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Je m'appelle Andrea Frandsen. J'ai appris la lutherie en Angleterre à Newark.
Ensuite, j'ai travaillé en Allemagne où j'ai pu étudier des
instruments anciens et italiens de la Belle Époque.
Ensuite je me suis installé à Angers
en 1988
où j'ai fabriqué des instruments du quatuor à cordes essentiellement.
Comme je jouais avant
de la musique entre autres le violon
naturellement je me suis plus dirigé vers le violon et l'alto.
Je m'inspire
essentiellement des instruments déjà existants que j'aime
par leur sonorité ou leur forme.
Tout ce qui est purement la fabrication
c'est comme c'était
depuis l'époque
du début de la lutherie au XVIème siècle. Tous les outils que vous voyez
sont les outils à main :
les rabots, les voutes, les ciseaux, les canifs,
les ratissoires, etc.
Les grandes étapes c'est le choix du bois
qui est essentiellement l'érable et de l'épicéa. On commence par le tracé
du modèle qu'on va faire. On construit un moule
sur lequel on va plier les éclisses qui donnent la forme de base
et ensuite
on fait le fond,
la table,
les voutes, le creusage
tous les petits détails, la tête, la volute.
Ensuite
une fois l'instrument finit en construction, c'est le vernissage
ensuite c'est le montage :
les chevilles, le chevalet, l'âme,
les cordes.
Pour fabriquer un violon je mets environ
5-6 semaines. Les musiciens qui viennent viennent
me voir
en principe le font parce qu'ils aiment le son que je produis avec un
instrument.
C'est quelque chose
qu'on n'explique pas vraiment parce que les luthiers utilisent beaucoup
les mêmes types de modèle des bois qui sont assez semblables
mais il y a un son qui est propre.
Dans les premières années j'insiste toujours pour revoir les
instruments régulièrement
au moins tous les ans
pour assurer
que les réglages
sont toujours au maximum. C'est sympa
de voir ces instruments
comme des grands enfants qui quittent la maison.
On a envie qu'ils reviennent à la maison de temps en temps.
Il faut y mettre beaucoup d'amour.