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Il existe dans l'évolutaion des arts visuels une imagerie très appréciée,
produite à la Renaissance au moyen de la lanterne magique,
outil capable de capturer la lumière, la courber à travers des lentilles,
puis la transformer en images grâce à une série de projections
peintes et projectées sur un écran.
Ces images produisaient un effet étonnant
sur l'imagination des philosophes et scientifiques.
La lanterne magique a également influencée des générations d'artiste,
et a constitué une avancée vers l'invention du cinématographe.
Athanasius Kircher s'attribue l'invention
de la lanterne magique dans son livre Ars Magna Lucis et Umbra.
Ce livre décrit la caméra obscura, ainsi que d'autres mécanisme ressemblant
à la caméra obscura, utilisés eux aussi pour la projection sur écran.
Kircher était jésuite allemand,professeur de mathématiques au collège romain, cependant,
les merveilles que produisaient ses inventions
faisaient dire de lui qu'il exerçait la magie noire.
Il défendit son travail en expliquant que ses travaux n'étaient pas dûs à Satan,
mais émanaient d'applications rationelles des secrets magiques de la Nature.
Parmi d'autres inventions Kircher réalisa une lumière artificielle
de forme parabolique, utilisée pour lire la nuit.
Mais malgré la contribution de Kirchner,
l'invention de la lanterne magique est attribuée à l'académicien allemand
Christian Huygens, et datée de 1659.
Il proceda d'une connaissance scientifique méticuleuse et détaillée
ce qui lui permet de développer un outil capable de calculer correctement
l'angle de courbure de la lumière, et de le combiner avec une lentille parfaitement adaptée.
Il créa une série de projections peintes sur du crystal
produisant l'effet d'une image en mouvement
au moyen d'un processus mecanique.
Réalisant le grand potentiel que représentait son invention,
et afin de la détourner de la voie scientifique,
et d'une distribution commerciale,
Huygens trouva son invention absurde et cacha son travail.
Dans son livre Oculus Artificialis
Johann Zahn presente de nombreuses descriptions,
des diagrammes ainsi que des illustrations de la caméra obscura
et de la lanterne magique.
Zahn poussa plus loin l'idée de la lanterne magique, l'utilisant lors de conférences d'anatomie.
Il suggéra également la projection d'image sur l'eau
soulignant déjà l'importance de cacher le matériel de la vue du spectateur.
Certains de ses travaux contenaient des illusions d'optiques, des couleurs, des gravures.
De même, un peintre italien, Canaletto, utilisa la caméra obscura
dans ses peintures de Venise.
Il appelait cet outil la "ottica camera".
La seconde partie de ce cours traite des évolutions de la lanterne magique
et de l'art de la performance visuelle.
Une des premières performances visuelles fut la fantasmagorie,
à la fin du XVIII° siècle.
Ce spectacle fut fondateur dans l'histoire du cinéma
et des performances audiovisuelles live.
Basé sur la création d'un espace immersif
il contenait l'imagerie de fantômes, morts et autres motifs.
Créant l'impression d'une autre dimension,
il produisit un énorme effet sur le public
utilisant lanternes magiques, fumée, ainsi que des effets d'écran et de son.
Alors que l'utilisation de la lanterne magique se développa
dans de nombreuses directions, son design évolua également.
La lampe à huile fut remplacée par une lampe à incandescance.
Plus *** fut développé l'arc voltaïque,
puis des lanternes magiques à deux, puis trois entrées.
Dans son évolution, la lanterne magique incorpora des mécanismes
aidant à étendre son application dans d'autres domaines.
Vers 1756, Jacques Charles inventa le Megascope
augmentant directement la taille de tout objet projeté
Durant la décennie 1770, Seraphin Francois
présenta à Versailles, et avec un grand succès, "Ombres Chinoise",
où la lanterne magique était utilisée en théâtre d'ombres.
En 1789, la lanterne magique prit un rôle politique important, utilisé
pour prouver que les aristocrates français prenaient avantages du peuple.
Plus ***, en 1791, elle fut utilisée dans un but éducatif, lors
du procès de Marie Antoinette.
Franz Anton Mesmer, connu pour son oeuvre Animal Magnetism,
utilisa la lanterne magique lors de cours d'hypnose.
Elle fut également utilisée dans un but curatif par le professeur Jean Martin Charcot
dans des traitements de l'épilépsie et de l'hystérie.
Revenons à ce qui sera plus *** appelé "la fantasmagorie",
Etienne Gaspard Robertson en développa plusieurs des caractéristiques,
rendant possible ces performances, les menant à un niveau d'expérience
extrême et inoubliable pour le public.
Robertson créa une version de la lanterne magique incluant
des lentilles adaptables, la rendit également plus maniable,
permettant de changer la taille d'une image projetée.
Le magicien belge travailla avec plusieurs projecteurs
et surfaces de projections, faites spécialement pour une projection par l'arrière
et la projection sur des supports apportant l'apparence translucide.
A Berlin, en 1780,
un des premiers spectacles de fantasmagoria effraya le public
du fait de la combinaison d'effets de salle, de sonorités ainsi que d'effets de projection.
Le spectacle atteignait son apogée lors de l'explosion d'une chambre d'exposition.
La chmabre semblait brûler sous les flammes avec le public à l'intérieur,
et l'effet était réalisé au moyen de projections.
Ces spectacles ne furent pas tout de suite populaires.
Cependant il continua à les développer et les améliorer.
Quelques années plus *** il entama un nouveau concept de performance à Vienne
qui lui prit plus d'un an, et arriva à Paris en 1793.
Ce spectacle eu donc lieu juste après la Révolution française.
L'entrée de ces spectacles se faisait autour d'un cimetière gothique.
La structure du spectacle était décrite sur des scripts et des scènes. 99 00:07:26,009 --> 00:07:29,008 Mais Robertson ajouta également de nouveaux effets :
des masques, du ventriloquisme, de la projection d'image en trois dimensions et des acteurs.
Le spectacle était très réaliste.
Robertson du finalement révéler ses secrets lors d'un procès.
Ce n'est qu'à partir de ce moment que le spectacle devient très populaire.
En 1801, Paul de Philipstal
presenta à Londres sa version de la fantasmagorie.
Elle prit place au théâtre Lyceum, et reçu un franc succès.
Le terme "fantasmagorie"
semble avoir été formé en 1801 par Louis-Sebastien Mercier.
Ce fut le nom que Philipstal pour l'exposition à Londres.
Fantasmagorie, le terme vient de deux mots Grecs:
"phantasm", qui signifie "image", et "agoria", qui signifie "foule".
Les performances de phantasmagorie utilisèrent des effets de zoom,
des mouvements de caméra, des superpositions et de l'image décomposée
en combinaison avec de la machinerie et du design d'écrans.
Robertson continua ses performancs en Russie, en Europe,
puis arriva à New York en mai 1803,
où le show se transforma en divertissement public, fascinant des foules entières.
En 1849, les frères Langeheim
utilisèrent les premières projections photographiques avec la fantasmagorie.
Cela fut appelé "heliotypes".
Il furent exposén pour la première fois à l'exposition univserselle de Londres en 1851.
Alors que la fantasmagorie évoluait
et émerveillait les foules dans le monde entier,
vers 1730 apparue une nouvelle invention : l'orgue de couleur.
C'est le premier outil à combiner mouvement, lumière, son et techniques scientifiques
dans une perception audio et vidéo, anticipant le concept de synesthésie.
Un pas fut franchi dans le développement de l'orgue de couleur
Optiks d'Issac Newton,
un traité sur la reflection, la réfraction, les inflexions et les couleurs de la lumière.
Ce livre installe une relation direct entre sept couleurs
et sept sonorités différentes.
Suivant cette théorie,
et influencé par le travail de Kircher et Della Porta,
le moine jésuite Louis Betrand Castel
proposa un instrument nommé "clavecin oculaire" -
a un orgue de lumière, produisant simultanément son et couleurs.
Le clavecin oculaire est consiédéré comme le premier orgue de couleur.
Le compositeur George Philipp Telemann
voyagea en France pour voir cet orgue de ses propres yeux.
Il fut alors inspiré pour composer quelques partitions pour cet instrument
dans l'édition d'un livre.
En 1794, Castel construisit la deuxième évolution de l'instrument,
utilisant bougies chimiques et miroirs réfractants
permettant une projection plus lumineuse pouvant être regardée par un plus large public.
Plus ***, en 1850, Alexandre Wallace Rimington
démontra que le spectre de couleur pouvait être associé au spectre visuel.
En observant avec le prisme,
il divisa le spectre en douze couleurs,
un pour chaque demi ton de gamme majeure.
Rimmington joua au St. James's hall à Londres
avec son orgue de couleur en 1895.
Plus ***, le compositeur russe Alexander Scriabin
impressionna un auditoire à New York
avec la symphonie synthétique Promethée: un Poem de Feu.
Un an plus *** il reproduisit ce spectacle à Londres avec le même succès.
Le musicien danois Thomas Wilfred
développa également l'art de la lumière et du son
avec ses sculptures de lumières simplement nommées "Lumière".
Pour jouer "Lumiere", Thomas Wilfred créa une machine, "le Clavilux".
Le Clavilux délivra cette composition de lumière, de couleur et de forme
changeant quelque peu avec le temps livrant un large spectre de couleurs et de formes.
Sa première apparition en public avec le Clavilux,
qui était un clavecin oculaire moderne, fut à New York en 1922.
Wilfred continua ses performances mondiales au fil des années,
et son Clavilux fut également développé comme instrument domestique.
Avec une série d'enregistrements couleurs et une interface TV,
les citoyens pouvaient eux-mêmes créer leur propre "Lumiere".
Le clavecin oculaire fut l'un de ces instruments marginaux
qui servit la science puis disparut,
puis ne fut que de brèves réapparitions au fil des années.
Ce n'est que durant le XX° siècle
que la plupart des travaux en musique visuelle furent réalisés
par des artistes de divers domaines. by artists from different areas.