Tip:
Highlight text to annotate it
X
CHAPITRE 2 : LA RÉCOLTE
- Ça va, Maria ? - Salut, ***. Entre.
- L'autre naze, il dort encore ? - Non, non !
Il a même fait les courses ! C'est bizarre...
Assieds-toi en attendant. Je crois qu'il est sous la ***.
Il est bizarre aujourd'hui !
Maria, c'est la soeur de Zurdo.
Elle a fugué à 15 ans, elle a disparu pendant 14 mois.
Personne ne sait rien, mais c'est une femme forte.
C'est peut-être pour ça qu'elle m'excite autant.
Ou pour ce cul de dingue.
***,
tu aimerais me baiser toute la nuit ?
Quoi ?
Si tu veux une tartine ! T'es toujours à l'ouest.
Non, merci. Je mange jamais avant de fumer.
Bon, j'y vais. Dis-lui que...
Zurdo, bouge-toi ! *** t'attend, là.
Moi, j'y vais. À plus ***.
Tu vas me provoquer
Suce-la, suce-la, que je ne voie pas ta face
Quoi de neuf ?
- Elle est partie ou quoi ? - Ouais, c'est bon.
Tous les ans à cette époque, on va faire la récolte.
Normalement, Zurdo fait son business avec Barbara.
C'est une fille d'Extremadure qui va au Maroc une fois par mois,
pour acheter et rapporter du pollen ou du ***.
Elle est devenue riche et célèbre au quartier
grâce à la quantité et la qualité du matériel qu'elle rapporte.
Suivant !
Elle stocke tout dans son vagin. Avec le temps,
elle a atteint un espace de stockage de la taille d'un chiot danois.
Elle a appris à tirer profit de son ample vagin.
Fini les lourds sacs à main !
Néanmoins, en octobre,
on part dans le sud, à la recherche de la marijuana tout juste récoltée,
qui sèche gentiment en nous attendant.
C'est une coutume depuis 4 ans.
Et Postilla ?
- Il répond pas à son portable. - Il a dû s'endormir.
Zurdo y va pour affaires. Moi, je *** la marchandise.
Et s'il y a un problème...
on emmène Kaki.
Kaki, c'est un type violent. Il a fait l'armée et de la prison.
Je suppose que ça endurcit.
Il y est entré en marchant et en est ressorti en chaise roulante.
Une blessure qui a considérablement diminué sa peine.
Il raconte souvent l'histoire d'une grande baston dans le patio.
Il aurait défoncé 5 mecs avant qu'un traître
lui brise la colonne vertébrale avec une barre de fer.
Une autre rumeur court dans le quartier.
Ça ce serait plutôt passé dans les douches.
On dit qu'il aurait plutôt glissé
et que la barre traîtresse n'était pas de fer.
Mais vous savez comment sont les rumeurs...
CHATTES CHAUDES
Tu as besoin d'aide, mon ami ?
Mais quel ami ?! J'suis ton ami, tarlouse ?!
Hippy de merde !
Tu crois qu'j'suis pas capable de traverser la rue ?
J'vais t'aider, moi ! Tiens, de l'aide !
Hippy de merde !
Je vais te tuer ! Tu veux que je t'aide, moi ?!
Je l'ai connu collé à sa chaise roulante
donc j'ignore si c'est la cause de sa mauvaise humeur permanente.
C'est un type vraiment dangereux et le pire,
c'est qu'on ne dirait pas.
Vous avez entendu ce truc sur des mecs
qui ont fabriqué une machine pour détruire la terre ?
Ces nazes sont graves de mettre la terre en jeu pour ça.
Stephen Hawkin ferait mieux d'inventer un système
pour que sa bite se lève au lieu d'ces conneries.
- Mais c'est quoi le nom ? - Stephen Hawkin,
ton pote handicapé, avec une gueule à boire au robinet.
Mais le nom du truc ?
La matière d'origine ? Ce qu'ils veulent prouver ?
D'où vient la galaxie, le big *** et mes couilles.
On s'en fout ! On sait c'qui va se passer.
- Mais c'est quoi le nom ? - Les trous noirs, te-bé.
Ce qui suce tout c'qui est sur sa route, comme ta mère.
La machine, trou de bal ?
- L'accélérateur. - L'accélérateur de quoi ?
- L'accélérateur de protons. - Bah, tu l'as dans le fion !
- Il a quoi, lui ? - Il est amoureux d'un thon.
Va t'faire voir, ***.
- C'est toi avec les moches ! - Va t'faire enculer.
Zurdo, tu déconnes !
Ça, c'est comme...
quand tu mâtes un film qui te fait pleurer.
Ça veut dire que ça t'a vraiment plu.
Mais tu vas pas le raconter, tu l'cries pas sur tous les toits.
Tu la ramènes au vidéo club, et tu dis que tu t'es trompé,
que tu voulais un film de Stephen Seagal.
Vous êtes graves.
Zurdo pense trop, il a toujours été comme ça.
Petit, il s'isolait, réfugié dans son imagination démesurée.
Il avait même un ami imaginaire, un re-noi qui s'appelait Bill.
Ouais, ***, tu déchires, mon frère !
Son père était un paysan, sérieux et froid.
Il s'est occupé seul de sa famille.
Suite à la rébellion précoce de sa fille, Maria,
il avait d'autres projets pour le petit Zurdo.
Écoute, je voulais parler avec toi, fiston.
Tu sais, tu es assez grand pour qu'on parle, entre hommes.
Tu vois,
notre famille a une tradition, une profession centenaire.
Ça veut dire que ce métier existe depuis 100 ans déjà.
Nous, les Antunez, on est... Enfin,
on est et on sera,
des étalonniers.
dans l'acte de reproduction. du cheval s. m. 1. Homme qui dirige le membre étalonnier: étalonnier: s.m. 1 Homme qui dirige le membre du cheval dans étalonnier: s.m. 1 Homme qui dirige le membre du cheval dans
kllll (CELUI QUI AIDE LES CHEVAUX À NIQUER... ) dans l'acte de reproduction. du cheval s. m. 1. Homme qui dirige le membre étalonnier: étalonnier: s.m. 1 Homme qui dirige le membre du cheval dans étalonnier: s.m. 1 Homme qui dirige le membre du cheval dans
Tu sais que je suis l'étalonnier du village.
Et ton grand-père était...
un des plus célèbres du pays.
Et Ernesto Antunez,
ton arrière-grand-père, mon grand-père,
et bien Ernesto...
en résumé, c'était le meilleur.
Le meilleur étalonnier du monde, c'était ton arrière-grand-père.
Donc je crois que...
le moment est venu pour que tu apprennes le métier,
et que tu fasse honneur à ton nom : Antunez.
Tiens, viens voir, ta 1ère leçon.
La première chose que fait un étalonnier
c'est remonter ses manches, libérer l'outil de travail.
Ensuite, ton objectif, c'est aider la bête,
qu'elle ne souffre pas. Donc tu as la bête, d'accord ?
Son appareil, tu te mets face à lui.
Et avec la main gauche, avec le doigt, tu l'ouvres.
On va lubrifier d'abord, on va dilater,
pour que la bête mâle... pénètre la bête femelle.
Donc avec le pouce, on ouvre l'appareil
et on introduit notre outil, bien profond.
Bien profond. Voilà, pour que ce soit plus facile.
Quand elle commence...
Attends, ne cours pas ! Lâche-moi, sale bête !
Ne cours pas !
La vie entière de Zurdo aurait été différente
si son sauveur avait été un policier, une vieille dame,
ou, Dieu m'en garde, un prêtre.
Mais ce fut un spécimen dont les rues regorgeaient
durant les belles années 80.
Putain, un gosse ! Qu'est-ce que tu fais ici ?
T'aurais pas du feu ?
C'est ce nouveau tuteur
qui a terminé de sculpter la personnalité de Zurdo.
Les mecs, on est arrivés.
Merysvilla est un village singulier.
Avec seulement 250 habitants au milieu de la cambrousse,
on y trouve la plus grande production de marijuana cultivée sur ses terres.
Un trou perdu qui n'apparaît que sur quelques cartes,
ce qui rassure.
Ramon El Gordo, notre contact au village.
Le plus grand producteur d'herbe, dans tous les sens du terme.
Un homme dévoué à ses terres, que l'on craint et respecte.
Il négociait sans peur, cultivait à champ ouvert
et vendait par sacs de 5 kilos.
- On est là, comme tous les ans. - Comment ça va, messieurs ?
- Tu me connais, Gordo ! - ***, enfoiré, t'as hâte de tester le matériel ?
Les échantillons sont sur l'étagère.
Pas celui-là, gamin ! Ça, c'est les cendres de ma mère.
Tu sais, Zurdo, elle aimait mettre de la beuh dans mon armoire, et comme encens, pour aromatiser.
Je savais pas pour ta mère. Je suis désolé.
Ça fait 4 mois. Elle a fait cramer un peu plus que de la beuh. Sa chambre, quoi.
Messieurs, je vais ***.
Tu as besoin d'aide ?
Ta mère la pute !
Laisse-le, Ezequiel. Il peut tout seul.
Je suis en plein bad trip. J'ai la nausée.
- J'ai besoin de sucre. - Ils ont fait les courses hier.
Génial. Je vais me faire une tartine de chocolat Milka.
Quoi ?
- Nutella : 2 achetés, un offert. - Quoi ?!
Mais attends, quel manque de goût !
Quel sens des priorités !
Donc maintenant, on roule avec des Rizzla ?
Et on se met à boire des whisky-Pepsi ?
Si on fait pas gaffe ils vont acheter du lait écrémé !
Ramon, on le fait ce deal ? Comme d'habitude ?
Zurdo, tu sais que cette année on a eu une faible production
à cause des pluies hors saison et des épidémies.
- Je vais devoir augmenter un peu les prix. - Un peu combien ?
Cinq cents.
- Quoi ?! C'est une blague ? - Ça me saoule plus que toi !
Non, tu veux me baiser.
Combien d'années ça fait ?
Pas une, ni 2, ni 3 mais 3 années.
Y a 249 personnes dehors prêtes à me vendre à un bon prix.
- J'te la laisse moins chère. - Avant. Là, tu veux m'enculer.
- Y a pas moins cher dans l'coin. - J'peux toujours demander.
- Peut-être qu'on serait surpris. - Mytho.
- Bon, on y va. - OK, attends !
J'te fais le même prix. Fils de pute !
Je savais qu'on allait bien s'entendre.
J'suis pas un de ces bourges que t'arnaques, hein !
J'ai grandi dans la rue, tu sais.
Et mon prof, c'était un rat des rues qui...
Au fait, Zurdo signifie maladroit.
On bouge !
Fils de pute !
Je vais te tuer, fils de pute ! Je vais t'tirer une balle !
Laisse-moi, ***, j'vais me le faire !
Fils de pute !
***, la chaise !
Vite ! Démarre, toi.
Putain de merde...
Regarde c'qu'ils ont fait à ma tartine !
T'en veux ?
Bah tant mieux.
Et bah !
Les histoires...
Putain, mon pote...
J'crois qu'ils m'ont touché.
- Ce fils de pute m'a touché ! - T'es blessé ?
Ouais, mais à la jambe.
- Je sens rien. - Bah ça va alors.
Eh, *** !
Mets ton doigt dedans. Allez, touche ma plaie !
- J'mets pas mes doigts là-dedans. - Allez, merde !
- Mais non, bordel ! - Tu m'soûles !
C'est cool ! C'est tout chaud.
- T'as vu ? - Vas-y, Zurdo !
Y a pas moyen que j'mette mon doigt là-dedans.
Allez, tâte !
Touche, bordel ! Tu le regretteras pas.
Le truc de ouf ! On dirait une chatte.
Tu sais c'que ça me rappelle ?
Quand j'étais à l'armée.
Y avait pas une seule meuf à 30 kilomètres à la ronde.
Tout ce qu'y avait c'était du soleil, la chaleur et des melons.
La blinde de melons. Tu sais ce qu'on faisait ?
On faisait un trou dans le melon, on le laissait un peu au soleil
et hop ! On enfournait la saucisse.
Ça s'appelle la phytophilie.
Baiser avec des fruits.
Ça passait sur "Chasse et pêche".
Des mecs masqués faisaient la queue pour baiser le melon.
C'est vieux, ça. La mode a trop changé.
Ça, c'est clair.
Kaki, le truc du melon, là...
- Il fallait une sorte en particulier ? - Bien sûr.
Les jaunes tendres, là.
- Et vous les mangiez après ? - Bah ouais !
Eh, bande de suce-bites, ouvrez le coffre.
C'est bizarre, parfois, la chance nous sourit.
Parfois, elle semble posséder un corps et...
Ta gueule, ***, Bordel !
T'as passé tout le chapitre à jacter, putain de merde !
Vous savez, ce type, de mauvaise humeur,
qui dé*** qu'on lui casse les couilles,
entraîné pour tuer à mains nues, phytophile, fan de Steven Seagal,
qui fait l'intéressant ?
Messieurs, je vais ***.
Il charge la marchandise dans la voiture pour gagner du temps,
juste pour pouvoir se vanter et dire :
"Pas de problème, tout est déjà fait".
Et bah ce type-là, c'est moi.
Et je baise ta mère !
SOUS TITRES: Juliette Mora juliettemora@hotmail.fr