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Je ne comprends pas.
J'ai besoin de prendre un peu de recul,
de réfléchir.
Musicalement ?
Il ne s'agit que de la musique.
Je te l'ai dit.
Tu préférerais que ce soit l'inverse ?
Qu'on se sépare
mais qu'on joue ensemble ?
Pourquoi ? On commençait
à trouver notre rythme.
J'ai besoin d'élargir mes horizons.
De jouer différents styles.
On ne s'exerce même plus.
- On ne travaille pas nos arrangements.
- Bordel, Annie ?
Tu es bourré ou défoncé
la moitié du temps.
Je ne suis pas ta mère,
je ne vais pas me lamenter.
Mais c'est dur de jouer
quand t'es comme ça.
- Tu as des concerts prévus ?
- Non.
Tout ça, c'est des conneries.
Peut-être, mais on devrait arrêter
de jouer ensemble pour un temps.
Le chanteur, c'est moi.
Tu ne chantes pas.
- Tu n'as que ton violon.
- Je me débrouillerai.
Alors chacun jouera de son côté,
et on se retrouvera au lit le soir
comme si de rien n'était ?
- Sonny, c'est pas un drame.
- Non, merde !
On joue ensemble.
Sinon, on n'est pas ensemble.
- Sonny, s'il te plaît.
- Tu es avec moi ou tu ne l'es pas.
- Vire tes affaires de chez moi.
- Sonny !
- Je...
- Prends tes affaires et dégage.
Professeur Bernette.
- M. Loomis.
- Vous allez être en retard ?
- Je vous remplace ?
- Non, Ben.
Je vais remplir mes obligations
aujourd'hui.
- Désolé.
- C'est rien.
Je ne suis pas un ancien fumeur
en croisade.
- C'est bien d'avoir arrêté.
- À cause de ma corpulence ?
Le tabac aurait été un clou de plus
dans le cercueil.
On y va ?
C'est un vieux roman.
Oui, c'est vrai.
Mais le propos de "L'Éveil"
est toujours d'actualité,
autant qu'à la fin du 19e siècle.
Au moins, il est court.
Oui, merci, professeur Bernette.
C'est vrai.
Alors, prenez votre temps pour le lire.
Concentrez-vous
sur le langage, les idées.
Ne le voyez pas comme un récit
avec un début et une fin.
Contrairement aux histoires
qui reposent sur une intrigue,
il n'y a jamais de conclusion
dans la vraie vie,
pas vraiment.
Vous dites que le protagoniste
doit toujours résoudre un problème.
Ou poursuivre une quête.
Il est à la recherche de quelque chose.
Que recherche Edna ?
Edna est en quête de...
Elle recherche la vérité...
ou une forme de paix.
Que pouvez-vous me dire sur l'auteur ?
Elle était d'ici ?
Kate Chopin a vécu
un peu partout en Louisiane.
La Nouvelle-Orléans,
le comté de Natchitoches.
Son père était originaire de Galway.
Elle était créole, du côté de sa mère.
Elle était métisse ?
Créole dans le premier sens du terme.
Professeur, la participation en classe
compte pour 10 % de la note,
mais les discussions
seront-elles incluses dans l'examen ?
Ma chère Gwyneth,
l'essentiel sera inclus dans l'examen
et l'examen sera l'essentiel.
Mais sois sans crainte,
car, au final,
nous serons tous mis à l'épreuve
et nous découvrirons tous
nos faiblesses.
Un homme m'a annoncé au téléphone
que mon fils était mort.
Je lui ai dit qu'il était là, devant moi,
en train de se préparer un sandwich.
- Que vous a-t-il répondu, Mme Cherry ?
- Il a dit : "Hein ?"
Comme ça. "Hein ?"
Il a demandé à lui parler
et je lui ai passé Jérôme.
Il m'a demandé si j'étais Jérôme Cherry.
J'ai dit oui et il m'a demandé
si j'avais été incarcéré dans le comté.
Je lui ai dit
que je n'avais jamais été en prison.
- Qu'a-t-il répondu ?
- Il m'a remercié et a raccroché.
- Il vous a donné son nom ?
- Oui,
mais je n'ai pas fait attention.
Je suppose que vous n'avez pas parlé
à LaDonna ou à sa mère
de cet appel ?
Non, à personne. J'ai pensé
qu'il s'agissait d'un autre Jérôme Cherry.
Selon vous, il détenaient
mon cousin Daymo sous mon nom.
C'est dingue.
Fais attention en passant, maman.
Le plus gros se trouve à l'arrière.
Je vais vendre tout ça aux enchères.
J'ai déjà vendu la chambre froide,
mais il reste les plans de travail,
les hottes et la ventilation.
Et ça représente beaucoup ?
J'en tirerai quelque chose.
Quelle que soit la somme,
elle vous reviendra.
Chérie, tu m'as mal compris.
Ton père se fait juste du souci pour toi.
Ne vous en faites pas. Ça ira.
Je suis déjà sur un autre projet.
Lequel ?
Je vais exercer mes talents dans la rue,
chef tout-terrain.
J'ai une cuisine mobile.
J'ai bossé sur quatre animations.
Je me suis fait 1 500 dollars nets.
Tant que ça ?
Je peux dégager autant de bénéfices
qu'avec le restaurant,
sans compter la marge sur l'alcool.
Bacchanal ?
C'est un magasin de vin.
Je suis derrière dans la cour.
Vous devriez rester et venir.
Je vous montrerai ce que je fais.
Alors... tu vas rester
dans la restauration ?
Qu'est-ce que je ferais d'autre ?
À part retourner à Huntsville,
épouser un avocat grassouillet
et pondre des petits-enfants en série ?
Ce serait si terrible que ça ?
Désolée.
Je préférerais qu'on m'enduise la tête
de graisse et qu'on l'enfourne.
Pourquoi t'as fait ça, mec ?
J'ai frappé, mon pote.
T'as foutu Smiley à fond.
C'est Huey Smith au piano,
pas Billy Joel.
Ça ne s'écoute pas en sourdine.
Qu'est-ce que tu fais ?
J'organise une soirée
pour fêter le succès de mon ***,
disque d'or à La Nouvelle-Orléans.
Je touche encore des chèques
sur les ventes après deux mois.
Il faut bien trouver un remède
à la dépression post-Mardi Gras.
Il n'y a pas eu de grosse fiesta
depuis le carnaval.
Toujours aussi subtil.
Mon plan est simple.
Seuls les musiciens
et les canons sont invités.
Les musiciens pour faire un bœuf
et les canons...
pour des raisons évidentes.
Des musiciens, des canons...
Enlève les musiciens
et c'est bon.
Tu ne comprends rien à la magie.
C'est la musique qui attire les femmes.
Il faut qu'on aille distribuer
ces affiches dans la rue.
Et il me faut de la bière
et de la beu, alors...
Mais tu vas participer, non ?
Merde, Davis. J'en sais rien.
- Allez, mec ! Ce sera d'enfer !
- D'accord !
- C'est bon, je suis partant.
- Parfait.
Vous allez où ?
Ils voulaient qu'il soit Jérôme Cherry
parce que s'ils gardaient son corps
sous ce nom,
- personne ne viendrait le chercher.
- Mais pourquoi, Toni ?
Il s'est passé quelque chose
qu'on nous cache dans cette prison.
Ton frère ne s'est pas cogné la tête
en tombant de son lit.
Tu vois ça ? Regarde.
"Fracture comminutive..."
Ça veut dire quoi ?
La blessure était à l'arrière de la tête,
et aurait pu être provoquée
par une chute
ou par un coup
porté avec un objet contondant.
Je te promets
qu'on découvrira la vérité...
S'il te plaît.
Je sais que c'est difficile.
Je sais que tu voudrais
commencer le deuil de David, mais...
... c'est important, avant d'aller plus loin
dans l'organisation des obsèques,
qu'on ait la possibilité
d'effectuer une autopsie indépendante.
Non.
LaDonna, vu les circonstances de...
Non, Toni.
Je vais voir
les employés du cimetière demain.
Daymo rentre ce week-end.
On pourra faire l'autopsie avant, promis.
Non. Tu cherches à découvrir
si Daymo s'est fait tabasser
dans cette prison, c'est ça ?
Et si c'était le cas ?
Si un autre détenu l'avait frappé ?
Ou même un gardien ?
Ça changerait quoi ?
Tu crois que mettre ma famille en rogne
pour ce qui est arrivé à Daymo
rendra les choses plus faciles ?
Certainement pas.
Tout ce tapage ne ferait
qu'empirer la situation.
Il s'agit de faire
ce qui est juste, LaDonna.
Il est mort.
Ça restera injuste à nos yeux,
quoi qu'il arrive.
Et désigner un responsable
que ma mère pourra haïr
ne rendra son deuil que plus difficile.
LaDonna, s'il te plaît...
je te demande juste d'y réfléchir.
- Salut.
- Annie ?
Tu es partie ou c'est lui...
Je peux rester une nuit ou deux,
le temps de m'organiser ?
- Oui, bien sûr.
- Merci.
- Si le canapé te convient.
- Oui.
On sera à l'étroit
quand Dena reviendra de tournée.
- Elle répète dans cette pièce.
- Bien sûr. C'est juste pour deux jours.
J'irai chercher le reste de mes affaires
quand je saurai où aller.
Je lui ai dit que je ne voulais plus
jouer avec lui et il a disjoncté.
Tu lui as dit que tu ne voulais plus
jouer avec lui ?
Momentanément,
jusqu'à ce qu'il arrête de déconner.
Et alors ?
J'essayais pas de rompre.
Je ne cherche pas un partenaire
pour baiser, juste pour jouer.
Je ne sais pas.
Baiser c'est simple,
mais la musique...
C'est intime.
Le temps presse.
Mon costume ne sera jamais prêt
si on ne se dépêche pas.
On finit toujours
au dernier moment, papa.
Quand toute la famille
se démène
pour que tu puisses défiler.
T'as pas fait bosser Sherry et les enfants.
Étonnant.
Vous n'allez pas me reprocher
de vouloir réunir ma tendre famille ?
Chaque année, on essaie de faire mieux.
Tu seras magnifique, Albert.
Mais je n'aurai pas de nouveau costume
cette année. Foutu ouragan.
On sue pour toi
et tu vas faire le difficile ?
Ne croyez pas
que je n'apprécie pas vos efforts.
On doit faire avec les costumes
des autres années.
Au moins, vous avez de quoi faire.
Moi, je n'ai rien.
- Moi aussi, j'aimerais un costume.
- Mince.
- Tu délires.
- Ça se mérite, fiston.
J'étais pareil quand j'étais jeune
et que je voyais mon père sortir
la nuit de la Saint-Joseph,
beau et fier dans son costume étincelant.
Je voulais faire comme lui.
Je veux juste défiler avec vous.
Tu n'es pas prêt.
Pas encore.
L'année prochaine alors.
Si tu y tiens,
prépare-toi dès maintenant.
Le pont.
Arrêtez, les gars.
Salut, Janette. Entre.
- Hé, Jon. Salut, les mecs.
- Salut.
Je pensais
que tu apporterais un avant-goût.
Vous serez bien gâtés demain soir.
Big D attend ça avec impatience.
Quel est le menu ?
Ce que je trouverai de frais
au marché.
Amuse-gueule, entrées, dessert.
La dernière fois,
j'ai servi 100 couverts au Bacchanal,
mais là, j'espère
que ce sera bondé grâce à vous.
- Génial, ça marche.
- Réglons les détails.
1 000 dollars pour la soirée, ça irait ?
Je dirais plutôt 1 200.
L'endroit est petit, mais il nous faut ça
pour brancher le matériel.
- Tu pourrais faire un geste.
- C'est déjà un geste.
OK, d'accord.
- Très bien.
- Salut.
J'ai hâte de goûter ton menu.
- J'en suis ravie.
- À plus.
On reprend la ligne de basse.
Trois, quatre.
Ouais. Continue, D.
Encore.
Il faut que tu viennes.
Salut, je m'appelle Davis.
Tu viendras â ma soirée ?
Toi aussi, mec. D'accord ?
Antoine,
désolé d'interrompre ton repas,
mais tu ne dois pas rater ça.
C'est quoi ?
La soirée de l'année.
On jouera jusqu'à l'aube.
D'accord, j'essaierai de venir.
C'est qui ?
- C'est ma fille, Honorée.
- Mec.
Sa mère était censée me retrouver
et la reprendre,
mais elle est en retard.
Elle est bien arrangée.
Qu'est-ce que tu fabriques, ma fille ?
Oh, non !
Comme moi
au Mardi Gras d'il y a deux ans.
- Rends-moi service.
- J'allais...
Va me chercher des serviettes.
J'aimerais bien, mais je dois y aller.
- Désolé, vieux. Elle est mignonne.
- Mec !
- Très mignonne.
- T'en vas pas comme ça.
Hé.
À plus.
Mais la pluie continua de tomber
Il plut, jour après jour
- Le dîner est prêt, papa.
- Je voudrais terminer ce paragraphe.
J'arrive.
Sage comme une image.
Allez !
Ouais !
Je pensais que tu serais sorti.
Je suis resté au cas où
tu aurais besoin d'un coup de main.
Tu travaillais ?
Sur quelques chansons.
Enfin, des idées de chanson.
Je me suis mis à écrire
mes propres compositions.
- Comment ça va ?
- Bien.
J'ai pensé à toi, Annie.
Le taxi est en double file.
Je reviendrai chercher le reste
et pour déposer ma clé.
Je voudrais que tu la gardes.
Je ferais mieux d'y aller.
Écoute, je regrette.
Pose ça. J'aimerais qu'on discute.
Maintenant, je ne peux pas.
Tu as besoin de temps,
je comprends.
Et... si je t'appelais ?
On pourrait aller boire un café.
Un café, ce serait bien.
On a eu plus d'un mètre d'eau.
Pourquoi on l'apprend
seulement maintenant ?
Je dois amener mon frère ici
ce week-end.
Madame, on envoie des courriers
depuis fin janvier.
Vous voulez rire ?
Ma mère habite à Valence Street.
Elle ne reçoit toujours pas
son courrier régulièrement.
On va arranger ça, maman, d'accord ?
Ne t'en fais pas.
On a l'entretien perpétuel,
n'est-ce pas ?
Oui, qui prévoit l'entretien général
de la tombe en temps normal.
Mais le contrat ne vous couvre pas
en cas de catastrophe, comme un ouragan.
Merde.
Vous savez
à qui vous me faites penser ?
À une compagnie d'assurances.
Viens, maman.
Tu devrais t'asseoir.
Je vais m'occuper de ça.
- Comment David...
- Je vais régler ça, maman.
Promis.
Salut, voisin.
Salut.
"Le paradis doit ressembler à ça."
Les Ohio Players.
C'est une ballade de l'album "Skin Tight".
J'organise une fête ce soir, chez moi.
On travaille ce soir.
Mais on passera après.
Tu veux qu'on apporte quelque chose ?
Vos...
personnalités.
Merci !
À ce soir.
À plus.
Merci ! Oui !
M. Lambreaux.
Sergent Maurice Thompson,
des relations communautaires.
On s'est vus au Calliope,
vous vous souvenez ?
- Voici le lieutenant Colson.
- Que puis-je faire pour vous ?
- On peut vous parler ?
- Dehors.
Je vois que vous préparez
vos costumes.
Cette histoire entre les Indiens
et la police remonte à très longtemps.
L'année dernière, ça s'est mal passé
à la Saint-Joseph.
On ne veut pas que ça se reproduise.
On essaie de maintenir une tradition
et vous choisissez de l'ignorer.
- Ça dépend de vous.
- Non, on est tous responsables, chef.
Vous savez que quand les Indiens
revêtent ces costumes
et sortent dans la rue,
ils refusent d'écouter la police.
Je comprends votre fierté, messieurs,
mais il semblerait que la police
ne reconnaisse à personne d'autre
le droit d'éprouver ce sentiment.
À cause de votre fierté,
vous avez été passé à tabac
et vous avez frappé un agent.
Il m'a frappé en premier.
Vous êtes en liberté provisoire
pour avoir cogné un flic
et tout le monde le sait.
Je sais que je ne pourrai pas
vous empêcher
de défiler à la Saint-Joseph,
et de perturber la circulation,
sans autorisation.
Les flics dans la rue pourraient penser
qu'ils ont carte blanche.
- On devrait se sentir menacés ?
- Non.
Je me fais juste du souci.
L'année dernière,
la situation a totalement dégénéré.
Peut-être à cause
de ce qui est arrivé au Grand chef Tootie.
Cette année,
je dois mettre en place une stratégie
pour éviter
que des incidents se reproduisent.
Quel est votre plan ?
J'en sais foutrement rien.
Mais avant de s'écrouler
à la réunion du conseil,
le Grand chef Tootie parlait
de l'ancienne époque
quand les policiers
serraient les lanières de leur matraque,
et qu'il disait à ses hommes
de les ignorer,
d'éviter l'affrontement
autant que possible.
Le Grand chef Tootie
est mort au champ d'honneur.
C'était la salle du conseil pour vous,
mais une bataille pour nous.
Tootie ne voulait pas se battre ce jour-là.
Il cherchait une autre voie.
Vous ferez passer le même message
à vos hommes ?
J'essaie.
Ce foutu contrat
pour l'entretien perpétuel,
c'est 20 pages
de caractères minuscules.
C'est dingue.
Tu as appelé Toni Bernette ?
- Elle pourrait t'aider.
- Les avocats, c'est terminé.
Je vais devoir reculer l'enterrement
et trouver l'argent
pour faire réparer le caveau.
- C'est tout.
- Tu n'as pas cet argent.
Ça devrait coûter 2 000 dollars
pour tout remettre en ordre.
Demande à Larry.
Il t'aidera.
Je ne peux pas.
C'est le caveau de ma famille.
Ça lui sera égal.
Il a l'argent et tu en as besoin.
Je ne veux pas de ça.
Si je commence
à compter sur son argent, il me dira
que c'est inutile de garder ce bar.
Tu as combien ?
Une fois que j'aurai payé
le fournisseur...
1 100 dollars.
En voilà 150.
Antoine, ce qui s'est passé entre nous
la semaine dernière,
c'était juste pour Mardi Gras.
Rien de plus.
- Ça n'a rien à voir.
- Je te le dis, c'est tout.
C'est le Carême. Abstinence.
Prends cet argent, LaDonna.
Arrête ton délire.
Tu dois faire enterrer ton frère.
Merci, Antoine.
Ça sert à ça, la famille.
On est fermés.
Sauf si vous voulez un truc à emporter.
Non, je ne veux rien.
Je suis venu pour vous, madame.
Pour réparer votre toit.
- Salut, Davis.
- Salut.
- Comment tu vas ?
- Bien et ça irait encore mieux
si tu venais dans ma demeure du Treme
pour une soirée.
Et viens avec...
Emmène ton violon,
il y aura d'autres musiciens.
J'ai un concert à Frenchmen Street.
T'as qu'à passer après.
Tu peux venir avec lui.
Ou pas.
Esquive-toi dans la nuit.
Mon adresse est sur l'affiche.
Glisse-la dans une de tes poches.
Soirée ou pas,
tu es toujours la bienvenue.
J'ai déjà payé Riley
et le tribunal dira que c'est à ce menteur
de réparer mon toit.
Il s'est fourré dans le pétrin,
mais c'est un type bien.
Il a mal géré sa comptabilité.
J'ai payé Riley.
Je ne vous donnerai rien de plus.
Pas la peine.
J'ai assez pour l'achat des matériaux
et j'aurai terminé dans deux jours.
- Je vous donne ma parole.
- Attendez un peu.
Vous dites à cette dame que vous
ne prendrez pas d'argent pour le toit
et que si elle vous donne le feu vert,
vous le ferez en...
Deux jours.
Je suis du Texas, madame.
Sans vouloir vous offenser, l'éthique
de travail laisse à désirer par ici.
Pardon.
Salut, chérie.
Tu es superbe.
Oh, mon Dieu.
Où est... Ah, tu es venue ?
Messieurs, tchin-tchin.
Salut, beauté.
Mesdames et messieurs,
il s'agit d'une fête dans le Treme.
Nous n'utiliserons donc pas
de chaîne hi-fi.
Professeur, je vous en prie.
Canard, andouille, maïs.
Qu'est-ce qui manque ?
- La gelée de poivre.
- C'est ça.
Miguel, passe-moi la gelée.
Maxine, commande pour Maxine.
- Ça a l'air délicieux, Janette.
- La dernière touche.
Indispensable.
- Ton restau me manque.
- Bon appé***.
- Il me faut plus de côtelettes de porc.
- Tout le monde en raffole.
Ça va aux commandes et à la caisse ?
Je vais m'en sortir.
À qui on s'adresse pour se faire servir ?
Ça va prendre un moment
si tu n'es pas poli avec le personnel.
Qu'est-ce qu'il dit ?
Il dit qu'il sent quelque chose.
Je ne sais pas quoi.
Tu ferais mieux de te manier.
Kermit t'attend, mec.
- Garde-moi une saucisse.
- On te l'apportera, Antoine.
Super.
Ce n'est pas sur mon dernier CD,
qui est disponible à l'entrée.
Prenez-en un et laissez une petite pièce
si le cœur vous en dit.
Vous pouvez jouer du Irma Thomas ?
- Si je peux jouer du Irma ?
- "I Wise Sommeil World Care".
Je peux jouer le piano,
mais pas faire Irma.
Moi si.
Quoi ? Sans blague ?
Crois-moi, elle sait chanter.
- Elle fait la cuisine aussi ?
- Écoutons-la.
- C'est possible en ré ?
- C'est parti.
Ouais !
Ellie ! Commande pour Ellie.
- Tarte sablée.
- Salut.
- Tu veux du rab ?
- C'est déjà fait. Je viens pour le dessert.
Commande, deux loups.
- Il nous faut un autre gumbo.
- Ça marche.
Magnie ! Magnie est parmi nous !
On ne m'avait pas dit
que Magnie était là.
- Je suis gênée maintenant.
- Faut pas. Tu étais super.
Merci d'être venu.
Voilà, Mark.
Qu'est-ce que tu en penses ?
Ce n'est pas
ce qu'ils ont prévu à la météo.
Merci.
On va faire une pause.
J'ai pas envie de me faire électrocuter.
Ça va se calmer, non ?
Tout va bien,
mesdames et messieurs.
- On est à l'abri au chaud ici...
- Ouais.
... alors profitons-en !
La bière !
Allez, on rentre à l'intérieur.
- Je rentre chez moi. À plus.
- Rentre ça à l'intérieur.
Je vais chercher mon sac.
On se retrouve au bar.
Merde. Fait chier !
Ouais, c'est bon.
- Super soirée.
- Merci, mec.
Non ?
Doucement.
T'es un mec bien, Davis.
Je dois t'avouer un truc.
Non. Il faut que je le dise.
J'ai un aveu à faire.
J'ai appelé les flics l'été dernier
quand tu répétais avec la fanfare.
- C'était moi.
- T'en fais pas pour ça.
Tu as appelé les flics pour te plaindre
de la musique dans le Treme ?
C'est de l'histoire ancienne.
Je l'ignorais.
Je n'y suis absolument pour rien.
Tu as d'autres secrets
â nous révéler ?
Don, détends-toi !
- C'est du passé.
- Viens, chérie.
Pas de bagarre.
Allan, comment as-tu pu me mentir
de la sorte ?
- Je ne te reconnais plus.
- Sèche tes larmes.
Henry.
Hé, salut. Quoi de neuf ?
La fête est finie.
Mais c'était sacrément bien.
Une fête ?
Davis est toujours debout ?
Et toujours aussi dingue.
Je savais que quelque chose de bien
allait m'arriver ce soir.
Quelque chose ?
Quelqu'un.
Tu as organisé une fête, Davis ?
Tu ne m'as pas invitée.
Tu avais ta soirée au Bacchanal...
et je...
Je ne voulais pas te contrarier.
Oui, ma soirée au Bacchanal...
Qu'est-ce qu'il y a ?
Tu as cours aujourd'hui ?
Première année de littérature,
ma vocation.
Je croyais que c'était à 11 h.
Je ne pars pas tout de suite.
Je dois finir un travail
dans mon bureau avant.
Papa pourra me déposer
à l'école après.
On ne fait rien d'important
la première heure.
À t'entendre, rien n'est important.
- Tu viens avec moi.
- Papa.
Écoute ta mère.
Tout va bien, Cray ?
Encore une fois sur la brèche.
Hé, Sof !
Chérie, ton papa.
- Je... Je voulais...
- Quoi ?
Je voulais juste te dire
que tu étais très belle aujourd'hui.
Très jolie.
Merci, papa.
- Bonne journée.
- D'accord.
- Hé, Toni.
- Quoi ?
Montre-leur qui est le patron.
Tu as mis ta ceinture ?
Bonjour.
Je suis désolé pour ta soirée.
Mais je suis content que tu sois passée.
T'en fais pas.
L'orage m'a aidée à y voir plus clair.
D'autres occasions se présenteront.
Je sais, mais pas ici.
Arrête.
- Tu ne parles pas sérieusement.
- Si.
Tu es un super bon chef.
Je suis même excellente,
mais cette ville me tue.
J'ai beau l'adorer,
je ne veux plus me démener en vain.
Mais à New York ?
Je veux me mesurer
aux grosses pointures, tu comprends ?
Sans toutes ces...
digues prêtes à craquer
- et conduites de gaz bloquées et...
- Hé.
Puis-je citer l'auteur
de "La Cuisine créole" ?
Qui est ta bible de travail.
Davis, tu n'arrêtes jamais ?
À New York, tout est très chic
et tout va très vite,
si vite qu'il est impossible d'y flâner.
On se retrouve emporté par le flot.
Et tu peux oublier les barbecues
dans le jardin.
- Personne n'a de jardin.
- Tu n'en sais rien.
Tout le monde porte un costume
et ne pense qu'au travail.
Bien sûr les... comment tu dis ?
- Les avantages financiers sont énormes.
- Davis.
Tu préfères avoir
un solide compte en banque
ou passer quatre heures
à déjeuner ?
Tu préfères voir la parade de Macy's
et des chars stupides avec Bullwinkle...
ou participer à un défilé improvisé
ou tu t'éclates
en dansant avec tes voisins ?
Tu as reçu ton chèque
de l'office du tourisme ?
On a partagé tant...
de beaux moments ici.
Ce ne sont que des moments.
Ce n'est pas une vie.
Tu vas rester assis toute la journée ?
- Qu'est-ce que je pourrais faire d'autre ?
- Nous filer un coup de main.
On verra si tu fais mieux
que la dernière fois.
Je dois faire quoi ?
Je dois aller chercher du matériel
à Home Depot,
pour le stocker au bar...
du gypse et de l'alun.
- C'est pour quoi ?
- Pour faire du plâtre.
- Tu veux gagner un peu d'argent ?
- J'ai encore rien touché
après tout le boulot que j'ai fait
pour le costume.
Si tu m'aides à charger tout ça,
je te donnerai quelque chose.
D'accord.
Je ne sais pas
lequel de vous deux je plains le plus.
"Elle se laissait guider
par toutes sortes d'impulsions,
"comme si elle s'était livrée entièrement
à des mains étrangères
"et avait libéré son âme
de toute responsabilité."
Oui, Ben ?
J'essaie de replacer ce livre
dans son contexte.
"L'Éveil" serait-il
le premier roman féministe ?
Je ne dirais pas...
Le cataloguer comme tel
minimiserait sa portée.
Ce qui arrive à Edna est...
J'ai trouvé ça très déprimant.
Non, pas du tout.
Il ne s'agit pas d'un manifeste féministe.
Le sujet n'est pas comment Edna
s'émancipe de l'autorité masculine,
et le dénouement du livre...
n'est pas une fin.
C'est une transition,
un refus de la désillusion et de l'échec.
Plus Edna s'éloigne
des contraintes de la société
et des conventions,
plus elle se libère.
Elle ne s'enfonce pas dans l'obscurité.
Elle trouve
le chemin de la liberté spirituelle.
Ce sera tout pour aujourd'hui.
- Super !
- Sortez lire. C'est une journée splendide.
Dieu merci.
C'était génial, professeur.
Ça s'appelle le "travail".
Il va falloir t'y faire.
Tu auras mal au dos
pendant les 50 prochaines années.
J'aurai droit à une bière
à la fin de la journée, non ?
Je voudrais faire un dernier détour.
Allons-y.
Qu'est-ce que je vous sers ?
Un bol de gumbo,
un sandwich aux crevettes
et une autre Abita Amber.
Voilà ce que j'aime entendre.
Rien de tel que le Liuzza, hein ?
On dit que celui-ci
est mieux que celui de Bienville.
Et le pape à Avignon.
C'est qui, ces militaires ?
Ils reviennent de mission en Irak.
J'avais entendu dire qu'ils étaient ici.
Je voulais le voir de mes propres yeux.
Alors ?
Ce que tu as fait n'a rien changé.
J'ai perdu une bataille.
Parfois, ce sont celles perdues d'avance
qui méritent d'être menées.
Ces flics savent qui tu es.
Tu as vu comme ils te regardent ?
Tu pourrais retourner en prison.
Ils feront ce qu'ils ont à faire.
Moi, je ferai entendre ma voix.
C'est pour ça que tu veux défiler ?
Le violon ne va pas très bien
avec Professor Longhair.
On peut jouer "Jambalaya".
Je ferai Gatemouth.
Un, deux.
Je suis contente de te voir.
100 de plus du concert d'hier soir,
pour Daymo.
- Tu te prends pour qui ?
- Tu me rembourseras quand tu pourras.
J'ai appelé Larry hier.
Il va me virer le reste de l'argent.
Bonne nouvelle.
Je savais qu'il serait content de t'aider.
- Tu n'ouvres pas aujourd'hui ?
- Avec tout ce vacarme ?
Ce garçon travaille comme une bête.
Il aura bientôt fini à ce rythme-là.
Tout va s'arranger.
Tu verras.
Vous êtes sûr ?
Tout pour le plaisir, ma chère.
Je peux vous en taxer une ?
- Ce sont des fortes.
- Encore mieux.
Ne laissez personne vous dire d'arrêter.
C'est un vrai délice.
Merci infiniment.
- Tu vas où ?
- Chez moi.
C'est où ?
Tu veux que je te raccompagne ?
Non, ça va.
C'est à quelques rues d'ici.
J'espère qu'on rejouera ensemble.
Bonne nuit.
C'est quoi,
une proposition subordonnée ?
Ne me demande pas à moi.
C'est le domaine de ton père.
Mais je dois rendre ce devoir demain.
Où est-il ?
J'ai essayé de l'appeler.
Il ne répond pas.
Il ne doit plus avoir de batterie.
Il oublie toujours de recharger
son téléphone.