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On dirait que c'est un jeu d'enfant,
mais ne vous méprenez pas.
Ce serpent mortel qui s'enroule
autour de son corps pourrait la tuer
en un clin d'œil.
Que diriez-vous de témoigner
à cette jolie señorita
de votre reconnaissance ?
Voici la recette de ce soir.
Attends un peu.
Jonesy...
Tu m'as caché des choses.
Tu n'étais pas prêt. Je devais te protéger.
De quoi ?
Tu as toujours été doué, Justin.
Mais il t'a fallu du temps
pour développer tes dons.
Comment oses-tu ?
Qui es-tu pour décider si j'étais prêt ou non ?
Sais-tu combien j'ai souffert et lutté ?
- Comment oses-tu ?
- Cesse de faire l'enfant.
Je m'occupe de toi
depuis notre arrivée dans ce pays.
Et je vis avec le poids de ce que je sais.
Tu as une destinée, il est temps de l'accomplir.
Je suis crevée.
C'est dur de dormir avec cette chaleur.
Je peux te poser une question ?
La nuit où on a trouvé ma mère
dehors avec toi,
comment est-elle arrivée là ?
Je te l'ai dit, elle a marché.
Tu sais ce qu'elle voulait ?
Elle t'a dit quelque chose ?
- Ça n'avait pas de sens.
- Dis-moi.
"C'est toi."
Elle a dit : "C'est toi."
Samson.
Ton problème, c'est que tu ne sais pas
ne pas te mêler de ce qui ne te regarde pas.
Tout ce qui se passe
dans cette foire me regarde.
Ça vaut également pour le garçon.
Occupe-toi de dire aux manoeuvres
où ils doivent planter leur tente.
C'est là que tu es bon, petit homme.
Ce n'est pas fini, Lodz.
Que se passe-t-il ?
Un contretemps provisoire.
Laisse-moi te donner un coup de main.
Tu vas où ?
Je voulais faire un petit roupillon
dans la tente avec l'équipe.
Pourquoi ne pas dormir dans ma tente ?
Je n'ai pas besoin de ta charité.
Ce n'est pas de la charité.
Tu ferais la même chose pour moi.
Ah oui ?
Tu te mets où ?
Je vais dormir dans le camion.
Ça me va.
C'est juste provisoire.
Bien sûr. Tu fais comme tu veux.
- Frère Justin ?
- Oui.
Je suis Tommy Dolan.
- Je vous ai rencontré sur la route...
- Je m'en souviens, M. Dolan.
Vous êtes de retour.
Bonjour, M. Dolan.
Iris.
Vous devez être très heureuse.
C'est un grand jour.
Absolument.
Je voulais vous dire que je m'en vais.
Je dois retourner à Los Angeles
pour mon émission.
Navrée que vous deviez partir si vite,
M. Dolan.
Vous prendrez bien une tasse de café.
Pourquoi pas ?
Entrez, je vous en prie.
- Salut, mon ange.
- Salut.
Il y a quelque chose entre ta mère et Jones ?
Pourquoi ?
Regarde-les et dis-moi qu'il n'y a rien.
Il n'y a rien.
Sofie, j'ai un problème.
Quoi ?
Je sais que ta mère a traversé
une sale période mais...
- Ça fait des jours que je t'entretiens.
- Je sais.
Elle perd la tête, Samson.
Je ne peux pas faire le spectacle,
je ne supporte pas d'être à côté d'elle.
Je suis désolé,
mais la direction n'aime pas ça.
Quoi ?
- Je croyais que la direction et toi...
- Mais c'est lui le patron.
Et c'est moi qui fais tourner la fête.
Je vous conseille de régler vos différends
ou de trouver un autre boulot.
Ce n'est pas le bon moment
pour poser des problèmes, Sofie.
Nous n'avons jamais eu une telle réaction
à une histoire.
Des sacs de lettres.
Des centaines de coups de fil.
Tout le monde veut savoir
où est frère Justin.
Le voici.
Me voici.
Il faut que vous veniez à la radio, Justin.
Les gens vont devenir dingues.
Ils voudront entendre toute l'histoire,
du début à la fin.
En quoi ça m'intéresserait ?
M. Dolan m'a fait comprendre
qu'on perd une occasion formidable.
Cent mille personnes écoutent
son émission chaque semaine.
Ils pourraient soutenir notre nouvelle église.
Dieu n'a pas besoin de la radio
pour répandre Sa parole, Iris.
Ça ne pourrait pas faire de mal.
Trente millions de personnes ont une radio
dans ce pays, frère Justin.
C'est une nouvelle ère.
Les gens sont émus par ton histoire. Ils ont
envoyé des dons. Il faut penser à l'avenir.
Chaque chose en son temps, Iris.
M. Dolan, je me demandais
si vous souhaiteriez
nous accompagner à l'église demain.
Je suis sûre
que vous pouvez différer votre voyage.
- Je ne vais pas souvent à l'église.
- Je croyais que vous vouliez une histoire.
En fait, je ne suis pas si pressé que ça.
Merde.
Hawkins.
Je suis allé en ville ce matin
et j'ai vu un truc intéressant.
Quoi ?
Ça te dirait d'aller faire un tour ?
Qu'est-ce que tu fous ?
Tu as failli nous tuer.
Désolé, je n'ai pas très bien dormi.
Garde les yeux sur la route.
Il faut qu'on arrive là-bas sains et saufs.
BIENVENUE A LOVING,
NOUVEAU MEXIQUE 2375 HABITANTS
Je n'ai pas besoin d'une escorte.
On est à moins de 2 km de la frontière.
Ce n'est pas prudent d'être seule.
Pourquoi veux-tu à tout prix aller au magasin ?
- Dentifrice, lames de rasoir.
- Lames de rasoir ?
Je me laverai les dents,
ensuite, je me couperai les veines.
C'est pas drôle.
Bon sang, Jonesy.
C'est juste pour me raser les jambes.
Allez.
La voilà. Plus vraie que nature.
Quoi ?
Regarde la gravure à côté de la porte.
Ordre bénévole des Templiers. C'est
leur repaire, leur antre, tout ce que tu veux.
Où vas-tu ?
Je vais demander à ce type là-bas
de quoi il retourne.
C'est une confrérie secrète et fraternelle.
Laisse-moi parler.
- Excusez-moi.
- Oui ?
C'est bien l'ordre bénévole des Templiers ?
Oui. Depuis plus de 50 ans.
Ça vous dit quelque chose ?
Non.
Je crois que mon grand-père
en avait une comme ça.
Vous êtes membre ?
Non. On aimerait devenir membres.
- C'est vous qui la dirigez ?
- Non, monsieur.
Ça, c'est le président.
Merde. C'est fermé.
Excusez-moi.
- Qu'est-ce que c'est ?
- Je sais pas. Un truc mexicain.
On devrait rentrer. J'ai du travail.
- Je veux jeter un coup d'œil.
- Sofie.
Fais pas le rabat-joie. Allez.
- J'ai faim.
- Sofie.
Tu veux quelque chose ? C'est moi qui paie.
Un comme ça. Merci.
Le type là-bas, c'est le président.
Jette un coup d'œil. Je vais le cuisiner.
Vous êtes le président ?
Ouais. Je m'appelle Frank Mooney.
Que puis-je faire pour vous ?
On traversait la ville. On a vu votre temple.
On s'est dit qu'on allait entrer.
Très bien.
J'ai un cousin que j'ai perdu de vue,
il faisait partie des Templiers.
Vous vous en souvenez peut-être.
Peut-être.
Y en a pas tant que ça dans le Sud.
Comment s'appelle-t-il ?
Scudder. Henry Scudder.
Non. Ça me dit rien.
Vous êtes sûr ?
Vous connaissez un Henry Stutter, les gars ?
- Scudder.
- Non.
- Pas que je me souvienne.
- Apparemment, non.
Vous avez un registre
avec les noms des membres ?
Ça, oui. Mais c'est réservé aux membres.
Comment on fait pour devenir membre ?
Il faut être baptisé
et payer la cotisation de 2 dollars.
Allez, Samson. Y a rien ici.
Il doit y avoir quelque chose, bon sang.
Et la bague ? Qui porte cette bague ?
Vous avez 20 dollars ? Je vous vends celle-ci.
Samson, je vais attendre dans la voiture.
Je sais que vous me cachez quelque chose.
Je ne sais pas ce que vous cherchez,
mon vieux, mais ça ne m'intéresse pas.
Écoutez, je suis dans la merde.
Je ne peux pas repartir les mains vides.
Aidez-moi. Donnez-moi un renseignement.
Écoutez, il n'y a rien pour vous ici.
C'est pas très bien, mais c'est pas grave.
- Pourquoi tu m'as laissée manger ça ?
- On aurait dû s'en tenir à la bière.
Dieu sait ce qu'ils mettent dans leurs pitas.
Tu sais quoi ?
Je n'ai pas vu
un seul chien abandonné dans le coin.
C'est ça. Vide-toi.
Je vais te chercher une boisson gazeuse.
Chaque maison a son prophète.
Quoi ?
Tiens.
Une foutue perte de temps.
Des gros ploucs.
Tu t'attendais à quoi ?
A des capes noires et des cors ?
Ils jouaient au gin rami !
- Une rasade ?
- Non.
C'est lui qui t'a donné ce gousset ?
Scudder n'a rien donné d'autre
que du chagrin.
Je l'ai gagné en le battant au poker.
- Tu ne l'aimais pas ?
- Je ne dirais pas ça.
On n'avait peu à faire ensemble.
Et la direction ?
C'était avant la direction.
Il n'a pas toujours été le patron ?
Une société de l'Est,
appelée La Hide and Teller.
La direction les a rachetés.
Juste après que Scudder se soit taillé.
- Depuis, il le cherche.
- Pourquoi il le cherche ?
Je ne sais pas exactement.
Il s'est passé quelque chose en Europe.
Quelque chose de terrible.
Pire que ce que tu peux imaginer.
Pire que tout ce qu'on peut imaginer.
C'est quoi, ce raffut ?
La chasse aux lapins.
Les lièvres bouffent les récoltes.
Un bruit à vous glacer le sang.
J'ai réfléchi.
Je voudrais sortir de la poussière.
Trouver un endroit propre
et y vivre avec mes gosses.
Alors voilà ma question.
Est-ce que je quitterai un jour cette ville ?
- Oui.
- C'est vrai ?
Parce que j'ai la trouille.
Comme on n'a pas d'argent,
ni d'endroit où aller.
L'argent ne sera pas un problème.
Dieu soit loué.
- Arrête, maman.
- Quoi ?
Vous voyez un malheur ?
Il va y avoir une maladie dans votre famille.
Mon Dieu !
Il y en a déjà eu tellement.
Pearl et Teddy ont déjà succombé
à la pneumonie.
J'espérais que ça irait mieux.
J'ai bien peur que non.
Maman, arrête.
Que dit-elle ?
Je suis désolée. Ma mère ne va pas bien.
Vous devez partir.
Vous pouvez me dire la mauvaise nouvelle ?
Maman, je ne veux pas le faire. Tais-toi !
Qu'est-ce que c'est ?
Elle va mourir.
Non, pas ma Sally.
Pas mon bébé.
Arrête ! Bon sang, je te hais !
On ne doit pas faire ça !
Tu enfreins les règles.
Désolé, le spectacle est terminé.
Bon sang, il fait chaud.
Ça te dit d'aller en ville boire de la tequila ?
Y aura plein de bouffeurs de haricots.
Ça me paraît sympa.
Les gars, vous venez boire un coup ?
Ouais, on va se bourrer la gueule.
- Viens, Jones.
- J'arrive dans une minute.
Ta mère est dehors.
Elle avait besoin d'air.
Je dirais que c'est assez fort comme ça.
Pas si je l'entends toujours.
Tu as peur ?
Mais t'es pas folle, Sof.
Viens là.
Tout va bien.
Quoi ?
Je ne veux pas gâcher ça.
Non. C'est différent maintenant.
- Moi, je suis différente.
- Mais moi, non.
Tu veux bien qu'on reste calme ?
J'ai déjà tout gâché une fois.
Je veux pas que ça se reproduise.
Très bien.
Je t'en prie.
Je suis désolé.
En fait,
elle est frigide.
- Depuis des années.
- Ah oui ?
C'est le mariage, Jonesy...
Bon sang, ça détruit tout.
Ou bien, c'est ce boulot, je sais pas.
A force de coucher, ça ne l'intéresse plus.
Mademoiselle.
Merde.
Eh, Stumpy, il se fait ***.
On ferait mieux de rentrer.
Bon Dieu. C'est une vieille pute à deux sous
qui baise tout ce qui bouge.
Mais je l'aime.
Certains jours, je me réveille
et je ne supporte pas le son de sa voix.
Et d'autres jours...
Tu sais, c'est ça le véritable amour.
Tu ne comprends peut-être pas, Jones,
mais c'est...
Il faut que j'y aille.
D'accord. Je reste.
Je ne suis pas encore bourré.
Tu as besoin de dormir.
Je n'arrive pas à dormir.
Foutaises.
Quand as-tu dormi dans un lit la dernière fois ?
Je ne supporte plus ces rêves.
Mon pauvre chéri. Tu tombes de sommeil.
Tu n'as même plus les idées claires.
Tu ne sais pas.
Tu ne sais pas ce que je vois.
Chéri, tout le monde fait de mauvais rêves.
C'est l'époque qui veut ça.
C'est dur d'être heureux.
De se sentir en sécurité.
Ça reviendra. Ça revient toujours.
Ils essaient de m'attraper et je cours.
Je n'arrête pas de courir.
Pauvre chou.
C'est toujours Scudder.
Toujours, bien avant que je le rencontre,
il était dans mes rêves.
Ils essaient de me tuer
dès que je ferme les yeux.
C'est de pire en pire, Ruthie.
Quelque chose de grave va arriver.
Écoute-moi, Ben Hawkins.
Tu es en sécurité avec moi.
Je m'occupe de toi.
Je ne permettrai pas qu'on te fasse du mal.
Paco.
Ça te dérange si je te la prends ?
J'ai pas compris ce que t'as dit.
Je crois que c'était pas sympa.
Monsieur, je vous en prie.
Et ça ? Va te faire foutre, ***.
Beaucoup mieux.
Là, je comprends. C'est vraiment pas sympa.
Pancho.
Tu veux te battre ?
Tu veux te battre ?
Allez. On va voir si t'en as.
- Monsieur.
- Alors, gros dur ?
Ruthie, tu es réveillée ?
C'est l'un de tes serpents.
Je suis allée à la cuisine me faire un thé.
J'ai ouvert le four et il m'a sauté dessus.
- Tu es sûre qu'il est à moi ?
- La cage d'Annabelle est vide.
Mon Dieu.
Je mets mes chaussures.
Vous êtes un imbécile, señor.
- Où suis-je ?
- Dans ma chambre.
- Je vous y ai amené, vous vous rappelez ?
- Non.
- Vous ne vous êtes pas fait des amis.
- C'est pas un de mes points forts.
- J'aurais dansé avec vous.
- Vous auriez dû me le dire.
Vous n'êtes pas d'ici, hein ?
Vous voulez boire un coup ?
Il faut que j'y aille.
Mais on n'a pas encore dansé.
Peut-être une autre fois.
C'est votre seule chance.
Il est à moi.
Qu'est-ce que tu fous ici ? Dégage !
Dégage !
Ne remets pas les pieds dans ma roulotte,
espèce de salaud !
Regarde, Lib, en voilà une.
Seulement 1 ,49 dollars.
C'est marqué "Charmant ensemble
classique deux-pièces."
C'est joli, non ?
- Eh, Stumpy.
- Ouais ?
Quelqu'un pour toi.
Qui c'est, celle-là ?
Rita Sue, voici Catalina de la Rosa.
Elle va être la nouvelle strip-teaseuse.
Ravie de vous rencontrer.
Vous pouvez vous asseoir.
Bonjour, mes amis. Bienvenue à nos invités.
Nous sommes nombreux à commencer
la traversée de la vie chrétienne
sous des cieux d'azur
et sur des eaux tranquilles.
Mais lorsque nous quittons le port...
- Justin est de retour.
- Justin est rentré.
Mon fils.
Louons le Seigneur.
J'ai traversé le désert
et suis revenu avec l'amour de Dieu
dans mon cœur.
Son message sacré
est resté gravé dans mon âme.
Le mal existe, chers frères et sœurs.
C'est écrit dans le livre des hommes
avec le sang extrait des veines de Lucifer.
Nous ne pouvons y échapper.
Nous ne pouvons nous y dérober.
Nous ne pouvons le nier.
Il fait partie de nous.
De moi.
De vous.
Le mal qui est en vous
est la source de vos péchés.
Et vous avez grandement péché.
Vous avez couché
avec la sœur de votre femme.
Vous avez volé de l'argent
sur votre lieu de travail.
Vous avez escroqué
des amis de longue date.
Vous avez menti à vos parents.
Vous avez eu des penchants homosexuels.
Et moi...
J'ai commis un meurtre.
Au fond de mon cœur,
j'ai tué des hommes plusieurs fois,
j'ai souhaité leur mort
avec un désir détestable
de méchanceté et de malveillance.
Je suis un homme mauvais.
Je suis un pécheur.
Je suis un homme.
Mais nous pouvons être sauvés,
chers frères et sœurs. Oui.
Pas par la prière, ni par l'étude de la Bible,
mais par le sang et le feu.
Le sang de l'expiation
et le feu de la résurrection.
Car c'est par la mort et la renaissance
que le salut peut être accordé aux mortels.
Justin Crowe, l'homme,
est mort dans le désert.
Il est mort pour que Justin Crowe,
le messager de Dieu,
puisse renaître aujourd'hui.
Avec l'épée toute-puissante de notre Père,
nous mènerons une bataille sacrée.
Nous terrasserons tous ceux
qui nous font obstacle
pour qu'ils périssent en Enfer.
Amen.
Baptisez-moi.
Justin, je t'ai baptisé quand tu avais 6 ans.
Baptisez-moi.
- Je ne comprends pas.
- Ce n'est pas la peine.
Je te baptise au nom du Père et...
Terminez.
Et du Saint-Esprit.
Baptisez-moi.
Baptisez-moi pour que je puisse renaître
et m'associer à mon frère
dans sa mission sacrée.
Baptisez-moi.
Baptisez-moi.
Oui, il m'a parlé en personne.
Il sait que nous avons le garçon.
Bien sûr qu'il le sait.
Mais nous le trouverons.
Alors le sang coulera.
French
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