Tip:
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Vous dites que sa voiture n'est plus là ?
Son 4x4, c'est un Dodge Ram.
J'ai fait une copie de la carte grise.
Votre mari est-il désorienté ?
Avez-vous remarqué des changements
dans son comportement ?
Eh bien, il était...
Non. Il essayait de terminer son livre.
Il est écrivain.
Bien sûr qu'il était stressé,
mais il n'y avait rien de...
Devait-il se rendre sur la rive droite,
à Algiers ou Gretna ?
Avait-il une raison de prendre
le ferry pour Algiers Point ?
Non, je ne vois pas.
Pourquoi ?
Vous avez appris quelque chose ?
Un type a pris le ferry pour Algiers Point
il y a deux jours,
et a dit qu'il avait fumé une cigarette
avec un homme grand et fort.
Il l'a vu se diriger vers l'avant du bateau,
il s'est retourné
et l'instant d'après l'autre avait disparu.
Il n'a vu personne tomber à l'eau,
mais il n'a pas vu l'homme
descendre à Algiers non plus.
Et sa voiture.
Est-ce qu'il y avait
une Dodge bleue sur le ferry ?
- Non, madame.
- En tout cas,
vu que votre mari
n'est pas rentré à la maison,
je vais présenter une photo au témoin
pour voir s'il le reconnaît.
Si c'était mon mari
et qu'il n'est pas descendu à Algiers,
il a peut-être fait l'aller-retour
jusqu'à Canal Street.
- Juste comme ça.
- Oui, madame.
Il aurait très bien pu
retourner sur la rive gauche.
Vous avez tout à fait raison.
Pardonnez-moi cette question, mais...
Se pourrait-il qu'il ait une liaison ?
Non, ce n'est pas son genre.
Il boit ?
Il suit un traitement ?
Non, et il a arrêté de fumer
il y a longtemps.
Ça ne correspond pas
à cet homme sur le ferry.
Bien. On va vérifier
ses mouvements bancaires,
voir s'il s'est servi de sa carte de crédit.
On vous tient au courant.
Appelez-nous si vous avez du nouveau.
Avec un peu de chance, il reviendra vite.
Davis, tu es impossible.
Laisse-moi te lire
un extrait du dernier OffBeat.
Je cite : "Peut-être à l'exception
de 5th Ward Weebie
"et de leur tube rap, *** Katrina,
"McAlary propose avec ses quatre titres
"la critique politique la plus incisive
depuis l'ouragan.
"Sa version du classique de Smiley Lewis,
Shame, Shame, Shame,
"justifie amplement l'achat de ce disque."
Je ne sais même pas ce que c'est,
ce tube rap.
C'est pas la peine.
Maman, je ne vous demande pas
de mettre beaucoup plus que moi.
2 200 dollars.
C'est ce que j'investis, cash.
- 2 200 ?
- Il vend de la drogue.
Quoi ? Non.
Où a-t-il trouvé autant de liquide ?
- Il vend de la drogue.
- Pour ta gouverne, Melba,
cet argent provient des ventes
de mon disque. Et tu sais quoi ?
J'ai gagné plus de 4 000 dollars
ces deux derniers mois.
4 000 ? Et où est passé le reste ?
J'ai eu... des dépenses.
Pour enregistrer un album complet,
je dois aller en studio
et engager des musiciens.
- Et ensuite, il faudra...
- Combien au total ?
Avec les frais de pressage,
environ 7 000 ou 8 000.
Je demanderai à ton père
de mettre 2 200.
- Ça ne suffira pas.
- Alors trouve un boulot.
Bien parlé.
Qu'est-ce que tu t'apprêtes à avaler ?
- C'est quoi ?
- Je ne suis pas sûr.
De la sériole, je crois. C'est juste ?
- Du hamachi.
- Du hamachi, c'est ça.
Tu veux goûter ?
Non. Antoine Batiste ne mange
que du poisson bien cuit.
- T'es sûr ?
- Sans une bonne dose de chapelure
et de l'huile de friture,
c'est hors de question.
Un tempura pour mon pote.
- Temp quoi ?
- Assieds-toi.
- J'ai un truc pour toi.
- D'accord.
Choisis.
- Vraiment ?
- Oui.
- Toussaint ?
- Oui, un concert en hommage
au bon vieux son R'n'B
du studio de Cosimo.
Irma, Lloyd Price.
Il veut faire quelques répètes avant.
Le concert sera dimanche.
- Costard-cravate de rigueur.
- Combien ?
Mille par personne.
Mon pote !
Ouais.
Y avait quoi dans l'autre main ?
Little Feat, deux soirs au House of Blues.
Le groupe cherche des cuivres.
C'est le même week-end.
- Je peux pas faire les deux.
- Merci, mec.
Sois bon.
J'ai dit à Toussaint que t'assurerais.
Ouais, sûr.
Façon Nouvelle-Orléans.
Et la sauce piquante ?
Voilà, je suis là.
Pourquoi m'avez-vous appelé ?
Et qui a réparé le toit ?
- C'est lui.
- Et l'argent pour les matériaux ?
- J'ai économisé.
- Ça n'a pas dû te rapporter grand-chose.
Je ne l'ai pas fait pour l'argent.
Voilà le topo, Riley.
Je vais retirer ma plainte contre vous
et vous allez aider M. Reyes.
Tu vas réparer ton second camion,
je vais monter mon équipe
et profiter de ta licence pour bosser.
Qu'est-ce que t'en dis, associé ?
- Merci, madame.
- Merci à vous.
Riley, la moindre des choses
serait de lui offrir une bière.
OK.
Toujours rien ?
Hé, papa.
Ouais, c'est chouette.
C'est bien.
On a besoin de perles.
Appelle ta sœur.
- Elle est peut-être encore au magasin.
- D'accord.
- Et si on n'a pas le temps de finir ?
- On finit toujours.
Oui, sauf quand on n'y arrive pas.
Alors on dégaine le pistolet à colle
et on fait avec.
Pas de pistolet.
Je suis de la vieille école.
Le chef, l'espion
et l'étendard seront prêts.
Ronnie portera l'étendard.
Et je serai l'espion.
Ça fait drôle. Je n'ai pas été espion
depuis l'arrivée de Delmond.
Même sans ton arrestation,
vous n'auriez pas été prêts pour Mardi Gras.
Faux. Je retouche mon costume
jusqu'au dernier moment.
- C'est vrai.
- Il y a toujours des détails à peaufiner.
Tu veux toujours être plus beau
que l'année précédente.
Si c'était facile,
tout le monde serait Indien.
Regardez qui je vous ramène.
- Hé, Davina.
- On a besoin de perles bleues.
Et d'un peu de fil noir.
Quand est-ce qu'on mange ?
Ouais, ça me plaît bien comme idée.
Viens là, chérie.
Darius, va aider Davina
et rapportez de quoi manger.
Je jure que l'année prochaine,
je resterai à Houston.
C'est pas ce qu'ils disent là-bas.
Carrément pas !
Comment tu vas trouver cet argent ?
En bossant.
C'est une erreur.
Quoi ?
Ton projet à New York.
On verra bien, pas vrai ?
Ne pars pas.
Pourquoi ?
- On passe du bon temps ensemble.
- Merde, Davis.
C'est le moment
où tu es censé dire que tu m'aimes,
que tu ne peux pas vivre sans moi
et qu'on sera heureux.
Tu voudrais que je te dise ça ?
Non. Je voulais voir la tête
que tu ferais en l'entendant.
Mon Dieu.
J'ignore comment je vendrai cette maison
ou à qui,
vu l'état dans lequel elle est.
Pas de murs, pas... d'électricité en bas.
Et une bâche sur le toit.
C'est peine perdue.
Donne-moi encore un jour.
- Quoi ?
- Un jour pour te convaincre de rester.
- Il ne s'agit pas de toi, Davis.
- Je sais, je te demande juste un jour.
Pour quoi faire ?
- C'est pas facile d'écrire, hein ?
- Tu as déjà essayé ?
Je me contente de jouer.
Je sais à peine chanter.
- Je t'ai déjà entendue.
- Je fais juste des harmonies.
C'est en moi. Il faut que ça sorte.
Parfois une chanson...
te prend la tête
jusqu'à ce que tu trouves le déclic.
Je serais gênée
de chanter un texte que j'ai écrit.
Pourquoi ?
Lucinda Williams
jouera au Tip demain soir.
- Tu l'as déjà vue ?
- Pas en concert.
J'adore l'album "Car Wheels".
Tu veux y aller ?
C'est pas un rancard, juste un concert.
Si on gagne assez aujourd'hui,
pourquoi pas ?
C'est tout ce que j'ai à te proposer.
Mais ça rime.
On l'a retrouvé après Chalmette,
vers English Turn.
- Un remorqueur l'a signalé.
- Heureusement, c'est arrivé vite.
Il faut parfois plus d'une semaine
avant qu'un corps remonte.
- Je voulais dire que...
- Maman ?
Remonte, ma chérie.
J'arrive tout de suite.
- Bien.
- OK.
Appelez-nous demain matin.
On s'occupera des démarches.
Non !
Un professeur retrouvé noyé
Nom de Dieu.
Hé.
- Je connais ce type.
- Qui ?
Il est tombé du ferry
et s'est noyé dans le fleuve.
Je donnais des cours de piano à sa fille.
Sa femme est avocate.
Oh, mince.
Je le connais aussi. C'est Cray.
Le mari de Toni. Mon Dieu.
Comment peut-on tomber d'un ferry ?
- Je plains sa femme.
- Sa fille aussi.
Foutue ville.
- Ne dis pas ça.
- Quoi ?
Tu verras bien demain.
- Pourquoi pas aujourd'hui ?
- J'ai un plan pour demain
et je suis en train de le mettre en place.
Davis a un plan.
Merci, Mme Williams.
On dirait qu'ils sont tous en train
de se retourner là-dedans.
- Vous avez les partitions ?
- Oui.
Toutes les pages ?
Ce sont les arrangements originaux.
- Salut, mec.
- Ça va ?
- Tu te fais faire un costume ?
- Pour les cuivres.
Je vais me la jouer à l'ancienne,
genre smoking doré.
- Doré ?
- Oui.
Restons plutôt
dans les tons bleu et noir.
Vous allez entrer
dans la cour des grands.
J'ai toujours rêvé d'un tel concert.
Tu vas le faire.
Mais d'abord, passons à la musique.
Le grand M. Price
commencera le morceau.
Je jouerai le premier accord au piano
en ré bémol,
les cuivres arrivent en six,
puis deux fois en deux,
en un, septième majeure,
à nouveau en un et c'est bon.
- Prêt, Lloyd ?
- C'est parti, patron. Je suis prêt.
Tout le monde.
La demande de dossiers sur l'incident
du Danzinger Bridge peut attendre.
Il n'y a pas de date butoir.
Il pourrait y avoir une audience
dans le procès de la prison de Jefferson.
Demande un report,
même si le juge Portis
risque de le refuser.
- Quand il saura...
- Et... Bon sang.
Dans le dossier Brooks.
Il faut que sa sœur
accepte une seconde autopsie.
Elle est réticente,
mais c'est le seul moyen de...
Toni, arrête. C'est bon.
Je vais tout reprendre.
Je ne laisserai rien passer, promis.
Tu as d'autres priorités pour l'instant.
Vraiment.
- Comment va Sofia ?
- Elle dort. Heureusement.
Elle a pleuré toute la nuit.
Je ne comprends pas.
Comment a-t-il pu...
Ma mère arrive aujourd'hui.
Elle viendra directement de l'aéroport.
Si Sofia se réveille avant,
qu'elle m'appelle.
Bien sûr.
Fais ce que tu as à faire. Je reste là.
C'est juste pour deux semaines.
Elle revient de Seattle
et c'est son appartement.
Je le sous-loue.
- C'est bon. T'en fais pas.
- J'aime bien habiter avec toi.
Dés qu'elle repartira, tu pourras revenir.
Tu n'es pas obligée
de retourner chez Sonny.
Si tu n'en as pas envie.
- Je sais.
- Je peux appeler des amis...
Non, c'est pas la peine.
Je sais où aller.
Franchement, tu as été super.
Papa.
Tu devrais te reposer.
Allez, papa. T'as du mal.
Va t'allonger quelques heures.
- Tu travailleras plus vite.
- Ouais.
T'as peut-être raison.
Réveillez-moi avant le dîner.
Vous croyez qu'on terminera
deux autres costumes d'ici demain ?
Je peux laisser tomber le mien
et aider George.
Si c'est ce qu'il faut
pour réussir l'espion et le chef.
Non, on doit continuer et s'efforcer
de terminer les trois
comme on l'a toujours fait.
- On n'y arrivera pas.
- Delmond a raison.
J'arrête le mien
et on peaufine les autres
pour leur en mettre plein la vue.
Tu vas porter ton ancien costume ?
Je me sacrifierai pour le chef.
Quelle saloperie. Katrina.
Ouais.
Attends.
Qui va l'annoncer à ton père ?
Je m'en occupe.
- OK.
- Je dirai peut-être que c'était votre idée,
mais je lui dirai.
Salut.
Je m'appelle Paige. Paige Royer.
Saut, Paige.
Jolis tatouages.
Annie !
- D'abord, pas de sacrifice d'animaux.
- Entendu.
Pas de commentaires à l'antenne
dénigrent la station.
- Entendu.
- Pas de sarcasmes sur les appels aux dons,
les parapluies OZ
ou tout autre produit de la station.
- Entendu.
- Tu participeras activement
- aux prochains appels à contribution.
- Entendu.
C'est pour ça que je suis payé,
vu que passer de la musique
ne justifie pas un salaire décent.
Et tu respecteras
les programmations établies
pour les campagnes publicitaires
de la station.
- D'accord ?
- Oui.
Très bien.
La tranche pré-matinale est libre.
Tu peux commencer ce soir
si ça te dit.
OK, Darnell.
Mes gosses ont besoin de chaussures.
Moi, j'ai besoin d'une trompette.
- Tu me portes la poisse.
- Je me ferai pas avoir.
- Cinq dollars. Je suis, cinq.
- Cinq de plus.
Cinq de plus ? Arrête.
- Voilà.
- OK.
- Très bien.
- C'est pas vrai.
C'est bon de rejouer.
Je vais encore vous piquer votre blé.
Arrête. Ça fait dix ans
que tu paies les études de mes gosses.
- Vous jouez souvent ?
- Seulement quand on se retrouve.
- Une partie entre amis.
- De modestes musiciens
qui font passer le temps.
Je me sens pas si modeste
avec la main que j'ai.
Je suis et je relance de cinq.
Voilà.
La dernière fois c'était pour le concert
anniversaire de Cosimo, non ?
C'est ça.
- Ça doit faire deux ans.
- Ouais, exact.
Qui m'a distribué ça ?
J'ai rien du tout.
C'est nul.
Dites voir.
Je pourrais emprunter ?
J'attends l'argent du concert.
Sans déconner.
Assieds-toi, gamin.
Donne-lui des jetons.
Super.
Pose tes cartes.
- Qu'est-ce que t'écoutes ?
- C'est Juvenile.
C'est son dernier album,
"Reality Check".
Vous auriez dû me réveiller.
- J'avais juste besoin d'une heure.
- Et encore une heure de plus.
Qu'est-ce que...
C'était ma décision, papa.
On n'aurait jamais fini
les trois costumes.
Ronnie portera son ancien costume
avec une nouvelle couronne.
Personne ne lui arrivera à la cheville.
Ta décision ? Tu m'envoies au lit
et tu te prends pour le chef.
Je suis crevé et je veux m'assurer
qu'on sera prêts à temps.
C'est quoi,
ce brouhaha que vous écoutez ?
Ne fais pas attention.
C'est ce que Cab Calloway a dit à Dizzy.
"Je ne veux pas
de ce brouhaha dans mon groupe."
Cab se trompait. Moi, j'ai raison.
Salut, La Nouvelle-Orléans.
C'est DJ Davis.
Je suis de retour
après une brève parenthèse politique.
On vient d'entendre
le nouveau single de Juvenile, "Animal".
Avant ça, c'était "Danger" de Mystikal.
Auparavant, "Lemme Get That Outcha"
de Miss Cheeky Blakk.
Et on a débuté avec "Fireman" de Lil Wayne,
tiré de l'album "Tha Carter II".
La nuit est bien avancée en cette première
Saint-Joseph depuis l'ouragan.
Je me demande
si on verra des Indiens dans la rue.
Je pense à ceux qui sont loin de chez eux
ou n'ont pas pu se déguiser,
alors je vais changer de registre
et dédier cette chanson
à tous ceux qui sont là
et se donnent du mal ce matin
pour réaliser leur costume.
- Qu'est-ce que t'as ?
- Un full.
Je suis en veine ce soir.
Tu vois ce que je veux dire ?
- Ouais. OK.
- Non, non.
Voilà, à emporter.
Votre itinéraire
ÉGLISE BAPTISTE
On va revenir
Vous êtes revenu ! Ça fait du bien.
Ça alors.
- Bonjour.
- OK. Je reviens dans six mois.
À VENDRE
On y est.
OK.
- Tu es prêt ?
- Tu es dingue, Davis.
- Sérieusement.
- C'est pour une bonne cause.
Bon sang.
- À quoi tu joues, Davis ?
- Je t'ai demandé un jour.
Il a commencé il y a quatre minutes,
à 9 h précisément.
Des beignets de Du Monde.
Les beignets
supportent mal le voyage, Davis.
John, si tu veux bien ouvrir la cérémonie.
Mec, tu viens de la réveiller.
Il est venu chez moi ce matin
en disant que c'était pour une urgence.
Tu habites à deux pas d'ici.
Elle part à New York.
- T'appelles pas ça une urgence ?
- Il rebosse à OZ.
Il a menacé de ne pas passer mes chansons
si je ne l'aidais pas.
Il sait que je plaisante.
Allez, mec. À toi de jouer.
Merci.
On croirait entendre Sam Cooke.
Non, moi c'est John Boutté.
Passez une bonne journée
et j'espère que vous changerez d'avis.
Merci.
C'était vraiment adorable.
Je m'habille
et on pourra manger les beignets.
- Non. J'attends un taxi.
- En tout cas, merci, M. Boutté.
Tu me revaudras ça.
Ces moments-là...
n'existent pas à New York.
Il est encore bon. Admets-le.
Habille-toi.
La Nouvelle-Orléans t'attend.
Vous l'avez retrouvée ce matin ?
Oui. La patrouille a vérifié la plaque.
Je suis vraiment désolé, Toni.
- Est-ce qu'ils ont...
- Non.
C'est pour ça que je t'ai appelée.
- J'ai peur qu'il...
- Je comprends.
Écoute. Je vais...
Je vais aller faire un tour
et boire un café
avec mes collègues par là-bas.
La voiture n'est pas fermée à clé.
La boîte à gants est ouverte.
- Est-ce que...
- Si tu trouves quelque chose,
prends-le avec toi, d'accord ?
Et s'il y a quoi que ce soit chez toi
qui explique son geste,
je veux que tu le gardes pour toi.
- Terry...
- Pense à ta fille.
Elle a besoin de croire.
Je suis désolé, Toni.
Toutes mes condoléances.
Je t'aime
Cray
Pas mal du tout.
- Et Renard ?
- Ouais ?
Si tu veux un autre effet pour ton solo,
tu n'as qu'à le dire.
On fait une pause
et on attaque la chanson d'Irma.
Bon, qui distribue ?
Sérieux ?
- T'es accro, mec.
- C'est ça.
J'ai perdu 100 dollars.
Donnez-moi une chance de me refaire.
Vous jouez au poker ?
Mon Dieu !
Attirée pas l'odeur de l'argent.
- Qui ? Irma ?
- Au poker, elle va te massacrer.
Vous avez peur de Mme Irma ?
- Non.
- Les mises ?
Un dollar, cinq et dix.
Donne-moi des jetons.
D'accord.
Et les chênes,
ils sont magnifiques.
Arrête, Davis.
Il y a des arbres à New York.
- Pas comme ceux-là.
- Davis. Et Central Park ?
- Mais...
- Il n'y a pas de mais qui tienne.
Central Park. J'ai pas raison ?
Un point pour la Grosse Pomme.
Ça fait un partout.
Si c'est le coût de l'autopsie,
mon cabinet pourrait le financer.
Ce n'est pas une question d'argent.
Mais si on découvrait...
Qu'y aurait-il
qu'on ne sache pas déjà ?
Mon frère est mort.
Comme beaucoup de gens.
Et ceux qui restent doivent
lutter chaque jour.
Ma maman est réveillée.
Prenez soin de vous.
Transmettez
mes condoléances à Toni, d'accord ?
OK.
On serait allés déjeuner à Uglesich
si c'était encore ouvert,
ou à Parasol,
mais je sais
que tu préfères les crevettes au bœuf.
On ne trouve pas ça à New York.
Ils font aussi des sandwichs.
Les héros, les subs.
Le po'boy n'est pas qu'un sandwich.
C'est une philosophie de vie.
C'est quoi, la suite ?
Une sieste.
Je parie qu'ils ne connaissent pas ça
dans la triste Gotham City.
Annie, je suis désolé.
- Moi aussi.
- Reviens.
- Elle était dans notre lit.
- On en achètera un nouveau.
- J'ai besoin de temps.
- J'attendrai, mais rejouons ensemble.
- J'écris des chansons, on devrait...
- On verra, d'accord ?
Annie, je suis sérieux.
- Toi et moi.
- Sonny, j'ai besoin de temps,
et de pouvoir jouer avec qui je veux,
quand je veux.
Il faut que tu le comprennes.
Tu es bien meilleure que moi...
comme musicienne.
Tu me laisses tomber.
Je n'envisageais pas de te quitter.
Et maintenant ?
Je suis l'espion !
Le superbe espion !
Les gardiens de la flamme !
Et l'étendard !
L'étendard !
Les gardiens de la flamme !
L'espion !
L'étendard !
Le superbe étendard !
Le Grand chef !
Le superbe Grand chef !
On va les écraser.
Les musiciens se sapaient
comme ça à l'époque.
- On est beaux, non ?
- Oui, à l'ancienne.
Et si on se refaisait une petite partie
après le concert ?
- Je dois me renflouer.
- Irma t'a plumé.
Il me faut juste quelques mains.
Tu lui as dit que c'était le seul moyen
de consigner les blessures ?
Tu lui as bien expliqué ?
Je lui ai présenté tous les arguments.
Elle a bien compris.
Mais elle refuse d'aller plus loin.
Parfois, la vérité
ne leur apporte aucune sérénité.
C'est un fardeau de plus à porter.
Arrête de te tracasser pour ça.
Tu dois penser à toi.
Et les obsèques de Creighton ?
Je suis allée chez le notaire aujourd'hui
pour ouvrir le testament.
Pas de surprise.
Il voulait une parade.
- Vraiment ?
- C'était écrit noir sur blanc.
Il a même choisi le groupe.
Eureka Brass Band.
Et les chansons pour les obsèques.
Je vais le faire incinérer.
Il y aura une cérémonie
juste pour la famille.
Un groupe ferait plaisir à Sofia.
Il a abdiqué, nom de Dieu.
Toute la ville est dévastée.
On est tous démoralisés,
chaque jour que Dieu fait.
Les déserteurs
n'ont pas droit à une danse.
M. Dave Bartholomew.
Et voilà le travail.
Et chéri... Je serai toujours là.
Et je sais, comme je te l'ai dit.
Comme je te l'ai souvent dit,
je sais que tu reviendras.
Oui, tu reviendras frapper à ma porte.
Espion ! Espion !
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Un autre espion.
C'est la Congo Nation !
Donald t'avait dit qu'il passerait par là.
Gardiens de la flamme !
Savez-vous qui je suis ?
Espion ! La Congo Nation !
Allez !
C'est l'étendard !
L'étendard !
Congo ! Congo Nation !
Le Grand chef est avec nous !
Le Grand chef !
Je suis le Grand chef
des gardiens de la flamme !
Je suis le Grand chef !
Je suis le seul Grand chef
de Mardi Gras !
Vous ne pouvez pas
vous mesurer â nous !
- Ils font quoi ?
- Ils se présentent leurs respects.
T'as pigé ? Le respect mutuel.
Tu me brises le cœur, bébé.
- Ça, c'est Erma Franklin.
- Désolé.
Allonge le blé.
Reviens quand tu veux.
- C'est toujours ma journée ?
- Toujours.
Tu savais
qu'ils ont tourné "La Petite" ici ?
Tu as des envies indécentes, Davis ?
Dommage
que tu n'aies pas réservé une chambre.
Tu as tout prévu, on dirait.
- Pardon.
- Excusez-moi.
PRÉSERVATIFS GRATUITS
Une bière à 40 dollars.
C'était incroyable à Hunter's Field.
Tous ces groupes venaient du centre ?
La plupart.
Ils étaient chouettes, hein ?
Ouais.
Vous êtes superbe, chef.
Vous êtes le plus beau.
Ça sent le roussi.
Remontez en voiture.
C'est l'enfoiré qui a frappé Doby.
C'est lui.
Remonte dans ta voiture.
Tout de suite, bordel.
Allez, on y va.
C'est n'importe quoi.
Vivement l'année prochaine.
Il y a juste de quoi payer le câble
et faire quelques courses.
C'était quoi,
ce concert qui rapporte rien
- avec toutes ces répètes ?
- Tu sais pas de quoi tu parles.
- T'as dit que tu jouais avec Toussaint.
- Il est dur en affaires.
Cherry !
Bon sang !
- Prêt à repartir ?
- Oui, j'attends un taxi.
J'ai fait le plein.
Ça devrait suffire jusqu'à Houston,
mais elle consomme vachement.
Papa, t'as encore défilé cette année.
Comme tous les ans
et je ne compte pas m'arrêter.
Mais j'aurais pas réussi sans vous.
Ouais, ça fait plaisir.
On sera plus nombreux l'an prochain.
Tu trouveras peut-être le temps.
Un classique.
Mais tu n'y connais rien.
C'est Louis Jordan.
Tu nous a cassé les oreilles
avec son disque à longueur de journée.
Non, t'es en retard. Reprends.
- Toi, t'es pas en rythme.
- Moi...
Je jouais en rythme
bien avant que t'apprennes à parler.
- Allez.
- Respecte les mesures.
Je les respecte.
C'est toi qui nous casses les oreilles.
Non.
Vous, les jeunes jazzeux,
vous feriez mieux
de vous replonger dans Count Basie.
- Arrête de jacasser.
- Quoi ?
- J'essaie de t'expliquer un truc.
- Dis-lui de se calmer.
Si on appelle pour l'annonce,
tiens-moi au courant par e-mail.
Je dois vendre cette bagnole.
Mes condoléances
à la famille de Daymo.
- Prends soin de toi, Jacques.
- Montre-leur qui est le chef à New York.
Tu crois ?
Toujours la bienvenue, pas vrai ?
Est-ce que j'ai été sage ?
Je n'ai nulle part où aller pour l'instant,
peut-être que dans deux semaines...
- Si ça te pose problème...
- C'est un cauchemar.
Je suis bouleversé.
J'ai un canapé...
si ça te...
Enfin, je dormirai sur le canapé.
Et toi, tu pourras prendre la...
On se débrouillera.
Les passagers
du vol US Airways 1794
à destination de Charlotte
sont priés de se présenter...
- Allô ?
- Daymo ! Quoi de neuf ?
- Jacques, t'es où ?
- Sur la route. Et toi ?
Non, je bouclais la maison.
Oui, ils sont partis tôt ce matin.
Mais je suis là. Qu'est-ce qu'il y a ?
Quoi ?
Pas de souci, je m'en occupe.
Et dis à la boss de pas s'en faire.
Je m'en charge.
- OK.
- D'accord.
Bon sang, où sont mes clés ?
Non.
Qu'est-ce que tu fous ?
Le moteur tourne.
Je cherche mon album de Baby Dodds
- avec Danny Barker.
- T'es dingue ?
- C'est quoi, tout ça ?
- C'est la lampe de ma mère,
une photo, et des albums rares.
Il n'y a plus de place.
La bagnole est pleine.
Magne-toi !
- Ah, le voilà !
- Batiste !
À bientôt.
Et si je vous suivais ?
- Comme ça, je prends mes affaires.
- On en a déjà parlé.
Ce tacot va encore nous lâcher
ou on va se perdre.
Monte dans la bagnole, bon sang.
On est déjà à la bourre.
D'accord.
Salut.
La voilà.
Je suis enfin arrivée.
16 heures de trajet. Qui l'aurait cru ?
Salut.
- Mon Dieu, ma fille est là.
- Salut, maman.
- Je vais te faire un café.
- OK.
- Tu as faim ?
- Non, ça va.
... on prévoit un ouragan dévastateur
de force 5.
Il se dirige sur La Nouvelle-Orléans.
- Vous pouvez voir ici la trajectoire...
- Tiens, ma chérie.
- Merci, papa.
- ... de ce puissant ouragan,
qui longe la côte sud-est de la Louisiane.
Il devrait remonter vers le nord
dans les prochaines heures.
- Vous partez ?
- C'est son idée.
L'ouragan remonte
sur La Nouvelle-Orléans.
Il va dévier au dernier moment,
comme d'habitude.
Les McAlary ne fuient pas
devant les ouragans, alors...
À plus.
C'est toujours la même histoire, Del.
Oui, c'est pas nouveau.
Vous auriez dû partir hier
quand vous le pouviez.
- Tu le connais.
- Il ne veut pas quitter le navire.
Le dernier à bord.
T'as vu la chaîne météo ?
Je la regarde en ce moment.
Ce truc est énorme.
Grand comme le golfe du Mexique.
J'ai peur, Del.
J'avais raison.
On aurait dû partir hier matin.
On est là, maintenant.
Les regrets ne servent à rien.
... vers la côte du Mississippi
dans la nuit.
Mais il ne s'agit que d'une hypothèse
formulée par les experts.
Pendant ce temps...
Je pensais que ça roulerait mieux
en sortant de l'autoroute.
- J'ai jamais vu de tels bouchons.
- Au moins, on a de l'essence.
- Tu as eu David ?
- Non, maman.
Nous ne pouvons
donner suite à votre appel.
La ligne est saturée.
Je réessaierai plus ***.
Merde.
Merde.
Merde.
- C'est angoissant.
- Ouais.
- Tu crois qu'on devrait partir ?
- Avec quelle voiture ?
D'un côté, ça ne me déplaît pas.
Toi, moi et le ciel.
Regarde-le.
Il est vraiment sombre.
La partie la plus dangereuse de l'ouragan
est le quart avant-droit.
Il devrait atteindre le Mississippi
et l'est de la Louisiane.
Son impact se fera ressentir
dès ce soir.
Des vents très violents
commencent â arriver.
Merde !
Ils pourraient s'étendre
jusqu'à plus de 200 km vers le nord.
Les dégâts sur la côte
devraient être considérables.
On s'attend à une montée des eaux
d'environ 7,5 m,
avec des vagues de 9 à 12 m
au centre de l'ouragan.
Voilà l'essentiel sur cet ouragan.
D'une intensité rare...
La dépanneuse
mettra la voiture en fourrière.
Mais ce mandat n'a plus lieu d'être.
- C'est une erreur.
- Je n'ai aucune envie de t'emmener en ville.
- Ça va être la pagaille.
- Laissez-moi partir.
- Je paierai l'amende.
- Pas le choix, c'est un mandat d'arrêt.
Laissez-moi passer un coup de fil.
- J'ai des affaires à régler.
- Quand on sera en ville.
Suivez en direct notre édition spéciale
sur l'ouragan Katrina. Je suis Maggie Wade.
Salut, maman. T'as trouvé quoi ?
Rien de très sain.
Tiens, prends la glace.
L'ouragan Katrina, de force 5,
s'apprête à s'abattre sur les côtes.
Nos correspondants sont sur place.
- Qu'est-ce qu'ils disent ?
- La même chose.
"La Nouvelle-Orléans en ligne de mire."
Cette fois, il est énorme.
Si c'est le cas, le canal va déborder
et cette ville se retrouvera
sous 6 m d'eau et de déchets toxiques.
On pourra tous songer
à aller vivre ailleurs.
Qu'est-ce que tu en dis, Sof ?
Cincinnati ?
- Papa.
- Ne t'inquiète pas, ma puce.
Il va dévier de sa route
comme toujours.
Et on continuera
à faire semblant de croire
que les digues sont plus qu'un mélange
de lichen et de super glue.
Rejoignons Ken Jones au Superdome
de La Nouvelle-Orléans.
On commence à ressentir l'arrivée
de l'ouragan Katrina ici.
Vous voyez en direct
les images du lac Pontchartrain
où l'on remarque
les premiers effets de l'ouragan.
Je me tourne
vers le météorologue Jay Grimes,
qui suit pour nous l'évolution de Katrina.
Merci, George.
Restez bien calfeutrés chez vous.
L'œil de l'ouragan se dirige droit
vers La Nouvelle-Orléans.
Que les anges
te conduisent au paradis
et que les martyrs t'accueillent
à ton arrivée
et t'introduisent
dans la Jérusalem du ciel.
Que les anges, en chœur, te reçoivent
et que tu jouisses du repos éternel.
- Que le Seigneur soit avec toi.
- Et avec ton esprit.
Et que Dieu tout-puissant te bénisse.
- Le Père, le Fils et le Saint Esprit.
- Amen.
Il est chez lui à présent.
Ça va aller, ma chérie.
Maman, on peut aller avec papa ?
Le père Toomey n'apprécie pas
cette histoire de fanfare.
Daymo adorait ça.
Il va me raccompagner.
Je rentre avec ta mère.
Reste avec les enfants.
- Benny Jones.
- Antoine, toutes mes condoléances.
Allez, Benny.
- Faut leur en donner pour leur argent.
- "Didn't He Ramble".
Qui est mort ?