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Chers amis bonjour ! Le 28 juillet 1914, à la suite d’une situation internationale
tendue depuis des dizaines d’années et de l’assassinat de l’archiduc François
Ferdinand, Héritier du trône d’Autriche-Hongrie, la 1ère Guerre Mondiale éclate. C’est
le début d’une des plus grandes boucheries de l’Histoire de l’humanité et à l’occasion
des 97 ans de l’armistice signé le 11 novembre 1918 j’avais envie de revenir sur quelques
grandes batailles françaises qui ont marqué cette période. C’est parti !
La bataille des frontières c’est un bien grand nom pour désigner toutes les batailles
qui ont eu lieu le long de la frontière franco-allemande au début de la guerre. Si la France ne rentre
en guerre que le 3 août 1914, les mouvements de troupes sont préparés bien avant car
tout le monde sait que le conflit est inévitable. Ainsi des centaines de milliers d’hommes
sont déjà déplacés quelques jours auparavant aux frontières sous le couvert d’un exercice
de mobilisation générale.
Le champ de bataille est énorme, il s’étire de l’Alsace à la Lorraine en passant par
les Ardennes belges et les Vosges. Pendant deux semaines, du 7 au 23 août 1914, des
conflits éclatent de toutes parts. La tactique française est simple: passer à l’offensive
avant de se faire prendre en tenaille. Les Allemands décident de leur côté d’appliquer
le plan Schlieffen, élaboré de longue date, qui consiste à déclarer la guerre à la
Belgique, pourtant neutre dans l’affaire, afin d’envahir leur territoire et de passer
sur les flancs de l’armée française.
Les Allemands décident tout d’abord d’attaquer la ville de Liège afin de se servir des ponts
pour traverser la Meuse et ainsi contourner les Français. La ville est protégé par
12 forts et c’est le général Von Emmich qui lance l’assaut le 5 août 1914. Le lendemain
un zeppelin survole la ville et procède au premier bombardement de la Grande Guerre : la
ville tombe aux mains des Allemands, tout comme Anvers et Bruxelles.
Les Belges demandent de l’aide à la France et aux Britanniques qui se mettent en marche.
Si le gros des troupes françaises met longtemps à se positionner plus au sud, les forces
sont déjà en place.
La première action française est de s’enfoncer en territoire alsacien, région perdue lors
de la guerre franco-prussienne en 1870. Le général Joffre, qui dirige l’armée française,
ordonne au général Bonneau de prendre la ville de Mulhouse, ce qu’il fait facilement
à l’aide de ses 45 000 hommes. Si l’armée allemande opère un repli stratégique dans
un premier temps, ce n’est que pour mieux recevoir les renforts qu’elle attend depuis
Strasbourg. La contre-attaque est rapide et violente, le général Bonneau est dépassé
par les évènements. Ce qui, il y a à peine deux jours, était une grande victoire nationale,
se transforme en fiasco total. Bonneau est relevé de ses fonctions et c’est le général
Pau qui retente sa chance sur Mulhouse. Il rencontre les Allemands à Dornach en périphérie
de Mulhouse, ces derniers tendent des fils électrifiés dans la ville pour ralentir
l’armée française. Pau remporte la victoire et capture près d’un millier d’hommes,
cependant la situation tourne au vinaigre en Lorraine et le général doit de nouveau
abandonner la ville aux Allemands sous peine de se faire déborder.
En Lorraine justement, les Allemands ont fortifié leurs positions et attendent la grande offensive
française. Leur objectif est de faire diversion et d’occuper les troupes ennemies assez
longtemps pour que les troupes du Kaiser Guillaume II les contournent par la Belgique.
Le 19 août 1914, lors de la bataille de Morhange, les Français s’enfoncent sans grande résistance
dans les lignes allemandes qui sont en fait en train de leur tendre un piège. Les Allemands
entourent progressivement les Français et mettent en place artilleries et mitrailleuses
qu’ils possèdent en grand nombre. Les Français appliquant la célèbre tactique de l’offensive
à outrance, qui consiste en gros à foncer dans le tas en rang serré, se font complètement
anéantir. Ils se replient et la contre-offensive du chef militaire Rupprecht le 20 janvier
les pousse jusqu’à Nancy, nouvel objectif de l’armée allemande dans cette région.
Mais là l’armée française réussit à défendre la ville.
Pendant ce temps-là, dans le Nord, l’avancée allemande par la Belgique est toujours de
plus en plus forte. Les Français tentent de les bloquer à Charleroi, notamment avec
l’aide de troupes algériennes et de Zouaves mais les généraux sont incapables de remettre
en question leur tactique et perdent du terrain. Les Britanniques s’en sortent mieux et remportent
une victoire à Mons; cependant ils sont bien seuls et sont obligés de se replier sous
peine d’encerclement.
Le 21 août 1914, les Français tentent une contre-attaque massive en s’enfonçant dans
les Ardennes pour les traverser et couper l’armée allemande en deux. Le plan du commandant
Joffre part du principe que le massif des Ardennes n’est que peu fourni en hommes
et que la traversée ne sera pas trop compliquée. Malheureusement il se trompe et c’est un
véritable guet-apens qui attend les Français. A découvert, ils sont à la merci des soldats
allemands cachés dans les bois avec leurs mitrailleuses. Le 22 août 1914 est donc une
date tristement célèbre puisqu’il s’agit du jour le plus meurtrier de toute l’Histoire
de France. C’est plus de 26 000 soldats français qui se font tuer dans les Ardennes
en une seule journée, soit prêt d’un mort toutes les 3 secondes.
L’armée française essuie défaite sur défaite et les allemands percent par le nord.
Si le commandant Joffre et ses troupes ne réagissent pas rapidement, les troupes allemandes
s’empareront bientôt de Paris...
Le 24 août, la grande retraite est mise en oeuvre: les Français et les Britanniques
se replient au sud de la Marne et attendent donc les Allemands de pied ferme. Pendant
cette première phase de la Grand Guerre, des milliers de civils pris entre deux feux
perdent la vie.
Ah la célèbre bataille de la Marne ! Et si je vous disais que, comme la bataille des
frontières, ce n’était en fait pas une seule bataille mais cinq que l’on a regroupé
sous cette “appellation” ?
Après la grande retraite, le commande Joffre pense pouvoir redéployer ses hommes pour
contrer l’avancée allemande. Il y croit fort et il a raison puisque c’est la dernière
chance pour la France de s’en sortir. Les Allemands sur les talons, marchant sur Paris,
Joffre décide de rejeter la faute du premier échec de l’offensive française sur ses
généraux. Il fait sauter un bon nombre de têtes et les remplace par du sang neuf. Cependant
le premier redéploiement est un échec puisque les Allemands progressent rapidement. Alors
que Paris semble perdue et que la défense de la ville s’organise, l’aile droite
de l’armée allemande, commandée par le général Kluck, décide de poursuivre vers
le sud pour tenter d’infliger encore plus de dégâts à l’armée britannique, et
ceci en opposition totale avec les ordres de sa hiérarchie qui voulait prendre la capitale
en l’enveloppant par l’ouest. Une erreur fatale qui permet aux Français de retrouver
un second souffle.
A l’est de Paris se tient donc un arc de cercle de quelques 225km de long et composé
de plus d’un million de soldats près à recevoir l’autre million d’Allemands marchant
vers eux. Depuis Paris des milliers de soldats sont envoyés sur le front en renfort, que
ce soit par train mais aussi par taxis réquisitionnés pour transférer quelques milliers de fantassins,
les fameux “taxis de la Marne”.
Ce redéploiement rapide est une réussite, tandis que l’armée française fait volte-face,
les renforts arrivent de l’ouest sous les ordres du général Gallieni pour enfoncer
l’aile allemande.
Du 5 au 12 septembre les affrontements sont partout entre Paris et Verdun, par ici les
Français repoussent les Allemands sur des dizaines de kilomètres, par là les forces
de l’Empire prennent le dessus. Quoi qu’il en soit, les quelques victoires allemandes
se suivent rapidement d’une retraite de leur part car les lignes sont fragilisées
et les flancs des armées complètement vulnérables. C’est notamment le cas lors de la bataille
de l’Ourcq, où le chef d’état-major Kuhll est obligé de sonner la retraite malgré
le fait qu’il soit convaincu de remporter la victoire.
Si les troupes françaises et britanniques ont donc l’avantage, ils ne peuvent, faute
d’épuisement, poursuivre les Allemands trop loin. L’offensive ennemie ne se concrétise
donc pas mais l’empereur a toujours un pied en France.
Cette grande bataille de la 1ère Guerre Mondiale voit un nombre de pertes énorme pour les
deux forces militaires: tout d’abord plus de 110 000 morts et disparus du côté français
et anglais et environ 80 000 morts et disparus du côté allemand. Mais ce qui marque réellement
la fin de cette bataille de la Marne c’est le tournant que va prendre la guerre. Jusque-là,
les armées s’entrecroisent, s’entrechoquent, bougent énormément, bref le déplacement
des troupes est un enjeu particulièrement important. Cependant avec la bataille de la
Marne c’est la fin de cette guerre de mouvement, les Allemands se replient, creusent des tranchées
et fabriquent des fortifications, c’est le début d’une guerre de positions.
Bien qu’il se soit passé de nombreux évènements depuis la bataille de la Marne en 1914, comme
l’utilisation pour la première fois des gaz de guerre, nous sautons un peu plus loin,
en 1916, au coeur de la célèbre bataille de Verdun.
Si cette bataille est célèbre, c’est non seulement pour son extrême violence, mais
également pour sa durée incroyablement longue de 9 mois, 3 semaines et 6 jours.
Les Allemands sont jusque-là dans une tactique purement défensive tandis que l’armée
française se concerte avec l’armée britannique pour établir une percée dans le front allemand
au niveau de la Somme. Cependant les Allemands ne restent pas sans rien faire et il semble
que Verdun soit une proie facile. Les Français, trop avancés sur cette position, ont retiré
une partie de leurs canons pour les redéployer ailleurs, sont vulnérables sur trois fronts
et leur ravitaillement est très compliqué par rapport à l’armée de l’Empereur
qui bénéficie de son côté du réseau ferré.
Le commandement allemand déplace alors quelques 1200 canons, protège ses hommes sous terre
et commence à faire feu sur les positions françaises de manière continue pour user
l’ennemi. Et quand on dit en continu, c’est non-stop, près de 2 millions d’obus tirés
en 2 jours à peine.
Il faut bien comprendre que pendant cette période de guerre de position, pratiquement
tout repose sur l’artillerie lourde qui pilonne l’ennemi, avant d’envoyer les
soldats ramasser les miettes, et l’armée allemande est bien plus performante de ce
côté-là; et pour vous le prouver voici deux photos d’une des plus grandes places
fortes de Verdun, une avant bombardement, et une après...
Bref, 60 000 soldats allemands sont envoyés vers Verdun tandis que les canons grondent
toujours. Alors qu’ils pensaient les troupes françaises décimées, des poches de survivants
résistent tant bien que mal et ralentissent énormément l’armée allemande. Les renforts
français arrivent et leur artillerie, bien moins fournie, est installée pour repousser
les Allemands.
Le général Pétain, oui oui celui qui dirigera le régime de Vichy quelques années plus
***, est envoyé pour diriger les troupes françaises et réorganise tout le champ de
bataille. Il établi un plan pour la logistique en tirant profit de l’unique route qui lui
permet de s’approvisionner en faisant venir des milliers de camion pour transporter hommes
et munitions: la célèbre “voie sacrée”. Il réorganise également le trafic sur la
petite voie de chemin de fer qui passe non loin de là et supervise la construction d’une
nouvelle voie de train qui permet à terme un plus grand confort logistique. Pétain
devient également assez populaire en mettant en place un système de roulement sur le champ
de bataille. Pour préserver les hommes il remplace régulièrement ses troupes par de
nouvelles qui sont à nouveau remplacés par les anciennes, etc… Une tactique qui implique
que 70% des soldats français de l’époque participent à la bataille de Verdun. Pour
finir, il met en place un escadron aérien principalement chargé de la reconnaissance,
et si l’aviation prend également part aux combats, les renseignements fournis sur l'ennemi
sont très précieux pour l’armée française.
Verdun, défendue par des forts renforcés pour la bataille, est traversé par la Meuse
et des deux côtés du fleuve la guerre fait rage. Les soldats avancent puis reculent sans
cesse, le nombre de troupes augmente de semaine en semaine.
Tandis que les Allemands tente une offensive qui ne se concrétise pas, Pétain est envoyé
ailleurs par le commandant Joffre, mais son intervention sur le champ de bataille lui
vaut une renommée incroyable qui le place en bonne position politique pour l’après-guerre.
Jusqu’au 1er juillet 1916, la situation est toujours critique pour l’armée française
mais globalement elle résiste face à l’armée allemande. A ce moment-là, le commandement
français décide de lancer sa grande offensive sur la Somme qu’il prépare depuis des mois
et les Russes font de même sur le front est. C’est à partir de là que l’armée allemande
perd peu à peu du terrain car une partie de ses troupes et de son artillerie sont envoyés
sur les autres fronts, fragilisant sa défense.
Les Français gagnent peu à peu du terrain et tout comme les Allemands ils utilisent
ponctuellement du gaz pour neutraliser l’ennemi. En décembre c’est la fin de la bataille,
les soldats allemands retournent à leur point de départ et la France célèbre une de ses
plus grandes victoires défensives.
Au total, c’est près de 60 millions d’obus qui tombent sur le champ de bataille en un
peu moins de 10 mois. 60 millions d’obus qui sont responsables de la majorité des
quelques 300 000 morts dans les deux camps et qui marquent jusqu’à aujourd’hui encore
le paysage de Verdun.
Depuis fin 1915, le commandant Joffre planifie son offensive sur la Somme avant de percer
le front allemand. L’opération est la toute première action d’envergure franco-britannique
et quand Verdun se déclenche la plupart des troupes françaises sont mobilisées, laissant
la responsabilité de l’assaut aux Britanniques.
De leur côté les Allemands sont extrêmement bien positionnés, ils ont de nombreuses lignes
de défense et ont eu le temps de construire de véritables labyrinthes sous terre.
À partir du 24 juin 1916, les Britanniques installent leur canons et commencent à pilonner
les positions allemandes: pendant une semaine c’est 1,7 millions d’obus qui sont lâchés
sur l’envahisseur. Le 1er juillet la cadence de tir des canons augmente soudain alors que
le jour se lève à peine, près de 3500 projectiles sont envoyés à la minute pendant une heure.
Suite à cet ultime bombardement, les soldats partent à l’assaut des tranchées adverses,
mais étonnamment ils le font en marchant, ce qui nous parait totalement inconcevable.
En effet, le commandement étant persuadé que les allemands sont anéantis, il ne veut
pas que les hommes se dispersent et se perdent pour rien sur un front large d’une quarantaine
de kilomètres, il donne donc l’ordre à ses soldats de marcher… Alors qu’en fait
les Allemands vont plutôt bien puisqu’ils étaient cachés sous terre. C’est donc
une véritable boucherie qui se met en place et les Britanniques se font copieusement accueillir
à coup de mitrailleuses. En quelques minutes à peine des milliers de morts jonchent le
champ de bataille et à la fin de la journée on estime que 20 000 soldats britanniques
sont morts et 35 000 autres blessés. A l’instar du 22 août 1914 pour les Français, le 1er
juillet 1916 est donc le jour le plus meurtrier de l’histoire militaire britannique.
Pendant l’été, les soldats progressent lentement vers les lignes allemandes qui reçoivent
les renforts venus de Verdun, et au début de l’automne les premiers chars d’assaut
sont utilisés par les Britanniques. Cependant, le temps atroce mêlant blizzard, pluie et
froid rendent difficile les manoeuvres de part et d’autre. Progressivement les Allemands
se replient légèrement et les opérations militaires prévues sont annulées, faute
de conditions optimales pour les mener.
Les troupes s’enlisent dans la boue et l’offensive franco-britannique arrive à son terme en
décembre 1916 sans avoir réussi à percer le front allemand.
Bilan de l’affaire qui finalement ne fait pas bouger grand chose pendant ces 4 mois
d’affrontements : quelques 440 000 morts et 600 000 blessés. Toujours des nombres
absolument inconcevables...
Suite à la bataille de la Somme, le commandant Joffre est remplacé par le commandant Nivelle.
Il reprend par la même occasion les plans de son prédécesseur et organise une ultime
tentative de percée avec les Britanniques du côté de la ville de Reims. Cependant
les allemands, ayant interrogé des prisonniers français, prennent connaissance de la manoeuvre
et décident de se replier pour avoir un front moins large à défendre. La décision est
alors prise de mener deux offensives distinctes, par les Britanniques à Vimy près de Lens
d’un côté et par les Français de l’autre au Chemin des Dames, vers Soissons.
Nivelle établit un plan audacieux pour écraser les forces allemandes: il projette de faire
avancer l’artillerie au fur et à mesure pendant que les fantassins progressent dans
les lignes allemandes. Ainsi les soldats viendraient cueillir les survivants des bombardements
juste après l’impact des obus, se donnant une grande chance de les vaincre.
Pour accomplir cette mission l’artillerie doit cependant avancer de 100m toutes les
trois minutes, un objectif complètement incroyable quand on sait qu’à Verdun la consigne était
de 100m toutes les 4 minutes et que les forces françaises avaient échoué. De plus, le
terrain est très défavorable à l’armée française car il est en pente et bien sûr
ce sont les Allemands qui sont en haut. Pour couronner le tout, il neige et les troupes
ont beaucoup de mal à lutter contre le froid, particulièrement les tirailleurs sénégalais
qui ne sont pas du tout habitués à un tel climat.
A 6h du matin le 16 avril 1917, Nivelle lance l’assaut contre les forces allemandes. Celles-ci
sont terrées dans un énorme réseau de tunnels qu’ils ont construit et ne souffrent pas
vraiment des bombardements. La première vague de fantassins s’écrase donc contre le mur
allemand et ce n’est pas les nouveaux chars d’assaut français qui vont changer la donne.
Equipés de mitrailleuses et se déplaçant à 4km/h, près de la moitié des tanks sont
détruits par l’artillerie et l’autre moitié tombe simplement en panne sur le champ
de bataille car leur autonomie est très réduite.
L’offensive dure et la première semaine les pertes françaises s’élèvent déjà
à 130 000 hommes. Le ras-le-bol des soldats arrive à un stade jamais atteint et les mutineries
se multiplient, les hommes refusant d’aller au combat. Un mois plus ***, le commandant
Nivelle se retire et laisse la place à Philippe Pétain.
Pendant plusieurs mois, il essaye de calmer les mutineries et plusieurs exécutions sont
programmées; les Allemands tentent d’ailleurs de tirer parti de la situation en lançant
une contre-attaque qui échoue.
Le 24 octobre, après des mois de conflits interne et externe, Pétain lance une offensive
pour reprendre le fort de Malmaison qui ouvre la voie vers des positions allemandes cruciales.
Utilisant de nouveau des tanks, pour cette fois-ci protéger les fantassins, il remporte
la victoire mais ne peut malheureusement aller plus loin. La défense allemande a tenu, près
de 200 000 soldats français sont morts ou blessés, l'échec est assourdissant.
La 1ère Guerre Mondiale est un épisode de notre Histoire absolument incroyable de par
son horreur. Alors bien-sûr nous n’avons pas évoqué le front russe, où de nombreuses
batailles ont eu lieu, ou encore le front africain dont on parle également assez peu,
mais il me paraissait important de revenir sur les grands épisodes français pour comprendre
comment la situation militaire a évolué pendant toutes ces années sur notre territoire.
1917 marque un tournant dans le conflit puisque l’armée russe stoppe les combats permettant
aux Allemands de basculer toutes leurs forces sur le front est. C’est aussi l’année
où les Américains rentrent en guerre, suite à la politique navale très agressive des
Allemands. Le Kaiser sait donc qu’il doit faire vite pour gagner la bataille et lance
une énorme offensive qui s’approche dangereusement de Paris. La seconde Bataille de la Marne
et la contre-offensive française mais aussi américaine, britannique, canadienne et australienne
permettent le 8 août 1918 de lancer une ultime opération qui enfonce les lignes allemandes.
C’est la déroute de l’armée ennemie et l’armistice est signée le 11 novembre
1918. La guerre est finie et elle aura fait au passage 18 millions de morts dont la moitié
de civils environ.
Si vous voulez en savoir un peu plus sur cette période noire de notre Histoire, je vous
invite à suivre l’émission live de la Vidéothèque d’Alexandrie qui se déroulera
à partir de 21h le mercredi 11 novembre 2015. J’y serais présent avec plein d’autres
camarades, je vous mets le lien dans la description et quand le replay sera disponible il suffira
de cliquer sur la petite vignette juste là !
Si ça vous tente, laissez-moi un petit pouce en l’air, un commentaire et bien entendu
abonnez-vous si c’est pas déjà fait ! À la prochaine.