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Autrefois je portais de belles robes et des talons hauts
Mais plus maintenant.
J'ai 24 ans. 24 ans.
Alors tu vas passer une bonne partie de ta jeunesse en guerre?
Ouais, ouais.
C'est pour mon pays.
C'est à moi de faire ce que je peux.
C'est vraiment important de montrer au monde ce qui se passe.
Tu sais, à mon avis personne ne connaissait la Syrie même pas sur la carte avant cette révolution.
Et maintenant tout le monde sait ce qui se passe en Syrie.
et c'est grâce à la presse qui parle de tout ce qui se passe.
C'est vraiment important.
Il faut que quelqu'un voie tout ceci.
Il faut qu'on sache ce que ce monstre 15 00:00:58,851 --> 00:00:62,150 nous fait, et à son propre peuple.
Et, je ferais tout pour qu'on le sache.
Tout le monde partout va voir ceci, j'espère. Ils verront notre souffrance.
Ils verront la souffrance des civiles.
Je veux dire, ce n'est pas comme ça qu'il faut faire. Ce n'est pas normal.
Tu as vu un homme mourir il y a 5 minutes.
Cela t'inquiéte qu'il pourrait t'arriver la même chose?
Tu ne penses plus de cette façon.
C'est juste quelque chose que j'ai à faire.
Je veux dire tant de gens,
tant de filles, meurent dans la cuisine
par exemple, en faisant la vaisselle ou la cuisine
et il y a par exemple un obus de mortier ou des éclats d'obus qui passent par la fenêtre, et ils tombent parterre morts.
Alors à quoi bon? Pourquoi mourir chichement?
Alors je dois y aller, je dois le faire.
je n'ai pas peur de la mort. 31 00:02:58,250 --> 00:02:60,750 Bachar
Je m'appelle Omar Hattab. J'ai 32 ans. Mon surnom est Mowya.
J'étais civil avant le début de la révolution
mais maintenant je combats dans l'Armée Syrienne Libre contre le régime de Bachar al-Assad.
Pour plaisanter je dis que je garde toujours une balle dans mon fusil pour moi-même.
Oui, tu dois toujours garder une balle en Syrie. Une pour toi-même.
C'est mieux comme ça au cas où le régime t'attrape.
De cette façon j'assure.
Il faut garder une balle.
Comme ça tu meurs vite.
Ils m'ont torturé durement.
Il y a beaucoup trop de sortes de torture.
Par exempe, une fois ils m'ont porté, deux hommes, un me tenait par les jambes et l'autre par le cou
et ils m'ont fait sauter du haut en bas, du plafond jusqu'au sol.
Le pire de tout c'est d'entendre les cris des hommes qu'on est en train de torturer
et tu ne sais pas si tu es le suivant ou non.
Ils t'ont accusé de quoi?
Et oui, parce que j'ai dit la liberté.
C'est un très grand crime ici.
Tu sais, ils nous l'ont expliqués en prison.
Pouvez-vous imaginer quelqu'un d'autre qui pourrait diriger ce pays?
Il n'y a que Bachar qui peut diriger ce pays.
Et ils le croient, mais ils ne le disent pas comme ça.
Ils le croient. Que seulement Bachar Assad peut diriger ce pays.
Personne d'autre peut le diriger.
Parce que lui, c'est un génie.
Vous ne voyez pas comme il a transformé le pays?
Avant ça n'allait pas, beaucoup de gens dans les rues. Ce n'était pas bien.
Regardez maintenant, c'est vide! Vous pouvez marcher comme vous voulez.
C'est un génie, Bachar Assad.
On est en sécurité nulle part.
J'ai une amie, elle était arrêtée, pendant si longtemps.
La semaine dernière on a su qu'elle était morte.
Parce qu'elle était torturée, violée.
Cela me rend malade.
Je préfère mourir.
vraiment je préfère mourir
plûtot que de me trouver entre leurs mains pendant 5 minutes.
Avant que tout commence
avant la révolution, j'enseignais l'anglais
dans une école.
Et, vraiment des fois c'est comme un cauchemar, tout ce qu'il m'arrive en ce moment.
Si je m'endors et je me réveille, tout ira bien
et je retournerai à l'école et je donnerai des cours.
Et ce bâtiment? Tu ne sais pas ce que s'est passé ici?
Personne ne le sait.
Et personne ne veut le savoir.
Tu ne sais pas combien de personnes y habitaient, et là-bas.
Et qu'ils ont des rêves, et qu'ils ont leurs vies..
Ils rient quelquefois, ils pleurent quelquefois.
Tout ça, c'est fini maintenant.
Tout ça, c'est fini.
Voici le centre de la ville, tu sais ce que cela veut dire, le centre de la ville?
Regardez!
Pouvez-vous imaginer Wall Street comme ça?
Si on vote et il y a un gouvernement, pas de problème.
Ce que le peuple veut, je veux.
J'aime le gouvernement, je ne l'aime pas...
mais il faut que ce soit une démocratie.
Pas de père en fils.
Et les animaux, ils détestent Bachar.
Regardez!
Elle se sent en sécurité ici, avec nous.
Nous ne sommes pas des terroristes, comme ils disent.
C'est ici, mon ami est mort ici.
C'était la première fois qu'il avait mis un masque
au visage.
parce qu'il avait décidé de faire partie de l'ASL.
Alors personne ne l'a reconnu.
On avait un jeune blessé
et il voulait aider ce jeune
mais personne ne pouvait traverser
pour aider le jeune qui perdait du sang au milieu de la rue à cause des balles de partout
et les forces de sécurité.
Mais il a du cran, et il s'est lancé
et les autres étaient encouragés et ils ont couru pour l'aider.
Et il a tiré le corps, et ses amis l'ont aidé.
et une fois arrivé à ce point-là...
il a reçu une balle dans la poitrine
et il est mort.
Et ce qui était drôle est que
notre ami était là
et il filmait tout.
Et il ne savait pas que c'était notre ami, parc qu'il portait un masque.
Alors ils ont pris son corps et ils ont essayé de l'amener à l'hôpital de campagne le plus près.
Et ils ont enlevé le masque...
Et c'était lui.
Et il a simplement crié: “Ehsan.”
Il était comme mon frère.
Il avait juste 19 ans.
Tant pis s'il fallait qu'ils prennent des responsibilités comme des hommes
parce que ce ne sont que des adolescents.
Je ne vais pas oublier ce jeune.
Je vais continuer de me battre, comme lui il a fait.
Je ne vais pas renoncer
même si je dois mourir
Je vais le faire.
Personne ne savait ce que c'était la politique, parce qu'on ne parlait pas de politique.
Nous n'avions pas le droit de parler de la politique, même avec nos familles.
Je ne pouvais pas avoir une conversation avec ma mère et mon père sur la politique
parce qu'on avait si peur que quelqu'un nous entend
et le lendemain quelqu'un pourrait frapper à la porte et arrêter toute la famille
juste pour avoir parlé de la politique.
La Syrie est détruite maintenant. C'est vrai. C'est vrai.
Mais maintenant, nous avons quelque chose qui en vaut la peine.
C'est-à-dire que nous pouvons parler, et exprimer nos opinions sur tout.
Je veux dire cela vaut vraiment tout ce sacrifice.
Parce qu'on en avait assez.
De ne pas pouvoir dire ce qu'on ressentait
ou nos opinions.
Et de ne pas pouvoir participer dans ce pays.
Et maintenant nous pouvons.
Nous allons reconstruire ce pays, à partir de rien, de zéro.
Et, peu importe le temps qu'il faut.
ou les dégàts que cela va produire.
Parce que, vraiment, tous les hommes et les femmes de ce pays veulent le reconstruire
et même encore mieux qu'auparavant.
Fière d'être syrienne.
Parce que la Syrie va être mieux, sans ce criminel.
Ouais. Ce sera beau sans ce gars-là qui dirige le pays.
Alors, on y travaille.
Ouais, on le prépare.
L'animal, peut-être ce chat, est plus important pour les amèricains que le peuple syrien.
Parce que je suis sur que les animaux ont des droits en Amèrique, plus que les gens ici.
Ils ne se préoccupent pas des gens.
Et alors, peut-être si vous filmez trois ou quatre chatss
et si vous le mettez sur YouTube
Peut-être un million de personnes regardera la vidéo et verra la vidéo, en une heure.
Ils ne se préoccupent pas des gens.
Peut-être, quand les amèricains voient cela
ils découvriront qu'il y a des chats en Syrie.
J'espère qu'ils aideront des chats.
Peut-être ils verront qu'il y a des chats en Syrie.
Alors, allons aider la Syrie.
On ne s'occupe pas de la femme, juste le chat.
Au moins le chat c'est un animal, il a besoin de soutien.
Les gens ont dit cela avant?
Oui, c'est ce qu'on ressent.
Je sais que ce n'est pas pour de vrai, mais...
C'est si près de la vérité.