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Traduction : dominique@macabies.fr Bon, alors, comment corriger le système ? Nous avons vu l'impact sur le logement, sur l'environnement,
nous avons vu toutes les autres conséquences négatives de permettre aux banques privées de
créer l'argent de cette façon. Donc, pour comprendre comment résoudre ce problème, nous devons revenir à ces
trois questions que nous avons posées au début de la journée. Tout d'abord, qui devrait créer l'argent ?
Combien d'argent devraient-ils créer ? Comment devraient-ils utiliser cet argent qu'ils créent ?
Au début de la journée, nous avons dit que nous avons ce conflit d'intérêts lorsqu'on
vous savez, lorsqu'on permet à Gordon Brown de créer de l'argent à partir de rien.
Même chose, vous le savez, avec ce qui s'est passé au Zimbabwe avec Robert Mugabe. Mais
Nous avons aussi ce conflit d'intérêts dans le système actuel, où nous laissons des bnanques privées
créer de l'argent. Parce que les incitations qui existent, au fond, poussent toujours les banques
à prêter, toujours plus... Et prêter c'est créer l'argent. Alors, systématiquement elles ont une préférences pour
sans cesse gonfler la masse monétaire et créer trop d'argent. Plus d'argent que ce dont l'économie
a vraiment besoin. Et c'est ça le bilan des banques, vous le savez, depuis qu'elles
ont vraiment obtenu le contrôle sur la masse monétaire en 1970, nous avons complètement perdu le contrôle de tout cela,
et ça s'est terminé avec la crise que nous subissons depuis ces dernières années, et qui n'est toujours pas
terminée. L'histoire nous enseigne, car il y a des antécédents, le système a été testé et expérimenté, et
chaque fois qu'on l'a essayé, ce fut un échec. Donc, nous savons que nous ne pouvons pas permettre aux banques d'avoir le contrôle de
la masse monétaire. Mais qu'arrivera-t-il si nous devions confier à ces gars-là de lutter contre elle ? (la foule pousse des cris d'orfraie)
Donc, je veux dire si vous êtes... Bon, nous n'allons pas parler de Gordon Brown, mais... Si vous
êtes Nick Clegg et que vous êtes assis dans votre bureau et qu'il ya des étudiants qui mettent le feu
en bas de la rue, parce que vous leur avez promis que vous n'augmenteriez jamais les frais de scolarité et que juste
après vous les portez à 9000 livres, ce qui est tentant c'est d'appeler George et de dire: « Écoute, George, çà va seulement
coûter 25 milliards pour donner à chaque jeune une formation universitaire gratuite – que dirais-tu de se contenter de la leur offrir plutôt que de passer par
tous ces tracas qui nous empoisonnent en ce moment ?" Et, George sera probablement d'accord, parce que
Ça va nous faire gagner quelques voix, et puis le TGV... ça pourrait nous valoir quelques électeurs de plus, donc...
Et puis... quoi d'autre... Pourquoi pas les soins de santé gratuits pour tout ? N'importe quoi... pourvu que ça rapporte des voix
et ça pourrait continuer longtemps. Donc, nous aurons des dômes du Millénaire payés par
création d'argent, des trains à grande vitesse financés par la création d'argent, l'éducation universitaire gratuite
payée par la création d'argent, toujours plus de guerres, de matériel militaire payé en créant de l'argent.
Et ne commettez jamais l'erreur de croire que la création d'argent nous permettra d'avoir quelque chose pour
rien. Si l'on crée plus qu'une petite somme d'argent et qu'on en injecte toujours plus
dans l'économie chaque année, tout ce qu'on obtiendra c'est de l'inflation, qui, fondamentalement, réduira la valeur de l'
argent. Et le résultat de l'inflation c'est de réduire la valeur de l'épargne populaire et ça revient
à transférer cette valeur au bénéfice des gens qui créent de l'argent nouveau. Donc, fondamentalement, si
nous permettons aux gouvernements de se contenter d'imprimer de l'argent pour faire tout ce qu'ils veulent, et si nous l'électorat
nous nous mettons à dire que nous voulons ceci cela, mais surtout sans rien payer. Ce qu'on obtiendra c' est une inflation très forte,
l'inflation et nous devrons en plus se faire taxer pour ça, mais au prix d'une taxe sur l'inflation,
qui est une taxe que personne ne peut vraiment voir ou mesurer avec précision. Et les autres grands
problèmes avec une taxe sur l'inflation c'est qu'elle ne touche jamais les riches, parce que les riches ne détiennent pas
leur richesse en espèces, ils les détiennent sous forme de propriétés, dans des biens à l'épreuve de l'inflation et dans
le marché boursier. Ce sont seulement les foyers à revenus faibles ou moyens qui ont de l'argent liquide.
Donc, si vous gonflez la masse monétaire et provoquez de l'inflation dans l'
économie, alors fondamentalement vous appauvrissez la classe moyenne et les plus pauvres. Donc
Nous ne pouvons autoriser les politiques à créer l'argent, on se trouve devant un conflit d'intérêts flagrant.
Cela ne nous laisse guère de marge de manoeuvre. Impossible de faire confiance aux banquiers car ils ne voient que leurs profits,
mais on ne peut faire confiance non plus aux politiques car ils ne pensent qu'à leur réélection. Ce qu'il nous reste à faire – et c'est extrêmement important
– c'est donner d'une part à certains de décider combien d'argent doit être injecté dans l'économie et à d'autres, jamais les mêmes,
de décider à quoi cet argent va servir. C'est comme quand vous allez voir votre garagiste : il fera la révision de la voiture,
il vous dira combien d'huile mettre dans le moteur, mais ce n'est pas lui qui vous dira
où vous partirez en vacances ! Décider de combien d'argent l'économie a besoin est assez mécanique,
technique et statistique. On voit où on en est à un temps T. On consulte les statistiques.
Si l'économie a besoin de plus d'argent, alors on en injecte sans état d'âme.
Par contre, si ce sont les mêmes qui prennent ces deux sortes de décisions, on se retrouve avec un énorme conflit d'intérêts.
Même si, par exemple, la Banque d'Angleterre se chargeait de créer l'argent, et que sa mission soit de créer de l'argent seulement si
c'est bon pour l'économie, le risque c'est de voir un membre responsable du Comité de Politique Monétaire
vivant à Birmingham participer à la décision de créer de l'argent pour financer les TGV,
et que tous les matins il se colletine le RER pour venir dans la City,
il y a des chances qu'il se dise : « Eh bien, ce serait génial d'avoir le train à grande vitesse. » Et il ne sera pas vraiment
objectif lors du vote, inconsciemment ou tout à fait consciemment. Il va avoir plus envie de créer de l'argent pour le TGV qu'autre chose.
Il est donc indispensable de séparer totalement ces deux pouvoirs. On doit être certain que les gens
qui décident du montant de l'argent à créer ne bénéficient pas directement de cette création monétaire.
Donc, le mieux qu'on a trouvé après avoir
soupesé tous les avantages et inconvénients de toutes ces options particulières , c'est d'autoriser
la fondation d'un organisme indépendant, séparé de toute influence politique, invulnérable aux pressions des lobbies,
et nous croyons que le Comité de politique monétaire est... probablement pas
parfait, mais l'une des moins pires options à notre disposition dans le cadre actuel.
Donc ces gars-là cesserait de manipuler les taux d'intérêt comme ils le font en ce moment, et
au lieu de cela ils... il n'y n'aurait aucune influence politique de la part du gouvernement... ce qui veut dire que
George Osborne ne peut passer un coup de fil pour demander, "les gars, nous avons une élection dans un an et j'aurais vraiment besoin d'un coup de pouce
Ce genre de manipulation
politique de l'économie est à proscrire. Ces décideurs doivent rendre des comptes au Parlement, donc être responsables
devant l'ensemble des députés, mais pas devant ceux qui essaient de remporter les prochaines élections.
Et on a besoin d'une transparence totale sur ces décisions, tout comme il est indispensable d'avoir une transparence sur
la détermination des taux d'intérêt, et tous ces gens doivent être en mesure de justifier rationnellement leurs leurs raisons de voter
comme ils l'ont fait. On aurait la même chose concernant la masse monétaire aussi.
Et pour la première fois dans l'histoire, on aurait enfin un contrôle transparent de la création monétaire. Ce ne serait
pas une prérogative du roi, ni de politiques affamés d'électeurs, ni de
banquiers uniquement préoccupés de leurs bénéfices. Et, oui, la Banque d'Angleterre cesserait alors de manipuler
les taux d'intérêt. Alors, combien d'argent devront-ils créer ? Eh même... devons nous seulement créer
de l'argent du tout ? Ça c'est une très bonne question. Comme je viens de dire : si vous en créez trop
on est bon pour l'inflation, ce qui revient fondamentalement a redistribuer de la valeur en la
prenant à ceux qui ont épargné toute leur vie pour la transférer à ceux qui créent l'argent nouveau.
Ce n'est pas exactement le but de la manip ! Mais, c'est pourtant la situation où nous sommes pour le moment.
Il n'y a plus de dettes que de l'argent. Donc, si nous avons décidions de prendre tout l'argent pour
rembourser toute la dette, voilà ce que ça donnerait :
une énorme dette en faveur des banques, d'environ 300 milliards de livres, et il ne resterait littéralement plus d'argent
pour faire tourner l'économie. II est donc indispensable que le gouvernement injecte de l'argent neuf dans l'économie
afin que nous puissions rembourser ces dettes. Tiens, j'ai inséré cette diapo à 06h ce matin,
et je ne me souviens plus pourquoi. (Rires de l'auditoire. "C'est pas grave !")
Passons, pas de commentaire sur cette diapo. OK, voici maintenant un autre point fondamental :
la création d'argent ne crée pas de nouvelles ressources. Cela ne fait pas sortir plus de
pétrole du sol que celui qui s'y trouvait déjà. Ce n'est pas ça qui va générer plus de charbon
que les gisements existants. Donc tout ce que cela peut faire c'est détourner des ressources des postes où elles sont en train d'être investies
pour aller vers là où cet argent nouveau est investi dans le système. Tout ce que ça fait, c'est généralement de biaiser
l'économie. La seule véritable exception à cela c'est quand on
dispose de grandes quantités de ressources inexploitées et qu'il n'y a tout simplement pas assez d'argent en circulation dans l'économie,
alors si on injecte plus d'argent nouveau dans l'économie, cela stimulera, eh bien, l'activité économique, fondamentalement.
Et c'est là où nous en sommes actuellement. Nous avons 2,5 millions de personnes qui restent à ne rien faire à la maisoin
car l'économie est en panne, et elle est en panne parce qu'il
n'y a pas assez d'argent en circulation. Donc, on a effectivement besoin d'en injecter plus, pour redémarrer ce système.
Et il est indispensable que cet argent soit injecté et soit dépensé par de vraies personnes. On en dira plus là-dessus
dans une minute. Donc, si nous pouvons injecter cet argent dans l'économie de telle manière qu'il parvienne
jusque dans les commerces, et ne soit pas absorbé par le secteur financier, alors cet argent pourrait effectivement commencer à stimuler
l'économie, créer des emplois ; on pourrait faire baisser le chômage et l'économie s'améliorera.
Donc en gros, voici quelques principes : on crée de l'argent quand l'inflation est faible et régulière. "Faible et régulière"
ça signifie généralement, en termes d'économistes, 2 % le plus souvent. Certains prétendent que
le curseur doit être mis à 0%, mais en ce moment il y a consensus pour le mettre le curseur de l'inflation à environ 2 %.
Donc, si l'inflation reste stable à 2 %, on peut continuer à mettre plus l'argent dans le système.
Si elle se met à augmenter de plus de 2%, et que les causes ne sont pas totalement exogènes, comme les prix du pétrole
qui flambent, c'est que les causes sont effectivement monétaires, et il convient alors de cesser d'injecter plus d'argent
dans le système. Et la meilleure façon de visualiser ce concept c'est de dire : si on est au volant
d'une voiture sur l'autoroute, lorsqu'on a besoin d'accélérer un peu, on met un peu plus d'essence,
appuie sur l'accélérateur. Mais on ne reste pas toujours le pied au plancher,
on lève le pied de l'accélérateur quand on s'approche de la voiture devant, ou au moins, j'espère que c'est ce que vous faites. Donc, il s'agit
d'un processus très progressif. On injecte un peu plus d'argent, Mettre dans un petit peu, mettre un tout petit peu plus,
et encore un tout petit peu plus, et puis OK, l'économie tourne bien maintenant, donc on va en injecter moins, on va tout simplement
attendre, voir ce qui se passe, encore un moment. Il n'est pas normal de se retrouver dans la situation actuelle,
avec des taux d'intérêt qui grimpent à 5 % et retombent ensuite à 0 %, pour remonter ensuite à 5%.
Ça devrait se passer beaucoup plus en douceur pour tous les acteurs de l'économie. Et en faisant cela,
on évite le genre d'inflation qu'on a vu au Zimbabwe, ou pendant la République de Weimar, parce qu'on dispose d'un verrou naturel.
Si l'inflation passe au-dessus de 4 %, la Banque d'Angleterre ne sera pas autorisée à
injecter de l'argent nouveau dans le système - pour éviter de perdre le contrôle des événements.
Comment doit-on se servir de l'argent nouvellement créé ? Eh bien, faisons un petit sondage : que feriez-vous de cet argent ?
Allez-vous le dépenser davantage dans les services publics, pour baisser les impôts, pour rembourser
la dette nationale, ou allez vous tout simplement le distribuer directement aux gens ? Première option : levez la main si ça vous convient.
Bien. Ou un peu de chacune de ces options. Baisse des impôts ? Oui. Rembourser la dette nationale ? Oui,
Bien. Ou juste le distribuer directement aux gens. Beaucoup d'entre vous sont en faveur de ce choix-là.
(rires) On choisirait probablement une combinaison de toutes ces options.
Ces différents choix sont opportuns selon les circonstances, mais... l'une des propositions que nous
avons envie de mettre en avant c'est de faire ce qui suit. On pourrait utiliser cet argent pour...OK... donc,
On se pose une grande question pour l'instant quant à la capacité du gouvernement à gérer adéquatement
tout un tas d'argent neuf sans risque de le gaspiller. On voit tous ces grands projets, où
des sommes folles sont gaspillées. Se contenter d'injecter plus d'argent provoquera... vous le savez,
le lancement de projets comme le TGV, proposition très controversée en soi, mais toutes
ces choses seraient financées avec de l'argent créé à partir de rien, ce qui n'est pas nécessairement ce que nous voulons.
Ce que nous suggérons, potentiellement, c'est que, si vous voulez vraiment stimuler l'économie,
on pourrait à notre avis faire deux choses, et nous travaillons toujours sur cette proposition,
mais : avant tout, il faudra annuler la TVA. Parce que la TVA est un impôt à 20%.
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