Tip:
Highlight text to annotate it
X
UN MONDE FOU, FOU, FOU, FOU
C'est un monde fou, fou...
Vous l'avez vu s'envoler ?
- Il s'est carrément envolé.
- C'était terrible.
Il devait aller à plus de 130.
Il faut appeler une ambulance.
Regardez cette voiture.
Il a dû passer à 140 km/h.
Il me doublait !
J'ai jamais rien vu de plus dingue !
- On descend voir.
- Allons-y.
On descend voir.
Sois prudent, Russell. Pense à ta santé.
Il s'est carrément envolé...
Attention.
Il n'y a personne dans la voiture.
- Il a raison.
- Comment ça, personne ?
Il est là.
Sainte mère !
Vous avez vu ? Ce type vit encore.
Il vit encore.
Il faut appeler une ambulance.
Je me demande comment il a survécu,
après s'être envolé comme ça.
Je ne suis pas médecin,
mais je m'y connais un peu.
Je suis dentiste.
Vous pensez être gravement blessé ?
Il plaisante ?
Attendez, on va vous amener à l'hôpital.
Si vous me bougez,
je me casserai en morceaux.
Mais quelle affaire.
Il y a un paquet de fric !
Un paquet : 350 000 dollars !
Vous entendez ?
350 000 dollars !
Dans le parc, à Rosita,
le parc national de Rosita Beach,
au sud de ***, à Santa Rosita.
Il est dans une boîte enterrée sous un...
Sous un grand W.
Vous le verrez.
Vous le verrez sous ce grand W.
Vous pouvez pas le manquer, un grand W.
Et il est là depuis 15 ans.
Il va très mal. Il risque de mourir.
Ecoutez. Je vous dis que je vous le donne.
Et ne vous faites pas avoir.
Ne les laissez pas vous mener en bateau,
il était à moi et j'ai payé,
pour chaque foutu dollar.
Mais attention.
Faites gaffe aux poulets.
Ces foutus poulets puants sont partout.
Ça grouille de poulets.
Il suffit d'aller le déterrer.
Déterrez tout.
Puis payez-vous ce que vous voulez.
Ce que vous voulez.
Marchez dans les rues
comme un roi de retour chez lui.
Regardez les mecs, les gonzesses,
saluez les gonzesses,
de la part de ce vieux Smiler.
Ce bon vieux Smiler...
Le pote à tout le monde.
A tout le monde...
- Tante Belle, j'ai pas fait exprès.
- Bon sang ! Du calme.
Dis-moi que ça change rien !
Je t'en prie, il faut me dire...
Il faut me dire que ça change rien.
Pour l'amour du ciel, dites-le-lui.
Ça change rien.
Ce type est mort. Croyez-moi.
Je vous crois.
Mais s'il recommence à bondir,
je me tire d'ici.
- Il a dû souffrir !
- Il faudrait le couvrir.
Pourquoi me regardez-vous ?
Je n'ai que ce pull.
J'ai une couverture dans le camion.
Pour vous,
il y avait du vrai dans ce qu'il a dit ?
Il délirait. Il était dingue.
Ça doit être la police.
Il faut leur parler de ce qu'il a dit ?
Ne dites rien, ou on en a pour la journée.
On doit être à Las Vegas cet après-midi.
J'ai des meubles à livrer à Yuma.
Ma femme et moi,
c'est notre deuxième lune de miel.
Ma femme est là-haut avec sa mère.
On allait au parc de Lake Mead.
Pourquoi discuter ? Fermez-la.
Ne dites rien.
Comme ça, on s'en va.
Vous êtes officier de police ?
Ouais.
- Ça s'est passé quand ?
- Il y a quelques minutes.
A peu près cinq minutes.
Il y a des témoins ?
- Il m'a doublé dans le virage...
- Des témoins oculaires ?
Il me doublait, et il s'est carrément envolé.
- Par là.
- Qui est arrivé le premier en bas ?
On est tous descendus.
Etait-il mort ?
Etait-il déjà mort ?
Etait-il mort
quand vous êtes arrivés en bas ?
Pratiquement.
Il était vivant. A-t-il dit quelque chose ?
- A-t-il dit quelque chose avant de mourir ?
- A quel sujet ?
Comment ça, "à quel sujet ?"
A-t-il, oui ou non, dit quelque chose ?
- Il délirait.
- Il délirait. A quel sujet ?
Ce qu'il a dit était un peu...
Embarrassant.
Pourquoi ? Allez.
Il a pris ce type pour sa tante.
- Sa tante ?
- Oui. Sa tante Belle.
Il devait avoir une tante Belle.
D'accord !
A-t-il fait une déclaration ?
Laissé un dernier message ?
Ce n'était pas clair.
Rien n'était clair. On peut partir ?
Une minute.
Je vais noter
vos noms et vos coordonnées.
On est en voyage de noces.
On ne sait pas où on ira.
On peut pas attendre.
On va à Las Vegas.
On ne sait pas si on y restera.
J'ai un camion de meubles à livrer à Yuma
avant de rentrer à...
On s'est arrêtés pour aider.
C'était trop ***. On peut partir ?
On l'enterrera plus ***. On a notre vie.
- On a pas pris le petit déjeuner.
- Très bien.
Il faut que je prenne votre nom.
Attendez.
Moi ?
- Pourquoi ?
- Pour le légiste, s'il veut un témoignage.
J. Russell Finch,
2790 Penrose Boulevard, Fresno.
Je serai absent quelques semaines,
mais on peut me joindre par mon bureau.
- Vous dites ?
- Où est votre bureau ?
Société des Algues Comestibles
du Pacifique, à Fresno.
- Appelez ma secrétaire.
- L'ambulance arrive.
Oui.
- Il est mort ?
- Oui.
Déplacez les voitures.
Elles sont dans le virage.
Rien d'autre à tirer de ce groupe.
Merci, messieurs.
Merci.
Un développement inattendu.
Ils vont pas aimer ça, à Santa Rosita.
- Culpeper va hurler.
- Oui.
- Il vaut mieux préparer notre histoire...
- Quelle histoire ?
Il s'est levé comme d'habitude,
est parti en voiture.
Il a pris le petit déjeuner.
Il est allé aux toilettes
et s'est tiré par la fenêtre.
Et alors ? Même Culpeper peut pas dire
qu'on aurait dû y aller avec lui.
Ce qui m'épate,
c'est comment il s'est carrément envolé.
S'il faut que je grimpe encore,
je vaudrai pas mieux que lui.
Pauvre type.
Que s'est-il passé, Melville ?
On a rien pu faire pour lui.
Il n'y avait rien à faire. Viens.
Eh bien ?
- C'était terrible.
- Je me sens mal.
Du calme. Ça arrive.
Qu'est-ce que ça veut dire : "Ça arrive" ?
Ça n'arrive que parce que ce pays
est plein de gens qui,
devant ce genre de choses,
disent seulement : "Ça arrive."
- Et c'est pour ça que ça arrive !
- Essayons de rester calmes.
Viens.
Ce qui nous arrive, il faut le contrôler.
Si on vous laissait faire,
on n'en finirait jamais.
Vous avez raison.
Et que font ces imbéciles de politiciens,
à Sacramento ?
Ils restent assis là,
leurs grands pieds sur leur grand bureau,
- à pomper 15 millions d'individus tant...
- J'ai quelque chose à dire.
Désolé de vous interrompre,
mais j'ai quelque chose à dire.
- Qu'est-ce que tu regardes ?
- Quelque chose.
Tourne-toi, Benjy, ne bouge pas.
- Aie l'air normal.
- Ils plaisantent pas. Ils y vont.
Ah oui ? Et qu'est-ce que tu vas faire ?
Je veux que vous me répétiez
mot à mot ce qu'il vous a dit.
Sans rien oublier.
Tu crois qu'il était sérieux ?
Monica, je ne sais pas pour les autres,
mais il y en a qui l'ont cru.
Comme ces deux-là, derrière.
Ne te retourne pas !
Je sais où il est. Sous un grand W.
C'est ce qu'il a dit.
Comme un wapiti ou une fontaine Wallace.
Pas une fontaine Wallace, j'espère.
Pense à un truc qui commence par W.
Whisky. Western.
Voyons. Whist.
Wagon. Tu parles !
Moi c'est plutôt un camion.
Le Dr Carroll a dit qu'il ne fallait pas
que Russell s'énerve sans raison
pendant deux semaines,
à cause de sa santé.
- Mais...
- C'est pour ça qu'on est là,
pour qu'il se détende.
Tu aurais dû le dire à la police.
Tu n'arrêtes pas de le dire.
En quoi ça les regarde ?
Je crois que la police le poursuivait.
Ils sont arrivés si vite.
C'est normal qu'ils l'aient suivi !
Il allait trop vite.
Je pense à la santé de Russell.
Tu veux dire sa santé financière,
c'est la seule qui soit mauvaise.
Tu sais pourquoi ton mari
a fait une dépression nerveuse ?
Parce qu'il a perdu 40 000 dollars,
dont 15 000 étaient à moi,
dans une entreprise
qui vend des algues comestibles.
Personne n'aime ça, et en plus,
ça coûte quatre dollars la boîte.
- Oui, mais...
- "Oui, mais", quoi ?
Beaucoup de gens aiment ça, moi aussi.
Je travaille dur pour réduire les coûts.
C'est ce que vous faisiez
le jour où vous avez couru
dans la rue en criant.
- Mère !
- Tais-toi, Emmeline ! Et vous aussi !
C'était peut-être une farce.
Tu as pensé à ça ?
C'était peut-être un farceur.
Monica ! Un farceur !
Qui ferait une farce à des étrangers,
avec tous les os brisés ?
- Watt ! Wattmètre !
- Non.
- Wattheure...
- Non.
- Water-closet.
- Non, non !
- Water-polo.
- Non !
- Dans l'eau.
- Non !
Pourquoi ne va-t-on qu'à 50 ?
Accélérez ! On verra ce qui se passe.
- Mère !
- Ils verront ce qu'on fait.
Essayez. Qu'avez-vous à perdre ?
Il n'est pas très bon conducteur.
On veut semer le gros ?
Que faites-vous ? Pourquoi ralentir ?
C'est inutile. On les sèmera pas comme ça.
Mon estomac...
Que fait cet idiot dans son camion ?
Que fait-il, là derrière ?
Je parie qu'il a plus d'essence. Bien !
Que vous est-il arrivé ?
- Des ennuis de moteur ?
- Une panne d'essence ?
- Le tuyau d'échappement ?
- Non. C'était juste un pneu.
J'ai cru...
Zut ! D'accord, j'essayais de...
Flûte !
Tout ça... Je pense qu'on fait une erreur.
- Tout à fait d'accord.
- Et ?
On est idiots de se disperser comme ça.
- Bien sûr. Ça nous avance à rien.
- Il a raison.
Faisons quelque chose de raisonnable.
Discutons de tout ça...
- pour trouver quelque chose.
- Je suis d'accord.
Et on arrivera à une conclusion,
comme des gens intelligents.
Faisons ça, ce qu'il dit.
Comme ça, on sera tous à égalité,
d'accord ?
C'est juste.
Enlevons les voitures du virage.
Allons plutôt discuter là-bas.
Il y a de la place.
Bon, on se voit là-bas.
Là-bas.
Je vous passe la criminelle.
Poste de police de Santa Rosita,
bureau des enquêtes.
Je vous le passe.
Poste de police de Santa Rosita.
Bureau des enquêtes. Matthews.
Non, shérif, le chef n'est pas là.
Il est un peu en retard ce matin.
Je resterai après les cours. Qui est-ce ?
- Le shérif du comté de Crockett.
- Qui ?
- C'est là qu'est Smiler.
- Je me demande ce que c'est.
Gertie, tu me passes l'appel ici ?
Schwartz, si tu faisais du café ?
Allô, shérif. Culpeper.
Alors, il s'est tiré ? Qu'est-il arrivé ?
J'ai de mauvaises nouvelles.
- Grogan a cassé sa pipe.
- Quoi ?
Il a eu un accident
il y a une vingtaine de minutes.
Il était en cavale, oui.
Comment ça s'est passé ? Où ?
Sur la 39, à 30 kilomètres environ
du carrefour de Danby.
- Quinze km à l'ouest de Valley Center.
- Des témoins ?
Quelques personnes ont essayé de l'aider.
- Il est mort sur le coup ?
- Je sais pas, mais je peux voir.
C'est ça. Occupez-vous-en.
Merci beaucoup.
La journée commence bien.
On attend 15 ans pour résoudre
une affaire vraiment importante,
et juste au moment où...
Tout va bien, chef.
Je vais vous le chercher.
Il a recommencé.
Notez le numéro de ce type !
Plus : un gros camion de meubles.
Plus : une Volkswagen rouge.
C'est eux. Appelle le poste.
2-1-6-2, 2-1-5-8.
On les a trouvés,
tous garés au bord de la route.
Ils discutent. A vous.
Sammy, renvoie cette ambulance.
Et t'éloigne pas de la radio.
L'homme a dit qu'une certaine somme
était enterrée dans ce parc.
Sous un grand W.
Qu'est-ce qu'un grand W ?
Quand on le saura, on vous téléphonera.
Il y a une petite chance
que cet homme ait dit la vérité.
Si c'est vrai, le fait est
que cet endroit est à 300 kilomètres.
Je suggère de rentrer dans nos voitures
et d'y aller prudemment,
à une vitesse raisonnable,
sans nous perdre de vue.
Quand on y arrivera, on déterrera l'argent,
s'il y en a,
et si on le trouve,
on le partagera simplement entre nous.
Il a raison. C'est pas bête.
- On devrait prévenir la police.
- La police ? Pourquoi ?
Ça va, elle est avec nous.
Qu'entendez-vous par "équitablement" ?
On est arrivés dans quatre véhicules.
On devrait diviser en quatre.
En quatre ? Comment ça, en quatre ?
Vous auriez un quart chacun,
et nous, on se partagerait un quart ?
C'est ça. Qu'essayez-vous de faire ?
- Ça me semble juste.
- Bien sûr que c'est juste pour vous.
- Mais nous, on est floués.
- Le quart de 350 000 dollars, ça fait...
à peu près 87 500 dollars.
C'est ça.
Pour vous trois, 87 500 dollars chacun,
et pour Benjy et moi, la moitié.
On a été cinq à descendre à l'accident.
On devrait partager en cinq.
C'est vrai. On devrait.
Je veux bien discuter
en termes de cinquièmes.
On peut discuter en termes de cinquièmes,
cinq parts...
Chaque part ferait 70 000 dollars.
70 000 dollars ?
Bon sang !
Vous réalisez combien de camions pleins
il me faut emmener de Modesto à Yuma...
Vous oubliez une chose.
- On oublie...
- Quoi ?
- Quoi ?
- On sait tous compter.
On était huit.
Ma femme et moi serions aussi heureux...
Avec deux huitièmes qu'avec un quart ?
Sacrée générosité !
Attendez une minute. Recommençons.
Un quart par voiture, camion compris,
ou un cinquième par gars.
- Et à cause de cette vieille peau...
- Comment osez-vous ?
C'est une situation absolument incroyable.
- Smiler Grogan... Vous voyez qui c'est ?
- Oui.
Smiler Grogan a passé la nuit ici, vu ?
Il a fait la belle ce matin.
Il est parti par là, est arrivé ici,
a eu un accident et s'est tué.
Mais avant qu'il meure,
des gens se sont arrêtés pour l'aider.
Et maintenant ils sont là, et ils discutent.
Je pense qu'ils se disputent.
Et la police du comté de Crockett
les surveille.
On donne des parts à chacun pour tout.
On est huit.
Ça fait huit parts.
Il y avait quatre véhicules.
Si on donne quatre parts pour ça,
on est déjà à 12 parts.
On a été cinq à descendre à l'accident.
On donne cinq parts pour ça.
On en est à 17, exact ?
Bon, 17 parts, puis on ajoute
le même nombre de parts
que de personnes dans les véhicules.
Trois pour vous, deux pour vous,
deux pour nous et une pour vous.
Ça fait 25 parts.
350 000 divisé par 25,
ça fait 14 000 dollars la part.
Vu comme ça, ça voudrait dire
trois parts parce que vous êtes trois,
une pour la voiture,
une pour être descendu voir l'accident,
et trois comme vous êtes trois
dans la voiture.
Au total, huit parts, soit 112 000 dollars.
Ça devrait tout couvrir,
y compris l'émancipation des femmes.
Voyons.
J'ai une part puisque je suis une personne,
une pour être descendu là-bas,
une pour le camion,
une parce que je suis dans le camion.
De n'importe quelle façon,
je n'ai toujours pas autant que les autres.
Je vous explique encore une fois.
Leur groupe, eux, ces trois-là,
ils ont 112 000 dollars, d'accord ?
Eux, là, ils ont 97 000 dollars.
Nous, on a 84 000 dollars.
Et vous, vous-même,
vous avez 56 000 dollars,
tout seul.
- Net d'impôts.
- Comment ça, net d'impôts ?
Si on va dans ce parc
et qu'on trouve l'argent,
je suis sûr qu'il ne déclarera rien.
Lui ne déclarera rien, je le sais.
- Je ne déclarerai...
- De quoi vous parlez, déclarer ?
Je veux dire
que c'est un revenu non-imposable.
Comme un cadeau.
Si on trouve l'argent,
il faut le déclarer aux impôts.
Sinon, ce serait voler le gouvernement.
Expliquez-lui, s'il vous plaît.
Qui, moi ?
Si on trouve l'argent,
il n'y aura pas d'impôts à payer dessus
puisqu'on l'aura trouvé.
- Ce qu'il essaie de dire, c'est...
- Tout le monde doit payer des impôts.
Les hommes d'affaires qui escroquent,
volent et trichent tous les jours,
même eux payent des impôts.
J'abandonne.
Si vous avez un meilleur plan, allez-y.
On était huit, ça fait huit parts, et voilà.
- Trois pour nous, deux pour vous...
- C'est sans espoir.
On n'arrivera à rien si on continue
d'écouter cette vieille peau.
Vous essayez de nous diviser
pour que ce soit chacun pour soi ?
Et chacune pour chacune ?
Faites encore le malin...
- Allons-nous-en d'ici.
- Ne nous disputons plus.
On a imaginé 17 façons différentes.
Ça n'allait jamais.
Ça déplaisait toujours à quelqu'un.
Il ne reste qu'une solution.
Chacun,
y compris la vieille peau, pour soi !
- Bonne chance, et que le meilleur gagne !
- C'est ça !
Sauf vous, madame.
Vous pouvez tomber raide morte !
Bon. On est tous d'accord là-dessus.
Soyons raisonnables.
Il y a de l'argent pour nous tous.
Assez pour vous. Pour vous,
pour moi,
et pour vous,
et il y en assez pour...
Ma chaussure !
Dans la voiture !
2-1-5-8, 2-1-6-2, les quatre voitures
passent devant le point de contrôle.
En tête, le break Plymouth.
Puis le camion Ford, la Volkswagen,
et la décapotable Chrysler Imperial,
tous à 80 environ.
Ouais, ils y vont.
- Tous dans la même direction ?
- Exact. D'après mes gars,
on peut déjà tous les accuser
de conduite imprudente.
Aucun d'entre eux ne doit soupçonner
que nous nous intéressons à eux.
Appelez le capitaine Hardesty
pour voir combien il a
d'hélicoptères disponibles.
Je m'en occupe et je vous rappellerai.
Où vous ai-je toujours dit
que Smiler avait caché le fric ?
- Je sais.
- Où ?
- Juste là.
- C'est ça, oui.
Si ces fêtards décident d'aller le chercher,
ils iront jusqu'au carrefour
et tourneront vers le sud.
Alors, pourquoi Smiler est-il allé vers l'est,
si l'argent est quelque part par ici ?
Aloysius, le gars se montre malin,
c'est tout.
Je parie à deux contre un
- qu'ils iront au sud au carrefour.
- Pari tenu.
"Forêt domaniale du Mont Shasta."
Est-on...
C'est en haut ! Regarde en bas.
- Est-on près de l'Oregon ?
- C'est à plus de 1000 kilomètres.
Ne le double pas !
Tu auras un retrait de permis.
On est les derniers, avec l'Imperial ?
Je ne peux pas dépasser dans les virages.
Allez-y. Regardez, il y a la place !
Vous attendez quoi, une invitation ?
Pousse-toi !
Pousse-toi de ton côté !
Je l'ai déjà dit et je vais le redire.
Je ne voulais pas aller en Californie.
- Tu l'as trouvé ?
- Je ne le trouve nulle part.
Tiens le volant. Donne la carte.
Ce doit être ici. Juste ici. Valley Center !
C'est juste ici.
Il y a un aéroport pas loin...
Enlève-la de ton visage !
- Enlève-la-moi !
- Ne va pas là-dedans !
Braque ! Attention !
- Enlève-la.
- Enlève-moi ça !
Ça suffit.
- Ils vont louer un avion.
- Tant pis. Allez !
- Mais il y en a pour des heures...
- J'ai dit tant pis. En avant.
Personne ne m'enverra en l'air.
J'ai voulu être raisonnable,
partager équitablement.
Non. C'est chacun pour soi qu'ils veulent.
Je vais leur montrer
à quel type d'homme ils ont à faire.
Elle a calé.
Il y a de la poussière dans le carburateur.
Quand les gens à qui ça appartient
verront ça, je préfère pas...
Tant pis.
Prenez le vélo. Trouvez un téléphone
et louez la meilleure voiture possible.
Mais c'est un vélo de fille. De petite fille.
Il faut que je rentre tout ça
pour pouvoir fermer le camion.
On va tout ranger. Vous y allez ? Vite.
D'accord.
J'avoue
que je me sens un peu idiot.
Vous voyez ce que je veux dire ?
Vous nous emmenez, oui ou non ?
Pour 250 dollars, oui.
Occupez-vous de l'avion.
On laisse la voiture ici jusqu'à demain.
- Je vais vous faire un chèque.
- Un chèque ?
Un chèque de voyage
de la Banque d'Amérique. Garanti.
Etes-vous pilote ?
Y a-t-il un avion dans le coin ?
Oui aux deux.
Où est l'avion ? Je n'en vois pas.
Il n'y en a qu'un. On l'a affrété.
- Alors, vous deux...
- Vous avez fait affaire avec eux ?
- Exact.
- Où peut-on affréter un autre avion ?
- Le plus près, c'est North Valley.
- Où est-ce ?
De l'autre côté de Valley Center,
à 20 ou 25 kilomètres.
- Excusez-nous.
- Obstruction !
Vous pouvez nous regarder décoller.
Ecoutez, dentiste. Je hais les dentistes.
Et je vous hais tant
que je ne peux le dire devant votre femme.
Et vice versa.
Viens par ici !
Bonjour.
Vous avez eu un accident ?
- Il y a des blessés ?
- Non, mais il nous faut téléphoner.
Pouvez-vous nous prendre ?
Bien sûr, j'en serai enchanté.
Par ici. Ça, c'était un coup à la mâchoire.
Attention,
j'ai quelques spécimens de cactées...
Je suis horriblement désolé.
Je viens de collecter
des échantillons de la flore du désert.
Où puis-je mettre ça ?
Belle matinée.
Certainement. On est pressés.
Il nous faut téléphoner.
Bien sûr, avec plaisir.
Rude accident !
Rude chance qu'il n'y ait pas de blessé.
Où avez-vous pris ce drôle d'accent ?
Vous avez fait Harvard ou quoi ?
Harvard ? Ma foi, non. Je suis anglais.
Ça fait très étranger.
Vraiment ?
Nous ne nous sommes pas présentés.
Je suis Algernon Hawthorne...
Le colonel Hawthorne.
- Vous êtes colonel ?
- Lieutenant-colonel, en fait.
Je m'appelle Finch. Ma femme.
Ma belle-mère, Mme Marcus.
Fourrez-les à l'arrière.
Les cactées. C'est un de mes hobbies.
Je viens de passer dix jours
à en ramasser pour ma collection.
Rien de spectaculaire, en fait.
Cereus echinocactus, opuntia.
Ce genre de choses.
Je prenais quelques congés
de Vandenberg.
- D'où ?
- De Vandenberg.
La base de missiles.
J'y suis affecté depuis dix mois.
Aux transmissions.
Motus et bouche cousue.
Ce genre de choses, voyez-vous.
Voudriez-vous regarder la route ?
Oui.
- Ne vous arrêtez pas ! Continuez !
- Mère !
Ce lourdaud nous est rentré dedans.
Continuez !
Je refuse de monter dans ce vieux...
Ecoute-le.
Regarde comme il vibre.
Si on faisait notre deuxième lune de miel
en laissant tomber tout ça ?
Je t'en prie, mon chou.
Crois-moi, tout va bien.
Tu crois que je prendrais le risque
de voler dans ce truc si c'était dangereux ?
Cet avion est solidement construit.
Quand a-t-il été construit ?
En 1916.
1916.
Ces avions sont testés et éprouvés.
Ils n'ont rien d'expérimental.
Viens. Lançons-nous dans l'aventure.
Monte là-dedans et amuse-toi. On y va.
- Vous avez rayé la peinture.
- A l'aide !
Vous n'avez pas d'autre voiture...
Quoi ? Bien. Merci.
Vous ne pouvez vraiment pas
nous louer ce camion ? Je paierai.
Je vous ai dit que non.
On vient d'ouvrir. On a besoin du camion.
On travaille.
Il faut parler à l'Anglais.
Si on lui dit ce qui s'est passé...
Tu admets qu'on est impliqués...
- Il dira qu'il a droit à une part.
- S'il nous conduit là-bas, oui.
Mais il ne nous y conduira pas
si on ne lui dit rien.
Quel génie vous faites !
Pas plus de 10 pour cent !
Il n'a aucune raison de s'attendre à plus.
Merci de vous être arrêté.
Vous pouvez m'emmener ?
A quoi rime le vélo d'enfant ?
Vous êtes un cinglé ou quoi ?
Non. J'ai eu un accident.
Je dois vite aller à Santa Rosita.
Je peux pas vous aider. Je tourne bientôt.
Laissez-moi réfléchir.
Il faut que j'en parle à quelqu'un.
Vous auriez une heure ou deux ?
Une heure ou deux ?
Vous avez trop pris le soleil.
Vous commencez à disjoncter.
Une minute. Ecoutez.
Ecoutez-moi, c'est tout.
Ce que je vais vous raconter,
vous allez pas le croire.
Il y a eu un accident, par là-bas,
à environ 30 kilomètres.
Avec 350 000 dollars dans l'histoire.
Je vous l'ai dit,
quand je vous raconterai,
vous allez pas me croire.
Essayez. Je suis du genre crédule.
Ce qui me tracasse, c'est ce grand W.
Vous êtes sûr de m'avoir tout raconté ?
Vous ne savez pas ce qu'il voulait dire ?
Non, personne le sait.
C'est à qui arrivera le premier.
Alors ? Marché conclu ?
D'accord !
Enlevez ce vélo de là, petit.
On pourrait trébucher dessus dans le noir.
Les gars, je suis content de vous voir.
J'ai besoin de votre aide.
J'ai crevé.
Il y a une roue de secours à l'arrière.
Elle est peut-être un peu à plat.
Il y a un aéroport dans le coin ?
Réparez pas la roue de secours,
donnez-moi un pneu neuf.
Si vous en avez pas, réparez.
Me regardez pas, bougez-vous.
Le plein, ça vient ?
Vous faites un concours de regards ?
Bougez-vous ! Allez !
La retraite, à mon échelon,
n'a pas été augmentée du tout depuis 1934.
Si le maire accepte
d'appuyer une résolution...
Qu'y puis-je ?
Je ne peux pas faire pression sur le maire !
Mais si, Al.
C'est de ça qu'il s'agit.
Cette affaire, je l'aurai terminée ce soir.
C'est l'une des plus grosses affaires
qu'on ait jamais eues.
Dis-le au maire.
Que l'argent est là, là où je l'ai toujours dit,
dans ce secteur.
Dis-lui que le mérite
rejaillira sur le service.
Allez, vas-y, fais ça pour moi.
Je peux essayer.
Il t'écoutera.
S'il la soutient, elle passera à l'unanimité.
Tu sais...
Tu sais que je le mérite.
Je ferai mon possible.
- Tu le sais, non ?
- Oui.
Encore une petite chose...
C'est rien du tout.
Les vacances.
Quand j'aurai réglé le cas Smiler Grogan,
il y aura plus rien en attente.
J'aimerais partir trois semaines.
Payer de belles vacances à Ginger.
- Tu es d'accord ?
- Bien sûr.
Merci. Il me tarde de lui dire.
- Tu n'oublieras pas, pour le maire ?
- Non.
Je ferai de mon mieux. Je te le promets.
Je n'oublierai jamais ce que tu fais.
Tu sais quoi ? Ce matin, je sens
que ça va être mon jour de chance.
Sylvester !
- Pourquoi avez-vous fait ça ?
- Pourquoi criez-vous ?
- Tu veux effrayer tout le monde ?
- Vous êtes dingue ?
J'aurais dû y penser !
On court comme des malades.
Pourquoi n'ai-je pas pensé à Sylvester ?
Il est là-bas en ce moment.
- Il habite Silver Strand Beach.
- Je n'y avais pas pensé.
- Et qui est Sylvester ?
- Mon fils, le frère d'Emmeline.
Il est maître nageur.
Je ne suis pas tout à fait sûr
que cet engin n'est pas endommagé.
Laisse tomber le lustrage.
J'ai des tas de voitures. T'embête pas.
Vous avez bien travaillé.
Voilà pour vous. Gardez la monnaie.
J'ai payé ton pote. Je m'en vais.
Vous !
Non ! C'est le fou
qui s'est échappé de l'asile !
Attention !
Il est atteint de folie meurtrière !
Téléphonez, appelez à l'aide !
Ecoutez-moi. Je suis psychiatre.
Cet homme est fou !
Je ne suis pas votre infirmière.
Il a un complexe de haine.
Du calme !
Quelqu'un va trébucher
sur le vélo dans le noir, hein ?
Quand j'en aurai fini avec vous,
c'est sur vous qu'on va trébucher !
Téléphonez !
Attention !
Ecoutez, je plaisantais.
Allez-vous-en ! Attendez un instant.
Vous avez tout... Arrêtez !
Je vous le dis. Je vais vous tuer !
Vous avez... Attendez !
Ne le prenez pas si...
Arrêtez de regarder et allez...
Il a perdu la tête.
- Il est fou.
- Il veut qu'on appelle... Ray !
Une pompe toute neuve !
- Allez-vous-en !
- Arrêtez ça !
Il est fou !
Très bien. Bon réflexe. Je suis fier de toi.
Très bien. Attachez-le.
J'envoie des infirmiers
avec une camisole de force.
- Très bien. Je suis fier de toi.
- J'ai jamais vu...
- Il en a tué combien ?
- Il y en aura d'autres.
Attachez-le pour les hommes en blanc.
Je suis fier de vous, les gars.
C'est du beau boulot.
A bientôt. Je suis dans l'annuaire.
Dr Zillman.
- Il nous faut aller à Santa Rosita.
- Vous êtes dans un club.
Nous ne louons rien.
Personne ne peut vous prendre.
- A qui est cet avion ?
- A M. Tyler Fitzgerald.
Il ne sort pas aujourd'hui.
- Il est ici ? On peut le voir ?
- Il est dans la salle de billard.
- Il dort. On ne peut pas lui parler.
- On peut lui poser une question ?
Non.
Allô ? Attendez un instant.
Viens. Ça doit être M. Fitzgerald.
- Ne dérangez pas M. Fitzgerald.
- On veut juste lui parler.
- Laissez-le se reposer.
- Salut.
Pas de ça avec moi !
On essaie de lui parler.
Réveillez-vous, s'il vous plaît !
Je crois qu'il a un rhume.
Ecoutez. Je vous en prie.
Désolés de troubler votre sommeil,
mais c'est une urgence.
Vous n'avez rien à faire ici.
C'est un rhume de cerveau.
Savez-vous où est Rosita Beach ?
- Vous seul pouvez nous y emmener.
- C'est une question de vie ou de mort.
Exact, de vie ou de mort.
- Notre grand-mère. Elle est mourante.
- Qui est mourante ?
Notre grand-mère, et elle veut nous voir.
Elle est à Rosita Beach.
Elle est mourante, et on est ici.
Elle voudrait qu'on soit là
quand elle nous quittera.
Sinon, elle ne partira pas.
- Elle partira.
- Ils se sont introduits ici de force.
Non. Je me présente.
Dingy Bell. Voici Benjy Benjamin.
- Comment allez-vous ?
- Ne commence pas !
On aimerait que vous nous aidiez
en nous amenant...
- Qu'y a-t-il ?
- Attendez une minute.
Je ne vois rien !
Quelque chose est arrivé à mes yeux.
Je ne vois rien !
Vraiment ? Il ne voit rien.
- Ce doit être un rhume d'yeux.
- George, je ne vois rien.
- Une minute.
- Je ne vois rien !
Il faut être sûrs qu'il ne se détachera pas.
Je tuerai ce salopard de voleur pourri
si je peux mettre la main dessus.
Qu'y a-t-il ?
Pourquoi je suis attaché ?
Restez assis. Tout ira bien.
Oui. Des amis vont venir
s'occuper de vous.
Quels amis ? De quoi parlez-vous ?
Enlevez-moi ça. Détachez-moi.
Du calme. Vous avez été malade.
Qui a été malade ?
Et où est le salopard à lunettes ?
Restez assis calmement, le docteur va...
Quel docteur ? Je connais pas de docteur.
Vous êtes dingues ou quoi ?
Je vous avertis. Enlevez-moi ça, compris ?
- Enlevez-moi ça.
- Attention à lui, Ray !
Je vous avertis,
je vais encore être obligé de vous frapper.
Mon bras ! Tu m'as cassé le bras !
Continuez comme ça,
et je vais me mettre en colère.
Bon. Vous l'avez cherché, vous allez l'avoir.
Je vais vous tuer !
- A l'aide ! Il démolit tout !
- Viens, Ray !
- Je vous conseille de sortir !
- Laissez-nous !
- Vous voilà.
- Qu'est-ce qu'on va faire ?
A l'aide ! Posez-moi ! Tout de suite !
- C'est ça que tu veux ?
- A l'aide !
- Ça va ?
- Très bien.
Vous dépassez les bornes.
Je plaisante pas. J'en ai assez.
Irwin, il va falloir qu'on le tue.
- Prêt ?
- Prêt.
- En place ?
- En place.
Chargez !
Il devient cinglé ! Il est vraiment cinglé !
- Allez-vous-en !
- Sortez d'ici !
Je suis sérieux, je veux pas...
Qu'est-ce qu'on va faire ?
Allez-vous-en !
Vas-y, poulette !
Il doit être là.
Il ne se lève jamais si tôt.
Pourquoi ne répond-il pas ?
Excusez ma question,
mais quel genre de garçon
est votre beau-frère ?
Un cinglé. Pourquoi ?
J'espère qu'il ne ressemble pas au mien.
Un garçon particulier.
Secrétaire d'un club de golf.
Et alors ?
Si Reggie, mon beau-frère,
recevait une information comme celle-là,
ce serait sûrement la dernière fois
qu'on entendrait jamais parler
de ce cher vieux Reggie.
Je doute beaucoup que ce vieux Reggie
nous attendrait à Santa Rosita.
A la vôtre !
Tyler doit être encore sous la ***.
Le voilà !
Vous avez promis !
Je vais le réveiller.
Réveillez-vous ! Allez !
- Sortez de là !
- Attendez !
Vous croyez que je vais supporter
sans rien faire qu'un étranger
accuse le fruit de mes entrailles ?
On va voir ça. Arrêtez cette voiture !
- Vraiment !
- Mère, c'est terrible !
- On va voir !
- Que faites-vous ?
Vous n'avez pas confiance
en votre beau-frère ? Ecoutez-moi.
S'il n'est pas dans le coup,
personne n'y est. Voilà !
La voiture n'est pas à nous,
vous n'avez pas le droit de faire ça.
Le droit ? Vous me parlez de droits ?
Vous soulevez le sujet des droits ?
Vous avez des ennuis ?
Oui ! Et on n'a pas besoin de votre aide.
Eh bien !
Je vous en prie.
Sauf votre respect, vous exagérez.
Donnez-lui les clés, ou on n'arrivera jamais.
Tant pis.
Je dois dire que je trouve votre attitude
assez loin d'être serviable.
Qu'est-ce que ça a à voir avec vous,
vous pouvez me le dire ?
Si nous sommes complètement résolus
à nous retirer de cette affaire,
il serait légitime que vous me rendiez
les clés, pour que je continue.
Restez en dehors de ça !
On appelle Sylvester, oui ou non ?
Non. Et je vais vous dire pourquoi.
Parce que votre fils, Sylvester,
est un bon à rien irresponsable,
une grande gueule qui n'a pas de parole,
et s'il n'est pas un escroc,
c'est uniquement
parce qu'il n'a pas assez de cervelle
ni d'ambition pour cela.
Bien envoyé !
Si vous voulez venir, venez.
Sinon, vous n'y êtes pas obligée.
Mais donnez-nous ces clés,
ou il faudra qu'on les prenne de force.
Voilà.
Donnez-nous ces clés.
Où qu'elles soient, j'irai les chercher.
- Comment osez-vous ?
- Donnez-les-nous.
- Si vous faites encore un pas...
- Je vais en faire un.
Je vous avertis. Vous le regretterez !
- Donnez-moi les clés.
- Vous allez y avoir droit, et bien !
Reste dans la voiture !
Attrapez-la !
Russell, non ! Mère !
- Posez-moi !
- Elles doivent être coincées.
Tu ne devrais pas ! Ne fais pas ça !
Lâchez-moi ! Laissez-moi partir !
Je les ai ! Les voilà.
On ne voulait pas.
Mais il n'y avait pas d'autre solution.
Ne lui faites pas de mal.
Je vous en prie !
Vous nous y avez obligés.
Je veux bien m'excuser,
mais on était obligés.
- Faites-nous plaisir, montez !
- Allez-vous-en ! Ne me touchez pas !
- On était obligés. Tu as vu.
- Lâche-moi.
On ne maltraite pas une femme honnête.
Vous irez en prison ! Vous serez arrêté.
Je ferai un procès et je vous prendrai tout.
Otez vos mains de ma fille !
Si on y va, il faut nous dépêcher.
Comment as-tu pu ?
Tu sais qu'on a été...
Ne partez pas. On arrive.
Elle nous a obligés à le faire.
Oublions tout ça et soyons raisonnables.
- Montez dans la voiture.
- Pas moi !
On perd beaucoup de temps.
Donnez-moi les clés.
Les voitures vont plus vite que nous.
Vous ne pouvez pas aller un peu plus vite ?
Pleins gaz, je peux.
Mais ça consomme beaucoup d'essence.
Alors mettez pleins gaz.
Je paierai l'essence.
- Ça fera 50 dollars environ.
- D'accord, je paierai à l'atterrissage.
- Maintenant !
- Que je paie maintenant ?
- Maintenant !
- D'accord, je vais payer.
Quoi ?
Une bête ! Fais-la partir !
Fais-la partir ! La voilà ! Vas-y !
- Vous abîmez l'avion !
- Elle est là ?
Maintenant vous crevez le sol !
A l'aide !
Aucune de ces 10 personnes n'est fichée.
Et on peut les arrêter
pour rétention d'informations,
provocation d'accidents,
non-signalement d'accidents,
conduite imprudente, vol,
au moins trois cas de coups et blessures...
- Capitaine Culpeper ?
- Oui.
- C'est chez moi ?
- Oui.
Excusez-moi. Un autre appel.
Prenez le shérif. Je le prendrai ici.
Passez Mme Culpeper
au bureau de M. Culpeper.
- Allô, Ginger ?
- Papa, c'est Billie Sue.
Passe-moi ta mère, ma chérie.
Eh bien ?
Dis-moi quelque chose.
Quel effet ça fait d'être la femme
de la plus brillante personnalité
du maintien de l'ordre ?
C'est de toi que tu parles ?
Prépare-toi à avoir un petit choc.
- Quand je te dirai ce qui s'est passé...
- Dis-le-moi. J'ai un gâteau...
L'affaire Smiler Grogan est résolue.
La quoi ?
Qu'est-ce que c'est
que l'affaire Smiler Grogan ?
Le vol de la conserverie de thon.
L'affaire dont je parle depuis 15 ans.
Je veux que tu te prépares
à partir à Hawaï dimanche matin.
- Tu plaisantes ?
- Je ne plaisante pas.
Tu parles sérieusement d'aller à Hawaï ?
Vol 7, dimanche matin.
- On prend Billie Sue ?
- Non !
Juste nous deux, pendant trois semaines.
On va fêter ça.
Je pense qu'au bout de 27 ans,
on l'a mérité.
Qu'y a-t-il ?
- J'ai besoin d'aide. Vous m'emmenez ?
- Quoi ?
Ma femme est malade.
Le docteur a prescrit des médicaments.
Bon. Venez.
- J'ai plus d'essence.
- Montez !
Vous ?
Attendez. On a des ennuis.
Tout le monde en a. Dégagez la route.
Vous croyez
qu'on voulait vous laisser là-bas ?
- C'était mon gendre et cet Anglais.
- Quel Anglais ? Poussez-vous.
Si vous nous laissez ici,
vous savez ce que vous aurez ?
Rien ! On aura tout.
Comment ça ?
J'appellerai mon fils.
Il habite à 15 km de Rosita Beach.
Il ira chercher l'argent et on l'aura.
Voilà comment !
J'allais vous en offrir une part
pour nous conduire à un téléphone.
Mais si ça ne vous intéresse pas,
on attendra une autre voiture.
On fait une terrible erreur.
Retournons chercher ma belle-mère.
- Retourner ?
- Oui.
Vous plaisantez !
Il suffit qu'elle trouve un téléphone,
mon beau-frère arrivera le premier.
Ils auront tout et nous, pas un sou.
Croyez-moi.
Mais écoutez.
Même si elle prend tout l'argent,
ça ne change rien
à notre accord. Elle a donné sa parole.
J'aurai toujours droit à dix pour cent,
comme convenu. Sûrement.
Venez. On y va.
- Opératrice.
- Santa Rosita 7-1-9-6-5.
... et ce pourri, cette ordure de salopard
qui m'a doublé.
Quand j'attraperai ce petit malin,
ce que je vais faire...
Si vous êtes là,
j'espère que vous ne regarderez pas,
c'est tout, que vous regarderez ailleurs.
Vous l'avez eu ?
Il est peut-être allé acheter le journal.
On peut continuer d'essayer.
Supposez qu'on puisse pas le joindre ?
On risque d'arriver les derniers.
Une minute. Par là ?
Vous rigolez. C'est trop abrupt.
J'y passe tous les jours avec ma jeep.
Allons-y !
Oui, allons-y...
Vous pouvez tourner ici. J'apprécie. Merci.
Oui, épatant !
Salut, Eddie.
Il me faut sortir de là.
Demande à ton père de me montrer !
Il doit y avoir une autre piste !
Allez ! Vite !
Je peux vous montrer une piste.
Il y a un autre moyen d'aller à la route.
Tu connais un autre itinéraire ?
Bon. Viens. Ne reste pas là.
Si tu me montres le chemin,
je te donnerai un dollar.
- Trois.
- Trois ? Espèce de...
D'accord. Trois dollars.
Mais ne reste pas là. Saute dans la voiture.
Vite, je veux partir d'ici !
- Elles n'y sont pas.
- On a dû les prendre.
On n'a vu que quelques voitures,
et elles n'y étaient pas.
Elles ont dû partir de l'autre côté.
Il vaudrait mieux revenir
à la cabine téléphonique.
C'est des kilomètres en arrière.
Et on n'est pas sûrs qu'elles y soient.
Il faut que je trouve ma femme.
Je ne sais pas quoi faire.
Où qu'elles soient,
le plus raisonnable
est sûrement de nous dépêcher.
Votre beau-frère peut aussi bien
être sorti ou en voyage.
Même s'il arrivait le premier,
il faudrait qu'il trouve l'argent.
Je conseille vivement
d'oublier vos bonnes dames
et de nous hâter avec diligence.
Bien. Hâtons-nous avec diligence.
Et je ne crois pas
qu'une rancune personnelle
serve à quelque chose,
si je peux me permettre.
Viens. Allons-y. On y est.
On est les premiers. Allons-y.
Viens. Je te tiens.
C'est bien.
On a réussi. On est les premiers.
Surveillez ma voiture, d'accord ?
Viens. Dépêche-toi. Allons-y.
Par là ?
Là ?
Il faut descendre là ?
Ça fera deux dollars 90.
Voilà trois dollars. Gardez la monnaie,
mais attendez-nous, hein ?
Bien sûr !
Petit malin. Viens, allons-y.
- Non, c'est fermé. Il est midi.
- Il est midi. C'est fermé.
Une minute !
On veut juste une pelle et une pioche !
M. Dinkler est là.
C'est ça. On va chercher Dinkler. Viens.
En bas. Viens.
Elles doivent être par là. Par ici, oui.
Cherche une pelle et une pioche !
Les pelles et les pioches
doivent être par là.
C'est tout ce qu'il me faut.
C'est tout. Une pelle et une pioche.
J'ai trouvé !
Je les ai !
- Mais il...
- Là ! J'ai trouvé !
Je ne veux pas me disputer avec vous,
mais en tant que représentant
des forces armées de Sa Majesté,
je suggère la plus extrême...
Vous voulez que je vous dise ?
En ce qui me concerne,
la race britannique est pratiquement finie.
Si nous n'avions pas
gardé votre pays à flot
avec des milliards dont vous ne nous avez
même pas remerciés,
ce pays bidon serait tout entier
sous l'Atlantique depuis des années.
- Pourquoi vous arrêtez-vous ?
- Descendez.
Descendre ? Vous êtes fou !
C'est ma voiture.
Je fais ce que je veux. Dehors !
Je regrette. Je suis très énervé aujourd'hui.
Si j'ai parlé de l'Angleterre, je m'excuse.
Je suis heureux de l'entendre.
Je dois dire que si j'avais le malheur
d'être citoyen de ce pays obscurantiste,
j'hésiterais beaucoup
à en critiquer un autre.
Une minute. Vous insultez ce pays ?
Vous dites du mal de l'Amérique ?
Du mal ?
Je serais stupéfié d'en entendre du bien.
Ce putain d'endroit
est le matriarcat le plus détestable
de toute la civilisation.
Regardez-vous, la façon dont votre femme
et sa catin de mère
vous roulent dans la farine.
A mon avis, les hommes américains
ont été complètement châtrés.
Ce sont des esclaves.
Mourant comme des mouches
de thrombose coronaire,
pendant que leurs femmes
mangent du chocolat chez le coiffeur
et font d'un mardi sur deux
un genre de fête des mères.
Et cette fixation positivement infantile
sur les seins...
Durant tout mon séjour dans ce triste pays,
ce qui m'a le plus consterné,
c'est cette fixation sur les seins.
Ils sont devenus le thème dominant
de la culture américaine,
de la littérature, la publicité,
des divertissements, de tout.
Je parie ce que vous voulez,
si les Américaines
enlevaient leur soutien-gorge,
votre économie nationale
s'effondrerait du jour au lendemain.
F-7 au Central. Les Crump sont enfermés
au sous-sol d'une quincaillerie.
Je les laisse sortir ? A vous.
Comment ont-ils pu
se faire enfermer dans un sous-sol ?
- Il vaut mieux les laisser sortir.
- C'est injuste.
- Injuste ? Pourquoi ?
- Ils y sont entrés.
Ils devraient pouvoir en sortir tout seuls.
Après tout, si on les aide,
ce n'est pas juste pour les autres.
Mais au moment où l'un d'eux
arrivera là où ils vont,
on les arrêtera.
Alors quelle importance,
qui est le premier ?
C'est une course, non ?
Alors, aider ce dentiste ?
Moi, je suis pour ce gars, Pike,
celui avec le camion de meubles.
Il faut les mêmes règles pour tous.
Sinon, c'est pas juste.
Central à F-7.
Non. On les laisse où ils sont.
Voyez ce qui ce passe.
Surveillez les sorties,
mais ne les aidez pas. A vous.
Tu es content ?
Faut que je boive un coup.
Il y a de la glace et ce qu'il faut
pour faire des Old Fashioneds.
Boire en pilotant, est-ce bien raisonnable ?
Arrêtez de plaisanter et servez-nous.
Appuyez sur le bouton marqué "alcools".
C'est la seule façon de voler.
Vitesse estimée 280.
On ne pourra jamais le suivre.
Envoyez d'autres unités pour l'intercepter.
A vous.
Qu'y a-t-il maintenant ?
C'est Billie Sue.
Son nouveau copain, Oscar,
devait venir de Pomona
pour faire notre connaissance.
- Elle lui a dit que nous partions.
- Quoi ? Qu'y a-t-il ?
Tu oublies toujours.
Quand une fille mesure 1,95 mètre,
elle a forcément
des problèmes particuliers.
- Mais...
- Ils se sont disputés...
Dehors !
... en s'insultant.
Les fiançailles sont à l'eau,
et elle dit qu'elle part.
Où ? Elle part de la maison ?
- Laisse-moi lui parler. Fais-la venir.
- Je vais essayer. Une minute.
- Parle à ton père.
- Non. Je ne lui parlerai plus jamais.
Ne sois pas ridicule.
Quoi qu'il fasse, c'est ton père.
Tu entends des cloches ?
Oui ?
- Qui est-ce ?
- Qui est-ce ?
Je veux mon fils !
Qui est-ce ?
Je veux parler à Sylvester Marcus.
C'est ta mère.
Cette bonne vieille maman !
C'est toi, maman ?
Bien sûr.
J'ai essayé de te joindre toute la matinée.
J'ai été un peu occupé.
Je travaillais
et je n'ai pas entendu le téléphone.
Ne quitte pas, d'accord ?
Si tu me donnais une bière
ou quelque chose ? J'ai envie de...
Tu m'écoutes ? Il est arrivé quelque chose.
Il y a eu un accident ce matin.
Il y a eu un mort !
Qui est mort ?
- Ecoute-moi !
- Ça va ?
- Ecoute !
- Ma sœur, ça va ?
- Tu m'écoutes ?
- Qu'y a-t-il ?
Tu m'entends ?
Il y a une fortune en liquide.
Tu peux y arriver le premier,
mais il faut que tu te dépêches !
Qu'y a-t-il ?
Que se passe-t-il ? Tu vas bien ?
Bien sûr que oui.
Russell et Emmeline sont là ?
Oublie Russell.
Tu vas la fermer et me laisser parler ?
Que se passe-t-il ? Où est Russell ?
Ne me parle pas de lui.
- Quand je te dirai ce qu'il a fait...
- Parlez-lui juste du fric.
Ne vous en mê*** pas ! Fermez-la !
- Ne dis rien. Ecoute.
- Qu'a fait Russell ?
Il m'a agressée, si tu veux le savoir !
Il m'a empoignée au bord de la route.
Lui et cet Anglais
que je connais même pas !
Qui est avec toi et où es-tu ?
Je suis avec un chauffeur de camion,
au Garage Peterson de Plaster City.
Tais-toi une minute,
que je te raconte ce qui s'est passé.
Ecoute-moi bien ! Ne bouge pas,
je viens te voir tout de suite.
Tais-toi et écoute !
Tout ira très bien.
Ton bébé vient te chercher.
Reste là. Du calme. Détends-toi.
J'arrive. Tout ira très bien.
Alors ?
Il vient,
et il faut que je ne m'inquiète de rien.
Parce que tout ira très bien.
Comme ton père, un imbécile
avec des muscles à la place du cerveau !
Comme ton père, un imbécile
avec des muscles à la place du cerveau !
L'alarme antivol.
On la déclenche, les gens entendent,
ils viennent et on est dehors.
N'aie pas peur,
ça fait un grand bruit de cloches.
Ça va ? On y va.
- Je n'entends rien.
- Moi non plus. Elle ne sonne pas.
Regarde-la. Elle ne fait rien.
Attends une minute.
Recule.
Alarme antivol !
Le voleur le plus bête du monde
pourrait entrer
et tout emporter,
et on ne peut même pas sortir.
Viens ici !
Même si tu déclenches la sonnerie
et si tout le monde vient,
que fais-tu des dégâts ?
C'est eux qui nous ont enfermés !
Ce truc doit marcher.
A l'aide ! Je grille !
Faites-les moins doux cette fois.
Vous en avez déjà bu deux.
Si vous attendiez l'atterrissage ?
De quoi parlez-vous ?
Je vais faire les prochains.
Prenez les commandes.
- Je ne sais pas piloter.
- C'est très facile.
- Mais Benjy ne sait pas piloter !
- Bêtises ! N'importe qui peut piloter.
Je vais vous diriger.
Mettez vos petites mains sur le volant.
C'est ça. Vous l'avez.
Les pieds sur le palonnier.
Voilà, les pieds sur le palonnier.
Qui a dit que ce garçon
ne savait pas piloter ? Et voilà.
Je vais faire un Old Fashioned à l'ancienne,
comme les faisait mon vieux papa.
Et s'il arrive quelque chose ?
Qu'est-ce qui peut arriver
à un Old Fashioned ?
Je sais que tu ne sais pas quoi faire,
alors ne fais rien.
- Je ferai rien.
- Ce garçon a le pilotage dans le sang.
Une minute. Ralentis !
- Je ralentis.
- Ralentis un peu !
- Je fais de mon mieux.
- Plaisanterie mise à part...
Je ne plaisante plus. Ça me rend...
nerveux ! On a un accident derrière.
- Quoi ?
- Je sais pas !
Heureusement que ce camion s'est poussé.
Je n'en peux plus.
Au nom de la raison, ressaisissez-vous.
Trois mètres sur la ligne jaune !
Vous voulez vous battre à coups de poing ?
D'accord. En garde !
Venez ici, lâche !
Ne me frappez pas !
- Arrêtez !
- Ne me frappez pas !
- Du sang.
- Sans aucun doute.
Revenez, espèce de...
Vous refusez le combat loyal ? D'accord !
Coup bas !
Vous n'êtes pas fort
sans votre horrible belle-mère !
Allez. Battez-vous !
Vous avez cru m'avoir, hein ?
Je vais vous tuer. Je le jure !
Assez, je vous en prie ! Non !
- Allô.
- N'éteins pas le moteur !
J'éteins rien du tout !
Allô, quelqu'un ! Vous m'entendez ?
- Je t'entends !
- Ça m'est égal.
- Je ne sais pas si on est en ligne.
- Envoie un S.O.S.
S.O.S. On est ici !
Vous nous entendez ? A l'aide !
- Dis quelque chose.
- A l'aide !
- Où es-tu ?
- A la gare routière.
Maman m'a dit qu'il fallait absolument...
Que fais-tu à la gare routière ?
J'attends l'autobus.
Votre femme sur l'autre ligne.
J'ai Billie Sue sur l'autre ligne.
Billie Sue, attends une minute, tu veux ?
Je suis là.
Tu entends Billie Sue ? Elle pleure.
Elle est à la gare routière et elle pleure,
mais elle attend que tu lui dises.
Tu m'écoutes ?
- Tu écoutes ta mère ?
- Ta mère te parle.
Ecoute ta mère, mon chou.
Ecoute ta mère !
Tout ce qui nous est arrivé aujourd'hui,
à ma fille et à moi
était de votre faute, vous étiez trop stupide
pour regarder devant vous,
et vous avez cassé notre voiture.
Ou vous sortez de ce camion,
ou je vais vous éjecter.
Ne vous mettez pas en colère.
Vous ne ferez rien. Continuez, imbécile.
Ne t'inquiète pas, maman.
Ton bébé vient te sauver !
S'il vous plaît !
- Lâchez-moi !
- Ce n'est pas gentil du tout !
Mère !
C'est pour ça que je suis né.
Tu m'as mis au monde pour ça.
Au secours !
Elle est presque percée.
Un ou deux coups de masse
et on est dehors.
Attends une minute !
Je ne peux pas traverser là !
Tu as parlé de la route.
Ici, c'est les chutes du Niagara.
Bon, écoute. Tu es un petit garçon.
Sois un grand garçon,
dis-moi, par où va-t-on à la route ?
Pas ça !
C'est non ! La réponse est non.
Il n'appuiera pas l'augmentation.
Il refuse même d'en parler.
Il n'y aura pas d'augmentation
des retraites. Tu sais pourquoi ?
Ils ont une solide majorité,
républicains et démocrates, tous d'accord
pour diminuer les retraites,
pas les augmenter !
Parce qu'ils savent que toi,
personnellement,
tu es plus responsable que quiconque
de la fermeture des maisons closes.
Qu'est-ce que je pouvais faire ?
Il m'aurait écouté ?
D'accord. Tu es un flic honnête,
tu as passé ta vie à être un flic honnête,
voilà ce que tu as,
et tu n'auras rien d'autre !
Inutile de dire que je suis désolé.
Je suis trop en colère,
et ça me fait trop mal au ventre.
Tu n'écoutes pas ce que je dis.
C'est le problème avec cette famille.
Ça sent le brûlé.
Il y a le feu ! Viens ici.
Viens. Par ici. Descends. Maintenant.
Dépêche-toi !
Eteins-le !
Je ne sais pas comment !
Prends quelque chose !
- Les extincteurs.
- Prends-en un !
- Ça y est !
- Sers-t'en !
Pas sur moi ! Sur le feu !
C'est trop profond !
C'est une voiture, pas un canoë !
Venez ! C'est facile !
Si je sors pas de là... Pourquoi ?
Très bien ! J'arrive !
C'est trop profond !
Trop profond, sale petit traître !
Pourquoi ne m'as-tu pas dit que...
Ne reste pas là !
Va chercher quelqu'un ! Ne...
C'est pas un endroit
pour une décapotable !
Je vous aurai.
Je saigne ! Regarde !
Qu'ont-ils fait à ma maman ?
LA PAUSE FRAICHEUR - Coca-cola
C'est la faute de ton père.
- Tout est de la faute de ton père.
- Maman.
C'est la faute de ton père.
Qu'y a-t-il ? Quelque chose ne va pas ?
- Tu sais aussi bien que...
- Ecoute-moi, arrête de crier !
Assez !
Tu ne m'écoutes pas.
INTERLUDE
Arrête. Arrête ça !
Ce ne sont que
deux petits morceaux de dynamite.
Et ils sont à 20 mètres, dans l'autre pièce.
C'est un comptoir solide.
On ne risque rien, ici.
Je t'en prie, va l'arrêter. Marche dessus.
- Tu sais que je dé*** les explosions.
- Tout va très bien.
Juste un petit trou dans le mur,
et on est dehors.
L'amorce a eu un problème.
- Qu'est-ce qui pourrait...
- Attends.
Ecoute.
L'amorce est éteinte. Je ne l'entends plus.
- Reste baissé. Ne te lève pas.
- Je jette un œil, d'accord ?
Je comprends.
C'est la mousse de l'extincteur.
Elle s'est répandue sur l'amorce
et l'a éteinte.
N'y va pas. Tu vas te faire tuer.
- Tu exploseras en petits morceaux.
- Pour l'amour du ciel !
Je veux juste regarder !
Pourquoi penses-tu toujours
que je ne sais rien faire tout seul ?
Tu crois que je n'ai aucun bon sens ?
Ne peux-tu avoir un peu confiance en moi ?
- Je serai toujours sage !
- Qui dit que tu sais piloter ?
J'y peux rien ! Depuis quand je pilote ?
- Continue !
- Tu peux pas parler à la radio ?
Allô, la terre, n'importe qui !
Vous nous entendez ?
Reculez !
Reculez tous !
Tour de contrôle Rancho Conejo.
Vous m'entendez ?
- On ne sait pas qui c'est.
- Ici la tour de contrôle.
Avion qui appelle la tour de contrôle,
ici la tour de contrôle.
Je les ai !
Allô, sur terre.
C'est nous, en l'air. On est dans le pétrin !
C'est terrible. Ecoutez.
Je crois que je les ai perdus.
Un instant.
Vous n'utilisez pas bien la radio.
Appuyez sur le bouton pour transmettre.
Quand il est relâché, vous recevez.
Vous comprenez ? Ici la tour de contrôle.
- Où êtes-vous et qui êtes-vous ? A vous.
- Je sais m'en servir.
Je sais m'en servir. Allô, au sol.
C'est nous, en l'air.
On est dans l'avion d'un type.
Il s'est mis K.-O.
Il a bu un carton de bourbon
et s'est cogné la tête.
Que faire ?
Le bouton, lâche le bouton !
Si vous pouvez,
donnez-nous votre position.
Qui pilote ? A vous.
Qu'est-ce que ça veut dire : "Qui pilote ?"
Personne pilote !
Ici la tour. Une urgence.
C'est une urgence absolue.
On va essayer de les faire atterrir.
Urgence absolue.
On va essayer de les faire atterrir.
C'est un Twin Beech.
J'en ai vu un ici ce matin.
Qui a un Twin Beech ?
Le colonel Wilberforce.
Il était à l'entretien.
S'il est encore là, fais-le venir.
Ecoutez. Ne parlez pas, écoutez.
On va prendre les choses en main,
alors, calmez-vous.
On connaît votre avion.
On se prépare à vous faire atterrir.
Rancho Conejo, à vous.
Tour de Rancho Conejo, écoutez,
on ne peut pas atterrir !
On est dans le pétrin. A vous !
Tout ira très bien
tant que vous suivrez les instructions.
C'est celui qui est aux commandes
qui doit avoir la radio.
- Tiens. Mets-les.
- Non. Je ne veux pas !
Mets-les !
Il a dit que le pilote devait être sur ce truc.
Il faut que je fasse tout ?
Le pilotage, la radio ?
Tu es qui ? L'hôtesse ?
Il faut qu'il prenne les choses en main.
Qu'est-ce qu'il a ?
Il est assis là, tout raide.
S'il t'attrape devant cette serrure,
c'est toi qui seras raide.
- Il voulait pas qu'on le dérange.
- Il regarde le mur sans arrêt.
Il va falloir le déranger
si les choses bougent.
Je te parie ce que tu veux
qu'on pourrait s'y mettre et...
Tout va bien, chef.
- Ça va ?
- Oui. Pourquoi ?
- Comment ça va ?
- Quelque chose va arriver.
Regardez ça.
Ces deux-là, dans le sous-sol,
ont mis le feu,
puis ont allumé des pétards.
Ils sont encore dedans.
Les deux types de l'avion
ont eu un accident.
Le pilote est inconscient.
La tour de contrôle
essaie de les faire atterrir.
Les autres...
D'après la patrouille aérienne,
Meyer a eu un accident.
Il a perdu sa voiture
en traversant une rivière.
Il revient vers la route à pied.
Pike est là,
sur la 94, avec Mme Marcus
et sa fille, Mme Finch.
M. Finch et cet Algernon quelque chose,
le rosbif,
les suivent à huit ou neuf kilomètres
dans une Chevrolet Avis
louée à Canyon City.
Et Sylvester Marcus,
que la vieille dame a appelé,
est là, et va dans l'autre direction.
Ils devraient tous se rencontrer
dans cinq minutes environ.
MEXIQUE
Vous savez ce que j'aimerais ?
Une glace au chocolat
avec de la chantilly et une cerise dessus.
Ne t'inquiète pas pour ça,
mais on va être tués.
Ici le colonel Wilberforce.
Ces messieurs m'ont demandé
de prendre la situation en main,
j'ai donc accepté immédiatement.
- Avant toute chose...
- Il va pas nous aider.
Si. Il nous aidera.
Fais-lui confiance.
C'est un colonel. Ecoute-le.
Du calme.
On m'a dit que vous n'aviez jamais piloté
ni l'un ni l'autre.
Avant tout,
je vous félicite
de vous en être si bien sortis
jusqu'ici.
Tout d'abord,
je vous explique ce qu'on va faire.
Vous ne pouvez pas atterrir
avant d'avoir fait votre approche.
Et vous ne pouvez pas faire l'approche
avant d'avoir lentement tourné
vers le sud.
Il faut éclaircir quelques points
avant que vous commenciez à tourner.
Le manche que vous tenez, je suppose...
Tenez-vous ce manche ?
Quelqu'un le tient ? A vous !
Quel manche ? Le volant. Oui, je le tiens.
- On le tient tous les deux.
- Bien.
Un instant, j'ai eu peur...
Ça n'a pas d'importance.
Je vais expliquer les commandes.
Il faut comprendre, c'est important.
Sinon, je crains que...
- Je peux vous prendre ?
- Oui, merci beaucoup.
C'est gentil de vous arrêter.
- Je vais au parc de Santa Rosita.
- Ce n'est pas sur ma route.
- On bloque la circulation.
- Ah ?
Circulons. Circulez.
Voilà. Très bien.
Cache-toi derrière le comptoir.
J'allume l'amorce.
Peux-tu faire une petite chose pour moi
avant de te servir de la dynamite ?
Essaie encore une fois
de frapper sur la porte.
Je me suis cassé le dos sur cette porte.
Elle est dure.
D'accord.
Où est la masse ?
Cet escalier est dangereux maintenant.
Il a été brûlé dans l'incendie.
Je t'en prie !
Très bien.
Tu vas...
Pour l'amour...
On laisse tomber la porte.
Attention !
- Quoi ?
- Ils nous ont repérés.
- Qui ?
- Ne vous arrêtez pas. Continuez.
- Quoi ?
- Un hélico. Ils nous ont vus.
Quel hélicoptère ?
- C'est un hélicoptère de la police.
- Ils s'en servent toujours.
- Qui ?
- A votre avis ?
Je ne veux pas en parler,
mais je suis cerné.
- Par qui ?
- Taisez-vous, écoutez-moi.
Je vais briser la règle qui impose
de ne jamais révéler sa véritable identité.
C'est un cas de vie ou de mort,
une situation désespérée.
- Quoi ?
- Taisez-vous et écoutez-moi.
Je n'ai pas beaucoup de temps.
Si vous aimez votre pays,
si vous êtes un patriote,
écoutez attentivement.
Il faut aller téléphoner.
- Je ne...
- Appelez les services secrets.
La C.I.A., à Washington.
- Que diable...
- Ecoutez !
Dites-leur que c'est de la part de X-27.
Pigé ?
X-27 vous a dit de leur dire
qu'ils ont déjà essayé de me tuer trois fois.
Ils ont essayé de me noyer.
Savez-vous vous servir d'une arme ?
Regardez,
un café. Garez-vous là.
Vous allez téléphoner.
- Je crois...
- Silence ! Vous ne risquez rien.
Ils vous connaissent pas. Garez-vous.
Allez téléphoner.
Dites à l'opératrice "urgence prioritaire",
et demandez la C.I.A.
Sautez. Allez-y.
Pas de danger. Ils vous connaissent pas.
Tout va bien.
Je planque la voiture et je reviens.
Ne restez pas planté sur la route.
Ils vont vous voir. Vous repérer !
Bougez-vous. Allez !
C'est Sylvester !
Faites demi-tour, idiot !
Pourquoi l'arrêter ?
Il va dans le mauvais sens.
C'est mon fils. Faites ce que je vous dis.
Ils sont fous.
Dis-leur que la dépanneuse a fait demi-tour
et suit la Dodge.
2-1-7-1, 2-1-5-9.
C'est idiot.
Vous me traitez d'imbécile.
C'est vous, l'imbécile.
- Il va aller jusqu'à Plaster City.
- Qu'il y aille !
Faites ce que vous voulez,
moi je fais demi-tour.
Si vous voulez le rattraper,
sortez de là et courez.
Arrêtons de nous disputer.
On est ensemble
parce qu'il n'y avait qu'une voiture.
Allons-y, même si on est les derniers.
Peu importe comment la journée finira,
je n'oublierai pas que vous m'avez frappé
alors que je ne regardais même pas.
- Comment pouvez-vous être si lent ?
- J'en ai par-dessus la tête de vous.
On l'aurait eu en tournant plus vite !
- Si vous la fermiez ?
- Russell ! Là !
C'est Russell et M. Hawthorne !
Rattrapez-les !
On va recommencer ?
Plus vite ! Appuyez ! Klaxonnez, abruti !
Qu'est-ce que vous leur voulez ?
Suivez-les. Vous perdez du terrain.
C'est Sylvester !
Arrêtez-le ! Ne le laissez pas partir !
Pourquoi ce garçon
actionne-t-il son avertisseur ?
Sans doute un fou du volant
qui croit que la route est...
Quoi ?
Je veux te parler de maman !
Attends une minute !
- C'est mon beau-frère.
- Que fait-il ?
Faites attention à lui. Il n'est pas normal.
Je vais disjoncter !
Je vais t'épingler... Ça y est, je disjoncte !
Si tu te gares pas, je te tue !
Je t'avertis, arrête-toi.
Je t'ai dit de t'arrêter.
Tu l'auras voulu.
Quand je t'attraperai...
Que faites-vous ?
- Arrête !
- Vous êtes dingue ?
- On va se faire tuer !
- Gare-toi !
Tu ne comprends pas ?
Je t'ai dit d'arrêter cette voiture !
Si je t'attrape, je te tue !
Vous êtes dingue ?
Je n'ai jamais vu rien vu de pareil.
Il les a poussés hors de la route.
- Sortez de là !
- Ce gars a complètement perdu la tête.
- Qu'est-ce que tu fais ?
- Allons-nous-en !
- Qu'as-tu fait à ma mère ?
- On a pas...
Avancez !
- Qu'as-tu fait à ma mère ?
- Rien ! Je vais t'expliquer.
Ecoutez.
Elle m'a appelé. Au téléphone.
Elle a dit de ces trucs,
j'ai cru qu'elle était folle !
- C'était vrai, non ?
- Non.
On t'a menti. C'est faux.
- C'est vrai !
- Ecoutez-moi !
Vous êtes Anglais ? Répondez !
Oui. C'est exact.
Vous n'aimez pas les Anglais ?
Il y avait un Anglais.
Elle a dit que toi et cet Anglais...
Je vais te tuer !
Qu'as-tu fait à ma maman ?
Pourquoi n'as-tu pas écouté ?
Tu ne pouvais pas te taire
quand j'essayais de te dire d'écouter ?
Ce garçon est fou furieux !
Quelques minutes,
et ils seront en position.
Dans quelques minutes,
vous serez en position.
- C'est du beau travail.
- Merci.
Si on se contentait de les descendre ?
Aucun d'entre eux ne doit soupçonner
qu'on les a surveillés.
Aucun d'entre eux ne m'a jamais vu.
Ils ne me connaissent pas,
donc j'agirai seul.
Dès que j'entrerai en action,
je vous avertirai.
Puis vous passerez le mot.
Je ne veux pas d'autre policier
à des kilomètres.
- Vu ?
- Vu.
Je ne serai pas content,
si je vois un autre policier.
Je vous le jure.
Je voulais vous prendre.
Ma femme et lui aussi.
Dites-lui que ma belle-mère
nous en a empêchés.
Ce que vous avez à dire
sur votre belle-mère,
inutile de me l'expliquer.
Vous me comprenez ?
Si elle était la vedette
d'un film d'horreur vraiment moche,
je le croirais.
C'est lui !
Si je vous attrape, je vous tue !
Je vous le dis !
Sale voleur !
Vous le connaissez ?
Je vais conduire. Tout est prêt ?
Oui.
Tout est prêt ?
Oui. L'aéroport vient d'appeler,
ils commencent l'approche.
Bien.
Qu'y a-t-il ?
Vous avez oublié quelque chose ?
Non. Rien.
Maintenant, les freins.
Il faut que vous sachiez.
Je vous le dirai dans une minute.
Ne quittez pas un instant.
Bon sang, qu'est-ce qu'il a, ce fil ?
Ne quittez pas un instant.
Qu'est-ce que c'était ?
Ecoutez.
Du calme. Voilà.
Encore une minute, et tout sera fini.
Fini, je veux dire. Du courage, les hommes.
On est avec vous à chaque instant.
On fait tout ce qu'on peut pour vous.
Tenez le coup, ne vous énervez pas,
ne faites rien d'irréfléchi.
Restez calmes. C'est ce qu'on va tous faire.
Du calme, les hommes !
Pas à ce point, idiot !
Remonte !
Ne t'inquiète pas. Reste calme.
Qu'est-ce que c'est ? Ça se rapproche !
- C'est bon. C'est du ciment.
- Quoi ? Une minute ! Attends !
Que fais-tu ?
Tu essaies de me faire peur ?
J'ai eu peur !
C'est juste quelques bâtons de dynamite.
Qu'est-ce que ça peut faire comme bruit ?
Boum. Terminé.
Redressez-le !
Palonnier gauche !
Trop bas ! Remontez.
Non ! A gauche !
Non ! Remontez !
Au secours !
A l'aide ! Je suis le colonel !
Faites-moi descendre !
On va pas atterrir,
et on s'en sortira jamais.
Quoi, on s'en sortira jamais ?
Te tétanise pas.
Te tétanise pas.
Celle-là va marcher.
- Réveille-toi !
- Tu m'as frappé.
Attends une minute.
On s'est posés !
- On est au sol.
- Hourrah !
C'est un bruit, c'est tout.
Loin, là-bas derrière.
Freine.
Bon. Où est le frein ?
Voilà un restaurant !
On a atterri ! Viens.
Viens. Vite. Dépêche-toi.
- On y va.
- Et lui ?
On le laisse. Il y a bien une ambulance.
Sortons d'ici.
Taxi !
On est très pressés.
Vous savez où est le parc national ?
Bien sûr. Que s'est-il passé ?
Atterrissage d'urgence. Vite.
On y va. Allez.
Viens.
Pardon.
Excusez-nous. Voilà ton sac.
La serrure ne fonctionnait pas.
Vas-y.
C'est tout. Les propriétaires paieront tout.
Le voisin paiera tout. Tout va bien.
Vous, là-bas !
Revenez !
Vandales !
Les flics de cette ville
sont des abrutis, des idiots.
J'ai affaire à des gens bouchés.
Il est de mauvais poil, ce gros fasciste.
Et je souffrirais par sa faute ?
Laissez-moi. Qu'y a-t-il ?
Vous voyez pas que je téléphone ?
Laissez-moi deux minutes !
Ecoute...
Vous pouvez nous emmener
au parc de Santa Rosita ?
Quoi ? Que vous est-il arrivé ?
Un bizutage ?
On a eu un accident. Dépêchez-vous.
Benjamin et Bell ont acheté des pelles
et des pioches dans une jardinerie.
Ne quittez pas.
Voilà un rapport sur les Crump.
Leur taxi est sur la 101 et va vers le sud,
vers votre position actuelle.
Attendez. L'autre taxi prend aussi la 101
et ils vont vers le nord.
Ils viennent tous les deux vers vous.
Compris.
Stand-by.
Ils seront là d'une minute à l'autre.
Regarde.
Les deux imbéciles, le petit
et celui avec la bouche pleine de billes.
C'est ce fumiste de dentiste.
Dépassez ce taxi.
- Quelle ruée !
- Comment ?
Y a pas de ruée. On est juste pressés.
Maintenant.
Donnez l'ordre de retrait.
- Viens. Vite.
- Vous ne voulez pas que j'attende ?
Non. Tenez.
- C'est pour quoi faire, les outils ?
- Occupez-vous de vos affaires. Viens.
SANTA ROSITA - PLAGE - PARC NATIONAL
- Et les autres ?
- Y a pas de voiture.
Attendez une minute !
- Discutons de tout ça.
- J'ai rien à dire.
Une minute !
Les autres sont venus ?
- Qu'est-ce que j'en sais ?
- Attendez !
Si on est les premiers,
on pourrait s'entendre, non ?
Nous quatre ?
On sait pas où chercher,
alors cherchons ensemble.
On le trouvera avant les autres.
Où sont-ils, d'ailleurs ?
Pourquoi vous n'arrivez que maintenant ?
Vous aviez l'avion.
Que vous est-il arrivé ?
Ils préparent un truc bizarre.
Vous avez vu la blonde pleine de peinture,
avec la robe déchirée ?
Qu'est-ce que ça veut dire ?
Oui. Et les pelles et les pioches ?
Cours au quartier général.
Attends mes ordres.
- Laissez-moi venir.
- J'aimerais, mais ça compliquerait tout.
Merci pour tout.
Bonne chance.
Tu as vu quelque chose ?
Non, mais il doit y avoir
quelque chose quelque part.
- Alors ?
- Rien.
Vous êtes sûrs de ne rien avoir oublié
de ce qu'il a dit ?
Il a dit qu'il était enterré sous un gros W
et qu'on le verrait.
- Il doit être ici.
- Voilà ce qu'on va faire.
Allez d'où on vient. On va d'où vous venez.
On a peut-être raté un truc. Attendez.
Allez d'où on vient...
C'est ça. Bon, allons-y.
Ils cherchent un truc
enterré sous un gros W.
J'en ai entendu un le dire, le bègue.
Oui, j'ai entendu. Mais quoi ?
Vous avez vu quelque chose ?
- Non. Et vous ?
- Rien.
Il l'a si bien caché
qu'il le trouverait pas lui-même.
Je crois...
Qui est-ce ?
- Je ne sais pas.
- Mais il avait une pelle.
Peut-être un prospecteur.
- Tu dis des...
- On perd du temps.
Mieux. Il faut chercher mieux !
Cherchons mieux. Allons-y.
- Qui est-ce ?
- Je ne sais pas, mais il a pas de pelle.
- Il est ici.
- Oui. C'est sa voiture.
- J'aurai cet imposteur.
- Ces taxis sont pas venus à vide.
Allez, on se bouge !
- Ils doivent être ici.
- Ça vaudrait mieux pour eux. Viens.
Tu ne vas pas rester là !
Si.
Alors reste !
Vous n'êtes pas du tout curieuse ?
Non. Même pas, seulement dégoûtée.
C'est dommage.
Excusez-moi, je dois y aller.
Vous reconnaîtriez même pas un W !
- Je sais...
- Taisez-vous !
Dites ce que vous voulez,
ils ne sont pas encore arrivés.
Ils sont quelque part.
Et ils ne l'ont pas trouvé.
- C'est tout ce qu'il a dit ? "Un grand W" ?
- Je les ai rejoints après.
Oui, c'est ce qu'il a dit. Sous un grand W.
- Cherchons...
- Taisez-vous et suivez-moi !
- Qui est-ce ?
- Je l'ignore !
- Depuis ce matin ?
- Oui.
- Qui est-ce ?
- Je ne sais pas.
Combien sont-ils là-dedans ?
Qui sont-ils ? Des chauffeurs de taxi ?
On dirait une assemblée.
Ça ne va pas ?
Je ne voulais pas vous effrayer.
Qui êtes-vous ? Etes-vous avec les autres,
ceux qui cherchent ?
- D'une certaine façon. Et vous ?
- Non.
Depuis le début,
je ne voulais pas m'en mêler.
Et vous savez quoi ?
Je sais où il est. Je suis la seule,
et je ne cherchais même pas.
Vous savez où il est ?
Oui ! Que faire ?
Sortez tous ! C'est ridicule.
- Je suis tout à fait d'accord.
- Sortez.
On sait ce qu'on fait là.
Personne trompe personne.
On le sait tous. Et alors ?
Ne parlez pas à ma maman sur ce ton !
- Compris ?
- Tais-toi !
On est pas les seuls ici.
J'en ai vu quatre ou cinq autres.
Les deux chauffeurs de taxi.
- Ils sont venus avec nous et le dentiste.
- Vous commencez ?
- Oui, je commence !
- Pourquoi perdre du temps ?
On est tous là.
Même si quelqu'un trouve l'argent,
personne ne s'en sortira
sans que tout le monde ait sa part.
Soyons raisonnables, organisons-nous.
Vous avez entendu ce qu'a dit maman ?
- Viens.
- Attendez une minute.
Avez-vous vu un type avec des lunettes,
à l'air méprisant ?
Ce type était laid. Vraiment laid.
Si vous m'aidez à creuser,
on aura la moitié chacun.
Ça va ? Enfin, c'est juste ?
Avec la moitié de l'argent,
je pourrai m'en aller
et personne ne me retrouvera jamais.
Ni Russell, ni ma mère, ni Sylvester,
personne.
Vous ne savez pas ce que ça représente.
Si j'avais assez d'argent,
je pourrais vivre dans un couvent,
ou ce genre de truc.
Un couvent ?
On sait tous qu'on est ici.
Le plus intelligent serait de partager
à parts égales, d'accord ?
Il a raison.
On le sait. Regardez...
C'est bien lui !
Vous avez mal compris.
Je suis venu m'excuser.
Oublie et pardonne ! Je suis votre ami.
- Névrosé à mort. Faites quelque chose !
- Je vous aurai.
- Il est névrosé. Je suis votre ami !
- Quand je vous attraperai...
Mais c'est ça !
Bien sûr. Regardez !
C'est le grand W, je vous dis !
Le grand W !
Regardez ça.
Regardez-le.
Désolé.
J'ai peur qu'il ne soit trop ***.
Je crois qu'ils l'ont trouvé.
Il était là depuis le début !
C'était pas une plaisanterie !
- Il disait la vérité !
- C'est pas génial, ça ?
Félicitations. Beau travail.
Je pense que le grand garçon
devrait avoir une part en plus.
Après tout, c'est lui qui l'a trouvé.
Oui ! J'insiste, il mérite une part en plus.
C'est vrai. Il la mérite.
Commençons à creuser.
Qu'est-ce qu'on dit, si quelqu'un vient ?
On fait partie
d'une expédition anthropologique.
- Non.
- On ne leur dit rien !
Qu'ils aillent au diable, ou on les massacre.
C'était un beau rêve.
Il a duré presque cinq minutes.
Ne m'énerve pas, je t'ai dit.
Plus vite.
Allez, creusez.
Plus vite.
Creusez. C'est ça.
Plus vite.
Il n'y a pas la place. Vous deux, dehors.
Allons-y.
Attendez. Il n'y a pas la place.
Vous m'énervez.
- Je vous énerve ?
- Dégagez.
Répétez ça ?
- Dehors, mon chou.
- Je suis pas votre chou.
- Assez discuté !
- Vous allez continuer ?
- Qu'est-ce que c'est ?
- Qu'est-ce que c'était ?
- C'est ça.
- On aurait dit une caisse.
Je me demande ce qu'elle contient.
Sortez-la de là !
La voilà !
- C'est une sacoche.
- Faites voir.
- C'est une sacoche.
- Je l'ai.
Ouvrez-la.
Allez !
Dites, si on se cachait un peu ?
Il n'y a personne.
Allez. Comptez.
- Qu'est-ce qu'on attend ?
- Attendez un peu !
Tout le monde aura quelque chose,
pas de dispute. On fait parts égales.
Il a raison.
C'est la seule façon de faire.
Une part par personne.
Combien sommes-nous ?
Un, deux,
trois, quatre, cinq, six, sept, huit,
9, 10, 11, 12, 13,
14, 15.
Quinze. Ça veut dire 15 parts égales.
Espèce de sale tricheur !
Vous vous êtes compté deux fois !
Vous vous en sortirez pas comme ça !
Attrapez-le !
Emparez-vous de lui !
Attrapez-le !
Vous vous êtes volé vous-même,
vous êtes plus dans le coup.
Ecoutez !
Vous pouvez pas faire ça, vous entendez ?
Pas après ce que j'ai enduré !
Bon. D'accord.
Je vous avertis, si j'ai pas une part,
je vais tout droit à la police.
- A la police ?
- Que pensez-vous que la police...
Cet argent vient bien de quelque part.
On sait d'où il vient, de ce pauvre homme
mort dans la montagne.
Vous n'y étiez même pas,
alors taisez-vous.
Bon, vous l'aurez voulu. Je vais à la police.
Vous pensez que ça va les intéresser,
M. Meyer ?
Vous plaisantez ? N'est-ce pas évident ?
Comment de l'argent...
Vous connaissez mon nom ?
Vous connaissez cet escroc ?
Je ne l'ai jamais rencontré, M. Pike,
mais j'ai l'impression de le connaître.
Vous connaissez mon nom ?
Je ne vous ai jamais rencontré.
Oui, qui êtes-vous ?
Il n'est pas venu avec vous ?
Non. On croyait qu'il était avec vous.
S'il n'est pas venu avec nous,
alors, qui êtes-vous ?
Le capitaine Culpeper,
du poste de police de Santa Rosita.
- Venez-en au fait !
- Oui, j'y arrive.
Le fait est que j'ai,
dans mes dossiers privés, assez de preuves
relatives à des bâtiments publics,
des contrats routiers,
des projets de ports et d'usines,
pour nous mettre, vous, le procureur, moi
et les deux tiers de la majorité,
derrière les barreaux pendant 20 ans.
Et je vous donne ma parole
que c'est là qu'on va tous aller,
- à moins qu'il ne se passe des choses.
- Quoi, par exemple ?
Je veux que la retraite
à l'échelon de Culpeper soit triplée.
Pas doublée, triplée.
Je veux qu'il se retire avec les honneurs.
Je veux tout ça par écrit
dans moins de 15 minutes,
ou tous les journalistes de la ville
seront ici en 20.
Vous savez comment ça s'appelle.
C'est du chantage.
Pourriez-vous trouver un moyen
de nous laisser échapper ?
Vous plaisantez ? Lui, nous laisser partir ?
On a déjà eu une dure journée.
On a été couverts de poussière,
on est tombés en avion,
et ma grand-mère est mourante à Oxnard.
Je sais qu'on ne mérite pas
de bienveillance.
Mais si vous nous aidiez,
cela nous inciterait sûrement
à mener une vie meilleure.
Il y a une chose.
Je ne sais pas si ça servirait ou non.
Mais si, au lieu de vous laisser arrêter,
vous vous constituiez prisonniers...
Les jurys sont parfois très favorables
à ce genre de choses.
Vous nous laisseriez faire ça ?
Qu'attendons-nous ?
Constituons-nous prisonniers.
Vous devez être quelqu'un de bien.
Pourquoi vouloir nous aider ?
Quoi que vous ayez tous fait aujourd'hui,
vous n'êtes pas de vrais criminels.
Si vous voulez, sautez dans ces taxis,
allez à Santa Rosita,
et rendez-vous.
- Alors allons-y.
- Mais nous n'y rentrerons pas tous.
Ne prenez pas les véhicules volés.
On viendra les chercher plus ***.
- Qu'attendons-nous ?
- Allons-y.
A l'arrière.
Soyez prudents.
Ce sont peut-être vos derniers passagers.
Très drôle.
Drôle, non ?
Vous êtes le flic le plus comique
que je connaisse.
J'ai tout bien en main ici.
Ça risque d'être un peu plus long,
il y a une petite complication
que personne n'avait vue. D'accord ?
Alors ne faites rien jusqu'à nouvel ordre.
Ecoutez, pourquoi cet homme
voudrait tous nous aider ?
- Où est son intérêt ?
- Je me posais la même question.
Il y a un truc bizarre.
Comment sait-il ce que nous allons faire ?
Ça va assez mal.
Il vaut mieux faire ce qu'il a dit.
Je vous dis qu'il a forcément un intérêt.
Attendez !
Vous le voyez ?
- Qu'est-ce qu'il trafique ?
- C'est très étrange.
- Ça oui.
- Que fait-il ?
- Il part de l'autre côté.
- Qu'est-ce qu'on attend ici ?
C'est ça !
On est libres !
Sortez de là ! On est partis !
Venez, en route.
Bon sang ! J'ai failli ne pas y arriver.
Pas d'autres flics. Il avait préparé son coup.
On a trouvé l'argent,
et il attendait pour nous le prendre.
Mais si on trouve l'argent
et qu'on le rend, on est bons.
Trouvons le fric,
on s'inquiétera du reste plus ***.
- Regarde. Il ralentit.
- Non, il tourne à gauche.
Qu'y a-t-il ?
Désolé.
Il va vers la frontière !
On devrait appeler la police !
Taisez-vous !
On aura cet argent. Continuez !
C'est pas une femme !
Arrêtez de freiner !
Ne me frappez pas. Je conduis.
- Quand on veut un taxi, on en trouve pas.
- Allez, en avant !
F-14 au Central.
Qu'y a-t-il ?
Il y a un truc bizarre ici.
On est près de Cortez,
pour une histoire de chien enragé.
Les ordres étaient de se taire.
Le capitaine veut que ce canal reste libre.
On sait, mais on vient de le voir.
Il est passé à 140 km heure.
Je crois que je ne comprends pas.
Vous êtes sûrs que c'était lui ?
- Ouais.
- Il poursuivait quelqu'un ?
- Nan.
- Il aurait pu poursuivre quelqu'un ?
Impossible.
C'est ça qui nous a paru bizarre.
Il y avait environ 15 personnes
dans deux taxis derrière lui.
Comme si eux le poursuivaient.
Ils le poursuivaient ?
Qu'est-ce qui se passe ?
Je l'ai porté moi-même.
Ce que vous vouliez.
- La retraite ?
- Oui.
Appelez le capitaine Culpeper.
J'appelle le capitaine Culpeper.
Central. Urgent.
- Ça n'arrive qu'en Amérique.
- Vous allez recommencer ?
Je te dis que je vais être malade.
Qu'y a-t-il ? Vous essayez de nous tuer ?
Ne me rendez pas nerveux !
- Ne le laissez pas partir !
- Arrêtez-le !
J'appelle le capitaine Culpeper.
Ici Aloysius.
Ecoute-moi. Tout est arrangé.
On a négocié, et tout est réglé.
Arrête ces bêtises et réponds-moi.
Ici Aloysius.
Je ne comprends toujours pas.
Que se passe-t-il ?
Voilà.
A toutes les unités,
arrêtez le capitaine Culpeper.
Le voilà !
- Revenez !
- Sortez-moi de là !
Ne restez pas assise. Venez.
Venez !
Arrêtez de pousser, hein ?
Attendez. On l'a. Les femmes, restez là.
Qu'est-ce que voulez dire par là ?
Vous avez entendu. Restez là !
Venez ! Allez !
- Il est là ?
- Où est-il parti ?
Halte !
Une minute. Ecoutez.
Arrêtez de pousser. Attrapez la valise.
Regardez là-haut !
... à ce sujet, et il n'y a pas de doute...
Ces échelles sont dangereuses !
Les échelles sont dangereuses !
Descendez !
- Vous l'avez ?
- Prenez-la-lui.
Bougez-vous !
Ne poussez pas. Vous l'avez ? C'est ça.
Que fais-tu là-haut ?
Tu as dû perdre la tête !
- Attendez une minute !
- Attrapez la valise !
Attrapez l'argent !
Ne touchez pas à cet argent.
- Vous ! Ne restez pas là !
- A droite !
Ne lâche pas.
Je ne peux pas tenir !
Aidez-nous !
Lâchez ma main !
Passez sur l'échelle !
Attendez une minute !
Un par un ! Vous avez entendu ?
Un par un !
Très bien !
Vous verrez.
Par ordre alphabétique. Je m'appelle Benjy.
Arrêtez de me marcher sur la tête !
Sur l'échelle !
Ne me laissez pas ! Revenez !
Vous ne pouvez pas me laisser !
Elle est trop chargée,
on ne la contrôle plus.
Tenez-la. Attention. Elle ripe.
Descendez-nous.
Je ne veux pas l'argent !
Attention !
Descendez !
Elle tombe ! Ne restez pas là !
Tout est de votre faute.
Du début à la fin.
Vous savez, même pour un policier,
votre comportement a été
sacrément scandaleux.
Vous auriez pu avoir une part équitable,
comme nous,
mais non, il vous fallait tout.
On avait 350 000 dollars.
350 000 dollars à diviser par 14.
Fermez-la.
J'aimerais savoir ce qu'ils vont nous faire.
Mais quoi qu'il nous arrive,
j'espère que ce sera bien pire pour vous.
Ne vous inquiétez pas pour ça.
Ma femme demande le divorce.
Ma belle-mère me poursuit
en dommages intérêts.
Ma fille introduit une demande
de changement de nom.
Ma retraite a été supprimée.
Et la seule raison pour laquelle vous,
bande de dix idiots,
vous en tirerez bien,
c'est parce que le juge m'aura sous la main
pour me donner le maximum.
C'est dur.
J'aimerais pouvoir me dire qu'un jour,
peut-être dans 10 ou 20 ans,
il y aura quelque chose, n'importe quoi,
qui me fera rire.
Tout est de votre faute, bande d'idiots,
parce que...
Lâchez-moi !
Laissez-moi !
FIN