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Bien, je suis Ben McLeish et comme Harvey Milk le dirait :
"Je suis venu pour vous faire changer d'avis."
Qui parmi vous... levez la main, comprend et est d'accord
avec les idées de notre mouvement
et se décrirait comme un sympathisant ?
Ce sont ceux qui ont parcouru un long, long chemin, n'est-ce pas ?
Qui dirait qu'ils comprennent les idées en principe
qu'ils comprennent leur logique,
mais que ces idées suscitent quelques incertitudes, des questions
ou que ce sentiment tenace d'indécision est toujours présent ?
C'est bien ; c'est sain.
Et qui parmi vous pense qu'il s'agit d'une secte utopiste
qui planifie une domination mondiale ?
Nous avons déjà abordé ce sujet, mais effectivement, ce n'est pas cela.
Voici donc quelques objections communes et des réponses concernant une Économie Basée sur les Ressources (EBR).
Tout d'abord, ce n'est pas une utopie, comme Tom l'a signalé.
Les utopies n'existent pas.
Nous ne nous faisons pas d'illusions sur le fait de pouvoir créer un monde parfait.
Dans un monde concret, la perfection n'existe pas.
Toutefois, le système dont nous faisons la promotion est bien meilleur que celui dont nous disposons actuellement.
Il y aura toujours des problèmes, mais un système émergent et global
dans lequel l'innovation, le changement et le développement sont les objectifs premiers,
plutôt que d'être asservi aux mécanismes de profit
et aux intérêts d'une structure de pouvoir établie, quelle qu'elle soit,
ce système sera bien plus en mesure de confronter et de résoudre ces problèmes
que nos soi-disant sociétés "établies".
Ce n'est pas du communisme
ou socialisme, ou un autre "-isme".
En dépit du fait qu'il est difficile de donner
une définition consensuelle du communisme,
puisque cette idéologie fait appel à un haut niveau d'abstraction sans référents réels,
et avec de multiples implémentations dans le monde physique,
même la plus stricte application de la doctrine marxiste
était fondée sur l'argent, l'avantage différentiel,
le profit, le chiffre d'affaires, ainsi que diverses qualités de vie ;
et la stratification sociale était donc intégrée à ses fondations.
Aussi, le communisme présuppose la notion de propriété.
La propriété, souvenez-vous, est une extension de la pénurie.
Du fait qu'il n'y aurait peut-être pas assez à partager,
vous devez posséder les choses afin d'empêcher les autres d'en disposer.
Il s'agit essentiellement d'une réservation, ou une garantie
sur les choses dont vous avez besoin, ou que vous êtes conditionnés à utiliser.
Le communisme n'avait également pas accès
aux technologies de création d'abondance,
il n'anticipait et n’œuvrait certainement pas pour un monde où l'abondance serait recherchée,
il n'imaginait pas un monde dans lequel la main d’œuvre serait automatisée,
dans lequel toutes les nécessités de la vie seraient gratuites,
et dans lequel la structure de la société serait un système intégré et global.
Marx n'a jamais pensé à une économie globale basée sur les ressources.
Il s'agit simplement d'un système monétaire avec plus ou moins de contrôle gouvernemental
accompagné de divers degrés de romantisme au sujet de la main d’œuvre
et de la classe ouvrière dont ils veulent ensuite se débarrasser, ironiquement.
Les fondements sont les mêmes que n'importe quel autre système monétaire.
Ce que nous proposons et recommandons
sort du cadre de la logique cloisonnée du monétarisme.
À notre sens, ce cadre est mal fondé de par sa structure.
"Certes, mais si ce n'est pas du communisme, cela ressemble à un modèle communautaire !"
Encore une fois, un modèle communautaire se définit
par une séparation intentionnelle et artificielle que nous essayons de dépasser.
Nous ne pouvons pas simplement nous détacher de la société et construire une Économie Basée sur les Ressources.
La logique qui tient à vivre selon les ressources planétaires et dans une efficacité totale
ne peut être que mondiale, une opération globale :
un seul système.
La logique d'efficacité l'exige ;
l'action séparée de sociétés multiples
serait synonyme de duplication des efforts, des ressources et des déchets,
comme nous l'observons dans notre système actuel.
Cela créerait aussi de la concurrence, qui finirait par créer des guerres
puisque nous nous battons pour des ressources, des territoires, etc.
Et vous savez quoi ? Tout ce qui nous divise,
que ce soit la race, la religion ou l'identité nationale,
les affiliations politiques ou les classes sociales
sont de fausses divisions inventées et encouragées par nos sociétés respectives
pour vous amener à vous impliquer et ne pas vous enfuir
de ce pays ou de cette société à laquelle vous appartenez.
Pourquoi ? Il s'agit de maintenir une économie de groupe.
Un peu de stabilité face à la pénurie, réelle ou artificielle.
Même les frontières géographiques, qui au moins sont basées sur une réalité territoriale,
s'estompent rapidement au fur et à mesure que nous améliorons les technologies de transport.
Nous sommes, et nous avons toujours été, une seule race humaine.
Nous devons vivre ainsi afin d'assurer notre survie
avec la plus haute qualité de vie possible.
Aller dans une forêt, perdant tous les bénéfices de la technologie et de ses avancées,
et relancer la sorcellerie et les religions ésotériques anglaises
ne changera rien si ce n'est nous faire revenir en arrière, et seulement temporairement
jusqu'à ce que la nécessité force ce groupe séparatiste à revenir en contact permanent
avec les autres civilisations humaines.
De toute manière, il ne reste plus vraiment d'endroit
dans le monde pour faire cela.
La vie sur cette planète tend à devenir plus complexe et sophistiquée.
Les communautés sont artificielles, isolées, non viables
et ne font rien de plus qu'écarter brièvement les interactions sociales à grande échelle
notamment du fait de protestations ou de valeurs divisionnaires basées sur des notions héritées.
Peut-être pensez-vous que la concurrence
est une meilleure idéologie sur laquelle fonder la société
que la concurrence accélère en quelque sorte l'innovation, établit des prix équitables,
fournit un plus grand choix, etc., et que de manière générale c'est une bonne chose.
Le concept d’Économie Basée sur les Ressources (EBR)
est fondé sur la même logique que le corps humain,
comme le dit Jacque Fresco sur cette vidéo.
Si votre cerveau décidait demain qu'il était l'organe le plus important du corps,
et exigeait plus de ressources et d’oxygène que le foie,
ou que le poumon gauche était plus important que le droit
et qu'il exigeait plus de ressources pour lui, vous vous décomposeriez en un mois.
Les animaux vivent en harmonie avec leur milieu, et non en concurrence avec celui-ci.
La nature nous montre des exemples de concurrence,
mais dans des zones où la nourriture et les ressources sont abondantes pour les animaux,
vous constaterez qu'ils ne se battent pas pour la nourriture.
La nature est symbiotique. Nous devons également devenir symbiotiques.
Être en concurrence entre nous et tenter de "dominer" la nature ou son prochain,
c'est assurer notre propre disparition.
La nature, en revanche, continuera son chemin sans problème sans nous.
Une objection que j'entends bien souvent, et c'est une question sensée, est :
"Que ferais-je dans une Économie Basée sur les Ressources (EBR) ?"
S'il n'y a ni travail conventionnel ni argent, que ferais-je ?
C'est une question pertinente, car nous pouvons imaginer
que l'absence d'horaires de bureau laisse place à l'inertie du vide.
Bizarrement, cette question m'a été posée par des amis artistes
ou qui ont des passe-temps coûteux, prenants ou inhabituels.
Ou des chauffeurs de taxi qui sont des scientifiques amateurs.
Pourquoi travaillez-vous dans le domaine artistique ? Pourquoi avez-vous des centres d'intérêt ?
Pourquoi rendez-vous des services aux autres ? Pourquoi donnez-vous à des œuvres caritatives ?
Pourquoi êtes-vous venus ici ce soir ? Pourquoi faites-vous toutes ces choses ?
Vous avez fait tout cela sans aucune volonté
de faire de l'argent, plus particulièrement si vous travaillez dans le domaine artistique.
Combien de choses pourriez-vous accomplir en plus sans vos restrictions monétaires actuelles,
que vous contournez tant bien que mal ?
Dans les pays peu développés sur le plan énergétique, où les gens marchent des heures pour aller chercher de l'eau,
on pourrait imaginer qu'ils pensent : "Si je pouvais juste tourner le robinet
et avoir de l'eau instantanément et ne pas passer 4 à 5 heures par jour
à aller chercher de l'eau, que ferais-je de mon temps libre ?"
C'est le même genre de logique que les gens qui n'arrivent pas à passer cette étape.
C'est un peu comme être dans une cellule toute votre vie,
une cellule de 2 x 2 m.
Vous offrez au prisonnier la possibilité de sortir de sa cellule,
et il se retourne et vous demande, "Qu'est-ce que je fais maintenant ?"
Une idée annexe : qu'en est-il de la motivation pour faire quoi que ce soit
si vous n'êtes pas contraint par les pressions économiques, comme nous le sommes aujourd'hui ?
Qu'est-ce qui nous motivera ?
Votre motivation à recycler ne se trouve pas dans la recherche de profit,
c'est en réalité le contraire : cela vous coûte de l'argent et du temps,
si vous ne comptez que la route au silo à verre.
Ou Nikola Tesla... Sa motivation à créer de l'énergie gratuite
et universelle n'a certainement pas été motivée par le profit.
En réalité, JP Morgan, son bailleur de fonds, a dû l'interrompre
en raison de l'impact que cela aurait eu sur la capacité
à en tirer du profit. Et que pensez-vous de ceci ?
Le monde a écrit une encyclopédie émergente qui grandit continuellement
et qui contient 15 millions d'articles dans 272 langues en 9 ans.
L'argent n'a rien à faire avec cela, sauf quand ils n'en ont plus,
temporairement, et qu'ils doivent en demander plus à travers ces superbes banderoles publicitaires
auxquelles nous sommes soumis.
Imaginez ce à quoi pourrait ressembler Wikipedia s'ils n'étaient pas sujets
à des restrictions monétaires ; si l'argent n'avait aucune importance.
Imaginez à quoi ressemblerait le monde si l'argent n'avait aucune importance.
Nous avons déjà la motivation, qui dépasse le besoin d'argent.
Nous suggérons un monde où cette notion est au centre de nos préoccupations.
Continuons avec l'exemple de Wikipedia. Qui gère les infrastructures sociétales
dans une Économie Basée sur les Ressources ? Et pourrait-on en prendre le contrôle ?
Ce sont deux questions qu'on me pose beaucoup, et elles sont pertinentes,
car les gens ont peur d'être dominés, bien qu'il soit assez ironique
de vivre aujourd'hui dans un système où nous sommes manifestement dominés
et d'avoir peur de l'être.
Je trouve cela vraiment bizarre, mais ce n'est pas grave.
C'est un peu cynique aujourd'hui de penser de cette manière.
À leur centre, les systèmes d'une Économie Basée sur les Ressources, de manière très similaire à Wikipedia,
ne nécessiteraient que très peu de personnel pour assurer la maintenance
d'éléments qui ne seraient pas encore en mesure de s'auto-réparer.
Ce serait essentiellement de la maintenance de systèmes.
Ces gens sont-ils plus puissants que ceux qui vivent et profitent de ce système
sans lien direct avec ce type d'interfaces ?
Pourraient-ils en prendre le contrôle ? Les administrateurs de Wikipedia
sont-ils puissants ? Pourraient-ils prendre contrôle de Wikipedia ?
Il n'y a rien à gagner en essayant de détenir ou contrôler Wikipedia.
C'est un système social, administré en dépit des mécanismes de profits ou de pouvoir.
Ce qui est bénéfique à tous, y compris à ceux qui gèrent la structure en question,
ne ferait que bloquer tout le monde, dont ces gérants,
si elle cessait de fonctionner.
La question des personnes qui "prendraient le contrôle" de la société est un débat stérile.
À cet instant même, nous vivons dans ce genre de société contrôlable
et dont le contrôle est pris régulièrement par des intérêts commerciaux,
des pouvoirs politiques et des groupes de gens fortunés.
C'est précisément ce mécanisme de domination qui est absent
du système d’Économie Basée sur les Ressources de la même manière qu'il est absent de Wikipedia
ou de toute autre ressource non-monétaire.
Voici une bonne question.
Qui prend les décisions dans une Économie Basée sur les Ressources ?
Cette question aurait en fait besoin d'être reformulée. Ce n'est pas : "Qui prend
les décisions", mais "Comment arrive-t-on à ces décisions ?"
Le fonctionnement d'une société est un processus technique.
Il n'y a que peu de choses qui ont besoin d'être "décidées" par l'opinion humaine.
Vous ne décidez même pas des processus techniques aujourd'hui.
Avez-vous voté pour les détails de la structure d'un pont ?
Votez-vous pour le choix des matériaux à utiliser dans la construction de maisons ?
Votez-vous pour les mécanismes internes ou les plans d'un scanner IRM ?
Non, car la plupart d'entre nous, moi le premier, n'avons pas les connaissances nécessaires
pour prendre des décisions importantes comme celles-ci.
Nous n'arrivons à ces décisions qu'en nous basant sur les meilleures informations
dont nous disposons à un instant t.
Mais alors, et les gens fainéants ?
Si je suis occupé dans un rôle de contribution ou que j'évite de surconsommer,
les autres ne seront-ils pas assis à ne rien faire,
à vivre grassement de l'économie que nous créons à coût zéro pour chacun ?
Tout d'abord, comment se fait-il que lorsque les gens me parlent de fainéantise,
cela concerne toujours les autres ?
Je trouve cela assez intéressant.
Et si vous connaissez en effet une personne fainéante, quand est-elle devenue fainéante ?
Était-ce lors de son 20e anniversaire ? Étaient-ils fainéants étant enfants ?
Qui parmi nous s'occupe de bambins atteints de fainéantise chronique ?
Qui ici se souvient du jour où vous êtes devenus fainéants ?
Non, c'est arrivé au fil du temps n'est-ce pas ? Lentement, une lancinante paresse s'installe.
Vous revenez fatigué du travail, vous décapsulez une bière,
vous allumez le décodeur et vous vous écrasez sur le canapé.
La fainéantise est un produit dérivé de notre société.
Soit nous sommes épuisés par nos emplois,
démotivés par les vies routinières que nombreux d'entre nous devons mener
et conditionnés par la publicité à une consommation sédentaire, soit par une rigidité sociale
nous empêchant de prendre part aux activités de notre choix.
Dans un monde avec une bien plus grande liberté individuelle,
ces tendances à la paresse chuteraient énormément.
Et même si ce n'était pas le cas, un système d'abondance grâce à la technologie
ne souffrirait pas des comportements paresseux de la manière qu'il le subit aujourd'hui.
Le film de Pixar "WALL*E" a imaginé un monde
où tous les emplois étaient supprimés,
mais les gens étaient toujours des consommateurs malheureux et complaisants.
Remarquez que dans le film ils ont en fait quitté la Terre pour être lourdement inefficaces
et non productifs dans l'espace.
Les gens n'avaient pas changé,
les mécanismes de comportement de la société n'avaient pas changé.
À mesure que la technologie remplace de plus en plus d'emplois,
nous devons nous adapter à de nouvelles tâches, et pas simplement
remplacer les anciennes tâches par du vide.
Nous préconisons un changement.
La mise à jour technologique doit d'accompagner d'une mise à jour de nos comportements ;
l'abandon de la surconsommation, des comportements passifs
dont "WALL*E" fait si bien la satire.
Bon, si ce n'est pas les fainéants, qu'en est-il des gens dangereux ?
Les gens mauvais ?
Voici quelque chose que vous avez peut-être déjà entendu auparavant :
il n'existe pas de personne mauvaise ou méchante, en soi.
Hormis le fait que ces deux termes, méchant et mauvais,
sont des termes profondément vides de sens.
Nous sommes le produit de notre environnement. Les gens qui commettent des crimes
contre le reste de l'humanité, que ce soit de la violence, du vol,
de la criminalité des entreprises, sont le produit d'une société malade
dont les mécanismes encouragent, nécessitent ou récompensent ces actions.
Si vous ne croyez pas ceci, comment se fait-il que certains pays
aient des taux de criminalité beaucoup plus élevés que d'autres ?
Y a-t-il plus de "mauvaises personnes" sur ce territoire ?
Si la nature humaine était en cause,
les chiffres de la criminalité seraient identiques à travers le monde.
Ce n'est pas le cas, car les situations et les influences de l'environnement
varient selon le lieu.
De l'écart de revenus, des niveaux de pollution,
des influences positives ou négatives des médias,
jusqu'au climat : tous ces éléments influencent nos comportements.
C'est l'indicateur ultime de la santé d'une société.
Les taux de criminalité élevés sont autant de symptômes des failles du système.
Néanmoins, aujourd'hui, nous répondons à la criminalité non pas en regardant
les comportements aberrants comme un symptôme de nos mécanismes sociaux,
mais en accusant l'individu et en les enfermant en prison,
créant plus de lois qui créent à terme une société moins flexible
et plus oppressive, qui à son tour nourrit le taux de criminalité.
Cette société intolérante et oppressive produit en retour
plus de crimes et une plus grande population carcérale.
Les criminels et les anciens détenus sont tenus à l'écart d'une vie épanouie après la prison.
Personne ne veut embaucher un criminel.
Il semblerait également qu'ils n'aient pas reçu une éducation convenable,
et que ce déficit n'ait pas pu être comblé plus ***.
Les crimes violents sont plus courants dans les sociétés plus inégales.
Cette diapositive vient de l'Equality Trust qui se trouve à quelques encablures d'ici.
Elle montre la corrélation évidente entre les inégalités et les homicides.
Enlevez la cause sous-jacente, l'inégalité,
et la fréquence des crimes diminue également.
Les environnements familiaux stressés, les séparations, les fusillades dans les écoles,
la violence des gangs, les casses de banques, la fraude ;
lequel de ces phénomènes ne peut être mis en relation avec la stratification sociale
basée sur le salaire, l'avidité ou le pouvoir d'achat,
ou la capacité à acquérir un avantage différentiel au détriment des autres ?
Si vous retirez les mécanismes qui créent les comportements déviants
et qui récompensent les interactions humaines aberrantes, ces comportements eux- même disparaîtront.
À ce jour, nous n'avons jamais mis en place un système qui fasse cela.
Les problèmes de santé mentale, pour la plupart, naissent aussi de problèmes financiers.
La maladie mentale peut presque toujours s'expliquer par l'inégalité sociétale
liée à l'environnement ou à la situation économique.
Cette diapositive montre la corrélation entre les occurrences de maladies mentales et les inégalités de revenus.
Elle illustre efficacement cet argument. Une forte inégalité,
qui est facilitée par l'étroitesse de l'individualisme,
la logique interne du système monétaire, des avantages différentiels et de la concurrence,
affecte directement et négativement toute la population,
y compris les gens fortunés.
Selon les 30 années de recherche compilées par l'Equality Trust,
si la Grande-Bretagne était plus égalitaire, la population s'en sortirait mieux.
Par exemple, les indices suggèrent que si nous réduisions de moitié les inégalités
nous verrions : les meurtres divisés par deux,
la maladie mentale réduite de deux tiers, l'obésité divisée par deux,
les incarcérations réduites de 80%,
les grossesses des adolescentes réduites de 80%,
et des niveaux de confiance augmentés de 85%.
Imaginez le peu de crime qu'il y aurait
si l'on mettait en pratique une véritable égalité dans ce pays.
Et grâce à une égalité et une collaboration globales
pouvez-vous imaginer à quelle vitesse la guerre disparaîtrait ?
Qu'en est-il de la loi ?
Les restrictions légales sont présentes dans notre société afin de limiter les problèmes
que nous ne sommes pas capables de résoudre par des moyens technologiques.
Les lois liées à l'alcool au volant existent, car nous avons des accidents
si nous conduisons ivres.
Mais si nous créons des voitures qui ne peuvent pas se percuter entre-elles
grâce au système de guidage GPS et avec des pendules intégrés
au châssis qui corrigent un écart du véhicule,
les lois concernant l'alcool au volant deviennent hors de propos.
Vous pouvez prendre une grosse cuite et aller conduire.
C'est technologiquement possible, plus que jamais. Nous volons déjà
jusqu'à la lune par radiocommande.
Mais nous ne le faisons pas, car c'est "trop cher".
Une société structurée autour des ressources, de l'égalité et de l'efficacité
rendra automatiquement obsolètes les lois liées à la finance et à l'argent,
au principe de propriété, au crime et aux comportements socialement répréhensibles.
Avoir beaucoup de lois n'est pas le signe d'une société bien ajustée.
C'est une démonstration des défauts de cette société.
Les lois tentent de colmater l'incapacité
à fonctionner correctement au sein d'une société.
Peut-être... Et vous n'allez pas aimer celle-ci.
Peut-être pensez-vous que nous pouvons résoudre nos problèmes par la politique.
Nous ne sommes pas un mouvement politique. Nous ne nous présenterons pas à une élection,
ni en défendrons, je suis désolé. Et pourquoi cela ?
Michael Ruppert l'a fort bien dit quand il disait que la politique est de l'économie par d'autres moyens.
La politique est tout simplement une autre excroissance du pouvoir.
Être élu, ou même se présenter aux élections, exigent de larges sommes d'argent.
Une fois que vous êtes redevables à de grandes entreprises donatrices,
il est littéralement impossible d'accomplir un vrai changement dans la société
dans la mesure où les besoins de ceux qui vous ont soutenu doivent êtres satisfaits en premier.
Ces besoins sont toujours d'établir des lois et politiques fiscales
qui bénéficieront à ces mêmes donneurs et entreprises,
pour qui ces promesses étaient en premier lieu la seule raison de soutenir votre parti.
Pourquoi les hommes politiques ne tiennent-ils pas leurs promesses ? S'agit-il de "mauvaises personnes" ?
Ce n'est pas le cas.
Les hommes politiques ne sont pas là pour changer les choses. Comment pourraient-ils l'être ?
Ils sont éduqués, conditionnés, soutenus
et admis par les notions sociétales établies du moment.
Ils ne sont pas des experts techniques.
Comment pourraient-ils résoudre les problèmes de la société, qui sont purement techniques ?
La plupart d'entre eux ont une formation juridique, qui est de la manipulation sémantique et rien d'autre.
Ils ne sont pas qualifiés pour faire des changements.
Cet homme est économiste de profession.
Étant donné qu'il est totalement endoctriné par le système monétaire,
comment va-t-il amener le changement
qu'il promet ? C'est la même chose pour tous les hommes politiques.
Nous ne pouvons pas accomplir un changement permanent, réel et sérieux à travers la politique.
Nous avons besoin d'aller au-delà de la politique.
Simplement, le fait est que les hommes politiques ne sont pas là pour réaliser un réel changement
vis-à-vis des causes profondes de la société.
Contraints par des cycles électoraux relativement courts et des pressions financières,
même les meilleurs dirigeants, les plus valables et honnêtes
doivent travailler dans le cadre du système.
Il est temps de passer à l'étape suivante dans l'évolution sociétale.
Il est temps d'évoluer vers le seul chemin qui est pertinent,
à savoir un chemin enraciné dans le monde réel, un chemin qui est véritablement possible.
Nous avons dépassé le besoin de disposer de mécanismes de gestion de la pénurie.
Nous avons dépassé la rareté elle-même.
Nous avons dépassé le besoin de guerre, de pauvreté et du profit à tout prix.
Il est temps d'abandonner les fausses notions divisionnaires fondées sur la croyance,
l'opinion, le ouï-dire, la supposition et tous les préjugés hérités du passé.
Les humains sont des êtres incroyables. Sur ce minuscule point bleu pâle,
de la forme de vie organique la plus simple, contre toute attente,
nous avons atteint notre stade actuel de perfectionnement et de conscience.
Nous avons utilisé notre ingéniosité et notre créativité
pour produire des résultats étonnants.
Il n'y a que l'argent aujourd'hui qui nous retient.
Nous ne devons pas laisser les entraves à notre évolution
détruire la chose la plus précieuse dont nous disposons : nous-mêmes.
Vous ne nous rejoignez pas en votant pour nous. Vous ne nous rejoignez pas par démarchage électoral.
Vous ne nous rejoignez pas en vous inscrivant à une liste de diffusion.
Et vous ne nous rejoignez pas en achetant un livre, un T-shirt ou un DVD.
Comme je l'ai précisé plus tôt, toutes les informations que nous diffusons
sont offertes de manière complètement gratuite.
Et vous ne nous rejoignez certainement pas par le biais de donations.
Nous ne les accepterons pas. Vous nous rejoignez là-haut, dans votre tête.
Vous nous rejoignez en prenant conscience des limites logiques de notre style de vie actuel
et en appelant à un nouveau système mondial.
Nous nous joignons tous en brisant les barrières
que nous nous sommes imposées ou qui nous ont été imposées,
pour rejoindre les autres membres de la race humaine
qui attendent tout autour. Merci.
[applaudissements]