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Le marché a commencé avec de l’idée
de vendre directement du producteur au consommateur.
Et ce fut comme pour toutes les inaugurations
lorsque le premier client est apparu et que l’on a crié de joie.
Maintenant, on ne peut même plus marcher tellement il y a du monde.
Tout ce que je consomme à la maison, de toute ma famille
provient seulement du marché bio.
Pourquoi ? Parce que je sais d’où ça vient.
Qui plus est, où chaque jour surgissent toujours plus de pesticides, toujours plus puissants.
Alors, on perd la notion de ce que l’on utilise comme poison.
On a commencé à travailler avec l’agriculture chimique,
avec les produits chimiques
à la fin des années 70.
On est entré tête baissée dans le plan de la révolution verte.
Mais nous nous sommes rendus compte que ce n’était pas un chemin viable
pour notre santé où déjà apparaissaient des problèmes
dus à des intoxications. J’ai eu un sérieux problème,
la terre elle aussi commençait à ne plus répondre.
C’est une voie complètement insoutenable.
On est descendant de Japonais.
Mon père est Japonais, il est arrivé du Japon en 1958.
On plantait de l’ail en grande quantité pour les supermarchés
et on utilisait beaucoup de produits chimiques
et un membre de notre famille est tombé malade à cause de ces poisons.
C’est à partir de là qu’on a complètement changé.
Je constate qu’il y a beaucoup d’agriculteurs qui
on apprit comme nous à utiliser ces poisons
car nous étions un modèle dans la région.
La plupart continuaient sur cette voie
et nous nous sommes réveillés et nous sommes allés chercher des informations,
nous nous sommes engagés sur un autre chemin.
À l’époque, il y avait peu d’information
dont nous disposions, c’était pour ainsi dire une idéologie
ou quelque chose comme un rêve. Plus que, comment faire?
Quelle technologie? Quelle technique?
La majorité des gens change quand surgit
un problème de santé ou quelque chose de ce genre.
Nous n’avons pas souffert de ça,
et on en est sorti avant,
avant d’avoir ces problèmes.
Les produits chimiques vont petit à petit te...
te détruire le système nerveux...
Si tu travailles avec l’agriculture conventionnelle
tu es un peu plus irrité que la normale,
Dans l’agriculture bio non, tu es bien plus tranquille.
Merci et une bonne Semaine, Monsieur.
Bonjour, ça va.
Bonjour Monsieur.
Un des avantages que je considère aujourd’hui est que je suis
depuis 91, maintenant en juin cela fera 20 ans
dans l’agriculture bio
et durant des 20 ans je n’ai même pas eu besoin
de prendre une aspirine.
Alors, peut-on avoir plus d’avantages que ça?
Ainsi on se rend compte que la qualité de vie
ce ne sont pas les biens matériels,
la qualité de vie c’est notre bien-être personnel.
On achète des jus, des sauces tomates, de la chimie.
Et tous ces emballages on leur rend,
et on reste sans rien.
Nous avons notre label de qualité grâce au réseau Ecovida
qui est reconnu par le ministère de l’Agriculture
et ce groupe a opté pour que ce soient les propres protagonistes qui émettent ce label
C’est un réseau,
et c’est l’agriculteur qui s’occupe de l’agriculteur.
On ne permet pas que ce soit mal fait,
sinon tout le monde va souffrir et en payer les conséquences.
C’est un moyen que je considère très spécial,
parce qu’il permet la relation entre
tous les membres du groupe
et cela gère la confiance.
Le label pour moi c’est quand je regarde
le producteur dans les yeux.
Comme on rend visite au producteur
et on sait ce qu’il a dans sa propriété,
si elle est équilibrée, si elle est socialement juste,
si l’eau est préservée, les sources,
la forêt, les arbres, les animaux...
Bon, ainsi j’ai la certitude que le produit est réellement écologique.
J’ai déjà rendu visite pratiquement à tous les producteurs du marché
et j’y retourne aussi, moi et des autres consommateurs, alors
je peux peut-être me tromper une fois, mais tout le groupe, toutes les fois?
Je me recharge en énergie seulement ici
Je me suis fait des amis, beaucoup d’amis ici,
C’est merveilleux que ceci puisse exister
dans cette région centrale de Porto Alegre.
C’est une bénédiction d’habiter si prêt.
Je trouve ça incroyable. Je pense que c’est mieux que la plupart
des marchés que j’ai connus en Europe et aux E.-U
parce qu’ils sont trop gros
et comme je l’ai dit, la majorité des marchés ne sont pas bio.
C’est le plus grand marché bio où je sois allé
Je suis de New York.
Bon, je lisais la question qui est écrite sur ce sac ici
qui est la suivante” vous savez d’où proviennent vos aliments?”
Je pense que cette question devrait être
le fil conducteur du marché.
Car être ici sur ce marché
C’est savoir d’où viennent les aliments
car tu es en contact direct avec l’agriculteur
qui les produit.
Ainsi, même si tu ne vas pas lui rendre visite chez lui,
tu as toute la liberté de discuter avec lui
et c’est cet instant, l’idéal du marché.
le moment de dévotion de cette relation
pour moi c’est ce qui le point crucial du marché:
avoir cette relation avec les agriculteurs
les connaitre
et pour eux savoir que je qui me nourris de leurs aliments,
que je respecte leur travail.
Et ils peuvent voir ça dans nos yeux
et dans nos conversations
Notre famille neva jamais laisser passer une telle opportunité.