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C’est Bernard Lebol qui vous parle en français, bonsoir.
Mes chers élèves, je vous prie d’accepter mes plus plates excuses
pour le sabotage pur et simple dont j’ai été victime lors de ma troisième leçon.
En vingt ans de professorisme, c’est simple, c’est la première fois
que je vois ça.
J’ai beau être bardé de diplômes, et je vous le dis en toute humilité,
je ne suis malheureusement entouré que d’incapables, de traîne-savates
fumeurs de roulés, d’intermittents duveteux à cheveux longs,
sales et crépus qui passent leur temps à refaire
le monde devant la machine à café.
Et moi, conscient des responsabilités qui me reviennent,
je passe ma vie à me creuser la tête, à préparer mes cours,
et à rattraper les erreurs des autres.
Mais je ne vise personne.
Je ne voudrais surtout pas me mettre en avant,
mais ce n’est pas en pariant sur des ânes qu’on peut
espérer un jour gagner le tiercé.
Gilbert, la leçon du jour, s’il vous plait.
Ah, il est pas mal votre jingle, Gilbert, bravo, mes félicitations.
C’est par cette réplique si hautement célèbre du théâtre élisabéthain,
que j’ai décidé d’illustrer mon cours d’aujourd’hui.
Conjuguons ensemble le verbe être.
Je suis formidable, je suis intelligent, je suis modeste, je suis français.
Tu es sage, oui, tu es très sage,
tu es très attentif, tu es mon élève préféré.
Gilbert, lui, est un péquenaud, il est incompétent, c’est une erreur de recrutement.
Nous sommes contents car la France a battu la Belgique aux penalties.
Oui, vous êtes contents que la France ait battu la Belgique aux penalties.
Les techniciens sont lents, ils sont incapables et trop payés,
ce sont des êtres oisifs et désoeuvrés.
Voilà, notre leçon touche à sa fin, et pour illustrer ce verbe être,
je vous ai concocté un questionnaire de derrière les ***,
dont vous allez certainement me donner des nouvelles.
Gilbert, un autre jingle…
C’est loin de la France et des français, en Chine, dans les quartiers populaires
de Shanghaï, que Madame Wong, la célèbre restauratrice d’intérieur asiatique,
a tenu à nous recevoir dans sa cuisine, afin de nous confier ce qu’elle
pense de la France et des français.
Merci, Madame Wong.
C’était pas de la tarte aujourd’hui,
je ne me suis pas foutu de votre poire,
nous avons pris tous les risques et en considération toutes vos revendications pour
vous élaborer le meilleur des questionnaires.
C’était Bernard Lebol qui vous parlait en français.
On se retrouve la semaine prochaine, à vous les studios, à vous Cognacq-Jay,
et encore un grand bravo à l’équipe de France
pour sa prestation de samedi dernier.