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Je n'y avais pas pensé jusqu'à aujourd'hui. Mais c'est bien ça.
J'ai été embauché chez Parcs Canada pour une trentaine de jours, il y aura de ça 29 ans en octobre.
Je travaille dans le réseau des parcs nationaux depuis 30 ans.
Et même après tout ce temps-là, j’en retire encore beaucoup de fierté.
Je suis ici depuis toujours et j’ai bien l’intention d’y rester encore longtemps. Je m'y trouve chez moi.
Je travaille avec Parcs Canada depuis un peu plus de 20 ans.
Quel en a été le fait marquant? Tout.
J'adore absolument tout ce que je fais. J’ai bien de la chance d’avoir une carrière si extraordinaire.
De nos jours, bien des gens ne restent pas dans la même carrière plus de 2, 3 ou cinq ans.
Les gens vont d’un emploi à l’autre.
Il ne s’agit pas seulement de poinçonner, de faire les heures puis de retourner chez soi.
Chaque jour m’apporte quelque chose que j’aime faire.
Je fais du ski armé d’une pelle et je reste à l’affût. C’est plutôt bien comme travail.
Je pense que pour rester au sein d’une même organisation pendant 30 ans,
il faut que le travail soit plus qu’un simple emploi.
Non seulement nous travaillons dans cet endroit, mais nous pouvons aussi en profiter. C'est incroyable.
C’est plutôt agréable de travailler dans un parc
puisqu’en définitive, cela permet de contribuer à une grande entreprise collective.
Je connais beaucoup de gens qui en côtoyé beaucoup d’autres dans le parc et
qui ont suivi le même chemin. Nous savons que nous travaillons dans un endroit
extraordinaire et nous voulons le conserver.
J'ai travaillé 30 ans dans un parc national, mais le parc national, lui, devrait continuer pendant des siècles.
Si nous le perdons, ce sera pour toujours. Nous devons donc nous assurer de le protéger.
D’habitude, le visiteur ne voit pas l’évolution.
Mais, si on reste dans le parc pendant une période assez longue,
on prend conscience des changements de toutes sortes.
Depuis le temps que nous sommes ici, il y a eu d'énormes changements.
Je ne peux même pas vous décrire à quel point l’environnement naturel
s’est transformé dans la région de Revelstoke.
C'est frappant parce qu’on pourrait croire qu’il aurait fallu
beaucoup plus de temps pour qu’ils se produisent.
Le parc national est devenu une île, entourée d'exploitations forestières et
d'installations pour la production d’énergie hydraulique.
Les routes traversent les limites
et elles entourent les deux parcs, de sorte qu’ils sont beaucoup plus découpés
qu’à l’époque où je suis arrivé ici.
On en vient à développer un fort attachement
et l’endroit devient un peu comme notre propriété qu’il faut protéger
contre les usages abusifs qu’on voudrait en faire. .
Si je n’avais pas vécu toutes ces expériences formidables, et acquis tous ces profonds souvenirs,
je n’aurais pas de tels sentiments maintenant.
Je n'aurais pas la force et la passion pour conserver
et sauvegarder tout ce qui fait la beauté de ce lieu.
Il faut parfois se battre et croire en l’avenir malgré les circonstances.
Vous savez, une attitude positive, ça peut être utile dans bien des cas.
Nous vivons dans ce pays où subsistent encore des régions vierges,
qui représentent le passé, le présent et l’avenir du Canada.
Et nous avons les moyens de protéger ces endroits.
Nous façonnons l'histoire, tout comme le faisaient les gens il y a 100 ans.
Nous apprenons cette histoire pour la raconter ensuite.
Nous faisons partie de cette histoire.
Nous laissons un héritage. À nos enfants et, espérons-le, aux enfants de nos enfants.
Nous devons faire face à de nombreux changements, mais je crois qu’il faut regarder
le passé pour savoir où nous en sommes et préparer la voie pour l’avenir.
Nous possédons de vastes connaissances dans lesquelles
nous devons puiser et qu’il nous faut transmettre si nous ne voulons rien perdre.