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- Je peux vous aider ? - J'aimerais voir le responsable.
Par ici.
Je viens vous signaler un meurtre.
Asseyez-vous.
Où a-t-il été commis ?
A San Francisco, la nuit dernière.
Qui a été assassiné ?
Moi.
Vous devez m'écouter, je n'ai pas beaucoup de temps.
Vous êtes Frank Bigelow ?
C'est moi.
Préviens l'inspecteur Bannon à San Francisco.
Dis-lui que nous avons trouvé Frank Bigelow.
Je vous écoute.
D'autres personnes sont impliquées.
Racontez comme vous le souhaitez.
Je vis dans une petite ville, aux abords du désert,
près de Palm Springs.
J'ai une petite affaire...
Paula !
Oui, M. Bigelow.
Faites un duplicata de ceci, s'il vous plaît.
Prenez un formulaire 47, aussi.
On n'a pas calculé l'amortissement du nouveau matériel.
Tu m'avais dit qu'on le reporterait sur cette année.
Bien sûr...
Frank, Petersen veut un relevé avant de m'accorder mon prêt.
Je pars pour San Francisco, je le ferai dans une semaine.
- Avec cette chaleur... - J'ai vu pire.
Bon voyage, Frank.
Pourquoi ne pas te faire une nouvelle permanente ?
Tes cheveux seraient plus faciles à coiffer par cette chaleur.
Je n'ai pas l'argent. Peut-être le mois prochain.
On ne l'avait pas calculé. On le fera cette année.
Tu fais pour le mieux.
Bon voyage, Frank.
Bien sûr. On se voit à mon retour.
Viens quand même, Flora.
On s'arrangera pour la permanente.
On verra, merci.
Un instant, M. Hopkins. Doit-il vous envoyer les billets ?
Non, je passerai les prendre.
Non, M. Bigelow passera les prendre.
Je veux aller avec toi, Frank.
Paula, je prends une semaine de vacances.
- Tu ne veux pas de moi ! - Une semaine seulement.
Et tu l'as décidé ce matin, à 9 heures ?
Non... je voulais t'en parler, mais j'ai oublié.
Oublié ?
- Paula, ne sois pas comme ça. - Comment ?
Tu lances à la cantonade que tu pars.
Pas demain ou la semaine prochaine, non, aujourd'hui.
Pas d'explication, rien. Monsieur part en vacances ?
Je veux fuir un peu cette ville, c'est tout.
C'est la ville
ou moi que tu fuis ?
Paula, essaie de comprendre.
Comment pourrais-je comprendre ?
Désolée, je ne comprends pas.
Va à San Francisco mais n'espère pas me revoir à ton retour!
Paula, voyons.
Allez, regarde-moi.
Viens par-là...
Pourquoi me fais-tu ça, Frank ?
Tu ne peux pas être sincère avec moi comme je le suis avec toi ?
- Il faut vraiment que tu partes ? - Oui, il le faut.
Bon, vas-y ! Va au diable si ça te chante.
Je sais, je suis idiote.
Va t'arranger, je t'offre un verre chez Eddy's.
Oui, pourquoi pas.
- Deux bières fraîches. - Ça marche !
Quel soulagement ! L'air conditionné, c'est un régal.
Il faudrait l'installer au bureau, on y viendrait pour le plaisir.
Je vois déjà le travail.
- J'ai gagné 2 courses, aujourd'hui. - Et perdu combien ?
Ne m'en parlez pas !
- Plutôt matinal, aujourd'hui. - Trop chaud pour travailler.
Bien parlé !
Tu m'emmènes, dis ?
Tu m'emmènes...
ou je suis de trop.
Comment ça, de trop ?
Tu as peut-être vraiment besoin d'être seul.
Moi aussi, qui sait ?
Je sais bien ce qui se passe dans ta tête.
Tu es comme tous les hommes...
Tu as le sentiment d'être piégé, et tu te demandes si tu aimes ça.
Je vais être sincère avec toi, car je tiens à toi.
Je me soucie de ton bonheur autant que du mien.
Je sais que tu as eu une mauvaise expérience.
Mais tu ne sais pas combien l'on souffre.
La femme souffre toujours plus que l'homme.
Je ne veux pas te blesser.
Pour rien au monde.
- Un peu de musique ? - D'accord.
Tu as de la monnaie, Eddy ?
Ça ne vous dérange pas ?
Non, le prochain résultat est dans une demi-heure.
Je nous voyais déjà mariés...
Je ne veux pas être sur ton dos. Va à San Francisco.
Je n'aime pas ça, mais je sais que tu dois y aller.
Je veux que tu sois sûr de toi.
Si tu es d'accord, comme je le crois, notre vie sera merveilleuse.
Si tu ne l'es pas...
Mieux vaut le savoir tout de suite.
Même si je pouvais te retenir, je ne le ferais pas.
J'ai une réservation au nom de Bigelow.
Monsieur ?
- J'ai réservé au nom de Bigelow. - Voici, monsieur.
Une belle chambre au 6e, face à la baie.
Groom !
Pour agrémenter votre séjour, voici les bonnes adresses de la ville.
C'est toujours comme ça ?
C'est le dernier jour de la semaine de foire.
Groom !
Jamais là quand on a besoin de lui !
Un message pour vous, monsieur.
Un appel interurbain, voici une heure.
- Mme Paula Gibson. - Merci.
Le 618 pour M. Bigelow.
Par ici, M. Bigelow.
Autre chose, M. Bigelow ?
Un Dry Manhattan et des lames de rasoir.
Laissez la porte ouverte.
Standardiste, Mme Paula Gibson, en Californie.
Bon voyage ?
- Parfait. - J'espère que tu t'ennuies.
Je ne sais pas...
je viens d'arriver.
C'était quoi ?
Une foire, il y a des représentants partout.
Tony Anderson m'a proposé de sortir, ce soir.
Qu'as-tu décidé ?
- Je réfléchis encore. - C'est ce que tu voulais me dire ?
Je dois vous parler de travail, M. Bigelow !
Un certain Eugene Phillips de Los Angeles vous a-t-il appelé ?
Il va le faire. Il a appelé 3 fois au bureau.
Il doit vous joindre impérativement pour une affaire urgente.
- Que voulait-il ? - Je ne sais pas.
Il avait l'air sombre, mystérieux et sur les nerfs...
Phillips... ça te dit quelque chose ?
Pas que je sache, j'ai vérifié tous les comptes.
Pourquoi lui avoir dit de m'appeler ici ? Je suis en vacances.
Je lui ai bien dit.
Mais il se fichait de tes états d'âme.
Il voulait te parler "avant qu'il ne soit trop ***".
Dis-lui qu'il est impossible de me joindre.
Il ne veut rien savoir.
Je lui ai dit que j'étais ta secrétaire,
rien à faire, il n'a pas dû me croire.
Alors je lui ai dit qu'il pourrait te joindre ce soir.
Rappelle-le, si c'est important, il te parlera.
Sinon, il attendra mon retour.
Inflexible, ce soir.
Bien, je m'en charge.
Je ne sais pas comment le dire...
Quoi que tu fasses, ne culpabilise pas.
Merci, Paula...
je te rappelle demain.
Posez ça là.
- Gardez la monnaie. - Merci beaucoup.
Depuis quand ça dure ?
Une semaine. Mais ils partent demain.
- Vous n'êtes pas avec eux ? - Non, je suis en vacances.
Tout le monde devrait en faire autant.
Puis-je utiliser votre téléphone ?
Un gars utilise le mien depuis 30 minutes !
J'appelle en bas.
Les affaires ont bien marché ces derniers jours ?
Je suis en vacances.
Pouvez-vous envoyer trois bouteilles de bourbon
et deux de Scotch ?
Et des glaçons, aussi.
- Vous êtes tout seul ? - Oui, je viens d'arriver.
Venez boire un verre avec nous !
Je ne voudrais pas troubler votre fête.
Pas du tout, les gars ont invité des clients.
On boit quelques verres, on s'amuse...
Ce n'est pas une fête. Allez !
Ce n'est pas drôle d'être seul dans une si grande ville.
- Sam Haskell. - Frank Bigelow.
Pour certains d'entre eux, c'est la première sortie.
Je vous présente Frank Bigelow.
Jane Collal, Bill Walsh.
La plus jolie cliente de San Francisco.
- Ecoutez-moi ça ! - Oh, je ne le crois pas !
Il le dit à tout le monde. Mais c'est bon pour mon moral.
George Caldwell. très heureux, M... Bigelow !
- Les affaires ont marché ? - Il n'est pas là pour ça.
Donnez-lui à boire avant qu'il ne meure de soif.
- Un petit Bourbon ? - Parfait.
Bien sûr, M. Wallace. C'est cela.
J'ai besoin d'une semaine pour voir tout le monde.
Je ne pourrai pas être à Philadelphie avant le 17.
Eddie, lâche ton téléphone. Voici Frank Bigelow.
Il discute frais professionnels avec son patron.
Il s'accroche à ses dollars comme un pingre.
Je pars demain à la première heure.
Les hanches souples, comme ça.
Comment se débrouille-t-il ?
Aucun progrès, cas désespéré.
Sue, et Harry Brandeson.
Tu l'as connue à un marathon de danse ?
Vous dansez la Rumba ?
Un peu mais je suis plutôt rouillé.
Pas plus qu'Harry.
Vous entendez ça !
Pas mal du tout.
Ma femme danse bien, non ?
On était censés faire la fête ce soir.
On s'est ruinés pour vous acheter vos stocks,
et vous nous confinez dans une chambre d'hôtel ?
C'est ma dernière soirée avant de redevenir femme au foyer.
On est coincés, les gars.
On va claquer notre commission en une soirée.
Vous venez avec nous.
Merci, mais je dois défaire ma valise et dîner.
Je ne vous lâcherai pas comme ça.
Je ne vais pas laisser filer un homme qui sait danser !
Vas-y, souffle tant que tu peux !
- Tu veux un peu de mon verre ? - Non, merci.
- Excusez-moi. - Ne pars pas !
Tu as assez bu.
- Vous prenez ? - Bourbon à l'eau, pas de glace.
Quel calme...
Et vous n'avez rien vu. Dans une heure, ce sera la folie.
Qui est la blonde ?
Une des nanas qui traînent ici. Elle se came au jazz.
Quoi ?
Ça veut dire qu'elle est folle de cette musique.
Entre nous, je n'y comprends rien, mais je n'ai pas le choix.
Je préférerais plutôt Guy Lombardo.
- Qu'est-ce qu'il a ? - La musique le rend dingue.
Reviens sur terre, Jack.
Lâche-moi mec, je m'éclate.
- La blonde est seule ? - Et comment. De la haute.
Grosse décapotable, vison, et elle connaît tout le monde.
Mais elle vient toujours seule.
Sers m'en un autre, tu veux ?
- Dis-moi tout, poulette. - Cool.
Vise le saxo... comme sur un nuage.
Je peux vous offrir un verre ?
Un tord-boyaux, Leo.
Leo, j'ai laissé mon tord-boyaux
de l'autre côté du bar.
- Moi, c'est Jeannie. Et toi ? - Frank.
Je ne t'ai jamais vu avant.
C'est la première fois que je viens.
Ce n'est pas le mien, j'avais du Bourbon.
Vous m'avez vu le verser, non ?
Donnez-m'en un autre.
Ecoute le piano, comme ça vibre.
- Ça te botte pas tellement, hein ? - Je peux vivre sans.
- Pourquoi restes-tu ? - Je ne sais pas...
Moi si... le solitaire dans la grande ville.
Pas la peine de me faire le grand jeu.
J'aime aussi bien m'amuser.
Il y a des gens que je voudrais éviter.
On peut partir.
- Je vais y réfléchir. - Allons autre part.
Retrouvons-nous plus *** ?
D'accord ! Où ?
Appelle ce numéro plus ***. C'est mon prochain arrêt.
Ils ont un big band qui te plaira.
- A tout à l'heure. - Cool.
Laissez tomber.
Je laisserai une lumière allumée à la fenêtre.
Fais de beaux rêves. Paula.
J'arrive.
Une signature !
Je vous sers ?
Tenez.
- Rien d'autre ? - Merci, c'est tout.
- Garçon ! - Monsieur ?
Emmenez-moi ça.
- Un problème, monsieur ? - Non. Emmenez-le.
Je n'en supporte même pas la vue.
Vous sentez-vous bien ?
J'ai fait un peu trop la fête, je suppose.
Un peu d'air me fera du bien.
CLINIQUE
Poumons, pression artérielle et cœur, rien à signaler.
Si tout le monde était comme vous, nous fermerions boutique.
Heureux de l'entendre car je m'inquiétais.
Une douleur au ventre, peut-être due au changement d'air.
Ce n'est pas exactement cela, c'est un peu dur à décrire.
J'ai peut-être fait trop de mélanges.
Regardons à nouveau votre gorge.
Ne vous faites pas de souci.
Je vais consulter les résultats des examens.
M. Bigelow, le docteur Schaefer.
Asseyez-vous, M. Bigelow.
D'après votre fiche,
vous n'êtes pas marié.
En effet.
Vous avez de la famille ou des amis à San Francisco ?
Non, je n'y connais personne.
Où habitez-vous ?
- Pourquoi toutes ces questions ? - Vous êtes très malade.
Malade ! Je croyais que tout allait bien.
Je sais.
L'examen préliminaire ne reflétait pas votre état réel.
- Ça a l'air grave. - Et ça l'est.
Nous ne vous dirions pas cela sans en être certains.
- Evidemment. - Préparez-vous à recevoir un choc.
Allez-y, qu'essayez-vous de me dire ?
Votre corps est infecté par un produit toxique luminescent.
C'est-à-dire ?
Un poison détruit vos centres vitaux.
Nous devions vous en informer.
Votre système en a déjà assimilé une quantité mortelle.
J'aimerais pouvoir faire quelque chose.
- Comment ça... - Il n'y a rien à faire.
C'est un poison sans antidote.
C'est incroyable, ridicule...
Il ne vous reste pas longtemps à vivre.
Comment ça ?
Une journée, une semaine, deux au maximum.
Mais c'est impossible ! Je ne peux pas le croire.
Vous vous êtes trompés !
Le Dr Schaefer est un expert en toxicologie.
Il n'y a pas d'erreur, M. Bigelow.
Vous me dites que je suis un homme mort.
Vous m'annoncez ça comme ça.
Pourquoi devrais-je vous croire ?
Calmez-vous ! Nous voulons vous aider...
Je n'ai pas besoin de votre aide.
Vous êtes des charlatans. Vous êtes fous !
Oui, c'est ça. Vous êtes tous les deux fous !
HOPITAL
- Où est le docteur ? - C'est interdit !
Que se passe-t-il ici ?
Docteur, examinez-moi.
Je veux savoir si je suis empoisonné.
Entrez !
Vous l'êtes.
Votre système est déjà atteint.
Vous en êtes sûr, docteur ?
Il ne peut pas y avoir d'erreur ?
Regardez, la toxine brille dans l'obscurité.
Aucun doute possible.
Je ne ressens rien, mis à part ce mal de ventre.
Ce n'est peut-être pas si grave.
Une forte dose vous tue en quelques heures.
Si la dose est faible, ça prend plus de temps.
Et puis...
Et puis...
Ne me faites pas lanterner.
Il y a plusieurs paramètres : La constitution de l'individu,
la quantité absorbée...
D'abord, vous ne vous sentirez pas trop mal.
Et puis ça viendra d'un coup. Un jour, deux jours...
une semaine au maximum.
Un jour ou deux...
Il est trop *** maintenant.
Plus tôt, nous vous aurions fait un lavage d'estomac.
Mais vous l'avez absorbé depuis au moins douze heures.
Je ne sais pas.
Vous ne savez pas comment c'est arrivé ?
Ce n'est pas un accident. Quelqu'un connaissait l'effet du produit.
Il n'a pas de goût, pas d'odeur.
Vu votre taux d'alcoolémie, vous avez dû le boire...
- Sûrement hier soir. - Je vous hospitalise, tout de suite.
Bien sûr, je vais prévenir la police.
C'est un cas pour la brigade criminelle.
Vous n'avez pas l'air de comprendre...
on vous a assassiné.
La police, s'il vous plaît.
La brigade criminelle.
Un jour ou deux... une semaine au maximum...
On vous a assassiné !
Quelqu'un connaissait l'effet du produit.
Vous avez dû le boire...
Il est trop *** maintenant !
On vous a assassiné !
FERMÉ OUVERTURE À 18 HEURES
Ouvrez !
Ouvrez, je vous dis ! Ou je casse tout !
Où sont les types d'hier soir ?
Ici, il n'y a personne d'autre que moi.
Où sont-ils ?
Cette dame vient d'arriver. Ils sont partis ce matin.
- Partis ? - Allez-vous en, s'il vous plaît.
Excusez-moi...
M. Bigelow, je vous en prie, mes tympans !
Bonjour, Paula.
Ton enthousiasme me réjouit.
Mais pourquoi ne m'as tu pas appelée ?
Je suis désolé... J'étais occupé.
Bien sûr. Tu étais au musée, sans doute.
Que se passe-t-il donc de si excitant ?
Rien. Rien du tout.
J'ai dû te manquer, mais tu es trop têtu pour l'admettre.
Si tu veux me voir, je prends ma brosse à dents et j'arrive.
Inutile de crier, tu aurais au moins pu feindre.
Désolé, Paula... Bien sûr, tu me manques.
Ecoute, Paula...
Je n'ai pas très envie de parler maintenant. Je te rappellerai.
Ne te fatigue pas.
Tu m'appelleras quand tu seras d'humeur.
Au fait, j'ai rappelé ce Phillips.
Oui, celui qui essayait de te joindre.
On ne saura jamais ce qu'il te voulait.
Il est mort hier.
Frank, tu es là ?
Tu as entendu ?
Mort ?
- Quand ? - Hier.
Tu peux l'oublier, et amuse-toi bien.
Paula, tu sais de quoi il est mort ?
Je suppose qu'il est mort comme meurent tant d'autres.
Tu ne le sais pas ?
Ne t'énerve pas ! Tu ne le connaissais même pas.
Où est son bureau ?
Tu ne pourras plus lui parler, il est mort.
Arrête de tergiverser et dis-moi où est son bureau.
Bon.
Phillips import-export, immeuble Bradbury, Los Angeles.
Immeuble Bradbury, Los Angeles.
Tu changes d'avis comme de chemise.
- Tu pourras me joindre là-bas. - Tu es fou ?
- Il faut que je me dépêche. - Où à Los Angeles ?
Hôtel Allison. Au revoir.
J'aimerais voir un responsable... C'est personnel et urgent.
- M. Halliday peut vous aider. - C'est qui ?
Notre directeur financier... Votre nom...
- M. Bigelow. - Faites entrer.
C'est la porte, là.
- M. Bigelow ? - Enchanté, M. Halliday.
Que puis-je faire pour vous ?
M. Phillips a appelé mon bureau plusieurs fois hier. A quel sujet ?
- Vous savez qu'il est mort hier ? - Oui.
Je ne comprends pas.
Il ne vous a pas dit la raison de son appel ?
Je n'étais pas là et il n'a rien voulu dire à ma secrétaire.
Je ne peux pas vous aider, M. Bigelow.
Je ne sais pas pourquoi il voulait vous parler.
Vous avez fait le voyage pour rien.
Le voyage ?
Je n'ai pas parlé de voyage. J'ai parlé de mon bureau
qui pourrait être à Los Angeles.
MIle Foster !
M. Phillips a bien appelé M. Bigelow à San Francisco ?
Il l'a d'abord appelé à Banning,
mais M. Bigelow était à San Francisco.
Désolée d'avoir été mal comprise.
- Savez-vous pourquoi il appelait ? - Non.
Merci, MIle Foster.
Vous comprendrez que nous avons été un peu bousculés.
Maintenant, si vous le voulez bien...
Avait-il une femme ou des parents qui pourraient me renseigner ?
Le moment est mal choisi pour satisfaire votre curiosité.
Il s'agit d'autre chose.
- Attendez une semaine. - Impossible.
- Il faudra bien. - Il reste l'annuaire.
Vous êtes un type plutôt agressif.
C'est aussi important que vous le prétendez ?
Oui !
Mme Phillips habite au Sunset Arms Apartments.
Inutile de vous dire qu'elle est sous le choc.
J'espère que vous serez plus délicat avec elle qu'avec moi.
Ça ira. Au fait, de quoi est-il mort ?
Suicide. Du balcon de son appartement.
Entrez, M. Bigelow.
Je suis Stanley Phillips, le frère d'Eugène. Halliday a appelé.
Ma belle-sœur, Mme Phillips.
Je serai aussi bref que possible.
Je crains de ne pouvoir vous aider.
Je ne sais pas pourquoi mon mari voulait vous parler.
Halliday a tout dit, apparemment.
Votre mari n'a jamais parlé de moi ?
Eugène n'a jamais prononcé votre nom.
Je suis désolé mais c'est une question de vie ou de mort.
Savez-vous pourquoi votre mari s'est suicidé ?
Vous n'êtes pas très diplomate.
- Vous étiez amis ? - Je ne l'ai jamais vu.
Mon frère était dans le pétrin.
On l'a arrêté voilà deux jours.
Il avait vendu de l'iridium à un revendeur, Majak.
C'est un métal rare, très cher.
On a appris que l'iridium avait été volé.
On l'a relâché sous caution hier, mais il risquait la prison.
- Il s'est suicidé. - C'est ce que croit la police.
Mais ce marché véreux m'étonne.
Eugène n'était pas du genre à se fourvoyer.
Je ne le connaissais pas.
Mais alors, qu'avez-vous à voir là-dedans ?
- Je ne sais pas. - Trêve de plaisanterie !
Vous devez bien savoir pourquoi il voulait vous joindre.
- Aucune idée. - Etrange.
Pourquoi est-ce si important pour vous ?
Vous qui avez réponse à tout, vous trouverez bien.
Un message pour vous, rappelez le 82 à Banning.
Le standard peut-il me passer l'appel dans ma chambre ?
Standardiste ?
Tenez. Je vous appellerai plus ***.
Alors, Sindbad. J'avais presque renoncé à te joindre.
Pourrais-tu me dire ce que tu fais à Los Angeles ?
Je ne peux pas t'expliquer maintenant, Paula.
Que se passe-t-il ? Tu as une drôle de voix.
Seulement un peu de fatigue, c'est tout.
Mais tu me manques.
Ça fait plaisir de te l'entendre dire.
Et moi qui croyais avoir perdu mon charme.
Quand rentres-tu ?
Bientôt, Paula.
Je vais me faire une permanente et je serai belle pour ton retour.
J'ai trouvé ce Phillips dans ton registre notarial.
Mon registre notarial ?
C'est moi qui l'avais classé.
Un acte notarié que tu as fait un matin avant que j'arrive.
Quel genre d'acte ?
Un acte de vente entre Reynolds et Phillips, à Los Angeles.
Nous n'avons eu affaire à Phillips qu'indirectement.
- Un acte de vente pour quoi ? - Une cargaison d'iridium.
Ce Reynolds avait conclu une affaire à Palm Springs,
et il était venu ici l'enregistrer avant de repartir.
George Reynolds, il y a six mois environ ?
C'est ça, six mois.
Standard, redonnez-moi ce numéro.
LOCATION DE VOITURE
Je dois vous parler, Mme Phillips.
Allez-vous-en, je veux rester seule.
Votre mari voulait me voir à propos d'un acte de vente.
Entrez.
Vous connaissez un certain George Reynolds ?
Il aurait vendu l'iridium à mon mari.
- Et qu'en dit Reynolds ? - Il a disparu.
Voilà deux mois, mon mari a eu des soupçons.
Depuis, il a essayé en vain de retrouver Reynolds.
Mais il suffisait à votre mari de produire l'acte de vente.
- Il y avait un acte de vente ? - Mais bien sûr.
Mon mari l'avait juré. Mais lors de son arrestation,
l'acte avait mystérieusement disparu.
Si votre mari l'avait eu,
c'est Reynolds qui serait allé en prison.
Eugène était sûr que Reynolds avait volé l'acte.
Lui seul profitait de ce vol.
Merci, vous m'avez été d'une aide précieuse.
Si vous étiez venu plus tôt,
mon mari serait peut-être encore en vie.
C'est curieux,
vous n'avez pas demandé comment je savais qu'il existait un acte.
M. Halliday sera bientôt de retour.
C'est vous qui pouvez m'aider.
Phillips a essayé d'appeler quelqu'un d'autre avant moi.
- Demandez à M. Halliday. - Il était absent hier,
puisque vous lui avez appris que Phillips m'a appelé.
Donc vous savez à qui d'autre il a téléphoné.
Ça ne vous regarde pas.
Je tiens de Mme Phillips, qu'il a voulu joindre une autre personne.
Vous bluffez, vous essayez de me coincer.
- Mme Phillips ne vous a rien dit. - Qu'en savez-vous ?
Elle ne sait rien.
Et pourquoi pas... Attendez,
je pensais à Reynolds. De qui ne sait-elle rien ?
Ça ne vous regarde pas.
Jouons franc-jeu, Phillips a été assassiné.
Vous mentez !
S'il voulait que je l'innocente, pourquoi se serait-il suicidé.
Qui protégez-vous ? Pourquoi avoir peur de la vérité ?
Je ne protège personne. Je n'ai rien à dire.
Cette affaire n'en restera pas là.
Si vous n'avez rien à cacher, vous feriez mieux de parler.
Phillips a appelé Marla Rakubian. Il voulait la voir hier.
- Qui est-elle ? - Un mannequin.
Elle et Phillips ont été proches, voilà quelque temps.
Hier, Phillips a enfin réussi à la retrouver.
En revenant de chez elle, il était dans tous ses états.
Il a essayé en vain de vous joindre puis il est rentré.
C'est la dernière fois que je l'ai vu vivant.
L'adresse de Marla Rakubian.
Mme Phillips ne savait rien de cette liaison.
Par respect pour lui, je ne voulais pas en parler.
Je ne savais pas qu'elle était liée à ses ennuis.
J'admire votre discrétion.
Vous devez être assez proche de Stanley,
puisqu'il savait que son frère voulait me parler,
et qu'il sait aussi ce qui s'est passé dans l'appartement.
MIle Rakubian ?
Que voulez-vous ? Sortez ou j'appelle la police.
Allez-y ! Vous partez en voyage.
- Pour le week-end. - A Buenos Aires ?
- Je vous écrirai, mais sortez ! - Vous partez avec Reynolds ?
- Connais pas. - Phillips non plus ?
Qui êtes-vous et que voulez-vous ?
Aucune importance. Où est Reynolds ?
Je ne le connais pas. Sortez et fichez-moi la paix.
Vous ne connaissez pas George Reynolds, hein ?
Ne me mentez pas, je l'ai déjà vu.
Si vous croyez me faire peur...
Je sais qu'il est venu ici avant qu'on le pousse dans le vide.
Qu'on le pousse ? Il s'est suicidé.
Reynolds a assassiné Phillips, puis il s'est occupé de moi.
Car je connaissais l'existence d'un acte de vente.
- Vous divaguez. - Vous y êtes jusqu'au cou.
Pas du tout.
Haut les mains !
Lâchez ça sur le canapé. Tournez-vous.
Pas de faux mouvements, car je n'hésiterai pas.
Votre portefeuille !
Où est Reynolds ?
Je n'en sais rien.
C'est ce que vous avez dit à Phillips ?
Oui. Je n'ai pas vu Reynolds depuis des mois.
Voilà un absent qui reste cher à votre cœur...
- Ray, ça veut dire quoi ? - Un surnom. Ça vous dérange ?
Comme c'est mignon.
On se donne des petits noms, et on se paie la tête de Phillips ?
Phillips a voulu cette affaire.
Vos charmes ont dû l'aider à se décider.
Qui paie ce voyage ?
Moi.
En première pour Buenos Aires, avec votre salaire ?
Puisque vous ne voyez plus Reynolds, je peux garder ça ?
Si j'étais un homme, je vous casserais votre sale gueule.
Je vous crois volontiers.
J'oubliais...
vos billets !
Je viendrai vous dire adieu.
Angelo !
Angelo, tu te souviens de ce Reynolds ?
J'en prends tellement...
Monsieur est son ami, et il voudrait son adresse.
Monsieur paiera 20 dollars pour le renseignement.
C'est notre papier de l'an passé.
Nous ne donnons pas les adresses de nos clients.
Vous ne mangez pas de ce pain-là.
C'est contre notre éthique de divulguer des informations.
L'honnêteté, il n'y a que ça de vrai.
Mais dans votre cas, comme vous êtes de ses amis...
On n'a pas l'adresse, il a dû passer prendre la photo.
Ce n'est pas votre ami, il ne s'appelle pas Reynolds.
Non ? Alors, comment s'appelle-t-il ?
Raymond Rakubian.
Rien de surprenant, c'est signé "Ray", non ?
Merci !
- Bigelow ! Vous allez bien ? - Ça va.
Vous connaissez cet homme ?
Vous êtes sûr de ne l'avoir jamais vu ?
Sûr et certain.
Raymond Rakubian, ce nom ne vous dit rien ?
Non, pourquoi ?
Il s'appelle aussi George Reynolds.
C'est lui, Reynolds ? Où est-il ?
J'aimerais le savoir...
Comme comptable, vous ne saviez rien de cet acte de vente ?
Cette affaire date d'avant mon embauche.
Vous avez des archives ?
Phillips gardait ce document dans ses archives personnelles.
J'ai répondu à votre question ?
Vous êtes arrivé ici en voulant des informations.
Je vous ai aidé autant que j'ai pu, mais trop c'est trop.
Alors, dehors avant que je ne vous sorte.
Vous me faites vraiment peur.
Pas trop tôt, Bigelow.
Un petit futé, ce Bigelow.
Je n'ai plus besoin de vous chercher maintenant.
Ta gueule, Bigelow. Mauviette !
Gras du bide !
Recommence et je te fous mon poing dans la figure.
- Arrête, Chester. - Tais-toi ! On t'a pas sonné.
Qu'il réponde, on ne sait jamais.
Vas-y, Bigelow.
Pourquoi as-tu raccroché ? J'appelle depuis des heures.
Désolé, Paula. J'étais pressé.
Cette fois-ci, laisse-moi finir.
Macallan est furieux, tu n'as pas contrôlé ses comptes.
Dis-lui de trouver un autre expert-comptable.
Bien sûr, pour qu'on perde notre meilleur client.
Fais ce que je te dis, Paula.
Frank, tu es saoul ?
- Combien avons-nous en banque ? - 2200 dollars.
Retire-les demain.
Et puis, on quitte la ville sans payer nos factures ?
Oublie les factures. Et ce manteau que tu voulais...
Achète-le.
Tu es vraiment saoul.
Si je n'étais pas si bonne,
je profiterais de votre état, M. Bigelow.
Je ne suis pas saoul.
Ne me dis pas que c'est la séparation qui te rend ainsi.
Abrège !
Je n'avais pas réalisé combien je t'aimais,
mais maintenant je le sais.
Frank, je t'aime, moi aussi.
Reviens vite.
Tu me manques affreusement.
Abrège, je te dis !
Si je pouvais, je te ferais ton affaire, Bigelow.
Allons-y, Chester, on a assez perdu de temps.
Et ferme-la ! Au moindre geste,
je t'éclate la tête.
M. Bigelow est mignon !
Il voulait jouer au dur avec Chester.
Tu as la photo ?
Je trouve toujours ce que M. Majak me demande.
C'est vrai.
J'ai acheté l'iridium à Phillips.
Vous tenez Rakubian qui a volé Phillips
pour aider Marla. Puis vous le lui rachetez.
Phillips s'est fait avoir sur toute la ligne.
Que voulez-vous dire exactement, M. Bigelow ?
- Je cherche Raymond Rakubian. - Pourquoi ?
Marla qui vous dit tout, a bien dû vous dire ça aussi.
Vous n'imaginez pas que je vais croire à cette conversation.
Alors, qu'avez-vous derrière la tête ?
Vous vous êtes immiscé dans mes affaires, pourquoi ?
Je vous l'ai dit, je cherche Raymond Rakubian.
Fais pas le malin, j'attends que ça.
Gras du bide. Mauviette.
Vous voyez ?
On fait pas ça à Chester. Je vais t'étriper.
Pas maintenant, Chester.
Regardez-le, il a trop peur de Chester pour l'ouvrir maintenant.
Il n'a pas peur, Chester.
Ça se voit dans ses yeux quand un homme a peur.
Regarde ses yeux.
Je vous préviens, Majak.
Eloignez-le de moi ou il devra se servir de son arme.
Allez, Chester.
Fais comme je te dis, mon garçon.
Va aider Dave.
Vous avez très mal.
C'est un pauvre garçon.
Un psychopathe.
Il cherche toujours à faire mal.
Il aime la vue du sang.
Venez avec moi, M. Bigelow.
Raymond Rakubian était mon neveu.
Il n'a pas pu chercher à vous tuer, il est mort depuis cinq mois.
LES CENDRES DE RAYMOND RAKUBIAN
Je crains qu'on ne vous ait trompé.
S'il est vrai qu'on a essayé de vous tuer...
Pas plus *** qu'aujourd'hui.
Je n'ai aucune raison de vouloir votre mort, croyez-moi.
Comment ça ? Et l'acte de vente.
Vous l'avez enregistré pour Reynolds, pas pour Rakubian.
C'est la pure vérité. Je n'ai aucune raison de vous tuer.
C'est fermé, M. Bigelow.
En d'autres circonstances, je vous aurais laissé partir.
Mais maintenant, vous me posez un problème.
Vous en savez trop et je suis en danger.
Disons que j'ai seulement cherché à savoir qui a voulu me tuer.
Je ne vous causerai pas d'ennuis.
Vous savez que je risque dix ans de prison pour cette broutille ?
A mon âge, ça représente le reste de ma vie.
Je ne prends pas de risques avec ma vie, j'en suis désolé.
Tu veux que Joe t'accompagne ?
Rien que Bigelow et moi. Et mon petit soufflant.
Au revoir, M. Bigelow, et veuillez m'excuser.
On y va, Bigelow.
Vous ne viendrez pas me souhaiter bon voyage.
Tu m'as fait passer pour un crétin devant Majak.
Tu n'aurais pas dû. J'aime pas ça.
Je sens que je vais bien m'amuser.
C'est la première fois.
J'ai descendu des types qui ne me dérangeaient pas.
Mais toi, tu me déranges.
Ta tronche m'a dérangé dès que je t'ai vu.
Je vais bien m'amuser.
T'as pas encore peur ? Ça va venir.
Vraiment peur.
Je vais te tirer dans le ventre.
T'aimes pas ça ?
Vas-y, essaye.
J'attends que ça. Vas-y, essaye.
Allez, vas-y !
T'as pas osé, hein ?
En plein dans le bide.
Ton bide se videra... lentement... doucement.
C'est ce que je te réserve... Lentement... doucement.
Frank, tout va bien ?
Oui, mais que fais-tu ici, comment es-tu venue ?
Freddie Ross m'a emmenée en avion. Je devais te voir.
Tu n'aurais pas dû venir.
Que se passe-t-il ? Tu as des ennuis, je le vois bien.
Regarde comme tu es habillé, tu es tout défait.
Tu es malade ? Mais tu as de la fièvre !
Tout va bien, je n'ai pas d'ennuis.
Tu mens. La police de San Francisco a appelé.
- Ils voulaient savoir où tu étais. - Tu ne leur as rien dit ?
Bien sûr que non. C'était un détective de la criminelle.
Si tu as des ennuis, tu sais bien que tu peux me faire confiance.
Je n'ai aucun ennui avec la police, crois-moi.
Mais ne reste pas ici, retourne à Banning.
Non. Je reste ici avec toi.
- Il vaut mieux que tu partes. - Mais pourquoi ?
Qu'as-tu à voir avec ce Phillips et ce Reynolds.
Phillips a été assassiné.
Mais qu'as-tu à voir là-dedans ?
Tu as enregistré un papier parmi tant d'autres.
C'est bien ça. Un papier parmi des centaines d'autres.
Frank, tu n'es pas dans ton état normal.
Je sais que tu as des ennuis, de très gros ennuis.
Tu me fais peur, Frank.
N'aie pas peur, Paula.
N'aie plus jamais peur de rien. Tu me le promets ?
Je t'aime tant. Tu ne sembles pas comprendre.
Je ne connaissais pas le bonheur avant de t'aimer.
Je doutais de tes sentiments, alors je cachais les miens.
Si je te perdais, je perdrais tout.
Mais non, Paula.
J'ai peur à nouveau. Je sens que je vais te perdre.
Tu me caches des choses.
Que se passe-t-il ? Donne-moi une chance de me battre.
Tu m'aimes ?
Mais oui, je t'aime. C'est ma seule certitude.
Je ne savais pas trop avant, mais j'en suis sûr maintenant.
Les hommes sont comme ça.
Il faut que quelque chose se passe,
pour qu'ils comprennent combien ils tiennent à quelqu'un.
Et je t'aime, Paula.
Plus que je l'aurais jamais imaginé.
Alors pourquoi ne me laisses-tu pas t'aider ?
- Tu ne peux pas m'aider. - Tu refuses mon aide.
Paula, tu ne peux rien faire. Rentre, je t'en supplie.
Non, Frank. Je ne rentrerai pas.
Tu as des problèmes, je ne te laisserai pas.
Rentre à l'hôtel, je reviens bientôt. Promis.
Oui, je te le promets.
C'est une nouvelle robe ?
Elle est magnifique.
Tu reviendras ?
- Je te le promets. - Dépêche-toi, je t'aime.
Je t'aime aussi, Paula.
Stanley est là ?
Vrai ?
Appelez Stanley et dites-lui de venir.
- Sous n'importe quel prétexte. - Qu'allez-vous faire ?
A quoi jouait Stanley quand il m'a envoyé là-bas ?
De quoi parlez-vous ?
Ne faites pas l'innocente, cette fois-ci.
Je vous ai tout dit ce matin.
Oui, vous m'avez embrouillé, alors que Stanley est mon homme.
Vous et Stanley avez fomenté le coup depuis le début. Appelez-le.
Et ne lui dites pas que je suis ici.
On vous a piégé !
Mais c'est un coup de la veuve.
Mlle Foster a trouvé cette lettre cet après-midi.
Dans le bureau de mon frère.
Datée d'il y a deux ans.
Pas de celles qu'une femme mariée reçoit d'un simple ami.
Mon frère ignorait tout de leur liaison
avant d'engager Halliday.
- Qu'est-ce qu'il a ? - Il se sent mal depuis le dîner.
- Le dîner ? - Avec Mme Phillips et Halliday.
Stanley leur a montré la lettre.
Vous avez bu quelque chose... Il y a combien de temps ?
Une demi-heure, avant de venir ici.
Appelez les urgences, qu'ils envoient une ambulance.
Qu'ils lui fassent un lavage, il a été empoisonné.
Il a encore une chance de s'en sortir.
Dépêchez-vous !
J'ai trouvé George Reynolds. Il est mort depuis cinq mois.
- Il n'a pas pu voler l'acte. - Lui non, mais vous oui.
Comment osez-vous ?
Vous saviez qui j'étais, quand je suis venu.
Ça vous a étonné de me voir vivant ?
Mais je ne suis pas vivant. Je peux vous parler,
respirer, bouger. Mais je ne suis pas vivant.
Car j'ai bu ce poison, et rien ne peut me sauver.
- Qu'allez-vous faire ? - Vous tuer. Je n'ai rien à perdre.
Non, laissez-moi une chance.
- Vous ne m'en avez pas laissé. - C'était Halliday. Je vous jure !
Il m'a forcé à voler l'acte, il a tout manigancé.
Et cette lettre ? Votre mari savait pour vous et Halliday.
Pas avant hier. Il a accusé Halliday. Ils se sont battus
et Halliday l'a poussé dans le vide.
- Et pourquoi me tuer, moi ? - Vous saviez pour l'acte,
et donc pour la mort de mon mari. Halliday a paniqué.
Il a appris que mon mari avait tenté de vous joindre.
Il pensait que vous pourriez l'accuser.
Où est Halliday ?
Il est au bureau.
Cette fois, vous ne préviendrez personne.
Circulez !
Allez !
Allez ! Circulez, je vous dis !
Tout ça pour avoir enregistré un acte de vente.
Ce bout de papier aurait prouvé que Phillips ne s'est pas suicidé.
On l'a assassiné.
Et voilà pourquoi Halliday m'a empoisonné.
Pouvez-vous...
Appelle la morgue.
Johnson va à l'hôtel chercher Paula Gibson. Ne lui dis rien.
Je m'en charge.
Je mets quoi sur le rapport, commissaire ?
"Bon pour la morgue."
BON POUR LA MORGUE
Les faits médicaux décrits dans ce film sont réels.
La toxine lumineuse est le nom d'un véritable poison.