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Pour mettre en ordre le souffle, nous sommes assis en zazen comme cela,
et nous laissons partir la force, la tension de toute la partie supÈrieure du corps : les Èpaules, les muscles du cou et la poitrine
Nous tenons la partie supÈrieure de notre corps dÈtendue.
Cet endroit au-dessous des cÙtes, que l'on appelle le diaphragme (le muscle entre la poitrine et l'abdomen) et l'endroit o˘ l'úsophage pÈnËtre dans l'abdomen, est particuliËrement important.
C'est l'endroit qui devient le plus facilement tendu.
S'il ne s'ouvre pas, nous ne pouvons pas respirer profondÈment.
tre incapable de respirer profondÈment signifie que le chi, l'Ènergie reste bloquÈe dans son Ètat superficiel.
¿ cause de cela, nous pensons beaucoup dans la vie quotidienne et nous sommes prÈoccupÈs par le monde extÈrieur
et peu importe ce que nous faisons, le chi ou l'Ènergie monte facilement.
Comme nous passons notre vie entiËre dans un tel Ètat,
l'entrÈe de l'úsophage dans l'abdomen et le diaphragme deviennent trËs facilement tendus et durs.
Notre diaphragme refuse alors de bouger malgrÈ que nous respirions.
Cet Ètat peut trËs facilement se produire, en fait il n'est pas rare que cela arrive.
C'est pourquoi il est si important dans zazen de laisser descendre le souffle dans le bas-ventre,
nous permettant de respirer plus complËtement en utilisant le diaphragme et l'abdomen.
L'expiration dÈtend notre corps.
Et l'inhalation appelle la vitalitÈ, un sentiment de plÈnitude, díÈnergie et díactivitÈ dans notre corps.
Ayant compris ces principes de la respiration du corps,
laissez sortir le souffle aussi longtemps et lentement que possible.
Si nous faisons comme Áa, notre corps deviendra progressivement dÈtendu et notre esprit aussi trouvera le repos.
Nous essayons souvent de forcer l'inhalation,
mais ce n'est pas vraiment bon.
Autant que possible, il faut laisser notre corps inhaler naturellement.
Pour cela, il est utile de respirer de la faÁon suivante†:
pendant zazen, nous n'utilisons habituellement pas notre bouche pour respirer.
nous inspirons et expirons par le nez,
Comme il n'est pas facile de le comprendre, je vais maintenant le faire plus simplement, en utilisant ma bouche et ma main.
Expiration.
Si nous dÈtendons le haut du corps, quand nous expirons l'abdomen se retire toujours.
La raison de cela est la constitution de notre corps.
Notre abdomen se retire et nous pouvons expirer jusqu'‡ ce que notre abdomen ne puisse plus se contracter.
Cela prend de huit ‡ dix secondes en moyenne,
donc environ huit secondes.
Viser pour une expiration de huit secondes est parfait, je pense.
Si quelqu'un finit par s'y habituer, il sera en mesure d'expirer jusqu'‡ vingt ou trente secondes.
Mais avant que vous vous y habituiez correctement, c'est difficile.
D'ailleurs, dans la vie quotidienne vous n'avez pas besoin d'une telle chose de toute faÁon.
Si nous visons huit secondes, le repos de l'esprit nait peu ‡ peu.
Ainsi est l'expiration.
Si nous expirons jusqu'‡ ce que nous ne puissions plus continuer et l'abdomen ne peut plus se contracter non plus,
le corps voudra revenir ‡ son Ètat originel.
L'abdomen contractÈ veut revenir ‡ son Ètat originel,
CÈdez ‡ la force qui veut le ramener ‡ son Ètat antÈrieur,
ObÈissez aux forces naturelles et inspirez.
En aucun cas, nous devons forcer l'inhalation du souffle en nous.
Donc le corps inhale par lui-mÍme, c'est le cas.
Ce sont les ÈlÈments les plus importants de la respiration juste et du zazen juste pour les dÈbutants.
En pratiquant comme cela, efforcez-vous de prolonger l'expiration naturellement,
aussi longtemps que possible, pendant huit ou dix secondes;
et la respiration, si c'est possible, ne devrait pas s'arrÍter avec la premiËre expiration,
au contraire, elle devrait durer depuis pendant cinq minutes, dix minutes, si possible,
et ensuite, aprËs vous y Ítre habituÈ, concentrez-vous pour augmenter le temps de zazen, pour trente minutes, une heure.
Pour l'accomplir, nous attachons notre attention sur l'expiration,
l'expiration et l'attention deviennent un,
et ainsi la respiration devient ordonnÈe, on dit aussi que l'esprit devient ordonnÈ.
C'est ainsi que nous pratiquons.
¿ partir de l‡, une mÈthode appelÈe le compte de la respiration, qui augmente la concentration sur la respiration, doit Ítre ÈvoquÈe.
Nous comptons les expirations
comme cela : un.
Une fois l'abdomen complËtement contractÈ, le corps inhale l'air avec vigueur.
Et ensuite : deux.
J'inspire longtemps.
Comme cela : un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix.
DËs que nous sommes arrivÈs ‡ dix, nous commenÁons ‡ un de nouveau.
Le point principal est de le faire avec, l'humeur fraÓche et renouvelÈe, avec un esprit, comme si nous venions de nous asseoir.
Autrement dit, soyez prudents : ne permettez pas au compte de devenir une routine, gardez votre conscience toujours pointue.
C'est trËs important en zazen.
Avec cela, nous approfondissons progressivement notre respiration et, peu ‡ peu, le nombre de respirations devient fixe,
ou pour mieux dire, cet Ètat paisible devient une partie de nous de faÁon naturelle.
L'esprit se calme alors, et ne vagabonde plus dans les pensÈes inutiles.
Nous pourrions aussi appeler cet Ètat l'unitÈ du corps et de l'esprit.
Si le corps trouve le repos, l'esprit trouve le repos aussi.
Et l'esprit, de mÍme que le corps s'assoit ici fermement, se crÈe des racines ici dans le prÈsent.
Notre esprit, ou ce que nous appelons l'esprit... il y a plusieurs noms pour cela, mais maintenant j'utiliserai le terme 'esprit'.
Nous avons de nombreux types de pensÈes.
Les choses sur le passÈ, les choses au sujet de l'avenir. Les choses liÈes aux personnes. Les choses peu familiËres, ÈtrangËres.
Il existe plusieurs types de choses qui produisent des pensÈes dans notre esprit.
Et notre esprit les suit ; cela signifie qu'il saute de l'une ‡ l'autre tout le temps.
Donc mÍme si nous voulons faire un travail qui est important pour nous, si nous commenÁons ‡ faire quelque chose d'important,
notre travail sera de peu de valeur, parce que notre esprit est continuellement distrait.
Toutefois, si notre corps est au repos, l'esprit aussi trouve la paix complËte,
En un instant, l'esprit se calme aussi.
Si le corps se lËve, l'esprit le suit comme une ombre et se lËve avec lui.
Si le corps marche, l'esprit marche avec lui, le suit.
Et ainsi, si nous travaillons, l'esprit travaille aussi, si nous vivons dans la vie quotidienne, il vit avec nous aussi.
Mettre l'esprit en ordre veut dire qu'il nous suit de prËs dans toutes sortes de situations de la vie.
De cette maniËre, notre esprit nous obÈit, directement, dans cette situation particuliËre.
Effectivement, quand le corps et l'esprit sont Ètroitement liÈs,
lorsque nous sommes assis comme Áa, nous sentons en quelque sorte un grand calme qui nous comble.
Pourtant, quand nous travaillons nous voyons, entendons et expÈrimentons diffÈrentes sortes de choses,
notre esprit, comme nous l'appelons, devient troublÈ.
Notre calme est perturbÈ.
Mais si nous nous sommes dÈj‡ habituÈs ‡ zazen,
alors peu importe si nous travaillons ou nous asseyons en zazen, notre Ètat d'esprit ne changera plus si facilement.
Quand nous nous rÈfÈrons ‡ cet Ètat nous disons : le lieu de pratique est illimitÈ.
Nous ne voyons guËre de diffÈrence entre bouger, travailler et s'asseoir en silence.
Tel est l'esprit calme.
Avec un tel esprit, nous obtenons une plus large perspective, une perspective sur notre environnement.
C'est une des choses les plus importantes du zazen.
Par consÈquent nous ne cherchons pas seulement notre bonheur,
au lieu de cela en regardant calmement les situations nous entourant,
nous considÈrons notre environnement comme notre compagnon et nous sommes en mesure de maintenir un Ètat calme et paisible.
Zazen signifie de dÈvelopper cette sorte d'humanitÈ.
Et ainsi, chercher seulement notre propre bonheur n'est pas zazen.
Mettre l'esprit en ordre afin qu'il devienne le fondement de notre vie entiËre,
Voil‡ ce qu'est zazen.
Par consÈquent zazen, c'est d'abord la voie naturelle de la posture du corps et de la respiration, une voie profonde et riche de cela,
et aussi une forme d'esprit, par laquelle l'esprit est parfaitement reliÈ ‡ l'Ètat du corps en un endroit et temps particuliers.
Si quelqu'un atteint cela d'une faÁon naturelle, je pense qu'il comprendra mieux ce qu'est zazen.
Dans cet Ètat d'esprit, je souhaite de tout cúur que zazen Ètablisse de profondes racines dans vos vies.