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Précédemment, dans Malviviendo...
Un des meilleurs coups de ma vie, mec.
Le sosie de Michel Salgado.
- Il a quoi, lui ? - Il est amoureux d'un thon.
Va t'faire voir, ***. Vous êtes graves.
C'est toi qui es avec "Pue d'la gueule" ?
- Qu'est-c'que tu dis ? - Putain, faut avoir la dalle !
C'est pas c'que vous croyez, elle me faisait...
Petit, il s'isolait, réfugié dans son imagination démesurée.
Il avait même un ami imaginaire, un re-noi qui s'appelait Bill.
Ouais, ***, tu déchires, mon frère !
Ramon el Gordo, notre contact au village.
Le plus grand producteur d'herbe.
Messieurs, je vais ***.
Je vais te tirer une balle !
Fils de pute !
PAS UNE, NI DEUX, NI TROIS, MAIS TROIS
Après tout ce qui s'était passé, j'avais besoin d'un jour de repos.
J'ai vu Kaki au terrain vague.
Si j'l'avais utilisé qu'une fois...
Ne jugez pas. On y va de temps en temps.
C'est un parc avec du spectacle. On commente depuis les gradins.
Comme ça, elle utilise le levier de vitesse.
C'est la position du garde-bouse, ça !
Mais ça marche que si t'es petit, imagine Ramon el Gordo faire ça.
- Il lui faut un 4X4 ! - Une Twingo suffirait.
- T'as pas entendu les rumeurs ? - Quelles rumeurs ?
J'suis enfermé depuis 3 mois,
- à cause de vous. - Il paraît qu'il a perdu 50 kilos
- depuis qu'on l'a vu. - Il baise à mort ? Il a une meuf ?
Tu connais pas la légende non plus ?
Me dis pas qu'c'est un eunuque ? Il aime les mecs ?
Bon, comment j't'explique ça ?...
- Nulle terre ne supporte ce chêne. - Quoi ?
Il n'y a point de fruitier pour tant de bananes.
Commence pas, ***.
Je sais qu't'es un mec qui lit et qu't'as fait des études.
Mais parle-moi espagnol. Oublie les chênes, les bananes,
mes couilles et tes matopées ou nomatopées.
Il a une bite gigantesque. Faut minimum la chatte d'une vache.
Merde, on peut pas être subtil dans ce quartier.
Donc, quand il était gros, on voyait sa bite, non ?
- Ça, c'est subtil. - Bah moi, j'y crois pas.
Ce gros doit dépenser plus au bar à putes qu'à Bio Center.
Mate qui est là.
Quel enfoiré, ce Zurdo de merde.
C'est triste de venir baiser sur un terrain vague pourri.
Et d'être au terrain vague sans caisse ni meuf.
Putain, tu m'as eu. Moi, j'm'en fous.
J'vais bientôt faire un coma éthylique.
- J'vais voir avec qui il est. - Ton portable fait des photos ?
Bah prends une photo.
Tu me fileras la pellicule, j'la ferai développer.
Vas-y !
Mets-toi à 4 pattes, cochonne !
Quelle cochonne ! Enlève tes lunettes, sale pute !
Qu'est-c'que j'ai ? Mes yeux !
Mes yeux !
- Qu'est-c'que tu fous, *** ?! - Zurdo, ça va, mec ?!
- C'est quoi ça ?! - C'est Monica !
- Elle est pas très belle, mais... - Putain !
OK, c'est un monstre, un putain de cancer.
- Mais j'sais pas c'que j'ai. - Godzilla !
Y a une bête qui s'échappe de ta caisse.
- Qu'est-c'que vous avez fait ?! - On t'a extirpé une tumeur !
Comme vous le savez déjà, Zurdo était solitaire et silencieux.
Un enfant, tout compte fait.
Un petit qui dessinait, coloriait, coupait et collait.
Toujours pareil :
de mystérieux et inquiétants triangles noirs.
Tu es fou, petit.
Au bureau du directeur !
Cette étrange obsession inquiétait famille et enseignants.
Il n'était plus solitaire et étrange, mais terrifiant et fou.
Voyons voir, Raul, je ne vais pas te gronder.
Je suis juste inquiet.
On est tous très inquiets pour toi.
Tu es intelligent.
Un peu étourdi, mais très intelligent.
Depuis que tu dessines ces choses étranges,
tu es obsédé,
sur une autre planète.
Ton père m'a dit qu'il y en a partout sur les murs de ta chambre.
Tous tes cahiers, tous tes livres,
tu fais même des graffitis
sur les murs de l'école !
Je veux t'aider, Raul. Dis-moi,
c'est quoi, ces dessins ? Un méchant ?
Que sont ces triangles noirs ?
Des gens morts ?
Raul, dis-moi. C'est quoi, bordel ?!
Il n'était pas loin.
Tout avait commencé peu avant.
Il était presque normal et faisait les bêtises presque normales
typiques de son âge.
Si on pelotait les seins de Barbie sous le lit ?
Mais son monde intérieur était plus grand que celui des autres.
Il voyait tout sous un angle étrange et son univers parallèle grandissait.
Il trouvait des trésors cachés parmi la routine.
Les 1ères feuilles de l'automne,
le moment exact où Papa tombait dans l'inconscience,
les bêtes qui traînaient dans la maison,
la buée sur le miroir quand sa soeur se douchait.
Mais un jour, cette routine fut brisée.
C'est pour moi !
Il était là, cet inquiétant triangle noir.
Maudite soit la mode paillasson des années 80 !
CHAPITRE 8 : NO GIRLS
Depuis, le triangle noir l'obsédait et lui causait des ennuis.
Le pire fut quand le maudit triangle dévora son meilleur et unique ami.
N'aie pas peur, c'est dans ta tête !
Une partie de son monde mourut. C'était le moment de réagir.
Renvoie !
Il s'intéressa aux jeux en équipe qu'il avait ignorés jusqu'alors.
Tu dois m'embrasser.
Ça aurait été son 1er baiser, mais il ne visa pas juste.
Vous savez que Zurdo n'a jamais été très habile.
Son histoire avec les femmes aurait pu l'enfermer à nouveau dans la solitude.
Mais apparut un ange qui le sauva. Un énorme ange du nom de ***.
Depuis, sûrement à cause de ce syndrome de Stockholm,
Zurdo aimait les femmes... spéciales. Vous savez, quoi.
Ça va, Zurdo ?
T'as faim ?
Y a pas grand chose dans le frigo.
J'voulais aller faire des courses, et puis... j'ai eu une piqûre.
- Tiens ! C'est quoi, ça ? - C'est Yoli.
Ah, c'est une femelle ?
Viens, ma jolie.
Elle est grande. C'est un sacré morceau !
Qu'est-c'que tu dis, Cuervo ? Elle m'accompagne au bal !
Sérieusement ?
- Bonjour, monsieur ! - Putain ! Dehors !
Atrappe la balle !
C'est ma soirée, Cuervo, je vais m'la faire !
Raul, viens, faut qu'on parle.
T'es un pervers ou quoi ?
T'aimes te taper des animaux mutants,
- ou tu te masturbes en chiant ? - T'es fonce-dé, Cuervo ?
Bah ouais ! Je vois les choses plus claires.
Tu me rappelles moi plus jeune.
J'étais beau, grand,
un gentleman.
Tu mérites une Drôle de Dame, pas un lézard de V !
- Quoi ? - Bah oui !
Je te donne toujours de bons conseils.
T'es à l'ouest, petit ! Vole pas le sac d'une athlète !
Vole une vieille, elle te court pas après !
J'le garde, tiens.
Raul, j'voulais te dire, t'es trop grand pour aller à l'école.
Tu vas apprendre les trucs de la rue.
Tu vas étudier ces revues de recherche scientifique.
Raul, consommer c'est marrant,
consommer et vendre, c'est intelligent.
Mais si tu vends sans consommer, c'est mortel.
Oublie jamais ça !
Les femmes de ta vie,
elles doivent pas remplir ni une, ni deux, ni trois,
mais trois conditions importantes :
être plus petites que toi,
plus bêtes que toi. Ça, c'est difficile !
Et surtout, avoir moins de moustache que toi.
Mais Yoni me plaît. T'as vu ses seins ?!
C'est pas des seins, ça !
C'est la graisse qui dépasse de ses aisselles. Regarde.
Ça, c'est une femme ! Regarde-la.
Elle t'excite pas ?
T'as pas envie de lécher la page ?
Elle a de grandes jambes.
Zurdo... Raul...
J'crois que le moment est venu.
Il y a quelques années, j'ai décidé de t'arracher à la rue,
de te sauver la vie, faire de toi un homme.
Et... j'ai fait tout c'que j'ai pu.
J'suis assez fier du résultat.
Mais j'ai une dernière leçon à te donner.
Assieds-toi.
Ce qui résume tout c'que je t'ai enseigné.
Ça t'apprendra à aller loin et à avoir du succès.
Alors c'est...
- c'est un adieu ? - Un "pour toujours", petit !
Et toi, avorton, sors d'ici !
Ou j'te défonce ta sale gueule ! Dehors !
Qu'est-ce que vous avez fait ? Fils de pute !
T'approche plus de Raul, il mérite pas ça.
Bonne chance, petit.
Ce fut la dernière fois qu'il vit Cuervo, une bonne leçon :
le diplôme de fin d'année, diplôme de rat des rues.
Dans la vie, ne te fie pas même à celui que tu vois comme ton père.
Ça a changé sa vie.
Il est allé vivre chez sa soeur et a trouvé un job juste en dessous.
C'est toi qui vends, alors ? Bah, donne-moi 5€ de beuh.
- OK. - Mais de la bonne, hein !
- Ouais. - Tiens.
- On s'capte. - À plus, beau gosse.
Quant à son goût pour les femmes, il s'est plutôt amélioré.
Il avait du succès et elles étaient plus normales.
Je veux dire "symétriques".
Même si, après réflexion,
elles avaient toujours un détail qui trahissait les goûts de Zurdo.
L'un n'empêche pas l'autre,
tout le quartier enviait son rythme.
Beaucoup d'entre nous rêvaient d'être lui.
Mais Zurdo n'est pas ce genre de truands, et en réalité...
il n'était pas heureux.
CASSE LES BANDERILLEROS
J'aime pas ton parking, Zurdo.
Ici, à la casse, ça aurait été plus discret.
Zurdo, c'que j'veux dire c'est que...
je m'y attendais pas, ça a été soudain, quoi.
Bref, le prends pas comme ça. Tu dois pas dépendre d'une meuf.
C'est l'hôpital qui s'fout de la charité !
- Quelle charité ?! - Pas toi, Kaki.
Tu nous as pas lâchés pour l'artiste orientale, cette folle, là ?
Cette vie ne me va plus, ça ne me suffit pas.
Je pars vers de nouveaux horizons.
Peace.
Il nous lâche pour une putain d'face de citron ?!
Heureusement qu'j'ai pas mon couteau, sa race !
Quelle pute...
J'm'en souviens pas, je testais le LSD à cette époque.
- Donc ça compte pas. - J'ai pas ces problèmes, moi.
Ça fait longtemps que j'suis fidèle à une blonde qui coûte moins cher.
Elle fait pas d'embrouilles et elle est super fraîche.
Un melon de verre ! Et il donne des conseils...
Toi, tu te déguises pour baiser !
Moi aussi j'aime m'entailler la peau,
et me masturber avec une ceinture autour du cou.
- On le fait ensemble ? - Désolée, je suis lesbienne.
Selon la Rock Deluxe, le buzz du moment c'est ça.
Les Got speed you black en prouts, mortel.
Deux heures de son, 4 pistes.
Mais jette un oeil sur ce trésor.
Le 1er single du dernier des Planetas, mes potes.
- On est deux à l'avoir. - Tu connais Jota ?!
Un ami d'enfance.
À ton avis, qui lui a appris à chanter sans bouger les dents ?
Ouvre la fenêtre, le matin, au réveil
- Quelle belle journée ! - Magnifique. On baise quand ?
Chacun sa technique, mec, chacun ses vertus.
Zurdo a le regard...
Postilla vole des fleurs... Tape une roue, j'sais pas.
J'ai pas à faire ces conneries pour conquérir une dame.
- T'es du 17ème siècle ou quoi ? - Y a plus d'hommes avec un grand O.
Des vrais gentlemen. Des gens comme
Manolo Escobar, Curro Romero,
Pablo Alfaro, Luke Perry, Carl Winslow, John Travolta,
- Chuck Norris, Steven Seagal... - T'as dit "Travolta" ?
Ouais, l'italien qui fait des films, là.
- De Pulp Fiction ? - De Grease, bordel ! Et alors ?
Au contraire, ça m'étonne que tu le connaisses.
- Et qu'tu saches prononcer son nom. - Il me rappelle moi, jeune.
J'étais un chaud d'la bite.
Je dansais bien. Mais pas les slows,
c'est pour les nazes, ça. J'étais le roi d'la piste.
Sois pas nerveux, allez. C'est un ours en peluche !
Margarita, quand j'vois le commandant, j'vois pas un ours en peluche du tout.
Dis pas de bêtises, Miguel.
Mon père m'aime, il veut me voir heureuse.
Si je t'aime, il t'aime.
- Papa ! - Margarita !
Je te présente Miguel. Il est dans ton régiment, je crois.
- Infanterie ? - Oui, monsieur. Caporal Jerez.
Repos, petit. On ne travaille pas. Entrez !
On sort, on va voir un film.
- Assieds-toi, petit. - Oui, monsieur !
Il ne se détend jamais ? Appelle-moi Paco.
- Quel film allez-vous voir ? - Terminator 2.
Je vais me changer, j'en ai pour 5 minutes.
Vous avez une fille superbe, Paco.
Curro ?
Francisco ?
Monsieur ?
- Tu veux un cigare, Jerez ? - Monsieur !
J'aime beaucoup votre fille, mais je ne l'ai pas touchée,
je le jure !
- Ah... Merci, monsieur. - Ils sont cubains.
Les mêmes que ceux de Castro.
Roulés dans les énormes muscles en sueur
d'énormes femmes noires qui n'ont pas de quoi manger.
Mais elles ont toutes un cul énorme !
Fabriqués dans la pauvreté extrême
et réservés à une poignée de riches.
C'est presque une insulte que quelqu'un comme toi en fume un.
- Un vrai bijou. - Dans ce cas, merci, monsieur.
Ceci dit, c'est beau de donner du jambon à un porc, parfois.
On se sent bien.
Comme aider un aveugle à traverser la rue,
ou donner 1.000 pesetas à un mendiant qui ne les mérite pas.
Maintenant, regarde ça.
- Qu'est-ce que c'est, à ton avis ? - Une bouteille, monsieur.
Une bouteille sans étiquette. Elle pourrait contenir n'importe quoi.
Du vin, une liqueur, de l'essence...
Ça n'a pas l'air précieux.
C'est la meilleure récolte
de ce que je considère comme le meilleur vin du monde.
Il en existe si peu de bouteilles, je veux dire,
si peu de palais qui méritent de le goûter,
que pour rien au monde
- je t'offrirais un verre. - Je comprends, monsieur.
Non, petit, tu ne comprends pas.
Merche !
- Oui, chéri ? - Donne-moi ta bague.
Regarde, ça, c'est un diamant.
Seuls 3 types de personnes peuvent en avoir un.
Les rois,
les princesses,
et les voleurs de merde.
Si tu devais en obtenir un, comment tu ferais ?
C'est ce que je me disais.
Tu comprends ce que je veux dire ?
Vous voulez me vendre quelque chose, monsieur ?
Je veux que tu comprennes
que même pas en rêve tu mérites une fille comme Margarita. Oublie-la.
Ou je détruirai ta vie aussi facilement que quand je me gratte les couilles.
Je t'arrache la pomme d'Adam, je t'explose le trou du cul.
Je parle ton langage, non ? Tu piges ?
- Je crois, monsieur. - Margarita est un diamant. Et toi,
tu n'es qu'un gros morceau juteux de merde humaine.
- De quoi vous parlez ? - Tiens, chaton !
- De rien, de James Cameron. - Ah ! Vous vous entendez bien ?
Super bien, ma belle.
C'est un bon garçon, il a refusé un verre.
Je suis ravie. Je serai bientôt prête.
Voilà !
Tout petite, elle avait du talent, surtout les points de croix.
- Je suis prête. Alors ? - Tu es très belle.
Je prends mon sac.
- Quelle tapette ! - Tapette ?! Si j'avais voulu,
je l'aurais tué avec le p'*** doigt attaché à mes couilles.
Mais c'était mon colonel.
Tu sais c'que c'est, le respect, la discipline ?
D'ailleurs, t'es arrivé quand ?
Au moment où tu sodomises la vietnamienne manchote.
Trou du cul !
J'te souhaite de t'endormir au bord d'un précipice.
C'est quoi cette voix de Joaquin Sabina ?
Au fait, Zurdo,
les femmes sont comme les ampoules, elles sont mieux pendues et grillées.
Mais il s'passe quoi ?
- J'ai pas suivi. - Zurdo bade à cause de la meuf.
Ah, la meuf...
J'vais t'dire un truc, Zurdo, les meufs sont toutes compliquées.
Surtout les tiennes.
Les meufs sont peut-être compliquées, mais celle qui plaisent à Postilla,
elles sont bien pires. Je sais pas si c'est clair...
Mon mec te défonce, mon pote !
Ce genre de filles, je les appelle Postilleras.
- Tu sais c'qui me dirait bien ? - Quoi, ma belle ?
D'la coke !
Un bonne p'tite ligne qui me mette bien en forme.
Qui a un peu de coke pour moi ? Qui en a d'la bonne ?
- Chacun ses goûts, non ? - Ça doit être le secret.
- Donc, y a pas de femme parfaite ? - J'crois qu'y en a une pour chacun.
J'ai trouvé la mienne, un jour.
Blanca.
- Donne 1€, s'il vous plaît. - J'ai pas de monnaie.
Donne-moi une clope !
Ou un baiser, ma belle !
Génial !
Franchement, elle est mortelle, cette caravane.
Mais il manque une touche féminine, non ?
Les rideaux, par exemple, ils sont à ta grand-mère, non ?
On pourrait penser à vivre ensemble. Mais bon,
il faudrait vendre la caravane et tu devrais chercher un...
un travail normal, non ? Plus stable, quoi.
J'sais pas. On peut aller faire du shopping aussi.
J'pourrais t'offrir des fringues,
un jean qui soit pas troué... Non ?
Oublie c'que j'ai dit.
- La femme parfaite n'existe pas. - C'est c'que j'pensais.
La femme parfaite, elle serait belle, elle baiserait bien,
elle ferait pas d'embrouilles
- et exigerait aucune responsabilité. - Ou peut-être 50€.
- Ça va, les mecs ? - Quoi d'neuf ?
Rien, je bossais et je vous ai entendus.
J'avais jamais entendu autant de connerie concentrée.
- Vous connaissez rien aux femmes. - Toi si, maligne ?
Donne-nous un cours !
C'est mort. Ça nous arrange que vous soyez si ignares.
Mais à toi, je pourrais t'apprendre des trucs.
Lâche moi, bordel, j't'ai dit 100 fois que c'est mort.
Allez, quoi ! T'es le seul qui me résiste.
Littéralement.
Chaque mâle du quartier est passé dans le lit de Mamen Requena.
C'était avant qu'elle pense que se prostituter serait rentable.
Tous, sauf Kaki, ce qui la torturait.
C'est aussi elle qui nous a présenté Veronica.
- Gratuit, mon pote. - J'prends sa place !
- Non, bordel ! - C'est bon, mec.
Tu m'excites avec ton mauvais caractère.
Un jour, mon coco.
Bon, finie la pause clope, je vais bosser.
- Va exhiber ta chatte, c'est ça. - Je ferai de mon mieux.
Beau gosse !
- Zurdo, elle te plaît ? - Oui.
Bah voilà, n'écoute pas ces trous du cul.
Elles est bonne, hein, Kaki.
- Elle te plaît pas ? - C'est pas ça.
Ça marche pas sous le palestinien.
Mon p'*** soldat Perez marche mieux qu'ta tête !
Si tu redis ça,
j'arrache tes p'tites couilles roses avec mes dents, fils de pute !
C'est bon, calme-toi.
Bourse molle !
- Trois points, mon pote. - Bon, on y va ?
Kaki, je... j'ai jamais voulu t'en parler mais...
si elle marche,
pourquoi t'en profites pas ?
Parce que j'veux pas perdre ma fleur avec une pute.
Quoi ? Tu veux dire... que t'as jamais...
- J'attends quelqu'un de spécial ! - Moi, j'ai appris plein de choses.
Rien de bon.
Tu vas me donner des conseils, toi ?
Vierge à la trentaine ! Ou toi ?
Tu tiens pas un jour avec une meuf. Et l'autre, avec ses folles.
Vous êtes aussi nazes que moi.
Monica n'est pas très belle,
c'est pas Cindy Crawford
mais vous êtes pas non plus l'autre, là, Kevin Costner.
Ce qui compte, c'est c'que je ressens, c'que je pense.
Et si j'crois que c'est celle qu'il me faut ?
Pourquoi ?
Parce qu'elle me rend heureux, c'est ce qui compte.
- Et puis c'est comme ça. - Putain, Zurdo ! T'as raison.
On est des merdes.
On te comprend maintenant, mec. Tu sais c'que t'as à faire, bordel.
La fais pas attendre, va !
C'est une comédie romantique ?
J'espère qu'elle se laisse prendre par derrière.
Comme on s'retrouve !
Je savais qu'en pistant la caisse de cette pédale de Zurdo
- j'vous retrouverais, bande de rats. - Eh, Ramon ! Ça roule, mec ?
Si ça roule ?! Ça fait un an que j'vous cherche partout.
J'ai perdu des potes, de l'argent et des kilos
- mais j'vous aurais retrouvés. - Putain ! T'es maigre, ma couille !
- Faut qu'tu changes de surnom. - Ramon le Maigre.
- C'est original... - Vos gueules !
Dites-moi où est Zurdo.
Soit cette pédale me paye et il a pas une thune, Dites-moi où est Zurdo.
Soit cette pédale me paye et il a pas une thune,
soit j'lui tire une balle et j'lui explose la tête.
- C'est c'que j'préfèrerais. - C'est mort, enfoiré. J'dirai rien.
On m'a déjà torturé, j'ai pas peur de mourir, moi.
Vas-y, tire !
Attends, Ramon, il veut dire que...
on t'a fait un coup de pute, on te doit de l'argent,
on va te payer, mais...
- Ça a été, la récolte ? - Nickel.
Ta gueule, Ezequiel !
On bossera pour te payer mais, on te dira pas où est Zurdo.
Pas là, parce qu'il est sur le point d'être heureux, pour la 1ère fois.
- Des boules chinoises ? - Non.
- Il est tombé amoureux et... - *** !
Ferme ta bouche, tu parles trop. Le résumé suffira.
Putain de merde... Moi, j'sais pas c'que c'est, ça.
Aucune fille veut être avec moi.
J'aimerais bien avoir une femme pour faire le ménage, la vaisselle...
Les seules femmes de ma vie sont ma mère et ma Marie Jeanne.
Crois en toi, Ramon !
T'es un mec sympa, riche, et t'es beau gosse maintenant.
Mais j'ai un problème...
- Donc les rumeurs sont vraies ? - L'histoire de ta bite énorme ?!
- Vous connaissez Concha ?! - Quelle Concha ?
La seule avec qui il a couché, paralysée des hanches aux pieds.
Y a pas de femme qui survirait au monstre que j'ai entre les jambes
et qui parlerait avec moi,
de trucs qui m'intéressent, qu'on aie des choses en commun.
*** !
Les 120€ qu'tu me dois, mec !
Tu vas me les payer ? Sinon change de quartier !
Il y a vraiment une femme parfaite pour chacun, quelque part,
où on s'y attend le moins.
Qui serait mieux pour Ramon que Barbara ?
L'amour est dans l'air et l'air sent la beuh.
- Salut, Zurdito. - Bill ?!
Ça fait longtemps, mon frère.
Je suis venu te donner un conseil, man.
Quand il s'agit de hot ***, c'est moi le *** king,
le roi des babies. Si tu doutes, n'écoute pas ton...
Écoute tes têtes.
Pense avec celle du haut et écoute ton *** way tiger, mon frère.
Si les deux sont d'accord, she's the girl, man.
Sinon, nique sa mère, putain.
T'as raison.
Très... très moche.
Toujours le même, Ramon. Trop bonne sa beuh, mon pote.
Qu'est-c'que tu dis ?!
Y a quelqu'un, la porte est ouverte, tu vois pas ou quoi ?!
- C'est toi, t'es vieux, Kaki. - J'oublie pas ces choses-là, moi.
On y va.
Je savais que ce jour viendrait.
Tiens, ***.
Cours.
Cours !
Ça fait tellement longtemps que j'attendais ça, fils de pute.
SOUS-TITRES: Juliette Mora juliettemora@hotmail.fr