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LES IMAGES SUIVANTES ONT ÉTÉ FILMÉES PAR
ÉGLISENTRAIDE
AU COURS D'UNE MISSION D'AIDE ET D'ÉTABLISSEMENT DES FAITS
À PORT-AU-PRINCE EN HAÏTI MOINS D'UNE SEMAINE APRÈS
UN TREMBLEMENT DE TERRE DÉVASTATEUR.
NOUS VOULONS REMERCIER, AMWAY ET INTERNATIONAL AID
POUR AVOIR RENDU CETTE MISSION POSSIBLE.
UTILISEZ CETTE VIDEO ET AUTRE CONTENU MÉDIATIQUE
POUR SENSIBILISER D'AUTRES PERSONNES.
Selon le livre Ecclésiaste : avec un visage triste, le cœur peut être content.
Je suis Mark Driscoll, le pasteur de l'église
Mars Hill à Seattle
et j'ai la lourde tâche de discuter avec vous
de certains aspects de la dévastation en Haïti
en ce qui concerne l'église.
Je le fais à la demande de nos aînés.
Nous avons mis de côté notre série de sermons du livre de Luc
pour une semaine et ils m'ont demandé de vous parler de ce que j'ai vu
et comment, grâce à Dieu, nous espérons rendre service
et aider l'Église en Haïti.
Et pour la première fois aussi,
nous prendrons une offrande spéciale
et nous invitons les autres églises à en faire autant.
Ce fut une semaine épuisante.
Je vais vous en parler en détail.
Pour grand nombre d'entre nous, les événements qui se sont déroulés
en Haïti, du premier tremblement de terre aux plus de 40 répliques,
les séismes de diverses magnitudes et leur ampleur domine les nouvelles.
C'est tout ce que nous voyons,
ce qui domine nos conversations
et pour moi, ce fut extrêmement difficile émotionnellement.
Comme certains d'entre vous peut-être je ne savais presque rien
de ce petit pays appelé Haïti.
J'ai recherché l'histoire de ce peuple de 9 millions de personnes.
Ce que j'ai trouvé est stupéfiant.
Haïti a été colonisé par les Français
qui ont complètement détruit les terres.
Une catastrophe environnementale.
Comme main d'oeuvre gratuite, ils ont importé des esclaves d'Afrique
ce qui signifie qu'aujourd'hui la majorité des Haïtiens
sont des descendants d'esclaves.
Pendant que la terre se faisait ravager, que les gens étaient mis en esclavage
et enlevés de leur pays, Haïti est devenu une des colonies les plus riches.
Après un certain temps par contre, ceux qui ne pouvaient pas survivre
à la malaria et autres maladies, ont commencé à mourir.
Les esclaves ont monté une révolte et obtenu leur liberté,
du moins, en théorie.
Mais un groupe de personnes qui n'ont reçu aucune éducation ou formation
et rien de plus qu'une terre ravagée,
et je le dis parce que j'y étais récemment,
même en traversant la frontière pour aller au pays voisin
on peu constater une différence drastique entre les deux environnements.
Ce que vous voyez en regardant Haïti
sont des descendantes et les descendants d'esclaves.
Ils parlent français, anglais et créole.
La plupart parlent créole.
Ce n'est pas une langue utilisée pour enseigner alors si vous parlez créole
d'obtenir il est difficile une éducation.
Les livres ne sont pas écrits dans cette langue.
On n'enseigne ou ne donne aucune formation dans cette langue.
La moitié du pays est analphabète.
Aujourd'hui, environ deux des neuf millions d'habitants de
ce pays, la plupart réunis dans la capitale
de Port-au-Prince sont sans abri.
Dix pourcents des enfants de ce pays sont des esclaves.
C'est environ 300 000 enfants qui vivent en esclavage
plusieurs sont des esclaves sexuels.
C'est une centre pour le trafic de la drogue
et le trafic de personnes.
Plusieurs de ces enfants esclaves subissent des abus sexuels répétés,
sont vendus et amenés dans d'autres pays et continuent d'être abusés.
Ils ont perdu leurs parents lors du séisme.
Des enfants marchent les rues, certains même
sont nus et sans vêtements.
Des personnes de la pire espèce viennent au pays pour les enlever
les abuser, les mettre en esclavage, les sortir du pays
pour leur faire subir les pires atrocités.
Quand nous étions là bas, des personnes nous offraient des
adolescentes, des jeunes à filles à vendre.
Avant le séisme, Haïti était le pays
le plus pauvre de l'occident.
Quatre-vingt pour cent de la population vit sous le seuil de la pauvreté
c'est-à-dire environ cent dollars par mois.
Le deux tiers de la population est sans emploi.
Il n'y a aucun genre ou type d'armée.
Et lorsque la capitale s'est effondrée et que le gouvernement
a essentiellement cessé d'opérer
les choses bougent d'une lenteur incroyable
et il n'y a aucune infrastructure.
Mêmes les rues ont disparu.
Seulement le quart des rues sont pavées.
Il n'y a aucune plaque de rue.
Il n'y a aucun feu de circulation.
Les entreprises et les maisons n'ont même pas d'adresse.
Les gens s'orientaient à l'aide de points de repère et maintenant,
suite à cette destruction et à l'effondrement de
près de la moitié des édifices de Port-au-Prince,
il est impossible de trouver quelque chose ou quelqu'un.
Près de 80 % de la population est catholique, 16 % protestante
et certains diraient que la totalité de la population est vaudou.
Le démonisme est bien encré dans le pays.
Un de nos guides, un professeur de séminaire et un homme très pieux
et un pasteur, nous a dit que les prêtres vaudous sont vraiment
ceux avec le plus de pouvoir dans les cités,
les villages et les villes voisines.
On a même dit que ces prêtres font appel à des démons,
à des esprits diaboliques et leur font envahir le corps
de cadavres pour tenter de les ramener à la vie
du moins, en théorie.
C'est le genre de croyance comme celle-ci qui en
fera des sceptiques parmi vous, qui vous fera douter
et c'est exactement ce que ces démons veulent.
Cela dit, je voulais vous citer un passage de la Bible et vous
raconter quelques histoires parce que je suis d'avis
qu'avec un visage triste, le cœur peut être content.
Dans Actes 1:8 on retrouve quelques unes des dernières paroles
de Jésus Christ, notre Dieu avant son retour au Paradis
après nous avoir sauvés par son salut
sa mort, son enterrement et sa résurrection.
Il dit : Mais vous recevrez une puissance en s'adressant à l'Église,
le Saint Esprit survenant sur vous, et
vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie,
et jusqu'aux extrémités de la terre.
Avec ses derniers mots, Jésus nous dit que nous devons être témoins.
Des personnes qui voient, qui parlent et qui servent.
Qui voient la bonté de Dieu et les besoins de la terre.
Qui parlent de la bonté de Dieu et des besoins de la terre.
Qui servent à la bonté de Dieu et aux besoins de la terre.
Et Jésus dit que nous devons commencer par être témoins chez nous.
Il était à Jérusalem, dans la Judée et dans la Samarie --
qui étaient en fait des ennemis --
et jusqu'aux extrémités de la terre.
Des endroits comme les États-Unis d'Amérique et Haïti
et la mission de l'Église d'être fidèle à sa cité
à son état et à sa nation ainsi qu'à toute la terre.
Certaines églises le font très bien localement,
et vraiment moins bien globalement.
d'autres s'engagent beaucoup localement mais font très peu localement
Et Jésus dit que nous devons commencer par être de bons témoin chez soi
et que nous devons partager la Bonne Nouvelle de Jésus
en paroles et en actes avec les nations de la terre,
la faire résonner des clochers des églises locales.
Et mon cœur bat pour l'église locale.
J'aime être le pasteur d'une église et mon cœur se brise
pour l'Église en Haïti
Ma participation, si minime qu'elle soit a commencé
le jeudi 14 janvier.
Le Pasteur James MacDonald de la la chapelle Harvest Bible à Chicago
a instauré un grand nombre d'églises
qui tiennent une même messe à plusieurs endroits à la fois.
Il a son propre ministère radiophonique.
Il publie beaucoup de livres.
C'est un homme bon et pieux.
Nous nous sommes rencontrés à travers la Gospel Coalition,
un organisme dans lequel nous jouons tous deux un rôle actif
James m'appelle jeudi matin, me réveille et me dit
qu'il avait parlé avec quelques pasteurs d'autres grandes églises
et se demandaient comment ils pouvaient servir l'église
en Haïti et mobiliser les travaux.
Nous sommes que quelques jours après le tremblement de terre.
Au fur et à mesure qu'on se parlait tout au long de la journée
par messages ou par courriel si folle qu'elle soit
nous avons eu l'idée de nous rendre
en Haïti. Avant la fin
de la journée, nous avions un avion de loué
grâce à un organisme appelé International Aid.
Nous étions prêts à partir pour ce pays
avec 1000lbs de médicaments
quelques centaines de milliers de dollars de médicaments
quelques chirurgiens et médecins qui aiment Jésus
ont eu l'autorisation de venir au pays,
ce qui était incroyable parce que si peu de gens
ont réussi à avoir cette autorisation.
Ce soir là, j'ai prié avec ma femme, nous avons cherché dans nos cœurs.
Entre le coup de téléphone ce matin et notre idée de partir ce soir là,
tout s'était passé si rapidement que je ne savais pas
si j'avais pris la bonne décision
Mon épouse m'a demandé -- et je l'aime beaucoup,
C'est une femme remplie du Saint Esprit
elle m'a demandé : veux tu y aller? J'ai répondu : Non
Je lui ai demandé : veux-tu que j'y aille? Elle m'a répondu : Non
Je lui ai dit : Je sens que dois y aller.
Elle m'a répondu : Je le sens aussi.
Alors nous avons prié en famille que le Saint Esprit
nous indique si je devais y aller ou non.
Évidemment, si je meurs je laisse mon épouse et mes cinq enfants
et l'église que j'aime et et beaucoup de travail.
En famille, nous avons alors senti que le Saint Esprit
m'appelait à partir.
Et je vais être franc avec vous, je ne savais pas exactement pourquoi.
Nous avons prié ensemble et vu que si Dieu voulais que je parte, le Saint Esprit
ferait ce qu'il faut pour que cela arrive parce que c'était quelque chose
qu'il nous était impossible de faire autrement.
Le jour suivant, je discutais avec le pasteur MacDonald
et nous avons inventé "ÉglisEntreAide"
un organisme qui recueille de l'argent auprès des églises et des Chrétiens,
surtout au cours des offrandes le dimanche,
pour prendre cet argent et l'utiliser pour aider l'Église en Haïti.
Nous ne voulons aucunement faire concurrence
aux organismes d'aide.
Les gens ont besoin de nourriture, d'eau d'un abri et de soins médicaux
et nous voulons pouvoir allouer certaines ressources pour venir en
aide à ces organismes qui le font bien
surtout celle qui le font bien au nom de Jésus, mais nous
voulions aussi aller en Haïti pour rencontrer ses Chrétiens,
pour voir les églises, écouter leurs histoires,
et trouver un moyen
d'aider le plus possible
les églises qui en ont besoin.
Les gens ont besoins de Jésus et des gens de Jésus,
surtout dans les moments tragiques et de crise.
Et donc, vendredi, nous avons lancé "ÉglisEntreAide"
I enregistré le sermon qui avait joué
à Mars Hill dimanche.
J'avais fait renouvelé mon passeport.
J'attendais qu'on m'envoie mon passeport renouvelé.
Il est arrivé à la première heure samedi matin.
Juste à temps pour le vol.
J'ai célébré le 4è anniversaire de mon fils Gideon.
Ma famille m'a amené à l'aéroport.
Nous sommes passés par Chicago et reçu un compte-rendu sur Haïti.
Nous avons eu tous nos vaccins *** ce soir là.
Nous nous sommes levés tôt le lendemain matin,
et nous nous sommes rendus à l'église du pasteur MacDonald.
Ils ont recueilli une généreuse offrande pour Haïti.
Nous avons continué à nous préparer
pour le voyage; à emballer de l'eau, des provisions,
et quelques collations dans mon sac à dos.
Avec nous, une équipe de tournage entière de Mars Hill
un superbe photographe du campus de Bellevue, du nom de Thomas Hurst,
qui avait été en Haïti 10 ans plus tôt par la prévoyance de Dieu,
pour faire un tournage pendant quelques mois.
Et nous avons décidé de partir pour Haïti.
Nous avons conduit jusqu'à Grand Rapids au Michigan où le propriétaire
de la compagnie Amway nous a permis d'utiliser son avion personnel
pour nous rendre là bas, avec nos provisions pour les organismes
internationaux. Nous sommes montés dans l'avion à 3 heures du matin.
Et au lever du soleil dimanche, nous étions en Haïti.
Nous étions en Haïti.
D'un coup de cellulaire jeudi matin, jusqu'au lundi matin,
Dieu avait facilité chaque opportunité.
Il avait répondu à chaque prière.
Et nous étions vraiment en Haïti.
Quand je suis descendu de l'avion, il y avait un soldat
en poste, ses mots étaient stupéfiants.
Il a dit : "Vous allez voir une catastrophe d'une ampleur biblique."
Laissez-moi vous parler un peu de ce que nous avons vu.
Nous étions sur la piste d'envol, en train de déballer nos provisions, d'aider.
De remplir nos sacs à dos et prêts à marcher dans les rues.
C'est à ce moment là qu'on nous dit: "Si vous quittez l'aéroport,
vous devrez vous débrouiller seuls.
Nous ne rouvrirons pas les portes.
Une foule de personnes poussait contre nous.
Nous avons finalement réussi à traverser la foule.
Notre équipe de sécurité était là à nous attendre,
et, grâce à Dieu, avec des voitures.
Nous avons commencé à voyager dans les rues.
Des milliers de gens se promènent dans les rues.
Sans nourriture, sans eau, sans abris du tout.
C'était le chaos total autour de l'aéroport.
Pour être honnête avec vous l'idée de quitter l'aéroport
me rendait très, très nerveux.
Une foule de personnes venait tout juste de se ruer sur l'aéroport.
Il n'y a pas d'électricité.
Il y a de l'eau partout.
Et les soldats qui vous disent "Une fois sorti,
vous ne pouvez pas revenir.
Nous ne rouvrirons pas la porte.
Vous devrez vous débrouiller seuls."
Alors l'équipe de tournage et moi sommes sortis.
Par la grâce de Dieu, nous avions une équipe de sécurité sur place
avec des véhicules pour nous accompagner
dans les rues d'Haïti.
Nous ne connaissons personne à Haïti.
Nous voulons connaître l'histoire des églises d'Haïti.
Nous n'avions que 32 heures à passer dans le pays.
Nous avions beaucoup de travail à faire.
Nous tentions de traverser Haïti,
et les routes étaient bouchées.
C'était le chaos total.
Nous devions nous faufiler en empruntant des rues secondaires
et nous n'avions qu'une seule piste certaine.
On nous avait dit qu'il y avait un séminaire chrétien qui avait aussi
une école qui se trouvait sur on beau terrain
à Port-au-Prince et qui était entourée
des destruction mais qui elle-même était en assez bon état.
L'école logeait un millier de personnes et servait
plutôt comme camp de réfugiés où les gens dormaient dehors.
Alors nous sommes partis pour notre destination, mais comme je
l'ai dit, c'était très difficile parce qu'il n'y a pas d'adresses, points
de repères ou de monument pour nous guider. Tout était détruit.
Enfin, nous sommes arrivés devant une église barrée.
On pensait avoir trouvé l'église qu'on cherchait et voilà qu'elle
était barrée et on a commencé à penser que nous étions
finis et que nous avions perdu notre seule piste.
Et Dieu mit sur notre chemin, une femme.
Je l'appelle Ange grand-mère.
Si je me rends au Paradis et que Jésus me dit qu'elle était un ange,
je ne serai pas surpris.
Laissez-moi vous la présenter.
Elle est venue à moi et m'a serré la main
et m'a amené un ou deux coins de rues plus loin. Un nombre
de gens nous suivaient, y compris nos employés.
L'Ange grand-mère a parlé.
Les personnes qui gardaient la porte nous ont laissé entrer.
et voilà, nous n'étions qu'à quelques coins de rues
du collège évangélique et du séminaire que nous cherchions
Je ne savais pas où elle nous amenait.
Elle ne parlait même pas anglais.
Elle parlait créole.
Elle est venue à nous devant la porte barrée et essayé de
communiquer avec nous et je ne savais pas ce qu'elle disait.
Je ne lui avais même pas dit où je voulais aller.
Et elle a doucement, gentiment pris ma main.
Elle a touché ma figure. Je ne l'oublierai jamais.
Elle nous a amené le long de la rue jusqu'à une petite porte,
parlé, et la porte s'est ouverte,
les gardes nous ont laissé entrer, elle nous a amené au sommet,
à l'endroit exact, l'endroit exact où nous voulions aller.
Une fois rendus, j'ai salué quelques personnes,
je me retourne, et elle est partie.
Mais c'est grâce à elle, que tout cela s'est passé.
Sans cette immense opportunité,
ce voyage aurait été un échec.
Mais Dieu est venu et elle était douce.
Je vais vous dire ce qui est arrivé après.
Après, nous avons rencontré un nomme appelé Dave.
C'est un Américain en poste en Haïti,
Un missionnaire de 3e génération au séminaire.
Voici l'immeuble qui s'est effondré.
Est-là que l'étudiant du séminaire est décédé?
>> Nous en avons tiré un là et l'autre est mort là, oui.
Qu'est qu'il espérait devenir?
Un pasteur. Les deux voulaient être pasteur.
Implanteurs d'église? Pasteurs?
Oui.
Et ici, voici notre clinique improvisée.
Pendant combien de temps comptez-vous pouvoir
abriter ces milliers de personnes?
Nous n'avons aucune idée. Nous comptons en recevoir davantage.
Le séisme était un désastre momentané.
Catastrophique.
Une seconde catastrophe va bientôt naître.
C'est-à-dire, nous allons abriter des gens.
Nous allons les nourrir.
Nous allons leur donner de l'eau.
Nous allons voir à leur sécurité.
Ce sont les quatre choses qu'il nous faut.
Et malheureusement, les principaux les principaux centres gouvernementaux
se sont effondrés physiquement avec les immeubles
et les bureaux du gouvernement.
Quand pensez-vous manquer de provisions? De nourriture? D'eau?
Nous n'avons pas d'eau potable sur le campus.
Il ne vous reste plus d'eau? Non.
Dans deux semaines….
… Où en trouveront- ils?
Oui.
Pendant que nous traversions la ville pour aller au séminaire,
vous devez tenter de vous l'imaginer.
Les immeubles sont tombés.
Il y a des gens partout.
Il y a des cadavres empilés partout.
Il y a des ordures qui brûlent.
Nous nous rendons au haut de la colline, où se trouve le séminaire.
Cet homme nous a dit qu'il s'appelait Pasteur Dave
Missionnaire de 3e génération à servir ce collège.
Dans les décombres que vous avez vus où le collège s'est effondré.
Les cours venaient de se terminer et les étudiants
étaient en route vers la chapelle.
Plus de 200 étudiants sont formés ici chaque année
pour devenir pasteurs et implanteurs d'églises.
C'est un collège évangélique où l'on croit en la Bible, où on aime Jésus.
Si les cours s'étaient terminés quelques moments plus tôt,
ces étudiants auraient été dans la chapelle et seraient morts.
Il semblerait qu'une poignée d'entre eux étaient arrivés tôt.
Un d'entre eux est mort.
Les cinq autres étaient pris sous les décombres
et ils ont été secourus.
Ce séminaire est géré par des ressortissants Haïtiens,
de superbes gens. Des gens pieux.
L'argent recueilli par "ÉglisEntreAide",
commencera par aider ici.
C'est un camp sécuritaire.
Une foule de 5000 personnes s'abritent déjà ici
pour être en sécurité. Elles ont confiance en cet endroit.
Il y a une école qui enseigne à 800 étudiants,
la plupart pauvres de quartiers démunis.
Gratuitement pour la plupart.
Il y a le séminaire pour former les futurs pasteurs.
Ils sont unis à l'orphelinat local et en plus,
une bonne église. Nous avons donc pensé que c'était par la grâce de Dieu
que cette première chance s'offrait à nous.
Nous avons rencontré Cindy, une soeur de Dieu extraordinaire
qui sert aussi le séminaire.
Écoutez son histoire sur l'implantation d'églises.
Hier, j'ai lu sur Internet que le président du Sénégal
avait tenu une conférence de presse où il a
invité tous les Haïtiens à revenir au pays de leurs ancêtres.
Donc, je ne sais pas si cela devrait déjà être annoncé,
mais nous pensons --
À ce point là nous ne faisions que commencer.
Cela faisait à peine deux heures que nous étions au pays.
Nous, par la grâce de Dieu, avons atterri, passé la sécurité,
évité une émeute, réussi à traverser la ville,
réussi à nous faufiler à travers le trafic, la destruction et le chaos.
L'Ange grand-mère nous a mené
à l'endroit où nous voulions nous rendre.
Nous venions de voir les décombres, les ruines, les débris.
Nous avons vu leur clinique, qui n'était qu'un prélart
et sans médecin, que des pansements des et du gaze.
C'est tout. Et il y avait des petits enfants
qui étaient là depuis 6 jours sans recevoir d'aide du tout.
Et quand Cindy nous parle d'implantation d'églises
pour mettre ce qu'elle dit en contexte, elle fait référence
au livre d'Actes où Dieu
disperse son peuple en temps de famine, de tragédie et de crise,
l'évangile et l'implantation d'églises se disperse et Cindy priait et
et avait confiance qu'en dispersant son peuple, Dieu dispersait
ses missions et les implantations d'églises.
C'est une femme de courage et de grande foi.
Pendant qu'elle nous parlait
on entendait des coups de feu au loin.
C'est là que notre séjour s'est assombrit rapidement.
Près de nous… une personne a été assassinée.
Un jeune adolescent.
Je vais vous montrer notre tournage de cet événement.
Ce jeune homme a reçu une balle à la tête.
Nous sommes de l'autre côté du mur, où se trouve
le séminaire du collège évangélique.
Avec une foule d'enfants. Je venais tout juste d'acheter de la
crème glacée à environ deux cent petits enfants.
Nous avons entendu un "pan", et regardé l'autre côté du mur
et voici ce qui se passe en Haïti.
Il y a de plus en plus de violence dans les rues
et ce garçon vient de perdre la vie à près de 20 pieds
du collège évangélique et du séminaire
où quelques centaines de personnes se réunissent les dimanches pour prier,
et près de 160 étudiants apprennent à implanter des églises,
à prêcher et à enseigner l'évangile.
C'est terriblement étrange de voir un jeune homme mort,
dans la rue.
Il n'y a pas de policiers.
Il n'y a pas de médecins.
Aucune aide n'est en route.
C'était un moment surréel.
Il n'y avait pas d'eau pas de nourriture.
Les enfants sont sous le prélart de la clinique,
la clinique improvisée, si on peut l'appeler ainsi.
Un jeune garçons avait une glacière remplie de crèmes glacées.
Qui se promenait pour les vendre.
C'est la seule nourriture que j'ai vu dans les environs.
Le pasteur MacDonald et moi avons payé le jeune homme et
acheté toutes ses crèmes glacées et les avons apportées à la
clinique improvisée et les donner aux enfants blessés pour au moins
faire notre possible, les aimer leur donner une gâterie et pendant
que nous distribuons la crème glacée, les gens passaient
à côté du cadavre du jeune homme.
À quelques pieds seulement de la barrière.
Le jeune homme mort a été laissé là pendant des heures.
Des heures.
Personne n'est venu.
Il n'y a pas de policiers.
Il n'y a pas de médecins.
Sa famille n'est jamais venue.
Soudainement, notre séjour a pris un sérieux tournant.
Jusqu'alors c'était un séjour dangereux, un séjour sérieux,
mais à moins de 2 heures de mon arrivée, j'ai été témoin d'un meurtre
pour la première fois de ma vie.
Et personne d'autre n'en semblait préoccupé.
Ce n'est pas qu'ils sont indifférents.
C'est qu'ils voient des meurtres et des cadavres dans les rues
dans les rues si souvent que c'est devenu vie courante.
À seulement quelques pieds d'une foule d'enfants
qui dorment dehors la nuit.
Tout le monder dort dehors.
Pourquoi? Parce que leur maison est détruite ou instable
et les répliques sont dangereuses.
À seulement quelques pieds de jeunes enfants qui dorment sous un prélart
avec de graves blessures.
Nous nous sommes regroupés. Nous devions trouver nous trouver
un guide et un traducteur.
Nous ne savions pas parler créole, bien entendu.
Nous avons demandé à Jacques de nous accompagner.
Prions pour Jacques, le premier employé
D'église en église.
D'une famille vaudou, il s'est converti.
A fait ses études en droit.
C'est un homme brillant.
Puis il a reçu une bourse pour venir
étudier au séminaire théologique de Dallas aux États-Unis.
Il a obtenu une maîtrise en théologie.
Il parle plusieurs langues couramment.
C'est un nationaliste Haïtien.
Il aime Jésus. C'est un bon homme et il aime la Bible.
Il est un des directeurs principaux du séminaire,
un professeur, un pasteur et un prêcheur de la Bible.
Nous lui avons alors demandé "Voudriez-vous venir en voiture
avec nous et nous montrer les églises et les régions où l'on
peut entendre l'histoire de peuples de Dieu, apprendre ce qu'ils font
et de quoi ils ont besoins.
Et seriez-vous prêt à risquer votre vie pour le faire?
Seriez-vous prêt à aller dans les rues avec nous
et aussi nous servir de traducteur?"
Il a accepté.
Donc, à la fin de notre aventure, nous l'avons engagé.
Il est maintenant notre homme sur place, qui aide à coordonner l'aide afin que
ceux et celles qui ont donné peuvent se sentir rassuré et être
confiants que leurs dons sont distribués sagement.
Il est essentiellement, le surveillant financier principal
de cet important sacerdoce.
C'est sa profession, il a donc besoin
d'un salaire parce qu'il ne gagne plus de revenu depuis
le séisme et la fermeture du séminaire.
Notre initiative aidera donc sa famille, ce qui nous aidera à aider les églises.
Nous sommes ensuite montés dans la l'auto et descendus la colline et
retourner au centre du chaos. Je veux vous montrer les images
pour que vous puissiez avoir une idée
de ce qui se passait autour de nous.
Nous sommes dans dans la ville
depuis 2 heures au plus.
Déjà, j'ai vu une personne se faire tirer dans la tête
à seulement quelques pieds de moi.
C'est très bouleversant.
Il commence à manquer de nourriture.
Il commence à manquer d'essence.
Il commence à manquer d'eau.
Et la tension monte.
Il n'y a qu'un commerce qui est en plein essor.
Juste ici au bord de la rue,
Voyez-le vous-même.
Ce qui est surprenant, c'est qu'il y avait très peu
de commerces ouverts.
Vous devez le comprendre.
Pour nous Américains, c'est presque impossible.
Il n'y a pas de magasins.
Il y avait qu'un gros magasin de provisions en ville.
Nous sommes passés devant. Détruit.
Il était complètement détruit. Disparu.
Les hôpitaux, détruits. Disparus.
La prison, détruite.
Plus de 6000 criminels libres dans les rues.
Des gens qui n'ont pas entrer dans les immeubles,
qui dorment sur des draps ou des serviettes ou ce qu'ils peuvent trouver.
Des gens qui sont nus à se laver dehors, avec de l'eau sale.
Des enfants courant partout.
Et le seul vrai commerce que nous avons vu cette première journée
qui opérait, c'était le fabriquant de cercueils.
Et cela encore, pour ceux qui avaient les moyens d'acheter un cercueil.
Nous avons vu très peu de machinerie lourde dans la ville.
Nous avons, cependant, vu un bulldozer et un camion à ordures.
Le bulldozer ramassait les
les cadavres et les domptait
dans le camion à ordures qui les jetaient dans des fosses communes.
Récemment, en une journée 10 000 cadavres - -
des témoins de Dieu - - ont été jetés dans le trou, sans identité.
On ne pourra jamais confirmer leur identité
parce que leurs corps sont trop décomposés.
Il est difficile de trouver de l'eau.
Mais facile de trouver de la cocaïne. C'est intéressant.
On ne pouvait pas trouver d'eau en bouteille à vendre,
mais des gens nous ont offert de la cocaïne.
On vendait encore de la cocaïne en Haïti.
Quand un camion citerne d'eau une foule de survivants
se jetait dessus et quand il n'y avait plus d'eau,
le chaos explosait.
Je vais vous donner un exemple.
Voilà l'eau qui coulait dans la ville.
Imbuvable évidemment.
Il y avait des cadavres dans ce même fossé.
Il y a avait très peu de camions avec de l'eau.
Les gens venaient avec des sceaux pour prendre autant d'eau
qu'ils le pouvaient, se bagarraient parfois, parce que l'eau est si rare.
Et quand il n'y avait plus d'eau, les gens se bousculaient,
se bagarraient, se disputaient.
Et comme je vais vous le montrer dans un instant,
pour avoir de l'eau ils sortaient un fusil.
Donnaient des coups de feu.
Des vies se faisaient menacer.
Combien de bouteilles d'eau avez-vous bues aujourd'hui?
C'est vraiment incroyable.
Nous avons commencé à enquêter sur une église qui se trouvait
à quelques coins de rue seulement.
Tout était sans issue
et nous continuions de filmer.
Nous étions, à la même église qui environ une semaine après le séisme,
avait sorti une aînée en vie des décombres et qui
avait fait la chronique au poste de télé CNN.
Nous nous apprêtions à entrer dans l'église et
à faire le bilan des choses à cet endroit.
Et voici ce qui est arrivé.
Aille. Nous venons tout juste de visiter l'église en ruines
et nous avons entendu une émeute éclater au bout de la rue.
Ils commençaient à distribuer de l'eau.
Je crois qu'ils ont probablement manqué d'eau alors une émeute
s'annonce. Nous devons sortir de ce cul-de-sac,
sinon, nous serons détruits comme cette église.
Coups de feu.
Des gens qui s'entre tuent pour de l'eau.
Et nous sommes arrivés quelques heures à peine
et nous voulons entendre l'histoire de l'église et du peuple de Dieu.
Nous avons tourné le coin et rencontré un homme, un chrétien
un frère appelé Augustan.
Nous allons maintenant vous parler de certaines des histoires
des gens du peuple de Dieu et de leurs églises.
Je veux vous présenter, notre frère, Augustin.
Nous avons rencontré Augustin.
Nous sommes en fait près de l'épicentre du séisme
et nous sommes allés faire le bilan de certaines églises.
C'est un frère chrétien, d'environ 30 ans
au service ici de cette église.
Nous allons prendre une marche et vous montrer ce qui s'est passé.
C'est une histoire des plus tragiques.
Les décombres et ruines que l'on voit ici, c'était l'église.
Les voitures stationnées devant appartiennent aux membres
de l'assemblée et de la congrégation.
On voit l'autobus de l'église sur le côté.
On enseignait une série de programmes de formation aussi ici.
Formation professionnelle, école de musique.
Haïti est un pays très pauvre.
Environ 80 % de la population vit sous le seuil de la pauvreté ici,
soit 1 300 $ par année.
Cette église avait un sacerdoce qui aidait les gens
à trouver un travail rémunérateur.
Des plombiers, des électriciens et d'autres métiers du genre.
Augustan, que vous venez de rencontrer, est plombier, lui-même.
Attention au fil électrique qui est ici.
Et quand cette église s'est effondrée, ils ont perdu un très grand nombre
de personnes qui suivaient un programme de formation.
Des personnes ont perdu la vie ici.
Des sœurs et des frères chrétiens, la plupart des hommes en fait,
qui apprenaient un métier dans cette école.
Ils prenaient des cours afin de pouvoir
s'occuper de leur famille
et quand l'église a été détruite, ils ont péri.
Augustan ne connaît pas le nombre exact de personnes.
Au-delà d'une douzaine, facilement.
Il a utilisé le mot "beaucoup".
Il a aussi dit qu'un grand nombre de victimes ont été tirées
des décombres et des ruines.
Il faisait partie de notre mission d'entraide, il nous aidait.
Et plusieurs de nos sœurs et frères chrétiens sont encore
à l'hôpital pour obtenir des soins pour leurs blessures graves,
alors nous prions et espérons que d'autres ne mourrons pas mais il nous
dit qu'en fait c'est très possible.
Nous tournons ce coin de rue,
et ce que nous voyons ressemble à l'apocalypse.
Nous sommes venus pour faire le bilan de l'état de
l'église en Haïti.
Et devant nous se trouve une des plus grandes cathédrales dans
tout Port-au-Prince et Haïti, en ruine.
La puanteur de l'air.
Il y avait une émeute au bout de la rue lorsque
la provision d'eau s'est épuisée il y a quelques instants.
C'est sale.
Il n'y a pas d'équipe de sanitaire.
Il n'y a pas de bulldozer.
Il n'y a pas de policiers.
Il n'y a pas de médecins.
Aucune aide ne s'en vient.
Les gens errent dans les rues et c'est sans espoir.
Je veux dire, on se sent envahi par le désespoir
et une absence complète et totale de sentiment d'urgence.
En temps de crises comme celle-ci, imaginez être un chrétien.
Il y a une crise.
Vous accourez à votre église et la trouvez en ruines.
Les membres de votre église sont morts.
Et en cherchant une autre église dans le quartier pour
vous recueillir avec d'autres gens de Dieu et trouver un lieu sécuritaire,
vous finissez par vous retrouver ici.
Devant la grande cathédrale.
L'immeuble le plus important, le plus proéminent des chrétiens à
Port-au-Prince, détruit.
Que des ruines.
C'est surréaliste à voir.
Je suis de retour depuis que quelques jours
Nous n'avons pas beaucoup dormi.
L'équipe travaille jour et nuit sans cesse.
J'ai eu plusieurs moments de faiblesses durant le voyage,
émotionnellement je me sentais accablé de tristesse.
Émotionnellement, j'étais épuisé.
Et si je ne semble pas plus compatissant,
c'est parce que je suis épuisé et sous le choc et
et je suis secoué comme une cloche que l'on vient de sonner.
Et ce qui continuait de me hanter, était mon amour pour l'Église.
Je sais que plusieurs se plaignent de leur église :
"Je n'aime pas sa musique."
"Je n'aime pas l'humour de mon pasteur"
"Je trouve les téléchargements du site web de l'église prennent trop longs."
"Un autre membre de l'église m'a fait du tort."
"Mon programme n'a pas reçu les ressources qu'il mérite."
"Les choses n'ont pas tourné comme je le voulais." ou "Je n'ai pas été aimé."
Et bien, imaginez-vous dans un lieu ou l'église
a physiquement disparu.
Vous n'avez pas de téléphone, pas d'Internet, vous êtes pauvre.
Vous n'avez pas de voiture, alors vous marchez vers l'église parce que
votre maison est détruite et les membres de votre famille sont morts dans
votre maison détruite et vous ne pouvez pas les sortir des décombres.
Où allez-vous?
Où iriez-vous?
Iriez-vous à votre église?
Vous allez à votre église et elle est en ruines, détruite, et vos diacres
les maîtres de cérémonie et peut-être même votre pasteur,
sont morts sous les décombres.
L'église a disparu.
Vous tournez le coin de rue parce que vous savez qu'il y a une
autre église tout près.
Elle a disparu.
Il n'y a nulle part où aller.
Le peuple de Dieu est dispersé.
Il n'y a aucun moyen de communiquer.
Pas moyen de se réunir.
Ça me détruit, en tant que pasteur qui aime l'église
et aime notre église.
Certains d'entre-vous demanderez : "Où est le gouvernement?"
Pourquoi n'aide-t-il pas?"
Laissez-moi vous montrer leur équivalent de la Maison blanche.
Le voici.
Détruit.
Disparu.
À ce point, nous avons décidé d'arrêter pendant un petit instant pour
déterminer où nous allions dormir cette nuit parce que les rues sont
dangereuses, surtout pour des occidentaux comme nous
qui ont de l'argent sur eux,
et négocient pour survivre.
Par la grâce de Dieu, avons rencontré un frère chrétien
qui avait un camp sécuritaire,
une petite opération militaire de toutes les choses.
Dieu a vu au plus menu détail durant le voyage,
alors, un sincère merci à tous ceux d'entre-vous qui ont prié.
Moi, pour la première fois de ma vie, ait réellement
ressenti les prières m'envelopper et nous guider.
Nous nous sommes regroupés là, pour trouver un endroit sûr pour
passer la nuit et nous assurer que
nous ne serons pas morts, une fois la nuit tombée.
Et ce bref moment de répit que nous espérions tant avoir,
car nous étions épuisés, debout toute la nuit, a été interrompu lorsqu'un
immeuble dans le camp où nous étions, s'est effondré et
les gens étaient en train de sortir un homme des décombres.
C'était un homme de 26 ans, un maître de cérémonie de l'église.
Et il était en train de se faire sauver des ruines
par son frère chrétien de 24 ans.
Qui a animé la messe à votre église aujourd'hui?
Ou la dernière fois que vous étiez à l'église?
Imaginez que cette personne est disparue depuis une semaine et qu'on
vous donne une indication du lieu où se trouve son corps décomposé.
Pour la première fois de ma vie, j'ai senti l'odeur,
senti le goût d'un corps en décomposition qui a cuit sous le soleil
et une pile de décombres pendant une semaine.
C'est une odeur des plus nauséabondes. Je ne peux même pas vous la décrire.
Je me suis brossé les dents à maintes et maintes reprises.
Pendant des jours, je ne pouvais pas me débarrasser du goût.
Dans ces images vous verrez des gens qui marchent
avec des pelures d'orange dans les narines.
C'est parce qu'ils n'ont rien d'autre
pour tenter de couvrir l'odeur du corps en décomposition.
C'est aussi pourquoi plusieurs d'entre eux se couvrent la bouche.
Voici ce que nous avons vu. Nous voici avec notre pasteur et frère.
Que se passe-t-il ici aujourd'hui, ami?
C'est mon grand frère.
Il avait 26 ans.
Votre frère de 26 ans est en dessous?
Pardon?
Votre frère de 26 ans est pris sous les ruines?
Oui, bien sûr.
Votre frère était-il chrétien?
Oui, bien sûr.
Bien sûr qu'il était chrétien.
Il était un musicien ici pour l'église.
Il jouait le bango.
Un "homme-bango" comme
… du tambour.
Il était musicien et jouait du tambour pour l'église?
Il était musicien et jouait du tambour pour l'église.
Il chantait aussi, pour l'église.
Un chanteur et il aidait lors des cérémonies?
Bien sûr.
Votre frère était un fidèle dans l'église.
Maintenant il est au paradis.
Vous lui permettez de prier pour vous?
Il est aussi pasteur et nous aimerions prier pour vous.
Nous sommes vraiment désolés.
Comment vous appelez-vous?
Moi c'est Clairbe Wimu.
Mon prénom c'est Clairbe.
Mon nom c'est Wimu.
Nous voulons prier pour vous maintenant.
Seigneur, nous prions pour notre frère, Clairbe.
Son cœur est lourd et brisé.
Il essaie de recueillir le corps de son frère
qui est maintenant au paradis, mais il est triste.
Seigneur, je prie pour que tu console l'homme
qui doit maintenant guider sa famille.
Consoler sa famille.
Donne-lui le courage, Seigneur, et donne-nous la sagesse de voir
ce que nous pouvons faire pour les aider.
Nous prions au nom de Dieu, amen.
Clairbe, notre frère chrétien de 24 ans,
a creusé avec ses amis et excavé le corps de son frère de 26 ans
qui animait les cérémonies des fidèles.
Il a mis un chandail orange et vous pouvez le voir sortir
le corps de son frère dans le second segment.
Ils ont retiré ses bottes, sa ceinture et son portefeuille parce qu'ils
sont trop pauvres pour s'acheter ces choses alors ils les réutilisent.
Ils ont des sacs sur leurs mains parce qu'ils n'ont même pas de gants.
Ensuite, ils se sont lavés les mains
dans un sceau de diesel et de bouts de cigarettes.
Pour moi, tout est devenu clair à ce moment là.
Tout à coup, tous ces rendez-vous dans mon horaire n'importaient plus.
Chaque courriel que j'avais reçu et
marqué "urgent" me parût ridicule.
Et toutes les choses qui me préoccupaient
semblaient totalement futiles.
À partir de ce moment là, nous avons visité le plus d'églises possible, le plus
rapidement possible et j'aimerais vous les montrer
et vous laisser vivre l'expérience par vous-mêmes.
Du moins, nous allons aussi vite que nous le pouvons
et voulons vous montrer les églises peuvent s'entraider.
Peut-être prendre un moment pour leur parler de l'église du pasteur Cherie
ici derrière nous, qui est une église de Dieu.
Nous sommes simplement éblouis.
Seule la forme des fenêtres nous dit que c'était une église.
Nothing else would even indicate it.
Il y a une petite barrière ici écrasée et en dessous du béton
qui lit "L'Éternel".
Ils répandaient la Bonne nouvelle.
Plus de 1000 personnes dans cette église.
Mais sincèrement, les cadavres qui se décomposent dans l'église,
pas un dimanche, un mardi, la répétition de la chorale.
Et des vies perdues.
Quant au pasteur, personne ne sait où il est.
C'est pourquoi nous sommes venus et ce n'est pas facile à regarder.
Oui, c'est clair que cette église a physiquement disparu.
Ils devront trouver un endroit où se réunir dimanche.
Il y a encore des membres de l'église à l'intérieur.
On peut sentir le goût des corps qui se décomposent
depuis une semaine.
L'air est lourd et dégoûtant et c'est plutôt bouleversant.
Alors, vous pourriez prier pour cette église.
Il y en a plusieurs de la sorte.
Nous traversons la ville le plus rapidement possible pour vous montrer
l'énorme besoin qu'on les églises de s'entraider.
Dites-leur ce que nous voyons ici, ami.
Alors voici Église adventiste du septième jour, et c'est triste à voir.
Nous sommes debout à côté d'un baptistère en ruines,
un centre de louanges complètement détruit.
La bonne nouvelle c'est que personne n'est mort ici.
Mais il n'y aura pas de sermon ici dimanche et pour bien longtemps.
L'église n'existe plus.
Qu'est-ce que ça vous fait, émotionnellement?
Vous êtes le pasteur.
Vous avez commencé cette église il y a bien des années.
Vous avez vécu à travers toutes ses phases,
ses complexités et ses programmes de formation.
Vous savez comment c'est dur pour une église d'obtenir un immeuble.
En tant que berger, comment vous quand vous voyez tout ça?
Je me sens foudroyé pour l'assemblée de fidèles. Je sens
que les moutons sont dispersés, le berger doit avoir le cœur brisé.
On donne sa vie à quelque chose,
je sais comment il est difficile de bâtir une assemblée en Amérique
du Nord. C'est des milliers de fois plus difficile ici.
Et maintenant, qu'ont-ils pour faire la reconstruction?
Ils ne peuvent même pas sortir les cadavres des ruines.
Sans notre aide, soyons réalistes, quels outils ont-ils?
L'église du Christ en Haïti reculera d'une génération
si nous n'osons pas nous lever et faire quelque chose.
Je vous dis, je commence à m'énerver.
Nous sommes dans le pays le plus pauvre de l'Occident.
Je ne vois pas comment ces églises pourront se reconstruire d'elles-mêmes.
Elles auront besoin de beaucoup d'aide.
Eh bien, voici une des plus grandes églises évangéliques de la ville.
Le pasteur était comme un père spirituel.
Oui, on dit que c'était une église de deux mille personnes.
Oui, incroyable.
La station de radio est détruite, alors la parole de l'évangile
dans toute cette région est le silence.
Vous savez, ce qui me préoccupe, ce sont ces deux mille fidèles
qui n'ont nulle part chanter leurs louanges.
Oui, au moins deux mille.
On dit que c'était possiblement, la plus grosse église de la ville,
la plus grosse église protestante de la ville.
Nous avons peur de nous tenir près de l'immeuble,
il pourrait s'effondre.
Il est certain que personne ose y entrer.
Il faudra le détruire et le reconstruire.
Il n'y aura aucune réparation à cet immeuble
où le peuple de Dieu peut chanter ses louanges.
Aucune réparation.
Non, et on nous a dit que des personnes sont mortes ici,
et à voir l'état des choses, je suis certain
qu'il y reste les corps de membres du peuple de Dieu.
Je ne pas imaginer une équipe de secours entrer dans un si grand immeuble
le fouiller pièce par pièce pour trouver et sortir des corps.
Si vous regardez cet écran d'ordinateur, sa position indique,
qu'il y a avait un étage et un autre étage,
et que l'on s'est effondré sur l'autre.
Alors il manque des étages complets à cet immeuble.
C'est pourquoi il penche sur un côté.
Il est littéralement tombé, et un étage complet
de l'immeuble a complètement disparu.
Je n'ai vraiment aucune idée comment ils vont nettoyer cet endroit.
Peut-être qu'à quelques pas d'ici, il y a un pasteur d'environ 60 ans qui
doit recommencer complètement son assemblée ailleurs parce que celle qu'il
avait ici est morte ou a quitté la ville sans pouvoir communiquer.
Nous allons les aider.
Nous devons trouver cet homme et voir ce que nous pouvons faire pour
l'aider. Nous devons vraiment le trouver. En équipe, nous devons le trouver
et lui dire "Écoute ami. Nous ne sommes pas la réponse, mais on va t'aider."
L'église va aider l'église.
C'est ainsi que les choses devraient se passer.
Devant maintenant une église wesleyenne qui recevait
plus de 1 000 fidèles avant le séisme il y a une semaine. Nous portons des
masques parce que je ne peux plus tolérer l'odeur des corps en décomposition
qui s'infiltre dans ma bouche. Ça me rend malade.
Des mouches partout.
C'est la scène la plus lugubre que j'ai vu autour d'une église de la journée.
Un, deux, trois, quatre, cinq, six, cadavres
qui sont laissés là dans la rue.
Qui se décomposent, les mouches volent autour et l'odeur de chair qui pourrit.
Je crois qu'il y a deux cadavres en dessous de ce drap.
Certains sont enveloppés dans du fil à paqueter.
Qui sont ces personnes?
Dieu connaît chacune d'entre-elles.
Ont-elles été sorties des décombres?
Ont-elles -- je veux dire, qui sait?
Oui, le corps des témoins de Dieu, en décomposition, dans la rue.
Chacun d'entre eux connu et aimé de Dieu. Pour l'éternité.
C'est dans cette église et collège biblique qu'on nous dit que
40 étudiants sont morts pendant le séisme.
Nous allons entrer dans l'immeuble.
La porte d'entrée semble ouverte.
Allons voir ce qui se passe.
M. Smith, enchantés de faire votre connaissance.
Quel était votre rôle dans cette église?
Ok, ceci c'est mon église.
Vous êtes le pasteur? Oui.
Quel honneur. Je suis l'évangéliste.
Vous êtes l'évangéliste, et plus de 4 000 personnes se réunissaient ici les dimanches?
Ou deux mille personnes les dimanches?
Non. Pour les trois cultes, il y a 3 000, 3 050, 3 045….
[en créole]
Beaucoup de cadavres à l'intérieur.
Il reste donc encore le corps de certains fidèles de votre assemblée?
Oui.
[gémissements] [gémissements]
C'est ici que nous prenons notre place tous les dimanches.
[gémissements] [gémissements]
Nous avons besoin de prières.
Nous avons besoin de prières.
C'est un collège biblique où des étudiants sont morts,
il était à l'église.
Vous aller rencontrer plus ***, un homme du nom de Keno.
Le corps de son épouse est dans les décombres.
Pour moi, j'aime l'église tout simplement.
Et je sais que l'église n'est pas un simple immeuble, mais un immeuble
est un lieu où le peuple de Dieu peut se réunir,
surtout en temps de crise et de besoin.
Et de la voir ainsi, je veux dire, c'est tout simplement accablant.
Il commençait à faire noir et nous devions ramener Jacques
au séminaire et camp chrétien
et nous rendre à un endroit sécuritaire où nous pourrions dormir la nuit.
Nous avons rencontré le directeur de l'école, un homme formidable nommé Jean
Je suis en partenariat avec lui maintenant.
De toute les choses, il a étudié au Western Seminary
la même école où j'ai fait mes études.
Parlons de la providence de Dieu qui a arrangé les choses.
Nous avons obtenus un avion en un jour.
Nous avons pu voler là bas avec des médicaments et des médecins.
Nous avons même réussi à atterrir.
D'autres organismes de secours ont tourné 6 heures puis sont repartis.
Nous avons obtenu des voitures, par pur miracle, et un conducteur
et un interprète et un guide
et nous faisions ces arrangements au fur et à mesure.
Et puis nous avons rencontré Jean qui est en charge du séminaire.
Et voilà, j'apprends qu'il est un diplômé du même séminaire que moi et
que nous avons eu exactement les mêmes enseignants, donc
théologiquement et bibliquement, nous partageons les mêmes opinions, ce qui
est extraordinaire. Un partenariat providentiel de Dieu à ÉglisEntreAide.
Je veux vous le présenter.
Vous pouvez absolument prier pour lui.
Il a presque succombé.
Émotionnellement, je suis épuisé. Nous avons conduit partout dans la ville.
Nous avons vu des piles de cadavres, des personnes sans abri qui errent
dans les rues, des églises en ruines, beaucoup d'églises en ruines.
C'est pire que ce que j'ai vu dans les films, vous savez?
Plus, que toute ce que je pourrais imaginer.
Vous formez des pasteurs, créez des réseaux d'églises et de pasteurs.
Combien de personnes que vous connaissiez sont décédées?
Beaucoup de gens vous savez.
Beaucoup de gens.
Et combien personnellement?
Au moins, je dirais, près de, au moins 100.
Au moins 100?
Au moins 100
Combien étaient des pasteurs?
Je connais un pasteur qui a perdu toute sa famille.
Un pasteur qui a perdu toute sa famille?
Un diplômé de cette école.
Et comment allez-vous, émotionnellement?
Honnêtement, il me semble
avoir passé à travers diverses étapes.
En premier, j'étais incrédule. Je n'arrivais pas à y croire.
J'étais sous le choc.
Oui. C'est vrai.
J'ai remarqué que les gens dans les rues ne pleurent pas.
Ce n'est que parce qu'ils sont surpris et sous le choc.
Oui. Oui.
Et ensuite, j'étais un peu fâché, je dois l'admettre.
Je me disais "Pourquoi est-ce que ce genre de chose arrive?"
Mais nous devons faire très attention à ne pas devenir désespérés au sens de
succomber au désespoir.
Je ne sais pas si vous passerez suffisamment de temps ce soir.
Il doit y avoir au moins 5 000 personnes ici sans aucun doute.
5 000 personnes restent dans votre école?
Dans l'école.
Beaucoup de gens attendent ici pour avoir des réponses.
Et si vous ne recevez pas certaines choses…
les choses pourraient mal tourner rapidement.
Nous avons trouvé un lieu sûr où dormir cette nuit là.
Je suis très reconnaissant à Dieu et à ceux parmi vous
qui ont prié pour notre sécurité.
Nous avons dormi sur du béton et utilisé nos sacs à dos comme oreillers.
Par la grâce de Dieu, j'ai eu 4 bonnes heures de sommeil.
Me suis levé, travaillé pendant 2 heures, puis dormi encore un peu.
Nous nous sommes levés avec le soleil pour ne pas perdre de temps et
continuer à écouter les histoires d'autres églises du peuple de Dieu.
Nous sommes allés chercher Jacques de nouveau au séminaire où
nous l'avions laissé avec Jean.
Il avait du travail à faire au séminaire.
Vous devez voir tout ceci, et je ne veux pas sembler me vanter, mais je sais
que certains se demandent: "Eh bien, as-tu fais quelque chose?"
Oui. Nous avons prié pour les gens.
Nous avons parlé de l'évangile.
Et nous avons emmené un gros montant d'argent sur nous
et l'avons distribué entre les membres de notre équipe,
ceux qui sont venus avec le pasteur MacDonald,
mon bon nouvel ami et aussi celui qui est venu de
Mars Hill avec moi,
et nous avons distribué l'argent.
Tiens, pour nourrir ta famille.
Acheter de l'eau.
Acheter de l'essence."
Et donc, oui, nous voulions aider ces gens le plus possible et ensuite établir
un plan pour leur obtenir encore plus d'aide car ils en ont clairement besoin.
Donc, le matin suivant, nous sommes debout au lever du soleil
et sommes retournés pour rencontrer les 5 000 personnes qui avaient dormi
sur le campus et pour prendre Jacques.
Et j'ai rencontré un pasteur.
Et c'est son histoire qui, cette histoire m'a frappé,
le plus. Cette histoire m'a frappé le plus.
Je ne cessais de penser à ma fille aînée Ashley.
À l'imaginer, blessée pendant une semaine, à souffrir.
Avec personne pour l'aider.
J'ai complètement perdu la tête.
Je veux dire, voire des femmes et des enfants souffrir.
Les cadavres sont horribles et les églises en ruines sont terribles,
mais quelque chose en moi, quand je vois des femmes et des enfants
blessés et souffrir….
Venez les rencontrer.
Pasteur chrétien, enseignant de la Bible,
il a une femme, trois grands enfants.
L'église a été détruite, 15 membres de son église sont morts
lorsque l'immeuble s'est effondré sur eux.
Leur maison est en ruines alors ils sont déplacés et sans abri.
Ils dorment au séminaire sous un prélart.
Sa fille se trouvait dans l'école.
Elle étudiait pour devenir médecin,
et une énorme pierre, probablement un bloc de béton,
lui est tombé sur la figure et elle est étendue ici depuis,
en agonie avec une plaie ouverte depuis une semaine.
Et ils n'ont pas assez d'argent pour engager un tap-tap.
C'est une sorte de taxi.
On tape sur le côté de l'auto et on donne l'argent au conducteur
et il vous transporte.
Pourriez-vous payer quelqu'un pour l'amener à l'hôpital?
Oui. Oui.
Combien?
Un, un, un, un…
Quinze dollars. Quinze dollars.
Quinze dollars? Quinze.
L'église du pasteur est détruite, sa famille est morte, sa maison est détruite,
sa fille, blessée à la figure par un bloc de béton.
Je veux dire, je pense seulement, je….
Je n'arrête pas de penser à ma fille aînée.
Étendue là pendant une semaine et a besoin d'aller à un hôpital temporaire.
Monsieur, de combien avez-vous besoin?
Quinze dollars.
Et bien sûr on le lui donne, et plus encore, bien entendu.
De là, nous avons descendu la colline pour voir l'école
où 800 enfants étudient, et se battent contre l'analphabétisme.
Plusieurs d'entre eux sont venus à Dieu
et sont passés par le séminaire et sont aujourd'hui des enseignants,
implanteurs d'églises, des pasteurs des chefs de sacerdoces.
Nous allons définitivement venir en aide à cette école
parce qu'elle fait tellement de bien.
Un grand nombre de ces 800 étudiants viennent
des taudis en ruines autour de l'école.
Vous le verrez dans un instant.
Et ils reçoivent une éducation gratuite
grâce aux dons des chrétiens.
On voit l'école à la gauche.
Les salles de classe, les toilettes.
On nous dit que 500 élèves du primaire étaient ici.
La plupart de leurs familles se sont enfuis de la ville.
Certains dorment au haut de la colline où se trouve le séminaire.
Ce camp est géré par un partenariat entre
des missions américaines et des groupes de surveillance haïtiens.
C'est en fait un très beau campus et ils font fait un excellent travail
et c'est ici que les enfants viennent se réfugier.
Et ces enfants sont vraiment plus chanceux
que ceux qui sont en bas dans la ville.
Cinq cent enfants sont dans le programme payant.
Huit cent enfants en tout si on inclut ceux du programme gratuit.
Toutes ces ruines que vous avez vues?
C'était leur terrain de basket-ball. il est complètement détruit.
Il y avait un terrain de soccer tout près mais pas de ballon
nulle part et un groupe d'enfants qui n'avaient rien à faire.
Nous avons continué notre descente vers la ville et sommes revenus ici.
Il s'agit de l'église qui a été détruite et
qui accueillait des milliers de fidèles.
Et vous verrez l'emplacement du collège biblique
où des étudiants sont décédés.
On nous a dit que cette église a déménagé.
Ils avaient une école à des milles d'ici.
les membres devront faire ces milles à pied pour s'y rendre.
Nous voulions alors savoir comment les gens là bas s'en tiraient
et ce qu'ils faisaient.
Nous avons bien rencontré le pasteur.
Il était dans les villes, sous les tentes en train de servir les gens,
de prier pour eux, à répandre l'évangile.
Vous pourriez prier pour eux.
Ces hommes ont plus de funérailles à guider qu'on peut se l'imaginer.
À notre arrivée au camp, nous sommes accueillis par un des placeurs
de la propriété de l'église.
Un garde armé.
Essayez d'imaginer les placeurs de votre église, avec des fusils.
L'église s'était relogée sur le campus de l'école et ils voulaient
protéger les femmes et les enfants qui dormaient dehors
la nuit, des pillards et de ceux qui leur voulait du mal.
On ne me l'a pas confirmé, mais on nous a dit que quelques personnes
avaient tenté de leur faire du mal et que les placeurs leur avaient tiré dessus.
Mais le peuple de Dieu s'était décidé à pouvoir vénérer.
C'était un des plus beaux endroits que nous avions vus.
Ce lieu est magnifique.
Ils avaient une cargaison de nourriture.
Ils nourrissent normalement les pauvres, et ils avaient
par la grâce et la providence de Dieu, ils avaient
reçu cette livraison juste avant le séisme.
Ils ont donc à manger, du moins, jusqu'à les provisions s'épuisent,
10 000 personnes par jour.
Et ils continuent de se réunir en l'église.
J'ai pleuré.
J'ai dû m'asseoir pour pleurer quelques instants.
J'espère, j'espère vraiment que ceux qui aiment notre église
ou leur église, l'aiment assez au cas où, si les choses finissaient comme ici,
ils marcheraient les milles qu'il faudrait pour venir vénérer
dans un endroit comme celui-ci.
Nous sommes derrière les murs du camp de l'église.
Et nous venions tout juste de visiter une église de 3 000 personnes
qui avait été détruite. Cette église a un un bout de terrain ici
sur lequel ils veulent construire un immeuble.
Et vous pouvez voir en bas, c'est là que l'église
se réunit les dimanches en ce moment mais
jusqu'au mois de mars ou avril qu'on nous dit.
Et là, quand la saison des pluies viendra,
cette église ne pourra évidemment pas continuer à être un lieu de culte
à cet endroit, dans ces conditions.
Plusieurs des personnes déplacées et qui sont sans abri, campent ici.
Les membres de l'église sont pris en charge.
C'est en fait un très beau camp.
Bien plus sûr et mieux entretenu que ceux de partout ailleurs,
mais l'immeuble en ville que nous venons de quitter,
ce terrain lui sert de remplacement temporaire,
ce qui est très surprenant quand on pense à la chaleur de quelques 90 degrés
et une foule de gens qui doivent se servir
de leur église comme camp de réfugiés.
Mais c'est ce qui se passera ici jusqu'au moment ou les églises
pourront aider cette église à obtenir une église comme lieu de culte.
Je le vois déjà, le voyez-vous?
Voyez-vous les gens de Dieu réunis, et qui tentent de se rencontrer?
Ils n'ont aucun mode de communication.
Je ne sais même pas comment ils vont communiquer
et se dire où se rencontrer.
Ils n'ont pas de voitures.
Ils devront marcher dans de dangereuses circonstances.
Ils vont se réunir ici dimanche, pour lever leurs mains
et leurs voix vers le ciel et célébrer Jésus Christ, notre Seigneur
notre Seigneur, notre Dieu, notre Roi et Sauveur.
Si vous aimez vraiment Jésus, vous aimez vraiment l'église.
Si vous n'aimez l'église, vous n'aimez pas Jésus.
Et c'était si surprenant, au centre de ce désastre, de voir les gens
qui aiment Jésus et qui aiment l'église, et quoiqu'il en soit, nous nous
engageons à être l'église et à agir comme mission pour l'église.
En remontant la colline, nous nous apprêtions à partir,
j'ai remarqué un homme et j'ai senti le Saint Esprit
m'emmener à cet homme pour lui parler.
Il s'appelle Keno.
Le collège biblique qui s'est effondré est celui où Keno enseignait.
Il y était aussi pasteur et évangéliste.
Il était bien habillé.
Il vit dehors sur un terrain de basket-ball
sa demeure est en ruine.
Quand je lui demandé pourquoi il était si bien habillé,
il a dit que c'était parce qu'il revenait de l'enterrement de sa femme.
Cet homme venait tout juste d'enterrer sa femme.
Et je veux que vous le rencontriez parce qu'il est un héro pour moi.
Et j'espère qu'il vous inspirera aussi.
Bonjour. Je suis le pasteur Mark ici à Port-au-Prince en Haïti avec mon frère.
Votre nom encore, monsieur?
Pasteur Keno Bernal.
Et vous êtes pasteur ici en Haïti.
Pouvez-vous nous présenter vos fils rapidement? Comment s'appelle-t-il?
Kris, lui c'est Kris.
Et lui c'est Oliver.
Et ça c'est Joshua. Joshua?
Ça c'est Joshua.
Il y a quatre garçons.
Il a quatre jeunes garçons et,
c'est ici qu'ils vivent et qu'ils dorment.
C'était une école chrétienne.
Votre maison est détruite ou endommagée?
Complètement détruite et c'est ici que vous dormez la nuit.
Je vais vous poser une question très difficile.
Où est votre épouse?
Elle est décédée.
Votre femme est décédée.
Oui, elle est décédée.
Et comment est-elle décédée?
Qu'est-ce qui est arrivé?
Je sais que vous enseignez la Bible.
Vous enseignez la Bible.
Pendant que j'enseignais, j'ai senti la terre bouger
j'ai eu le temps de sortir pour voir ce qui se passait.
Et après la maison s'est effondrée sur tout le monde.
Alors le collège biblique avait trois étages.
Sur quel étage étiez-vous en train d'enseigner?
Au deuxième.
Au deuxième étage?
Alors vous seriez mort.
Oui, je serais mort.
Parce que, des étudiants sont morts sur cet étage.
Et vous avez senti une secousse et êtes sorti pour enquêter?
Oui.
Et ensuite l'immeuble s'est effondré et où était votre épouse?
Elle était dans une des classes?
Elle était dans une des classes?
Oui.
Alors votre épouse est morte dans une des classes?
L'avez-vous sortie des décombres?
Qu'est-ce que vous avez fait?
Bien, comme la maison s'effondrait, il n'y avait pas moyen d'entrer
et de secourir les gens, vous savez.
Mais ils sont tous morts.
Alors, qu'est-ce que vous avez fait?
Comment avez-vous réagi? Je ne peux même pas l'imaginer.
J'étais comme fou parce que pendant que la maison
pendant que l'école se brisait, je pensais à eux à la maison.
En effet, vous pensiez aux enfants.
Oui, vous savez?
Et c'était difficile pour moi durant ce moment là.
J'étais comme fou, fou, fou.
Oui, parce que votre femme est morte dans les ruines et vos fils sont loin
à la maison et vous voulez être là pour pleurer votre femme
mais vous devez partir pour vous occuper de vos fils.
Et qu'avez trouvé quand vous êtes arrivé chez vous?
Bien, Dieu a sauvé mes enfants pour moi.
Je les ai trouvés avec ma bonne.
Oui, ils étaient bien, très bien.
Ils étaient sains et saufs.
Mais maintenant vous êtes sans abri. Quel est votre plan?
Je suis sans abri. Je n'ai pas de plan.
Seul Dieu a un plan. Je n'y peux rien.
Je ne sais pas quoi faire. C'est fini.
Vous aimez Jésus. Vous enseignez la Bible.
Vous épousez une femme. Faites quatre enfants.
Vous servez Dieu dans son sacerdoce.
Et maintenant votre femme n'est plus, votre église, votre maison, ne sont plus.
Le collège biblique est disparu.
Et mon avenue est disparue.
Alors pourquoi souriez-vous?
D'où vient votre joie?
Bien, elle vient de Dieu.
Parce que après avoir enterré ma femme, Dieu m'a dit
Avez-vous fait le sermon aux funérailles de votre femme?
Bien, j'ai dit quelques mots.
Vous avez dit quelques mots?
Je n'étais pas vraiment capable de faire un sermon.
Mais Dieu m'a dit "Keno, c'est le temps de te lever et de te mettre au travail."
Vous savez?
De répondre à l'appel.
Et Dieu vous appelle à quoi?
Il m'appelle à prêcher l'évangile.
À enseigner aux autres.
Parce que j'enseigne depuis 14 ans.
J'ai été enseignant, vous savez?
Je suis allé au collège biblique.
J'ai un doctorat en théologie, vous savez?
J'ai ce que j'ai fait toute ma vie.
J'enseigne l'évangile, je prêche l'évangile et j'enseigne la Bible.
C'est pour moi, pour le travail.
Des croisades partout, prêcher l'évangile, partout.
C'est ce que je fais toute ma vie.
Votre esprit est bon.
C'est un honneur de vous rencontrer.
Je suis vraiment désolé de votre perte.
Me permettez-vous de prier pour vous et pour vos fils?
Merci. Merci. Oui vous le pouvez.
Dieu le père, je prie contre l'ennemi et ses serviteurs,
leurs œuvres et leurs effets.
Je prie pour mon frère ici, Dieu, que tu le remplisse de
le Saint Esprit et que Dieu Seigneur, tu aies un plan.
Il ne sait pas quel est ton plan, s'il te plaît montre-le lui.
Et Dieu, je prie pour ses quatre fils, pour qu'ils grandissent et
deviennent de grands hommes de Dieu et qu'eux aussi aiment la Bible et Jésus,
et qu'ils prêcheront l'évangile et seront remplis du Saint Esprit
Et Dieu, que pendant qu'ils dorment ici, sous ton regard, qu'ils savent
que tu connais et que tu les aimes.
S'il te plaît guide leurs pas et subvient à leurs besoins.
Et Dieu, malgré l'écrasante douleur d'avoir perdu sa femme,
que nous pleurons, nous te remercions de l'avoir fait connaître Jésus
et de la réunir à lui
et il n'y aura plus de larmes
et sa famille sera intacte de nouveau un jour.
Alors nous prions pour que ce jour vienne au nom de Jésus. Amen.
AINSI DONC, PENDANT QUE NOUS EN AVONS L'OCCASION, PRATIQUONS LE BIEN
ENVERS TOUS, ET SURTOUT ENVERS LES FRÈRES EN LA FOI.
GALATES 6:10
♪ Quel repos céleste, Jésus d'être ♪
♪ à toi! À toi pour ♪
♪ la mort ou la vie. ♪
♪ Dans les jours mauvais de chanter avec foi : ♪
♪ Tout est bien, ma paix ♪
♪ est infinie ! ♪
♪ Quel repos, Quel repos céleste ♪
♪ mon fardeau n'est plus! ♪
♪ Libre par le sang ♪
♪ du Calvaire, tous mes ennemis, ♪
♪ Jésus les, a vaincus, ♪
♪ Gloire et louange, ♪
♪ à Dieu notre Père! ♪
♪ Quel repos céleste, ♪
♪ Tu conduis mes pas Tu me combles ♪
♪ de tes richesses, Dans ton grand amour ♪
♪ chaque jour tu sauras déployer envers moi tes tendresses ♪
♪ Quel repos, Quel céleste repos! ♪
♪ Quel repos, Quel céleste repos! ♪
♪ Quel repos céleste, quand enfin, Seigneur, ♪
♪ Auprès de Toi, j’aurai ma place, ♪
♪ Après les travaux les combats, la douleur, ♪
♪ À jamais je pourrai voir ta face! ♪
♪ Quel céleste repos! Quel repos, ♪
♪ Quel repos, Quel repos, ♪
♪ Quel céleste repos! Quel repos, ♪
♪ Quel repos, Quel repos, ♪
Vous aimez Jésus. Vous enseignez la Bible.
Vous épousez une femme. Faites quatre enfants.
Vous servez Dieu dans son sacerdoce.
Et maintenant votre femme n'est plus, votre église, votre maison, ne sont plus.
Le collège biblique est disparu.
Alors pourquoi souriez-vous?
D'où vient votre joie?
Bien, elle vient de Dieu.
♪ Quel repos, Quel repos, ♪
♪ Quel céleste repos! Quel repos, ♪
♪ Quel repos, Quel céleste repos! ♪
♪ Quel repos, Quel repos, ♪
♪ Quel céleste repos! Quel repos, ♪
♪ Quel repos, Quel céleste repos! ♪
♪ Quel repos, Quel repos, ♪
♪ Quel céleste repos! Quel repos, ♪
♪ Quel repos, Quel céleste repos! ♪
♪ Quel repos, Quel repos, ♪
♪ Quel céleste repos! Quel repos, ♪
♪ Quel repos, Quel céleste repos! ♪
♪ Quel repos, Quel repos, ♪
♪ Quel céleste repos! Quel repos, ♪
♪ Quel repos, Quel céleste repos! ♪♪
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