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Ô combien nous avons marché tout légers et pressés.
Ô comme nous avons lentement marché. Et nous n'avons pas atteint notre dessein.
Ô combien la peur a guidé nos pas. Nous avons soif et ne trouvant aucun puit. Nous avons faim, n'avons plus de nourriture.
Ô combien nous jetons le sable aux quatre vents
afin de mettre en confiance ceux qui n'en avaient point et ils n'ont point de confiance.
Combien nous avons exploré les vallées, les dunes et n'avons rien aperçu.
Ô combien nous avons espéré, désespérés. Ô combien.
Ô combien nous nous sommes réveillés avec les premières lueurs
trouvant bon la douceur de la couchette.
Ô combien sur l'épaule nous avons porté nos fusils qui n'étaient pas chargés.
Ô combien nous avons tiré sans toucher aucun oiseau, aucune proie.
Ô combien nous avons rempli nos gourdes
et l'eau s'en écoulait le long du chemin.
Ô combien nous avons partagé la fraternité avec nos frères sans piper mot.
Ô combien de silence et de vide nous entouraient et éparpillaient nos idées.
Rien dans la paume Rien
Je remue légèrement ma main et me lève pour suer
Ma station est ici, ma destination est ailleurs
Ô vagues dansantes, notre vertige est léger
On a perdu nos certitudes
Aucune intention n'est confiante en cette clarté
On rit sans croire à nos éclats de joie On pleure sans en connaître les raisons
On ne supporte plus les tambours de la parole On ne supporte plus les tambours de la guerre
Vidons le corps de ses heurts Menons cette nuit sur le sentier du silence
Traduction arabe - français : Jalal El Hakmaoui