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J'aimerais souhaiter la bienvenue
à mon prochain invité, M. John Hobbs,
directeur exécutif de l'Institut royal
d'architecture du Canada.
Merci beaucoup de m'accorder cette entrevue.
Merci de m'avoir invité.
Parlez-moi de votre association.
L'Institut royal d'architecture du Canada
représente tous les architectes du Canada.
L'association a plus de 100 ans,
nous avons fêté notre centenaire l'année dernière.
Nous fournissons des services aux architectes afin
de les aider à accomplir leur travail et à devenir
de grands chefs de file.
D'accord.
Dans le secteur du bâtiment.
De toute évidence, votre association représente
énormément d'architectes.
Quels genres de débouchés vos membres
ont-ils trouvés à l'étranger?
Et où plus précisément?
Les architectes canadiens sont très respectés à l'étranger.
Nous dispensons une formation de qualité
et nos normes sont élevées.
De plus, le Canada est respecté en tant que pays.
Il y a certainement bon nombre d'architectes canadiens
qui travaillent en Chine, en Asie du Sud-Est,
au Moyen-Orient et dans la région du Golfe et,
plus récemment, dans les marchés
en plein essor comme la Russie.
Bien sûr.
Maintenant, parlez-moi des défis que les entreprises
canadiennes doivent relever pour que leurs normes
soient reconnues dans les marchés étrangers.
Je crois que les cabinets d'architectes canadiens sont
bien reconnus, du moins en ce qui concerne leur expertise.
Par contre, ce qu'on appelle les accords de reconnaissance
mutuelle, c'est-à-dire la reconnaissance de nos titres
par nos homologues étrangers, posent un problème.
Dans cette optique, nous avons engagé des négociations
avec un certain nombre de pays, ou nous avons facilité
ces négociations, afin de nous assurer que les compétences
canadiennes dans le domaine de l'architecture sont reconnues.
D'accord.
En fait, un accord a été conclu il y a plusieurs années
avec les États-Unis et, plus récemment, avec le Mexique.
Il n'y a pas très longtemps, nous avons tenu une réunion
du projet d'architecture de la Coopération économique
Asie-Pacifique, dans le cadre duquel 14 pays du Pacifique
négocient un accord de reconnaissance mutuelle
complet, ce qui appuiera le commerce des services
d'architecture dans cette région.
D'accord.
On abondamment discuté de l'exportation de produits,
mais ici il est évidemment question
de l'exportation de services.
Oui.
Quelles sont les difficultés auxquelles se heurtent
vos membres lorsqu'ils font des affaires à l'étranger,
en particulier pour les activités liées aux services?
Je crois que les services sont peut-être moins tangibles
que les produits.
Évidemment, les services ne sont pas visibles.
Les liens et l'établissement
de liens s'avèrent donc essentiels.
Selon moi, l'autre grand défi que doivent relever
les architectes canadiens consiste à être payés.
Chaque pays possède ses propres règlements,
protocoles ou systèmes liés à la rémunération,
ce qui constitue un vrai défi, un défi risqué.
Comment abordez-vous ces deux difficultés,
c'est-à-dire établir des liens et se faire rémunérer?
Je crois que la rémunération constitue un problème
ponctuel puisque chaque pays est différent,
et chaque entente commerciale différente.
Évidemment, je crois que dans les cas où le gouvernement
peut apporter son aide, nous pourrions envisager cette
possibilité, mais je ne peux pas conseiller
grand-chose à ce sujet.
En ce qui concerne l'établissement de liens,
la participation constante à des conférences
internationales peut aider.
De notre côté, nous fournissons quelques services,
par l'entremise de notre bulletin électronique
publié de façon régulière.
Nous fournissons également des services de jumelage
avec d'autres cabinets d'architectes
et d'experts-conseils.
Pour les architectes moins expérimentés ou ceux
qui veulent montrer leur savoir-faire,
nous affichons tous les mois les concours d'architecture
internationaux auxquels ils peuvent participer.
Parfait.
Nous sommes visiblement
en plein ralentissement économique.
Que signifie concrètement cette situation pour les
architectes canadiens à l'échelle internationale?
En ont-ils déjà ressenti les effets?
Je crois que non pour l'instant.
Nous sommes en décembre 2008, mais la prochaine année
nous en dira beaucoup sur les choses à venir.
Je crois que les choses vont encore bien au Canada,
nous avons encore des projets en cours,
des projets en phase de construction.
Le financement des projets étant de plus en plus
difficile, certains projets d'envergure ralentissent,
voire se trouvent au point mort.
Certains cabinets pourraient donc en effet commencer à se
tourner vers l'étranger pour trouver de nouveaux projets.
D'accord.
Voyez-vous déjà certains cabinets d'architectes
délaisser le marché des États-Unis et se tourner
vers d'autres marchés, comme l'Asie, par exemple?
Ou est-ce encore trop tôt pour se prononcer?
Je crois qu'il est encore trop tôt.
Je ne possède pas de statistiques
sur les États-Unis, mais de grands projets
ont été annulés là-bas.
Nous savons que le American Institute of Architects
(Institut américain des architectes) a remarqué
un grand changement dans les activités de ses membres
et je suis persuadé que cette situation a un effet
sur les architectes canadiens qui travaillent aux États-Unis.
Évidemment.
Merci de m'avoir accordé cette entrevue.
Merci de m'avoir invité.