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On entend toujours que l'égoïsme est un des pires défauts
qu'une personne puisse avoir.
Ça fait penser à l'avarice, l'égocentrisme, la cruauté...
Et pourtant, certaines raisons pour lesquelles nous n'obtenons pas les vies que nous devrions
et par conséquent finissons désagréables, énervés et irritables
est parce que nous souffrons du problème opposé:
un altruisme sur-dimensionné, et une modestie exagérée,
une inquiétude trop hâtive pour les envies de tout le monde, excepté soi-même.
Notre problème est en réalité de ne pas être suffisamment égoïstes.
Nous nous faisons influencer, car nous avons du mal à distinguer
les bonnes et les mauvaises versions de l'égoïsme.
La bonne et désirable forme d'égoïsme consiste à avoir le courage et la clarté
de donner priorité à soi-même en certaines occasions.
La confiance d'être sincère avec nos besoins : non pas pour blesser ou rejeter autrui
mais pour les aider d'une meilleure façon, plus profonde et réfléchie sur le long terme.
Le mauvais égoïsme d'autre part, ne cherche pas de meilleure finalité à long terme ;
on ne refuse pas d'aider dans le but de s'économiser afin de mieux offrir au final,
on se fait que s'en foutre.
Malheureusement, en ne distinguant pas les deux, nous échouons souvent
à avoir le courage d'imposer nos besoins aussi clairement que nous le devrions
avec des résultats désastreux pour ceux que l'on tentait d'aider.
Par exemple, pour être un bon parent, on peut avoir besoin de prendre du temps pour soi chaque jour.
Avoir besoin de prendre de longues et chaudes douches pour méditer
ou bien avoir des activités ayant l'air indulgentes, comme la peinture ou des cours de clarinette.
Mais, ayant l'impression que ces désirs sont contradictoires avec nos responsabilités,
nous nous taisons au sujet de nos besoins et prenons uniquement soin de notre tâche.
Et ainsi nous devenons de plus en plus colériques et irritables, avec ceux qui comptent sur nous.
Un manque d'égoïsme, peut petit à petit nous rendre profondément désagréables
ainsi que très peu efficaces.
Le bon égoïsme s'appuie sur une réalisation sans complexe de nos besoins
et donc l'optimisation de notre utilité envers les autres.
En tant que bons égoïstes, nous acceptons ce dont nous avons besoin pour exploiter nos capacités,
cherchons le bon angle de vue pour donner le meilleur de nous-mêmes,
et organisons nos pensées et sentiments pour les rendre, éventuellement, utiles au monde.
Nous reconnaissons qu'en certaines situations, nous ne faisons pas ce qu'on aimerait de nous,
mais tout en leur expliquant gentiment que nous ne pouvons simplement pas toujours aider.
Contrairement à l'altruiste absolu qui aide et sourit toujours
et, un jour, explose d'une rage frustrée et rancunière.
Nous savons, en égoïstes généreux, que les raisons aux actes peuvent être confuses,
mais notre conviction intime pour notre sincérité, nous permet de nous calmer
et ainsi d'accomplir nos objectifs, poliment, à notre manière.
Donc afin de ne pas être accusé du "mauvais type d'égoïsme"
il faut devenir un meilleur ambassadeur de nos intentions.
Faire respectueusement comprendre aux autres, que nous ne sommes pas paresseux ou insensibles,
(ce qui est vrai), mais que nous serons plus efficaces
en ne faisant pas ce qui est attendu pour le moment.
Les personnes douces prennent le risque étrange mais très important
de devenir nuisibles à leur entourage, par ce qui semble être,
mais ne l'est pourtant pas, une bonne idée:
toujours placer autrui au-dessus de soi.
Comme les bons égoïstes le savent, parfois, se favoriser soi-même
est le meilleur moyen d'aider et soutenir correctement, sur le long terme.