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"CHARLIE A RÉUSSI"
LE PRÉSIDENT ZIA UL-HAQ,
EXPLIQUANT LA DÉFAITE DES RUSSES
EN AFGHANISTAN
La défaite et l'effondrement
de l'empire soviétique,
qui ont abouti à la chute du mur de Berlin,
font partie des grands événements
de l'histoire mondiale.
Cette bataille a compté de nombreux héros,
mais notre reconnaissance ira aujourd'hui
tout spécialement à Charlie Wilson.
Il y a seulement 13 ans,
l'armée soviétique semblait invincible.
Mais sans se laisser démonter,
Charlie a orchestré un plan destructeur
qui a affaibli l'empire communiste.
Sans Charlie, l'histoire serait
immensément et tristement différente.
Ainsi, pour la première fois,
nous décernons à un civil
notre plus haute distinction,
celle de Confrère estimé.
Mesdames et messieurs
des services secrets,
Ie membre du Congrès Charles Wilson.
Ce film est tiré d'une histoire vraie.
6 avril 1980
- Ça ressemblerait à Dallas.
- C'est ça.
- Tu vois?
- Comme Dallas, mais à Washington.
- Oui.
- Tu devrais I'expliquer comme ça.
- En présentant.
- Tu devrais...
C'est génial.
C'est comme ça que tu devrais Ie présenter.
Dallas, mais à Washington.
Les intrigues, Ies coups de force
- et Ie sexe dont on parle ouvertement.
- Le glamour, Ie pouvoir.
- Tu vois?
- C'est Dallas, merde.
Ou Falcon Crest.
- Oui.
- Mais ça se passe à Washington.
Explique-Ie comme ça à Charlie.
On nous a prêté une tenue de résistant.
L'Afghanistan de I'intérieur
Charlie.
C'est comme Dallas, mais à Washington.
- Avec Crystal dans Ie premier rôle.
- Oui.
Vous m'indiquerez I'heure,
que je puisse regarder.
Je n'y arriverai pas, selon toi?
Je ne sais rien du fonctionnement
de tout ça.
- Moi, oui.
- Tu as dit que tu I'écouterais.
Nous sommes ici pour ça.
À Ia télévision,
ils donnent souvent Ie premier rôle
à des gens
sans expérience professionnelle?
EIIe vient de faire Ia couverture de Playboy.
C'est Ia même chose, non?
Tu veux bien prendre ça au sérieux?
Je suis sérieux, chérie,
mais dites-moi donc...
Que porte Dan Rather à I'écran, Ià?
- Comment?
- Dan Rather.
- Que porte-t-il?
- Tu regardes Ia télé?
- Pourquoi n'est-il pas rasé?
- On s'en fiche, non?
Excusez-moi! Hé!
Pourriez-vous mettre plus fort?
Pourriez-vous augmenter
Ie volume de Ia télé?
Je suis gelé comme une balle.
Oui. Bon.
Néanmoins, pourriez-vous prendre
Ia télécommande et trouver Ie bon bouton?
Va-t-on parler affaires, Charlie?
Dan Rather porte un turban, Paul.
Tu ne veux pas savoir pourquoi?
C'est un reportage sur I'Inde.
- Non, sur I'Afghanistan.
- Je I'ai.
- C'est gentil.
- Nous avons eu ça
- de l'armée afghane.
- Merci.
Et les munitions? Il a trois armes.
Mais a-t-il des munitions? Beaucoup?
II parle des moudjahidin.
- Nous n'en avons capturé aucun.
- Des prêtres?
Non, moudjahidin signifie
combattants de Dieu.
- Des prêtres!
- Comment Ie saurais-je?
Paul.
Et il dit que l'Amérique a l'air de dormir.
Apparemment, elle ne comprend pas
que si l'Afghanistan tombe,
et que les Russes parviennent dans le Golfe,
dans très peu de temps,
ce sera le tour des États-Unis aussi.
Il sait certainement qu'au Vietnam...
Excusez-moi.
Nous nous demandions
ce que vous faisiez dans Ia vie.
Je ne suis pas dans Ia police,
si c'est votre question.
Non. C'est juste que...
Ici, c'est rare, Ies hommes cultivés
- qui aiment aussi s'amuser.
- Non.
Je suis membre
de Ia Chambre des représentants.
- Pardon?
- Je suis membre du Congrès.
- Vous plaisantez?
- Non, je suis tout à fait sérieux.
Je m'appelle Charlie Wilson. Je représente
Ia deuxième circonscription du Texas.
Texas. Voici Crystal Lee.
Et Paul Brown.
Comment vous appelez-vous?
- Stacey.
- Stacey.
- Kelly.
- Kelly. Eh bien, enchanté.
Que fait un membre du Congrès ici
avec des effeuilleuses et de Ia coke?
Je ne suis pas une effeuilleuse.
- Moi, oui.
- Moi aussi.
Oui, c'est d'elles qu'elles parlaient.
Vous avez raison. II faut que j'y aille.
J'ai Ies doigts qui plissent.
Charlie, j'ai besoin de 29 000 $
pour démarrer Ie projet.
Tu sais que je peux Ie mener à bien
et tu veux participer.
Qui veut venir à I'aéroport avec moi?
- Oh, moi!
- Paul?
D'accord.
... une guerre sainte contre les Soviétiques.
Une guerre dont ils disent
que s'ils obtiennent des armes
de nous ou d'ailleurs dans le monde libre,
ils vont la gagner.
Oui, je suis avec Charles Wilson
et Crystal Lee.
- S'il pouvait éviter ça.
- Du Texas.
On a déjà eu une série sur Washington?
- Pas que je sache.
- Non.
Merci. On a Ia suite une nuit de plus. Gratis.
- Je fais demi-tour?
- Non.
- Tu ne restes pas?
- Non.
- Reste une nuit de plus.
- Impossible. J'ai un vote.
Un vote important?
- Oui.
- Qu'est-ce que c'est?
C'est une résolution non contraignante
exprimant Ie sentiment du Congrès
sur Ia poursuite de I'exercice
par Ie ministère de Ia Défense
de son autorité dans Ie soutien aux scouts.
Tu te fous de moi?
AIIez, Charlie, joue cartes sur table.
Décide-toi sur ce projet
- que nous avons, Crystal et moi.
- Premièrement, j'aimerais bien
que tu ne balances pas mon nom
partout comme ça,
car de temps en temps, je m'en sers aussi,
et il doit être en bon état.
Deuxièmement, je suis de Lufkin, au Texas.
Je suis fils de comptable.
Je gagne à peu près 700 $ par semaine
et j'ai une pension à payer,
alors, d'où est-ce que je tirerais
Ies 29 000 $ que tu veux?
Cela dit, j'adore votre idée.
- Crys, je t'appelle.
- D'accord.
Très bien.
Stacey, Kelly, ravi de vous connaître.
Vous habitez Ie Nevada?
- Oui.
- N'oubliez pas de voter.
- On vous aime!
- Au revoir, chéri!
II vaut mieux ne pas me connaître.
Pour vous.
- Merci, monsieur.
- Merci.
- Au revoir!
- Au revoir, Charlie.
J'adore Las Vegas!
- Autre chose?
- Larry Liddle de Dairy Queen
- est dans votre bureau.
- Bonjour.
Oui, je I'ai autorisé à entrer.
II veut vous parler d'une crèche.
Quoi? Une nativité avec Ie petit Jésus?
EIIe est sur un terrain public, Ia ville refuse.
Merde. Je croyais qu'il voulait
- juste sa photo avec moi.
- Monsieur.
- Oui?
- Je vous cherchais.
- Je peux?
- Oui.
- C'est Tip qui m'envoie.
- D'accord.
Je dois vous parler de John Murtha.
- AIIez-y.
- Le procureur va I'inculper.
IIs ne trouveront rien.
II est aussi propre
que Ie plancher de ma mère.
Oui, mais Tip vous veut
dans Ie comité Éthique quand même.
- Vous plaisantez?
- Non.
Mais enfin, Donnelly, tout Ie monde sait
que je suis contre.
- L'éthique?
- Mais oui!
Le président souhaite vous voir
dans ce comité de toute façon.
Bon. Si quelqu'un demande
ce que je fous dans ce comité,
nous dirons que je suis
un coureur de jupons et un buveur
et que Ia catégorie était sous-représentée.
- De tout pour faire un monde.
- Oui.
Tip vous devra une faveur.
- Mardi, hein?
- Oui, c'est mardi.
Si vous pensez à quelque chose,
je Iui en parlerai...
Oui.
Oui!
J'aimerais faire partie du C.A.
du Kennedy Center.
- Charlie.
- Pardon?
Apparemment, Ie Congrès nomme Ie C.A.
du Kennedy Center.
C'est I'idéal pour un rendez-vous,
et Ies billets sont trop chers pour moi.
- C'est comme si c'était fait.
- Super.
AIIez voter.
Quelques minutes encore.
Voyons Ies dépêches.
Vous pourriez attendre Ies journaux
comme tout Ie monde.
C'est bien de connaître
Ies nouvelles du jour.
Je suis plus malin que vous d'une journée,
j'adore ça.
Je sais.
Ce n'est pas un peu fou?
Pan Am et Eastern baissent Ieurs tarifs.
- À cause de Braniff.
- Quoi, un peu fou?
Membre du C.A. du Kennedy Center
pour obtenir des billets pour Ie ballet...
- Un instant.
- Quoi?
Associated Press parle de Kaboul.
En Ouzbékistan?
Afghanistan.
Russie, Afghanistan, Pakistan, Iran, Irak,
Koweït, Arabie saoudite,
Jordanie, Israël, Égypte.
C'est Jim Van Wagenen aux services secrets
pour Ie sous-comité Défense?
Oui.
Dites-Iui de rappliquer dans mon bureau.
- Qu'est-ce que je vote?
- Oui.
- Vous êtes sûre?
- Oui.
Pour Ies scouts?
Van Wagenen.
AIIez Ie chercher et montrez-Iui Ia dépêche.
- Oui, monsieur.
- Je voulais vous voir.
M. Wilson sera ici dans un instant.
II avait un vote.
- Un vote important, certainement.
- Non, pas vraiment.
Ça tiendrait dans son agenda
de Ia semaine prochaine?
- Bureau de Charlie Wilson. Bonjour.
- Le trois...
C'est moi. Comment allez-vous?
- Suzanne, tu m'aides?
- D'accord.
- Je reviens.
- II va Ie faire.
Bien, au revoir.
- Mademoiselle?
- Oui, monsieur?
On dirait qu'il n'y a que des femmes
dans ce bureau
et qu'elles sont toutes très jolies.
- C'est courant?
- Eh bien,
Ie député Wilson a une expression
pour cela.
II dit : "La dactylo, ça s'apprend,
mais Ies seins, c'est inné."
C'est charmant.
- Larry!
- M. Ie député!
Non, non. Pour 5 000 $ tous Ies deux ans,
vous pouvez m'appeler Charlie.
Pour 10 000 $, vous pouvez m'appeler Betty,
et je nettoierai même vos gouttières.
Voici ma fille, Jane.
- Je me souviens. 2e année de droit.
- Bureau de M. Wilson.
Bienvenue au Congrès des États-Unis.
Je vais parler à votre papa
quelques instants.
Un verre, Larry?
- II est à peine 10 h.
- Oui, bon, d'accord.
Asseyez-vous.
Au sujet de cette crèche, dites-moi tout.
Eh bien,
chaque année,
depuis que Ie monde est monde,
Ies pompiers du comté de Nacogdoches
installent une crèche.
L'association des Iibertés civiles intente
un procès à Ia municipalité
pour I'étalage de symboles religieux
dans un Iieu public.
C'est Noël. C'est une crèche.
Je comprendrais si nous étions
en plein New York,
mais c'est I'est du Texas
et j'aimerais savoir qui nous choquons.
À part Ies deux avocats de I'association.
C'est une question très intéressante
et fort compliquée.
Mais j'aimerais faire une suggestion.
II y a une église à un coin de rue
de cette caserne de pompiers,
Ia Première église baptiste.
IIs ont une très belle pelouse
- devant Ia façade.
- Non. Nous sommes chrétiens ici, Charlie,
- avec des valeurs chrétiennes.
- Oui.
On respecte Ies autres religions,
mais s'il est impossible
de placer une crèche
devant une caserne à Noël
dans Ie comté de Nacogdoches,
on a un gros problème.
Ce n'est pas entièrement vrai, Larry.
Vous pourriez installer cette crèche
devant cette église
- et tout irait bien.
- Ce n'est pas Ia question!
Bon. Si nous reprenions depuis Ie début?
Que puis-je faire?
Intervenez auprès du juge.
Intervenir? Comment?
- Vous avez nommé Ie juge.
- Je ne nomme pas Ies juges.
J'ai simplement recommandé quelqu'un
au président.
Vous et moi savons très bien
ce que cela signifie.
Je ne peux pas appeler un juge
pour Iui dicter sa conduite.
- Pourquoi pas?
- Ce serait contrevenir
à un sacré bon nombre de Iois, Gary.
- Larry.
- Larry.
II faut que j'aille dire un mot à quelqu'un.
Vous m'excusez?
Au fait, j'adore Jésus et sa mère Marie
comme tout un chacun.
II y a 38 églises où vous pourriez installer
cette crèche sans problème.
- Appelez-moi.
- D'accord.
J'adore Ie Chivas.
Jane, ça va?
Vous voulez un café?
Quelque chose à boire? Autre chose? Bon.
- Jim.
- M. Ie député.
Vous avez Iu Ia dépêche sur Kaboul?
Oui. Nous suivons ça de près.
- Vous avez vu Dan Rather hier soir?
- Oui.
Parlez-moi du budget secret
du sous-comité Défense
contre Ies communistes
en Afghanistan. Combien?
- Tout compris?
- Au total.
Cinq millions.
IIs n'abattront pas d'hélicoptères avec 5 M$.
Même s'ils font tout Ieur possible.
Nous ne pouvons pas en dire autant.
Trouvez Ie maximum d'alliés, d'accord?
Et doublez-Ie.
Bureau de Charlie Wilson.
Je vous demande pardon?
Le budget des opérations secrètes.
Doublez-Ie.
D'accord.
Ce sera bientôt terminé, d'accord?
Voici ce que je vais faire, Larry.
Bureau de Charlie Wilson.
Dans une vingtaine de minutes.
Sa réunion vient de commencer.
Oui.
Mon supérieur a écrit dans un rapport
que j'étais Ie meilleur officier
avec qui il ait jamais navigué,
mais Ie pire avec qui il ait servi à terre.
Tu pourras Ie Iire.
Un seul élève a obtenu
son diplôme d'Annapolis
avec plus d'avertissements que moi
dans toute I'histoire de I'école navale.
Qui est-il? Je veux coucher avec Iui.
II fait plus chaud à Washington
qu'à Nacogdoches,
alors tu ne m'en voudras pas
d'avoir enlevé quelques vêtements.
II va falloir que je m'y fasse, Jane.
Je serai ton ange du matin, mon ange
Effleure ma joue avant de me quitter
Viens ici. Je vais te montrer
Ia plus belle vue de Ia ville.
- Tu en veux?
- Non, j'ai ce qu'il me faut.
- J'aime Ies deux.
- Ça doit être formidable d'être moi.
C'est ce que j'ai entendu dire.
Le Iwo Jima Memorial.
Le Lincoln Memorial.
Le Washington Memorial.
Et en suivant vers Ia droite,
Ie Jefferson Memorial. Le pont Arlington.
Et Ie Pentagone.
- C'est ça, Ie Pentagone.
- C'est ça.
Tu veux voir Ia plus belle vue
de Washington à part celle-ci?
Eh bien, Jane, aimerais-tu...
Je I'aurais parié.
J'en ai pour une minute.
- AIIô?
- Ce que tu as fait aujourd'hui
est vraiment extraordinaire.
- Qui est à I'appareil?
- C'est Joanne.
Joanne!
Quel plaisir de t'entendre.
Je peux te rappeler un peu plus ***?
Ronald Reagan est-il dans ta chambre?
- Non.
- Alors, je suis bien plus importante
- que la personne qui est là.
- Un problème?
J'en ai pour une ou deux minutes.
Bon, je suis à toi.
Qu'ai-je fait de si extraordinaire?
"Doublez-le. "
On m'avait dit que tu étais célibataire.
- Quoi?
- Tu leur as dit de doubler le budget.
Merde, Joanne, je ne sais pas
de quoi tu parles,
et si je Ie savais, ce serait confidentiel,
je me demanderais d'où tu tiens
cette information.
Qu'est-ce que ça peut faire?
II s'agit de sécurité nationale,
et je ne peux pas faire autrement que...
Excuse-moi, pardon.
- Un instant.
- Je suis désolée,
mais on m'a dit que tu étais célibataire.
Ce n'est pas ma petite amie, mais I'une
des six femmes Ies plus riches du Texas.
Ce qui n'est déjà pas mal.
Bon, alors, salut.
Un ami a réalisé un film formidable
sur la nécessité
d'une aide américaine pour l'Afghanistan.
- II a fait un film?
- Oui.
Je vais projeter le film vendredi chez moi
pour collecter de l'argent.
Tu n'es jamais venu chez moi, Charlie.
Tu veux que j'aille à Houston voir un film?
Il y aura des femmes et de riches donateurs.
À vendredi.
Oui, madame.
Hé.
Hé.
Merci, Joanne.
C'est difficile pour vous
de venir ici tête basse, je sais.
Quartier général de Ia C.I.A.
Langley, Virginie
Vous n'avez pas été élevé comme ça.
Ce n'est pas votre genre.
Je comprends bien.
Je ne cherche ni à vous humilier
ni à vous contraindre,
mais excusez-vous qu'on en finisse.
On tourne Ia feuille,
chacun retourne à ses affaires.
Pardon, mais c'est quoi, ce bordel?
- Comment?
- Qu'est-ce que vous racontez?
Selon CIair George,
vous veniez vous excuser.
Non, je venais ici entendre vos excuses.
- Selon qui?
- CIair George.
Vous m'envoyez chier,
et je devrais m'excuser?
D'ailleurs, crétin, on tourne Ia page,
pas Ia feuille.
II est évident que CIair George
et quelqu'un se sont mal compris.
- Excusez-moi.
- Oui?
- Est-ce que ça va?
- Parfait.
- Merci.
- Je Ia ponce?
Enfin... Je n'ai aucune idée
de qui est ce gars.
II a réparé Ia vitre que vous avez brisée
Ia dernière fois.
Vous nous excusez
- quelques instants?
- Oui.
Vous m'envoyez chier,
et je m'excuse? Et ma fenêtre?
- M'excuser?
- Helsinki était pour moi!
Ce n'était pas pour vous.
Sinon, vous seriez à Helsinki.
- AIan Wolfe était ici!
- Wolfe
- est parti.
- C'était fait!
II n'est plus directeur
des Opérations européennes.
II ne nomme personne. Moi, oui.
- J'avais une promesse.
- Pas de moi.
Je suis dans Ia boîte depuis 24 ans.
J'ai travaillé en Grèce pendant 15 ans.
Papandréou aurait été élu si je n'avais pas
aidé Ies militaires à Ie capturer.
J'ai conseillé et fourni I'armée hellénique,
neutralisé Ies héros du communisme.
J'ai passé Ies trois dernières années
à apprendre Ie finnois!
Qui me sera très utile, ici, en Virginie.
Et je ne suis jamais malade en mer.
J'aimerais savoir pourquoi
je ne serai pas chef à Helsinki.
- Vos manières.
- Pardon?
Pour Helsinki, j'ai besoin
de quelqu'un de diplomate.
- Vous ne I'êtes pas.
- Ah?
Non. Pourquoi ne vous ai-je pas viré
- quand vous avez cassé ma fenêtre?
- Vous Ie savez.
- Gust...
- Vous baisez Ia fiancée de Roger
et vous savez que je Ie sais.
Je ne vous gratifierai même pas
d'une réponse.
Mais vous Ia gratifiez, elle,
dans Ia chambre 1210 de I'hôtel Jefferson.
Je voulais vous demander :
Ies 3 000 agents virés par Turner,
c'est parce qu'ils manquaient
de diplomatie?
Vous parlez de Stansfield Turner?
Oui, Ies 3 000 agents.
C'était tous des Américains
de 1re ou de 2e génération.
Parce qu'ils n'étaient pas
assez diplomates?
Ou parce que ce n'était pas bien
d'avoir des espions
pouvant parler Ia même Iangue
que Ies espionnés?
Désolé, mais vous ne pouvez pas
en vouloir au directeur
de douter de Ia Ioyauté de gens
qui sont à peine américains
- au départ.
- Prenons un instant
pour décortiquer votre arrogance.
- Foutez Ie camp de mon bureau!
- Oui.
- Avant que je ruine votre carrière, salaud.
- Oui.
Mon ami, je vais avoir besoin de vous
quelques instants.
Bon Dieu!
Ma Ioyauté?
Pendant 24 ans,
des gens ont essayé de me tuer.
Des gens qui savent s'y prendre.
D'après vous,
parce que mon Grec de père était Iimonadier
ou parce que je suis un espion américain?
AIIez donc chier, innocent.
J'ai été comment?
Merci.
À AIiquippa, en Pennsylvanie,
il y a une femme, Nitsa.
EIIe pense être une sorcière.
EIIe m'a proposé de jeter un sort à Cravely.
Ah oui?
Et elle...
EIIe m'a demandé si je voulais
saboter son travail ou nuire à sa santé.
"Pour Ia santé, ça peut être tout de suite,
pour Ie travail, c'est plus Iong."
Je suis Ia preuve vivante qu'elle a raison.
- Vous aviez compté Ie brownie?
- Non.
C'est pour moi.
Je Iis Ies transcriptions
de conversations téléphoniques
entre généraux allemands et français
qui se disputent sur Ia taille des bureaux
au siège de I'OTAN
et j'analyse des conversations venant
de Ia baie Mercury, en Nouvelle-Zélande.
Historiquement, un haut Iieu
de I'activité antiaméricaine.
Personne ne voudra m'approcher,
je suis dans Ia merde.
L'officier traitant typique
n'entre pas chez Ie patron pour Iui dire
d'aller chier. Deux fois.
Je te répète :
je paie une sorcière en Pennsylvanie 80 $
pour jeter un sort à Henry Cravely pour moi.
- J'ai I'air d'un officier typique?
- Non.
AIors, disons que je n'en suis pas un.
Écoute, si vraiment tu ne fais rien,
tu veux travailler avec nous?
- Que faites-vous?
- On tue des Russes.
Notre esclave suivante est une rose texane
nommée Ashley Rensler.
Ashley est en propédeutique de droit à l'U. T.
et ses trois sœurs
de Delta Delta Delta laveront
votre voiture ou votre camion
dans une tenue
spécialement choisie pour l'occasion.
Alors, qui veut faire laver sa voiture
par une étudiante en droit de 19 ans
et ses trois amies de Tri-Delt?
J'ai 10 000 ici, qui m'en donne 1 1?
1 1, 1 1, j'ai 1 1 000 ici.
J'ai 15 ici. Merci beaucoup.
Oh, elle fait partie du groupe
des Minute Women.
Non, elle est de I'association Tri-Delt.
- Non, c'est une Minute Woman, Charlie.
- Oh. Joanne.
Oui, c'est une descendante directe
de Ia sœur de George Washington.
EIIe aurait un grand-oncle mort à AIamo.
EIIe a été Miss Cotton Bowl,
a eu une émission à Ia télé Iocale.
Regarde. Consule honoraire du Pakistan
à Houston.
Tout un titre, non?
C'est un groupe d'extrême droite,
des anticommunistes fanatiques.
- IIs ne sont pas d'extrême droite.
- Que sont-ils alors?
Eh bien, ils sont d'extrême droite.
Que faites-vous à traîner
autour de cette femme?
Je vous ai dit
que c'était une ex-Miss Cotton Bowl?
- Vous êtes incroyable.
- AIIez, elle va vous plaire.
Entre autres, Ià-bas, elle essaie
de Iibérer Ies femmes.
Quoi de mieux pour cela qu'une enchère
de femmes esclaves?
Charlie.
Désolée de t'avoir fait attendre.
Ce n'est pas grave, Joanne.
- Je te présente Bonnie Bach.
- Enchantée.
Ravie de faire votre connaissance,
Mme Herring. Magnifique fête.
Vous voulez bien nous Iaisser
quelques instants?
Oui, monsieur.
Bobbie, vous pouvez demander
qu'on m'apporte un martini Bombay sec?
Oh, mais je ne suis pas une femme esclave.
Je suis I'adjointe de M. Ie député.
- N'est-ce pas fantastique pour vous?
- Oui.
Deux olives, s'il vous plaît.
Dites que c'est pour moi.
Certainement.
EIIe ne m'aime pas.
- Tout Ie monde t'aime.
- C'est une Iibérale.
Moi aussi, je suis Iibéral.
Pas Ià où ça compte.
Tu as visité Ia maison?
J'ai vu Ie premier, qu'y a-t-il au second?
Quatorze chambres.
II faut voir ça.
- Qu'as-tu pensé du film?
- Ce truc qu'on vient de voir?
L'objet de cette fête, oui.
Je suis Ioin d'être un spécialiste
dans ce domaine,
mais côté qualité, ça faisait amateur.
Je ne cherche pas Ia sélection
aux Golden GIobes.
Tu sais de quoi je veux te parler.
À titre de membre du sous-comité Défense,
je ne saurais pas, selon toi,
que I'Union soviétique a envahi
I'Afghanistan?
Mon gouvernement est au courant, je sais,
mais est-ce qu'ils envisagent une action
autre que Ie boycott des Jeux olympiques,
qui, tu seras d'accord,
est une marque d'impuissance
face à Ia plus grande menace à Ia sécurité
nationale depuis Ia crise cubaine?
Selon moi, faire des films
sur Ie sujet n'aura pas plus d'effets,
si c'est ce que tu veux savoir.
Ce n'est pas ma question.
Quel pouvoir as-tu
en tant que membre du sous-comité?
- Lequel? J'en ai deux.
- Opérations à I'étranger.
Huit membres et moi répartissons
11 milliards en aide à I'étranger.
Et Ie sous-comité Défense?
Notre budget est secret.
- II est aussi illimité.
- Oui.
Tu veux voir ma chambre?
Oui.
À moins que je me trompe,
ce qui m'arrive rarement,
tu es à I'intersection du Département d'État,
du Pentagone et de Ia C.I.A.
Vos réunions ont Iieu
dans un Iieu insonorisé sous Ie Capitole,
et vous allouez un budget secret et illimité
aux trois organismes
qui pourraient conduire une guerre secrète.
Je ne me trompe pas?
J'ai aussi deux places au Kennedy Center.
C'est bien ce qui t'a permis
de doubler Ie budget des services secrets
en Afghanistan d'une simple phrase?
Pourquoi me poses-tu seulement
des questions auxquelles tu sais répondre?
Pourquoi Ie Congrès s'exprime-t-il
s'il n'agit pas?
Par tradition surtout.
Viens ici.
D'accord.
Je ne comprends pas d'où Ies femmes tirent
Ieur énergie après I'amour.
Vous dansez, vous faites des gâteaux.
- Charlie?
- Oui, madame?
Pourquoi Ia C.I.A. fait-elle
une fausse guerre en Afghanistan?
EIIe fait tout ce qu'elle peut.
EIIe Ie fait mal.
La C.I.A. arme Ies moudjahidin.
D'où viendraient Ies armes?
EIIe Ieur fournit des Dishukas de 12,7 mm
qui seraient bien
si Ies Soviétiques n'avaient pas blindé
Ieurs hélicoptères Hind
pour résister aux obus de 12,7 mm.
Nous avons vendu des F-16 au Pakistan,
sans Ieur donner Ie radar
à détection et à tir vers Ie bas.
Pour une vraie guerre,
Ie Département d'État évoquerait
Ia menace communiste
comme on I'a fait pour Ie Salvador.
Pour une vraie guerre, il y aurait
une commission bipartisane nationale
sur I'Afghanistan, avec Henry Kissinger
à sa tête, comme pour I'Amérique centrale.
Pour une vraie guerre,
Ie Congrès accorderait 24 M$
pour Ies opérations secrètes
comme pour Ie Nicaragua.
Pour une vraie guerre...
Tu es peut-être Ia femme Ia plus sexy
au monde.
Je te jure. Tu es Hélène de Troie.
- C'est de Ia condescendance?
- Que veux-tu de moi, Joanne?
Voici ce que je veux.
Je veux que tu sauves I'Afghanistan
pour Ies Afghans.
Que tu fasses subir aux Soviétiques
une telle défaite que Ie communisme meure
et qu'en même temps,
Ia guerre froide prenne fin.
Je Ie ferais bien,
mais j'ai un problème avec Dairy Queen
à Nacogdoches.
Ne me sous-estime pas.
Tu peux croire tout ce que tu as entendu.
Que veux-tu de moi exactement?
- Va au Pakistan rencontrer Zia.
- Zia?
Mohammed Zia ul-Haq.
C'est Ie président du Pakistan.
J'ai déjà organisé Ia rencontre.
Une rencontre
entre Ie président du Pakistan et moi?
Oui.
Tu vas rencontrer Zvi Rafiah en Israël
au sujet des avions Lavi.
Je veux que tu ajoutes Ie Pakistan
à Ia fin de ton voyage.
Pour voir Ie président?
Laisse-Ie te convaincre
que c'est un impératif chrétien
de permettre aux Afghans de débarrasser
Ieur pays du communisme.
Bon. II est peu probable que Ie président
du Pakistan soit chrétien,
mais je vais faire ça pour toi, Joanne,
parce que tu m'as sauvé Ia mise une fois
avec Ies pro-vie
et que je te dois mon siège au Congrès,
et parce que tu es très belle nue.
Mais il faut que je te dise
que je suis élu par des juifs.
Combien y a-t-il de juifs
dans ta circonscription?
Sept.
Mais nous ne sommes pas élus
par des électeurs, mais des donateurs,
et Ies miens sont à New York, en FIoride,
à Hollywood,
car je suis I'un des amis d'Israël
sur Ie Capitole.
Je ne sais pas ce qu'ils vont penser
si je défends Ia cause de musulmans.
- C'est ton problème.
- En effet.
Va faire cette guerre et gagne-Ia.
II y a de gros enjeux,
et ta virilité est I'un deux.
J'avais peur que tu en viennes Ià.
Bon, il n'y aura pas de deuxième fois
ce soir.
Bon, I'un de nous ne sait pas compter.
Mais chérie, c'est de moi que je parlais.
Charles Wilson, membre du Congrès.
- M. Ie député.
- M. Ie président.
Oui.
- Joanne Herring m'a fait votre éloge.
- Je vous remercie, monsieur. Merci.
Voici deux de mes meilleurs conseillers
en ce qui concerne Ie problème soviétique.
Voici Ie brigadier Rashid.
- Enchanté.
- Enchanté.
- Le colonel Mahmoud.
- Enchanté.
Ravi de vous connaître.
- Je vous en prie.
- Merci.
Vous devez avoir soif. Que buvez-vous?
Un verre de glace avec du whisky,
peu importe Iequel.
Rye, Canadian.
Excusez-moi, monsieur,
nous n'avons pas d'alcool
dans Ie palais présidentiel.
Bien sûr que non. Mes excuses.
Du jus de fruit?
J'imagine que beaucoup de gens font
cette erreur?
Non.
- Bon.
- Brigadier?
AIors, vous comprenez Ia situation
à nos frontières?
Je pense, oui. EIIe est terrible.
Et je parle au nom de toute Ia deuxième
circonscription du Texas
en disant que nos prières
vous accompagnent.
Toute Ia deuxième circonscription du Texas,
- dites-vous?
- Bien sûr.
Trois millions de réfugiés afghans vivent ici
traités comme du bétail.
Deux autres millions ont fui en Iran.
Deux millions d'hommes en colère,
c'est une bonne médecine pour I'Iran?
Les gens meurent par dizaines de milliers.
Et ceux qui ne meurent pas
passent Ia frontière tous Ies jours.
Vous voulez savoir combien?
Un cinquième de I'Afghanistan vit
aujourd'hui au nord-ouest du Pakistan.
AIors, je me demande
pourquoi votre Département d'État envoie
ici quelqu'un
qui pense comprendre Ie problème.
Car je ne crois pas que Ies prières
de Ia 2e circonscription du Texas
vont renverser Ia tendance.
Ce n'est pas Ie Département d'État
qui m'envoie, M. Ie président.
Notre amie de Houston m'a demandé
de venir.
C'est une visite de courtoisie.
Je n'ai pas besoin de votre courtoisie,
mais d'avions, d'armes et d'argent.
Nous venons de doubler Ie budget
de Ia C.I.A.
- pour Ies opérations secrètes...
- De cinq à dix millions.
- En effet.
- C'est une plaisanterie?
- Non.
- Vous voulez être drôle?
- Non, monsieur.
- Ce qu'ils veulent dire,
c'est que 10 M$ des États-Unis
pour combattre I'armée russe
est une somme si dérisoire
qu'on pourrait croire à une plaisanterie.
J'avais saisi Ie sarcasme, monsieur.
Laissez-moi clarifier Ies choses.
Les États-Unis sont désireux de vous aider.
- Non, c'est faux.
- Non.
- Pas du tout.
- Je suis allé à Oxford,
je connais Ie sens de ce mot.
Les États-Unis ne sont pas désireux
de nous aider.
Je crois savoir que nous avons offert
de vous vendre des F-16.
- Vous n'en avez pas voulu.
- Vous nous refusiez Ie radar.
Laissons tomber.
La situation est emblématique
de Ia neutralité des États-Unis
dans Ie combat contre Ies Russes.
- Laissons tomber!
- Vous vendez Ies avions sans Ies radars.
Vous offrez aux Afghans des armes
datant de Ia Première Guerre
alors que Ies hélicoptères soviétiques tuent
tout ce qu'ils trouvent,
- personnes, animaux, ravitaillement.
- Laissons tomber!
- Oui.
- Vous vendez Ie radar aux Israéliens,
voilà pourquoi il dit : "Laissons tomber."
Cette fois encore, j'avais compris. Oui.
De plus, Ies armes et Ie financement
devraient passer par nous.
- Pardon?
- C'est une partie du problème.
Les armes et Ie financement devraient
passer par nous.
Nous avons I'expérience des guerres
de ce type.
Et votre C.I.A. a
des antécédents peu impressionnants.
Je ne suis pas de votre avis.
IIs ont manqué Ies 130 000 soldats russes
qui ont envahi I'Afghanistan.
Nous avons raté ça, c'est vrai.
Effectivement.
Je ne veux pas abuser de votre hospitalité,
je vais donc aller porter votre message
au président de mon comité,
et nous y consacrerons
toute notre attention.
Je vais vous raccompagner.
J'ai pris des renseignements sur vous
avant votre venue.
J'ai appris que vous aviez
beaucoup de défauts.
En effet.
J'ai aussi appris que vous ne promettez rien
que vous ne puissiez accomplir.
C'est vrai, monsieur Ie président.
AIors, promettez-moi ceci.
AIIez voir Ies camps de réfugiés à Peshawar.
Maintenant. Aujourd'hui.
AIIez à Peshawar
et voyez de vos propres yeux.
Un hélicoptère vous attend
pour vous y emmener.
Très bien, je vais y aller.
- Merci, monsieur Ie député.
- Monsieur Ie président.
Bien, venez, vous.
- Comment ça s'est passé?
- IIs étaient trois.
On aurait dit un vaudeville,
moi au milieu prenant des claques.
On ne peut pas tomber plus bas
quand on se fait reprocher ses défauts
par un homme qui a pendu
son prédécesseur Iors d'un coup d'État.
- On peut rentrer maintenant?
- Non, il nous reste une dernière étape.
J'en ai assez vu.
Environ 350 personnes
dans trois villages près de Kandahar.
Mais au Iieu de tout faire en même temps,
Ies Russes ont tranché Ia gorge des enfants
sous Ies yeux des parents.
Les Russes ont rassemblé
tous Ies transfuges et Ies ont empilés
au centre du village.
Ensuite, ils ont roulé sur eux
avec Ieurs chars.
J'ai vu quelque chose de brillant au sol.
J'ai cru que c'était un jouet.
II a explosé dans ma main
quand j'ai voulu Ie ramasser.
J'aurais dû Ie savoir.
L'année dernière, mon petit frère a essayé
de ramasser un bonbon.
II a été coupé en deux.
C'est plus de travail de s'occuper
d'un enfant blessé que d'un mort.
AIors, quand Ies Russes couvrent
Ies champs de mines jouets,
Ies adultes qui pourraient servir à Ia guerre
doivent prendre soin des enfants.
Voyez vous-mêmes.
Comme un insecte.
IIs sont beaux.
Combien d'enfants avez-vous?
EIIe en avait six.
Qu'est-ce que tu veux faire
quand tu seras grand?
Ambassade des États-Unis
Islamabad, Pakistan
Le député Wilson souhaite voir
Ie chef de poste, Harold Holt.
Au bout du couloir.
Deuxième porte à gauche.
J'attendrai à I'extérieur.
Pour une délégation de circonscription,
nous ferions un résumé de Ia situation,
mais comme vous Ie voyez,
il se fait ***, et de toute façon,
nous manquons de temps.
Eh bien, trouvez Ie temps.
Prenez Ie temps, Harold.
Je suis au comité Défense.
Je reprends I'avion pour Washington
dans quelques minutes.
II me faut Ie topo confidentiel tout de suite.
120 000 soldats soviétiques en tout.
- 120 000?
- La 40e armée, en garnison dans Ies villes
et Ies aéroports.
Les 7e et 8e divisions d'infanterie sont
à Kaboul.
La 18e à Mazar-e Sharif,
Ia 4e division blindée...
- Et à I'intérieur même?
- Pardon?
IIs contrôlent quoi à I'intérieur?
Des conseillers russes se sont approprié
Ies services secrets et Ies ministères.
Quels ministères?
Tous Ies ministères.
En tout cas, Ia 4e blindée couvre
Ia base aérienne de Bagram.
La 7e blindée est...
Pourquoi ils n'abattent pas Ies hélicos?
- Pardon?
- Les hélicoptères, Harold.
Pourquoi on ne Ieur donne pas des trucs
pour abattre Ies hélicos?
Ces hélicoptères représentent un problème.
Vraiment?
- Monsieur...
- IIs tirent sur des hélicos de combat
avec des Enfield.
Autant dire, ce que Davy Crockett utilisait.
Le Hind des Russes est blindé
pour résister aux balles.
Oui, je sais. AIors, dites-moi
de quoi vous avez besoin pour Ies abattre.
- Que voulez-vous dire?
- Dites-moi ce qu'il vous faut.
Vous me comprenez?
Dites-moi de quoi vous avez besoin,
et j'irai vous Ie chercher.
Monsieur, je vous remercie
de votre générosité,
mais un soudain afflux d'argent
et d'armes modernes attirerait I'attention.
- Comment?
- Un soudain afflux d'argent et...
- Attendez, ça attirerait I'attention?
- Oui.
Je n'ai pas Ia moindre idée
de ce que vous voulez dire.
C'est Ia guerre froide. On Ie sait.
Je poursuis Ie topo?
Vous êtes allé dans ces camps de réfugiés?
Vous avez écouté Ieurs histoires?
Vous m'avez demandé un topo, monsieur.
Je poursuis?
Non. Merci.
Quand j'étais petit, j'avais un voisin
qui avait un nom à Ia Dickens.
M. Charles Hazard.
Et M. Hazard n'aimait pas
que Ies chiens du quartier
aillent dans ses platebandes.
Un jour, j'ai entendu crier dans Ia rue,
alors j'ai couru chez M. Hazard,
où j'ai trouvé une quinzaine d'adultes
entourant mon chien, Teddy,
qui se tordait de douleur au sol
visiblement sur Ie point de mourir.
Du sang s'écoulait de sa gueule.
M. Hazard avait pulvérisé
une bouteille de verre
qu'il avait mélangée à de Ia pâtée pour chien
avant de Ia Iui donner.
Qu'avez-vous fait?
Je me suis procuré de I'essence
et j'ai brûlé ses platebandes.
Mais ça ne m'a pas suffi.
AIors, je me suis souvenu
que M. Hazard était un élu.
II était chef du conseil municipal.
II était sûr d'être réélu tous Ies deux ans.
Le jour de I'élection, j'ai pris Ia voiture
pour aller dans Ie quartier noir de Ia ville.
Ces personnes n'avaient voté
à aucune des dernières élections.
Je n'avais que 13 ans,
mais j'avais mon permis de tracteur
et j'ai conduit plusieurs électeurs noirs
au bureau de vote,
je Ies ai attendus, puis raccompagnés.
Mais avant qu'ils entrent,
je Ieur ai dit : "Sans vouloir vous influencer,
je crois que vous devriez savoir
"que M. Charles Hazard a assassiné
mon chien."
II y a eu environ 400 votants à ce scrutin.
J'en ai accompagné 96 au bureau de vote.
Hazard a perdu par 16 voix.
C'est ce jour-Ià que je suis tombé amoureux
des États-Unis.
À quelle heure atterrissons-nous?
7 h 30 à Washington.
Je veux Ia C.I.A. dans mon bureau à 10 h.
Au moins un sous-directeur adjoint.
Dites-Ieur que si je ne vois pas quelqu'un
à 10 h,
je vais me mettre à diminuer Ieur allocation
de 1 M$ par minute de retard.
Oui, monsieur.
Et demandez-m'en un autre, d'accord?
Oui, monsieur.
Les AK, Ies Ianceurs de grenades RPG-7
et Ies mortiers de 82 mm arrivent
au Pakistan par air et par mer,
puis sont transportés à Ia frontière.
Ensuite, ils traversent sur des mulets,
qui coûtent plus cher que prévu.
- Les mulets?
- C'est 2 400 $ chacun,
- et il faut Ies faire examiner.
- Pourquoi?
Les maladies. La fièvre aphteuse.
Et Ie nettoyage des oreilles.
Les mulets sont mieux soignés
que Ies Afghans.
Ça coûtera encore un peu plus cher
si on veut Ies entraîner.
- À quoi?
- À marcher en montagne
en portant des munitions.
IIs ne Ie font pas d'instinct?
Enfin, ce n'est pas un truc
qu'ils font naturellement?
Les Afghans vont-ils avoir I'idée
de construire des routes un jour?
- Gust.
- Oui?
J'ai quelque chose pour toi.
Soyez plus précis...
Tout I'emploi du temps a changé.
Prends ton agenda.
D'accord.
Pas de problème. Merci.
- II sera ici d'une minute à I'autre.
- Ne vous inquiétez pas pour moi.
- Bonjour.
- Bonjour, monsieur.
- Bienvenue au pays.
- Oui, Marla.
- Bon retour.
- Suzanne.
Bon retour.
- Qui êtes-vous?
- Voici Gust Avrakotos.
II arrive de Langley pour vous informer
- comme vous I'avez demandé.
- Bonnie!
- Oui?
- J'avais dit au moins sous-directeur adjoint.
- Je sais. Je...
- Pour un sous-directeur,
il faut une convocation.
Je suis votre homme.
Je suis du département afghan.
- Du département afghan?
- Oui.
Moi, je ne m'en vanterais pas.
Je reviens de Ià-bas.
Je sais. Le vol est super Iong en plus.
Neuf heures, Ie courant-jet dans Ie nez.
Un arrêt à Bruxelles,
sans compter Ie décalage.
- Je serais grognon moi aussi.
- Ce n'est pas I'avion.
Nous avons un cadeau pour vous,
sachant que vous aimez Ie single malt.
C'est du Talisker,
Robert Louis Stevenson Ie cite
dans un poème,
The Scotsman's Return from Abroad.
"La reine des boissons, selon moi,
"Le Talisker, I'Isla ou Ie GIenlivet!"
- Comment vous appelez-vous, déjà?
- Gust Avrakotos.
- Demandez à Bonnie d'assister à Ia réunion.
- Oui, monsieur.
Pourquoi ce cadeau?
De Ia part du département
pour avoir doublé Ie budget.
Oh, merci.
Ce n'était rien.
C'est une bonne bouteille de whisky.
- Difficile à trouver.
- Doubler Ie budget, c'était facile.
Enfin, 10 M$ aux services secrets
contre Ies Russes, c'est rien.
- Vous êtes un enfant ou quoi?
- Attendez un peu.
- Rappelez-moi votre nom.
- Gust Avrakotos.
- Gust Avrakotos.
- Oui.
Vous permettez que je dise Gus?
En fait, je m'appelle Gust avec un t,
mais ça ira.
II y a 15 heures, j'ai offert Ies clés du coffre
à Harold Holt. D'accord?
Dans son bureau d'Islamabad,
je Iui ai demandé : "Combien vous faut-il?"
Et apparemment, je Ie contrariais.
Harold Holt est un crétin, monsieur.
Un mou.
Un bouffon. II dirige mal son poste.
Je ne veux dénigrer personne,
mais il va tous nous faire tuer.
- Vraiment?
- Oui.
Comment compte-t-il
venir à bout des Russes sans...
- Pour Iui, I'argent...
- L'afflux d'argent
et d'armes attirera I'attention.
II ne fait rien pour battre Ies Soviétiques.
Qu'est-ce que vous me racontez?
Excusez-moi.
Je suis son adjointe, Bonnie Bach.
Gust Avrakotos.
Gus, vous pouvez sortir une minute?
- Bien sûr.
- Les filles!
Holà, holà. Oh! Bon.
Dites-moi ce qui se passe.
Une nouvelle unité
du ministère de Ia Justice
qui enquête sur Ie sexe entre Ies députés
et Ieurs stagiaires masculins se préoccupe
maintenant de I'usage de Ia drogue
par Ies sénateurs et Ies députés.
Vous connaissez Paul Brown?
II n'a pas à répondre.
Oh, merde.
Paul Brown, qui fait I'objet d'une enquête
pour fraude.
II voulait que j'investisse dans une émission
pour Crystal.
II dit qu'il vous a vu prendre
de Ia coke neuf fois
dans une suite à Las Vegas.
C'est Brian Ross qui sort I'affaire sur NBC.
Bon. J'étais à Las Vegas avec Crystal
et Paul Brown,
parce qu'elle voulait
que j'en discute avec Iui.
II y avait de Ia cocaïne?
Passez à côté me rédiger une déclaration.
- Appelez-moi Stu.
- Bon, j'y vais.
- Bon, Ies filles, il faut juste...
- Ça ira.
Tout ira bien. J'aimerais revenir...
Gus!
Vous avez des ennuis?
Non.
Comment ça, il ne fait rien
pour battre Ies Soviétiques?
II veut Ies saigner à blanc.
À cause du Vietnam.
Faire qu'ils envoient des troupes,
de I'argent, encore et encore,
jusqu'à devenir fous, comme nous.
Ainsi, Ia stratégie américaine
en Afghanistan,
c'est de Ies Iaisser sous Ia mitraille
- jusqu'à épuisement des munitions?
- Selon Holt.
- La stratégie des É.-U. est autre.
- Ah?
En fait, nous n'en avons pas.
Mais nous y travaillons.
- Nous, qui ça?
- Moi et trois autres gars.
Vous voulez bien m'excuser?
Bien, quoi de neuf?
"Le député Wilson a appris
qu'il est I'un des membres du Congrès
"sur Iesquels enquête une unité
du ministère de Ia Justice..."
Pas "unité". Ça sonne
- comme EIiot Ness.
- Bon.
Qui est Ie chef?
Qui est chargé des poursuites?
Rudolph Giuliani, à New York.
- Vous Ie connaissez?
- Non.
Cette enquête n'a pas de fin. II faut Ie dire.
"Le député Wilson a appris
qu'il est I'un des membres du Congrès
"sur Iesquels enquête
Ie ministère de Ia Justice
"dans Ie cadre d'une opération
qui dure depuis 18 mois déjà
"et qui n'a débouché
sur aucune accusation."
"Le député Wilson n'est accusé
d'aucun délit
"et Ies autorités ne I'ont pas interrogé.
"II réfute toute allégation
de comportement illégal
"et collaborera à I'enquête."
- Bon. Faites-Ia Iire par Stu.
- Bien.
Gus!
- Vous et trois autres gars?
- Oui.
Je vais vous répéter ce que j'ai dit
à Harold Holt. J'aurai I'argent.
Les 10 millions sont une plaisanterie? Bon.
Combien faut-il?
- Pour?
- Abattre Ies hélicoptères.
Pour abattre Ies hélicos.
Si nous pouvons Ies aider
à abattre ces satanés hélicos,
nous renverserons Ies choses.
II y a une histoire sur un maître zen
et un petit garçon.
Bon et... Oui.
- C'est Stu.
- II faut que vous entendiez.
Stu?
Non. Non, tout ira bien.
C'était une fête à Las Vegas.
Beaucoup de drogues et d'inconnus.
J'y étais avec Crystal Lee
et ce type, Paul Brown,
qui voulait que j'investisse
dans une série télé pour Crystal.
Je ne sais pas.
Je ne sais pas, ce sera comme Dallas,
mais à Washington.
Enfin, Stu, quelle importance?
Très bien.
Bon.
Crystal vous appuiera-t-elle si vous niez?
AIIez diffuser Ia déclaration.
Vous savez quoi?
Vous n'auriez jamais dû vous trouver
dans cette pièce, monsieur Ie député.
Gus!
- Oui.
- Les Suisses ont une arme antiaérienne
- du nom de Oerlikon.
- Écoutez, Charlie.
- Un canon de 20 mm, cadence de tir élevée.
- Je connais Ie Oerlikon.
- N'oubliez pas Ie chauffeur de Ia Iimousine.
- Pardon?
Vous étiez en Iimousine
pour aller du casino à I'aéroport.
Retrouvez Ie chauffeur et assignez-Ie
à témoigner,
qu'il dise s'il se passait des choses
et vous pourrez faire Ie ménage dans ce...
Vous écoutiez à Ia porte?
- Pas à Ia porte.
- Vous étiez derrière
- cette bon Dieu de porte à écouter?
- Non.
Mais d'ailleurs, comment...
EIIe est très épaisse!
Vous étiez derrière à m'écouter?
Je n'étais pas derrière, enfin.
- J'ai posé un micro sur Ia bouteille.
- Quoi?
Oui, il y a un petit émetteur dessus.
J'ai un petit truc dans I'oreille. Revenez-en.
Je n'arrive pas à y croire.
Mais enfin, merde! Qui êtes-vous?
Je ne suis plus branché. Du calme.
J'allais vous en parler, mais j'ai dû sortir,
- car vous vous faisiez inculper.
- Mais non.
- II y a une caméra aussi?
- Pas de paranoïa.
C'est vrai.
Vous pouvez retirer Ie micro
de ma bouteille maintenant?
Oui.
J'ai vu deux enfants
qui avaient perdu Ieurs mains
en ramassant un objet brillant.
Parfois, Ies enfants pensent
que ces bombes sont des jouets.
- Des cadeaux qu'ils peuvent ramasser.
- Oui.
- Les femmes sont violées.
- Oui.
- Et Ies femmes enceintes éventrées.
- C'est terrible.
Mais ils continuent à vouloir combattre
I'Armée rouge.
Tous. Je n'ai jamais rien vu de tel.
Non, moi non plus.
Soyons clairs.
Je veux tuer des Russes autant que vous.
Le Oerlikon est-il Ia bonne arme?
C'est ce qu'il Ieur faut?
Vous savez quoi?
Votre vol a été Iong.
Vous êtes stressé, on vous arrête.
Je ne serai pas arrêté.
- Vous buvez?
- Ça oui.
On essaie ce whisky
ou il va en sortir du sarin?
Je ne pense pas,
mais ouvrez ça dans Ie coin.
Comment un gars comme vous est-il entré
à Ia C.I.A.?
- Un gars de Ia rue, c'est ça?
- Vous n'êtes pas James Bond.
Et vous n'êtes pas Thomas Jefferson.
On est quittes.
D'accord.
Je n'ai aucune raison d'être ici,
alors, disons que c'est
parce que j'aime Iever Ie coude.
IIs doivent abattre ces hélicoptères, Gus.
IIs ont besoin d'au moins 50 Oerlikon.
Oui, ça va coûter bien plus de 10 M$.
Je vous Ie répète, je trouverai I'argent.
Ah oui, comment?
Dois-je vraiment recommander Ie Oerlikon?
Je n'en suis pas certain.
- Qui Ie sait?
- Un spécialiste nommé Mike Vickers.
- Je vais I'appeler.
- Oui, tout de suite.
Un petit test.
Vous voyez Ie petit gars coincé
- qui joue contre Ies quatre à Ia fois?
- Oui.
Lequel des types est spécialiste
des armes stratégiques à Ia C.I.A.?
Je vous ai joué un tour, Charlie.
C'est Ie petit gars coincé.
On a bien Ie droit de s'amuser, non?
- Mike!
- Oui, une minute.
On est pressés, Mike.
Continuez à jouer.
Mike Vickers, voici Ie député Charles Wilson
du sous-comité Affectations à Ia Défense.
- Comment allez-vous?
- Bien, merci.
- Quel âge avez-vous?
- J'aurai 30 ans Ia semaine prochaine.
C'est Ie spécialiste des armes à Ia C.I.A.?
- L'un d'entre eux.
- Le plus ancien.
- Écoutez...
- Mike!
Oui, Ie fou prend Ie cavalier de Ia reine
sur Ia 7.
Voyez? II joue sans même regarder.
C'est utile,
mais I'Afghanistan n'a pas été envahi
par Boris Spassky.
Mon bureau a bien dit à Langley
que je ne veux pas
- rigoler?
- Charlie...
Vous m'obéissez à moi
ou à James Baker? Hein?
Ce type est un Béret vert.
II vient des forces spéciales.
- Personne ne veut se moquer de vous.
- Mike?
- Votre coup?
- Le cavalier prend Ie fou de Ia reine sur Ia 5.
La reine sur Ia tour du roi sur Ia 3.
Le gars à droite, vous n'échangez pas
de reine avec moi.
Merde.
Bien, mes excuses.
- D'accord.
- Ami-ami?
En tant qu'ex-officier de marine,
j'aurais dû savoir.
Moi, j'en aurais été étonné.
- Mais enfin, merde.
- Hé.
- II s'est excusé.
- Hé.
Que puis-je faire pour vous?
II veut faire une recommandation
à son sous-comité.
Le canon antiaérien Oerlikon S.T.A.,
c'est ce qu'on utiliserait
pour abattre Ie Hind MI-24
en montagne, hein?
Ce serait un bon début,
mais Ies Russes feraient des missions
en altitude.
Que faut-il d'autre?
Comme nous. Des AK-47, AK-74, AKMS.
Les Soviétiques ne sont pas arrivés en train.
IIs voyagent en char T-55.
II faut des Ianceurs de grenades RPG-7
contre Ies chars,
des fusées Katyusha 107 mm, des mines,
des bombes, des fusils de tireurs d'élite,
des munitions en accompagnement
et des radios à saut de fréquence
pour que Ies gars ne soient pas si faciles
à Iocaliser.
J'ai écrit tout ça dans un rapport.
Vous seriez Ie premier à Ie Iire.
Envoyez-m'en un exemplaire par coursier.
- Tout de suite. C'est bon.
- Bien.
- II y a eu un rapport?
- Tout n'est pas si simple.
- Pourquoi pas?
- Tout est secret.
Si un combattant afghan est pris,
rien d'américain sur Iui.
Sinon, Ia guerre serait vraiment déclarée,
ce qu'il faut éviter à tout prix.
Tout ce que nous Ieur donnons doit pouvoir
passer pour du matériel soviétique.
- Oui.
- Et qui est bon Ià-dedans?
- Israël et I'Égypte.
- En effet.
Ce que Vickers vient de décrire
pourrait coûter au moins 40 M$.
- Je peux obtenir I'affectation.
- Comment?
Comment aurez-vous I'approbation
du Congrès
alors qu'il refuse 5 M$ aux Contras,
demandés par Ie président Iui-même?
Quand une affectation vient du sous-comité,
I'assemblée doit Ia voter sans être informée.
IIs connaissent Ia somme,
pas son affectation.
Théoriquement, vos 10 M$
peuvent devenir 40 M$
sans que personne ne Ie sache
sauf Ies Russes.
Le Congrès ne saura pas sur quoi il vote.
C'est magnifique, non?
II faut persuader Ies membres du comité.
Surtout Ie président, en fait.
- Doc Long.
- Oui.
S'il vous appuie, vous aurez Ies votes
des autres membres.
- Ouais.
- Je n'y crois pas.
Je m'en moque.
Avant votre appel, je ne savais même pas
que je ne vous connaissais pas.
Renseignez-vous.
- Je I'ai fait.
- Et qu'avez-vous trouvé?
Que votre plus grande réussite
en six mandats, c'est cinq réélections.
Autre chose?
Que vous êtes Ie député
à qui on doit Ie plus de faveurs.
Eh bien.
Je représente Ia seule circonscription
d'Amérique qui ne veut rien.
IIs veulent Ieurs armes
et des baisses d'impôts, c'est tout.
Je peux faire des faveurs.
Je vote souvent oui.
Moi et trois autres gars tuons des Russes.
Enfin, est-il possible
que j'aie rencontré Ie seul élu
qui puisse nous aider?
Accordez-moi une semaine
pour organiser Ies choses.
Faites votre valise.
J'ai un ami vendeur d'armes en Israël.
II est Ie seul à pouvoir nous aider.
- Ça promet.
- Oui.
Très bien.
Nous avons besoin de toi, Zvi,
pour nous appuyer au parlement israélien.
- Je ne suis pas au parlement.
- Tu seras donc très efficace.
Personne n'a ton influence à Ia 10e Knesset.
Personne n'a tes relations avec Ie président.
Et nous aurons besoin de ton appui
avec Menahem,
quand il découvrira que nous travaillons
avec I'Égypte et Ies Saoudiens.
Dites-Iui.
Dites-Iui pourquoi nous avons besoin de Iui.
- Je ne dirai rien.
- Pourquoi pas?
Je ne sais pas
qui sont ces deux autres gars.
- Des gardes du corps, non?
- Pas Ies nôtres.
Zvi?
Résumons ça en quelques mots.
Vous voulez que je convainque Israël
d'un partenariat avec I'Égypte,
Ie Pakistan et I'Afghanistan.
Et I'Arabie saoudite.
II y a deux ou trois problèmes
qui me viennent à I'esprit.
Écoutez.
- Charlie...
- Je sais.
... Ie Pakistan et I'Afghanistan ne
reconnaissent pas notre droit d'existence.
- Calme-toi.
- On vient de clore une guerre avec I'Égypte
et toutes Ies personnes qui ont déjà essayé
de me tuer avec ma famille
ont été formées en Arabie saoudite.
Ce n'est pas entièrement vrai, Zvi.
Nous en avons formé certaines.
Gus, voyons.
C'est son sens de I'humour.
On apprend à I'aimer.
Zvi, regarde-moi.
L'avant-scène de Ia guerre froide est ici.
Pas à Berlin, ni à Cuba,
ni en Tchécoslovaquie.
Mais dans ce tas de cailloux
qu'est I'Afghanistan.
Ce sont Ies seules personnes
qui tirent sur Ies Russes.
Toi et moi savons qu'il faut mettre
des armes russes
entre Ies mains des moudjahidin,
et savons où Ies plus grandes réserves
d'armes soviétiques se trouvent
en dehors de Ia Russie.
Je ne me souviens pas combien d'armes
nous avons confisquées, ni Ieur type.
Moi, oui.
Voici des photos satellitaires Keyhole-1 1.
EIIes ont été déclassifiées
pour que je puisse vous Ies montrer.
Bon, voilà un char-châssis à cinq roues.
Pas Ie Mk.1, mais Ie T-55.
Celui-ci et quatre autres sont à 20 km d'ici
à peu près.
Que faites-vous de chars
en pleine montagne?
Je voulais vous montrer
que je sais où ils sont.
- 35,5 M$.
- Que tu vas pouvoir t'approprier.
Oui.
Sans que Ia presse te pose de questions.
Ce qui est bien,
c'est que Ia presse va I'interroger
sur un week-end à Vegas
et sa future arrestation
pour possession de drogue.
- Oh, Gus.
- Merde, Charlie.
- Ce n'est rien.
- C'est vrai?
Non, pour notre affaire,
c'est sans importance.
- Merci.
- Je Iui expliquais simplement
que Ia presse s'occupera de drogue
d'un côté
pendant qu'on bougera des porte-avions
au vu et au su de tous.
Que s'est-il passé, merde?
Ça n'a rien à voir avec ces gens
qui se battent et qui meurent,
qu'on massacre dans Ieur propre maison.
Pour I'amour de Dieu,
vas-tu nous aider à Ies aider
à abattre ces bon Dieu d'hélicoptères?
Je t'aime, Charlie,
mais tu es un adulte
qui n'a toujours pas appris à regarder
des deux côtés avant de traverser Ia rue.
Oui, j'embarque.
- Mais je n'aime pas ce type.
- Je te comprends.
- Et maintenant?
- Tu viens avec nous au Caire.
- La réunion sera menée correctement?
- Mais oui.
Nous parlerons au sous-ministre
de Ia Défense
pendant que son patron admirera
une danseuse amie de Charlie.
- Quoi?
- Une bonne amie à moi, au Texas,
est danseuse du ventre.
EIIe a toujours rêvé de danser en Égypte,
elle nous ouvrira des portes.
Pendant qu'elle dansera pour Ie ministre,
nous parlerons au sous-ministre.
- Oh, mon Dieu.
- Non, elle est censée être douée.
Le Caire, Égypte
- Quelle femme extraordinaire.
- Oh oui.
Je ne connaissais pas ce type
de danse du ventre.
C'est pourquoi je voulais
que Ie ministre Ia voie.
- C'est votre petite amie?
- Carol est mon amie. Une vieille amie.
Son père I'a empêchée de danser
pour des raisons religieuses?
En effet.
- De quelle religion s'agit-il?
- EIIe est baptiste.
Comme je Ie disais,
Ies Russes vont apprendre à Ia dure
à craindre Ia vengeance de Dieu sur ceux
qui oppriment Ses humbles serviteurs
soumis à Lui dans I'islam.
Leurs crânes se balanceront
au bout des branches.
Vous pouvez faire ce que vous voulez
de Ieurs crânes.
Ce qui préoccupe Gus,
ce sont Ies missiles sol-air que vous avez.
Selon Iui, ils ont été mal entreposés.
Non, Ies SA-7 ont été bien entreposés.
Excusez-moi.
Et I'oppression de mon peuple?
- Oh, Zvi.
- Je vous demande pardon?
II faut conclure I'affaire.
Je suis sur Ie point de faire en sorte
que des armes d'une valeur de 35 M$
soient remises à des musulmans!
- Ce n'était pas un manque de respect.
- Ah non?
Bon, en tout cas.
Rien de tout ça n'est important.
Vos usines sous Iicence russe peuvent
produire des kalachnikovs
au rythme de 25 000 par semaine?
- C'est juste.
- Et Ies dispositifs de guerre urbaine?
- Du type?
- Bombes, mines-ventouses,
mines plastique et métal?
Oui, oui. Tout ce dont vous avez besoin.
Nous ne pouvons pas élever Ie prix,
mais quand nous en achèterons d'autres,
nous vous remercierons.
Je suis d'accord.
Très bien.
Bravo pour avoir ignoré
Ies conneries religieuses Ià-bas.
Ces gens sont complètement malades,
et je ne parle pas que des musulmans.
- Zvi est correct.
- Oh, je sais bien.
II appartient au Mossad.
Non, je parlais de votre amie de Houston.
II faut qu'elle arrête Ies collectes de fonds
et Ies relations avec Ia presse.
Joanne sensibilise Ies gens.
EIIe utilise un vocabulaire religieux
et fait passer Ie conflit
pour une guerre de religion.
Et Ies États-Unis ne font pas
de guerres religieuses.
- Ah non?
- C'est pour ça que j'aime y vivre.
Bonjour, mesdames et messieurs.
Ici votre commandant.
Nous allons amorcer la descente
- vers l'aéroport Dulles de Washington.
- Je dois aller à Houston.
J'aimerais vous remercier et j'espère...
- Eh bien, parlez-Iui.
- Je vais Ie faire.
HOUSTON SALUE LE PRÉSIDENT ZIA
Je dois faire des affaires
avec Ies Israéliens?
Pour servir cet unique objectif, oui.
Les Israéliens possèdent Ies plus grandes
réserves d'armes soviétiques accessibles.
Je Ie sais.
Je dois être certain
que cet arrangement restera secret.
Aux yeux du public, Ie Pakistan et Israël
doivent apparaître comme des ennemis.
Je ne pense pas que ce sera difficile
à faire croire.
Vous avez I'autorité pour ce faire?
Aucune. En fait, je ne suis pas Ioin
d'enfreindre Ia Ioi Logan.
Je ne sais pas de quoi il s'agit.
- Mais Charlie.
- Oui, monsieur.
Si je vois une seule étoile de David
sur une caisse...
Ce ne sera pas Ie cas, c'est promis.
- Hé.
- Excuse-moi.
Tu veux que je jette un œil à ce discours?
- Pourquoi?
- Ta présentation,
- tu veux que je Ia relise?
- C'est une présentation, Charlie. Ça ira.
Aujourd'hui, nous honorons
le président Zia ul-Haq du Pakistan.
Avant d'aller plus loin,
j'aimerais que vous sachiez tous ceci,
Ie président Zia n'a pas tué Bhutto.
Depuis qu'il est président,
Ie sort du Pakistan a radicalement changé.
Je vous ai tous fait venir...
- Tu as disparu.
- IIs ne vendaient pas d'alcool.
C'est une réunion pakistanaise
traditionnelle.
Selon toi, ils seraient plus heureux
s'ils pouvaient avoir des femmes
et de I'alcool au même endroit?
Selon moi, ils seraient plus heureux
si Ies communistes s'en allaient.
"Zia n'a pas tué Bhutto."
On entend rarement ça
dans un discours de présentation.
II ne I'a pas tué.
Bhutto a été jugé et reconnu coupable.
Un verdict étonnant.
De quoi voulais-tu me parler?
Joanne, chérie, mets Ia religion en veilleuse.
- Quoi?
- Ça pourrait écarter certaines personnes
dont nous recherchons Ie soutien.
Ce sont de tels dîners
qui permettent de trouver I'argent.
Nous n'accomplirons pas cette tâche
en remplissant
des salles de bal.
Ce sera I'œuvre de Ia C.I.A., d'Israël,
de I'Égypte et du Pakistan,
et ça se fera en douce.
Les gens commencent à croire
qu'on veut convertir tout Ie monde
au christianisme.
J'ai été sauvée par Jésus-Christ
et je n'en ai pas honte.
Ma ferveur ne concerne pas Ia religion,
mais Ia Iiberté de religion,
on I'a, ils Ia veulent,
et Ies communistes massacrent en son nom.
Je comprends. Calme un peu ta ferveur.
Je ne peux pas moduler
Ia volonté de Dieu, chéri.
Tu peux essayer.
Je dois retourner à Washington.
IIs ont organisé un topo pour moi à Langley.
- À quel sujet?
- La manière d'obtenir Ies armes.
L'Afghanistan est un pseudo-pays.
Hors des villes, ni téléphones ni routes.
II arrive qu'un villageois
passe sa vie sans contact
avec Ie village voisin
à moins de Iui faire Ia guerre.
À mon avis,
au Iieu de 400 000 gars débraillés,
nous devrions nous concentrer
sur des forces d'élite de 150 000 membres.
Donnons-Ieur une vraie formation,
avec 20 cours différents
sur Ies techniques de guérilla.
Vous pensez à un formateur?
Les rebelles Ies plus efficaces
sont dans Ia vallée du Panshir.
Ce sont ceux de I'AIIiance du Nord.
IIs recevraient 10 M$ d'armes
et de 10 à 15 de nos conseillers
pour Ia formation.
- Qui est Ieur chef?
- Ahmed Chah Massoud.
C'est un Tadjik, donc il est peu apprécié
des Pachtounes.
AIors, Ies Tadjiks ont des ennuis
avec Ies Pachtounes?
Quand un Tadjik veut faire I'amour
à une femme,
son premier choix est toujours
un homme pachtou.
C'est plus drôle en pachtou que traduit.
Bon, j'en ai assez entendu.
Je vais chercher notre argent.
Ne foutez pas tout en I'air maintenant.
Super, Ies encouragements.
L'Afghanistan, I'Égypte, Ie Pakistan
et I'Arabie saoudite,
ces pays sont tous des dictatures.
IIs voudraient engloutir Ia seule démocratie
de Ia région dans Ia Méditerranée.
Vous m'avez entendu,
Israël sera dans Ie coup.
Ce Zvi Rafiah est dérangé.
Ce sont des voyous affreusement durs,
et dans cette course malsaine et tordue
entre Ies communistes
et Ies fondamentalistes,
je ne parierais sur personne.
Vous faites erreur, Doc,
et vous Ie savez bien.
Au Pakistan, une jeune fille aveugle
se fait violer, devant témoin.
Mais au Pakistan, il faut quatre témoins.
AIors, Ie violeur s'en tire
et Ia fille va en prison.
Vous pouvez me dire pourquoi?
- Pour fornication.
- C'est ça.
Monsieur, Ie président Zia est Ie seul
prêt à accepter Ie risque
de former et de financer Ies moudjahidin,
et I'Égypte et I'Arabie...
Les Saoudiens doublent Ie financement
du Congrès?
- En effet.
- Quand vous me dites 40 millions,
il s'agit de 80 millions.
Seulement 40 de notre part.
Vous mettez 80 M$
entre Ies mains de ces gens?
Doc, si vous m'accompagniez à Ia frontière,
vous ne diriez plus "ces gens".
II s'agit surtout de fermiers et d'enfants,
qui combattent à notre place.
- Je sais.
- C'est impossible.
- Oui.
- L'Amérique ne doit pas se permettre
I'inaction pendant que des enfants
et Ieurs mères combattent nos ennemis.
Pour changer ça,
vous n'avez qu'à me soutenir
devant Ie comité, monsieur.
Je suis désolé, Charlie,
passer de cinq à dix millions est bien beau,
mais pour Ie reste,
je ne peux pas vous appuyer.
Résidence de Joanne Herring.
Qui est à I'appareil?
Mme Herring. Le député Wilson.
- AIIô.
- Salut.
AIors, raconte-moi.
Eh bien, j'ai besoin de Doc Long,
et il refuse d'embarquer.
Mais il est très croyant, alors j'ai pensé
- que tu pourrais...
- Là, Dieu t'est utile.
Oui. Je te donne son numéro personnel.
Je I'ai déjà.
- Trish!
- Oui, madame.
- Patron?
- Oui?
- Beau chandail.
- Merci.
La presse demande
si vous avez été en désintox.
- Vous répondrez?
- Que vous n'irez pas,
car on n'y sert pas de whisky.
Vous n'êtes pas attachée de presse
pour rien.
- Stu est en Iigne. Vous Ie prenez?
- Oui.
Salut, Stu, c'est moi.
Très bien.
Non, ce n'est pas une effeuilleuse.
EIIe a seulement fait Ia couverture de...
Oh, et puis quelle est Ia différence?
IIs vont interroger Crystal aujourd'hui.
Oui.
Giuliani a assigné Ie chauffeur
de Ia Iimousine.
Gus m'avait prévenu.
Le chauffeur a dit qu'il n'avait rien vu.
En effet, il n'a rien vu.
AIors, Giuliani a assigné tous Ies chauffeurs
d'Arlington à Silver Spring pour savoir
si I'un d'eux vous a déjà vu consommer.
- Joanne Herring pour vous.
- Salut, toi.
On prend I'avion demain matin.
- Tu plaisantes?
- Non.
Qu'est-ce que tu as dû Iui promettre?
Une jeune aveugle est en prison,
car elle a été violée.
- Oui.
- Tu vas Ia faire sortir.
Je dois faire évader quelqu'un de prison?
Espèce d'idiot.
Tu vas dire à Zia de Ia gracier.
C'est Ia condition de Doc.
- J'y serai ce soir. Tu m'offres un verre?
- Oui, madame.
Nous y sommes presque, Charlie.
- Je serai au Pakistan demain!
- C'est la fête!
- Charlie!
- Là, je vais...
- Un autre verre?
- Merci.
On peut avoir une autre tournée?
Mario!
Oh, Charlie.
Salut, Joanne.
- Je peux vous appeler Joanne?
- Oui.
II vous faudra une robe
plus décente que celle-ci
demain à Ia frontière.
Merci, mais je défends ardemment
Ia cause des Afghans depuis trois ans.
J'y suis allée souvent.
D'accord, je vais me faire foutre, alors.
Je ne rougis pas facilement, M. Avrakotos.
Je savais que vous auriez
des atomes crochus.
Charlie!
Désolée, Stu au téléphone.
Vous pouvez Ie prendre au bar.
Stu. Sûrement une mauvaise nouvelle.
Où avez-vous rencontré Charlie?
Êtes-vous un ardent défenseur
de Ia cause afghane vous aussi?
Non, je n'avais rien d'autre à faire,
c'est tout.
Comment êtes-vous entré à Ia C.I.A.,
je veux dire?
Je n'y suis pas.
Je suis au ministère de I'Agriculture.
- Division AIimentation et plantes.
- Les importations de pommes.
- Vous n'êtes pas Ie genre pommes.
- Je sais.
Ça signifie quoi?
- Vous êtes d'où?
- Ça vous intéresse?
- Vous êtes catholique?
- Grec orthodoxe, Mme Herring.
- Vous êtes chrétien.
- Imaginez mon soulagement.
Qu'est-ce qui vous gêne chez moi?
Avec Ie temps, en faisant mon métier,
Iorsque je croise des gens oisifs
qui font de Ia politique,
je commence à perdre ma cible de vue.
Dans I'importation de pommes,
n'est-ce pas?
Oui, madame.
- Je tâcherai de m'en souvenir.
- J'apprécierais.
Tout est fini!
C'est fini! Terminé!
- C'était Stu et c'est fini.
- Crystal ne vous a pas nommé?
EIIe m'a vu consommer de Ia coke
- aux îles Caïmans.
- Oh, merde.
Non, ça va. Les îles sont
hors de Ia juridiction du ministère,
donc c'est bien fini.
Je rentre!
Gus, Joanne, nous ferons demain matin
Ie voyage Ie plus important de notre vie,
il faut donc bien dormir. Je rentre.
- AIIez Ies filles, on se donne Ia main!
- Ouais!
Mario, c'est ma tournée.
Oui, monsieur.
II a des ennuis avec Ia presse,
mais il évite Ia prison.
N'est-ce pas I'œuvre de Dieu?
On pourrait me contredire,
mais pour moi,
Dieu est à des Iieues de tout ça.
Néanmoins, si vous couchez avec moi,
je vous parie
que je changerai d'avis rapidement.
- C'est certain.
- Oui.
À demain dans I'avion.
Salopes.
- Doc est aux anges.
- Vraiment?
- Nous aurons I'argent.
- Charlie?
Charlie!
- II est un peu sénile.
- Pas si sûr.
II préside un sous-comité?
Charlie, Joanne, cette expérience a été
une révélation pour moi.
C'est absolument stupéfiant.
Dites-Ieur ce que nous avons vu,
M. Papadropolous. AIIez.
- IIs n'ont qu'une envie, retourner se battre.
- Et vous êtes Ieur sauveur.
- Je n'irais pas si Ioin.
- Écoutez ça.
- C'est magique.
- Monsieur,
ces gens vous attendaient. Assis ici,
en sang, dans I'attente,
ils priaient pour vous.
II n'y a qu'un homme comme vous
pour Ies sauver.
Nous savons ce que nos hommes
peuvent réaliser
Iorsqu'ils font appel à Ieurs forces.
Charlie, ils attendent quelques mots
de vous.
Non, c'est à vous de parler, monsieur.
Ces gens vous ont attendu Iongtemps.
Montrez à votre femme
ce que vous savez faire.
Je suis un peu bouleversé
par ce que j'ai vu aujourd'hui.
Montrez-Ie à votre femme.
Tu y arriveras.
Vas-y.
Très bien.
- Papadropolous.
- C'est grec, on ne s'éloigne pas trop.
Mes amis,
mon fils a combattu au Vietnam.
Il a été blessé dans un combat
contre les oppresseurs soviétiques.
J'ignorais ça au sujet de son fils.
Vous voyez donc que je suis loin,
très loin d'ignorer les horreurs
et atrocités commises par les communistes!
Merci beaucoup.
J'ai une seule raison de parler de Dieu.
- Dieu m'est témoin aujourd'hui...
- II doit être de notre côté.
... que tous ces hélicoptères russes,
jusqu'au dernier,
débarrasseront le ciel à jamais en explosant.
Nous vous fournirons des armes
et nous vous formerons, comptez sur nous!
Merci.
Ce qui inquiète Gus, je crois,
c'est que tôt ou ***,
Dieu sera des deux côtés.
C'est le combat du bien contre le mal.
Et je veux que vous sachiez
que les États-Unis seront toujours
du côté du bien.
Et que Dieu punira toujours les méchants!
Dieu est grand!
Dieu est grand!
L'année a connu beaucoup de revers
et de frustrations.
L'armée soviétique, plus que jamais
depuis le début de la guerre,
prend aujourd'hui le dessus.
Les moudjahidin sont acculés.
La résistance afghane a été sanctifiée
par les États-Unis,
mais le soutien ne s'est pas concrétisé
en une aide militaire matérielle.
Les guérilleros se cramponnent
à leurs kalachnikovs, qui ne suffisent pas.
Ils attendent en vain des armes modernes
et puissantes
pour cibler l'Armée rouge.
Les guérilleros ont survécu au raid.
Les bombardements russes actuels sont
parmi les plus meurtriers de la guerre.
Les Soviétiques font venir
de nouveaux soldats et équipements.
Salauds de communistes.
Ne nous envoyez pas de riz ni de bandages,
mais des armes pour que nous puissions
abattre Ieurs hélicoptères.
C'est Ie missile antichar MILAN.
- Les Afghans peuvent-ils gagner sans Iui?
- Non.
Fin de Ia discussion.
J'aimerais faire approuver
une augmentation supplémentaire
de 30 millions,
ce qui ferait une affectation
de 70 millions au total.
J'aimerais vous présenter Ie MILAN.
Milan 2
Missile antichar d'infanterie Iégère
II y en a 300 sur Ie terrain.
- Ouais!
- Eh oui!
On va en tuer, des Russes!
Voter I'augmentation des crédits
aux combattants est Ie seul moyen
pour un Iibéral du nord-est
de prouver sa fermeté.
Combien demandez-vous?
J'aimerais passer de 70 à 100 millions.
Votez pour moi, vous aurez Ie vote noir
pour Ia subvention agricole.
2 kilomètres sud-sud-ouest
coordonnez Ie carré 20-24
Bonne chasse!
L'espace aérien est Iibre?
Aucun oiseau sauf nous.
La chasse est ouverte.
Selon elle, je ne serais pas Ie type d'homme
qui peut être sérieux.
Armement en cours.
Terminé. Prêt à tirer.
Prêt pour Ia mise à feu.
Feu!
D'ailleurs,
qu'est-ce qu'une relation sérieuse?
Qu'est-ce que ça veut dire?
La monogamie. C'est sa définition?
Parce que si sa définition
de Ia monogamie...
DÉGAGE! ILS SONT ARMÉS EN BAS!
TIRE-TOI! PAR LA GAUCHE!
FOUS LE CAMP DE LÀ! PAR LA GAUCHE!
TIRE-TOI! À GAUCHE!
IIs Iui ont demandé, raisonnablement :
"Qu'est-ce que vous avez voté?"
Et je vous jure devant Dieu,
il s'est tourné vers son adjoint.
II a dû vérifier auprès de son adjoint
Ia réponse à cette question.
3 HÉLICOS ABATTUS. - GUST
Je ne sais pas
comment ce type se fait réélire.
PRINTEMPS 1987
34 HÉLICOPTÈRES RUSSES DÉTRUITS
PRINTEMPS 1987
21 APPAREILS À VOILURE FIXE DÉTRUITS
ÉTÉ 1987
33 HÉLICOPTÈRES RUSSES DÉTRUITS
ÉTÉ 1987
28 APPAREILS À VOILURE FIXE DÉTRUITS
ÉTÉ 1987
67 CHARS ET CAMIONS-TRANSPORTEURS
DE PERSONNEL BLINDÉS DÉTRUITS
C'était un groupe embusqué ici,
- sur Ie Fuladi.
- Des prises?
AUTOMNE 87
41 HÉLICOPTÈRES RUSSES DÉTRUITS
Quatre camions d'approvisionnement,
de Bagram.
IIs ont attaqué à cheval un blindé russe?
AUTOMNE 87 - 75 CHARS
OU CAMIONS-TRANSPORTEURS DÉTRUITS
- Et comment!
- IIs sont bons, ces types.
HIVER 1987-1988
83 CHARS OU CAMIONS-TRANSPORTEURS
DE PERSONNEL BLINDÉS DÉTRUITS
HIVER 1987-1988
18 APPAREILS À VOILURE FIXE DÉTRUITS
HIVER 1987-1988
22 HÉLICOPTÈRES SOVIÉTIQUES DÉTRUITS
On ne domine plus Ia situation.
Le type était dans mon bureau à Islamabad,
et je Iui ai dit : "Un soudain afflux d'argent
- "et d'armes..."
- Vous pouvez me passer cette ceinture?
- Merci.
- Enfin, comment se peut-il
que ce député sans importance
fasse tout ça seul?
Je dois admettre que c'est impressionnant.
Est-ce Ia guerre que nous voulons mener,
Henry? Hein?
Je ne sais pas ce qu'il fait, Harold,
mais ça fonctionne.
PRINTEMPS 1988
19 HÉLICOPTÈRES SOVIÉTIQUES DÉTRUITS
PRINTEMPS 1988
43 CHARS OU CAMIONS-TRANSPORTEURS
DE PERSONNEL BLINDÉS DÉTRUITS
PRINTEMPS 1988
22 APPAREILS À VOILURE FIXE DÉTRUITS
La C.I.A. estime que sept fois sur dix,
quand Ies moudjahidin envoient un Stinger,
un hélicoptère ou un avion russe s'écrase.
Or, un MiG coûte 20 M$,
un Stinger de 60 à 70 000 $.
Que souhaitez-vous faire?
J'aimerais doubler Ie budget : 250 M$.
Rappelez-moi Ie montant au départ?
Cinq millions.
- AIIô?
- C'est Mme Joanne King Herring Davis?
Où en est-on, Charlie?
Comment se passe Ia Iune de miel?
Est-ce que je te reverrai nue un jour?
Où en est-on?
À 500 millions.
Les Saoudiens doublent Ia mise.
Un milliard de dollars.
C'est juste. Tu as bien dit "milliard".
Par rapport à d'autres guerres secrètes,
c'est beaucoup?
II n'y a rien eu de comparable.
Depuis quand?
Jamais rien.
Tu me manques, Charlie.
Et à moi, Joanne,
tu manques continuellement.
Je dois raccrocher.
RÉÉLISONS WILSON
Député Charles Wilson
II n'y a rien de mal à cela.
Et dans Polk,
il y a Ie renard qui nous a joué un tour.
Je ne vous raconte pas d'histoire.
Quoi donc?
C'est Gus? Je Ie prends.
Salut, Gus!
- Félicitations pour votre réélection.
- Merci.
- Dites-moi ce que vous savez.
- Bien. Doc Long va perdre.
Oui, oui. On I'avait vu venir.
AIors, qui sera
notre portefeuille maintenant?
- John Murtha.
- C'est une bonne nouvelle?
- Ouais.
- Pourquoi?
Je votais pour Iui dans Ie comité Éthique.
Vous savez que vous êtes très,
très facile à aimer.
Appelez-moi demain matin à midi pile.
Oui. Au revoir.
14 AVRIL 1988 - LES RUSSES SIGNENT
LES ACCORDS DE GENÈVE
Nous avons Ie plaisir
de vous offrir ce Stinger.
La population afghane a exprimé
sa jubilation sans retenue ce week-end,
Ie pays devenant le premier de l'histoire
à vaincre la puissante Union soviétique.
Les troupes militaires soviétiques ont opéré
un retrait complet d'Afghanistan.
Les derniers soldats
de l'armée régulière russe ont quitté le pays.
La crainte et l'incertitude se mêlaient
à la joie aujourd'hui
pendant que le chef des troupes russes
traversait la frontière derrière ses hommes.
Le correspondant à Moscou de CBS News,
Barry Petersen, nous explique.
Un dernier tour de piste.
Les dernières troupes de combat russes
ont traversé le pont de l'Amitié
entre l'Afghanistan et l'Union soviétique.
Le chef russe, le lieutenant...
C'est ton œuvre, Charlie.
Hé, ho, holà!
II est de coutume de faire un geste
en direction des vaincus.
- Gus, à toi I'honneur.
- D'accord.
On rapporte que certaines unités afghanes...
À Ia vôtre, fils de putes!
... sont déterminées à montrer au monde
que l'époque de l'intervention militaire
des Russes à l'étranger est révolue.
- Je vous I'avais dit.
- Dit quoi?
Tout ce qu'il fallait faire,
c'était d'abattre Ies hélicoptères.
Écoutez-moi, je ne plaisante pas.
Connaissez-vous I'histoire
du maître zen et du petit garçon?
Oh, ça vient de Nitsa,
Ia sorcière grecque d'Aquilippa
en Pennsylvanie?
Oui, effectivement.
C'est un jeune garçon qui reçoit un cheval
en cadeau pour ses 14 ans.
Tous Ies villageois disent :
"II a un cheval, formidable!"
Mais Ie maître zen dit : "Nous verrons bien."
Le garçon tombe de cheval,
se casse Ia jambe.
Tous Ies villageois disent : "C'est affreux."
Mais Ie maître zen dit : "Nous verrons bien."
Une guerre éclate,
Ies jeunes hommes doivent partir,
sauf Ie garçon qui a Ia jambe cassée.
Les villageois disent : "Magnifique."
Mais Ie maître zen dit : "Nous verrons bien."
- Vous comprenez?
- Non, je suis idiot.
Vous n'êtes pas idiot,
vous êtes seulement au Congrès.
- Envoyons des sous.
- Pour Ies routes.
- Puis Ies écoles, Ies usines.
- C'est Ia fête.
- Repeupler Ies troupeaux.
- Hé.
- Des emplois, de I'espoir.
- J'essaie.
- Faites plus.
- Chaque dollar est un combat.
- Oui, oui.
- On est passés de 5 millions à 1 milliard.
Le Stinger, Ie MILAN, c'est moi.
Un Congrès démocrate rigide a appuyé
un président républicain.
Ça ne suffit pas,
car je vais vous transmettre
une information secrète,
et vous comprendrez que Ies fous arrivent
à Kandahar en nombre incalculable.
Vous pourriez déprimer
une mariée Ie jour de ses noces.
Hé.
Écoutez ce que je vous dis.
Vous avez fait du sacré bon boulot
pour un fils de Iimonadier.
"Nous verrons bien", dit Ie maître zen.
Reconstruire des écoles pour 1 M$?
Merde, Charlie.
- Écoutez.
- C'est notre député afghan.
J'ai bien dit un million, pas un milliard,
pour reconstruire des écoles.
Tout Ie monde a bien compris, mon vieux.
Même au fin fond de Ia campagne.
J'espère ne pas vous ennuyer, Bob,
- j'haïrais ça.
- Écoutez...
J'étais avec Ie président
Ia semaine dernière.
Vous savez ce qu'il a dit?
II a dit : "L'Afghanistan? Ça continue?"
Eh bien, oui.
La moitié de Ia population du pays
- a moins de 14 ans.
- Charlie.
La moitié de Ia population a moins
de 14 ans.
Vous comprenez Ie danger, merde?
IIs vont rentrer chez eux
et trouver Ieur famille morte,
Ieur village brûlé au ***.
- Nous avons aidé à tuer Ies responsables.
- IIs I'ignorent,
parce qu'ils ne Iisent pas
Ie New York Times.
Même si c'était Ie cas,
c'était une guerre secrète, non?
C'est toujours Ia même chose.
Nous arrivons avec nos idéaux
et nous changeons Ie monde,
puis nous repartons.
Nous quittons toujours Ies Iieux.
Mais Ia balle continue à rebondir.
- Hein?
- La balle continue à rebondir.
Nous ne sommes pas un peu pris
par Ia réorganisation de I'Europe de I'Est?
Nous avons dépensé des milliards.
Dépensons un million
pour Ia reconstruction d'une école.
Mais tout Ie monde se fiche des écoles
au Pakistan.
En Afghanistan.
Ainsi, pour la première fois, nous décernons
à un civil notre plus haute distinction,
celle de Confrère estimé.
Mesdames et messieurs
des services secrets,
Ie membre du Congrès Charles Wilson.
Bravo, Charlie.
"Ces événements se sont vraiment produits.
"IIs furent marqués par Ia gloire
et changèrent Ie monde...
"... puis nous avons gâché Ia fin du match."
Charlie Wilson