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Il y a 20 ans, lorsque ces séquences ont été tournées
sur des enfants forcés de travailler en Inde, Colombie, Égypte, Russie
au détriment de leur santé, de leur croissance et de leur instruction
les nations décidaient de s’unir contre le fléau du travail des enfants.
À l’époque, elles décidaient de se fixer pour objectif de parvenir d’ici 2016
à ce que plus aucun enfant ne soit assujetti aux formes de travail les plus inacceptables.
Or, à quelques années à peine de la date fixée, tout reste à faire.
"Nous savons tous que le nombre des enfants au travail est passé
de 246 à 216 millions.
Mais des millions d’entre eux dépérissent encore en esclavage,
vendus et achetés comme du bétail.
Des enfants dont les conditions de vie sont épouvantables."
Depuis la signature de la Convention,
les progrès accomplis sont spectaculaires;
mais aujourd’hui, la baisse des efforts engendrée
par la crise économique mondiale remet tout en question.
Il n’y a pas si longtemps,
Joël triait des déchets dans une décharge.
Aujourd’hui,
grâce à un programme public administré par une ONG,
il va à l’école tout en gagnant un peu d’argent pour aider sa mère.
Mais ce programme qui a permis à Joël de quitter la décharge
a été arrêté faute de financement.
Peu de gens connaissaient la notion de responsabilité sociale des entreprises, il y a 20 ans.
Aujourd’hui, toutes les grandes marques s’appliquent à éliminer le travail des enfants
de leurs chaînes d’approvisionnement.
Depuis le tissage des tapis jusqu’à l’assemblage à la main des ballons de football,
depuis l’industrie du vêtement jusqu’à celles du tabac et du cacao,
les employeurs jouent le jeu d’atteindre l’objectif de 2016.
Les gouvernements interviennent pour éliminer le travail des enfants
et ont conscience de l’ampleur des problèmes qui subsistent.
“Le problème du travail des enfants est tenace,
mais il n’est pas insoluble.
Mais pour atteindre notre objectif,
nous devons, ensemble, nous attaquer aux causes profondes:
l’inégalité, l’accès insuffisant à l’instruction, l’absence d’emplois
ou l’insuffisance d’emplois corrects pour les parents, le non-respect
de la législation du travail sont autant de facteurs qui perpétuent le cycle de la pauvreté."
La bonne nouvelle,
c’est que grâce aux conventions et aux engagements internationaux,
le nombre des enfants employés dans les pires formes de travail diminue partout dans le monde.
La mauvaise, c’est que depuis 2005, le rythme des progrès s’est beaucoup ralenti.
D’après le Bureau international du Travail,
des dizaines de millions d’enfants continuent de subir les pires formes de travail.
Il reste encore beaucoup à faire avant d’atteindre l’objectif de 2016,
à savoir l’éradication des pires formes de travail des enfants partout dans le monde.