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Jonathan et moi on a chacun un dada et jusqu'à tout récemment on s'est rendu compte
que c'était complémentaire et c'est l'histoire de l'intelligence collective et du développement durable.
L'intelligence collective et le développement durable pour moi c'est indissociable.
Je veux dire on n'arrivera pas à construire le monde de demain tout seul,
c'est d'éclairer un peu tout le monde pour que tout le monde puisse être une des lanternes
dans ce changement-là et apporte un peu du sien dans la construction du monde durable.
Moi j'ai fait ma maitrise en développement durable, puis je suis tombé dans une école
qui s'appelle 'The natural step' et c'est articulé autour des besoins humains fondamentaux.
Les besoins humains fondamentaux, si on se sort de Maslow, il y en aurait neuf.
Il y aurait le besoin d'oisiveté,
il y a le besoin de participation et quel beau lieu que les Fab Labs
pour participer à la construction, au patentage d'objets technos.
On a le besoin d'affection, que j'adore aussi,
on a le besoin de protection,
après cela, le besoin de liberté
et mon petit dernier, un besoin de compréhension.
Quel potentiel vous voyez si vous fermez les yeux et que vous vous imaginez le potentiel d'un Fab Lab,
d'un espace de créativité, d'un espace d'expression, de patenteux, pour la construction d'une société
qui répondrait à ces besoins humains fondamentaux-là,
pour l'expression de l'intelligence collective en société ?
Pour moi le but c'est de manifester dans le fond un monde durable. Je pense qu'il y en beaucoup
qui l'ont déjà en tête, mais ce qui manque c'est de le manifester.
Une fois qu'il va être manifesté, les gens vont le voir, ils vont pouvoir faire des relations par rapport à cela.
Là je disais que pour cela, pour la créativité, ça prend des outils pour créer,
ça prend des contextes pour créer, ça prend des aptitudes pour créer.
Là je voyais que ça faisait un peu le pont avec le sujet. Je veux dire,
bien oui il y a la conscience collective et puis je me dis, ce qui m'est venu c'est que
le monde durable est à co-créer continuellement, c'est pas quelque chose qu'on va créer
et qu'on va dire bon on l'a eu c'est beau.
(Rires)
On l'a eu ! Next prochain défi.... (Rires)
En tout cas on est pas rendu là si on y arrive, mais je me dis je vois même le Fab Lab
pas comme un véhicule de trouver la solution, mais comme quelque chose de vraiment sain,
comme vraiment quelque chose qui devrait toujours être là, parce que c'est de créer un monde...
En tout cas, ce qui m'était venu ... le monde durable est à co-créer continuellement.
De faire ensemble, de partager du savoir, mais aussi des objets, des pratiques, des espaces,
dans le sens que peut-être qu'on possède tout dont on a besoin et puis que
quelqu'un d'autre a aussi ces mêmes choses, puis on peut les... au lieu de continuellement en consommer,
mais qu'ils sont là pour les transformer. Après cela, c'est de donner de la valeur à ce que nous avons déjà
et de le transformer au lieu de toujours avoir du neuf.
Puis c'est par...c'est par l'expérience partagée que l'esprit de communauté se créé.
Ça m'a tout de suite fait penser à aménagement urbain, quand on parlait de créer des espaces,
quand on parlait de liberté, d'oisiveté, la rue qui appartient aux gens, puis de...
Ça m'a vraiment évoqué cela, le Fab Lab comme outil accompagnateur en fait... interactions citoyennes,
apprentissage collabaratif, émancipation, développement des réseaux pour répondre à ...
à des besoins de façon autodidacte en fait, mais de façon collaborative.
Je trouve que c'est un... un phénomène quasiment d'inclusion sociale dans l'innovation
en réponse équilibrée avec nos besoins, nos désirs individuels et collectifs.
Pour moi, c'est une réappropriation sociale de l'époque industrielle.
Aussi une transformation potentielle radicale du modèle d'économie de développement actuel.
Puis c'est un outil de démocratisation des savoirs au service du bien commun.
Je dirais c'est une cellule de vitalité.
J'ai adoré ton idée de réapproprier l'époque industrielle. C'est quelque chose que les entreprises
en gros nous ont enlevé, la possibilité de...de faire à avancer la société, pour...
pour je pense le bien commun. C'est pour cela que j'aime l'idée du Fab Lab,
pour emmener l'idée plus loin par le savoir collectif.
La façon dont je perçois l'intelligence collective, c'est ... c'est comment on arrive à aller plus loin
avec un groupe d'individus. Plus loin que ce que chacun individuellement aurait été capable de faire.
Puis c'est quoi cette conscience collective-là ... Cette force collective-là qui se créée,
de laquelle on peut s'inspirer, puis qui est rattachée à une intention commune.
Les Fab Labs sont un espace d'expression où ce que c'est une manifestion d'intelligence collective,
parce que je veux dire t'arrives dans un Fab Lab, tu as des gens qui sont là pour t'épauler,
pour te montrer comment se servir des outils, ils sont là avec un certain savoir,
qui vont te montrer par exemple comment faire un plan, le mettre sur l'imprimante 3D
ou ces trucs-là ou même juste t'accompagner dans ton projet pour le construire avec toi
et puis ces interinfluences-là, c'est justement cela, c'est une démonstration de l'intelligence collective
puis la notion de développement durable va arriver quand... quand justement on ... je veux dire,
on sort de chez-nous et on arrive et on participe en groupe à quelque chose de plus grand,
puis on est capable de prototyper des trucs qui vont servir, qui vont servir notre société,
ici dans notre contexte. Donc vraiment, se sortir du Made in China, se sortir de la consommation,
être capable de subvenir à nos besoins de base, mais en le faisant nous-mêmes
avec des outils qu'on va partager.
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