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Mes chers amis bonjour. Qui n’a jamais rêvé de manier un sabre laser, de parcourir la
galaxie à bord d’un immense vaisseau de contrebande et surtout, surtout...de se faire
des tresses bretzel sur le côté de la tête ? Enlève moi ça s’il te plaît...
En tout cas moi ça me fait rêver et ce qui est finalement assez drôle c’est de se
dire que Georges Lucas, le créateur de cet univers, s’est beaucoup inspiré de notre
monde, le nôtre, tout à fait réel, pour construire ses personnages, ses environnements
ou encore ses intrigues.
Allez c’est parti pour un nouvel épisode Motion VS History !
Star Wars est une saga composée actuellement de 6 films, bientôt 7, créés en 1977 par
Georges Lucas.
Et là clairement je pense sans trop me tromper qu’il y a relativement peu de personnes
qui regardent cette émission et qui n’ont jamais vu Star Wars. Mais si c’est pas le
cas, d’une c’est pas une honte hein, de deux ça se soigne très bien et de trois
on va faire un résumé, très, très rapide en mode Jar Jar Binks, en spoilant bien évidemment,
qui je suis sûr laissera également les fans hardcore de la saga au fond de leur siège...go
!
méchants siths. Gentil Anakin skywalker devient jedi mais méchant sénateur Palpatine manipule
petit Anakin qui devient méchant sith Dark Vador. Vilain Palpatine traître république
avec aide Dark Vador crash république pour nouvel empire.
*regard un peu étonné devant la caméra*
Quoi c’est trop résumé ?
Bon en gros c’est ça hein, mais on va rajouter que les jedis et les siths des chevaliers
maîtrisent la force, une sorte d’énergie qui est présente partout dans l’univers
qui leur permet de développer leurs capacités psychiques et physiques.
Là je viens grosso modo de résumer de façon très rapide et imprécise la deuxième trilogie
qui se passe avant les évènements de la première trilogie... *Signe de tête pour
faire comprendre qu’il faut accrocher son cerveau*
Dans la première trilogie on suit donc les enfants que Dark Vador a eu avec la reine
Amidala avant que cette dernière ne meurt en leur donnant naissance. Luke et Leia, c’est
leur petit noms, luttent ensemble contre l’empire sans savoir que leur père est le fameux Vador
contre qui ils se battent. S’en suit toute une série de péripéties qui amèneront
Luke à développer sa maîtrise de la force au terme desquelles il est amené à combattre
son père, à découvrir son identité et à le tuer.
Sur mon script ça fait 5 lignes, je suis plutôt fier de mon résumé.
Bref, pour l’instant on en est là et bientôt va commencer une nouvelle trilogie dans laquelle
tous nos protagonistes préférés ont prit un sacré coup de vieux. Mais ça on va pas
tellement en parler aujourd’hui !
Si Georges Lucas a eu de très nombreuses influences cinématographiques comme Flash
Gordon ou le seigneur des anneaux pour construire son univers, l’histoire et la mythologie
ne sont pas en reste. Et pour cause, le gaillard a étudié la mythologie à la fac. Ces mythologies
sont souvent caractérisés par la présences de héros qui se détachent de la masse pour
résoudre des situations complexes et insurmontables. Et ça dans Star Wars on peut dire que c’est
un peu tout le ciment du film. Mythologie grecque, occidentale ou encore orientale,
Lucas réadapte toute une partie de cet imaginaire pour dresser des parallèles avec ses personnages,
leurs mondes, leurs politiques, leurs philosophies, etc…
Quand on parle des influences de Georges Lucas, beaucoup de documentaires ou d’articles
font référence à un certain Joseph Campbell alors que les sources se contredisent pourtant
et qu’on ne sait pas vraiment ce qu’il en est. Mais c’est qui ce Campbell ? Faisons
une petite mise au point.
Cet écrivain et mythologue américain est à l’origine d’un livre très connu aux
états unis : “le héros aux 1001 visages”. Dans cet ouvrage de 1949, Campbell affirme
que dans toutes les mythologies le cheminement d’un héros se fait exactement de la même
manière. Tout d’abord un élément perturbateur vient chambouler sa petite vie pépère, il
doit alors faire un choix entre continuer de ramasser des patates et partir dans une
aventure qui se veut généralement hors du commun. Dans cette aventure il reçoit assez
rapidement une aide que l’on qualifie de surnaturelle, souvent un dieu ou un magicien
et par extension dans Star Wars un maître Jedi, Obi Wan Kenobi. S’en suit alors toute
une période d’initiation où le héros s'entraîne et apprend de son mentor, une
initiation souvent éprouvante mais qui est nécessaire pour lui permettre d’aller au
bout de son entreprise. Devenu un véritable héros, il peut alors partir gaiement sur
le chemin de la gloire, affrontant mille dangers et prouvant à tous qu’il n’a pas volé
sa place de beau gosse.
Alors c’est clair, le schéma de Campbell ressemble carrément à ce qui se passe dans
Star Wars, est ce que ça veut dire que Lucas s’est inspiré de Campbell ou qu’il a
fait son petit bonhomme de chemin dans son coin et que Campbell s’incruste dans les
analyses que tout le monde fait parce que fatalement il est dans la sauce quand on parle
de héros mythologiques ? La réponse est souvent ambiguë mais on ne peut pas enlever
le fait que ça colle plutôt bien à l’univers.
Je préfère le préciser tout de suite, il y a 10 000 choses à dire sur le film et on
peut dresser tout un tas de parallèles avec l’histoire qui seront soit réels soit sortis
de votre fondement mais qui colleront malgré tout. Voilà, c’est juste pour qu’on soit
clair et pour prévenir que je ne vais pas tout aborder, je vous laisserai bosser un
peu quoi.
Nous allons le voir : dans Star Wars, beaucoup de personnages sont inspirés de la mythologie
grecque, mais pas que. On va donc traiter des personnages principaux en commençant
par le plus important de la Saga, Dark Vador.
Dark Vador, c’est un peu LE personnage de Star Wars, il est présent dans les 6 épisodes
et on peut clairement dire que s’il n’avait pas merdé sur toute la ligne, l’intrigue
aurait été un peu plus compliquée à mettre en place.
Quand il est enfant le célèbre Dark Vador porte le doux nom d’Anakin Skywalker; le
maître Jedi Qui-Gon-Jin voit en lui un être très réceptif à la Force et doté de grands
pouvoirs. Il décide alors de le former, tâche qui sera accomplie par Obi-Wan-Kenobi à partir
de l’épisode 2. Mais le jeune Anakin est rebelle, il en veut le petit gars et il ne
cesse de défier l’autorité de son maître. De plus il a beaucoup de mal à couper le
cordon avec sa mère, réduite en esclavage sur sa planète d’origine et déverse son
trop plein d’amour sur la pauvre reine Amidala. Quand sa mère meurt, le jeune Skywalker pète
un câble, détruit tout sur son passage, ses copains Jedis, la République, des mecs
qui voulaient juste participer à une soirée cocktail et même sa femme alors enceinte.
Il bascule totalement dans le côté obscur de la Force et devient Dark Vador, le vilain
de l’histoire qui permet l’avènement de l’Empire et qui combat son fils durant
les trois derniers épisodes de la saga.
Si clairement on peut faire des parallèles douteux entre Dark Vador et le mythe d’Oedipe
qui veut que ce dernier couche avec sa mère on ne va pas le faire. Et non puisque l’histoire
de Dark Vador se rapproche bien plus du mythe grecque d’Achille, et plus particulièrement
du passage que l’on appelle “la colère d’Achille” ! Celui-ci, après avoir rejoint
Ulysse pour la guerre de Troie, combat aux côtés du héros grec Agamemnon pour prendre
la ville. Malheureusement après quelques prises de becs suite à des butins de guerre,
la tension commence à monter entre les deux héros. Et quand je parle de butin de guerre,
en fait je parle de femmes. Bref, Agamemnon pique la meuf qu’Achille avait vaillamment
gagné lors d’une bataille et Achille, tout rouge de colère, décide de faire la gueule
dans sa tente en refusant de se battre contre les Troyens. Problème: un oracle avait prédit
que la ville de Troie ne pourrait pas être prise sans Achille. Les Grecs se prennent
raclées sur raclées et Patrocle, le cousin et “ami intime” d’Achille décide de
prendre les armes du Héros grec, de se faire passer pour lui et d’aller botter les fesses
des Troyens. Mais il n’est pas aussi fort qu’Achille alors il se fait tuer.
Achille apprend la mort de son “ami intime”, devient incontrôlable, prend ses armes, déboule
face aux Troyens et commence un énorme massacre, tuant littéralement tout sur son chemin y
compris Hector, le protecteur de la ville de Troie. Pendant cette énorme colère qu’il
ne maîtrise pas très bien dirons-nous, Achille tue tellement de Troyens qu’il devient le
héros grec qui a le plus de guerriers à son tableau de chasse, il fait exploser le
bodycount…
Et là c’est précisément le passage qui nous intéresse puisque la situation est tout
à fait similaire à celle d’Anakin Skywalker dans Star Wars quand il perd sa mère et massacre
de fureur tout un camp d’hommes des sables y compris les femmes et les enfants. Cette
fureur elle se poursuit d’ailleurs lors du massacre du temple des jedis sur Coruscant
où le jeune Anakin ne fait une fois de plus pas dans la finesse…
Dans le mythe d’Achille, l’oracle établit que celui-ci après avoir combattu Hector
va mourir jeune peu de temps après. C’est aussi ce qui arrive, du moins dans l’esprit,
à Anakin Skywalker qui se fait complètement défoncer et est laissé pour mort avant de
renaître sous une nouvelle identité, celle de Dark Vador.
Côté costume, celui de Dark Vador est clairement référencé niveau historique et si sa tenue
est plutôt inspiré par celle des samouraïs, c’est son casque qui est extrêmement intéressant
à analyser. En effet celui ci est un mélange entre un Kabuto, ces casques traditionnels
que les samouraïs japonais portaient pendant les batailles et un casque Stahlhelm, symbole
du soldat de la wehrmacht pendant la 2nd guerre mondiale. Et ça c’est très intéressant
car comme on le verra un peu plus *** dans l’épisode, l’ordre des jedi est très
lié aux cultures orientales et japonaises tandis que celle de l’empire et des siths
est plutôt inspirée par le IIIe Reich. Ce casque représente donc à lui seul la complexité
de l’histoire du personnage qui a basculé d’un côté à l’autre et ça, c’est
beau.
Luke et Leia sont deux des trois protagonistes principaux de la trilogie originelle, en tout
cas du côté des gentils. Luke Skywalker est un jeune fermier un peu paumé qui rêve
d’aventure et qui la trouve puisque sous l’impulsion du mystérieux Obi-Wan-Kenobi
il devient chevalier jedi. Leia Organa est une jeune princesse originaire de la planète
Aldérande qui tient la tête de la rébellion qui lutte contre l’Empire pour rétablir
la République. Si nos deux fougueux personnages se dragouillent un peu au début de l’aventure,
ils s’aperçoivent avec horreur ou pas, qu’ils sont en fait frère et soeur. Et
là on se dit qu’ils ont bien fait de pas conclure avant de le savoir. Au delà de ça
on apprend que leur papa est en fait Dark Vador, alias Anakin Skywalker, le mec qu’ils
n’arrêtent pas d’essayer de tuer. Ce qui fait tout de même beaucoup de nouvelles
à encaisser en vraiment peu de temps il faut bien le dire.
Luke et Leia sont indissociables l’un de l’autre et pour cause ils sont jumeaux et
absolument toutes les références que je trouve sur eux tournent autour de cette relation
fraternelle.
Dans les hypothèses que l’on peut retenir, Luke et Leia sont les garants d’un nouveau
monde, d’un nouvel espoir qui permettra de recréer une société sur des bases solides
et justes. A ce titre j’ai pu lire par ci par là qu’on pouvait les comparer à Romulus
et Remus, les deux frères fondateurs de la cité antique de Rome. Mais franchement, pas
hyper convaincu je préfère l’autre thèse communément admise qui veut que Luke et Leia
fassent référence à Apollon et Artémis.
Dans la mythologie grecque, Artémis et Apollon sont deux jumeaux issus de l’union illégitime
du dieu Zeus et de la déesse Léto. Ça commence bien puisque dans le film Anakin Skywalker,
le père de Luke et Leia, entretient une relation avec la reine Amidala, une relation secrète
et elle aussi illégitime puisqu’un Jedi ne peut pas avoir de femme. Leur relation
se tisse donc dans l’ombre, à l’abri des regards et personne ne sait qu’Amidala
est enceinte de deux enfants ce qui en surprend plus d’un quand elle meurt en les mettant
au monde.
Apollon est un dieu protecteur, guérisseur, il symbolise la raison et l’ordre, il est
même parfois qualifié de divinité solaire, qui éclaire le monde de par ses actions tout
comme Luke qui tente par tous les moyens de ramener l’ordre dans la galaxie. Cependant
Apollon est aussi un dieu vengeur qui n'apprécie pas qu’on lui porte préjudice ou que l’on
fasse du mal aux personnes qu’il aime et Luke cherche durant ces trois épisodes à
venger la mort de son père.
Artémis est une déesse beaucoup plus sauvage, rebelle même, qui est autant capable de déchaîner
sa colère que guérir les épidémies. Cette double fonction, on la retrouve très bien
chez Leia qui oeuvre elle aussi pour restaurer l’ordre et la république, pour guérir
de cette maladie qu’est l’empire. Mais en prenant le contrôle d’une force armée
rebelle elle manifeste son envie et son besoin de faire bouger les choses de façon très
pragmatique. Elle est très indépendante tout comme Artemis.
En somme, Luke et Leia sont un peu à la manière d’Apollon et d’Artémis, un couple de
super héros venus ramener l’ordre sur Terre et qui vont y arriver !
. Yoda apprend à (doku) Qui-Gon-Jinn, qui apprend à Obiwan Kenobi, qui à son tour
apprend à Anakin Skywalker et à son fils.
Si chaque protagoniste a bien évidemment sa propre personnalité et ses propres subtilités,
on peut tout de même les comparer à la figure du mentor. Celui qui apprend et initie. Ce
Mentor c’est en fait un personnage de la mythologie grecque, un des très grands amis
d’Ulysse qui s’occupe de son fils Télémaque pendant son absence durant la guerre de Troie.
Et si le Mentor laisse une trace dans l’histoire c’est entre autre pour sa figure paternelle
qui délivre les bons conseils et tente de préserver son protégé des erreurs qu’il
peut commettre. Athéna en personne utilise d’ailleurs l’enveloppe charnelle de Mentor
pour délivrer ses conseils à Ulysse dans l’Odysée. De simple mortel il incarne alors
une puissance surnaturelle qui guide le héros tout comme le maître jedi qui maîtrise la
force enseigne et conseille son apprenti.
Dans diverses interprétations, Yoda et Obiwan sont également associés à Merlin l’enchanteur
et ce n’est pas vraiment une surprise puisqu’une des références assumées de Georges Lucas
reste la légende du Roi Arthur et des chevaliers de la table ronde. Merlin qui veille sur Arthur
et guide ses chevaliers pour qu’ils mènent à bien leur quête. Merlin qui aime régulièrement
se retirer, conformément à la tradition druidique, dans la forêt. Ce que par analogie
on pourrait lier à Yoda la première fois qu’on le découvre sur la planète Dagoba.
Si il est clair que le personnage de mentor est loin d’être un archétype de personnage
réservé à la saga Star Wars, on peut tout de même avancer que parmi toute la construction
de cette univers autour des diverses mythologies cette inspiration grecque est assez logique
et ne tombe pas dans le domaine des interprétations foireuses qui pullulent. Enfin je crois...
Qu’on soit clair tout de suite, si je n’avais pas parlé dans cette partie concernant les
personnages de Han Solo et de Chewbacca, je suis persuadé que des petits malins se seraient
engouffrés dans la brèche. Et devinez quoi ? Bon ok, j’ai pas grand chose à dire si
ce n’est que Han Solo, le grand pote de Luke et tombeur de ses dames, est clairement
inspiré des cowboys un peu badass et de pas mal d’autres films comme “La Belle et
la Bête” par exemple. Mais côté histoire c’est à priori un peu le vide complet même
si certains poussent le vice jusqu’à aller le comparer au chevalier Lancelot… Mouais…
Par contre quand le contrebandier se retrouve prisonnier de la carbonite on peut clairement
rapprocher ça à des gisants qui se développent au Moyen- ge, vous savez ces sculptures qui
représentent des personnalités mortes à moitié sortie de la tombe… Bon Han Solo
a l’air un peu moins serein que Richard Coeur-de-Lion on est d’accord mais j’ai
fais un effort vous ne pouvez pas me l’enlever…
Concernant Chewbacca, ce qui a en fait inspiré Georges Lucas c’est son chien qui était
souvent posé à côté de lui dans sa voiture, faisant office de copilote silencieux mais
sympathique ! Comment ça c’est pas de l’histoire ? Bon ok, c’est pas vraiment de l’histoire
ou de la mythologie ça… Mais ça le sera peut être un jour !
Ce qui est formidable avec Star Wars c’est que ça touche à tout et à toutes les périodes
et si certains de nos protagonistes nous rappellent le temps béni où une peau de bête et un
gros gourdin pouvaient tout à fait faire notre bonheur, on peut se replonger aussi
bien dans la Rome antique que dans la seconde guerre mondiale !
Quelques deux millénaires avant notre ère, à peu près à 100km au sud de la ville actuelle
de Bagdad, en Irak, se dresse une des villes plus importantes de la civilisation Mésopotamienne
: la très célèbre Babylone. Si les ruines de la cité sont aujourd’hui toujours visibles
elle nous est principalement connue pour son rôle majeur dans la région et pour ses fameux
monuments comme la tour de Babel ou les jardins suspendus de Babylone. Ces jardins (ils sont
cités par de nombreux auteurs grecs et romains dans leurs ouvrages, ce qui leur(s) vaut la
place de 7ème merveille du monde). Pas mal pour un truc qui n’a peut-être jamais existé
puisqu’en fait on n’en a jamais retrouvé de traces... Quoi qu’il en soit la majesté
de cet endroit verdoyant est loué sur des lignes et des lignes et inspire directement
le palais royal de Naboo que l’on aperçoit dans l’épisode 2 de Star Wars. Et ça tombe
bien puisque dans l’épisode 1, la Menace Fantôme, Naboo représente la résistance
face aux premiers envahisseurs de la saga et se pose comme une planète riche, cultivée
et attachée à son indépendance. Exactement comme Babylone qui, au VIIIe siècle avant
notre ère, est attaqué par les Assyriens qui, même s’ils capturent la ville et la
garderont pendant plus ou moins cent ans, se prennent régulièrement des révoltes
sur le coin du pif. Et quand je dis régulièrement c’est pratiquement tout le temps en fait
hein…En parlant de Naboo les influences babyloniennes ne s’arrêtent pas là puisque
que le nom même de la planète est une référence mythologique. Nabû, écrit N A B U, est ainsi
le dieu mésopotamien de l’écriture et du savoir et son temple principal se situe,
je vous le donne en mille, juste à côté de la ville de Babylone !
Dans ces mêmes épisodes 1 et 2 on retrouve l’influence marquée de la Rome antique
et ça commence très fort avec la célèbre course de podracers dans laquelle le jeune
Anakin Skywalker démonte violemment le vilain Sebulba. Il s’agit ici bien évidemment
d’une référence aux jeux antiques et principalement à la course de chars mais je ne vais pas
forcément revenir sur ces courses puisque j’en ai déjà bien parlé dans l’épisode
sur les sports extrêmes que je vous mettrai dans la description. Quoi qu’il en soit
on retrouve le principe des athlètes qui concourent sur la piste, qui ont le droit
de jouer des coudes, qui doivent parcourir plusieurs tours et surtout qui sont soutenus
par une foule en délire dans des gradins qui ressemblent dans leur disposition furieusement
à ce qu’on pouvait voir à l’époque. Cette référence aux gradins des arènes,
aux jeux antiques et peut être plus particulièrement au Colisée, on l’a retrouve très bien
un peu plus *** quand Anakin a grandi et qu’après avoir tenté de filouter avec
la princesse Amidala il affronte des créatures un peu agressives dans ce qui semble être
un mélange d'exécution publique, de jeux du cirque et de combats de gladiateurs. Et
il faut bien faire la différence entre ces différentes notions puisque ce n’est pas
la même chose. Les combats de gladiateurs par exemple ne sont pas aussi mortels qu’on
veut nous le faire croire dans les films ou les ouvrages que l’on lit. Tout simplement
parce que ça prenait du temps de former un bon gladiateur, que ça coûtait donc de l’argent
qui devait être remboursé au propriétaire du combattant en cas de décès. Pour voir
du sang il suffisait d’attendre les exécutions de condamnés à mort entre midi et deux,
que ça soit par combat sans arme contre des fauves ou par une mise en scène subtile genre
le mythe d’Icare en vrai de vrai avec un prisonnier auquel on colle de fausses ailes
dans le dos et qu’on balance dans le vide. D’ailleurs les combats de gladiateurs étaient
souvent eux mêmes mis en scène et les combattants se connaissaient entre eux. Il pouvait y avoir
des sortes de rounds comme en boxe ou en catch où les guerriers pouvaient boire, manger,
se faire soigner, etc… Ouais, on est bien loin des clichés….
Dans Star Wars la politique prend une place très importante et rend l’univers tout
à fait crédible. Et ça c’est peut être parce que le background a été particulièrement
travaillé à la base, se basant sur des modèles déjà existants et les réadaptant à la
sauce Lucas.
Nous l’avons déjà évoqué auparavant, l’ordre des chevaliers jedis est évidemment
lié à la caste des samouraïs et cela se manifeste de plusieurs manières. Tout d’abord
la tenue qui reprend le style des armures japonaises mais aussi et surtout les valeurs
chevaleresques des samouraïs qui vouaient leur vie à leur maître et à leur cause,
observant un code très strict de conduite et de discipline notamment à travers l’apprentissage
des arts martiaux.
Globalement on peut constater que la philosophie des jedis se rapprochent beaucoup d’une
philosophie zen entre le bouddhisme et le taoïsme. D’ailleurs les noms des jedis
ont presque tous des consonances asiatiques ou orientales. Par exemple chinoise pour Qui-Gon-Jin,
japonaise pour Obiwan Kenobi et indienne pour Yoda.
Le titre même de Jedi est tiré d’une expression populaire japonaise “Jidai Geki”, qui
qualifie des programmes télé dans l’univers des samouraïs.
Toujours en rapport avec ces mêmes samouraïs, le sabre, arme traditionnelle de ces guerriers,
fait souvent référence au sabre laser que chaque jedi se doit de conserver auprès de
soi. Cependant d’autres y voient plutôt une référence à la célèbre Excalibur
de la légende arthurienne. Le conseil des Jedis forment d’ailleurs une jolie bande
qui n’a rien à envier aux chevaliers de la table ronde et qui respectent aussi un
code d’honneur assez strict.
Dans Star Wars, et particulièrement dans l’épisode I, II et III la politique est
au coeur des intrigues et on retrouve tout de suite plusieurs éléments qui nous semblent
familier comme le fameux sénat de la république. Cette chute du sénat et de la république
au profit de l’empire se raccroche selon Georges Lucas lui même à plusieurs histoires
réelles de dictateurs très connus comme Jules César, Napoléon Bonaparte ou encore
Adolf Hitler. En gros à chaque fois c’est un mec qui se présente l’air de rien en
s’intégrant dans le système politique existant, comme le sénateur Palpatine, et
qui manipule tout le monde de l’intérieur pour se faire élire à la tête d’un régime
dictatorial. Et là si je veux détailler les choses il me faudrait un épisode de 20
minutes...par dictateur...minimum de chez minimum… Mais on peut tout à fait détailler
l’exemple avec un évènement qui en a traumatisé plus d’un lors du premier visionnage : la
purge des jedis dans le IIIe épisode. Remettons-nous un peu dans le contexte !
Dans les trois premiers épisodes le méchant Palpatine mène tout le monde en bateau pour
que la république lui donne les pleins pouvoir. Ce que les gens ne savent pas c’est qu’en
fait, Palpatine c’est le gros méchant Dark Sidious et que son but ultime est de faire
tomber la république pour proclamer l’avènement de l’empire. Pendant cette période, il
manipule aussi bien le sénat que le conseil des jedis mais il est bien conscient que les
jedis ne le laisseront pas faire quand son plan éclatera au grand jour. Dans l’épisode
3, il décide alors de mettre en marche son plan de “purge” en traquant et en assassinant
systématiquement tous les jedis qu’il peut trouver. Plus de Jedis, plus de problèmes,
plus de problèmes…..plus de problèmes !
Cette attaque éclair contre l’ordre des jedis elle est fortement inspirée d’un
évènement historique tout à fait vrai et pas si lointain puisqu’il date de 1934 : la
nuit des longs couteaux.
Avant d’accéder au pouvoir en 1933, Hitler doit préparer le terrain et notamment éliminer
quelques adversaires gênants qui pourraient avoir une influence négative sur son image
auprès de l’opinion publique. Avec l’aide de la Sturmabeitlung, que l’on peut traduire
par Section d’assaut, en gros une organisation paramilitaire au sein même du parti Nazi,
il ordonne quelques assassinats et maintient un climat de terreur qui empêche ses opposants
de trop la ramener. Cette section d’assaut, les SA de laquelle découleront les connus
SS, elle joue clairement un grand rôle dans l’accession au pouvoir d’Hitler, un peu
trop grand à son goût même puisque qu’il craint que ce parti dans le parti ne prenne
son indépendance et contrecarre ses plans. Dans la nuit du 29 au 30 juin 1934 Hitler
met en application un plan qu’il a monté de toute pièce avec ses camarades Himmler
et Göring, dans toute l’Allemagne, des descentes sont effectuées chez des membres
des SA qui sont exécutés sans autre forme de procès. Hitler lui même entre arme au
poing dans la chambre de Ernst Röhm, le chef des SA, pour lui confirmer son arrestation
avant de le faire exécuter le lendemain. Dans la presse, on raconte alors que les SA
préparaient un coup d’état et projetaient de tuer Hitler. On accuse au passage Ernst
Röhm d’être un homosexuel pour enfoncer le clou. Et avec ces justifications et bien
la pillule passe plutôt bien et la nuit des longs couteaux est même saluée par quelques
journaux et officiels. Elle est pas belle la vie ?
Quoi qu’il en soit le parallèle avec Star Wars est assez édifiant et on peut tout à
fait lier les deux autant par la brièveté de l’évènement que par la manipulation
des informations qui fait suite aux assassinats puisque l’empereur Palpatine justifie lui
aussi cette purge par le fait que les Jedis préparaient un coup d’état.
L’empire peut donc clairement être assimilé au troisième Reich d’Adolf Hilter, autant
par les méthodes de génocide que l’on peut également voir avec Aldérande que par
les codes utilisés. Ces codes ils peuvent être vestimentaires nous l’avons vu mais
de façon plus subtile cela passe aussi par les couleurs utilisées. Ainsi les soldats
de l’empire peuvent être habillés en noir pour les plus importants comme Dark Vador
ou l’empereur, rouge pour les gardes impériaux de l’épisode VI et blanc pour les stormtroopers.
Noir, rouge et blanc, les couleurs du IIIe Reich. Si Georges Lucas est tout à fait clair
sur ces références, il évoque également la guerre du Vietnam et le président américain
Richard Nixon comme influence notable pour la construction de son imaginaire politique
puisque cette période lui évoque un certain nombre de questions sur le basculement d’une
autorité à priori démocratique vers un régime dictatorial.
C’est qu’il a beaucoup réfléchi le Georges...tiens un autre exemple la planète Hoth doit son
nom à Hermann Hoth, un général allemand qui a combattu à la fois en France et sur
le front de l’est. Je trouvais l’anecdote cool mais je savais pas où la caser...voilà...
Toute petite partie néanmoins indispensable, les rebelles !
En opposition totale avec l’empire, les rebelles, dirigés par la princesse Leia,
sont un peu plus artisanaux et si les combinaisons oranges des pilotes évoquent les combinaisons
de l’US Air Force, on peut rapprocher leurs méthodes des résistants pendant la seconde
guerre mondiale, notamment sur leur façon de vouloir faire péter les infrastructures
pour réduire le pouvoir de nuisance de l’empire. Voilà...quand je vous disais que c’était
une petite partie…
Les amis il est venu le temps de faire péter le compteur de pouces vers le haut si ça
vous à plu puisque l’épisode est terminé. Je vous rappelle qu’un pouce vers le haut
c’est un ewok sauvé des griffes de l’empire, sisi je vous jure et même que si vous partagez
vous empêcherez les jawas de prendre le contrôle de la Terre. Bien sûr si vous n’êtes pas
abonné il y a juste à cliquer pour ne pas louper les prochains épisodes et si vous
avez trop de sous, ça peut arriver, il y a le site Tipeee qui permet non seulement
de me soutenir financièrement mais aussi plein d’autres vidéastes hyper cool alors
allez y jeter un coup d’oeil, faites vous une petite cagnotte et distribuez là à vos
youtubers préférés si vous en avez l’envie, c’est perso ce que je fais chaque mois !
Je vous rappelle que sur une saga d’une telle ampleur tout est sujet à interprétation
et à surinterprétation, moi même j’ai peut être un peu extrapolé durant cet épisode
mais c’est ça qu’est bon alors si vous avez des choses à rajouter je me ferai un
plaisir de les lires dans les commentaires.
En début d’épisode vous avez pu apercevoir Gorkab et son sabre laser qui nous a pondu
un très joli épisode sur les effets spéciaux de la trilogie originelle, si vous voulez
apprendre plein d’anecdotes c’est absolument génial alors foncez y !
Il y a également mes copains de chez Nexus VI qui ont fait un double épisode sur cet
univers et qui de façon globale gravitent énormément autour de la science fiction,
si ça vous tente c’est aussi de la très bonne came et en plus ils ont un vrai décor
de vaisseau spatial pour leurs chroniques, si c’est pas la classe...
Enfin Les Thaumatropes qui tiennent une émission de cinéma vont faire une rétrospective doublée
d’une analyse très profonde des épisodes sur leur chaîne et il y aura des collaborations
dans tous les coins, moi même j’ai participé au projet et ça vaut le coup si vous voulez
en apprendre plus sur l’univers Star Wars !
Merci à tous pour votre bonne humeur et votre soutien, à la prochaine !