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Une sensation douloureuse,
une émotion forte,
on peut apporter un soulagement
par la pratique.
Et on peut aller plus loin, on peut transformer cette souffrance.
Avec la pratique on peut aussi
générer, créer des moments de bonheur
à n'importe qu'elle moment de la journée.
On peut apprendre à créer de la joie,
du bonheur.
Et on peut savourer
des petits bonheurs
de chaque jour. Et c'est possible.
Il y a une relation étroite entre la souffrance et le bonheur.
La souffrance joue un certain rôle
dans la création du bonheur.
C'est une chose importante.
Comme quand on plante
les fleurs de lotus, on a besoin de la boue.
Donc, le bonheur c'est une sorte de fleur
comme le lotus.
Et le bonheur a besoin de
de conditions pour être là.
Comme cette fleur.
Cette fleur est belle.
Elle représente le bonheur.
Mais elle est faite avec des éléments non-fleur.
Comme la pluie, la pluie ce n'est pas une fleur.
C'est un élément non-fleur
qui est indispensable à la fleur
pour se manifester.
Quand on regarde dans la fleur on voit
la terre. La terre n'est pas une fleur.
C'est un élément non-fleur qui est essentiel
à la manifestation de la fleur.
Il y a une multitude d'éléments non-fleur
qui sont dans la fleur,
et on peut reconnaître ces éléments non-fleur dans la fleur.
Si on enlève tous les éléments non-fleur de la fleur, la fleur n'existe plus.
Donc on apprend dans le bouddhisme:
on ne peut pas être. On doit interêtre avec tout dans le monde.
La fleur ne peut pas être par soi-même,
elle doit interêtre avec le soleil, avec la terre,
avec la pluie, avec tout.
Donc le bonheur c'est une sorte de fleur.
Il est fait avec des éléments non-bonheur,
y compris la souffrance. La souffrance joue un rôle important
dans la confection du bonheur.
Dans la création du bonheur.
Alors, dans la pratique,
on apprend à se servir de la souffrance
afin de pouvoir créer le bonheur.
On a parlé de l'art du bonheur.
Il y a un art pour créer le bonheur,
mais on n'a pas parlé de l'art de la souffrance.
Il faut apprendre à souffrir.
Il faut apprendre à souffrir. Parce que la souffrance fait partie de la vie.
Mais si on sait comment souffrir, on souffre beaucoup moins.
On peut apprendre beaucoup de la souffrance.
On peut se servir de la souffrance pour créer le bonheur.
Dans cette retraite on va considérer cela.
On va pratiquer ensemble pour pouvoir acquérir cette capacité
de gérer une souffrance et de créer un bonheur.
D'habitude on n'aime pas
penser à la souffrance.
On n'aime pas entrer en contacte avec la souffrance.
On a peur
d'entrer en contact avec la souffrance. Ce n'est pas une chose agréable
de toucher la souffrance.
C'est pourquoi on essaie toujours
d'ignorer la souffrance.
On prétend que la souffrance n'est pas là.
Mais elle est bien là, en nous et dans le monde.
Le Bouddha nous a dit que
une compréhension profonde de la souffrance
doit pouvoir nous aider à transformer la souffrance.
Si on a peur d'entrer en contact avec la souffrance
c'est parce que
on ne sait pas comment générer l'énergie de la pleine conscience.
Avec la pratique de la marche méditative,
avec la pratique de la respiration dans la pleine conscience,
on va pouvoir générer l'énergie de la pleine conscience.
Et c'est exactement avec cette énergie de la pleine conscience
qu'on peut revenir à soi-même et reconnaître la souffrance
et l'embrasser avec tendresse.
Comme ça,
on n'est plus débordé
par la souffrance.
Dans la psychologie moderne on parle du conscient et de l'inconscient.
Dans le bouddhisme aussi.
L'inconscient est une partie
de cette partie de la conscience appelée
le tréfonds, dans le bouddhisme on parle de la conscience du tréfonds.
Et le mental. Le tréfonds en bas et le mental en haut.
Dans la vie quotidienne
l'inconscient
produit beaucoup de pensées
et d'images.
Vous êtes assis là,
et votre inconscient travail.
L'inconscient produit des pensées.
Il y a une sorte de radio qui opère
en nous.
Au Village des Pruniers on l'appelle
la radio NST, Non Stop Thinking.
On passe d'une idée à une autre,
et ça continue toujours.
Des images, des idées.
On n'a pas la possibilité
de s'arrêter
pour reconnaître
l'idée, pour voir si cette idée est correcte, est juste.
Et on ne sait pas
pourquoi cette idée est là.
On ne peut pas voir les racines de cette idée qui se présente en nous.
Et donc la radio continue.
L'inconscient nous apporte de la nourriture.
Et ce n'est pas une bonne nourriture.
Parce que ses idée là contiennent
de la souffrance,
de la peur,
de l'angoisse, des images aussi.
On est là et on continue à consommer
sa conscience.
Quand vous pensez, quand vous faites une inspiration,
si vous portez votre attention sur votre inspiration,
alors vous reconnaissez que c'est une inspiration que vous faites.
Et cela s'appelle la respiration dans la pleine conscience.
On reconnaît
le fait qu'une inspiration est en train de prendre place.
J'inspire, je sais que j'inspire.
C'est la présence d'esprit.
Et quand on marche,
on peut marcher dans la pleine conscience.
On devient conscient de chaque pas que l'on fait.
Quand on mange,
on peut manger dans la pleine conscience.
On est conscient
du fait qu'on est là,
avec les amis, que la nourriture est sur la table,
et on est en train de partager un repas avec la Sangha.
Et chaque moment du repas peut être
dans la pleine conscience. C'est une pratique.
Quand on boit du thé,
on peut boire le thé avec la pleine conscience.
Donc l'inconscient
nous apporte des idées, des représentations, des images comme ça.
Et le conscient peut faire
le travail
mise au point.
On peut s'arrêter pour voir, pour regarder,
pour reconnaître les pensées, les images,
offertes par l'inconscient.
Ces idées, ces images, peuvent être
exagérées, déformées.
Les racines
peuvent être
des perceptions erronées.
On est poussé par ces idées, par ces images,
et quand on parle, quand on agit,
on est influencé par ce que l'inconscient nous apporte.
Alors la pleine conscience est une énergie qui peut nous
aider à reconnaître ce qui se passe.
D'abord dans notre corps.
Peut-être
dans notre corps peut-être il y a
de la tension.
La tension est toujours là.
Mais on n'est pas au courant du fait que la tension est là.
Donc j'inspire avec la pleine conscience
et reconnais la présence de mon corps.
Et cette pleine conscience de la respiration me permet
de reconnaître le fait que j'ai un corps.
Et il y a de la tension dans mon corps.
Si il y a beaucoup de tension dans le corps je n'ai pas de bien-être.
Alors cette pleine conscience me dit que il y a de la tension dans mon corps.
Cela me pousse à penser,
à prendre une décision:
je vais pratiquer pour pouvoir me détendre,
pour lâcher cette tension
Et quand je fais une inspiration je laisse cette tension
sortir de mon corps.
J'inspire, je sais que la tension est là dans mon corps.
J'expire, je me détends.
C'est le travail du conscient.
Le travail de la pleine conscience.
Et s'il y a une sensation
qui se produit
dans le corps, dans l'esprit,
on devient conscient de cette sensation.
Cette sensation peut avoir racine dans le corps
ou dans les perceptions.
Alors, quand on est conscient
de cette sensation
on peut voir si cette sensation est venue du corps
ou des perceptions.
Peut-être, par exemple,
la tension dans le corps
peut engendrer
une sensation désagréable.
Et quand on est en contact
avec cette sensation désagréable avec la pleine conscience,
on sait bien que cette sensation
provient du corps.
Reconnaître cette sensation corporelle
Et on peut faire quelque chose
pour prendre soin de cette sensation qui n'est pas agréable.
Relâcher la tension du corps,
on peut engendre
une sensation beaucoup plus agréable.
Une sensation de bien-être.
Et c'est quelque chose qu'on peut faire
à chaque moment de la vie quotidienne.
S'il y a une sensation douloureuse
qui est née d'une perception,
on va pouvoir reconnaître cela.
C'est parce que les perceptions erronées
apportent toujours des sensations
douloureuses.
Comme la peur,
la colère, etc.
Alors, avec la pleine conscience on peut reconnaître la sensation.
Et si on continue, on aura assez de concentration
pour pouvoir regarder en profondeur dans la sensation
afin de pouvoir
reconnaître les racines
de cette sensation.
Une perception erronée
peut donner naissance
à une sensation douloureuse.
Alors, avec cela
on peut très bien regarder dans la perception.
On va pouvoir
corriger cette perception erronée
et comme cela on peut
transformer la sensation douloureuse.
Tout se fait avec l'énergie de la pleine conscience.
En tant que pratiquant,
on doit posséder cette capacité
de gérer une souffrance.
On doit pouvoir gérer une sensation douloureuse.
Une émotion forte.
Avec quoi?
Avec l'énergie de la pleine conscience.
Donc,
dans la vie quotidienne
on pratique
pour que cette énergie de pleine conscience soit présente
pendant toute la journée.
Avec cette énergie on peut reconnaître ce qui se passe dans le corps,
dans les sensations
et dans les perceptions.
C'est pourquoi
quand vous
quand vous venez au Village des Pruniers, vous faites comme nous tous,
chaque moment de la journée, de la vie
quotidienne,
on s'entraîne à vivre dans la pleine conscience.
Quand vous prenez un thé,
c'est possible de prendre le thé en pleine conscience.
C'est à dire,
on arrête la pensée.
Si la pensée est là on n'est pas vraiment avec le thé, avec soi-même.
Avec l'inspiration dans la pleine conscience
on reconnaît qu'on est là,dans le moment présent.
Qu'on a un tasse de thé dans la main
et que maintenant on va boire le thé dans la paix, dans la joie.
Et pendant que l'on boit son thé,
il n'y a plus de pensée,
il n'y a que des sensations agréables.
Vous êtes là, vous n'avez rien à faire, vous avez seulement à boire votre thé.
On peut
on peut boire son thé
dans la pleine conscience, dans la concentration
et dans la vision profonde.
On peut investir cent pour cent
de son corps en buvant son thé.
On peut investir cent pour cent de son esprit
dans l'acte de boire son thé.
Vraiment
concentré
sur le moment.
On sait qu'on est là vivant.
On sait qu'il y a une tasse de thé dans sa main.
Alors, on peut boire son thé comme cela.
C'est la manière
de boire, de prendre le thé du Bouddha.
On peut boire le thé comme un Bouddha.
Avec la pleine conscience, avec l'Éveille.
Et quand on a besoin de se déplacer
on marche dans la pleine conscience.
C'est à dire, on ne se laisse pas entraîner
par la pensée,
par l'inconscient.
On porte son attention vers le souffle,
et vers chaque pas que l'on fait.
La pleine conscience nous dit que
nous sommes là, vivants.
Que le monde est là avec toutes ses merveilles.
Que faire un pas,
toucher cette planète
magnifique,
c'est une joie.
Alors, on peut savourer chaque pas dans la pleine conscience.
Chaque pas c'est un bonheur.
Et pour pouvoir savourer chaque pas,
savourer le bonheur, on doit être libre.
La liberté est la base de tout bonheur.
Libre de quoi?
Libre
de l'oubli. L'oubli est le contraire de la pleine conscience.
On est libre du passé.
On ne pense plus au passé.
On n'est plus prisonnier du passé.
On ne pense plus au futur. On n'a pas peur du futur.
On n'est un prisonnier du futur.
On est vraiment libre pour s'installer dans le moment présent.
À cause du fait qu'on est libre,
on peut vraiment savourer chaque pas que l'on fait.
Marcher sur la terre,
c'est un miracle.
Donc on peut très bien
créer un moment de bonheur à chaque pas.
Et ce bonheur là peut nous guérir
et nous nourrir.
Quand vous vous brosser le dents, vous pouvez aussi
le faire dans la pleine conscience.
Et la joie c'est une chose possible aussi
pendant le brossage des dents.
Quand vous
urinez,
on peut très bien faire cela dans la pleine conscience.
Et cela peut devenir un moment agréable.
Quand vous déféquez aussi.
Quand vous vous lavez la main,
quand vous lavez la vaisselle,
chaque moment peut être un moment de bonheur
si la pleine conscience est là.
Quand vous ouvrez le robinet et l'eau coule,
si vous êtes habité par la pleine conscience,
vous verrez que c'est un miracle
que l'eau est venue à vous
des montagnes.
Du fond
de la terre.
Et vous pouvez vous réjouir de l'eau
qui passe à travers vos dois.
Donc, chaque moment peut être un moment de bonheur.
C'est pourquoi au Village des Pruniers on dit toujours que
la pleine conscience est une source de joie, une source de bonheur.
C'est un art,
être heureux avec la pleine conscience.
On peut transformer chaque moment de sa vie quotidienne en moment de bonheur.
Et cela se fait aisément
et facilement avec le soutien de la Sangha.
C'est parce que les autres essayent de faire la même chose.
Ils essayent de marcher comme cela,
respirer comme cela,
cuisiner comme cela, se laver comme cela.
Chaque moment peut être un moment de bonheur.
Alors, chacun de nous doit apprendre
à créer des moments de bonheur, des petits bonheurs.
Et savourer
ces petits bonheurs à chaque instant
pour pouvoir guérir, pour pouvoir se transformer,
pour pouvoir se nourrir.
Et cela se fait avec
la gestion de la souffrance.
Si une sensation douloureuse se présente,
on sait comment faire pour pouvoir
prendre soin de cette souffrance.
Avec la pleine conscience, avec la marche,
on peut reconnaître cette sensation.
On va pouvoir regarder en profondeur
dans la nature de cette sensation
afin de pouvoir
reconnaître ses racines.
On peut très bien transformer.
Et on peut toujours apporter un soulagement
à cette douleur, à cette sensation.
Parce que cette sensation
est une énergie.
Et la pleine conscience en est une autre.
La pleine conscience
générée par la respiration, par la marche,
par le sourire,
est une énergie.
Et c'est cette énergie qui reconnaît l'énergie de la souffrance
et embrasse cette énergie de la souffrance
de la manière d'une maman
qui prend son bébé dans ses deux bras.
Il y a un bébé qui souffre,
il y a une maman avec l'énergie de l'amour.
Et l'énergie de l'amour de la maman, la tendresse,
commence à pénétrer dans le corps du bébé.
Et ça fait du bien,
ça rapporte tout de suite
un soulagement.
La même chose se fait avec
cette pratique de la pleine conscience.
Quand on sait comment reconnaître et embrasser la douleur,
on obtient un soulagement tout de suite.
C'est parce ceci est la maman, c'est la tendresse,
c'est le Bouddha, c'est la pleine conscience.
La concentration.
Et avec cela on peut se soigner, on peut soigner sa souffrance.
El l'énergie de la pleine conscience
va pouvoir pénétrer dans cette énergie dite de la souffrance,
et apporte un soulagement.
Donc après une ou deux minutes
de pratique,
on va pouvoir avoir
un soulagement tout de suite.
La maman, après avoir
pris le bébé dans ses bras,
remarque que le bébé ne pleure plus.
C'est parce que l'énergie de la tendresse,
l'énergie de l'amour, a pénétré dans le bébé
et le bébé souffre moins.
Et la maman peut continuer.
La maman continue à regarder
pour voir quel est la cause de la souffrance du bébé.
Peut être le bébé a faim.
Peut être c'est un peu trop
trop chaud, de choses comme cela.
Et quand la maman reconnaît la cause de la souffrance
elle peut transformer la situation très vite.
La même chose est vrai avec notre pratique.
Le premier pas est reconnaître la souffrance
telle qu'elle est.
Reconnaître.
La reconnaissance simple.
La deuxième chose c'est embrasser.
Une énergie embrassant une autre énergie.
C'est la pratique.
Il n'y a pas de violence.
C'est parce que la douleur est votre bébé.
Il ne faut pas faire violence à votre bébé.
Et quand on embrasse la souffrance,
le soulagement vient.
Et on peut aller plus loin.
On continue à embrasser sa souffrance
dans la concentration.
Avec cette pleine conscience, avec cette concentration,
on va pouvoir comprendre les racines de cette douleur,
de cette sensation douloureuse.
Quand on
reconnaît les racines de cette douleur
on est déjà sur la voie de la transformation et de la guérison.
Donc,
pleine conscience, concentration et vision profonde sur la douleur, on va pouvoir
transformer et guérir.
Quand on pratique avec une
communauté
c'est beaucoup plus facile.
C'est parce que
comme tout le monde pratique,
on peut générer une énergie collective.
Et cette énergie collective va nous soutenir dans notre pratique.
Nous avons parlé ce matin à propos de cette douleur dans notre cœur.
On peut très bien laisser l'énergie collective de la Sangha
reconnaître et embrasser cette douleur.
On va obtenir un soulagement.
Vous êtes soutenu par les autres pratiquants
qui sont autour de vous.
C'est parce que tout le monde fait la même chose:
essayer de vivre chaque moment dans la pleine conscience,
générer l'énergie de la pleine conscience, de la paix et de la compassion.
Quand une personne
pratique,
elle peut générer l'énergie de la pleine conscience
pour être vraiment ici et maintenant.
Et comme elle peut reconnaître la souffrance,
elle peut
générer l'énergie de la compréhension.
La compréhension ici c'est avant tout la compréhension de la souffrance.
Comprendre la souffrance c'est une chose
fondamentale.
Et quand on comprend la souffrance,
la compassion est née.
Et cette compassion va nous transformer
et va aider à transformer l'autre personne.
La souffrance dans l'autre personne.
Donc,
dans la personne du pratiquant il y a de l'énergie positive.
Il y a en elle
l'énergie de la pleine conscience
qui l'aide à être là et ici
dans le moment présent.
Qui
qui apporte l'énergie de la compréhension et de la compassion.
Et cette personne
émet une sorte
d'énergie autour d'elle.
Vous voyez sortir une vibration
saine, agréable.
C'est parce que cette personne est habitée
par l'énergie de la pleine conscience, de la compréhension et de la compassion.
Et si vous êtes assis près d'une personne comme celle-là,
vous vous sentez bien, vous vous sentez mieux.
Il y a une vibration saine,
et vous pouvez sentir cette vibration.
Si une centaine de personnes
ont cette sorte d'énergie en elles,
alors, l'énergie
collective
sera très forte.
Et nous pouvons toujours
profiter
de cette énergie collective
pour notre propre transformation et guérison.
Et nous pouvons pratiquer ensemble.
Aujourd'hui je vais vous
proposer
quelque pratiques qui peuvent nous aider
à vivre en pleine conscience pendant la journée.
Aujourd'hui et demain.
Quand je suis devenu
moine novice à l'âge de seize ans,
on m'a déjà
on m'a déjà instruit comment faire cela.
Il y a quelques dizaines de vers, de versets
que le novice doit apprendre afin de pouvoir pratiquer la pleine conscience.
Chaque fois que vous vous lavez les mains,
il y a un petit poème
un gatha, un verset,
à prononcer, à réciter
avec la respiration consciente.
Chaque novice reçoit un petit livre avec une cinquantaine
de petits poèmes comme cela
pour la pratique de la pleine conscience dans la vie quotidienne.
Cela appartient à la vie, a la culture monastique,
mais on peut partager avec les pratiquants laïques.
Quand vous vous levez,
quand vous vous réveillez le matin,
il y a
un gatha pour pratiquer.
La première chose est faire une inspiration et réciter la première ligne du gatha:
Dans ce livre, Chant du cœur, vous pouvez trouver
une centaine de gathas comme ça pour la pratique quotidienne.
En se réveillant.
Me réveillant ce matin, je souris.
La première chose qu'on fait le matin c'est faire un sourire.
Avec une inspiration.
Me réveillant ce matin, je souris.
Je souris au monde, je me souris à moi même.
C'est une belle manière de commencer sa journée.
J'ai vingt-quatre heures toutes nouvelles.
C'est pour l'expiration.
Et pendant que vous faites l'expiration,
vous avez la vision correcte:
que vous avez devant vous vingt-quatre heures toutes nouvelles à vivre.
C'est un don. C'est un cadeau de la vie.
Vingt-quatre heures toutes nouvelles à vivre.
Et puis vous faites une inspiration de nouveau:
Je forme le vœu de vivre chaque instant dans sa plénitude.
Je ne vais pas gaspiller ma vie, mon temps.
Je vais vivre en profondeur et dans le bonheur chaque moment qui m'est donné à vivre.
C'est cela
que vous récitez
pendant l'inspiration.
Et puis la quatrième ligne:
Et déposer sur le monde un regard aimant.
Ma pratique
c'est essayer de regarder les gens autour de moi
avec les yeux de compassion.
Quand on regarde comme cela, on ne souffre plus.
Alors, un gatha comme ça
c'est très important.
Il y a de centaines de gathas comme celui-là
pour pratiquer.
Quand j'étais novice,
au Vietnam,
on dort
avec un moustiquaire,
parce qu'il y a beaucoup de moustiques.
Et pour pouvoir me souvenir du gatha,
j'ai mis
j'ai mis une feuille
une feuille d’automne, quelque chose comme ça,
et quand je me réveille je vois
et je me souviens de la pratique.
Alors, je fait un inspiration et je récite
la première ligne du gatha.
Et en ce temps-là,
les gatha ne sont pas
en vietnamien moderne.
Ils sont en chinois classique.
Quand je suis devenu
jeune enseignant, j'ai traduit tout cela
en vietnamien.
Et plus *** en anglais, en français.
Vous avez une centaine de gathas comme ça pour pratiquer.
Quand vous versez de l'eau
pour laver les mains,
il n'y avait pas des robinets à ce moment-là, en ce temps-là.
Dans mon temple il n'y avait pas d’électricité,
il n'y avait pas d'eau courante.
Alors on doit aller chercher l'eau au puits.
Alors, on verse de l'eau dans la cuvette et on se lave les mains
et il y a un autre gatha, un autre poème pour vous
pour pratiquer.
Comme ça, on reste dans la pleine conscience toute la journée.
Et maintenant je voudrais partager cette pratique.
Je vous propose que
chaque personne
choisisse quatre, cinq gathas pour pratiquer.
On commence seulement par trois, quatre ou cinq.
Je vais tout d'abord lire quelques gathas
pour vous en donner une
une impression.
Il y en a un pour
pour vous
pour vous servir quand vous ouvrez le robinet.
L'eau descends des hauteurs de la montagne
L'eau monte des profondeurs de la terre
L'eau coule miraculeusement jusqu'à nous
Ma gratitude envers elle est débordante.
[vietnamien]
Il y a un gatha que j'aimais beaucoup
quand j'étais novice.
Après avoir
respiré avec le premier gatha,
je me lève,
et avec mes pieds je tâche de trouver
mes pantoufles.
Et le gatha est comme ceci:
Du matin jusqu'au soir
chaque être vivant doit
se protéger.
Si par hasard
je marche sur
un de vous,
cette à dire, je risque d'écraser
un insecte, quelque chose comme ça, sous mes pantoufles,
ce n'est pas
parce que j'ai l'intention
de vous détruire, de vous tuer,
je prie
que vous trouviez à renaître tout de suite
dans le royaume
du Bouddha Amitabha.
Ce gatha est pour
pour nourrir la compassion.
Quand on vit,
on peut détruire la vie des autres.
Et sur tout
les petites créatures.
Alors, pour nourrir la compassion
on récite le gatha,
on tâche de son mieux de ne pas tuer
les êtres vivants même s'ils sont
petits.
Donc, si on respecte la vie,
on a la compassion envers les petites créatures.
Alors, on n'aura pas le cœur de tuer
des hommes
autour.
C'est la pratique de la compassion.
Je vous propose
aujourd'hui
quatre gathas.
Le premier est
est quand vous allumez
la lampe,
le contact.
Si vous voulez allumer la lampe,
en touchant cela, vous vous arrêtez un peu
et vous récitez avec la respiration.
Une inspiration pour la première ligne,
une expiration pour la deuxième ligne.
Comme ça.
L'oubli
La dispersion est comme les ténèbres
La présence d'esprit, la pleine conscience est comme la lumière,
Je vais ramener la pleine conscience
pour faire rayonner ce monde.
[vietnamien]
Et si vous voulez bien vous pouvez
faire le vœu de pratiquer ce gatha aujourd'hui.
Chaque fois qu'on touche le contact
on s'arrête un peu pour respirer.
Que la lumière soit.
Il y a les ténèbres, qui représentent
l'ignorance.
Et la dispersion.
On vit toujours, on vit
souvent dans la dispersion.
On n'est pas concentré, on n'est pas dans la pleine conscience.
Donc, les ténèbres qui sont là représentent l'ignorance, la dispersion.
Et la pleine conscience représente la lumière.
Je vais ramener la pleine conscience
pour que
le monde commence à rayonner de beauté.
Le premier gatha est pour allumer la lampe.
Le deuxième gatha est pour ouvrir le robinet
pour avoir de l'eau.
C'est parce qu'on fait cela tous les jours.
On a une chance pour pratiquer.
Le troisième peut-être est pour uriner.
Tachez d'uriner en telle sorte
que la joie et le bonheur soit possible pendant ce temps.
Je pratique toujours cela chaque jour.
En me brossant les dents, uriner, chaque moment doit être un moment de bonheur,
de relaxation, de détente.
Et ça peut devenir une habitude.
Une bonne habitude.
Et on commence aujourd'hui.
On écoute la cloche.
Chaque fois qu'on entend la cloche sonner on s'arrête,
on fait une inspiration, une expiration.
J’écoute, j'écoute,
ce son merveilleux me ramène à ma vraie demeure.
Avant qu'on fait
un appel téléphonique,
on touche son portable et on respire.
Il y a un gatha pour cela.
On inspire, on expire,
deux fois, pour finir le gatha.
Et comme ça on est plus
compassionné, on est plus calme.
Et la qualité de la conversation sera meilleure.
Je vais proposer ceci:
dans ce livre,
Chant du cœur, vous allez trouver
une centaine de gathas comme ça.
Mais si vous voulez vous pouvez écrire vos propres gathas pour la pratique.
Et si vous parvenez à faire de nouveaux gathas,
il faut les partager avez nous.
On va enrichir le nombre de gathas ici.
En prenant le téléphone.
Soixante-huit.
Les mots parcourent des milliers de kilomètres
Les mots parcourent des milliers de kilomètres
Je construirai l'amour et la confiance
Puisse chacune de mes paroles être un joyau
Puisse chacune de mes paroles être une fleur
Ce matin,
après l'enseignement je vous invite tous et toutes
à me rejoindre pour une marche méditative.
On va marcher en telle sorte
que chaque pas puisse nous apporter
la paix, la détente, le bonheur.
On va pouvoir
se servir
de l'énergie collective
afin de pouvoir marcher comme il faut.
Je suis sûr que, je suis certain que
que la guérison,
la transformation,
est possible pendant cette retraite même.
Si on pratique comme il faut,
si on suit les instructions de la pratique,
si on peut mettre en pratique tout ce que l'on apprend,
alors, la transformation, la guérison peuvent
arriver même pendant cette retraite.
Et je voudrais vous dire que chaque
chaque inspiration, chaque expiration,
peut
aider à la guérison.
Il n'y a pas de chemin qui conduit à la guérison.
La guérison c'est le chemin même.
Donc, quand vous faites un pas,
comme ça, dans la paix, dans l'arrêt,
dans la détente,
ce pas
aide à la guérison.
Quand vous faites une inspiration
et vous pouvez calmer votre corps et votre sensation,
c'est déjà de la guérison.
La guérison à chaque instant.
Et c'est une chose possible.
Il y a là
l'énergie collective qui nous soutient.
Donc, chaque moment de la journée peut être un moment de guérison, de transformation.
Alors, on peut profiter de la Sangha, de l'énergie collective.
On peut profiter
de l'occasion pour pouvoir
se guérir ensemble.
Quand on parle
du bonheur,
les petits bonheurs
que tout le monde peut créer à chaque moment,
on sait que les ingrédients,
les constituants du bonheur sont déjà là.
Par exemple,
la pleine conscience.
Ça s'écrit comme en chinois.
Cette partie représente l'esprit,
cette partie représente le moment présent.
Ramener l'esprit vers le moment présent. C'est la pleine conscience.
C'est la source de la pleine conscience. C'est une source de joie et de bonheur.
Nous avons une graine de joie
dans la profondeur
de notre conscience.
Nous avons une graine
de bonheur
dans la profondeur de notre conscience.
Et il faut faire en telle sorte
que la graine de la joie, la graine du bonheur, soient arrosées.
C'est parce que la joie est possible, le bonheur est possible,
c'est parce que il y a une graine de joie et de bonheur en nous tous.
Et c'est la pleine conscience qui va toucher la graine de joie et de bonheur
pour pouvoir les aider à se manifester
au niveau de la conscience.
Il y a
cette partie de la conscience appelée le tréfonds
en bas.
Et les graines sont enfuies ici.
Les bonnes graines comme la joie, le bonheur,
et les mauvaises graines comme la colère, le désespoir,
elles sont toutes là.
La bonne nouvelle est que
il y a les bonnes graines, comme la graine de la joie et du bonheur.
Ils faut leur donner une chance.
Il faut arroser la graine de la joie.
Il faut utiliser l'énergie de la pleine conscience pour pouvoir reconnaître ces graines.
Chaque moment de la marche peut être un moment de guérison.
On ne doit pas gaspiller le temps
qu'on a ici.
Quand vous faites une inspiration,
vous pouvez faire deux pas ou trois pas.
J'inspire,
j'inspire,
j'inspire.
Quand vous faites une expiration vous pouvez faire quatre ou cinq pas.
J'expire,
j'expire.
(...) Un sentiment du merveille.
Plus *** peut être vous sentirez que trois pas pour l'inspiration et cinq pour l'expiration.
Il faut savourer chaque pas.
Chaque pas est un bonheur.
Et c'est possible de se guérir.
(...)session de marche méditative ensemble.
Quand vous entendrez la cloche, vous pouvez venir avec nous au clocher,
et on va commencer la marche.
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