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À la recherche de la vie
Vous êtes-vous déjà demandé si la vie existe ailleurs dans l'Univers ?
S'il existe des planètes habitées en orbite autour d'étoiles lointaines ?
Les astronomes oui, et ce depuis des siècles.
Après tout, avec tant de galaxies, et chacune contenant tant d'étoiles,
comment la Terre pourrait-elle être unique ?
En 1995, les astronomes suisses Michel Mayor et Didier Queloz
découvrent la première exoplanète en orbite autour d'une étoile normale.
Depuis, les chasseurs de planètes ont trouvé plusieurs centaines de ces mondes.
Des grands, des petits, chauds ou froids, et sur des orbites très différentes.
Aujourd'hui, nous sommes à la veille de découvrir des jumelles de la Terre.
Et un jour, une planète arborant la vie, le rêve des astrobiologistes.
L'ESO joue un rôle majeur
dans la chasse aux exoplanètes.
L'équipe de Michel Mayor en a découvert des centaines depuis La Silla,
le premier observatoire de l'ESO au Chili.
Voici le spectrographe CORALIE,
monté sur le télescope suisse Leonhard Euler.
Il mesure l'oscillation des étoiles causée par la gravité de planètes en orbite.
Le télescope vétéran de 3,6 m de l'ESO chasse lui aussi des exoplanètes.
Le spectrographe HARPS est le plus précis au monde.
Il a déjà détecté plus de 150 planètes.
Sa plus belle prise :
un système planétaire contenant pas moins de cinq voire sept planètes.
Mais il existe aussi d'autres façons de découvrir des exoplanètes.
En 2006, le télescope danois de 1,5 m a permis de découvrir une planète lointaine
d'une masse à peine cinq fois supérieure à celle de la Terre.
Comment ? En utilisant la technique de microlentille gravitationnelle.
La planète et son étoile sont passées devant une lointaine étoile brillante,
amplifiant au passage son image.
Parfois, il est même possible de voir des exoplanètes directement.
En 2004, NACO, le système d'optique adaptative du VLT,
a obtenu la première image directe d'une exoplanète.
Le point rouge est une planète géante en orbite autour d'une naine brune.
En 2010, NACO est allé encore plus loin.
Cette étoile se trouve à 130 années-lumière de la Terre.
Elle est plus jeune et plus brillante que le Soleil, et est entourée de quatre planètes.
La vue acérée de NACO a permis d'analyser la lumière de la planète c,
une géante gazeuse dix fois plus massive que Jupiter.
Malgré l'éblouissement produit par l'étoile,
le spectre de la faible lumière de la planète a pu être obtenu,
révélant ainsi des détails de l'atmosphère de la planète.
De nombreuses exoplanètes sont découvertes au passage devant leur étoile.
Si l'orbite de la planète se trouve être sur le même plan que la Terre,
la planète passera devant son étoile à chaque cycle.
Ainsi, des baisses de luminosité régulières de l'étoile
sont le signe d'une planète en orbite.
Le télescope TRAPPIST à La Silla va nous aider à observer ces passages.
En attendant,
le VLT a lui étudié un transit de planète en détail.
Voici GJ1214b, une super-Terre mesurant 2,6 fois la taille de notre planète.
À chaque transit, son atmosphère absorbe une partie de la lumière de l'étoile.
Le spectrographe FORS de l'ESO a révélé que GJ1214b
pourrait bien être un monde sauna, très chaud et humide.
Les géantes gazeuses et les mondes sauna ne sont pas propices à la vie.
Mais la quête ne fait que commencer.
Bientôt, le nouvel instrument SPHERE viendra équiper le VLT.
SPHERE permettra de voir des planètes malgré la lumière de leur étoile.
En 2016, ESPRESSO, un spectrographe, viendra équiper le VLT
et disposera d'une sensibilité bien supérieure à celle de HARPS.
Et l'E-ELT de l'ESO, une fois terminé,
pourrait bien démontrer l'existence d'écosystèmes extraterrestres.
Sur Terre, la vie est partout.
Le nord du Chili abrite des condors, vigognes, viscaches et des cactus géants.
Même le sol aride du désert d'Atacama grouille de bactéries résistantes.
Dans l'espace, nous avons trouvé les bases nécessaires à la formation de la vie.
Nous avons découvert que les planètes sont nombreuses dans l'Univers.
Des comètes ont apporté l'eau et des molécules organiques sur Terre.
Ne serait-ce pas logique que la même chose arrive ailleurs ?
Ou bien sommes-nous seuls ?
C'est la grande question de l'humanité.
Et la réponse est presque à portée de main.