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À l'automne 2012, Greenpeace et son vaisseau amiral, le Rainbow Warrior,
parcourront l'Océan Indien afin d'encourager les communautés locales
à se battre pour protéger les océans.
Mis à l'eau en octobre 2011, ce 3e Rainbow Warrior remplace son prédécesseur
qui a été désarmé après avoir défendu sans relâche nos océans pendant 22 ans.
Il s'agit du tout premier navire de Greenpeace conçu et réalisé pour nos actions écologiques,
et c'est également l'un des bateaux les plus respectueux de l'environnement jamais construit.
Des décennies de surpêche industrielle ont décimé la vie marine
et ne laissent aux communautés côtières que des stocks de pêche très réduits,
menaçant ainsi les emplois locaux liés à la pêche.
Cependant, les choses changent.
Des leaders visionnaires, dans certains pays d'Afrique de l'Ouest ou du Pacifique,
tiennent tête aux flottes étrangères et modifient les lois sur la pêche
pour garantir les stocks de pêche et les moyens d'existence des communautés locales.
Si nous voulons des océans vivants demain,
nous devons changer la façon dont nous pêchons et achetons notre poisson dès aujourd'hui.
Les pêcheurs locaux doivent récupérer leurs propres eaux
afin que les générations futures profitent de stocks de pêche durables
tout en conservant des méthodes de travail traditionnelles.
Greenpeace se bat pour la fin de la surpêche,
et nous y parviendrons..
..si nous bannissons les navires de pêche industrielle géants des océans
et si nous interdisons les méthodes de pêche non sélectives terriblement nuisibles.
Dans l'Océan Indien, les flottes thonières pêchent le poisson en utilisant des palangres
ou des sennes coulissantes et des dispositifs de concentration des poissons.
Le poisson, désireux d'échapper à ses prédateurs, se regroupe autour de ce dispositif.
De grandes sennes sont alors déployées
et piègent un écosystème entier.
Le thon est le poisson recherché
mais de jeunes poissons, des requins, des tortues et de nombreuses autres espèces sont capturés.
Ces prises accessoires sont rejetées à l'eau, mortes.
Dans le cas de la palangre, celles-ci peuvent mesurer jusqu'à 100 kilomètres de long
et sont dotées d'hameçons qui attrapent requins, tortues, oiseaux marins et autres animaux
et les traînent sur des kilomètres.
Du fait de la surpêche dont sont responsables les superchalutiers étrangers
et plus particulièrement les flottes européennes surdimensionnées
qui épuisent leurs stocks de pêche,
la subsistance des communautés locales
les écosystèmes
et l'industrie de la pêche sont menacés.
Cependant, l'espoir est permis
Les communautés locales se réapproprient leurs eaux pour de petits navires de pêche
et les consommateurs veulent du poisson capturé de façon durable,
le changement se déroule en ce moment.
Le Sénégal, en Afrique de l'Ouest, en est un exemple frappant.
Le président nouvellement élu, Macky Sall,
a révoqué les permis de pêche de 29 flottes étrangères,
redonnant ainsi aux pêcheurs locaux accès à ces eaux poissonneuses.
Greenpeace se bat également pour un réseau mondial
qui permettrait à nos océans de se refaire une santé.
L'objectif de cette tournée du Rainbow Warrior dans l'Océan Indien
est d'en savoir plus sur les pêcheries de la région
et d'écouter les communautés et les responsables parler des réalités de la pêche et des océans.
Il faut aider ces communautés à mettre en œuvre des solutions
afin que les habitants de cette région reprennent le contrôle de leurs océans,
mettent un terme aux activités de pêche par les flottes étrangères
et reconstruisent leurs pêcheries.
Grâce aux hommes politiques visionnaires de la région travaillant en solidarité
avec leurs partenaires des états côtiers
et aux décisions responsables de ceux qui attrapent et mangent le poisson,
nous pouvons assurer que l'océan
continue à partager ses précieuses ressources avec nous et les générations à venir.