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Les lendemains de fête,
on se souvient tous d'un moment où l'on a pensé rentrer et changé d'avis,
même en sachant que c'était la meilleure chose à faire.
Je me souviens qu'hier il y a eu exactement
cinq moments comme celui-là.
CHAPITRE 2X09 : NOIR NOËL
Le dîner de Noël pourri ! Cordon bleu, bière et calamars.
T'oublies les canapères !
Les triangles de pain de mie avec du salami, là ?!
Pas de cava, pas de jambon, pas de crevettes, que dalle !
Tu t'prends pour un bourgeois, un archiduc de mes couilles ?
Va bouffer du jambon chez ta mère, t'es plus recherché !
J'voulais pas t'laisser seul pour Noël. T'as pas la mentalité des fêtes !
Pas de sapin, pas de Papa Noël, pas de chaussettes sur la cheminée.
Papa Noël ?! Papa Noël mes couilles !
Noël c'est la célébration de la naissance du fils de Dieu.
À Bethléem, y avait pas de guirlande,
pas de drapeau de la communauté gay,
pas de jambon ni de crevettes ni de cava.
Tu crois qu'y avait tout ça à Betlhéem à l'époque ?!
On a mangé pareil que la Vierge San José et Jésus.
Merde !
Ouais, ils bouffaient des cordons bleus et d'la bière...
Cordon bleu d'agneau !
Et d'la bière super ancienne, des égyptiens, sache-le.
Ignorant !
- Tu vas pas boire, ce soir, toi ! - Quel enfoiré, Kaki.
- Il a changé depuis qu'il a baisé. - Nique sa mère.
J'pensais que ça le détendrait plus.
Mais il sort avec nous maintenant, ça va être mémorable.
Pourquoi t'as pas ramené ton grand-père ? Il déchire !
- On se serait tapé des barres. - J'peux pas, c'est un gosse !
Et c'est moi qui l'aurais supporté après.
J'l'ai laissé avec les meilleurs baby-sitters du monde.
C'est super facile.
Vous devez juste garder un oeil sur lui
et lui donner ses médocs à 22h , 23h 30 et 1h 45.
Et s'il doit aller ***, vous devez lui tenir la bite.
Sinon vaut mieux avoir une serpillère pas loin. OK ?
Grand-père, mets-toi au milieu.
Faites-lui de la place, bordel !
Vous allez vous éclater, il est trop marrant.
J'viens le chercher demain ou après-demain.
Prenez-en soi.
- À plus, grand-père. - Ciao, Zurdo.
Ne le mouillez pas, ne l'exposez pas à la lumière
et ne lui donnez jamais, jamais à manger après minuit.
Guizmo, *** ! Compagnie électrique.
- *** ! - Qu'est-ce que tu fais, mec ?
- Pourquoi t'acceptes ? - Pour maintenir le contact.
- J'le fais par influence. - Monsieur,
j'vous explique :
tous les ans, à Noël, on fait un marathon thématique de bon ciné.
Cette année, on a les années 80.
D'abord Tron, après Willow,
Conan le Barbare, bien sûr,
Terminator, Retour vers le Futur, Mad Max 2, Akira, S.O.S Fantômes
et on termine avec Le Retour du Jedi
- et L'Empire Contre-attaque. - Et Les Goonies.
Ouais, si on a le temps.
Mais c'est sérieux.
Et si on veut, on peut se déguiser.
Par le pouvoir du crâne ancestral ! Putain, si !
C'est le Bouffi-Bouffon !
On a rempli la bouteille ? Alors on y va ?
Avec un peu d'chance, les videurs nous tâteront pas trop les couilles.
Tu vas nous porter la poisse. C'est Noël, mec !
On est bien sapés, regarde.
Le quartier est à nous, tout l'monde est cool.
On va s'éclater. Suivez-moi, c'est moi l'chef ici.
- T'es cool bourré, Zurdo. - On y va !
Bougez, bande de gamins ! Laissez-moi passer !
- Tu fais quoi, là ?! - Eh, mec !
C'est complet, désolé.
Non, il faut la carte du club.
Non, tu peux pas entrer avec... des chaussures marron.
Non, il faut avoir au moins 26 ans et 2 mois.
Fais voir tes abdos.
Pas suffisant. C'est pas possible.
PREMIÈRE FOIS
Laisse nous entrer, on a d'l'argent !
- Laisse tomber. Quels cons ! - Putain, mec, quelle merde !
Putain, cousin !
Joyeux Noël, mes couilles. T'es chire-dé !
- Ça roule, mec ? - "Cousin" ?!
Ouais, c'est le neveu de Robledo. Il m'appelle "cousin" maintenant.
Bah ouais, cousin second, cousin troisième, quoi.
J'me débarrasse d'un cousin et y en a un autre qui débarque.
Vous allez rentrer ? C'est mortel ici.
- Ouais, ça déchire. - C'est mortel !
Y a des meufs trop faciles, des belles chiennes.
Ouais, mais y a aussi Flik et Flak, les aiguilles de la montre.
- On va défoncer leur caisse ? - Attends, on va entrer, non ?
- Allez, on y va. - Attends !
Ça va, chef ?
- Désolé, c'est pas possible. - Mais...
Pourquoi ?! On est avec un handicapé !
- C'est du racisme ! - Écoute, petit,
moi, je lis les problèmes sur le visage des gens,
c'est pour ça que j'suis là. Vous m'inspirez pas confiance,
vous avez des têtes de fils de pute. Vous savez comment j'le sais ?
Parce que moi aussi j'suis un putain d'fils de pute,
un enculé, un putain d'chien, un assassin et un fils de pute !
- Écoutez, monsieur... - Me touche pas !
Écoutez, monsieur,
on a parcouru un long chemin pour arriver,
on vient de l'orient, de plus loin que Séville Est et...
on nous a fermé beaucoup de portes...
C'est Noël !
Ils vous font pas de peine ? Vous n'avez pas de coeur ?
Bon, d'accord, entrez. Mais j'te préviens, le rasta,
t'as toujours une gueule de fils de pute.
Si tu déconnes, tu gagnes un cocard. J'te le jure sur le p'*** Jésus.
OK. Merci et joyeux Noël !
Celui qui arrive, j'le connais pas.
En plus il vend d'la drogue. Bonne soirée.
- Non. - Allez, mec !
- T'as laissé entrer nos potes ! - Cousin !
On s'appelle pour la rave !
Le mâle typique, en général,
il va en soirée avec la perspective d'avoir une nuit complète.
Le pack comprend essentiellement de l'alcool, du rire et du sexe.
À force, on sait analyser la situation, comme le lion qui épie les gnous
avant de courir derrière le plus savoureux.
Dans cette jungle, on peut séparer les femmes en 3 catégories.
D'un côté, les cobras.
Elles sont faciles à reconnaître : elles dansent sûres d'elles,
sans regarder alentour, elles n'en ont pas besoin :
elles sont déjà le centre d'une mini-galaxie de rapaces
qui passent leur soirée à tourner dans leur orbite.
Elles dansent sensuellement et sur la défensive
comme de vraies queen-cobras.
Les hyènes
qui tentent leur chance avec la charogne matinale.
Comme nous,
elles cherchent un regard complice pour se sentir humaines.
Mais contrairement aux cobras, elles sont uniques,
comme si le moule s'était brisé après les avoir créées.
Grâce à Dieu !
Putain !
Bordel, qu'ils sont moches !
S'il vous plaît, Monsieur !
Dieu ! Écoute,
j'essayais le nouveau moule et...
C'est raté, il marche pas. C'est un boudin !
Elle est dégueulasse, cette figurine.
J'la jette ? Nique sa mère, non ?
Ça n'a aucune forme, putain !
Hein ? Bon, d'accord, je la mets.
J'mets la figurine et ce sera une martyre. OK.
Mais le moule j'le jette, il vaut pas un clou, non ?
Ça n'a pas de forme, c'est d'la merde. Voilà, dehors !
Zurdo est leur sauveur.
Sachant qu'elles sont son objectif principal,
il a beaucoup de succès
et elles sont heureuses de pouvoir serrer avant 5h du matin.
Continue, plus fort !
Encore !
Mon Dieu !
Enfin, les plus intéressantes :
les cygnes.
D'anciennes hyènes devenues avec le temps et la génétique
de dociles cobras.
Parfois, le changement est si rapide qu'elles n'en sont pas conscientes.
Ou peut-être qu'elles veulent récupérer le temps perdu.
Elles, elles n'ont pas perdu ce tic de regarder alentour.
Celles-là sont ma spécialité.
Putain d'merde !
Quel con !
- Tu sais combien ça coûte, ça ?! - J'tavais pas vu, mon pote.
- J'suis pas ton pote, sale dingue ! - Mec, relax, c'est Noël !
Sois cool, c'est bon enfant !
T'es trop bas aussi ! T'inquiète, je lave ton pantalon, oeil pour oeil.
Oeil pour oeil ?! Oeil pour dent, tiens !
DEUXIÈME FOIS
Lâchez-moi, fils de pute ! C'est eux qui ont commencé !
J'te l'avais dit, le rasta !
J'appelle une autre ambulance !
Bon, vous le prenez ?
- J'ai d'autres acheteurs. - On ne dirait pas un dalmatien.
- Vous êtes sûr que... - Monsieur, ça fait 20 ans
que je dresse des chiens. C'est un dalmatien, de pedigree.
Il s'est pas encore développé, il aura bientôt d'autres taches.
Votre fille va l'adorer. J'vous le laisse pour 200 €.
C'est vous le spécialiste. J'vous en donne 100.
Deux cents.
- Cent cinquante. - Deux cents.
Bon, d'accord.
Tenez.
- Joyeux Noël. - Merci.
Quoi d'neuf les jeunes ?! Joyeux Noël !
C'qu'y a de neuf ?
Kaki nous a fait virer d'la seule boîte où on a pu entrer.
Tant mieux ! Ça puait les aisselles là-dedans.
Depuis qu'on peut plus fumer, bordel de merde !
Mais ça, c'est parce que toi, t'es sous la ligne des aisselles.
Va t'faire foutre, ivrogne ! Tu pues le Whisky.
- On fume un joint et on rentre. - Comment ça "on rentre" ?!
Venez avec moi, j'vous emmène à la meilleure boîte de la ville.
C'est bon, ça ! On y va.
Eh, ma gueule...
Ça va être un délire Hostage ici, le truc du doigt dans le cul.
Tu vas voir.
- Un, deux, soupe de riz. - Au piment rouge... piment rouge.
La laitière, oui, madame,
a ouvert une crèmerie.
Petiot, petiot, petite roulade,
où vas-tu, si bien vêtu ?
Voir la nouvelle ère, pim, pom, dehors.
- Tu es sauvé du petit Jésus. - Né à Bethléem et mort sur la croix.
Entre.
Lâche-moi !
Merci, ma belle. Sur le compte du chef.
Rata, j'sais pas comment tu fais,
tu vas m'dire de pas demander mais tu nous surprends toujours.
- Bah moi, j'demande. - Bon, faut que j'vous dise un truc.
J'fais toujours des trucs chelou et j'explique jamais rien.
- Mais depuis que j'suis rentré... - Bon, c'est bon, là !
Je bosse pour un des types les plus influents d'la ville.
- J'suis son bras droit. - Celui des branlettes ?
- Allez, dis, c'est qui ? - Tiens, mon copain !
Et ses camarades junkies !
TROISIÈME FOIS
- Chef, j'ai vendu le dalmatien. - Très bien, petit.
Ton pote vaut de l'or, ce qui confirme ma théorie
qu'on peut trouver un bijou dans n'importe quel vide-ordure
parmi les déchets.
- Elle est sympa cette boîte. - Quoi ?
- La boîte ! Elle est sympa. - J'entends pas !
C'est très sympa !
Tu peux arrêter ta musique de mes couilles, là ?
- Tu disais quoi, gamin ? - Que... la boîte est sympa.
T'as vu ? Dites, vous aimez le poker ?
Je le savais. Venez, j'vais vous montrer la salle VIPS.
Allez, c'est par là.
Eh, mon verre !
Pédale !
Une branlée pour ce mec.
Excusez cette interruption, ce boum-boum me casse les couilles.
C'est pas d'la musique, ça s'danse pas, c'est naze.
Le DA, tu m'coûtes la peau du cul, mets-moi des classiques, c'est Noël !
Paquito el Chocolatero, Un Tractor Amarillo, j'sais pas !
On y va.
Bon, on se fait une p'tite partie de Noël ?
Asseyez vous où vous voulez.
Vous voulez manger quelque chose ? Des canapés, du jambon ?
- Du jambon, ouais. - Bonsoir, messieurs.
Bienvenue à Don Luis Poker,
les meilleures tables clandestines du quartier,
le plus beau quartier de la ville, la meilleure ville du monde.
Don Luis Poker.
Quel jeu préferez-vous ?
- Fermé, Texas hold'em, Omaha ? - Un trou du cul, non ?
Don Luis, pas de triche,
tout l'monde est sous vos ordres, ici.
Ne t'inquiète pas, soldat. Pepi, s'il te plaît.
Elle est sexy, pas vrai ?
Elle a été Miss Banderilleros en 95.
Mais ici, messieurs, personne ne sait apprécier le luxe.
- Bon, qui distribue ? - Donne, j'sais faire ça.
Dès le départ, la partie fut plutôt déséquilibrée.
Don Luis était un expert, imbattable.
Il semblait deviner tous nos coups, comme s'il voyait à travers notre jeu.
Ça n'était pas non plus difficile.
Postilla, par exemple, ne savait même pas à quoi on jouait.
Uno !
Éliminé.
On sait tous que Zurdo n'est pas très habile de ses 10 doigts
et dans un jeu comme le Poker, c'est un trop gros handicap.
Éliminé.
Kaki passait la main au 1er tour, il n'avait pas l'air très doué.
J'me suis couché aussi,
j'ai perdu tout l'argent que j'avais pour survivre jusqu'en février.
J'aurais vraiment dû rentrer il y a longtemps.
4ÈME FOIS J'aurais vraiment dû rentrer il y a longtemps.
Bon !
Donc, il n'y a plus que moi... et le petit soldat sur roues.
Tu peux encore battre en retraite et récupérer ton argent, c'est Noël !
Don Luis, sachez que Kaki ne bat pas en retraite.
T'as une belle paire de couilles.
Tiens, distribue,
comme ça, tu vois qu'y a pas de piège.
Je me suis alors souvenu d'histoires que Kaki racontait quand je l'ai connu.
Durant les guerres auxquelles il disait avoir participé,
jouer au Poker était courant dans les tranchées
et il était imbattable.
- OK, Jerez, je suis. - OK.
Bah j'ajoute 2 boîtes de conserve du dîner de ce soir.
- Y a quoi dedans ? - Qu'est-c'que j'en sais ?
Tu crois qu'j'ai une vision à rayons X ?
Deux boîtes de conserve et une flasque de rhum-whisky.
J'ajoute mon pin's porte-bonheur du Betis.
C'est quoi cette merde ?
Ça vaut pas 2 conserves surprise et une flasque de Cocktail Kaki.
C'est la meilleure chose qui me soit arrivée.
- J'ai pas été blessé. - Ça c'est une supersti...
une supersis... Une connerie !
J'ai pas ton pin's et j'ai pas été blessé non plus.
- Et "porte-bonheur" ? Full aux rois. - Merde ! Moi, j'ai que...
À ce moment là, j'ai compris ce qui était en train d'arriver,
comme toujours, trop ***.
Don Luis avait eu l'avantage de connaître notre jeu
avec Rata à la base du piège. En profitant de notre confiance,
il avait passé la soirée à tourner autour de la table.
Il avait deviné nos coups et les avait balancés au vieux
grâce à un code de doigts assez pathétique.
Maintenant, je comprends la situation dans laquelle était Rata,
Mais ce soir-là, j'étais aveuglé par l'esprit de Noël.
Alors, soldat ?
Le public attend un goal de catégorie.
- Alors, t'as les couilles ? - Bien sûr !
- Attends, je... - Tais-toi, ***, laisse-moi faire.
Alors, j'ajoute les clés de mon chalet.
Très bien. Un instant, s'il vous plaît. Pepi !
Un porte-bonheur.
Je suis désolé, petit soldat.
Carré de rois. Appelle ta maman !
Super !
Pas si vite, papi.
On vous a jamais dit qu'il faut fêter la victoire
une fois qu'on est sûr que l'ennemi ne respire plus ?
Quinte flush royale !
- Prends ça ! - La prochaine chez moi.
Quoi ?! Rata !
- Prends ça ! - Paye ta tournée, Kaki !
Joyeux Noël.
Ça a été... une magnifique partie.
Maintenant dégagez
de ma putain de salle VIPS ! Dehors!
Rata !
- Reste, faut qu'on parle. - Oui, monsieur.
Il va m'envoyer me faire foutre. Va falloir penser à payer le loyer.
5ÈME FOIS
Quelle heure il est ? On est où, là ?
J'ai mal au cou et au dos, putain de merde.
Moi, ça va.
Ça fait des années que je perfectionne mes chutes.
Mec...
C'est Noël, mon pote.
On est des merdes, mec.
Un Noël pourri.
Sans dîner, sans cadeau,
sans chant de Noël, pas un centime...
Ouais, mais on s'est éclatés hier ! C'était au poil.
Moi, j'ai fait le tube noir ! On est des merdes.
Maman me manque.
Quelle tapette, *** !
Joyeux Noël, les jeunes !
Vous avez fait la bringue, mes potes à la compote !
"À la compote"...
Désolé, monsieur, on n'a pas de monnaie.
- Papa Noël fait les cadeaux ! - T'aurais pas un Ibuprofène ?
- Une Aspirine ? - Non, mais j'ai des sucres d'orge !
Un pour toi, un pour toi aussi,
un autre pour toi...
Regardez qui est là !
- C'est mon petit préféré ! - Comment ?
Oui, mon pote à la compote ! Tu as été sage, cette année ?
Tu le mérites, toi. Tiens, c'est pour toi !
Tu veux que j't'emmène promener ? On va aller à fond les manettes !
Qu'est-c'tu fous ?!
Au fait, beau gosse,
elle est super bonnasse celle que t'as serrée hier !
Si n'importe qui d'autre l'avait dit, ça aurait été un petit triomphe.
Venant de Zurdo, ça me rappelle qu'il y a eu une 6ème fois.
6ÈME FOIS
Messieurs, un petit-déj' de Noël au moins ?
Y a quoi d'ouvert à cette heure-ci, à part la chatte à ta mère ?
Tout est ouvert, non ? Il est 14h.
- Putain, pile-poile ! - C'est dégueulasse, ça.
On va à Casa Elios, y a d'la bière et des churros.
- C'est ma tournée. C'est la fête ! - Bah putain !
Bah joyeux Noël, messieurs !
Fils de pute, enfoirés ! Je baise vos mères, fils de pute !
C'est à cause de vous que ce quartier est pourri, enculés.
S'ils me rappellent l'an prochain, ils iront niquer leur mère.
SOUS TITRES : Juliette Mora juliettemora@hotmail.fr
Un instant...
Aption !
Oh, non ! Nous ne pourrons plus le récupérer.
Quelle certitude as-tu !
Avec toi, rien n'est jamais possible.
N'écoutes-tu pas ce que je dis ?
Maître, bouger des pierres c'est une chose mais ça...
c'est totalement différent.
Non, pas différent. Juste différent dans ton esprit.
Tu dois désapprendre tout ce que tu as appris.
- Très bien, je vais essayer. - Non, n'essaie pas.
Fais-le ou ne le fais pas mais il n'y a pas d'essai.
J'y arriverai pas.
- C'est trop gros. - La taille importe peu.
Regarde-moi.
Est-ce par ma taille que tu peux me juger ?
Et bien tu ne le dois pas car mon alliée est la force
et c'est un allier puissant.
La vie la crée, la fait grandir.
Son énergie nous entoure et nous relie.
Nous sommes des êtres illuminés,
pas une simple matière brute.
Tu dois sentir la force autour de toi.
Oui, ici, entre toi, moi,
l'arbre, la roche, partout.
Oui, elle est même entre le sol et le vaisseau.
Tu veux l'impossible.
Grand-père !
On y va. Vous jouez à quoi, avec vos kimonos, là ?!
Et le maillot de foot ?
Ah, elle est là.