Tip:
Highlight text to annotate it
X
Bonjour !
Bonjour !
J'aimerais avoir un peu de clarté en ce qui concerne le racisme.
Je me sens vraiment mal à l'aise d'en parler, même ici.
Merci pour ton courage !
Je me heurte encore à des blancs qui sont embarrassés face à moi, à qui je suis.
Oui.
Et je suis allée dans des restaurants où je n'ai pas été servie et cela ne vient pas de mon imagination.
Si je parle de cette Terreur, alors on me dit : « Tu cherches des emmerdes.»
Tant que je ne trouve pas le moyen de guérir cette peur ...
... je vais vivre avec des limitations.
Oui.
Mais cette peur vient de … parfois avoir vu mes fils battus à cause de leur apparence.
Est-ce mon imagination ?
Non... As-tu rempli une feuille de Travail ?
Oui.
Faisons le Travail.
Vous voulez dire que je monte là-haut ?
Exactement !
Je ne crains pas ta peur.
« Les blancs sont effrayants.»
« Les blancs sont effrayants »
Est-ce que c'est vrai ?
Oui.
Bien. Donc, maintenant, faisons un autre pas.
« Les blancs sont effrayants. »
Peux-tu savoir de façon absolue que c’est vrai que ce sont EUX qui t’effraient ?
Je n'en suis pas certaine.
Une part de moi veut répondre oui, et une autre part de moi remarque : c'est ce qu'on nous a toujours dit...
Et comment réagis-tu quand tu penses « les blancs sont effrayants »,
et que tu marches au milieu de toute une colonie de blancs ?
(Rires)
Donc, décris-nous, dans ta vie, depuis l'époque où tu étais petite fille...
... comment tu réagis quand tu crois la pensée ‘ils m’effrayent’.
Ils m’effrayent. Ils me tuent.
Ils m’effrayent. Ils me tuent. Ils nous pendent.
Oui.
Et comment tu traites les blancs...
... et toi-même quand tu penses : ‘ils sont effrayants’ ?
Je deviens paralysée à l’intérieur.
Je fais semblant d’aller bien, mais j’ai un nœud à l’estomac ou je suis chiante, en colère.
Je passe en mode survie.
Oui.
Et mon ange, qui serais-tu, alors que tu grandis, de petite fille à l'âge adulte,
qui serais-tu sans la pensée :
« Les blancs sont effrayants » ?
Je serais capable d’aller partout où je veux.
Je serais une étudiante brillante.
Je serais libre. Je pourrais aller n’importe où ...
... dans le quartier où j’ai grandi, sans crainte que quelqu’un me dise : « Ne viens pas ici ».
Je pourrais… Je pourrais… Je n’aurais pas à repenser à ce que j’ai dit ou comment je l’ai dit.
Donc, ce que j’apprends de toi...
... c’est ce que tu CROYAIS qui te causait du stress ...
et te limitait dans ta vie de non-blanche.
Oui.
Faisons un retournement...
« Les blancs sont effrayants. »
Retourne cette pensée.
Les blancs ne sont pas effrayants...
Oui.
C’est ça un retournement ?
Oui.
Quel est l’opposé de 'effrayant ' ? 'Rassurant' ?
Rassurant.
Ok. « Les blancs sont rassurants.»
« Les blancs sont rassurants.»
Alors donne-moi un exemple.
C'est la première fois que je dis cette phrase...
(Rires. Applaudissements)
Nous entrons dans un nouveau paradigme.
C'est comme si la terre était un nouveau territoire...
Parce que quand nous croyons,
par exemple, que les blancs sont effrayants,
le mental nous donne toutes les preuves et images...
afin que nous ne puissions pas penser au-delà ...
C'est-à-dire au-delà de ce que le mental vénère.
Et le mental vénère ce qu'il croit.
Autrement, qui suis-je ?
Je sais pas...
mais nous avons cette identité ici,
même si elle est terrorisée,
nous pensons que nous avons là un semblant de sécurité.
« Baisse les yeux.»
« Ne regarde pas »
« Fais comme si... »
Alors « Les blancs sont rassurants. »
Donne-moi un exemple,
dans ta vie...
Dans ma vraie vie ?
Oui, il doit y en avoir.
J'ai...
... des clients incroyablement tendres et affectueux ...
... qui sont blancs,
qui sont respectueux...
et rassurants ?
Et rassurants.
Ils agissent...
... comme s'ils m'aimaient...
Et ils sont rassurants ?
Sauf qu'il y a une part de moi qui ne veut pas y croire...
Ça n'a pas d'importance, c'est rassurant.
C'est rassurant.
Même si ça te dérange, c'est rassurant.
Donne-moi un autre exemple,
dans ta vie, où les blancs ont été rassurants.
Tu vois, ici, nous entrons, pas à pas, dans la réalité.
Quand j'ai organisé un boycott dans mon école secondaire ...
pour qu'on engage un professeur noir pour le cours d'Histoire des Noirs.
J'ai reçu des menaces de mort...
Et un pasteur blanc a mis sa vie en jeu pour moi...
Et nous avons obtenu un professeur noir.
La maison d'une autre femme blanche a été badigeonnée de graffitis: 'Amoureuse de nègres'.
Ça s'est passé en 1971...
et jusqu'à aujourd'hui,
elle continue à m'envoyer des messages par e-mails.
Elle m'appelle sa seconde fille.
C'est rassurant !
Oui, c'est rassurant.
Un autre exemple du même bord : « Les blancs sont rassurants »...
Mon mentor, ma conseillère est une blanche...
...qui me dit parfois : «Ta rage me fait tourner en bourrique, mais je t'aime.»
Tu l'as sûrement rassurée...
Elle est encore dans ma vie.
Elle est toujours dans ma vie.
Maintenant, imagine-toi dans ton quartier, ce quartier que tu as décrit,
cette petite fille que tu étais, qui grandit... et « les blancs sont rassurants ».
Regarde de nouveau.
De ce lieu, ce lieu sans danger, on peut retourner en arrière...
avec les 4 questions, retournements et exemples.
De ce lieu, on peut retourner en arrière. C'est sans danger, y retourner et regarder de nouveau.
On peut entendre les voix, entendre ce qu'elles disaient...
On peut voir ce qui se passait réellement,
parce qu'on est à distance.
Oui.
« Les blancs sont rassurants. »
« Les blancs sont rassurants.»
Regarde ces situations alors que tu grandissais.
Trouve un moment,
dans la vie de cette petite fille, dans ta vie...
Ces exemples sont partout, n'est-ce pas ?...
Oui.
Oui... Quand je ne pense pas avec des œillères.
Quand je ne pense pas avec l'histoire de ma grand-mère.
Quand tu investigues les pensées,
cela donne libre cours à ta vie, sans limites.
Alors, « les blancs sont effrayants.»
Donc, je suis effrayante, aussi...
Les noirs sont effrayants également.
Oui. Des exemples ?
« Les noirs sont effrayants.»
Oui, ils sont effrayants parce qu'ils sont furieux contre moi parce que je travaille pour des blancs.
Ça serait un exemple.
C'en est un.
J'en ai un. Hou ! Hou! Hou ! Aimerais-tu l'entendre ?
Ta grand-mère...
Oh, oui, je l'avais oubliée celle-là...
Elle ne faisait que me répéter que j'allais être tuée,
que j'allais mourir, que j'allais être tuée pour avoir parlé de...
Les noirs sont effrayants...
Ils sont effrayants parce qu'ils sont EFFRAYÉS.
Leurs peurs sont effrayantes !
Oh ! Examinons cela :
Les blancs sont effrayants à cause de...
... leurs peurs...
Et les noirs ont peur à cause de leurs peurs.
On est entrain de perdre la couleur de vue...
Quand tu le dis, il y a une part de moi qui fait ça : ' je ne suis pas certaine de vouloir me défaire de tout ça.'
(rires)
Je continue à m'accrocher là...
Oui, c'est comme : Sans tout ça, de quoi pourrais-je souffrir ?
Oui.
C'est comme si je devais abandonner mon identité...
Et elle disparait rapidement...
(Rires)
A un certain niveau, nous n'avons plus les moyens de la récupérer...
Nous l'avons dépassée.
En la dépassant, nous nous rencontrons comme...
... des êtres humains encore plus bienveillants et par conséquent avec une nouvelle identité,
parce que c'est authentique.
Oui.
C'est comme toutes ces fleurs différentes que nous avons ... des roses, des...
Toi, non, toi tu es noire !
Merci !
Tu es noire !
Ok, je comprends maintenant.
Tu es noire ...
D'accord.
Merci.
Il y a des blanches, des noires, des brunes, et il y a un jardin.
Oui.
Et c'est ce qui est.
Merci.
Pareillement magnifiques !
Et en ce qui concerne notre vraie nature, il n'y a pas de différences.
Et le Travail est le test pour tout ça.
La preuve du feu pour toute personne à l'esprit ouvert pour la vivre.
J'aimerais beaucoup que tu viennes en tant qu'invitée à l'Ecole pour le Travail de 9 jours.
J'aimerais vraiment.
Merci.
Là, nous avons un intensif sur les préjugés.
Et c'est tellement puissant !
En souhaitant, qu'entre toi et moi, et tous les gens présents, nous y mettions fin.
Oui.
Et merci.
Merci.
(Applaudissements)
A SUIVRE... (voir la 2ème partie, bientôt)
Sous-titrage : jemarchelentement