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La mort viendra au soleil merveilleux de septembre, amoureuse timide et résolue
Au jardin du Luxembourg je lui prendrai la main et je l’emmènerai
Comme si nous nous aimions de très loin en secret, nous irons dans les rues
Comme au soleil, pour ses noces, on offre un jupon blanc aux reins de miel et d’orge
Le jour de la Saint-Michel, de la menthe avec de la fraise, nous irons, toi l’inconnue
Sur la Seine et dans les rues, aux terrasses l’été s’étale à nos genoux
Une blonde en daim et bleu m’emmène promener dans son nid sous les combles
Tombe un rayon de soleil sur sa jambe ténue qui danse et me devine
La mort m’apprend l’insomnie, très longue, très paisible et l’humour de ces corps sans espérance
L’amoureuse a les yeux bleus, les jambes très longues, les seins petits
Et là nous nous aimerions calmement, longuement et je serais heureux
Comme les chevaux le soir qui descendent l’allée et leur souffle est léger
Ô mes amis, je n’aurai ni peine ni regret, ne pleurez pas si je vous quitte
La fête en bas continue, je m’en vais en riant de moi vers la mort douce
Je n’aurai de regret que le regard de mon père et les pleurs de ma mère
Et cette fille là-bas qui m’aimait, qui s’en va
Qui s’en va
La la la…