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Vous avez mis trop de bois.
Le feu n'en sera que plus grand.
Il a besoin de respirer.
Retirez la grosse bûche.
Vous vous y connaissez, en feu !
On allumait toujours le feu
pour vous ?
Il ne fait pas si froid dans le Bief.
J'avais des serviteurs.
Vous êtes noble, je le savais.
J'ai trouvé ceci
au Poing des Premiers Hommes.
Un trésor enfoui.
Vieux de milliers d'années. Je crois.
Qu'est-ce que ça fait ?
Ça ne fait probablement rien.
Mais c'est magnifique, non ?
Ce sera long ?
Ce n'est plus très loin.
Encore quelques jours.
Le Mur est aussi haut qu'on le dit ?
Plus haut encore.
On n'en voit pas toujours le sommet.
Il se perd dans les nuages.
- Vous vous moquez de moi.
- Non.
700 pieds de haut.
Entièrement fait de glace.
Quand l'air est doux,
on le voit pleurer.
Châteaunoir n'est pas si mal.
On entretient un feu
dans la grande salle, jour et nuit.
Hobb prépare des ragoûts
de venaison aux oignons.
C'est délicieux.
Parfois, un frère chante.
Dareon chante à merveille.
- Vous chantez ?
- Non.
Pas très bien.
Chantez-moi quelque chose.
D'accord. Voyons.
Le Père a un visage fort
Il juge qui a raison ou tort
De nos vies il tranche le sort
Il aime les petits enfants
La Mère fait don de la vie
Et protège les épouses aussi
Son sourire de tout guérit
Elle aime les petits enfants
- Vous le faites mal.
- Je sais écorcher un lapin.
On dirait pas.
Au-delà du Mur,
on sait préparer le gibier.
Sans moi,
il n'y aurait pas de gibier.
J'ai pas d'arc, moi.
J'ai fabriqué le mien.
On ne vous apprend pas cela ?
On nous apprend à cogner.
C'est efficace sur les lapins ?
Je pensais pas aux lapins.
Je suis là.
Vous êtes toutes les deux douées.
Certaines
sont meilleures.
Certaines disent merci
quand on leur apporte
le petit-déjeuner.
On ne vous apprend pas
à dire merci ?
Vous avez une grande gueule
et trop de dents.
Arrêtez !
Vous vous disputez
depuis le début.
Lady Reed a un bâton dans le cul.
On se demande comment elle marche.
Tu l'asticotes
tous les jours.
Elle réplique.
Moi ? C'est ma faute ?
Elle m'a menacée !
Toi aussi, tu m'as menacé.
Si on s'entredéchire,
on n'atteindra pas le Mur.
Je veux que vous fassiez la paix.
Ta méthode est plus rapide.
Évidemment.
Osha !
Vous chassez bien.
Merci.
Tu vois ? Ce n'est pas difficile.
"Merci".
Poussez pas.
Je suis là.
Qu'y a-t-il ?
Je suis là.
Qu'a-t-il ?
Les visions l'éprouvent.
Il a une vision ?
J'ai vu Jon Snow.
Vous l'avez vu ?
À Châteaunoir ?
Au-delà du Mur.
Entouré d'ennemis.
Avant, on voyait pas un arbre
si près du Mur.
Les corbacs les abattaient tous.
Vous êtes
de moins en moins nombreux.
Tu l'as déjà escaladé ?
Mais Tormund, 50 fois.
Tu as peur.
- Pas toi ?
- Si.
Ça fait beaucoup à escalader
et à descendre,
mais je rêve depuis toujours
de voir le monde de là-haut.
Assieds-toi.
J'ai des crampons pour toi.
Ils sont trop grands,
mais ils sont fiables.
Tu as dû tuer quelqu'un ?
Il est pas mort,
mais ses couilles s'en souviennent.
Il était pas bon avec moi
comme tu l'es.
Il faisait pas
ce que tu fais avec ta langue.
Pourrait-on ne pas en parler ici ?
"Pourrait-on ne pas en parler ici ?"
Je m'appelle Jon Snow.
J'ai tué des morts et le Mimain,
mais les filles nues me font peur.
Je semblais effrayé ?
Tu tremblais.
Seulement au début.
Seulement au début.
Tu es un amant digne de ce nom.
T'en fais pas.
Ton secret craint rien.
Quel secret ?
Tu me crois aussi bête
que les pimbêches de ton enfance ?
Tu es loyal.
Et tu es courageux.
Tu as pas arrêté d'être corbac
en entrant dans la tente de Mance.
Je suis ta femme, maintenant.
Et tu seras loyal envers ta femme.
La Garde de Nuit
se moque de ton sort.
Mance Rayder
se moque de mon sort.
Ils ont d'autres soldats
pour nous remplacer si on tombe.
C'est toi et moi qui comptons
l'un pour l'autre.
Me trahis jamais.
Jamais.
Sinon je te coupe la queue
et je la porte autour du cou.
Plante bien tes appuis
et assure-toi qu'ils tiennent
avant d'avancer.
Si tu tombes,
crie pas.
Tu voudrais pas lui laisser ça
comme dernier souvenir.
Joffrey.
Cersei.
Ilyn Payne.
Tu es douée.
Mais tu n'es pas aussi douée
que tu le crois.
Tête, nichons, couilles.
J'ai touché toutes mes cibles.
Mais tu as pris tout ton temps.
Tu ne te battras pas
contre des épouvantails.
Montre-moi ta position.
Lève le coude.
Le dos fait le gros du travail.
Tu attends.
N'attends jamais.
- Quoi ?
- Tu te raidis si tu attends.
Tire la corde au niveau du menton
et lâche.
- N'attends jamais.
- Je dois viser !
Ne vise jamais.
"Ne vise jamais" ?
Ton œil sait
où il veut planter la flèche.
Fie-toi à ton œil.
Quelqu'un vient.
Vous êtes assez près.
- Nous venons en amis.
- Pardon, madame,
mais laissez-nous en juger.
Valar Morghulis.
Valar Dohaerys.
On voit peu de prêtresses
dans le Conflans.
Vous êtes Thoros de Myr.
Le Grand Prêtre
vous a confié une mission.
Vous deviez détourner le roi Robert
de ses idoles.
Qu'est-il arrivé ?
J'ai échoué.
Vous avez abandonné, plutôt.
Les païens s'entretuent
et vous buvez.
Vénérez-le à votre façon
et laissez-moi le vénérer
à la mienne.
Parlez-vous la Langue Commune ?
Mes amis ne parlent pas valyrien.
Que faites-vous ici ?
Pardonnez mes manières.
Je vois peu de dames.
Une chance pour les dames.
Le Maître l'a ramené souvent ?
Six fois.
C'est impossible.
Le Maître m'a souri.
Vous ne devriez pas
détenir ce pouvoir.
Je n'ai aucun pouvoir.
Je demande son aide au Maître
et il me répond
comme bon lui semble.
J'étais un très mauvais prêtre.
Je buvais trop de rhum.
Je sautais beaucoup de putes.
C'est horrible à dire,
mais en arrivant à Westeros,
je ne croyais plus au Maître.
J'avais décidé
que les dieux
étaient des fables
qu'on contait aux enfants
pour les faire obéir.
Je portais l'habit
et je récitais quelques prières,
pour sauver les apparences.
Je me donnais en spectacle.
Jusqu'à ce que la Montagne
lui transperce le cœur.
Je m'approchai du corps.
Je récitai les anciens mots.
Pas par conviction, mais...
C'était mon ami.
Et il était mort.
Seuls ces mots me vinrent.
Pour la première fois,
le Maître répondit.
Les yeux de Béric s'ouvrirent.
Et je sus la vérité.
Notre dieu
est le seul véritable dieu.
Et tous doivent le servir.
Vous avez vu l'autre côté.
L'autre côté ?
Il n'y a pas d'autre côté.
J'ai vu les ténèbres, madame.
Il vous a envoyée ici
dans un but précis.
Il a besoin de l'un des vôtres.
C'est une pointe bodkin.
Elle transperce la plate
à 600 pieds.
Tu saurais faire ?
Il y a rien de compliqué.
Il me faut du bon acier.
D'accord.
Je ne l'aime pas.
C'est parce que tu es une fille.
Ça change quoi ?
Pardon, mon grand.
Que faites-vous ?
Lâchez-le !
Dites-leur d'arrêter.
Il veut être des vôtres,
rejoindre la Fraternité.
Nous servons
le Maître de la Lumière
et il a besoin de ce garçon.
Et c'est elle qui l'a dit ?
Ce n'est pas pour votre dieu.
C'est pour l'or.
C'est pour les deux.
Pour défendre le peuple,
il faut des armes
et des provisions.
Et on ne peut pas s'en procurer
sans or.
Vous parliez de fraternité.
J'allais vous rejoindre.
Vous valez bien plus qu'eux.
Ce sont de simples soldats.
Vous ferez et déferez des rois.
Sorcière !
Vous allez lui faire du mal.
Je vois une noirceur en vous.
Je vois des yeux qui me regardent.
Des yeux marron,
des yeux bleus, des yeux verts.
Des yeux
que vous fermerez à jamais.
Nous nous reverrons.
Tu me reluques le cul, Jon Snow ?
Attention !
Est-ce que ça va ?
Je vérifiais que tu tenais bon.
Pardon.
Tu dormais ?
De l'eau ?
Tu veux de l'eau ?
J'aimerais en avoir.
Jouons un peu.
De quelle partie du corps
as-tu le moins besoin ?
Pitié.
Ce n'est pas une partie.
Je vous dirai tout, pitié.
Mais tu m'as déjà tout dit,
rappelle-toi.
Ton papa était méchant.
Les Stark ne t'appréciaient pas.
Avec une révélation, quand même.
Les petits Stark,
ils sont en vie.
Ce serait une prise mémorable.
Tu as échoué,
mais je suis meilleur chasseur.
Reprenons.
Ton petit doigt ?
Tu l'utilises ?
Non ? Bien.
Commençons par là.
Tu te demandes
ce que tu fais là,
n'est-ce pas ?
Où tu es.
Qui je suis
et pourquoi je te fais ça.
Devine.
Si tu trouves,
je te le dirai.
Par les dieux anciens et nouveaux,
je le jure.
Tu gagnes si tu trouves
qui je suis et pourquoi
je te torture. Je gagne
si tu me supplies
de te couper le doigt.
Si je gagne,
vous me laisserez partir ?
Si tu espères
un dénouement heureux,
c'est que tu n'as rien retenu.
Pitié.
Si tu dis encore "pitié",
je te coupe la main.
À toi l'honneur.
Où est-on ?
Dans le Nord.
Trop vague.
À Motte-la-Forêt.
Très mauvaise proposition !
Alors, où ?
À Âtre-lès-Confins.
J'ai une tête
à être un putain d'Omble ?
À Karhold !
Karhold ?
Comment as-tu trouvé ?
As-tu vu des bannières en arrivant ?
Non.
Je l'ai dit au hasard.
Très bien, Lord Theon.
Qui suis-je ?
Torrhen Karstark.
Il est mort.
Étranglé par le Régicide.
C'était votre frère.
Votre père
est le seigneur Rickard Karstark.
- Vous avez juré de me dire...
- Tu as raison.
Lord Karstark
est un banneret de Robb.
J'ai trahi Robb.
C'est pour ça
que vous me torturez.
Tu as gagné.
Mais tu as oublié
de poser une question.
Il fallait demander
si j'étais un menteur.
J'ai bien peur
d'en être un.
Tout ce que je t'ai dit
n'est que mensonge.
Il n'y a aucune raison à tout ça.
Enfin, il y a bien une raison.
Ça me plaît.
Pitié, coupez-le, coupez-le !
J'ai gagné.
Merci d'être venus si vite.
Je sais que voyager est périlleux.
Les routes grouillent de bandits.
Mais quand le roi nous convoque,
on accourt.
Notre père nous a chargés
de vous dire que son alliance
avec vous peut subsister
si vous acceptez ses conditions.
Lord Frey
veut que vous vous excusiez
pour avoir brisé
votre serment
d'épouser sa fille.
Bien entendu.
Il le mérite. Je suis en tort.
Pour réparation de cette trahison,
il exige Harrenhal et ses terres.
Mais...
Nous combattons pour le Nord.
Harrenhal n'est pas dans le Nord.
Il lui reviendra
une fois que la guerre sera finie
et qu'il ne sera plus
susceptible de nous servir.
Il y a autre chose.
Nous lui donnerons
ce que nous pourrons.
Ce n'est pas une chose,
mais une personne.
Pardon ?
Notre père demande
que Lord Edmure
épouse une de ses filles.
- Roslin.
- Quel âge a-t-elle ?
19 ans.
- Puis-je la voir avant ?
- Et compter ses dents ?
Nous repartons demain.
Il nous faut une réponse.
Une union dans la quinzaine
ou c'est la fin de notre alliance.
A-t-il conscience
que c'est la guerre ?
Notre père est vieux.
Il serait tranquillisé
de la voir épouser un bon parti.
Le passé lui a appris à se méfier
des longues fiançailles.
Je comprends.
Excusez-nous
pendant que nous en discutons.
Pourquoi cette vieille fouine
choisirait-il mon épouse ?
Il devrait m'offrir
le même choix qu'à vous.
Je suis son suzerain.
Il est fier, nous l'avons blessé.
Je ne l'ai pas blessé.
Ma réponse est non.
Écoute-moi,
et écoute bien.
Les lois sont très claires.
Personne ne peut me forcer à me marier.
Mes poings vont te forcer les dents.
Laissez-le.
Vous l'avez entendu.
Si vous refusez,
l'alliance ne tient plus.
Il a toujours voulu me marier
à une de ses filles.
Il ne changera pas d'idée.
Quand je lui dirai non,
il me laissera choisir mon épouse.
Tu es prêt
à risquer nos vies
pour tenter d'obtenir
une jolie femme ?
J'ai une guerre à mener.
J'ai besoin d'eux.
Je ne peux marchander.
Vous vouliez racheter votre erreur.
Tu te rappelles ta prise héroïque ?
Je pensais
à quelque chose de moins permanent.
J'ai gagné toutes les batailles,
mais je perds la guerre.
Si nous n'acceptons pas
sur-le-champ, nous sommes perdus.
Je l'épouserai.
Vous payez mes péchés,
mon oncle. Ce n'est pas juste.
Je saurai m'en souvenir.
Je vois
qu'on vous a trouvé
une tenue convenable.
Oui.
C'était gentil à vos hommes.
Vous êtes banneret de Stark.
J'ai reçu l'ordre de Lady Stark
de ramener Ser Jaime à Port-Réal.
Quand Robb a quitté Harrenhal,
sa mère était sa prisonnière.
Si elle n'était pas sa mère,
elle serait déjà pendue.
Je devrais vous renvoyer à Robb.
Vous devriez, oui.
Mais au lieu de ça,
vous me regardez me battre avec mon dîner.
Pour quelle raison ?
La guerre est coûteuse.
On paierait une fortune pour vous.
Nous savons qui paierait le plus.
Ou vous ferait payer cher
s'il savait que vous m'avez envoyé
me faire exécuter.
Vous avez raison.
La solution la plus sûre
serait de vous tuer.
Oui.
Si vous pensiez que mon père
ne le découvrirait jamais.
Le roi Robb occupe bien votre père.
Il n'a de temps pour rien d'autre.
Pour vous, il trouvera le temps.
Quand vous serez remis,
je vous laisserai rejoindre Port-Réal,
pour réparation des erreurs
commises par mes soldats.
Vous jurerez de dire la vérité
à votre père,
que je n'ai rien à voir
avec votre amputation.
- Buvons à notre accord.
- Je ne bois pas.
Vous savez comme c'est suspect
aux yeux des gens ordinaires ?
Très bien.
Madame, que notre voyage continue
sans plus d'incidents.
Elle n'ira pas.
Je suis chargée de ramener...
Vous êtes accusée
de complicité de trahison.
Je dois insister.
Vous n'êtes pas
en position d'insister.
Vous auriez dû retenir la leçon
et ne plus jouer
de votre rang.
- Impossible.
- Pourquoi ?
Loras est notre fierté.
C'est le célibataire
le plus convoité.
Votre fille...
Est riche.
C'est la plus belle femme
des Sept Couronnes.
- Et la mère du roi.
- Vieille.
Vieille ?
Vieille.
Je m'y connais en la matière.
Le retour d'âge la guette.
Je vous épargne les détails
de ce qui va se produire.
Vous avez l'estomac bien accroché
pour les batailles, mais là,
c'est différent.
Les ans ne nous épargnent pas
non plus.
J'ai l'estomac
toujours aussi solide,
cependant.
Il ne se retournerait
que devant les détails
des activités nocturnes de Loras.
- Les niez-vous ?
- Pas du tout.
Un véritable avaleur d'épée.
Un homme frappé de ce mal
devrait s'estimer heureux
de pouvoir épouser
une si belle femme
et d'ainsi laver son nom.
Avez-vous grandi avec des cousins ?
Ou avec des fils de bannerets,
des écuyers, des garçons d'écurie ?
Évidemment.
Et vous n'avez jamais...
Non.
Pas même une fois ?
D'aucune façon ?
Jamais !
J'admire votre retenue.
Deux garçons sous les draps,
c'est naturel.
Hautjardin
est peut-être très tolérant
face aux actes contre nature.
Je ne dirais pas cela.
On ne fait pas tout un foin
d'une petite sodomie discrète.
Mais frère et sœur...
D'où je viens,
c'est une tache très ardue à laver.
Discuter de ce mensonge malveillant
ne ferait que l'entretenir.
Mensonge ou pas,
reconnaissez
que les gens sont convaincus.
Assez convaincus
pour prendre les armes
contre les Lannister,
et contre les Tyrell,
grâce à notre alliance.
Je me fiche
de ce que pensent les gens.
Et vous aussi.
Étant experte sur moi-même,
je dois vous contredire.
Si la rumeur sur mes enfants
était vraie,
Joffrey ne serait pas le roi
et la maison Tyrell
jetterait une rose dans la poussière.
Si Cersei ne peut pas
donner d'enfants à Loras,
nous jetons une autre rose
dans la poussière.
C'est un risque
que l'on ne peut courir !
L'incertitude vous dérange ?
Très bien.
Je règle cela.
Si vous refusez de marier Loras à Cersei,
je le nommerai à la Garde royale.
Vous connaissez
les vœux de la Garde.
Il ne se mariera pas,
n'engendrera pas.
Le nom Tyrell s'éteindra.
Et Hautjardin reviendra
aux enfants de Joffrey et Margaery.
Vous feriez protéger Joffrey
par un homme qui vous dégoûte ?
Je ferais protéger Joffrey
par un excellent guerrier
qui prend ses vœux au sérieux.
Rédigé-je sa nomination ?
Ou consentez-vous à l'union ?
C'est une chose rare,
quand un homme s'avère
fidèle à sa réputation.
Il faut couper la corde.
Non !
Ta main !
Votre épingle est magnifique.
C'est plutôt une broche.
Mais une broche
est un genre d'épingle.
Je suis très heureuse de...
Je le suis également.
J'ai l'impression de rêver.
Moi aussi. Assurément.
Je rêve d'un grand mariage
depuis tout petit.
Des invités,
des mets, des tournois...
Et de la mariée !
La plus belle mariée du monde
vêtue d'une merveilleuse robe
en brocart vert et or.
Connaissez-vous Hautjardin ?
Je ne connaissais que Winterfell
avant de venir ici.
Mais ça a l'air merveilleux,
j'ai hâte d'y aller.
Et de quitter cet endroit.
C'est atroce.
C'est la plus atroce des villes.
J'imagine
que nous ne pouvons rien y faire.
Nous pourrions les faire tuer.
Difficile de dire lequel des quatre
est le plus mal loti.
C'est probablement Sansa.
Quoique Loras finira
par connaître un malheur singulier.
Père ne fait pas de distinction.
Nous faisons voile vers les enfers
ensemble.
À bord de ton navire.
Les Tyrell voulaient nous miner.
J'ai agi
pour protéger notre famille.
Je suis de ta famille.
Je fais partie de ta famille
et j'ai activement contribué à notre survie.
Même si père et toi
refusez de l'admettre.
Je l'admets.
Sans ton piège
avec le feu grégeois,
Stannis aurait pillé la ville
avant l'arrivée de père.
Nos têtes orneraient les remparts.
Essayer de me faire tuer
est une récompense étrange.
Deux personnes
peuvent donner des ordres à la Garde royale.
As-tu, oui ou non,
ordonné à Ser Mandon de me tuer
lors de la bataille ?
Je conçois cet élan.
Il me hait
car je suis le seul à lui dire son fait.
Cela se comprend.
Il veut ma mort.
Mais quelle bêtise !
Il aurait pu me faire empoisonner,
discrètement.
Mais le roi
a ordonné à la Garde royale
d'assassiner sa Main
sous les yeux de son armée.
- C'est un crétin.
- Que veux-tu ?
Savoir si mes jours
sont encore en danger.
Probablement.
Mais tu ne risques rien de Joffrey
maintenant que père est là.
Les Sept Couronnes
unies dans la crainte
de Tywin Lannister.
Pas les Tyrell.
Ils n'auront rien à craindre.
Joffrey appartiendra à Margaery,
la catin aux yeux de biche.
Tout comme ses enfants
et ses petits-enfants.
Nous n'écrirons plus l'histoire.
Tu échapperas peut-être à ton sort.
Quand Jaime reviendra,
Ser Loras pourrait finir
une épée dans les entrailles.
Quand Jaime reviendra, oui.
Mais quand reviendra-t-il ?
Il est dans la nature.
Avec ou sans Jaime,
je suis dans la merde.
Qui va le lui annoncer ?
- Les gens l'aimeront, crois-tu ?
- Ils ne la remarqueront pas.
Tu as raison.
Ce n'est pas mon mariage.
Il paraît
que les couturiers de Hautjardin
surpassent ceux de Port-Réal.
Ma robe de mariée
sera bien moins fade.
Loras aime les brocarts vert et or.
Je n'en doute pas.
Inviteront-ils ma famille ?
Ils ne m'ont pas consultée.
Penses-tu qu'ils le feront ?
Non.
Lady Sansa,
Lord Tyrion veut vous voir.
Pardonnez-moi, madame.
Bonjour. J'essayais une robe
pour le mariage royal.
Oui, ça devrait être
un sacré mariage.
J'ai à vous parler,
Lady Sansa.
Bien sûr.
Seul à seule.
- Pourquoi seul à seule ?
- Shae !
Excusez-la, elle n'est pas d'ici.
Je lui fais confiance,
malgré ses protestations.
Parfois,
on croit vouloir entendre une chose.
Ce n'est qu'après coup,
une fois trop ***,
que l'on comprend
que l'on aurait voulu l'apprendre autrement.
Elle peut rester, vraiment.
Où commencer ?
C'est gênant.
Un millier d'épées
arrachées des mains
des ennemis d'Aegon
et forgées dans le souffle
de Balerion la Terreur.
Il n'y a pas mille épées.
Il n'y en a même pas deux cents.
J'ai compté.
Cela ne m'étonne pas de vous.
C'est une vieille horreur.
Elle présente pourtant
un certain attrait.
C'est la Lysa Arryn des trônes.
C'est triste
de se rabattre sur son second choix.
Rien n'est encore joué.
Je suis flatté, vraiment...
que vous soyez terrifié
à l'idée que j'obtienne satisfaction.
Vous contrecarrer n'a jamais été
ma priorité, je vous assure.
Mais qui n'aime pas
voir ses amis échouer à l'occasion ?
Vous avez raison.
Par exemple,
j'ai déjoué vos plans
de donner Sansa aux Tyrell.
Et pour être honnête,
j'ai éprouvé
un sentiment de joie manifeste.
Mais votre confidente,
celle qui vous a informé
de mes projets,
celle que vous aviez juré
de protéger...
vous ne lui avez apporté
aucune joie.
Elle ne m'a apporté aucune joie.
Elle s'est avérée
être un mauvais investissement.
Par chance,
j'ai un ami qui souhaite essayer
quelque chose de neuf,
quelque chose d'audacieux.
Il m'est reconnaissant
de lui permettre
de connaître
cette expérience nouvelle.
J'ai agi pour le bien du royaume.
Le royaume ?
Savez-vous ce qu'est le royaume ?
Ce sont les mille épées
des ennemis d'Aegon.
C'est une histoire que l'on se répète
jusqu'à oublier qu'elle est fausse.
Mais que nous reste-t-il
si l'on abandonne ce mensonge ?
Le chaos !
Un abîme prêt à nous engloutir.
Le chaos n'est pas un abîme.
Le chaos est une échelle.
Bon nombre
échouent dans l'ascension
et ne peuvent retenter leur chance.
La chute les brise.
D'autres se voient offrir
l'occasion de s'élever,
mais ils la refusent.
Ils s'accrochent au royaume.
Ou aux dieux.
Ou à l'amour.
Ce sont des illusions.
Seule l'échelle est réelle.
Il n'existe rien d'autre
que l'ascension.