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La première partie de notre travail militant à l'usine a été de générer chez les travailleurs la conscience qu'ils et elles doivent avoir confiance en leurs propres forces.
C'est pour défendre ce point de vue-là qu'on a pris part aux élections législatives avec des copains de différentes usines, ainsi qu'avec les camarades de notre liste syndicale des céramistes de Neuquèn, l'Agrupación Marrón.
C'est cette liste qui est majoritaire dans l'usine depuis 10 ans. On y a discuté du besoin de prendre part à la lutte électorale
et de faire partie du FIT (Front de Gauche et des Travailleurs en Argentine et dans la province de Neuquén).
On a alors pu conquérir au Parlement provincial un siège ouvrier et socialiste, un poste que deux ouvriers de Zanon occupent à tour de rôle.
Cette année c'est moi qui suis au Parlement, et j'y représente le PTS (Parti des travailleurs socialistes), tout en me faisant le porte parole de l'ensemble de notre coalition ouvrière et socialiste.
D'une certaine manière, l'expérience de Zanon est devenue une référence pour des milliers de travailleur-se-s, une expérience d'indépendance de classe,
mais aussi de lutte sur le terrain politique. C'est pour ça qu'aujourd'hui on met notre siège
au service des luttes ici, mais on veut aussi pouvoir être utiles à tous les camarades qui luttent à travers le monde.
Et à notre échelle, on cherche à le faire avec les deux pieds dans les bagarres réelles.
Je voyage en tant qu'ouvrier de Zanon, en tant que député ouvrier et socialiste, et je le fais avec le soutien de l'assemblée des travailleurs et travailleuses de Zanon,
qui m'a mandaté pour saluer les camarades en lutte et leur transmettre le message suivant:
les travailleurs doivent prendre leur destin en main, et ils peuvent le faire !