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Quand on dit dans la vie que rien n'est impossible, la danseuse québécoise Kim Gingras l'a très bien compris.
En plus de réaliser son rêve en dansant pour l'une de ses idoles, Beyoncé,
Kim peut être maintenant très fière de pouvoir vivre de sa passion: la danse.
Bienvenue à PO list!
- Kim Gingras, premièrement, merci d'avoir monté pendant 30 minutes pour voir
cette magnifique vue sur Los Angeles.
- Ça vaut la peine! C'est un beau bureau!
-Tu vis présentement ce qu'on pourrait qualifier de rêve américain, ce que plusieurs danseuses
québécoise, ou à travers le monde, aimeraient vivre.
Comment se passe le rêve américain de Kim Gingras?
- C'est assez spécial. C'est vraiment, c'est un rêve.
Il faut que je me pince de temps en temps. C'est vraiment quelque chose, mais j'apprécie
chaque moment et je capote, je tripe ben raide!
- Parce que, depuis la dernière année, c'était une grosse année pour toi, avec Beyoncé...
Mais on va remonter au début: Kim Gingras, la fille de Laval,
est-ce cette passion-là pour la danse a toujours été en toi
ou est-ce venu plus ***?
- Oui quand même, ça a toujours été dans ma famille. Mes grands-parents faisaient de
la danse sociale, ma mère aussi, mon père... Dans les partys
de famille ça dansait toujours. C'était donc toujours entouré, j'vais toujours ça dans le sang.
Ça me tentait toujours, comme dans les "talent shows" à l'école, et tout, mais je te dirais que...
- T'as toujours eu le "beat" dans le sang. - Oui, c'était le fun. J'aimais ça m'amuser,
j'aimais ça danser... J'apprenais de mon grand-père, mais je te dirais que c'est ma
petite soeur Marie-Ève qui a commencé à danser, elle a pris des
cours de Hip-Hop vers l'âge de 10 ans, moi j'en avais à peu près 15,
puis c'est elle qui a commencé et ça m'a donné vraiment le goût.
Quelques mois plus ***, je me suis dis "moi aussi je m'embarque".
On n'avait pas vraiment l'argent pour prendre des cours avant ça, puis financièrement,
dès que ma mère était capable, elle nous a lancées là-dedans.
- J'ai toujours senti chez toi, en voyant tes réseaux sociaux, en te suivant sur internet,
que tu vivais le gros rêve américain, mais que la Kim du Québec avec les valeurs familiales,
la "bonne fille"... t'es toujours restée terre-à-terre.
Est-ce que je me trompe? - Non, c'est pas mal ça. Merci beaucoup,
c'est gentil. C'est l'fun de se faire remarquer.
Oui, c'est vraiment quelque chose que ma mère à toujours poussé pour toute la famille
d'être contentes avec ce que l'on a et d'être fières de ce que l'on est et ce que l'on
devient, toujours se souvenir d'où l'on vient, qui
nous a aidé, qui nous a supporté... Et je pense que c'est ainsi que les choses
nous arrivent.
- À quel moment dans ta vie, tu t'es dit: "je vais pouvoir peut-être gagner ma vie
avec la danse"? - C'est difficile à dire, je te dirais, justement
rendu à l'université, j'étais rendu à 21 ans à peut près,
tu rencontres des gens de partout à travers le Canada, partout à travers le monde.
J'ai fait un voyage à Los Angeles avant ça... C'est là que tu réalises qu'il y en a qui
peuvent vraiment vivre de ça. - Tu viens de parler du Canada.
- Oui. - "So You Think You Can Dance Canada" a été,
je crois, un gros élément déclencheur dans ta carrière.
- Oui vraiment. Je pense que j'en avais déjà fait beaucoup.
J'étais vraiment heureuse de pouvoir travailler avec Geneviève Dorion-Coupal à Montréal
et au Québec avant ça, mais So You Think je te dirais que c'était
vraiment un bon tremplin pour dire "Ok, maintenant je travaille sur mon visa
de travail pour me rendre aux États-Unis et je me lance à L.A. pour voir ce que ça
va avoir l'air". - Une personne qui a été très présente
dans ta vie et qui t'a aidé beaucoup, aura été ton copain de l'époque Vincent-Olivier
Noiseux, qui est aussi danseur, qui a fait la transition de Montréal à Los
Angeles avec toi. Donc ça s'est fait en couple cette aventure-là.
- Oui. - Avoir eu un copain qui serait resté à
Montréal, est-ce que ça t'aurais empêchée de venir réaliser ton rêve ici?
- Absolument oui. Je pense que ça aurait été difficile de partir si jamais quelqu'un,
que j'aimais autant que je l'aimais, était resté à Montréal.
Et le fait d'être une équipe, d'arriver ici ensemble...
T'sais c'est moins apeurant, parce que c'est vraiment apeurant, quand même,
de déménager tout ce que tu connais, venir dans un pays que tu connais à peine,
surtout que je suis très proche de ma famille et tout ça, alors d'avoir Vincent avec moi...
- Donne-moi un conseil! Moi ça fait juste un mois que je suis arrivé....
- J'suis là, j'suis là! Appelle-moi! - Je m'ennuie déjà de mes nièces...
- Oui c'est tough, une chance qu'on a Skype et FaceTime, ça me sauve!
Mais ça m'a vraiment beaucoup aidé. Je ne changerais pas comment je l'ai fait, c'était
parfait. Même aussi à l'âge ou l'on est arrivés,
à 25 ans, on était des petits-vieux ici. On danse avec du monde de 17 ans... 18 ans...
19 ans... Mais j'aime le fait qu'on ait vraiment créé
ce qu'on voulait faire au Québec, au Canada. On s'est établi là-bas, en faisant ce qu'on
pensait... - Une étape à la fois.
- Oui c'est ça. Et on avait aussi vraiment déjà trouvés qui on était, "c'est qui
Kim". Et en arrivant à L.A. je ne me suis pas retrouvé
à chercher qui je suis, en plus d'essayer de percer dans cette business-là qui est
déjà assez difficile. - Je pense qu'à 25 ans on sait aussi à peu
près où on se situe dans la vie. Donc les débuts, j'imagine que c'était stressant.
Parce que tu arrives, sans aucun contrat de signé, et on s'étend que c'est une grosse
jungle le milieu de la danse... - Absolument! Là notre temps est chronométré.
C'est comme "Voici tu as ton visa de 3 ans", Vincent n'avait que 10 mois, comme ce n'était
que ça qu'on lui avait alloué, donc, t'essais de travailler en 10 mois et
de prouver quetu mérites de resté ici. Donc y'a de la pression!
- Le jeune couple arrive à Los Angeles, on s'installe, on fait des auditions,
on rencontre des gens, on se fait des contacts. Est-ce qu'il y a un moment précis à Los
Angeles qui a été peut-être un élément déclencheur
de la carrière que tu as aujourd'hui, des personnes que tu as rencontrées ou un contrat
que tu as signé? - Je pense que quelque chose qui m'a vraiment
frappée, au début, c'est quand j'ai auditionné pour Nicole Sherzinger.
J'ai beaucoup travaillé avec elle pendant la dernière année et demie, 2 ans,
alors que je n'étais même pas invitée à l'audition. Ça adonnait qu'ils cherchaient
plus des filles de couleur et tout ça, et je me suis dit: "OK je m'arrange..."
- T'es une femme de couleur quand même! - Alors que je me suis dit "OK je me lance!
Je vais allé voir." Et puis je connaissais un peu le chorégraphe
d'ailleurs et il m'a dit : "Viens à l'audition, y'a pas de problème."
Et après une longue journée intense de danse, j'ai fini par "booker" cette audition-là.
Alors c'était un videoclip et ensuite on a performé sur Ellen Degeneres, So You Think
You Can Dance, American Idol... Ça n'a pas arrêté après ça. On est partis en tourné
en Europe donc c'était vraiment l'audition qui fallait avoir.
- À Los Angeles c'est très facile de perdre la carte, on le voit dans toutes les revues
à potins. C'est très facile les excès pour les artistes.
Je pense que tu as toujours été "grondée" et concentrée sur ta carrière, mais est-ce
que Kim Gingras a déjà été écartée et qu'elle a perdu la carte?
- Non, je te dirais que j'ai été chanceuse et, encore une fois, d'être avec Vincent
ça a beaucoup aidé. On était vraiment "focussés" sur ce qu'on
avait à faire, on se supportait et on s'aidait beaucoup. Ça allait bien.
En plus on est plusieurs de So You Think You Can Dance Canada,
ou même juste du Canada en général ici, donc on se tient beaucoup ensemble,
et on est tous là l'un pour l'autre. Ça a vraiment beaucoup aidé.
Et encore une fois, d'avoir 25 ans de connaître mes valeurs, de savoir ce en quoi je crois...
- Tu ne venais pas ici faire la fête. - Je sais qui je suis et je n'allais pas...
compromettre qui j'étais. - Es-tu en train de chercher tes mots en Français?
- C'est ça qui arrive... Je vais rester qui je suis et ce qui doit
m'arriver va m'arriver. Je crois en ce que je suis supposée d'avoir
et voilà. - Je te regarde depuis tantôt, t'es tellement
resplendissante; tes cheveux avec le soleil... Une chose importante en danse, très importante,
c'est le "look". C'est le physique... - Oui, malheureusement ça fait partie de
ça. - On est jugé sur notre physique. Est-ce
que tu as déjà été confortée ou jugée? - Ben c'est sur que c'est toujours présent,
c'est difficile, il faut avoir la peau épaisse parce que des fois en audition tu peux être
coupée simplement selon ce qu'on appelle un "type cast".
Il te regarde, tu n'as même pas encore dansé, et puis "Non merci."
Il faut que tu t'y attendes et c'est là que tu dois savoir ce que sont tes valeurs à
toi, ton estime de toi, que tu saches que si ce
n'est pas celle-là, ce sera une autre porte qui va s'ouvrir pour
moi. C'est sur, mais c'est l'industrie dans laquelle
on est. Il faut quand même faire attention à soi-même,
puis faire attention de bien manger et faire des activités physiques, pour rester un peu
en shape. Je pense que tant que tu définis ton look
à toi, les gens vont le reconnaitre et je pense que c'est ça la clef.
- Quand je regarde Kim Gingras sur scène, j'ai le mot SEXY qui me vient en tête.
- Je vais le prendre, c'est correct! - Kim Gingras, dans la vie de tous les jours,
c'est quoi son look à elle? - Ben ça reste un peu sexy, mais "casual".
J'aime ça des jeans troués, un petit T-shirt, c'est pas mal...
- Une chose que je dis souvent en entrevue: la mode s'achète et le style se possède.
T'as pas besoin d'être riche pour avoir le plus beau style au monde,
et à chaque fois que je te vois en photo sur Instagram, tu as toujours un style extraordinaire.
- Ah merci! Mais écoute, il faut que je remercie mon bon ami Taylor James qui m'aide beaucoup
côté fashion et style. - Je pensais que tu allais dire mon styliste
personnel. - Et bien c'est quasiment ça! Il vient magasiner
avec moi et il me dit quoi acheter. Il m'aide beaucoup.
Mais oui, c'est vrai, ça n'a pas besoin d'être cher, c'est juste se trouver soit-même,
ce qu'est son style et dans quoi je suis bien. C'est assez relaxe...
- On aime ça! - Merci.
- Ça va faire environ un an, parce que ta première prestation avec la star internationale
Beyoncé était au Super Bowl l'année passée. - Oui. Ça fait déjà un an, c'est fou, il
s'en est passé des choses et en même temps on dirait que c'était la semaine passée.
C'était incroyable, c'était vraiment un rêve.
J'avais auditionné pour elle l'année d'avant pour son spectacle "Rebel" à Atlantic City,
c'était le premier qu'elle faisait après avoir accouché, c'était son premier "come
back". Je me suis rendue jusqu'à la fin, on était
je crois 12 filles, mais je ne l'ai pas eu, je n'ai pas été appelé.
J'étais un peu triste mais je me suis dit: "Regarde, c'est pas grave. Il va y avoir quelque
chose d'autre je pense." Et là dès que j'ai vu la photo très connues
de sa face avec les lignes... Dès que j'ai vu cette photo-là, je crois
que c'est d'ailleurs Daniel Dory qui m'avait envoyé la photo
et qui m'a dit: "Regarde Kim!" J'ai dit: "Ah c'est celle-là! C'est cette job-là que je
vais faire!" - Parce toi ton admiration pour Beyoncé a
commencé bien avant. - Oui, absolument. Je l'ai toujours adorée,
même dans le temps de Destiny's Child avant ça.
J'ai auditionné pour elle en 2007, je me suis rendue à New York, je n'avais pas de
visa de travail ou rien, j'ai embarqué dans un autobus, je me suis
dit: "OK let's go! C'est un "open call" donc j'ai le droit d'y aller
même si je n'ai pas d'agence ou rien. Je me lance, je m'essaye."
J'ai été coupée, mais c'est pas grave, je me suis que c'était juste une première
étape. - Ça représente quoi "Beyoncé" pour toi?
- Beyoncé c'est vraiment un pouvoir, un talent, une femme.
Elle travaille tellement fort et en plus son signe astrologique c'est Vierge, comme moi.
- Moi aussi je suis Vierge. - On dirait que j'ai un lien avec elle aussi.
Elle travaille tellement fort, puis c'est vraiment beau ce qu'elle dégage.
Et puis c'est vraiment "Women Power" et je trouve ça très beau.
- Who runs the world? - Girls!
Et puis en plus sa musique, j'adore bouger sur sa musique.
C'est drôle de voir que j'ai tellement chorégraphié sur ce qu'elle faisait et après arriver au
Super Bowl et d'un coup j'apprends
la vraie chorégraphie que Elle elle fait. Ça c'était...
- En voyant ça l'année passé et à le regarder encore sur YouTube, l'émotion qu'une danseuse
peut avoir. Y'a combien de personnes? 60'000?
- Ah c'est fou! C'était fou! - À quoi qu'on pense quand on est sur la
scène avec Beyoncé au Super Bowl? - T'essaies de juste vivre le moment présent,
on dirait que c'est ça que je n'arrêtais pas de me dire.
"Hey ça se passe là! Hey, je marche à côté d'elle!"
Et puis ça a passé en 2 secondes. Je pense que c'était 15 minutes, on aurait dit que
s'en était juste une. Ah oui, je le referais n'importe quand, c'était
fou! - Est-ce que c'est difficile de revenir sur
terre après ces événements-là? - Non c'est pas si pire. On dirait que j'ai
vraiment apprécié le moment et après t'as hâte de voir ce qui va se passer.
Et heureusement, j'ai vraiment été chanceuse, et deux semaines plus *** je recevais un
appel puis je partais en tournée. - Comment as-tu appris que tu partais en tournée?
- C'est drôle, parce que je savais qu'ils choisissaient les filles, un peu, en se basant
sur le Super Bowl. C'était un peu comme une audition secrète.
On ne le savais pas, mais tu voyais qu'ils regardaient et que tout le monde était comme
testé un peu. Donc écoute, j'ai donné de mon plus que
je pouvais, je travaillais fort, je me suis dit:
"Ce qui va arriver, va arriver. On va voir je n'ai jamais rien fait d'autre avec elle
avant. " alors qu'elle a une liste de danseuses quand
même qui ont déjà travaillées avec elle. Donc je me disais que mes chances sont assez
minces, mais quand même. Là deux semaines sont passées, on était
un jeudi et les répètes commençaient samedi j'étais en train de "skyper" avec ma mère
puis "Ah pas de nouvelle." "Ah non? Comment ça?"
"OK ben, une prochaine fois c'est pas grave, c'était pas ma tournée."
Je raccroche avec elle. Boup! Email de mon agente: "Fais tes valises, tu pars demain,
je ne sais pas pour combien de temps mais tu as "bouké" la tournée!"
Là je capotais, je me lève, je commence à danser, sauter... Je rappelle ma mère
tout de suite sur Skype. "Maman! Oublie ce que je viens de te dire,
je viens de recevoir un email" Ah oui c'était capoté! C'était vraiment
fou! - Et là vous êtes rendus à plus de 115
spectacles, plus de mille numéros avec "The one and only" Beyoncé.
- C'est fou. C'est ça, encore une fois on dirait il faut que je me pince à chaque fois
quand j'ai des petits moments avec elle, qu'on travaille ensemble et qu'elle me lance un
petit: "Hey Kim, j'ai vu ta soeur dans l'audience.
Elle te ressemble hen?" À chaque fois on dirait que, t'sais même
si ça fait un an que je suis avec elle "Attends, Beyoncé m'a parlé là..."
- Souvent les artistes vont avoir plusieurs représentations en tournée et on devient
sur un pilote automatique. Mais danser pour Beyoncé j'imagine qu'on peut pas.
- Non pas du tout. Puis en plus on est vraiment chanceuses parce que, c'est l'fun, on se fait
pousser constamment, ça n'arrête pas. Les mouvements vont changer,
elle est perfectionniste quand même, elle veut toujours
que tout soit super bon, à son 100%, donc s'il faut changer quelques petites affaires,
ajuster la musique... Nous on est toujours en répète, on travaille
vraiment fort, on a peine des journées de congés.
En plus avec son album sur lequel on travaillait en secret, donc chaque journée de congé
on était en studio, on répétais ou on tournait un videoclip.
Donc ça te garde occupée, ça te garde réveillée, c'est l'fun puis je continue à apprendre
de nouveaux mouvements... Je tripe ben raide!
- La vie de tournée c'est pas toujours facile. - Non.
- Récemment, t'es devenue célibataire. Ça fait quelques mois...
- Est-ce que cette vie de tournée-là, à voyager à travers le monde, tu penses que
c'est peut-être une raison de cette rupture-là?
- Je pense que pour plusieurs couples ça peut l'être, on entend souvent ça,
mais moi et Vincent on était habitués. Tu sais, il a fait So You Think par lui-même,
ensuite c'était moi l'année d'après, il a fait ABDC, après ça il est parti avec
Ricky Martin, pendant trois mois de temps je ne l'ai pas
vu, après ça moi je suis partie. On était pas mal habitués, c'était toujours
de même puis ça se prenant bien, on savait comment dealer avec,
on s'ennuyait puis on se voyait, donc pour nous c'était vraiment pas ça.
Je pense qu'on était arrivés à un moment de notre "journey" où c'était le temps de
se découvrir par soi-même, de prendre un peu un instant seuls, voir comment
ça va se passer. On se supporte encore super gros,
on est bons amis puis c'est ben l'fun. - Kim quand je regarde tes réseaux sociaux,
Instagram, Facebook, y'a une personne qui revient souvent.
Une personne qui t'admire beaucoup et un personne qui est très proche de toi qui a été là
beaucoup, et que t'aimes beaucoup, est-ce que tu as
une idée de qui& - Ben ça pourrait être ma mère, ou ça
pourrait être mes soeurs... - Oui, une de tes soeurs en particulier qui
est plus dans cet univers-là... - Oui, Marie-Ève elle danse aussi, et je
peux voir qu'elle m'admire beaucoup. Elle aime ça voir justement les pas dans
lesquels je marche et ce que je fais. Je pense que je l'inspire, puis en même temps
elle m'inspire beaucoup avec comment fort elle travaille.
Tu sais, c'est pas évident faire son nom quand on est justement un peu comme l'ombre
d'une autre danseuse. En plus on se ressemble beaucoup, alors elle
se fait souvent appeler Kim, on la confond avec moi.
Je suis vraiment fière d'elle; elle danse super gros en ce moment, à Montréal justement
elle fait sa place et elle est belle et talentueuse puis c'est
ben l'fun. - Marie-Ève t'a écrit une lettre... Et je
vais te la lire. - Ah non...
- "C'est très difficile de choisir seulement une chose sur Kim qui m'impressionne ou m'inspire.
Son succès à Los Angeles donne l'espoir à tout le monde d'accomplir leur propres
rêves et le voir de plus près est encore plus incroyable.
En tant que soeur, j'ai eu la chance de voir l'histoire au complet. L'histoire que tout
le monde ne voit pas nécessairement et sans doute,
je peux le dire, qu'elle m'impressionne beaucoup. Son chemin n'a pas toujours été facile,
mais peut importe les obstacles ou l'immensité de son talent,
elle est toujours restée humble et très reconnaissante. Dans les bons moments, il
y en a beaucoup; des chorégraphies dans l'auto, les vidéos d'elle après son opération,
des sessions Skype qui finissent en fous-rires, il y en a!
Quand j'emprunte ses vêtements, lui demande des conseils ou la voir performer à coté
de Beyoncé, une artiste qu'elle m'a toujours dit qu'elle rêvait de danser avec,
Je ressens toujours la même fierté. They say: "Never meet you here." Moi je suis
juste trop contente qu'elle soit ma soeur." - Oooh... Je vais aller l'appeler tout de
suite. Ah c'est fin! - La famille c'est important pour toi?
- Vraiment! Oui vraiment beaucoup beaucoup. - Puis qu'on soit loin ou proche, ils sont
toujours en toi... - Oui, pis c'est drôle, on a beaucoup de
différences d'âges, on a comme un 5-6 ans entre chaque soeur,
mais on est toutes comme ça tu sais. On se supporte et on se complète.
C'est vraiment tout pour moi. Jessaie de revenir à Montréal ç chaque fois que je peux.
J'ai hâte d'y retourner dans quelques mois, puis... Oui c'est dure des fois d'être aussi
loin et d'être toute seule alors sont toutes ensemble,
puis la vie continue. Ma plus jeune petite soeur, on dirait que
je manque beaucoup de ses gros moments, son bal ça sera cette année...
C'est dure, c'est dure. Mais en même temps, elles m'aiment tellement, elles me supportent
tellement et je le sens tellement que c'est pas comme
si je me sens coupable, je sais qu'elles veulent que je sois ici à faire ce que j'aime faire.
- Puis pour terminer... Qu'est-ce qu'on attend de Kim dans les prochaines années?
Qu'est-ce que tu as envie de faire? Qu'est-ce que tu veux faire?
- Eh... Je ne suis vraiment pas fatiguée de danser. Ça m'excite encore beaucoup.
- On regarde Madonna, elle a quel âge? - C'est ça donc je crois que je vais encore
danser pour plusieurs années. Il y a encore plein de projets ici à L.A.
qui m'intéressent. J'aimerais ça faire si possible des films, des publicités...
- Donc le cinéma pourrait être quelque chose qui t'intéresse.
- Oui, ça pourrait être le fun si je pouvais combiner justement "acting" et "dancing" ensemble.
J'aimerais travailler pour Justin Timberlake, Usher... ce sont certaines personnes avec
qui j'aimerais travailler. Mais j'ai vraiment hâte aussi...
- Justin? Justin... She's the best! - Call me.
Mais il y a une partie de mon coeur qui a aussi hâte de revenir à Montréal, puis
de donner tout le bagage justement que j'ai appris et
que j'ai accumulé ici à L.A. et aux États-Unis, pour pouvoir le redonner et le partager avec
le monde de Montréal. Que ce soit des danseurs ou non,
moi j'avais du monde justement qui m'inspirait, comme Kelly Konno qui est Canadienne
qui a dansé pour Justin Timberlake, pour Prince, pour Janet. Elle aussi elle avait
des conférences où elle expliquait quoi faire, comment se
rendre là... Ça m'avait ouvert les yeux puis "OK c'est possible!"
et j'aimerais pouvoir redonner ça à notre communauté à Montréal.
Puis aussi faire de la chorégraphie, travailler sur des shows de télé là-bas.
Ce serait vraiment l'fun de pouvoir partager ce que j'ai appris ici.
J'ai bien hâte, j'espère que ça va se faire. - Kim, merci beaucoup!
- Merci à toi! - C'était vraiment un honneur de te parler.
- Écoute, on pourrait être ici toute la soirée.
- Y'a une rêve que... Moi je suis tellement le pire danseur de l'histoire...
- Qu'est-ce que tu veux apprendre? - Moi je me suis dit: "Kim Gingras est avec moi
sur le top d'une montage à Los Angeles..." J'ai besoin d'apprendre "Single Ladies"
avec toi, est-ce que tu veux? Juste une petit bout là...
- Ok! - On l'essaie?
- On l'essaie!
- Ok...
- "All the Single Ladies, All the Single Ladie." - "You put your hands up!"
- Ah! Ha écoute... On le regarde aller!
Punch. Punch. Main, main, main, Ha!
You should've put a ring on it!
Bon je tombe! - Pis là tu vas te chercher deux Advils parce
que tu as complètement mal à la tête!
Merci! - Ah quand même, si j'ai besoin d'un remplaçant
je t'appelle? - Écoute moi Beebee, call me hen!