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Après la pause des personnes dans le besoin gagne leur pain quotidien dans une boulangerie artisanale à Toronto.
Le but de la boulangerie c’est aussi de donner un exemple qui est, nous pouvons nous mêmes gagner notre vie,
on n’a pas toujours besoin d’avoir de l’aide du gouvernement.
Good Heart and Company
Dans cette église orthodoxe chrétienne de Toronto,
la multiplication des pains est un miracle quotidien.
-Autre chose ? -Non, merci.
- Un dollar, s’il vous plait. - A ce prix, j’en prends deux!
La boulangerie St John vend du pain et des pâtisseries aux riches pour aider les pauvres.
La moitié de ses employés sont en réinsertion sociale ou en réhabilitation.
L’âme de cette entreprise sociale est le père Roberto.
-Aujourd’hui, nous faisons des pâtisseries françaises, Flavia ?
-Oui...
La mission de la boulangerie c’est vraiment d’aider la personne
à retrouver sa propre dignité et ce n’est pas toujours facile parce que
nous sommes un business et il faut, quand même, faire le pain
et les gens veulent le pain, ils s’en foutent si nous avons des problèmes.
Alors il y a cette pression de production mais en même temps on travaille avec des gens qui sont souvent
très fragiles et ce n’est pas toujours facile de mettre les deux choses ensemble.
Leur pain est vendu dans une vingtaine d’épiceries fines et servi dans les meilleurs restaurants de Toronto;
cela permet à l’entreprise de survivre sans aide gouvernementale.
-Le but de la boulangerie c’est aussi de donner un exemple: nous pouvons nous-mêmes gagner notre vie.
On n’a pas toujours besoin d’avoir de l’aide du gouvernement et aussi
des fois quand tu prends trop trop d’argent du gouvernement tu
deviens très très vulnérable parce que demain il peut couper ça.
Mais les revenus peuvent à peine couvrir les dépenses et les salaires des employés.
- Les profits de la boulangerie ne sont pas utilisés pour autre chose parce qu’il n’y a pas de profit...c’est ça le problème.
-Aider une personne profondément c’est aussi lui
donner la possibilité de travail, de travailler
et c’est une thérapie au-delà des mots.
-Quand les gens viennent ici, je ne demande
pas ce que tu as besoin mais ce que tu peux me donner parce que souvent pour les pauvres c’est toujours une histoire qu’ils n’ont rien
mais même la personne dans la rue à quelque chose à te donner... et c’est là
qu’il manque le génie de trouver la manière de faire sortir le don des gens.