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Les Haitiens ont commencé à venir à la fin de 2006, début 2007
à cause de la crise politique et le manque d'université.
Voilà pourquoi beaucoup d'Haitiens viennent étudier ici.
Le quartier où j'habite en Haiti qui s'appelle Fontamara
est miné par une sorte de guerre civile entre deux blocs
Sauray et Tibwa.
Quand ils sont en guerre ils sont très violents.
Je devais sortir de l'école à huit heures chaque soir.
Je devais passer au milieu bien que je n'habitais pas dans ces quartiers.
Il y a une école de droit au Cap-Haitien mais c'est horrible, terrible
la manière dont les étudiants la fréquentent.
J'ai été au lycée pendant sept ans
donc pendant sept ans j'ai enduré cette manière d'être des écoles publiques
et je ne veux plus avoir à endurer ça.
En Haiti c'est très difficile d'intégrer les universités publiques
et les institutions privées ne sont pas bon marché.
Je me souviens avoir considéré aller à une université privée
mais rien que l'inscription revenait à environ $1000.
Je pense que quand on est loin de chez soi
on peut se consacrer davantage à ce que l'on fait.
Quand je suis arrivé ici j'ai été étonné
j'ai souffert aussi
quand j'ai comparé mon pays à un pays si proche
mais tellement différent.
En Haiti si vous dites à quelqu'un ou à vos parents que vous aller étudier la communication
ils ne seront pas d'accord parce qu'ils vous voient journaliste
en train d'être tué. Ici c'est très différent.
Être médecin c'est prévenir et guérir.
Prévenir c'est empêcher la personne d'être malade
guérir c'est prendre soin de la personne malade.
Je crois que la principale raison qui pousse les Haitiens à étudier la médecine
c'est leurs parents et le fait qu'ils veulent aider leur pays.
Beaucoup viennent juste pour le titre
et il y a des amis avec qui j'étudie
qui m'ont dit qu'ils n'aiment pas la médecine, qu'ils étaient forcés par leurs parents
qui veulent à tout prix d'un médecin dans la famille.
Les parents haitiens veulent que leurs enfants deviennent médecin
pour qu'ils puissent bénéficier d'un meilleur niveau de vie quand ils seront partie
mais vous pouvez avoir une vie sans être médecin.
Le plus important est de faire ce que vous pouvez faire
ce que vous aimez.
Je suis plutôt d'accord avec les Dominicains
qui disent que les Haitiens sont racistes
parce qu'ils sont toujours en train de nous tendre la main.
Et si vous allez dans une salle de classe vous verrez le même schéma
les Haitiens ensemble d'un côté
pendant que les Dominicains demandent même à apprendre le créole
mais les Haitiens continuent à les repousser.
Au départ l'Haitien pense que le Dominicain le dé***
qu'il y a un problème de discrimination.
Le Dominicain pense aussi que l'Haitien le dé***.
Parfois il y a la barrière des langues.
Quand je venais d'arriver des Haitiens m'ont dit
que les Dominicains n'avaient pas une bonne image des Haitiens.
Qu'ils pensaient que les Haitiens étaient juste des "choses".
L'Haitien n'est pas humain, il est juste bon pour travailler dans les champs de canne
ou dans la construction.
Ils ne savaient même pas qu'il y avait des Haitiens faisant des études.
Nos relations avec les "braceros" ne vont pas plus loin
que leur acheter un rouleau de papier toilette parce que c'est ce qu'ils vendent
cela ne va pas plus loin que leur acheter des fruits
ou les appeler pour les petits travaux de la maison
ou si on ne se sent pas en sécurité quelque part
leur demander de nous protéger...
Si on pense aux dollard qui entrent chaque année dans l'économie
grâce à nous étudiants
ça atteint plusieurs millions.
Cet argent pourrait être tellement utile à Haiti.
Il y des problèmes qu'Haiti doit résoudre
avant qu'un professionnel puisse penser à revenir.
Quand j'ai été en vacances en décembre ma mère m'a dit
que bien qu'elle sache que j'aime Haiti, bien qu'elle sache que je veuille revenir
pour aider
tout ça paraît impossible
à cause de la manière dont les choses s'aggravent
J'en suis inquiet mais je veux toujours revenir et aider
même si c'est à la campagne je veux aider Haiti.
Ça vaut la peine. J'ai un projet, un rêve
et je suis certaine que dans dix ans ou moins
je l'accomplirai.