Tip:
Highlight text to annotate it
X
Le piratage
Celui-ci sera un gros morceau...
Ce sujet nous survole depuis un bon moment.
En parler est comme se promener sur un champ de mines,
mais on ne peut continuer à l'ignorer.
Je crois que cet épisode ne nous donnera pas de nouveaux amis,
mais finissons-en.
Le sujet d'aujourd'hui : le piratage.
Son impact réel sur les ventes est discutable,
mais son impact très considérable sur l'industrie est bien réel.
C'est un sujet chaud, peu importe notre côté du débat
et c'est impossible d'en parler sans impliquer l'éthique et la morale.
Nous croyons qu'aucun côté n'a complètement raison ou tort,
nous irons donc chacun son tour.
D'abord, l'industrie.
Bonjour, industrie.
Vous savez, punir vos clients ne mène à rien.
Nous savons que la gestion des droits numériques (DRM) actuelle ne fonctionne pas.
Si vous êtes chanceux, vos protections prendront une semaine à pirater.
Très chanceux.
En attendant, vous donnez des logiciels truffés de bogues à vos clients
ou limitez ce qu'ils peuvent faire dans le jeu.
Celui qu'ils ont acheté. Légalement. De vous.
Si ça aide, pensez les pirates comme des compétiteurs.
Il est difficile de compétitionner avec la gratuité,
donc pourquoi leur donner encore plus d'avantages en offrant un moins bon service?
Les pirates peuvent offrir des jeux jour et nuit.
Gamestop est fermé? Pas le Torrent.
Pourquoi les laisser offrir des versions du jeu indiscutablement meilleures;
des jeux sans DRM,
des versions pouvant être installés sur quantité d'appareils et sans conflit de logiciels?
Dans 10 ans, quand 90% de nos clients auront une connection internet constante,
nous pourrons faire des DRM fonctionnels avec vérifications périodiques de serveurs.
Mais d'ici-là, la guerre du DRM est perdue.
À la place, trouvez des façons de récompenser les achats légaux.
Ça peut être aussi simple que des cadeaux aux acheteurs habitués.
Je veux dire, chez moi, au bout de 10 cafés, j'en ai un gratuit.
Donc, ne punissez pas vos clients car certains piratent vos jeux.
C'est tout.
Aussi, enlever des éléments de jeu pour ne plus avoir à les supporter n'est pas cool!
Vous savez, le type qui a ouvert la porte de la PS3 a raison.
Si vous avez acheté une PS3 comme boîte Linux
car Sony a dit que d'autres OS pourvaient y être installés
et qu'ensuite le fabriquant enlève l'option,
vous avez tous les droits de remettre l'option,
peu importe le contrat de licence.
Et Sony, conseil d'ami :
Ne blaguez pas avec le genre de type qui installe Linux sur sa Playstation!
Faites-moi confiance, vous perdez votre temps.
Mais aussi, un mot aux clients :
Ne prenez pas les armes, quand on ferme les serveurs d'un bon jeu.
Je sais, vous aimez le jeu, vous l'avez bien payé,
ce sont de bonnes raisons d'être en colère!
Mais aussi, comprenez : aucun studio ne veut faire ça!
C'est fait par nécéssité.
James a connu ça:
dans un studio dont le jour de fermeture approche,
personne n'est heureux.
Ils ont mis tout leur coeur dans ce jeu,
et y ont mis des années de leur vie.
Ils détestent les fermer autant que vous!
Leur dernier besoin est d'être incendiés sur les forums et d'être insulté.
Maintenir des jeux multijoueurs coûte cher.
Parfois, ce coût ne peut être maintenu donc, lâcher-les, un peu.
Voir son travail mourrir est déjà assez dur.
Et je crois que ça m'amène à vous, le client.
C'est la partir difficile.
C'est facile, de se sentir accusé dans ces discussions.
Même sans pirater nous-même, on se sent pointé du doigt.
Donc allons-y.
Il n'y a qu'une raison légitime de pirater:
quand il est impossible d'acheter un jeu légalement où on se trouve.
Si vous vivez en Azerbaïdjan, en Mongolie
ou peu importe où vous ne pouvez en acheter,
allez, piratez!
Si un jeu de James n'est pas trouvable où vous êtes,
sachez qu'il est heureux de voir plus de monde participer au médium.
Ne vous gênez pas!
Où peut-être êtes-vous un connaisseur
et vous voulez jouer à un vieux jeu d'une compagnie défunte.
Le jeu n'est disponible nulle part!
À vous, je dis : dévorez!
Se souvenir du passé ne peut qu'aider à avancer.
Si vous aimez un jeu, vous devriez payer pour.
Les faire coûte quelque chose.
Les concepteurs pourraient gagner plus
avec les mêmes habiletées dans un autre domaine.
Et les gros jeux coûtent encore des millions à faire.
Pouvoir les faire simplement par amour serait génial,
mais on ne verrait des jeux de la qualité actuelle sans argent derrière.
Et on aime bien pouvoir manger.
J'admets, en parlant par expérience,
que c'est dur de se conscientiser
quand le piratage peut avoir plein de justifications.
"Après tout, je ne prends qu'une copie numérique,
les concepteurs ne perdent rien en inventaire
et je n'empêche personne de jouer."
Notre liste de justifications est sans fin:
"Il a trop de bogues", "il n'est pas digne de mon argent",
"il est trop cher", "je hais le concepteur",
"je hais le chef de direction", "son DRM est ridicule!"
Ce sont des points valides contre le jeu,
mais si on le pirate toujours pour jouer,
ces excuses sont bidons car le jeu vaut quand même la peine d'être joué.
La communauté doit surpasser cette ligne de pensée.
Mais si une compagnie sort un jeu un jeu sans démo?
Voilà une solution passe-partout :
au lieu de pirater, écrivez à la compagnie et dites que vous n'achetez pas sans démo.
Imaginez si une partie de ceux qui auraient piraté
bourraient le courrier de cette compagnie.
Cette compagnie va réfléchir à l'utilité d'une démo.
Il y a cet autre argument souvent entendu aux États-Unis:
"je suis trop pauvre,
je n'ai pas l'argent et je ne l'aurait même pas acheté."
Cet argument a de nombreuses fuites, pour les jeux,
parce que n'importe quelle machine pour jeux récent est un objet de luxe à la base.
Si tu peux payer un PC décent, ou une console récente,
tu peux probablement acheter un ou deux pour.
Un autre argument pour rationaliser le vol.
Mais pour ne pas être vu comme un salaud avec ces affirmations,
James a tenté quelque chose.
Il a assumé qu'on peut avoir une console, mais pas de jeu pour celle-ci.
On a des résultats concluents pour vous.
Pleins de jeux légaux et gratuits existent.
James a passé 2 semaines à jouer sur un budget de 0$.
Il n'a joué qu'à des jeux gratuits légalement.
Il a joué à Echo Bazaar, Vindictus,
Dungeon Fighter, quelques uns sur Kongregate,
des apps gratuits pour iPhone, des démos sur sa XBox. Et il a aimé ça!
Et il a essayé plein de jeux qu'il n'aurait jamais connus.
Donc, ça peut être fait.
Et si vous pouvez allouer 60$ par mois dans des jeux, vous êtes bien dans le vent!
C'est rare que plus d'une vraie perle sort par mois dans cette industrie.
Et entre tous les jeux gratuits, l'argent des échanges
et les rabais de jeux que vous avez manqué,
vous pouvez remplir des trous d'expériences remarquables!
Tout ce qu'on essaie de dire, c'est :
Faites pas chier.
Si vous aimez un produit, payez-le.
Des gens y ont travaillé dur.
Sinon, voyez-ça comme un investissement sur des jeux à venir.
Et on s'éternise, comme toujours.
On pourrait y revenir avec les lois de droits d'auteur, entre autres,
mais on va assez se faire incendier avec cet épisode.
Merci d'être resté jusqu'à la fin, à la prochaine!
Nous espérons que vous avez apprécié cette présentation.
[Sous-titrage Patrick Goulet]
Pour alléger un peu...
Remix de Métroid présenté par Jimmy "BGC" Hinson
Il a composé de la musique pour Mass Effect 2.