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Dans les champs du Sud des Philippines,
les choses bougent.
Ces dernières années,
les pluies sont trop fortes; le soleil est trop brûlant.
[Edilo Losantos, cultivateur de blé]
"Si on plante du blé et qu’il fait trop chaud,
il ne va pas bien pousser.
Si c’est trop humide parce qu’il pleut trop,
le blé ne pousse pas bien non plus."
[Hermelina Saducas, cultivatrice de riz]
"La chaleur craquèle le sol.
Les grains de riz sont trop petits; ils sont rougeâtres.
Ils ne mûrissent pas."
En collaboration avec les autorités de la défense civile
et les scientifiques régionaux,
et avec l’aide de l’OIT,
le gouvernement a mis en place des systèmes d’alerte précoce
dans les communautés agricoles
pour avertir la population en cas de phénomène climatique extrême.
Les villageois sont aussi formés à surveiller la pluie et les niveaux d’eau,
et à alerter le centre opérationnel et leurs voisins au premier signe d’inondation.
[Noel Ajoc, Service provincial des sciences et de la technologie]
"L’intérêt de cette approche communautaire,
c’est que les gens s’approprient le problème.
Comme c’est eux qui recueillent les informations,
ils comprennent l’évolution des pluies."
Le système d’alerte précoce
comporte des stations météo automatiques réparties dans toute la province.
Les informations fournies par le système,
connu sous le nom d’ « Index météo CCAP »
permet au gouvernement d’assurer les agriculteurs les plus vulnérables
contre les dégâts produits par les phénomènes climatiques extrêmes sur leurs récoltes.
Certains agriculteurs ont déjà bénéficié de cette assurance « WIBI ».
Lorsque la sécheresse a détruit une grande partie de la récolte de riz,
les données collectées par le système de surveillance
ont suffi pour que le gouvernement paie rapidement.
"Grâce à l’argent de l’assurance,
nous avons assez pour faire tourner l’exploitation,
et récupérer de nos pertes à la prochaine récolte de novembre."
Comme la fréquence des phénomènes climatiques extrêmes augmente,
les agriculteurs disposent maintenant
d’une protection supplémentaire contre les catastrophes.
Non seulement ils apprennent à connaître les effets du changement climatique,
mais si leurs récoltes sont détruites par les inondations ou la sécheresse,
leur gagne-pain traditionnel est protégé.
Organisation Internationale du Travail 2012