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J'ai des amis qui regardent mes animations et me disent :
''Kevin, tu as un côte vraiment sombre,
mais qu'on ne voit pas quand on te parle''.
Je ne pense pas être réellement sombre
mais je pense qu'une partie de mon cerveau
qui a envie d'aller là pour y puiser des idées.
Je suppose que les images qui prennent vie
dans mes animations l’illustrent bien.
Je suis directeur artistique pendant la journée
et puis je fais beaucoup d’animations à côté.
L’un de mes projets, ‘la machine du flux'’,
sont des GIF’s que je crée à partir de vieilles photos.
J’ai commencé ce projet de photos en noir et blanc
en mixant des vieilles photos avec des principes visuels modernes.
Quand on regarde une vieille photo
on ne s’attend pas a ce qu’elle s’anime.
Elle est statique, vieille.
Beaucoup des GIFS et des animations que je réalise jouent sur ce suspense.
Vous regardez un GIF et un mouvement vous attire au coin de l’oeil,
ensuite plus rien ne bouge pour 6 à 7 secondes.
Et je trouve que le côté figé des photos anciennes ajoute au sentiment de suspense.
Ce qui rend un GIF intéressant et excitant,
c’est d’avoir au maximum 80 images pour raconter une histoire.
La mise en boucle est aussi très intéressante
car vous devez faire quelque chose qui se perpétue de lui-même.
Et cela affecte également l’histoire.
Je ne pense pas que mon projet pourrait exister sans la technologie actuelle.
Ce qui est génial aujourd’hui,
c’est que tout le monde est connecté en permanence a l’art
avec leur ordinateur portable, leur téléphone.
Des sites comme Tumblr, Instagram, Pinterest, Flickr et d’autres
rassemblent les gens autour de l'art.
Cette galerie est constamment actualisée, changée, mise a jour avec les trucs les plus cools
et c’est là, sur votre téléphone.
Il y a un fil conducteur dans toutes ces photos :
aucune des personnes photographiées n'est encore vivante aujourd’hui.
Ces vieilles photos ont une qualité indescriptible.
J’adore les regarder et imaginer
pas tellement ce qu’il s’y est passé mais ce qu’il aurait pu arriver,
une autre facette de l’histoire.
Imaginer des choses un peu bizarres
qui prennent place dans le passé de mon imaginaire
et qui ne peuvent être contestés par les faits
car tout le monde a disparu.