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RESTAURANT CHEZ HOLLY
Vous voulez voir le menu ?
Est-ce que ça va ?
Vous voulez manger ?
Il y a une délicieuse soupe de légumes.
- Donne-moi une soupe.
- À l'oignon ?
Pas de légumes. Personne ne veut
de soupe à l'oignon. Et appelle Marty.
Marty ? Pourquoi ?
Il y a une femme
qui a peut-être des problèmes.
Elle a peut-être besoin d'aide.
Et voilà.
Merci.
J'aimais beaucoup ces biscuits salés.
Quand j'étais petit,
ma mère était furieuse,
car quand on sortait dîner,
j'en mangeais trois paquets
avant que le repas n'arrive
et je n'avais plus faim.
Qu'est-ce qui vous est arrivé ?
Non pas que ça me regarde.
- Je vous laisse, si vous préférez.
- J'essaie de me souvenir.
- J'étais chez Thurber.
- Salut, Marty.
Je prendrai juste un soda.
Comment est-ce que ça va ?
Vous vivez dans le coin ?
Moi oui. Je vis pas loin d'ici.
Je ne vous ai jamais vue.
Non, je suis née à Boston.
Oh, vraiment ?
Vous êtes née là-bas ?
Et où est-ce que vous vivez ?
Où est votre maison ?
Je ne m'en souviens plus.
Ils...
Ils m'ont fait des choses.
Qui vous a fait des choses ?
Je...
Je ne... Je ne sais pas. Ils...
- Ils m'ont donné un médicament rouge.
- Ah, oui ?
Et c'était quoi, ce médicament rouge ?
Ils ne me l'ont pas dit.
Ce n'est pas grave.
Et aussi un bleu. Il y en avait un bleu.
Ils ont tout rendu compliqué. Ils...
... m'ont fait mal, et...
Madame, je pense
que vous devriez venir avec moi.
- Non.
- Je peux vous aider.
- Non.
- Vous n'avez rien à craindre.
- Arrêtez !
- Vous devez parler à quelqu'un.
Arrêtez ! S'il vous plaît, arrêtez.
Ici l'agent Pitts. J'ai un 5150.
Vous pouvez vous assurer
qu'Hannah est là ce soir ?
Ben.
Il me faut une ambulance
au restaurant, tout de suite !
Qu'est-ce qu'il se passe ?
Qu'est-ce que c'est que... ?
Quoi ?
Oh, ça ne te dérange pas ?
Tu plaisantes ?
Ce type s'est endormi en comptant
jusqu'à la 101e décimale de pi. Ça rassure.
Walter.
Est-ce que je bourdonnais ?
Je croyais que c'était dans ma tête.
Ça ne l'était pas.
Excusez-moi, Olivia.
Rien ne chante comme un kilovolt.
Une tonalité unique.
Il n'y a rien de pareil dans la nature.
Vous devez avoir raison.
- Que se passe-t-il ?
- Je suis tendue, aujourd'hui.
C'est certain. La tension
de votre voix indique
que vous portez un lourd fardeau
psychologique. Vous êtes torturée par...
Walter, je crois qu'elle préférait encore
quand tu bourdonnais.
Cela s'est passé il y a
approximativement six heures.
Tout ce qu'on a trouvé,
c'est qu'ils ont été exposés
à de très hauts niveaux de radiations.
Emily Kramer. C'était la première fois
qu'on la voyait hier soir depuis
qu'elle a été portée disparue
par ses parents. L'agent de police
a estimé qu'il y avait des troubles
psychologiques, d'où les menottes.
- Ils ont pensé à une évadée ?
- Ses parents disent que non.
Ils disent qu'elle était heureuse.
En fait, elle venait d'être acceptée
dans un programme qui lui plaisait.
Le niveau de radiations
sortant du corps d'Emily
était trois fois supérieur
à celui des autres.
Vous dites que c'était elle la source ?
Je ne sais pas.
Dr Bishop, vous avez une idée ?
Oui.
Où est-ce qu'on peut avoir
une de ces combinaisons ?
Oh, oui.
- Il n'y a pas de tête.
- Elle était malade.
Probablement un lymphome de Bellini.
Des bleus sur le cou et les avant-bras,
des égratignures sur le torse.
Vous savez de quoi il parle ?
Le lymphome de Bellini.
Une maladie auto-immune. Irréversible.
Le corps détruit
ses muscles et ses organes.
- La maladie est fatale ?
- Oui.
Je n'ai jamais vu un Bellini provoquer
la disparition de la tête.
Et le plus curieux, c'est que cette femme
semblait être en rémission.
Guérie, même. Les rougeurs disparaissaient,
les ecchymoses diminuaient.
Je me dé*** de poser cette question,
mais comment peut-on guérir
- d'une maladie incurable ?
- Je n'en ai aucune idée.
Même si, moi, j'ai réussi
à en guérir une dans un rêve.
L'***. C'est fantastique.
J'avais oublié comment
j'avais fait ça à mon réveil.
- Merci d'avoir prévenu.
- 49,4 degrés.
C'est contre-indicatif
d'une tumeur hémorragique.
Très probablement les molécules d'eau
excitées toutes en même temps.
Le cerveau du type a bouilli.
Comme un homard du Maine.
Il faut me ramener ce corps
et celui sans tête à mon laboratoire.
Walter, sa maladie...
S'il n'y a pas de remède... ?
C'est une bonne question.
Qu'il faudrait poser à celui
ou celle qui la traitait.
Ce qui fait trois questions,
la troisième étant,
qu'est-ce qui lui est arrivé exactement ?
- Ça ne fait que deux questions.
- Vraiment ?
Oh, oui, la troisième question.
Je peux avoir un peu de cette soupe
à l'oignon ? Elle a l'air délicieuse.
Agent Dunham ?
Nadim Patel. Enchanté.
Merci d'avoir pris la peine
de venir me parler.
On m'a dit que vous aviez
des nouvelles d'Emily Kramer.
Malheureusement, oui.
Emily a été retrouvée morte hier soir.
Quoi ? Comment cela ?
Je ne peux pas en discuter avec vous.
Excusez-moi, je suis juste...
L'investissement émotionnel.
C'est un danger professionnel.
Ses parents doivent être bouleversés,
après tout ce qu'ils ont traversé.
Oui et je suis désolée de vous embêter,
mais nous avons cru comprendre qu'Emily
souffrait d'une maladie incurable
mais qu'elle était en rémission.
C'est exact.
Avez-vous une idée
de comment cela est possible ?
Médicalement, non.
Est-ce que vous la soumettiez
à une thérapie par rayons ?
Des rayons ? Non. Pourquoi ?
Les circonstances entourant la mort
d'Emily sont très inhabituelles.
Il se peut que son état
ait pu être un facteur déterminant.
- Je vais vous chercher son dossier.
- Oui.
Elle recommençait enfin à vivre.
Tu as vraiment besoin de moi ?
Une pince ne suffirait pas ?
Bien sûr, que je pourrais,
mais j'apprécie ta compagnie.
Contrôle qualité, comme on dit.
C'est comme jeter
la bonne vieille peau de porc.
- C'est quoi cette odeur ?
- La jacinthe.
Ma troisième fleur favorite.
Associée, dans la mythologie,
à la renaissance, ce qui est assez ironique.
- Cela vient d'elle ?
- Absolument.
Cela indique soit une mutation
au niveau génétique,
soit qu'elle mangeait des fleurs,
peut-être son parfum.
- Qu'est-ce que ça donne ?
- Olivia, approchez.
Nous avons déjà appris des choses.
Elle ne s'est pas évadée.
- Des marques de liens.
- Elle était détenue contre sa volonté.
Ça ou elle avait des penchants
pour l'esclavage sexuel.
C'est une observation scientifique
et non un jugement.
Certains de mes souvenirs les plus...
Walter, arrête.
On n'aime pas la direction de ta pensée.
Il y a aussi ceci. Des marques
d'injections sous-cutanées.
On lui injectait des médicaments
par intraveineuses.
Ceux qui la détenaient captive
lui donnaient des médicaments.
Oui, mais pas des bons. En fait,
ça ne correspond à rien
de ce que j'ai vu jusque-là.
Est-ce que ça va ?
Pourquoi, ça devrait ?
Comment est-elle arrivée au restaurant ?
Elle s'est évadée ?
Peut-être pas.
Il y a deux méthodes distinctes
d'expérimentations scientifiques,
les tests en labo
et les tests sur le terrain.
Vous suggérez qu'ils l'auraient
relâchée exprès ?
Ceux qui ont fait ça voulaient être sûrs
que ce ça marcherait.
Il y avait quelque chose en elle
qui a tué ces gens, dans sa...
Caboche ?
Je n'en suis pas encore sûr.
C'est une théorie.
À l'évidence, j'en serai plus sûr
quand j'aurai identifié la substance
ou quand les auteurs
essaieront de récidiver l'expérience.
S'ils prennent une autre femme ?
Si j'en juge par le langage
corporel de l'agent Dunham,
elle est en train d'apprendre la nouvelle.
D'accord.
La police a signalé une autre disparition
il y a quatre heures.
Claire Williams, diagnostic du lymphome
de Bellini il y a trois ans.
Quelqu'un cible les gens
qui ont cette maladie ?
C'est ça sinon une fichue coïncidence.
Écoute, Liv,
j'ai compris.
Tu as compris quoi ?
Une jeune femme, ce qu'on lui a fait,
l'affaire qui nous retombe dans les pattes,
justement aujourd'hui.
C'est bon.
Je vais bien.
Écoute,
je sais que tu n'aimes pas le fêter,
mais bon anniversaire quand même.
Ken Williams ?
Olivia Dunham, Charlie Francis, du FBI.
Claire. Vous l'avez trouvée ?
On n'a pas de nouvelles informations,
mais nous avons besoin
de vous poser quelques questions.
Elle s'appelle Emily Kramer.
Elle souffrait de la même maladie
que votre femme.
L'avez-vous déjà vue ?
Un autre cas ?
- Que lui est-il arrivé ?
- La connaissez-vous, M. Williams ?
Non, je ne pense pas.
On ne connaît personne
qui souffre d'un Bellini.
Ce que nous avons dû traverser
pour combattre la maladie de Claire,
et cette douleur constante.
Quand les lésions sont apparues,
elle a arrêté de sortir.
Cette maladie nous a pratiquement
tout pris, même notre mariage.
Et puis,
il y a eu comme un miracle.
- Un miracle ?
- Elle a commencé à aller mieux.
Les douleurs se sont arrêtées.
- Elle est en rémission ?
- Depuis six semaines.
Elle est redevenue elle-même.
Et maintenant...
S'il vous plaît, retrouvez ma femme.
S'il vous plaît, retrouvez-la pour moi.
Que se passe-t-il ?
S'il vous plaît, ne me faites pas mal.
Le dernier était un test.
Celui-ci compte.
C'est une candidate ?
Encore mieux que ça.
Alors, allons-y.
Pour comprendre ce qui est arrivé
au restaurant, on va utiliser M. Papaye.
On dégage.
C'est affligeant,
car c'est le plus amical des fruits.
Et nous avons la poissification.
C'est le terme scientifique ?
Attendez,
le spectacle n'est pas terminé.
Vous pensez que c'est
ce qui est arrivé aux gens du restaurant ?
Ce rayon émet des micro-ondes
à haute énergie
qui ont fait vibrer rapidement
les molécules de M. Papaye,
d'où une friction
et la production de chaleur.
Un four à micro-ondes cuit
ainsi les aliments,
sauf que pour Emily Kramer,
c'était elle le four.
Qu'est-ce qui a tué Emily ?
Cette démonstration est bien plus
efficace avec des tissus vivants.
J'ai quelques gerbilles,
dans ma réserve.
- Non.
- C'est très facile.
- Je suis sûr que vous allez aimer.
- Walter, on laisse tomber.
Attendez, j'ai raté un épisode ?
Comment se fait-il
qu'Emily ait pu faire cuire les gens ?
Dans son sang, j'ai trouvé des traces
d'isotopes radioactifs, du Strontium-90.
Je pense que ces capsules microscopiques
sont destinées à relâcher
la quantité exacte de radiations
à des moments spécifiques,
pour soigner sa maladie.
Vous pensez que ces capsules
lui ont sauvé la vie ?
- C'est une chimiothérapie à retardement.
- Oui. Mais dans le cas d'Emily,
le traitement en faisait une candidate
parfaite pour devenir une arme.
Ce qu'on a introduit dans son flux sanguin,
a provoqué l'explosion simultanée
de toutes ces capsules,
qui ont envoyé une énorme micro-onde,
et vu que sa tête
était la source d'énergie, boum.
Le rhumatologue d'Emily, le Dr Patel,
est-ce qu'il peut avoir accès
à ce genre d'isotopes ?
Ils ne sont utilisés
que dans des thérapies particulières.
C'est strictement réglementé.
Vous pensez que Patel
a quelque chose à voir avec ça ?
Je ne sais pas,
mais 83 % des kidnappés
sont enlevés par des connaissances.
Je vais aller reparler
aux parents d'Emily Kramer.
- Je vous accompagne.
- Peter.
Si tu sors, tu peux me rapporter
un peu de barbe à papa ?
- De la barbe à papa ?
- Oui. La bleue, pas la rose.
J'ai une petite envie.
Ce doit être les jacinthes.
Ces jolies fleurs bleues.
Vous êtes sans doute en avance
sur moi à ce sujet.
Mais je remarque des similitudes gênantes
entre ça et d'autres incidents récents.
Des êtres humains
utilisés comme cobayes.
Si ça faisait partie
d'un contexte plus large ?
Si ces gens servaient à plus
qu'à des expériences ?
Si quelqu'un était
en train de préparer quelque chose ?
On ferait mieux de revenir
un peu plus ***.
Avant ou après qu'ils fassent à Claire
Williams ce qu'ils ont fait à Emily Kramer ?
Olivia, c'est une veillée funèbre.
Ces gens pleurent leur fille.
Non.
Ne faut-il pas un mandat, pour ça ?
Olivia, arrêtez.
Perturber une veillée funèbre c'est déjà nul,
mais fouiller les affaires d'une morte ?
C'est notre seul espoir de trouver
une piste. Alors, aidez-moi.
Qu'est-ce qu'on cherche ?
N'importe quoi.
Tout ce qui peut être lié à...
Que faites-vous là ?
Qui êtes-vous ?
Que faites-vous
dans la chambre de ma fille ?
Mme Kramer, toutes nos condoléances.
Nous sommes du FBI.
Le FBI ? Vous venez ici aujourd'hui ?
Mme Kramer, écoutez-moi.
La vie d'une autre femme est en jeu.
- Qui ça ?
- Elle s'appelle Claire Williams.
Claire ?
Qu'est-il arrivé à Claire ?
Vous la connaissez ?
Un thérapeute
lui a dit d'écrire au sujet de ses douleurs
et de son aliénation,
et elle pensait
que c'était tout ce qui lui restait.
Jusqu'à leur traitement.
- Leur traitement ?
- Pour le Bellini.
Emily et Claire avaient la même maladie.
Elles se sont connues ainsi.
Tenez.
Elles sont devenues de grandes amies.
Pourquoi m'avez-vous menti, M. Williams ?
On a rencontré Emily à l'hôpital,
en attendant des analyses sanguines.
Elle et Claire ont commencé à parler,
à partager leurs horribles histoires
concernant leur maladie.
Elles sont devenues amies.
Un soir, la conversation a porté sur le fait
que l'institution médicale
nous avait abandonnés.
3000 personnes ont le Bellini
dans ce pays.
Pas assez pour que les grands
labos fassent un profit.
Ils ne cherchent pas
à développer un médicament.
On a parlé à d'autres personnes
souffrant de la maladie,
un microbiologiste,
un banquier d'affaires,
une mère, un athlète professionnel.
On a réfléchi à ce qu'on pouvait faire
en regroupant nos ressources.
Claire et Emily
se soignaient elles-mêmes ?
Nous n'avions pas le choix.
Nous étions désespérés.
Nous avons essayé des thérapies radicales
qu'un docteur normal ne tenterait pas.
Il y a trois mois, nous avons
trouvé le médicament.
Des capsules radioactives
à retardement.
Pourquoi avoir menti ?
Parce que les gens que nous aimons
en dépendent.
Je ne pouvais prendre le risque
que vous y mettiez un terme.
Claire ne l'aurait pas voulu.
C'est ce qui nous redonne un peu de vie.
M. Williams, il nous faut les noms
des autres patients impliqués.
J'en connais certains,
mais pas tous.
Il faut demander au Dr Nadim Patel.
Le docteur d'Emily ?
- Il savait ce qui se passait ?
- Il a accepté de nous aider.
Ce médicament,
vous en avez un échantillon ?
C'est mon médicament
pour le Bellini ?
Dites-moi ce que vous faites.
S'il vous plaît, dites-moi
ce que vous me faites.
Nous savons tout
de votre maladie, Claire.
Nous savons que ceci
vous fera du bien.
Mais ça...
Ça vous rendra spéciale.
Qu'est-ce que c'est ?
Les circonstances de la mort d'Emily
étaient inhabituelles...
- Voici les circonstances.
- Je ne comprends pas.
Nous savons comment ça marchait,
Dr Patel.
Ken Williams nous a tout expliqué.
Ce que nous ignorons,
c'est qui d'autre est impliqué.
Je ne suis pas responsable de ça.
Pas de ça.
- Je leur ai juste donné des informations.
- À qui ?
- À qui ?
- À Intrepus.
- Le labo pharmaceutique ?
- Vous devriez partir.
- Vous n'avez aucune idée de ce que...
- Il me faut un nom, Dr Patel.
Dr Patel ?
Dr Patel ?
- Lâchez ça.
- Ce n'était que des informations.
Dr Patel, posez cette arme sur le sol.
Vous voulez un nom ?
David Esterbrook.
Non !
Écoute,
je l'ai trouvé.
David Esterbrook, il dirige le service
des recherches pharmaceutiques d'Intrepus.
De notoriété publique,
il est seul responsable d'une campagne
de lobbysme auprès du Congrès,
qui a permis à Intrepus de poursuivre
leurs recherches les plus controversées.
Comment ça : "controversées" ?
Thérapie génique prénatale,
étude d'hybrides humain-animal,
guerre bactériologique.
Plein de jolies choses.
Il est à Manhattan, aujourd'hui.
Il parle au forum sur l'aide humanitaire.
Écoute, Liv,
même si le docteur a dit vrai,
même si Esterbrook a quelque chose
à voir avec ces femmes,
je vais me mouiller et parier
qu'il ne va jamais l'avouer.
Je veux le voir dans ses yeux, Charlie.
Je dois savoir que c'est lui.
M. Esterbrook,
désolée de vous interrompre.
Amanda Bennet, de Baxil.
Écoutez, au risque
de paraître un peu flagorneuse,
j'ai suivi votre carrière depuis Yale.
Trois diplômes, dont un doctorat
en neurobiologie médicinale.
Je n'ai réussi ma biochimie
qu'en copiant sur ma colocataire.
Je suis désolée.
Tout ça doit vous paraître bien naïf.
Non, pas du tout.
La science et la technologie
ont atteint un palier
où nos moyens sont en train
de rattraper notre imagination.
Et la seule chose qui nous empêche
d'entreprendre des travaux visionnaires,
ce sont les restrictions morales
que les législateurs mettent en place
au nom de la politique publique.
Ça, et l'argent.
On a toujours besoin de plus d'argent.
Je vais vous confier
un petit secret, Amanda.
Le problème, ce n'est pas l'argent.
Le problème, c'est la détermination.
Je n'ai pas été tout à fait
honnête avec vous.
Je ne travaille pas pour Baxil,
mais je connais un de vos collègues.
Le Dr Nadim Patel.
- Comment va ce cher Nadim ?
- Comment il va ? Il est mort.
Désolé de l'apprendre.
Pas autant que moi,
qui l'ai vu mourir.
L'usurpation d'identité
est un crime fédéral, Amanda.
Comme le kidnapping et le meurtre.
- Je suis l'agent Dunham.
- Qu'espériez-vous tirer
- de cette conversation ?
- J'ai déjà ce que je veux.
Quel âge avez-vous ?
Vingt-huit, vingt-neuf ?
Vous êtes séduisante. Je suis sûr
que vous voulez fonder une famille, un jour.
Ce serait vraiment dommage
que quelque chose vous en empêche.
Broyles.
Quand ça ?
UNIVERSITÉ HARVARD
Dunham.
Bonjour.
Vous avez rendu visite
à David Esterbrook.
- Les nouvelles vont vite. J'allais juste...
- En public, au bar d'un hôtel.
J'ignorais que mes techniques d'interview
étaient examinées de si près.
Tout ce que nous faisons
est examiné avec soin.
L'équipe dont vous faites partie
va au-delà de la controverse.
Il nous faut être parfaits.
Essayer d'intimider
un suspect de cet acabit
- dans ce genre d'enquête est inconscient.
- Claire Williams
est prisonnière, et Dieu sait
ce qu'on lui injecte dans le corps.
Et David Esterbrook sait où elle se trouve.
Il est coupable et convaincu
qu'il va s'en tirer.
Alors, excusez-moi, mais là, je me fous
totalement des implications politiques.
C'est exactement votre problème
et c'est devenu le mien.
Vous croyez être la seule
à vouloir retrouver Claire Williams ?
Vous avez violé le code et la loi
de notre profession.
Vous avez laissé vos sentiments
guider vos décisions.
Vous mettez Claire en danger, mais aussi
tout ce que nous essayons de faire.
Si vous ne pouvez contrôler vos émotions,
Dunham, je ne peux vous faire confiance.
Est-ce bien clair ?
Vous aurez mon rapport
sur mon entrevue d'ici une heure.
Je l'attends.
Y a-t-il autre chose que vous voulez
que je vous communique ?
Pas autre chose, tout.
On en est où ?
- Elle est presque prête.
- Les capsules, dans son sang,
- peuvent être déclenchées à distance ?
- Tout est en place.
Elle sera stable et prête
à être transportée demain matin.
Je vais appeler le client
et organiser la livraison.
Beau travail.
Qu'est-ce qui m'arrive ?
- Salut, comment va ?
- Super. Esterbrook est notre seul lien
à l'endroit où Claire Williams se trouve,
et je ne peux pas le toucher.
Il est plus blanc que la neige.
Il n'a même pas
une contravention non payée.
En fait, je crois que nous avons
fait quelques progrès.
Walter pensait avoir peut-être isolé
le composant dans le sang d'Emily,
mais il a été distrait par la licorne
qui courait dans le labo.
Très drôle.
Autre chose ? Pas d'autre blague ?
Quelque chose vous perturbe.
Quelque chose d'autre que Claire Williams.
Vous savez ? On a tous
le droit d'avoir nos mauvais jours.
Mais vous ne devez pas m'en vouloir.
Je veux la trouver autant que vous.
Vous avez raison. Je suis désolée. Je...
Je suis désolée.
D'accord.
J'avais un beau-père.
Quand il avait bu, il reprochait à ma mère
de voir des hommes et il la frappait.
Et elle se laissait faire.
Elle n'a jamais appelé la police,
pas une seule fois.
Un jour, il l'a frappée si fort
qu'il lui a cassé le nez. J'avais 9 ans.
Il est parti de la maison
et il a pris sa voiture.
Ma mère pleurait,
et je ne pouvais pas l'aider.
Et j'ai entendu la voiture revenir.
Il avait fait demi-tour.
Il avait une arme dans un tiroir,
près de son lit.
Quand il a ouvert la porte,
j'ai appuyé sur la détente.
Et j'ai continué d'appuyer.
Et je revois encore son visage,
me mettant au défi de finir le travail.
Mais je n'ai pas pu.
On l'a emmené à l'hôpital et on a dit
qu'il ne s'en sortirait pas,
mais il n'est pas mort.
Il s'est rétabli.
Et un soir, il s'est enfui.
On ne l'a jamais revu.
Je me le reproche, car j'aurais dû
le faire, j'aurais dû le tuer.
Je sais bien qu'il n'est pas responsable
de tout ce qui ne va pas dans le monde,
mais il est responsable
de beaucoup de choses.
Chaque année, il m'envoie
une carte pour mon anniversaire,
juste pour me faire savoir
qu'il est toujours là.
Et c'est votre anniversaire aujourd'hui.
Aucun homme n'est intouchable, Olivia.
Si vous voulez Esterbrook, vous n'avez
qu'à parler à votre amie Nina Sharp.
Massive Dynamic a trois départements
pharmaceutiques.
Ils sont tous en compétition
directe avec Intrepus.
Leur budget annuel pour l'espionnage
industriel est celui d'une petite nation.
Je peux vous garantir qu'elle détient
quelque chose sur David Esterbrook.
- Mais je ne peux pas aller la voir.
- Pourquoi pas ?
Parce que malgré leur budget annuel,
cet espionnage est totalement illégal.
Vous croyez vraiment
qu'elle admettra ça devant moi ?
C'est là, quelque part. Je le sais.
Il faut juste que je regarde mieux.
- Je sors un moment.
- D'accord.
Peter. Pour être parfaitement honnête,
je ne savais même pas que tu étais là.
CENTRE ÉQUESTRE
Merci.
Excusez-moi. Mlle Sharp.
- Bonjour, je suis Peter...
- Peter Bishop, le fils de Walter Bishop.
Vous n'êtes pas le seul
à avoir fait vos devoirs.
Que puis-je pour vous, M. Bishop ?
J'espérais que vous pourriez
m'accorder un instant ?
Mlle Dunham sait-elle que vous êtes ici ?
Non, elle ne sait pas
que je suis ici.
Bien, et si nous marchions un peu.
Donc, vous suggérez
qu'Intrepus effectue des tests
illégaux sur des êtres humains.
C'est une accusation plutôt grave,
M. Bishop.
Comment allez-vous
prouver vos informations ?
Vous les en croyez capables ?
Imaginons une seconde
que ce que je dis est vrai.
Où feraient-ils ça ?
Ils ne se risqueraient pas à utiliser
l'une de leurs installations officielles.
Ce serait dans un endroit plus discret.
Vous avez toujours le même air
que quand vous étiez enfant.
Vous ne vous en souvenez pas
mais on a passé bien du temps ensemble.
Dont pas mal ici, justement.
Votre père et moi étions très proches,
quand nous étions bien plus jeunes.
J'ai toutes sortes d'informations, Peter.
Parmi lesquelles, certaines me nuisent.
Prenez le peuple Aymara,
par exemple, au centre du Pérou.
Je sais que le sous-sol de leur pays
renferme un alliage naturel de métaux
qui est potentiellement hyperconducteur.
Je sais aussi que vous avez réussi
à mener des affaires à bien
avec ceux-ci et d'autres problèmes tribaux,
dans des pays traditionnellement
hostiles au développement.
Désolé, Mlle Sharp,
je n'ai pas compris votre question.
Ma question est :
voulez-vous passer un marché ?
Je vous indique l'endroit que vous cherchez
et, en échange,
je peux venir vous voir un jour.
Et vous me retournerez le service.
Sans poser la moindre question.
Marché conclu ?
- Vous sentez ça ?
- Oui.
Et la prochaine fois,
si vous me préveniez ?
Pas ça. Le méthyl eugénol.
Le principe chimique qui donne
leur arôme aux jacinthes.
Eh bien, quoi ?
J'ai essayé de déterminer ce qui avait
provoqué l'explosion simultanée
des capsules dans le sang
d'Emily Kramer.
- C'est ça, Astérisque.
- Astrid. Elle s'appelle Astrid.
J'ai trouvé, Peter.
Le méthyleugenol, c'est la clé.
C'est ce qu'on lui a injecté.
C'est pour ça qu'on les a choisies.
En soi, c'est inoffensif.
Mais étant donné le traitement...
Ça a fait exploser
les capsules en même temps.
Ils l'ont rendue radioactive.
Ils l'ont transformée en arme.
Ça ferait un composé franchement bleu.
Et maintenant que je...
Oui. C'est bien ça.
J'ai trouvé l'agent. Ça va marcher.
- Ça va interférer avec le processus.
- Combien de temps ?
- Combien de temps, pour le remède ?
- Pas longtemps, maintenant que je sais.
Où est Olivia ?
Que s'est-il passé ?
Dans quel monde vivons-nous ?
Patel. Esterbrook.
Nous leur faisons confiance
pour s'occuper de nous.
5620 Stapleton Avenue.
L'endroit où Claire Williams
est détenue.
Comment avez-vous pu... ?
Les isotopes ont une signature calorifique
repérable par les satellites.
Un ami du Bureau national
de reconnaissance les a repérés.
Votre ami y travaille ?
J'ai un ami qui a piraté
leurs systèmes de contrôle.
Peter, si je sème le trouble
et que l'information est bidon...
Elle est fiable.
Tout à fait fiable.
Charlie, j'ai une piste solide.
L'équipe d'intervention.
Armée jusqu'aux dents.
- Ça avance ?
- On y est presque.
On est sûr que c'est là. On a repéré
la signature calorifique des isotopes.
La signature calorifique ?
Les isotopes radioactifs n'émettent...
Walter. Walter.
On en est où ?
Oh, Olivia.
- Voici l'antidote.
- D'accord, Charlie. Nous arrivons.
Écoutez-moi. Il faut lui injecter ça
directement dans le sang.
- La veine jugulaire, de préférence.
- D'accord.
L'endroit est situé
à la bordure sud de Framingham.
Les équipes de surveillance signalent
une sécurité armée.
Nous nous attendons à de la résistance.
Donc, on fait une entrée tactique.
L'objectif est de récupérer
la victime : Claire Williams.
Compte tenu des plans, elle doit être
détenue au niveau des sous-sols.
Nous entrerons par le nord-ouest.
L'équipe Alpha entrera par devant
pour nettoyer l'ouest du bâtiment.
L'équipe Bravo nettoiera les niveaux du bas.
Tout est bien clair ?
Alors, on y va.
FBI ! Vous êtes en état d'arrestation.
- Restez où vous êtes.
- Les mains derrière la tête.
Pièce nettoyée !
Attention.
On a un blessé.
Il faut évacuer.
Ils arrivent. Restez avec lui.
- Niveau sécurisé. On a des prisonniers.
- Des traces de Claire ?
- Non.
- Bon, je vais descendre.
Attention à toi.
FBI !
Écartez-vous de ça, je vous prie.
Où est-elle ? Où est Claire Williams ?
Dunham, vous ne pouvez entrer là.
Les radiations nous tueraient tous.
Claire ?
Claire, je m'appelle Olivia Dunham.
J'appartiens au FBI.
Je sais que vous avez peur,
mais vous devez m'écouter.
Vous devez venir à la porte.
Je ne peux pas entrer.
Ma tête.
Claire, écoutez-moi. C'est un médicament.
Il faut que vous veniez à la porte
pour le prendre. Je ne peux pas entrer.
Claire.
Claire. Regardez-moi.
Bien. Maintenant,
avancez jusqu'à la porte.
Continuez.
Il faut que vous preniez cette seringue.
Je vous dirai quoi faire ensuite.
Très bien. Claire.
Claire ? Regardez-moi, Claire.
Je suis là avec vous. Claire ?
Claire, maintenant, il faut vous piquer
dans le côté de votre cou.
Oh, mon Dieu, ma tête.
Claire ? Claire, allez.
Claire, allez-y. Vous pouvez y arriver.
Faites-le. Je sais que vous pouvez.
Enfoncez-la.
C'est bien, Claire.
Agent Dunham.
Apparemment, je n'ai pas été
suffisamment clair.
Vous serez intéressé de savoir
que Claire Williams est en sécurité.
Ce nom ne me dit rien.
C'est bizarre.
Parce qu'une de vos employées,
Elizabeth Sarnoff,
a avoué que vous lui aviez fourni
les installations et l'équipement
pour faire d'Emily Kramer
et de Mme Williams des armes humaines.
Une ancienne employée mécontente
dira à peu près n'importe quoi
pour salir le patron qui l'a licenciée.
Vous êtes donc d'accord
pour répondre à mes questions.
Qu'espérez-vous obtenir, agent Dunham ?
J'ai des avocats qui gagnent plus à l'heure
que ce vous gagnez en une année.
Alors, je vous suggère de leur dire
de vous retrouver au FBI.
J'inclurai le harcèlement dans la litanie
des plaintes que je déposerai contre vous.
Je vais quand même vous sortir d'ici
avec les menottes pour refus d'obtempérer.
Comme ça, la presse,
que j'ai avertie,
pourra diffuser votre photo
dans tous les médias.
Vous pouvez refuser de me répondre
et de répondre au gouvernement,
mais vous aurez à répondre
à votre conseil d'administration.
Je me demande quelle sera leur réaction
quand ils verront la compagnie
mêlée à une enquête pour meurtre.
LIVRAISON INTERNE
À : OLIVIA DUNHAM
DE : LABO MÉDICO-LÉGAL
- Vous êtes au courant, j'imagine.
- Que vous avez emmené de force
le haut dirigeant
multimilliardaire d'un conglomérat ?
Oui, je suis au courant.
Il y avait pas mal de caméras.
C'est ça, la presse.
Ils veulent toujours avoir
leur petit bout de chair fraîche.
Je sais que vous pensez
que j'ai agi de façon trop émotionnelle.
Les hommes disent toujours ça
des femmes dans le travail,
mais passons.
Oui, j'ai des émotions.
Elles font partie de mon travail.
Ce sont elles qui me motivent.
Elles m'aident à pénétrer
l'espace mental des victimes,
à voir ce qu'elles ont vu,
même si je ne le veux pas,
même si je trouve cela horrible.
Et je pense que cela fait de moi
un meilleur agent.
Si cela vous pose un problème,
j'en suis désolée.
Vous pouvez me licencier.
Mais j'espère que vous ne le ferez pas.
Vous ne vous en tirerez pas
aussi facilement, agent Dunham.
Je vous vois demain matin.
... le prix du pétrole qui a rebondi
a semé la terreur
dans les marchés financiers.
La nouvelle du jour, c'est bien sûr
la mise en détention très médiatisée
du dirigeant d'Intrepus, David Esterbrook,
par le FBI.
L'action Intrepus a bien entendu chuté
lors des échanges de la soirée
et les analystes prévoient
qu'elle ouvrira demain à 23 dollars.
La plus grosse baisse en 10 ans,
qui, bien entendu, ne manquera pas
de réjouir les concurrents d'Intrepus,
et plus particulièrement, Massive Dynamic.
Dont l'action a grimpé de 12 %,
les investisseurs s'étant tournés
vers la société la plus fiable du secteur.
- Salut.
- Olivia, vous vous êtes enfermée dehors ?
En fait, Walter, c'est notre hôtel.
- Il faut que je vous parle.
- Bien sûr. Je te retrouve là-haut, d'accord ?
Ravi de vous avoir vue.
Bonne nuit, Walter.
Et n'oublie pas, cette fois, s'il te plaît,
la brosse à dents rouge est à moi.
La blanche pour Walter.
C'est moi.
- C'est ça ?
- Oui.
Tout va bien ?
Je sais où vous avez obtenu
votre information
concernant Claire Williams.
Quel en était le prix ?
Que voulait Nina Sharp en retour ?
Rien de fâcheux,
si c'est ce qui vous inquiète.
Vous n'avez pas à vous faire de souci
pour moi.
Je suis un grand garçon.
Je peux prendre soin de moi.
Vous m'avez rendu un grand service,
alors c'est à mon tour.
Merci.
Vous n'avez pas reçu de lettre,
aujourd'hui ?
Non.
Joyeux anniversaire.
Vous feriez mieux de monter avant
que Walter ne s'endorme dans votre lit.
Oui.
Il a déjà fait ça auparavant,
pendant que je dormais.
Ce n'est pas le genre de réveil
que l'on peut souhaiter.
Bonne nuit.
Bonne nuit.
Je pense à toi.
[FRENCH]