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Des haricots, du lard, de la farine.
Du lait et du sucre, s'il y en a.
- Salut, patron.
- Hawkins !
Va avec Jonesy.
Tirez un peu plus.
Encore !
C'est une bonne ville ?
Tipton ? J'y ai jamais travaillé.
Vous faites pas toujours la même...
- Tournée ?
- Oui.
Avant, si.
Maintenant, c'est au coup par coup,
là où on peut.
Ça fait pas beaucoup d'endroits.
Depuis quand ?
Depuis que tu es arrivé.
Accrochez-le bien.
Il pourrait bien y avoir un autre grain.
Tu vas plus vite que la musique, non ?
Lyle. Qu'est-ce qui t'amène ?
Je te croyais à Troy.
Ma mère était malade.
Je suis venu m'occuper d'elle.
Je me suis fait élire shérif il y a deux ans.
- Ça alors !
- J'étais le seul type disponible.
Le dernier s'est tiré avec la caisse,
quatre colts et une mitraillette Thompson.
- Tu l'as attrapé ?
- Pas encore.
- J'aimerais bien avoir cette mitraillette.
- Ça ne m'étonne pas de toi.
Bon. Je suis pas juste venu
discuter le bout de gras.
Je m'en doute.
Mais pour l'instant, on est plutôt fauchés.
10 $ maintenant et 10 $ sur les entrées.
On peut pas faire plus.
Il n'y aura pas d'entrées.
- Bon. 20 dollars.
- Ni 10, ni 20, ni 30.
Pas question de vous installer.
Désolé, c'est comme ça.
Je dois veiller sur mon monde.
Ton monde ?
C'est quoi, ces conneries ?
Ces gens sont pratiquement sans le sou.
Je refuse qu'ils se fassent arnaquer.
Arnaquer ?
On fait un boulot honnête, tu le sais.
Je sais quel genre de boulot vous faites.
Peut-être l'année prochaine.
COMPTOIR AGRICOLE
- Salut.
- Salut.
- Vous avez du lait ?
- Non.
Pas d'eau. Les vaches sont déshydratées.
- Combien, le ma :ï :s ?
- Combien vous avez ?
Ça, du ma :ï :s ? Je vous en donne un dollar.
FERMES BIG SKY
Tenez. Chargez ça là-dessus.
FERMES BIG SKY
C'est lui, mamie.
- T'es sûre, ma puce ?
- Tout à fait sûre.
Louange à Dieu ! C'est lui.
Il a sauvé ma petite Maddy.
Elle était infirme,
il l'a touchée et elle a marché.
- Soyez béni, monsieur.
- Levez-vous.
Elle marche
parce que vos mains l'ont touchée.
- Bon Dieu, madame !
- Hawkins, monte dans le camion.
Monte dans le camion !
Viens, bon sang ! Monte.
Ne partez pas.
Louez Jésus, frères et sœurs.
EGLISE DE LA DIGNITE
Venez entendre la parole de Dieu
de la bouche du frère Justin, son serviteur.
Bienvenue ! Loué soit le Seigneur.
Bienvenue !
Oui. Cette bonne vieille religion,
mes biens chers frères,
se relève tel le phénix
des cendres du péché et de l'abjection.
A la place d'un lieu de stupre
et d'avilissement,
se dresse aujourd'hui un temple flamboyant
à la gloire de notre Seigneur tout-puissant.
Amen.
Certains ont ri
lorsqu'a débuté notre grande mission.
Des membres du clergé,
des hommes respectables, des savants,
qui disaient que les saisonniers
avaient perdu la foi.
Que les saisonniers se croyaient
abandonnés de Dieu.
- Et qu'eux aussi avaient abandonné Dieu.
- Non.
A ceux-là, je dis : qui croit plus en Dieu
que ceux qui ont été témoins
de Son courroux ?
- Amen, mon frère.
- Qui croit plus en Dieu
que celui qui a vu sa terre
ravagée par de furieux orages ?
- Loué soit le Seigneur !
- Qui croit plus en Dieu
que celle qui a enterré ses enfants
dans les cailloux qu'elle a quittés ?
Qui croit plus en Dieu que ceux qui errent
dans le désert en quête de la terre promise ?
Du Kansas au Colorado,
du Nouveau-Mexique à l'Oklahoma ?
Merci d'être venus.
Dieu vous bénisse.
- C'est un miracle. Vraiment.
- Non. Juste beaucoup de travail.
Frère Justin ?
- Munson. Ned Munson.
- M. Munson.
Quelle entreprise vous avez là !
- Impressionnant.
- Merci.
On en parle beaucoup à la mairie.
Les gens aimeraient vous rencontrer.
Nous sommes conseillers municipaux.
Peut-être pourriez-vous nous faire visiter ?
- Ce serait un honneur, monsieur.
- Tout l'honneur serait pour nous.
A demain, alors ?
Madame.
Eh bien !
Merci d'être venus.
Prends cette caisse.
Ce plouc est bizarre, patron.
Il s'est passé un drôle de truc.
Les gens s'approchaient, l'appelaient Jésus.
Pour l'instant, c'est le dernier de mes soucis.
- Que se passe-t-il ?
- Tu te souviens de Lyle Donovan ?
- Le flic. Oui, un type sympa.
- C'est devenu un vrai salaud.
Il ne veut pas qu'on arnaque son monde.
Comme si ces gens lui appartenaient.
Attention avec ça.
Explique-moi ça. Le flic a dit quoi ?
- Qu'il fallait qu'on se casse.
- Non, avant.
- Qu'on avait pas le droit de s'installer.
- Pas de fête, c'est ça ?
- Pas de fête.
- Oui. Je parle chinois, ou quoi ?
- Une cérémonie religieuse ?
- Oui, mon père.
Le shérif Donovan se trompe sur notre compte.
On ne donne plus de spectacles
depuis un bail.
Vous m'en direz tant.
Nous avons trouvé le Seigneur
quand un jeune étranger s'est joint à nous.
Un guérisseur très puissant
du nom de Benjamin St John.
Vous en avez entendu parler ?
Il est venu en ville, ce matin.
Il a provoqué pas mal d'agitation.
En fait, père Goyer,
on va de ville en ville,
prêchant la parole de Dieu et l'espoir,
guérissant les infirmes,
les malades et les simples d'esprit.
Contre une petite obole, bien sûr.
Dont 50 % va aux églises locales.
Cette église est bien la seule de la ville, non ?
Avec St Andrews, un peu plus bas.
Laissons les catholiques
s'occuper des catholiques.
Avancez,
venez voir l'étonnant Benjamin St John !
De retour d'une tournée triomphale
à Bethléem, Jérusalem et en terre sainte.
A travers ce prophète des temps modernes,
c'est le Seigneur qui vous guérit.
Par ici.
Il y a de la place pour tout le monde.
- Dieu vous bénisse, madame.
- Merci.
- Bonsoir, Lyle.
- Je t'avais dit de partir.
Tu m'avais dit de ne pas faire de spectacle.
On a organisé une cérémonie religieuse.
Appelle ça comme tu veux.
Ce n'est rien d'autre qu'une arnaque.
Si tu ne fermes pas,
je vais le faire à ta place.
J'aimerais pouvoir le faire, mais alors
toi et moi en répondrions
devant une autorité supérieure.
- Le Seigneur ?
- La Déclaration des droits. Liberté de culte.
Ne me cite pas tes droits.
Écoute-moi bien, filou.
Bonsoir, père Goyer.
Je suis heureux que vous ayez pu venir.
Je n'aurais manqué cela pour rien au monde.
- Bonsoir, Lyle.
- Tom.
Belle soirée pour une bonne vieille cérémonie.
Juste ce dont les gens ont besoin.
Une mission d'évangélisation pour enlever
les toiles d'araignée, raviver la foi.
N'est-ce pas, shérif ?
Bonne soirée, mon père.
Crois-moi, c'est réglo à 100 %.
J'ai jamais entendu un homme honnête
utiliser le mot "réglo".
Reste tranquille.
- Laissez-moi voir.
- Pas encore.
Mon Dieu !
- Arrêtez, c'est idiot.
- Du calme, beau gosse. Tu vas être superbe.
C'est plein à craquer. Merci, Jonesy !
Ça alors !
- On dirait un fantôme.
- C'est pas le moment de te préparer ?
Qui a choisi ce costume ?
- Y a un problème ?
- C'était celui de Lodz, non ?
- Tu vas leur en mettre plein la vue, petit.
- Je veux me voir.
- J'y vais pas.
- T'as le trac, c'est tout.
C'est normal d'être un peu nerveux.
- J'ai l'air d'un imbécile.
- On dirait Valentino.
- Tu ne trouves pas ?
- Son portrait craché.
Laissez tomber.
T'as pas le choix.
Bienvenue à la croisade itinérante de St John.
Je suis le frère Lazare Dubois.
Je suis ici, ce soir,
pour témoigner de la puissance,
de la gloire et de l'amour tout-puissant
de Jésus-Christ.
Loué soit Jésus !
Il y a quatre ans, j'étais marchand ambulant.
J'étais un pécheur.
J'étais lubrique et je buvais comme un trou.
Je faisais du porte-à-porte
pour vendre des paratonnerres,
volant à de bons et honnêtes fermiers
leur argent durement gagné,
séduisant leurs femmes et leurs filles.
J'étais un ivrogne, un voleur et un adultère.
Un homme impie,
guidé par des désirs impies
qui m'emmenaient tout droit
vers la damnation éternelle.
Quand, comble d'ironie, j'ai été frappé
par un éclair bleu,
la foudre divine tombée du ciel.
Schmidt devait me remplacer
si je n'étais pas 100 % à l'aise.
C'est trop ***.
Je ne suis même pas 50 % à l'aise.
Écoute-moi bien.
On a tout misé sur ce coup-là.
- Et si je fais tout foirer ?
- Aucun risque.
Il te suffit de rester assis, de prendre
l'air énigmatique. Ça se fera tout seul.
Celui que vous êtes venus voir ici, ce soir,
a posé ses mains sur mon front
et m'a ramené
du bord même du précipice !
Mes frères, mes sœurs,
voici le père Benjamin...
St John !
Suis-moi. Tout ira bien.
Le père St John.
Alléluia !
Quelle bonne blague !
Le smoking ? Il le porte ?
Comme si tu ne le savais pas.
Vous devez absolument
comprendre une chose :
contrairement au Seigneur Jésus-Christ,
le père St John n'est qu'un mortel,
un homme de chair et de sang.
De par sa constitution, il ne peut poser
ses mains que sur une seule âme par jour.
Agir autrement pourrait lui être fatal.
Y a-t-il parmi les fidèles
quelqu'un qui a spécialement besoin
du pouvoir de guérison du Christ ?
Qui est-ce ?
Qui en a besoin ?
Une seule personne.
Qui ?
Un instant.
La femme dans la chaise roulante.
Celle qui est dans le fond.
Amène-la, mon garçon.
Aide-la, jeune homme,
que la guérison puisse commencer.
C'est ça. Doucement.
Attention.
Loué soit Jésus. Cette femme est blessée.
Quel est ton nom, ma sœur ?
Gertrude.
De quoi souffres-tu, ma sœur ?
J'ai un cancer de l'estomac.
Elle a un cancer de l'estomac.
Le docteur m'a dit que ça rongeait ma
colonne. Mes jambes ne marchent plus.
Ça lui ronge la colonne vertébrale.
Elle n'a plus de colonne.
Elle ne marche pas.
Ses jambes ne sont plus bonnes à rien.
Es-tu prête à guérir, ce soir, ma sœur ?
- Je l'espère.
- Alléluia.
Tenons-nous la main.
Répétez avec moi : "Jésus".
Jésus ! Jésus !
Pose tes mains sur elle.
Par le pouvoir du Père tout-puissant,
du Fils et du Saint-Esprit,
nous t'ordonnons, noir cancer de Satan,
de quitter cette femme
et de faire qu'elle soit guérie.
Gertrude, ma chère sœur,
tu vas maintenant marcher vers moi.
Marche, Gertrude.
Lève-toi de ta chaise et marche jusqu'à moi.
Marche, ma sœur ! Lève-toi et marche !
Lève-toi et marche vers moi !
Viens à moi. Viens.
Seigneur Dieu, je suis guérie !
Merci, Seigneur.
Merci, Jésus. Alléluia !
Loué soit le Seigneur !
Eteins ça, tu veux ?
- Prêt, patron ?
- Allons-y.
Les enfants !
Rassemblement. J'ai une annonce à faire.
Grâce au succès sans précédent
de notre nouvelle entreprise,
à laquelle M. Hawkins n'est pas étranger,
j'ai le plaisir d'annoncer
que Possum et Bobby,
munis de beaux billets verts,
ont bravé les 65 km qui nous séparent
de Jefferson City
pour acheter des oeufs frais.
Du bacon !
Et du jus d'orange !
Il vous attend. Venez vite !
- Beau travail, Hawkins.
- Beau boulot.
Les punaises, c'est en prime ?
Hawkins,
va chercher d'autre jus pour les gars.
- Félicitations.
- J'ai rien fait.
Comment va ta mère ?
Mieux. Pas terrible, mais au moins, elle parle.
Tant mieux.
- Ça va, mon gars ?
- Oui.
On a un spectacle à 11 h précises, demain.
Une cérémonie, je veux dire.
Prêt à leur en mettre plein la vue,
comme la dernière fois ?
Patron !
J'ai un truc à faire en ville.
Prends la Chevrolet. Mais sois rentré
pour 10 h. Au plus *** 10 h 30.
Tu es ma mine d'or.
Je peux pas t'aider.
Les fermes Big Sky ?
Vous savez où c'est ?
Aucune idée.
Merci.
Demande à Mme Donovan.
Le camion était à elle.
Le gars que tu as vu
l'a sûrement acheté aux enchères.
Aux enchères ?
C'est triste pour les Donovan.
La moitié de la ville était à eux.
Tout ce qui lui reste,
c'est cette vieille bâtisse
et de la poussière plein les poumons.
Elle habite où ?
A environ 30 minutes au sud, sur Morrow.
Tu peux pas la rater.
Vous avez l'heure ?
10 h 15.
Qu'est-ce qui s'est passé, ici ? Un accident ?
Non. Il y a un guérisseur, là-bas.
Hier soir, il a guéri une vieille dame
qui avait un cancer.
Regardez ! C'est lui !
L'homme aux miracles.
Benjamin St John.
Laissez-moi.
- Reculez.
- S'il vous plaît !
Reculez !
Et voici la grande salle.
Pour l'instant,
il y a presque 100 places assises.
Mais quand les bancs seront finis,
il y en aura le double.
Le double ?
Ici, c'est pour les enfants.
Nous devrions pouvoir héberger
une douzaine de garçons.
Le dortoir des filles, en face, est déjà fini.
Iris ?
Voici les conseillers municipaux
Munson et Templeton.
- Ma sœur, Iris.
- Bonjour.
- M. Templeton, Carroll était votre cousin ?
- Mon neveu.
Vous avez toute notre sympathie.
Sans Carroll,
rien de tout ceci n'aurait été possible.
C'est un vrai réconfort.
Je suis épaté par le travail que vous avez fait.
Mais je regrette
que vous ne nous ayez pas prévenus.
Nous apprécierons toute l'aide
que vous nous apporterez.
Nous avons besoin de toute l'aide possible.
Ce n'est pas exactement
ce que je voulais dire.
Ned ?
Ce que Val essaie de dire,
c'est que tout l'îlot doit être rasé.
- Rasé ? Quand ?
- C'est bien le problème.
Cela avait été prévu pour le printemps 1931,
- mais c'était avant le crash.
- On a perdu de grosses sommes.
- Mais on a un peu rebondi. Je t'ai dit...
- Messieurs.
Quand ?
Le mois prochain.
- Je ne peux pas accepter.
- Bien sûr que si, padre.
Vous n'avez pas cru
qu'on vous jetterait dehors ?
Il y a un vieux relais routier
à 8 km au nord de la ville.
C'est un beau terrain.
- Il appartient à la Compagnie des eaux...
- Non.
- Pas de décision hâtive.
- Je ne suis pas idiot.
Je sais que cela n'a rien à voir
avec l'urbanisme.
C'est à cause des saisonniers.
Les vagabonds. Les va-nu-pieds.
Hors de la ville, ça va.
Mais qu'ils n'y entrent surtout pas.
Ils pourraient vouloir y rester,
y faire leur foyer.
- Je crois que vous vous méprenez.
- Tais-toi, Ned.
Écoutez-moi, mon père.
Nous vous offrons une belle propriété
en échange de ce réduit.
Ou nous pouvons vous exproprier contre
sa valeur marchande,
c'est-à-dire, à vue de nez,
50 dollars et un pet de lapin.
Alors ?
Pardon.
Justin, attends !
Je connais l'endroit dont ils parlent.
Et si...
Non.
Le Seigneur a été clair. Il m'a parlé.
Il a choisi cet endroit. Pas un autre.
- Mais...
- Non !
- Val, ça va ?
- J'arrive pas à respirer.
Appelez un docteur ! Emmenons-le dehors.
Doucement. Attention à sa tête.
Ne le touchez pas !
Val ?
Désolée.
Oui, ils ont fini.
Qui a besoin d'aide ?
Quel genre d'aide ?
Je suis son chauffeur, maintenant ?
Entre.
- Je me demandais...
- Oui. On se retrouve à la voiture.
Cache-toi là-dessous. Je prends les clés.
Pourquoi veux-tu à tout prix
voir cette Mme Donovan ?
C'est personnel.
Comment ça, personnel ?
Une affaire de famille.
- Oui ?
- Je voudrais voir Mme Donovan.
Désolé, Mme Donovan est souffrante.
C'est important.
Alors ça... Vous êtes l'homme aux miracles !
Entrez. Il n'y a pas de temps à perdre.
Elle vous attendait. Venez.
Mme Donovan, votre homme est là.
Je savais que tu viendrais.
Viens près de moi, que je te voie.
Tu as ses yeux.
Walter.
Emmène cette jeune fille
boire une limonade à la cuisine.
Oui, madame.
LE GENTLEMAN FOU
Le vieux fou.
Quand l'avez-vous vu pour la dernière fois ?
Il y a longtemps.
15 ans ou plus.
Hack Scudder et moi.
On s'entendait comme larrons en foire.
Vous la connaissez ?
Bien sûr.
C'est Flora.
Il m'a montré cette photo.
Il m'a parlé d'elle.
En bien.
Vous avez eu de ses nouvelles, depuis ?
Seulement en rêve.
Tu le sais bien.
Il t'en a envoyé un sur moi, Ben Hawkins.
Tu as le don.
Comme lui.
Tu ne vois peut-être pas ça comme un don.
Plutôt comme une malédiction.
En fait, c'est les deux.
Il y a des règles.
Pour donner la vie,
il faut la prendre quelque part.
Ça peut être un champ de blé.
Ou Jim, le vieux chien d'arrêt de Walter.
Ou la gamine que tu as amenée.
Qu'est-ce que tu fous, ici ?
Sors de chez moi !
- Mais...
- Je sais ce que tu vends. J'achète pas.
Oui, c'est ça. Dégage !
Tu ne me diras pas de quoi il s'agissait ?
Une affaire de famille ?
Oui.
C'était qui ?
Une tante ? Une cousine perdue de vue ?
- Ta grand-mère ?
- Oui, c'était ma grand-mère.
C'était la première fois de ta vie
que tu voyais cette femme.
Elle a dit que tu avais "ses yeux".
Les yeux de qui ?
Descends.
- Quoi ?
- Tu as entendu.
- Qu'est-ce que tu veux ?
- Je veux savoir qui tu es.
Savoir ce que tu as fait à ma mère.
- Je t'ai dit que je n'avais...
- Menteur !
Espèce de salope cinglée !
Tu m'as traitée de quoi ?
De salope cinglée.
- Monte.
- Va au diable.
Tu es sûr qu'il n'est pas là ?
Personne ne l'a vu
depuis le dernier spectacle.
Bon sang !
Bon sang de bonsoir !
Lila, prépare Schmidt pour le spectacle.
Tu penses qu'ils y croiront ?
Ces tarés ? Ils croiront ce qu'on voudra.
Tu me donnes une cigarette ?
Je peux conduire ?
Ce soir, l'un de vous a-t-il vraiment besoin
du pouvoir de guérison du Christ ?
Moi !
Toi, ma sœur. Au fond.
Aide-la, mon garçon.
Aide notre petite sœur.
Loué soit Jésus !
- Laisse-moi t'aider.
- Monte.
- Comment t'appelles-tu, ma sœur ?
- Verna.
Oh, mon Dieu !
Quel malheur t'est-il arrivé, sœur Verna ?
Une batteuse m'a roulé dessus.
Quelle horreur !
Seigneur ! Tu as de la chance d'être en vie.
Je remercie le Seigneur chaque jour.
- Loué soit le Seigneur !
- Vous entendez ?
Cette pauvre petite infirme remercie Jésus
de lui avoir sauvé la vie.
Quelle leçon, non ?
Alléluia ! Merci, Jésus. Merci, Seigneur.
Ma chère Verna,
es-tu prête à être guérie ?
Non !
Au nom de Jésus...
tu vas aider ma mère, enfoiré !
Désolée, shérif. On a déjà choisi
de guérir cette jeune femme.
- Ramenez-la demain.
- Elle passera pas la nuit.
- La fille, demain.
- Guérissez Becca !
T'es pas lui.
- C'est pas lui.
- Non !
Où est le guérisseur ?
- Il est où, bon sang ?
- Je suis ici.
Posez-la.
Ne mourrez pas.
J'ai besoin de connaître les règles.
Je veux faire de mal à personne.
Reculez.
Reculez.
Non.
Ne me touche pas.
Vous avez vu ?
Elle ne veut pas de la guérison.
Elle n'en veut pas !
Henry Scudder.
Quand il est parti, où est-il allé ?
A Babylone.
Maman ?
Et si elle ne t'avait pas arrêté ?
Quoi ?
Tu étais prêt à poser tes mains
sur cette femme.
Alors, je te demande :
et si elle ne t'avait pas arrêté ?
Qu'est-ce que tu aurais fait ?
C'est ce que je pensais.
Tu vas pelleter la merde.
Corvée de latrines. Fini, les feux de la rampe.
J'avais rien demandé.
Tu les retrouveras pas avant de les avoir
mérités. Et encore, c'est pas sûr.
C'est bon, les enfants. On démarre.
On a de la route à faire.
On va où ?
Suis la 54.
Puis la route 66 jusqu'à la 27 sud.
Par le Texas ?
Ça va nous amener tout près de Babylone.
Non. Ça va nous amener à Babylone.
Bon Dieu !
Oui. Qui l'eut cru ?
French
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