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Les fermiers, opprimés et appauvris
depuis des générations,
se rebellaient contre les loyers
injustes et les expulsions
• que leur infligeaient les riches proprietaires.
Horizons Lointains
“Elle avait des yeux
Jeteurs de mauvais sorts”
‘L’homme à peine refroidi,
Elle fuyait avec l’or”
Garçons ! Cette charogne de propriétaire se ramène.
Ça fait un sacré grabuge.
Regarde-moi cette ordure!
Propriétaire, tu es un pécheur.
Entre tes poumons, il n’y a ni coeur ni âme.
II n’y a que ton gros saci bourré d’or qui t’étouffe !
Celle-là, il s’en remet pas!
Tu es un fléau pour ce pays
— qui ne t’appartient pas.
Joe ! Tu es blessé :ava?
Ramène-moi chez moi. Je veux voir mes f ils.I
Reste tranquille, animal!
Ma ditebite L Vaa u diabl eJi
Tu as vu le frerot?
Son ân el en vo ieb r airel]
Le pauvre chéri...
Comme il trime ! T’en as pas assez laboure, du crottin?
J’ai plus d’ambition que vous. Deux vaches qui se prélassent!
D’ambition’?
Tu te brises l’échine pour Christie,
notre propriétaire!
Garde la tête haute.
Courage!
Allez, donne-nousi un but à atteindre !
De l’air ! Voilà une chèvre.
Enrichissez votre vie amoureuse.
Oh, Joseph chéri
Juste un saignement de nez !
Je ne veux pas me battre.
Essaie de me rosser,
petit merdeux arroganti
Attention, il va se fâcher!
Les gars!
Votre père a écopé.
Il leur est rentré dans le lard
à mains nues. Ils étaient cinquante.
ArmiDelusi[smonslrueux]]
Votre père, il les a étendus raides,
l’un après l’autre.
T out e] a b an de]
J’en ai tué pas mal moi-même...
Tais-toi, Danty, pour une fois.
Humble comme je suis,
je garde la suite pour plus ***.
Cmfl nt tu te sens
Mon âme prend congé de moi,
Joseph.
Ne parle pas comme ça.
Je parle comme je veux.
Je meurs, je te dis.
Tu ne peux pas mourir. On a besoin de toi, ‘pa.
Besoin de moi?
Pour quoi?
“Elle avait des yeux Jeteurs de mauvais sorts
Diwbénietnâm&
Pauvre Joe Donelly.
Faudrait commencer à vendre
• maintenant qu’il est parti.
C’est comme ça
que tu pleures notre père?
Le chagrin, c’est personnel. Pas besoin de leçons, merci.
Il nous laisse d’énormes dettes
sur la ferme.
On paiera sur les récoltes.
Ramasse tes patates tout seul,
toi qui as de l’ambition!
Espèce de...
Jésus, Marie, Joseph !
On te croyait mort.
•Je le suis, fils. Je suis trépassé.
Mais tu nous parles, ‘pa.
•Et tes yeux bougent. I
J’étais plus mort qu’une pierre.
Boucle-la,
avant que je meure encore.
Viens ici. Je suis revenu te dire quelque chose.
Tu es un garçon très bizarre.
Tu as ressuscité pour me dire ça?
Tu as des tas de bizarreries I qui te tournent dans la cervelle1
Moi aussi j’en avais, à ton âge.
Mais les rêves, garçon,
dans ce pauvre coin du monde,
ça finit au fond d’un bock.
Pas mes rêves.
Un jour
je travaillerai ma terre.
Sans terre, un homme n’a rien...
Laie rreJ
c'est...
Irâmdhmme.
Un miracle.
C’est ce que tu cherches.
Et, par Dieu, situ réussis...
ton vieux ‘pa
te sourira de là-haut.
“Elle avait des yeux...
J ursd e..
Dieu bénisse ton âme,
Joe DoneUy,
pour la deuxième fois.
Dieu bénisse ton âme, ‘pa.
N e] e u,zdttesiieni
Ce pays est à nous. Ils n’existent pas.
Qui est ce mort ?
Qui est ce mort ?
Inutile de répondre. Mais ecoutez bien.
Je représente M. Daniel Christie,
qui par force de loi
appartient cette terre et ses aménagements.
Le fermage n’a pas été payé.
Malgré trois avertissements.
Ne vous arrêtez pas.
Nous enterrons notre père.
Ils brûlent notre maison!
Où est ce Christie ? Je veux justice
pour ce qu’il a fait!
II n’y a rien...
que j’aime autant qu’une lueur
de meurtre dans les yeux d’un gars.
Il est tout rouillé.
Je n’ai tué que des poules
et des porcs.
Il est porc et poulet à la fois,
ce Daniel Christie.
Tiens. Fais-lui sentir le goût de la mort.
Les propriétaires!
Capitaine Clair de Lune.
Capitaine Clair de Lune.
Ne fais pas semblant de savoir
• ce que c’est. Tu le sais pas. •
C’est le mot de passe.
Des rebelles.
Tu l’as entendu.I Garde-le pour toi.
Ne le chuchote à âme qui vive.
Capitaine Clair de Lune, Joseph !
En route pour tuer le proprio ?
Fa[sduLsaut&[atêteli
Tue-le]
Danty!
Joseph... c’était trop beau pour qu’on garde le secret.
• Tu sais par quel bout tu dois pointer ton fusil?
Il va se tirer dans les noix, et
rentrer à cloche-pied en pleurant.
Au revoir, CoIm.
Au revoir, Paddy.
On se verra
à ta veillée funèbre.
Dieu vous bénisse.
Yousenezditiord’?
Ou peut-être de l’est ?
De l’ouest, alors ?
Du sud?
Je préfère garder mes affaires
pour moi.
Voilà qui est sage.
Très sage.
Dieu vo us bénissel ous]
Whiskey pour tout le monde.
Bien dit
Commentvoussentez-yaus’?
A cc able J
C’est le mot.
Je vis dans une maison étouffante et lugubre.
Et, pis encore,
ma femme m’interdit de boire.
J ‘aLso [f d’ave ntu r e J
Si j’avais des ailes,
je volerais jusqu’aux étoiles.
A vo tre bo nne s ant é J
Santé, monsieur Christie.
DeI’entrain]
Tu es trop jeune
pour ruminer dans ta bière.
Qu’est-ce qui
t’amène en cet humble recoin
de l’univers?
II garde ses affaires pour Iui.
Alors, c’est de deux choses l’une:
négoce ou amour.
Ce n’est pas l’amour,
soyez-en sûr.
Homme d’affaires, donc.
øF] ïi1 iiII iii.] 11I ïiI
Je te préviens:
cela ne m’a apporté que chagrins.
J’erre dans un brouillard
de commerce et de compromis.
Je troquerais tout ça pour... un quart d’heure de liberté.
La liberté, c’est une chose rare
en ces contrées.
En effet.
C’est vrai.
VraLdeiraL!1
Longue et heureuse vie,
• monsieur Christie ‘•
Dieu te bénisse, mon garçon.
“Pourquoi devrais-je expirer...
Pour un regard enflammé ?
Insensés, ceux que tu assassines!
Je ne serai pas ta victime.”
Salut,
âmes des trépassés.
Quelle déception
je dois être pour vous tous!
C’est difficile, ce meurtre.
Bonsoir, monsieur Christie.
Shannon,
je vous ai vue galoper dans le pré.
De la dignité, Shannon!
Une dame n’oublie jamais lees
— Meme a cheval. —
Pe&nnenernaitue.
Je vous ai vue.
Oui, mère.
‘Une dame n’oublie jamais
les usages.”
Elle ne nous laisse jamais
tranquilles, Tim.
Non, jamais.
Il y a quelqu’un ?
Restez où vous êtes !
Bougez un cil
et je vous embroche.
Je vous transperce !
Père]
Seigneur !
Père]
Père, au secours!
J’ai failli me faire violer
et massacrer.
Quoi ? Qu’y a-t-il?
Dansi’écurLei
- Pourquoi ce raffut?
- C’est le diable!
MonsieurflanieIChr[stie.
Regardez!
Oui ?
Je suis Joseph Donelly. De la famille Donelly.j
Expulsée de ses terres.
Au nom du ciel,
de quoi parlez-vous?
• Préparez-vous à payer vos crimes.
Capitaine Clair de Lune.
Vite ‘ Trouvez monsieur Chase
et amenez-le ici.
Shannon, entrez.
Iournezvous4.
Comme ses doigts sont noirs!
Peu importe. C’est une canaiIIe
• qui prof ere des insanites..
Dans ce cas,
pourquoi panser ses blessures?
Notre devoir est
de le remettre sur pied.
Pour qu’il entende son cou craquer
• en se balançant à la potence. I
Tournez-vous et protégez l’innocence de vos yeuxl
Il a choisi son jour
pour troubler notre quiétude.
Les dames viennent
cet après-midi pour le thé.
Je me sens mal tout à coup.
Surveillez-vous. Ces dames sont
• des modèles de bienséance. •
Voila...
Cen e si ri e nJ
Rien du tout, en effet!
Un rouge-gorge égaré
•a brisé un carreau. I
Quel mensonge éhonté
J’époussetais
l’armoire à liqueurs.
Avec vous, aucune bouteillel n’a le temps de s’encrasser!
ionte.
Je peux m’en occuper.
Mary, Mary, Mary Neil
Entends-tu le carillon
• de tes noces?
Sais-tu s’il t’aimera,
Mary Neil?
Seul le temps
t’apportera la réponse.
Ce n’est qu’un rêve.
Jeveuxma..]
terre.
Qu’est devenu l’homme
que j’ai épousé?
Un autre l’a remplacé et usurpe son nomÏ
Un rebelle sanguinaire
sous votre toit. Quelle horreur!
Laid comme le péché!
La créature la plus vicieuse
• que mes yeux ‘ient vue. I
L’avez-vous aperçu, Shannon?
Si peu
Shannon, que fait votre col ?
II m’étrangIe.
Reboutonnez-le. Mieux vaut s’étrangler qu’être vulgaire.
J’ai entendu un bruit.
C’est Stephen Chase, j’espère.
Nous venons chercher
votre prisonnier.
Bonjour, madame Christie.
Bonjour, mesdames.
On parle du soleil,I le voilà qui se lève.
Mon Dieu, nous avons eu si peur!
Du calme.
Vous êtes sous ma protection.
Retournez à votre tripot.
Bonjour, Shannon.
Bonjour, Stephen.
Quel bel homme!
Très brillant.
Il a fait ses études à Trinity.
Evidemment!
Il dirige toutes les affaires
de mon mari.
Votre fille a bien de la chance.
En y ér [t é]
Shannon, ces dames et moi aimerions
que vous jouiez du piano.
Pardon?
Jouez-nous quelque chose
de *** et d’enlevé.
Elle joue à merveille.
Shannon! Bonté divine!
C’est du jazz-band.
Du jazz-band ?
C’est très moderne Ça vient d’Amérique.
N’approchez pas !
Attention.
Ta peau ne vaut déjà pas cher.
C’est toi le salaud qui as brûlé
la maison de mon père!
J’en ai brûlé beaucoup. Devrais-je
me souvenir de la tienne?
Souviens-toi de ça !
Pistolets. Demain, à l’aube.
Ram e ne z4e [à -ha ut]
Retournons au salon
et continuons nos réjouissances.
Vous aussi, Shannon.
Qu’est-ce qui te trotte dans la tête, petit singe?
La journée a été chamboulée.
A Dieu ne plaise !
Jem’enfui&I
ExcusezrnoL]
J’ai besoin d’une chose
qui est là.
Vous vous demandez peut-être
pourquoi je m’enfuis.
Eh bien, voiIà.
Je m’enfuis
parce que je suis moderne.
Je suis moderne
et je pars dans un pays moderne.
Moi aussi, je suis prisonnière.
Si je reste, ma mère fera de moi une de ces vieilles femmes collet-monté.i
Non, merci!
Je suis plus intéressante que ça.
Je suis intelligente et moderne.
Inutile d’en savoir plus.
T_en e z.
Regardez ça.
Vous ne savez pas lire?
Pitoyable!
II y a écrit “terre”.
Terre ?
‘On recherche hommes et femmes vigoureux.”
“Tout résident des Etats-Unis a droit à 160 acres de terre.”
Ils en ont tellement _qu’ils la donnent 1
Nulle part au monde,
on ne donne
de la terre!
En Amérique, si
Et j’y vais.
Et j’aurai ma propriété ! Avec mes chevaux. Et je les élèverai !
Et je les monterai à ma guise.
Vous voulez encore plus de terre ? Vous avez la moitié de l’irlande’ I
Vous l’avez prise.
Je n’ai rien pris.
Vous menez la vie de château
grâce à nos fermages.
E n n ous br[santré C hine .]
Vous dites
que vous voulez de la terre.
Si c’est ce que vous vouIez,
venez avec moi1
Des bateaux partent
de Dublin et Liverpool. Mais
une femme ne peut voyager seule.
Vous êtes courageux.
Vous tirez sur les gens
Vous les rossez.
Quand j’ai vu ça, j’ai compris que vous pouviez m’être utile.
Utile ?
Oui. Vous pourriez être
mon domestique.
Ah, je vois. Je pourrais...
cirer s hot t
Quand ce sera nécessaire.
Ah bon ? Et je pourrais
vous faire une tasse de the.
A l’heure du thé, oui.
Je vous jetterai le thé
à la figure
et je pisserai sur vos bottes
plutôt que de vous servir!
3 pence par jour.
Dehors ! J’ai un rendez-vous I ce matin. Et je compte l’honorer.
Vous ne battrez jamais Stephen en duel. On vous a vu avec un fusil.
oLus of f relaiib e ri
Je ne pars pas au bout du monde.
Je suis né en Irlande.
Et j’y resterai jusqu’à ma mort.
C’est-à-dire dans cinq heures.
C’étaient les armes du père
de mon père.
Le père de son père était un âne.
Je dois être ton témoin dans cette barbarie.
JeousenremercLe.
Ch o [s[suwd e ces ma c hins]
Tu as bien déjeuné ce matin?
C’était très bo, monsieur]
?1erci.
Comptez quinze pas.
Par ici, fiston.
Ce brouillard...
Ma vie n’est
qu’un long brouillard débilitant.
Ma terre, j’en ai hérité. Une
logique brumeuse semble la régir.
Je n’ai pas dormi de la nuit, mon gars. Je pensais à toi.
J’ignorais tout de ta famille. I Pardon pour vos souffrances.
Je comprends que tu sois venu me tuer. Je ne t’en veux pas.I
Quinze. Tournez-vous
et tait e si e u.1
Je n’y vois rien.
Moisi!
Shannon, ôtez-vous de là !
Msurezvotresott[seJ]
Laissez-moi, femme!
Comme vous voulez.
A tt e n d e z1
Adieu, Stephen.
Adieu?
Ne tirez pas !
Rattrapez-les!
J’ai sauvé votre peau.
N’oubliez pas!
Merci, mon petit.
Ne m’appelez pas ‘mon petit”.
Sucre.
Deux.
Vous devriez m’être reconnaissant,
vu le prix de votre traversée.
Je l’ai payé,
je vous le rappelle.
Bon après-midi.
Pardonnez mon intrusion, mais...
voudriez-vous
vous dégourdir les jambes?
Elle b o [t son t hé .1
Ne parlez pas pour rien, petit.
• Je me nomme de Boston, ***:husett!
Vo us t e s am e r[c ain
Né irlandais. Je suis rentré pour... motifs personnels. I
Cette promenade m’enchanterait.
Ombrelle.
Je vois l’Amérique comme un paysi fabuleux et moderne. Ai-je raison ?
Il n’y a pas plus moderne.
Les gens, la culture, l’industrie...
Etiaterre’
Pardon?
La terre. Elle s’est mis dans
la tête qu’ils la donnent pour rien.
C’est vrai. Les territoires d’Oklahoma.
L’ouest s’ouvre aux colons.
Vous voyez, petit ?
Un désert?
La meilleure terre qui soit.
Les bestiaux sont gras comme d5! elephants. Les semences prosperen
Ça se trouve
a la descente du bateau?
Oh non. II faut parcourir
• un millier de miles.
Et une fois arrivé,
on gagne sa terre à la course.
A la course?
Ne perdez pas de temps à Boston! Achetez des chevaux et un chariot.
Vous ai-je fâchée ?
C’est plus compliqué _que je ne pensais. I
Nous avons de la chance. L’argent
• résout toutes les difficultés.
J’aimerais parler seule à monsieur McGuire.•
J’ai de l’argent.
Mais sous forme de cudleres.
Decui1iêres’
Anciennes. En argent. Je comptais les vendre a mon arrivee a Boston.
Je peux vous indiquer
plusieurs commerçants honnêtes.
Je vous suis obIigée.
E1mLraii
Puis-je savoir
ce que vous faites à ma table?
Je mange votre gâteau.
Je vois. Et qu’avez-vous fait de la cravate de mon père?
Je l’ai jetée à la mer.
• Elle m’étranglait. I
Vous êtes furieux parce que
tout ce que je vous ai dit est vrai.
“Des vaches
comme des éléphants’!
Je sais ce qu’il a en tête.
Vous devriez
couvrir vos chevilles.
PORT DE BOSTON - AOUT 1892]
L’Amérique!
J’y suis. J’ai réussi.
Je suis arrivée, Joseph.
Drapeaux!
Soyez un Américain !
Votre cher monsieur McGuire
s’est évaporé.
DoL[arsamér[cainsJ]
JeJi*sMMcGuireJ]
Ah, vous voilà
Je connais le chef de district. Vous cherchez du travail, un logement?
Les gens détestent les Irlandais. On a rien sans le chef de district.
Va tondre quelqu’un d’autre.
Je les connais, ces escrocs. Je vais vous trouver un hotel convenable.
On peut dire merci à M. McGuire!
Vous avez rempli votre contrat.
Bonne chance, Shannon.
Bonne chance, Joseph.
Hé, McGuire!
Bienvenue au pays !
Mes cuillères!
Ils prennent mes cuillères!
Joseph ! M. McGuire
m’avait volé mes cuillères I
Ils volent mes cuillères.
Ils prennent tout.
Je n’ai plus rien.
Venez.
• Je n’ai plus rien. Je n’ai pas d’argent.
Dieu me punit.
J’avais volé ces cuillères
à ma mère.
Hé, toi! Ne bouge pas.
Jen’aLr[eniLa[t.]
LecheLdedis1rict’?J
• C’est celui qui boxe, les belles frusques. MikeKeI
VousdewLezitrenarrièrei
Ce n’est qu’un match de boxe.
Quoi?
Désolé, Mike.
II n’est pas content
quand il perd.
Timrasdistra[t.
Vous n’étiez pas concentré.
Un petit coq du Connemara, hein?
Et ça débarque ?
Suis-moi.
Pas toi, femme.
Tu m’as coûté une dent.
Où il va, je...
Je suis Mike KeIIy.
Qui c’est, cette morveuse?
Ta femme?
Sûrement pas !
Alors qui tu es,
pour venir à mon club?
Ç’ esL.1
ma... soeur.
UnacwéechieuseLi
Annoncez vos paris.
• Notre sang n’a pas la même température !
Ces gens, Shannon...
ce sont des gens de mon milieu.
Et mon milieu
n’aime pas le vôtre.
En fait, ils haïssent tout ce que vous êtes.
Moi, je veux bien mentir pour vous rendre service.
Sinon, disons que vous êtes
une riche protestante.
Non, Joseph.
M on f rère.]
Bon.
Ton nom?;0]
Joseph DoneIIy.
On va te mettre en piste
• vers la citoyenneté. I
• On te fera travailler___ et voter, le moment venu.
C’est comme ça que ça marche ici.
Arrêtezi
C’est une dame
Qui arpente le trottoir
Je vous arrache les yeux!
EUe s’appelle Biddy McMack
Elle se met sur le dos Et les clients raquent
Laissez la dame tranquille.
Demande-le gentiment
Je ne veux pas me battre.
lin e...]
Non, non. Il est à moi.
A moi seul.
Cogne!
Tu as étendu
le type qui m’a étendu.
Je ne sais pas trop
• si ça me plait.
- Dermody!
- Monsieur KeIIy?
A1[Gns±airem re to urn e e
On emmène ce jeune coq et la fille.
On les logera chez Molly.
Prends les bagages.
Nous y sommes.
C es t [àJ
MoIIy!
- Ça m’embête autant que toi.
Tu as une chambre
pour un frère et une soeur?
•Vous avez de la chance. On a eu un suicide ce matin.
II y a des messieurs en haut?
Annonce—moL’]
Le chef de district! Le chef de district!
Tu n’es pas en campagne.
La politique
passe avant la fesse.
Et je suis la Vierge Marie !
Dieu te pardonne.
Jimmy Dunne
J’ aLb ard é av a f emm e J
Le bain.
N’y restez pas trop.
i]LseuLdJama[son.]
Voilà votre chambre.
Notre?
Vous ne suggérez pas
qu’on la partage?
Faites ce que vous voulez.
Tant que vous payez un dollar par semaine
[LnousJauI]
deux chambres J
Y en a qu’une.
Ça ne va pas
Mike,
ilsi o rïLd es c hic his.]
Molly, la chambre est bien.
Nous la prenons. Avec gratitude.
Ta soeur a été trop gâtée.
Vous êteseiUee’?i
Je dors à poings fermés.
Je crois que j’aime l’Amérique.
C’etnouveau]
On est arrivé ce matin.
Regardez l’accueil qu’on a eu.
“Une chambre ? Voilà.”
II . .% II
lZuveuxde[aterre?i
“A cheval, et sers-toi !“
A I (I) [ S,
maintenant vous me croyez?
S’ils la donnent,
j’en veux bien un morceau!
•Peut-être que c’est mon destin...
Sur son lit de mort, mon père a dit _qu’il me regarderait de là-haut. I
Ça ne m’étonnerait pas
que son esprit soit là et me guide.
S’il tombe sur M. McGuire,
dites-lui que je veux mes cuillères.
Vous m’imaginez...
• moi, Joseph Donelly, installe sur mes terres1
Qu’est-ce que je planterai ?
De l’avoine ? Du maïs? Des pommes de terre?
Seigneur, non,
pas de pommes de terre.
Du ble ?
Du ble ?
J’en rêve]
D’immenses champs de blé
à perte de vue...
L’Oklahoma,
c’est mon idée. Vous divaguez!
“C’est peut-être mon destin”! Sans moi, garçon de ferme,
vous ne seriez pas là !
Et sans moi, Votre Altesse serait morte dans la rue!
Renclez-moLmon oreiLler’
Danscentans.
Ce livre m’agace.
Tu crois me berner, Daniel?
Dois-je proclamer mon indépendance
et boire ouvertement?
Non.
Notre arrangement me convient.
Pourquoi est-elle si cruelle ?
Même pas un mot
Elle est en Amérique.
Elle m’écrit
depuis quelque temps.
Tu m ‘as cache e es [e tt res ‘J
Asad e ma n d e J
Lis 4e s
Mais ça ne va pas te rassurer.
Réduisez tout en cendres!
Capitaine Clair de Lune!
La[ssecesietresi
Quelle perte irréparable!
Ça veut dire que nous sommes ruinés ? Nous sommes pauvres?
Non. Vous avez encore vos terres et votre portefeuille de valeurs.i
Ce n’est plus l’irlande
où je suis née.
Notre fille est au bord du gouffre.
Il faut la retrouver.
Fi il j[.] jf
• Elle est à Boston depuis plusieurs mois
Akw s no usla ko uver o ns]
Pas de travail, pas de paye!
Plumez ces poulets!
Au t y aiL’]
La plus belle rouquine de l’usine celle qui a les plus beaux yeux,
c’est la soeur de Joseph. Tu m’en veux pas, Joseph ?
Tu peux dire ce que tu veux,
mais je t’avertis,
cette rouquine a la dent dure.
Au t y aiL’]
Otez vos sales pattes, animal !
Un jour de salaire en moins!
AIIe-y!
Insultez-moi encore!
Porci
DemainaitssL!i
Prenez aussi vendredi,I petit avorton visqueux !
EUe mord, les gars !
Que regardez-vous ?
J’essaie de deviner ce que vous faites.
C’est évident.
Je lave mes affaires.
Jei,o[s.
Et ça ne vous étonne pas,
que ça prenne tant de temps?
Mes affaires, si vous regardez bien,
sont Iavees et etendues.
Termirié
Vos talents me stupéfient.
Poussezvous.i
A! iez.,i
Pour laver,
il faut se mouiller les mains.
D’abord, vous mettez la planche comme çJ
Le savon dans la main droite,
le lin dans la .auche.
Vous passez deux bons
coups de savon. Comme ça.
Vous plongez dans l’eau
et vous frottez.
Plongez et frottez.
Plongez, frottez, soulevez.
Si le linge n’est pas propre,
VOUS recommencez.
Plongez, frottez. Plongez, frottez.
Et vous plongez et vous frottez
jusqu’à ce que les plongeons
et les frottis
soienLfïnis
Trente, quarante,
quarante-cinq, cinquante.
Vous devriez être banquier,
vous comptez si bien.
Un compliment!
Merci, Shannon.
Et combien va vous coûter
le voyage?
Je peux avoir le chariot
a moins de 25.
C’est le harnais qui est cher.
L em o r s Les att ac hes J
Leb o urre le t
Les rênesi
Impressionnant.
Combien d’argent
vous avez mis de cote?
Vous allez toujours
• en Oklahoma? I
J’y arriverai.
Vous m’épatez !
Vous êtes épatante !
•Rentrez en Irlande. Ecrivez à vos parents.
Ils vous pardonneront
• cette... incartade.•
L’Amérique n’est peut-être pasi
•comme je l’imaginais, mais...
si je rentrais, je ne...
Quoi?
Yousne..?
J’irai là-bas.
J’y arriverai seule.
1Lvous±audra.]
du m at ér ie Li
Bien sûr.
Des vivres, des vêtements...
Desmun1tionsUnfusil]
Les fusils,
ça me rappelle Stephen Chase.
Vous avez de la chance
d’être débarrassée de ce snobinard.
Il n’était pas si mal.
Vous le connaissiez moins que moi.
Ça me suffisait !
II m’adorait.
lLm ld o là tr aLti
Une flaque de boue, et il me faisait
un pont de son manteau.
Vousêtaceà1est?
Face à l’est.
Presque prête.
Merci, petit Jésus.
Lumière.i
J’y suis.
Bonn e mii L]
Joseph ?
Quoi?
Vous me trouvez jolie ?
Je n’ai jamais vu rien de pareiI
de toute ma vie.
Des candidats
pour un autre match?
Il y a des challengers?
Qui veut affronter cet homme?
Vous, monsieur!
Vous avez une tête de vainqueur!
Moi!
Il y a un règlement ici.
II faut attendre mon signaI.
Le pied sur la ligne.
Coups de pieds,
morsures et triche, interdits!
Viens te battre, paysan !
Tu asl a tr ou U [e]
Vas-y, petit coq!
Quelle frappe!
Je t’en savais capable.
Les filles,
un petit coup de revue
C’est quoi, ton nom ?
Joseph DoneIIy.
Joseph Donelly.
Tu lui as ratatine la cervelle.
Gordon,
amène-lui quelque chose à fumer.
Assieds-toi.
C’est qui, ce garçon ?
II a une technique dernier cri.
C’est une anguiUe.
Serre la main à M. D’Arcy Bourke,
conseiller municipal.
D’accord, mais je ne suis pas
d’humeur amicale. Je viens cogner.
JaLdeJar4serveJ
Quel tempérament !
Tu es prêt à boxer un Italien ?
Je boxerai
tout ce que j’aurai en face.
Mike’MikeJl
Nom de Dieu, Dermody,
quand est-ce que tu vas muer?
- Un autre boxeur. I - Amène-le.
Je mis e su o’ ii
Il en veut, ce gars-là !
Doucement, mon Iascar.
Que s’est-il passé ?
Aidez-moi à le coucher.
Joseph, tu es couvert de sang!
II a gagné un match. II n’en mourra pas.
Il avait un trop-plein de poudre.
Il fallait que ça explose.
Peut-on savoir qui vous êtes?
GracezavaiL[eaiic[ub]
Je m’en suis bien sorti, non?
Tu les as tous battus. Mais ne dis plus rien.
En d ors -t o ii
Je voudrais vous parIer.
Vous êtes sa soeur?
Comment il est ? En plus ‘être costaud et beau comme un diable.
1Lamauva[scaractre.i
Jevouscro[s!1
Un vo [c an Pa ss b nn é]]
Non, pas vraimen Plutôt ennuyeux.
Ennuyeux?
Je ne sais pas qui vous fréquentez,
• mais il est tout sauf ennuyeux.
[LesibieribâtL!]
On arrêtait pas
de reluquer ses fesses.
Bon, au revoir, Grace.
Dit es-luLi
Enc h ant e e.]
- Je voulais...
- Bonne nuit.
Cé tait Gra&
Qu’elle dit!
Elle danse dans la revue.
Peu importe.
Ne vous agitez pas.
Non. Restez tranquiIIe.
Regardez dans ma botte.
Quatre doIIars.
•- Je les ai gagnés. •
- Un mois de poulets !
J’aurai l’argent du cheval et du chariot avant l’hiver.
Et pas en plumant des poulets.
On peut aller en Oklahoma
autrement.
Fallait les entendre
m’applaudir!
C’était grandiose.
Le pied sur la ligne !
Trop lent.
Un dans la poitrine, un dans la figure.I
Quand il avance, tu esquives. Eux, ils restent plantés là ! I
Envoie!
Vas-y’
Salut, Joseph.
Salut, Cara.
Comment va, mesdames?
C’est un beau gibier,
ce Donelly.
S’il tient le poing en l’air
toute la nuit, imagine le reste!
Regardez-moi ça.
Ces manches. Tout ondulées!
Ça vient de Paris.
Superbe. Et si moderne !
ExcusezrnoL]
Oh... excusez-moi, ma chère !
Même son caniche prend des airs.
Vol Wt o n cèle bre f rere
Misère,
il s’est encore acheté un chapeau!
A demain]
Qu’en pensez-vous?
Ça vous plaît ? Mon chapeau?
Pas du tout.
Je vais demander à d’autres.
Vous aimez mon chapeau ?
Très beau, monsieur Donelly. Et très beau combat, hier soir.
Ravi que ça vous ait pIu.
Voilà mon petit gars,
tout fringant ! Ça va, Coq?
On ne peut mieux.
Salut!
M. Bourke veut te parler.
• Alors, Donelly, toujours invaincu?
Quelle crapule!
Il sème la terreur, hein?
Cuisse élancée, rouquine... mon genre de pouliche !I
Dit e sd o n ci
On ne parle pas
a monsieur Bourke sur ce ton.
Laissez courir.
On est là pour affaires et ce garço
est notre fonds de commerce.
Il y a un homme que je veux
que tu boxes. Un fumier d’italien.
Je veux voir son sang couIer.
Je boxerai. Et je gagnerai.
Mais je ne vous appartiens pas.
Je combats pour moi seul.
Qui tu te crois,
pour *** contre le vent?
Bourke a le bras long à Boston.
•J’ai besoin de ses relations. •
• Je ne vais pas
de culotte pour faire comme vous!
Ça te plaît, ce costume?
Dis-m oi
• Et d’avoir un toit sur la tête? • C’est à moi que tu dois ta croûte !
Si tu me contraries, t’es plus ri
• Rien qu’un bouseux irlandais!
Obéis ou je te jette à la rue
et on te claquera la porte au nez!
Tu comprends ?
Bon]
Ce sera un combat superbe,I
M. Bourke!
Je suis saoule!
Mais je viens de te quitter
Elle a sifflé un double whisky.
• Et quand j’ai si je veux, j’en fini Celui-là!
Tu es venue en Amérique pour être
• moderne. Ravi que ça marche!
Vous avez changé, monsieur Donelly.j
Oui, en bien.
Non. Changé.
Vous vous êtes vu, avec vos chapeaux ?
C’est cuit, l’Oklahoma. Vous n’avez plus un sou.
Au train où je vais,
ils m’apporteront la terre ici.
Vous êtes devenu poseur.
ExusezrnL.]
pocharde’
On se voit à l’église, demain ?
Quelle idée divine et bénie,
race
Nous partagerons un banc.
Et t oLLtou.1
Elle a une poitrine un peu forte
pour aller à l’église.
Shannon, toutes les poitrines
• sont égales devant Dieu.
Si elle va à confesse,
elle en sort plus, cette traînée!
•Grace n’est pas une traînée. I Elle est danseuse dans la revue.’
J’appelle pas ça danser, mais agiter ses culottes.
Et si vous lui demandez,
elle les enlèvera.
Qui sait ?
Elle l’a fait?
Voyons...
Elle l’a fait?
Je ne sais pIus...
Réfléchissez bien, s’il vous reste
un lambeau de cervelle1
Ils se fichent de vous,
le chef de district et sa clique!
Ils me respectent.
Oh non!
Ils ne vous respectent pas!
Vous êtes de l’argent
• dans leur poche! U
Y ousaL[ez vo us taire
Ils vous font mariner tel un morceau
• de porc. Ils se servent de vous! I
J’ai dit que ça suffisait!
PosezmoL!i
DiIes-rnoi
que vous aimez mon chapeau.
Vous n’en avez pas.
Dites-le
Vous n’avez pas de chapeau !
Dites-le
Vous ne pouvez pas le dire ?
Que vous aimez mon chapeau ?I
Et mon costume?
Je l’ai gagné ! Je l’ai...
Ne me touchez pas, Joseph !
Allez peloter votre poule aux lolos qui dégoulinent!
• Vous êtes jalouse ! Parce que • j’ai gagné plus d’argent que vous
Je peux en faire aussi vite quel vous ! Vous allez voir, petit coq’
Tronche-la
et qu’on n’en parle plus!
Ces t maso eu ri
Et moi, je suis ta mère!
Quand votre monsieur s’en va, vous rangez votre chambre. I
KeUy te cherche.
EtShannon?
C’est ce soir ! Le combat!
Elle n’est pas là.
Ça grouille de Ritals.
Tu1asvue’?i
Non.
Elle y est!
Shannon est là-bas’
Shannon, ça suffit
Et ta dignité?
I T’occupe ! Tu te fais aplatir la cervelle chaque soir. C’est pareil !
P asd u b ut]]
Amène-toi, Donelly!
Les Ritals demolissent tout!
Boxe!
J’ai parié 100 dollars sur toi!
Dites-leur adieu’
200, et je partage les gains
avec toit
200 dollars, Joseph!
Tu n’as pas entendu? Je partage avec toi!
Accepte!
Tu ne voulais pas que je me batte!
• Je sais, mais tu boxais pour • trois sous. Là, c’est une fortune !
Je m’aligne sur cette offre !
•Pas de fierté déplacée! I Tu auras ce que tu voulais !
Tu auras l’Oklahoma.
Plus besoin de te battre pour eux!
Nous partirons d’ici!
Nous?
Je ve ux dir e to LI
Démolis ce macaroni,
tu entends?
Installez une chaise
sur scène pour M. Bourke!
C’est un match au finish,
messieurs!
Paris ouverts!
Un knock-down termine le round.
Ton gauche, Coq! Ferme ta garde!
Oui]
Cogne!
Ça sent la victoire!
Je m’amuserais encore pIus avec une petite rouquine.I
I Monsieur Bourke veut de la compa
II ne m’attire pas particulièrement.
Tu as voulu que je t’aide.
Sois aimable.
Qu’est-ce qui lui prend?
Bas les pattes !
II y a trop d’argent en jeu !
Retourne jouer des poings!
Debout!
- II est KO.!
Toi!
Dégage
Ferme-lai
Chassez ce tocard de mon club!
Vous leur avez bien dit 6, Jefferson Court?
6, Jefferson Court, les gars.
Dans le quartier sud.
Je suis venu avec ses parents. Ils offrent une récompense. I
Tu connais cette fille?
Gn1aIrouv4e±Lavoi[à]
On ne tirera rien de ces gens.
Des ivrognes!
Si tu la vois,
sa famille est à Jefferson Court.
Tu peux entrer, Coq.
C’est notre argent. Nous l’avons gagné.
Chaque sou vient de moi !
Jetez-le dehors’
Ne la touchez pas!
T’es fini, Coq. Tu travailles plus ici, tu boxes plus, t’es plus rien.
Vous, foutez le camp.
Dommage. Je l’avais vu venir
dès que tu es descendu du bateau.
MoUy Kay’
Ces deux-là sont bannis. Abrite-les une seule nuit,
et je ferme ton claque !
II fait trop froid.
Un coup de main ?
On n’a pas mangé depuis trois jours.
Je n’emploie pas d’irlandais.
• Pour l’amour de Dieu, trois jours sans mange
Je n’emploie pas les Irlandais!
Joseph...
Je ne peux continuer à errer ainsi.
Je s ais
Ça fait des jours...
Je n’en peux plus.
Ç t te maiso rtalair V [d e J
Regarde.
Un sapin.
A manger!
II y a à manger !
Tu as vu où on en est ?
Qui aurait cru
que ça tournerait comme ça?
Faire tout ce chemin pour de la terre...
Assieds-toi.
A ce tteiable de f ête.i
Non.
On dirait des cambrioleurs.
Je t’en prie.
Je veux que tu fasses semblant.
Assieds-toi, je vais te servir.
Ce soir,
je t’invite à un festin!
Non, Joseph, ne me sers pas.
Assieds-toi.
AssiedsAoiavec moi]
Fa1sonscarntuesL.]
ctntreniaisoni
•Tu serais mon mari et je serais ta femme.
Assieds-toi.
Tu as essayé de l’irnagine
• la terre de tes reves?
La mienne, c’est une verte prairie
de hautes herbes,
légèrement vallonnée.
Lamiauiierk4ère.
Quelques arbres.
Un sol riche, de couleur sombre.
Pas de pierres
à enlever des champs.
Une prairie et une rivière.
C’est complémentaire, non ?
En fait,
l’une ne va pas sans l’autre.
F ais se mblant
de m’aimer.]
Je fais semblant de t’aimer.
Je fais semblant moi aussi.
Tu entends?
Qui est là ?
Fichez le camp de chez moi !
Police!
A laid e]
Cette jeune fille a besoin de soins.
Ne nous laissez pas dehors!
C’est chez les Christie?
Laissez-nous entrer.
Vite, un médecin.
Ecarte-toi. Tu vas l’infecter
• avec tes mains sales.
Qu’espérais-tu?
Pouvoir t’élever à son niveau?
Un coup de feu!
Seigneur !
E1[es’ensortira’?J
Maintenant, oui.
C’est l’épaule.
Il faut nettoyer la blessure.
Tu e ski ab r il
C e tt e maiso nJ
To ut] r a ble n.]
Veillez sur elle.
M. Christie, c’est le docteur.
Il est arrive une chose affreuse.
Qu’y a-t-il ?
Vo tre f il [e
Shannon est là?
Que lui est-il arrivé ?
MONTS OZARK
HUIT MOIS PLUS ***
Allez ! Au boulot!
Faut en mettre un coup!
Remplis la brouette.
Feu aux poudres!
Mezousàcouvert
Le feu est mis !...
Hé, toi! Le feu est mis!
Qui veut de l’eau ?
Regarde... tous ces chariots
vont en Okiahoma.
•Je les suivrais si j’avais ton âge.
Ça ne m’intéresse pas.
Elle n’a pas voulu de moi
parce que j’avais pas d’argent.
C’est ça, l’Amérique!
Si tu n’es pas riche, tu n’es rien.I
• Je n’aurais jamais dû venir. I
Oubliez les femmes. Vous aurez trop de boulot pour y penser. I
‘Pa, c’est toi?
Joseph...
Ça n’a pas l’air de marcher
• très fort pour toi, fils.
Tu m’as manqué, ‘pa.
Lifli ‘1.1111 llT
nstiiensansterTe
La terre, c’est l’âme d’un homme.
Un jour je travaillerai ma terre.
Si tu réussis...
par Dieu, ton vieux ‘pa
uriradelà-haut
Ne descendez pas, on fait le plein d’eau.
Vous avez vu? Des pionniers.
Ils vont en Oklahoma.
Là-bas, on donne de la terre.
Ils perdent leur temps. Y aura pas
• de terres pour tout le monde. Ï
II y en a un sur cent qui aura sa concession. Les autres...
iisrêveni,J
lr[an dais]
Où tu crois aller comme ça ?
Je m’étais trompé de route !
Fermiers ! Eleveurs ! Pionniers!
Cette foreuse est la perle de l’industrie américaine!
Ça ne mord pas. C’est moderne!
Même si vous avez votre terre, vous ne survivrez pas sans eau.
B URE A U D ES C ON C ES S[ONS]
Chaque parcelle est balisée.
Le premier arrivé enlève le fanion
et plante son drapeau.
Départ de la course
• demain à midi. I
Je répète.
Chaque parcelle est balisée...
Où [çpeux trouver un cheval ?
Tu arrives un peu ***.
Y a guère le choix.
T’as celui-là,
qui est maté.
Et celui-là,
pas maté.
Ta[sIadiffêrence?i
Je] a vo
• Celui qui est maté, tu peux compter sur lui.
L’autre... il est plus rapide.
Ça compte.
PiusiLirav[te..1
II est un L€’u imprévisibk.
Tu pourrais te retrOu[ au Canada.
Fais gaffe !
Celui sur qui je peux compter.
La sagesse!
Iro u y Luneb o nnei e rrei
Merci, RaIph.
C’est pas vrai !
On m’a jeté un sort !
•Pour que ce soit propre, I il faut te mouiller les mains.
Aucun ordre ne règne dans ce pays barbare!
• Tu prends le savon, • tu plonges et tu frottes
Je plonge et je frotte?
Comme ça.
Nora]
1[smnLdescen4ui
Des cen4u’?i
Enfin, ils ont essayé.
La ca y ale r[e J
On a franchi la ligne de départ.
Comme des hors-la-loi.
Daniel Christie,
je t’interdis de participer à cette course vulgaire
Le Far West, ça me prof ite.
Qui sait
ce dont je suis capable?
J’ai trouvé ! A trente kilomètres
l’ouest. Un vrai paradis.
Ça vous enchantera.
Par ici la terre est sèche, mais où nous vivrons, il y a une rivière.
Et sur les pentes environnantes,
• l’herbe est verte et haute.
C) (D C,, r’ D) (D -‘ -‘
(D o D I’ o C,, -‘ (D) N
Evidemment. Je croyais
que nous faisions cela ensemble.
C’était trop dangereux pour vous emmener
Un peu de danger ne m’effraie pas.
Enfantillages!
Je suis ici, avec vos parents,
parce que vous avez voulu venir.
Nous prendrons le départ
côte à côte.
Ensemble. Nous prendrons possession de nos terres, nous nous marieronsi
eIusnousiixeronsi
Vous voulez vous fixer, Shannon?
Oui, je veux me fixer.
C’est bien.
Je préfère ça.
Je n’aime pas
vous voir en colère.
Ce n’est pas dans votre nature.
Bonjour, Shannon.
Je me demandais si je te verrais.
Je m’y attendais.
Pas moi.
Je t’imaginais vivant à Boston.
Ça a l’air d’aller.
• Tu es bien.
Jesutsavecmafamii1e
On a pris le train.
MoLaussiJ
Tu participes à la course demain,
je suppose.
J’ai toujours dit
que j’aurais ma terre.
J’ai même acheté un cheval.
Un bon cheval.
Le temps vient à bout de tout...
Tout s’est passé...
comme ça devait se passer.
Tu ne crois pas?
Bonne chance pour demain.
BnnechaceàtoLaiissii
ShannmiChr[stie
tu n’as jamais renoncé.
Tu savais ce que tu voulais.
Et regarde-toi.
Tu es [à
Tu m’épates, Shannon.
Vraiment, tu m’épates
Beau pays, n’est-ce pas?
J’ai trouvé le terrain idéal
• pour Shannon et moi.
À l’image de ce qu’elle avait decrit. La terre de ses reves.
Félicitations.
Qu’est-ce que tu fiches ici?
Tu me la ramènes en sang, et maintenant tu lui parles?
Ne t’approche pas d’eUe.
Ce sera la cohue
demain pendant la course.
Une balle est vite partie.
Elle avait des yeux
Jursdemauva[ssorts
L’homme à peine refroidi,
Elle fuyait avec l’or
[[s o nt ch olsi] eu izt e rr ain.]
E n se mbl&
Laerredesesrêves.
Pendant tous ces mois où j’essayais de l’oublier,
je posais les rails
qui allaient l’amener ici!
A![ezlo usa u dia bI eJ
J’aurai ma terre.
C’est ma pensée de la soirée !
Demain, je cours
pour moi. Pour moi seul.
ELmmichevaLi
Jésus, Marie, Joseph !
P ar tou s] es s amIs ‘J
J’avais jamais vu
de canasson aussi vieux.
On va rater la photographie.
Tuesirêt?
J eluLaLve n d u] e ch ev at]
Te laisse pas bluffer, cow-boy !
Nous enfreignons la loi.
Tu prends de ces responsabiIités...
Ça te plaît ! Bon, écoute-moi.
Il faut planter ce drapeau là-bas. C’est ton boulot. Je te dirai quand.
Je tournerai autour, à cheval. Il faut qu’il ait l’air harassé.
Même mort,
ce serait bien. Compris?
On n’a pas besoin de tout ça.
C’est effrayant, ici.
Ça ira ! Imagine qu’on démarre dans
la vie, au lieu de faire une fin.
La course, c’est par là !
Laisse tomber le cheval et trouve-toi un âne1 I
endsie mors]]
Abattez4eJ]
Feuj
Je ne veux pas me battre.
Que Dieu nous protège !
Les voila!
Parée, partenaire ? Et fais semblant
d’être hors d’haleine.
Semblant?
J’ai le coeur qui fait des bonds!
Oh, mon Dieu. C’est palpitant !
Vas-y, Nora! Maintenant !
Venez, Shannon. Vite !
Attrapez les rênes !
Tu n as r Le n
Vas-y, Joseph. Vas-y
Fonce!
Va prendre ta terre!
Vous n’êtes plus en lrlande.
Espèce de salaud prétentieux !
Vous voulez votre terre,
oui ou non?
Ç e terre e stà mo L!]
E1[em’étaidestineeJi
Vas-y, Joseph.
Plante ton drapeau.
Shannon!
Le drapeau!
Attention]]
Ne le touchez pas!
EcŒutezmoL!
Allez-vous-en!
P art e
Joseph, regarde-moi.
Regarde-moi.
Ne bouge pas.
Ne faites pas ça.
Vousaveziaitvotrechoix
Regarde-moi.
Regarde-moi.
Je me sens mourir.
• Non. Regarde-moi dans les yeux, Joseph.
Tu ne meurs pas.
Regarde, tu as ta terre.
Mais toute la terre du monde
n’est rien sans toi:
J’ai...
essayé de faire mes preuves
à tes yeux, mais...
je ne sais rien des livres,
des alphabets...
du soleil, de la lune...
Tout ce que je sais,
c’est que Joseph aime Shannon.
C’est tout ce qui m’importe.
NmtReeavecmoLi
Regarde-moi.
Ne me laisse pas.
Ne me laisse pas seule.
Non, s’il vous plaît, mon Dieu!
Ç à t o usl e sd eux J
Je ne veux pas le vivre sans toi.
Je t’ai aimé...
Je t’ai aimé dès le premier jour.
Je me posais la question !
TtaisrnrtJ
Tueia[smorti
Mais rassure-toi,
je ne mourrai pas deux fois!