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FIVE CENTIMETERS PER SECOND
PREMIÈRE PARTIE
Il paraît que ça va à cinq centimètres par seconde...
Quoi donc ?
La chute des fleurs de cerisier.
Ça va à 5 cm par seconde.
Tu sais de ces choses, Akari !
Dis,
on dirait vraiment de la neige, non ?
Si on veut...
Hé ! Attends !
- Akari ! - Takaki !
Pourvu qu'on les admire ensemble l'an prochain !
EXTRAIT DE FLEURS DE CERISIER
Mon cher Takaki Toono, Pardonne mon long silence.
Ici aussi, l'été est chaud,
mais moins étouffant qu'à Tokyo.
En y repensant,
j'aimais aussi les étés moites de Tokyo...
L'asphalte semblant prêt à fondre,
les gratte-ciel qui miroitent,
la clim' trop fraîche des magasins et du métro...
On ne s'est pas vus depuis la remise des diplômes du primaire,
il y a déjà six mois.
Dis, Takaki,
tu te souviens encore de moi ?
Cher Takaki,
Ta réponse m'a fait plaisir, merci.
Cette fois, l'automne est là. Les arbres sont très jolis.
Avant-hier, j'ai mis mon premier pull de l'année.
- Takaki ! - Salut.
- C'est quoi ? Une lettre d'amour ? - Non.
- Je t'ai tout laissé faire... - Ce n'est rien.
C'est vrai que tu changes d'école ?
Oui. Après le 3e trimestre.
- Tu vas où ? - Mes parents sont mutés à Kagoshima.
Ah... Tu vas nous manquer.
En ce moment, je me lève tôt pour mon club,
alors je t'écris du train.
Je suis allée chez le coiffeur,
et on me voit les oreilles !
Si ça se trouve, tu ne me reconnaîtrais pas !
- C'est moi. - Bonsoir.
Toi aussi, tu vas certainement changer,
petit à petit...
Cher Takaki,
Le froid s'est installé. Comment vas-tu ?
Ici, il a déjà neigé plusieurs fois.
Je m'emmitoufle pour aller au collège, crois-moi !
Il n'a pas encore dû neiger, là-bas...
Il m'arrive encore souvent
de regarder la météo de Tokyo...
- J'aimerais qu'il pleuve... - Ce serait pire dedans !
Dites, vous êtes déjà allés à Tochigi ?
- Où ça ? - À Tochigi.
Non.
- Je me demande comment on y va. - Euh... En shinkansen ?
C'est loin...
- Hé, les 5e ! - Oui !
Encore 3 ! Allez !
Cette fois, c'est toi qui changes d'école. Quelle surprise !
On a l'habitude des déménagements, toi et moi,
mais Kagoshima...
C'est quand même un peu loin...
Trop loin
pour se rendre visite sur un coup de tête,
et ça me rend un peu triste...
Quoi qu'il en soit, porte-toi bien, Takaki.
Cher Takaki,
Je suis très heureuse de te revoir le 4 mars !
Ça fera un an !
Je suis un peu nerveuse...
Près de notre maison, il y a un grand cerisier.
Je me demande si au printemps
ses pétales tomberont à 5 cm par seconde...
Ce serait bien
si tu pouvais nous amener le printemps !
Trajet : Shinjuku - Oomiya
Oyama - Iwafune Rendez-vous à 19 h.
- Takaki. On va au foot ? - J'arrive.
En fait, je ne viens pas, aujourd'hui.
- Tu dois faire des cartons ? - Oui. Désolé.
C'est vraiment gentil à toi de venir jusqu'à ma gare.
Mais c'est loin, sois prudent.
Je t'attendrai là-bas à 19 h, le 4, comme convenu.
Après le déjeuner, le jour de notre rendez-vous,
il se mit à neiger.
Regarde, Takaki, c'est ce chat ! Chobi.
Il est toujours ici, ce chat.
Il est seul, on dirait...
Et Mimi, elle est où ?
Elle doit te manquer...
Et le livre ?
Bien. Hier, j'ai lu 4 milliards d'années d'évolution !
- Tu en es où ? - Aux Anomalocaris.
Le cambrien !
J'aime bien l'Hallucigenia. Celui-là.
Oui, ça y ressemble.
- Et toi, ton préféré ? - L'Opabinia.
Celui avec cinq yeux ?
Mentalement, on se ressemblait beaucoup, avec Akari.
Un an après mon arrivée à Tokyo,
Akari fut transférée dans ma classe.
Assez petits et souvent malades, on préférait
la bibliothèque à la cour,
ce qui nous avait rapprochés.
D'ailleurs, les autres se moquaient parfois de nous.
Mais bizarrement, à nous deux,
ce genre de choses ne nous effrayait guère.
Je croyais qu'on irait au même collège,
qu'on serait toujours ensemble.
Allez savoir pourquoi...
Shinjuku ! Terminus !
Correspondance lignes JR, Keio et métro.
LIGNE CHÛÔ
C'était la 1re fois que je venais seul ici,
et la première fois que j'allais faire ce trajet.
J'étais un peu stressé.
J'allais bientôt
revoir Akari...
- Comment ça a été ? - Avec qui ?
Le type de Nissho !
Nous arrivons bientôt à Musashi-urawa.
Arrêt de 4 minutes pour attendre...
Arrêt de 4 minutes
pour attendre l'express. Pour Yonohon-machi
et Oomiya, passer en face.
Euh... C'est Akari Shinohara.
Est-ce que... Takaki est là ?
C'est Akari.
Transférée ?
Et le collège Nishi, alors ? Tu as été reçue !
Ils m'inscriront dans un collège à Tochigi.
Je suis désolée.
Tu n'as pas à t'excuser, Akari...
Je voulais rester chez ma tante à Katsushika,
mais ils trouvent que je suis trop jeune.
C'est bon !
Arrête !
Arrête...
Désolée...
Je serrais le combiné si fort
que je pouvais sentir sa peine à travers le téléphone.
Mais je n'y pouvais rien.
Le terminus où je devais changer était bondé de passagers
aux chaussures détrempées.
L'air était froid et avait cette odeur de ville enneigée.
En raison de la neige, la ligne Utsunomiya
pour Oyama et Utsunomiya
aura 8 minutes de retard. Toutes nos excuses.
Jusqu'à cet instant,
je n'avais pas envisagé que le train ait du retard.
Mon anxiété
augmenta d'un seul coup.
En raison de la neige, ce train
accuse 10 minutes de retard.
Veuillez nous excuser pour le désagrément.
Peu après avoir quitté la gare d'Oomiya,
les bâtiments se firent plus rares dehors.
Nous arrivons à Kuki. Kuki.
Veuillez nous excuser pour le retard.
Pour la ligne Tobu-Isesaki : sortie 5.
10 minutes d'arrêt en gare pour attendre les correspondances.
Encore toutes nos excuses, et merci de patienter.
Désolé...
10 minutes d'arrêt en gare pour attendre les correspondances.
Encore toutes nos excuses, et merci de patienter.
Nogi. Nogi.
Avis aux voyageurs.
Quelques minutes d'arrêt en gare pour attendre les correspondances.
Les gares semblaient incroyablement loin les unes des autres,
et à chaque fois, le train s'arrêtait pendant une éternité...
KUKI - KOGA - NOGI - MAMADA - OYAMA
IWAFUNE
Avec ce paysage de neige incroyable au-dehors,
le temps qui s'éternisait, la faim qui me tenaillait,
je me sentais de plus en plus seul.
L'heure de notre rendez-vous était passée.
Akari devait commencer à s'inquiéter.
Pour Akari.
Ce jour-là... Le jour de son appel...
Akari devait se sentir bien plus malheureuse que moi,
mais je n'avais pas su la réconforter.
J'en avais tellement honte...
Bon, c'est l'heure de se dire
au revoir...
Sa première lettre me parvint six mois plus ***,
mon 1er été au collège.
J'appris son contenu par cœur.
Les 15 jours avant le rendez-vous,
j'écrivis un mot pour le lui remettre.
Il y avait tant de choses que je devais lui dire,
que je voulais qu'elle sache...
Le train pour Utsunomiya va partir, attention au départ.
Oyama. Oyama. Correspondance pour le shinkansen Tôhoku.
Shinkansen Tôhoku pour Morioka : voie 1.
Correspondance pour Tokyo :
voie numéro 5.
Avis aux voyageurs.
Un important retard dû à la neige
est annoncé sur la ligne Ryômô.
Veuillez accepter nos excuses.
Merci de patienter jusqu'au départ du train.
De toute façon,
il fallait que je rejoigne la gare où elle m'attendait.
Voie 8, le train pour Ashikaga, Maebashi,
Takasaki est annoncé. Éloignez-vous...
Avis aux voyageurs.
En raison du temps, ce train a dû s'arrêter un moment.
Nous ignorons pour l'instant quand nous pourrons repartir.
Je répète : en raison du temps, ce train a dû s'arrêter un moment.
Nous ignorons pour l'instant quand nous pourrons repartir.
Cher Takaki, Comment vas-tu ?
Je me lève tôt pour mon club... Je t'écris du train...
D'après ses lettres,
j'imaginais toujours Akari seule...
Le train resta encore arrêté
deux heures, au beau milieu de nulle part...
Chaque minute semblait interminable.
Le temps s'était dressé contre moi
et s'écoulait lentement.
J'ai serré les dents,
ne pouvant que retenir mes larmes
et essayer de tenir bon.
Akari...
Dis-moi qu'au moins,
tu es rentrée chez toi...
Voie 3, arrivée du train pour Ashikaga, Maebashi, Takasaki.
Arrêt de quelques instants en raison du temps.
Akari...
C'est bon !
Ce n'est que du hôjicha, pourtant !
Du thé hôjicha ? Je n'en avais jamais bu.
Je suis sûre que si !
- Tu crois ? - Évidemment.
J'ai aussi ça. J'ai tout fait, ce sera peut-être un peu fade...
- Sers-toi, si tu veux. - Merci...
J'ai une de ces faims !
Alors ?
Je n'ai jamais rien mangé de meilleur !
- N'exagère pas. - Je te jure !
Tu avais faim, c'est tout.
- Peut-être... - C'est sûr.
Je me sers.
Tu déménages bientôt, non ?
La semaine prochaine.
- Kagoshima... - C'est loin, hein ?
Mais ici aussi !
Tu es bloqué pour la nuit.
Je ferme. Il n'y a plus de train.
Entendu.
- Soyez prudents, avec cette neige. - Oui.
Tu vois cet arbre, là-bas ?
- Celui de la lettre... - Oui.
C'est le cerisier.
Tu te souviens ?
On dirait vraiment de la neige...
Oui...
À cet instant,
l'éternité, l'esprit, l'âme...
J'ai cru saisir où résidaient ces choses-là...
J'ai eu l'impression qu'on partageait tout
de nos 13 ans de vie, et puis l'instant d'après...
Une tristesse intolérable m'envahit.
La chaleur d'Akari, son esprit...
Que pouvais-je en faire ? Où les emporter ?
Je l'ignorais totalement...
J'ai réalisé clairement qu'on ne pourrait pas rester ensemble.
Une vie écrasante et un temps infini
s'étendaient devant nous.
Pourtant,
l'angoisse qui m'étreignait se mit à fondre doucement
pour ne laisser que la douceur des lèvres d'Akari...
On passa la nuit
dans une petite remise au bord d'un champ.
Roulés dans une vieille couverture, on parla longtemps,
puis le sommeil nous surprit.
Au matin, les trains avaient repris,
et j'ai quitté Akari...
Takaki...
Tu...
Tu t'en tireras très bien ! J'en suis sûre !
Merci.
Toi aussi !
J'écrirai. Et j'appellerai.
Elle ne sut pas que j'avais perdu la lettre que je lui avais écrite.
En réalité, après ce baiser,
il me semblait que plus rien ne serait comme avant.
Je voulais juste avoir la force de la protéger.
Je suis resté là, à regarder le paysage
par la fenêtre, ne pensant à rien d'autre...
FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE
Voix : K. Mizuhashi (Takaki), Y. Kondo (Akari)
Staff : Makoto Shinkai, T. Nishimura, A. Majima, R. Umashima
DEUXIÈME PARTIE
COSMONAUTE
Tu y retournes après les cours ?
Oui. Ça ira pour toi ?
- OK. Mais pense à tes devoirs. - T'inquiète !
Allez !
Salut.
Salut, Takaki. Tu es encore tombé du lit ?
Toi aussi ! Tu étais à la plage ?
Oui.
Tu t'accroches...
Si on veut.
- Bon, à plus. - Salut.
Bon, c'est le moment de se décider.
Vos vœux sont à rendre pour lundi. Parlez-en avec vos parents.
Sasaki va en fac à Tokyo, il paraît !
Pas étonnant. Pour moi, ce sera Kumamoto...
Et toi, Kanae ?
Tu comptes bosser ?
À quoi tu penses, décidément ?
À son Takaki !
- Il doit avoir une copine à Tokyo. - Ah, non !
Toujours pas ?
C'est bizarre...
Ne t'en fais pas trop. Ça reviendra bientôt.
Tu es toujours si cool. Je t'envie.
Qu'est-ce qui te presse ?
Je dois lui dire avant la fin de l'année !
- Merci. - Tu veux que je te ramène ?
Non, j'ai mon scooter.
Kanae. Tu allais rentrer ?
- Oui. Toi aussi ? - Oui.
On rentre ensemble ?
Si j'avais été un chien,
j'aurais remué la queue de bonheur !
Heureusement que je n'en étais pas un !
Quelle idée ridicule, franchement !
Quoi qu'il en soit, j'étais heureuse
de rentrer avec lui.
Dès le premier jour, je l'avais trouvé différent
des autres garçons.
Bonjour, je suis Takaki Toono. Je déménage souvent,
mais cette île, c'est encore nouveau pour moi.
Je l'ai aimé aussitôt.
J'ai visé le même lycée,
et j'ai étudié dur pour pouvoir y entrer.
Seulement, chaque fois que je le voyais,
il me plaisait encore plus.
C'était effrayant et douloureux...
Mais j'adorais le croiser...
Je ne contrôlais plus rien.
Tu prends toujours la même chose !
C'est super bon !
Toi, tu choisis toujours avec grand soin.
Exact.
J'attends dehors.
Je prends ça.
90 yen.
- Tenez. - Merci. À bientôt.
Coucou. Tu as pris quoi ?
Finalement...
De temps en temps, Takaki envoie des mails,
et à chaque fois, j'aimerais qu'ils me soient destinés.
Je ne peux pas m'empêcher
de le souhaiter...
Salut, Kabu !
Mais oui, je suis là !
Communiqué de la mairie.
La station-service de garde est celle de Sakai...
Kanae Sumida, Terminale 1.
Allez voir M. Itô en salle d'orientation.
- Mais c'est ta copine ! - C'est pas ma copine.
VŒUX D'ORIENTATION DE KANAE SUMIDA
Il ne me manque que les vôtres.
Désolée.
Vous savez, ce n'est pas si compliqué.
Qu'en dit votre sœur ?
Eh bien...
Ou alors, faites un cycle court par ici.
Euh...
Comme si ça regardait ma sœur !
C'est vrai,
je la fais suer pour faire du surf,
et tout comme avec celui que j'aime,
je ne suis même pas fichue de progresser...
- Merci, à bientôt. - Merci.
Au revoir.
Quand je me retrouve avec lui,
je sens mon cœur
se serrer...
Takaki !
Kanae ? Que fais-tu là ? Comment tu as su ?
J'ai vu ton scooter. Et voilà.
- J'ai bien fait ? - Oui. Content de te voir.
Comme on s'est ratés, au parking...
Moi aussi.
Il est si gentil... Parfois,
j'en pleurerais presque.
Tu comptes tenter la fac ?
Oui. Sur Tokyo.
Tokyo ? Ah...
C'est ce que je pensais.
- Pourquoi ? - Tu sembles vouloir partir loin.
Et toi ?
Je ne sais même pas ce qui m'attend demain.
Comme tout le monde, non ?
- Quoi ? Même toi ? - Bien sûr.
Mais tu as l'air de savoir où tu vas !
Moi ? Je ne sais jamais ce que je veux.
Je fais ce que je peux, voilà tout.
Je vois.
Tu as raison.
- C'est un avion ? - Oui.
RÉGULATION DU TRAFIC
Cool...
Il va à 5 km par heure.
- Il va à la base de Minamitane. - Oui.
Notre premier lancement depuis longtemps !
Oui. Jusqu'au fin fond du système solaire.
Ça prendra des années.
J'espère que tu vas aider ta sœur à choisir sa voie.
Tu sais comment elle est.
Ne t'en fais pas. Ce n'est plus une gamine.
J'étais comme elle, avant...
Tu sais, Kabu, Takaki dit qu'il est un peu perdu.
En fait, on est pareils !
Ça doit être un voyage
incroyablement solitaire...
Avancer avec ferveur dans le noir total,
ne croisant que de rares atomes d'hydrogène...
Et vouloir atteindre cet abîme
où on croit deviner les mystères du monde.
Jusqu'où irait-on comme ça ?
Jusqu'où pourrait-on aller ?
DERNIER RÊVE : SUR UNE AUTRE PLANÈTE AVEC CETTE INCONNUE...
ENREGISTRER ? NON.
Depuis quand j'écris des mails qui n'ont pas de destinataire ?
Kanae, tu as pris une décision ?
Non. Franchement, je ne sais toujours pas.
Mais tant pis ! Désormais,
je ferai ce que je pourrai, par étape. À plus !
Par la suite, il y eut plusieurs typhons,
et l'île se rafraîchit peu à peu.
Le vent dans les cannes à sucre fit frémir l'air,
le ciel prit de la hauteur,
la forme des nuages s'adoucit,
et les jeunes à scooter se mirent un pull sur les épaules.
Quand, après 6 mois, je pus surfer à nouveau,
l'été touchait à sa fin.
On était à la mi-octobre.
Le temps va s'éclaircir en soirée,
le vent atteindra les huit...
Yamada aurait dit à Sasaki qu'il l'aimait !
Il fallait s'y attendre.
Toi, tu m'as l'air bien joyeuse !
Du nouveau avec Takaki ?
Pas possible !
Moi aussi, aujourd'hui, je compte lui déclarer ma flamme !
J'ai réussi à surfer,
alors c'est aujourd'hui ou jamais !
Kanae !
Takaki...
- Tu rentres, là ? - Oui.
On rentre ensemble, alors ?
Tiens ? Tu as déjà choisi ?
Quoi ?
- Arrête... - Hein ?
Non, rien.
Désolée. Oublie ça.
- Tu as un problème ? - Oui. C'est bizarre.
- C'est une panne ? - Sans doute la bougie.
- Il était neuf ? - Il était à ma sœur.
- Il calait quand tu accélérais ? - Je crois.
Laissons-les là, cette nuit. On enverra quelqu'un les prendre.
On va marcher.
Je peux rentrer seule. Vas-y, toi.
Ce n'est plus très loin.
Et puis, j'ai envie de marcher.
Takaki. S'il te plaît...
- Qu'y a-t-il ? - Désolée...
Ce n'est rien. Pardon...
Kanae...
S'il te plaît,
arrête
d'être gentil avec moi !
Vouloir à tout prix tendre les mains dans le brouillard
en lançant une masse aussi énorme
vers un but aussi fabuleusement lointain...
Je commençais à comprendre pourquoi Takaki
semblait différent des autres.
En même temps,
j'ai réalisé pour de bon que, pour lui,
j'étais transparente.
C'est pour ça que, ce jour-là, je n'ai rien pu lui avouer.
C'est quelqu'un de gentil.
De vraiment gentil.
Seulement, il a toujours
les yeux rivés ailleurs, loin, très loin de moi.
Ce que j'attends de lui
ne se réalisera jamais. Pourtant...
Malgré tout, je ne pourrai jamais
cesser de l'aimer...
Ni aujourd'hui, ni demain, ni jamais...
Cette nuit-là, je me suis endormie
en pleurant, en ne pensant qu'à lui...
FIN DE LA DEUXIÈME PARTIE
Voix : K. Mizuhashi (Takaki), S. Hanamura (Kanae), R. Mizuno (sœur)
Staff : Makoto Shinkai, T. Nishimura, A. Majima, R. Umashima
T. Tanji, Y. Takeuchi, M. Saito
TROISIÈME PARTIE
Mars 2008
J'étais persuadé
que si je me retournais,
elle aussi le ferait.
Ligne Chûô-Sofu : arrivée du dernier train pour Tokyo.
Tu aurais pu rester encore !
J'ai tellement de choses à faire.
C'est vrai. Et prépare-lui de bons petits plats !
Au besoin, tu appelles,
Akari.
Ça ira !
On se voit le mois prochain pour la cérémonie.
Il fait froid, rentrez.
Hier, j'ai rêvé du passé.
On n'était encore que des gamins, tous les deux.
Sûrement à cause de la lettre retrouvée hier.
BONJOUR TAKAKI. ÇA VA, DEPUIS LE TEMPS ?
J'AI HÉSITÉ, MAIS JE DOIS TE LE DIRE.
MESSAGE ENVOYÉ
- Mlle Mizuno. - Oui ?
- La réunion. - J'arrive.
La vie réserve ça et là
son lot de tristesse...
Des draps au soleil.
Une brosse sur le lavabo.
Ou les messages d'un portable.
"Je t'aime toujours"
disait le mail de cette fille fréquentée pendant 3 ans.
"Mais même après
"un millier de mails échangés,
"nos cœurs ne se sont rapprochés que d'un petit centimètre..."
Ces dernières années, j'ai juste tenté d'avancer,
vers cette chose loin devant,
sans même savoir ce que c'était.
Ni d'où provenait ce sentiment presque intimidant.
Je me suis consacré à mon travail.
Je devenais aigri, et il n'y avait en moi que de la douleur.
Et puis, un matin,
ces sentiments, jadis si sérieux et sincères,
s'étaient envolés.
C'en était fini,
et j'ai démissionné.
Hier, j'ai fait un rêve.
J'ai rêvé du passé.
Dans ce rêve, nous n'avions encore que 13 ans.
Là, dans un grand champ recouvert de neige...
Éclairé par quelques rares habitations, au loin...
Seuls nos traces de pas troublaient la neige fraîche.
Ainsi...
On était tous les deux persuadés...
Qu'un jour on pourrait revoir ensemble...
Les cerisiers en fleurs.
Je te cherche sans cesse
Dans les silhouettes que je croise
Sur les quais des gares, par les fenêtres des ruelles
Même si je sais que c'est sans espoir
Si les souhaits pouvaient se réaliser
Je serais avec toi sur-le-champ
Alors, plus rien d'impossible
Je risquerais tout pour te serrer contre moi
S'il s'agit juste de tromper la solitude
N'importe qui peut faire l'affaire
Mais ce soir, les étoiles semblent vaciller
Et je ne peux pas me voiler la face One more time
Si le temps pouvait se figer
One more time
Mais le temps est sans pitié
Je te cherche sans cesse
Dans les silhouettes que je croise
Aux carrefours, dans mes rêves
Même si je sais que c'est sans espoir
Si un miracle pouvait se produire
J'aimerais tant pouvoir t'offrir
Ce nouveau matin, ce nouveau moi
Et ce "je t'aime" que je n'ai pas su te dire
Des souvenirs d'été qui virevoltent
Un battement de cœur trop vite envolé
Je te cherche sans cesse
Dans les silhouettes que je croise
Dans la ville au point du jour à Sakuragichô
Même si je sais que tu n'y seras pas
Si les souhaits pouvaient se réaliser
Je serais avec toi sur-le-champ
Alors, plus rien d'impossible
Je risquerais tout pour te serrer contre moi
Je te cherche sans cesse
Je cherche une parcelle de toi
Dans les magasins sur ma route, au détour d'un journal
Même si je sais que c'est sans espoir
Si un miracle pouvait se produire
J'aimerais tant pouvoir t'offrir
Ce nouveau matin, ce nouveau moi
Et ce "je t'aime" que je n'ai pas su te dire
Je n'ai de cesse de te chercher
Dans les sourires que je croise
Au passage à niveau quand vient l'express
Même si je sais que c'est sans espoir
Si on pouvait revivre sa vie
Chaque fois, mes pas me conduiraient vers toi
Alors, plus rien n'aurait d'importance
Plus rien n'aurait d'importance que toi
Supervision : Cedric Littardi Adaptation : Christèle Dufraisse
Voix : Kenji Mizuhashi (Takaki) Yoshimi Kondo (Akari jeune)
Satomi Hanamura (Kanae) Risa Mizuno (sœur de Kanae)
Ayaka Onoue (Akari adulte)
Storyboard, réalisation, personnages : Makoto Shinkai
Character design : Takayo Nishimura Art : A. Majima, R. Umashima
Animation : T. Nishimura Animateurs : R. Mano, Maya
R. Nakagoma, A. Tejima, M. Yoshida, M. Ono, E. Tamakoshi, K. Yokohama
Couleurs : S. Mikami, M. Ito, T. Tsurumaki
A. Ichikawa, K. Yamada, Asami Ono, S. Nishinaga
Assistant caméra : A. Kawakami Post production : Y. Mitsuya
Enregistrement : H. Yamashita Son : F. Fujiyama
Musique : Tenmon Musiciens : Taiki, Y. Eguchi
M. Chizuwa, A. Hanwa, M. Sakai, T. Okazawa
Studio musique : Live Recording Studio - Manager : K. Kubota
Chanson de fin : "One more time, one more chance"
Paroles, musique, chant par : Masayoshi Yamazaki
Arrangements : Toshino Mori
Laboratoire film numérique : Imagica
Coordinateur technique : T. Yamashita Éditeur HD : Y. Yamazaki
Remerciements : Anime Torotoro E Smart, Studio Jungle Gym
Information : 3style, Ishop, JAXA Kagoshima Space Center
Production : Makoto Shinkai CoMix Wave Inc.
Site web CW Films : H. Nakajima
FIN