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UN PRINCE À NEW YORK
Bonjour, Votre Altesse.
Bonjour, Votre Altesse.
Bonjour, Votre Altesse.
Joyeux anniversaire, Votre Altesse.
Oui, c'est mon anniversaire.
Oha, c'est mon 21e anniversaire.
Crois-tu que pour une fois,
je pourrais aller seul à la salle de bain ?
Très drôle, monsieur.
Nettoyeuses !
Le pénis royal est propre, Votre Altesse.
Son Altesse doit être
très exaltée aujourd'hui.
Pourquoi donc, Oha ?
Vous avez 21 ans, vous rencontrerez
aujourd'hui votre future épouse.
Je suis curieux,
mais comment s'exalter au sujet
d'une femme qu'on n'a jamais vue ?
Il est vraiment silencieux ce matin.
Il a l'air triste.
Quelque chose te tourmente, mon fils ?
Non, père.
Mon fils, s'il te plaît.
Je suis plus que le souverain exalté
de ce pays
et le maître de tout ce royaume.
Je suis aussi un papa inquiet.
Eh bien, père...
Un instant.
Que fait-il ?
On dirait qu'il vient nous parler.
Attends là-bas, Akeem.
Porteuses de roses !
Akeem. Viens t'asseoir.
Maintenant, mon fils...
- Tu as une moustache.
- Jaffe, ça fait un an.
Alors, qu'y a-t-il, mon fils ?
Premièrement,
c'est ce genre de choses.
- Lesquelles ?
- Les pétales de rose.
Qu'y a-t-il, chéri ? Tu es le fils d'un roi.
Pourquoi ne marcherais-tu pas
sur ces roses ?
Mère, même sans les pétales de rose,
je serais le fils d'un roi.
Alors, c'est réglé.
À partir d'aujourd'hui,
quiconque jettera des roses
à mon fils aura affaire à moi.
Père, il n'y a pas que ça. C'est tout.
La cuisine, les petits soins,
l'habillage, le bain.
En fait, j'apprécie le bain,
mais pour une fois, j'aimerais cuisiner
et prendre soin de moi-même,
m'habiller, aller seul aux toilettes.
Et pourquoi ne puis-je pas trouver
moi-même mon épouse ?
Donc, c'est ça.
On s'est donné beaucoup de peine
pour te trouver une très bonne épouse.
Depuis qu'elle est née,
elle a appris à marcher,
à parler et à penser comme une reine.
Mais si je ne l'aime pas ?
Il est normal que tu sois anxieux
de rencontrer ta reine.
Quand j'ai rencontré ton père,
j'étais terrifiée.
Je l'admets, j'étais effrayé aussi.
J'étais si nerveuse
que j'ai eu la nausée.
Mais avec les années,
j'ai appris à beaucoup aimer ton père.
Tu vois, mon fils,
il y a une très petite différence
entre l'amour et la nausée.
Je comprends, père.
Mais quand je me marierai,
je voudrai être aimé pour qui je suis
et non pour ce que je suis.
Et qui es-tu ?
Je suis un homme
qui n'a jamais attaché ses chaussures.
Faux.
Tu es un prince
qui n'a jamais attaché ses chaussures.
Crois-moi. Une fois,
j'ai attaché mes propres chaussures.
C'est une expérience surestimée.
Bonjour, Votre Majesté.
Une autre belle journée à Zamunda.
Et alors, Semmi ? Qu'y a-t-il ?
Vous êtes ravissante aujourd'hui,
Votre Gracieuseté.
- Vraiment, Semmi ?
- Oui.
Je disais à ma mère l'autre jour :
"Quelle belle peau a la reine !"
Semmi, ne dois-tu pas aller
quelque part ?
Oui. J'allais emmener le fêté
pour son entraînement quotidien.
Excusez-moi, père et mère.
- Bonne journée, mon fils.
- Oui.
Akeem, qu'est-il arrivé
aux porteuses de roses ?
Voyons si tu sais te défendre,
espèce de babouin.
Tu peux avoir une femme
qui obéira à toutes tes demandes
et tu préfères en avoir une
qui a une opinion ?
Seuls les chiens doivent obéir.
Si on aime sa femme,
on tient à ce qu'elle ait une opinion.
N'importe quoi.
Tu es l'héritier du trône de Zamunda.
Ta femme n'a qu'à avoir
un beau visage, un derrière ferme
et des seins gros comme des melons.
Tu partagerais ton lit et ta fortune
avec une belle idiote ?
C'est ainsi avec les hommes
de pouvoir. C'est la tradition.
Selon la tradition, les temps doivent
changer et changent, mon ami.
Achetez votre t-shirt
de fiançailles royales !
Venez tous acheter votre t-shirt
de fiançailles royales !
C'est délicieux.
Oui, merci.
Oui. Une cuvée rare.
Votre Majesté.
Je suis le colonel Izzi.
Aujourd'hui, avec votre bénédiction,
j'offre la main de ma fille à votre fils.
Vous avez ma bénédiction.
Que la parade commence.
Pardonnez-moi.
Dégagez, s'il vous plaît.
Je passe.
Excusez-moi. Dégagez !
Salutations, grand prince.
Je vous présente Mlle Imani Izzi.
Elle est votre future reine
Une reine pour toujours
Une reine qui fera
Tout ce que Son Altesse voudra
Elle est votre future reine
Un tableau parfait
L'objet de votre affection
Pour satisfaire vos désirs royaux
Sans aucune infection
À utiliser à votre propre discrétion
N'attendant que vos instructions
Votre future reine
Puis-je vous parler un instant
seul à seule ?
Excusez-nous une minute.
Alors...
Ne suis-je pas celle dont vous rêviez ?
Oh ! Vous êtes bien. Ravissante.
Mais si on va se marier,
on devrait se parler
et apprendre à se connaître.
Depuis que je suis née,
on m'a formée pour vous servir.
Oui, je sais.
Mais j'aimerais vous connaître.
- Qu'aimez-vous faire ?
- Ce que vous voudrez.
- Quel genre de musique aimez-vous ?
- La même musique que vous.
Je sais ce que j'aime,
et que vous connaissez mes goûts,
car on vous les a enseignés.
J'aimerais connaître vos goûts.
Par exemple,
avez-vous un plat préféré ?
- Oui.
- Bien !
- Qu'est-ce que c'est ?
- Ce qui vous plaît.
C'est impossible.
À partir de maintenant,
je vous ordonne de ne pas m'obéir.
Non.
Vous me dites que vous ferez
tout ce que je vous demanderai ?
Oui, Votre Altesse.
- Tout ce que je demanderai ?
- Oui, Votre Altesse.
Aboyez comme un chien.
Un gros chien.
Sautillez sur une jambe.
Faites le son d'un orang-outan.
Je vois que vous vous entendez bien.
Excusez-moi une minute, Imani.
Elle est bien, n'est-ce pas ?
Je t'avais dit de ne pas t'inquiéter.
Père,
à propos de ce mariage...
Les invités attendent, Votre Majesté.
Qu'ils attendent ! Je parle à mon fils.
Allons nous promener.
Salut, Babar.
Le temps passe vite, mon fils.
J'ai l'impression qu'encore hier,
je faisais changer ta couche,
et maintenant, tu vas te marier.
Elle te donnera beaucoup de plaisir,
ne crois-tu pas ?
Je ne suis pas sûr d'être prêt.
Je sais qu'on n'en a jamais parlé,
mais je croyais que tu avais couché
avec tes baigneuses.
Moi, je le fais.
Ce n'est pas ça, père.
J'ai 21 ans
et je n'ai jamais quitté Zamunda.
Je dois connaître
ce que le monde extérieur a à offrir.
Tu veux te livrer
à des folies de jeunesse royale.
Non, ce n'est pas ça. C'est...
Tu as raison !
Va voir le monde, amuse-toi.
Comble tous tes désirs érotiques.
Et dans 40 jours,
tu reviendras épouser Imani.
- Mais...
- C'est réglé.
Puis-je avoir votre attention,
s'il vous plaît ?
Le mariage se tiendra dans 40 jours.
Vous pouvez rentrer chez vous.
Bonne nuit.
Oha, fais les valises royales.
Mon fils part en voyage.
Faites les valises royales.
Ce voyage est une excellente idée.
Quarante jours de fornication.
Semmi, j'ai autre chose en tête.
N'en parle à personne.
J'ai l'intention de trouver ma fiancée.
Qu'est-ce qui ne va pas avec celle-ci ?
En la voyant, ne voulais-tu pas
lui arracher ses vêtements ?
Je veux une femme qui va m'exciter
mentalement autant que physiquement.
Où vas-tu trouver une telle femme ?
En Amérique.
Le pays est si grand,
les choix sont infinis.
Où devrait-on aller ?
À Los Angeles ou à New York ?
On laissera le destin choisir.
Face, New York. Pile, Los Angeles.
On va à New York.
Mais où, à New York, peut-on trouver
une femme gracieuse, élégante,
qui a du goût et cultivée,
une femme qui convienne à un roi ?
- À Queens !
- À Queens !
M. Oznowitz, M. Frank Oznowitz,
veuillez décrocher
un téléphone de prêt blanc.
Personne ici ne doit savoir
que je suis prince.
Je dois ressembler à l'homme moyen.
Je ne dirai pas un mot.
Embarquement à la porte 15, vol 929
de la British Airways vers Londres.
Halte.
Sans-dessein !
Conduisez-nous à Queens.
Vous êtes sûrs que vous voulez aller
à Queens ?
Des riches comme vous devraient être
à Manhattan.
Rester au Waldorf ou au Palace.
Le Palace, ça va. Conduisez-nous-y.
Non, je veux aller à Queens.
Et on n'est pas riches.
On est des étudiants
africains ordinaires.
Comme vous voudrez, l'ami.
Dans quelle partie de Queens ?
Amenez-nous dans le coin
le plus ordinaire.
C'est facile.
Il y a beaucoup de coins ordinaires
dans Queens.
Que signifie "sans-dessein" ?
C'est assez misérable pour vous ?
Oui, c'est parfait.
Fascinant.
Semmi, regarde ça.
L'Amérique est vraiment super.
Imagine un pays si libre
qu'on peut jeter du verre dans la rue.
Tu as perdu la tête !
- Tu es fou !
- Je ne suis pas fou.
Écoute. De vrais Américains.
Sugar Ray Robinson est
le plus grand boxeur de tous les temps.
Voyons. Et Joe Louis ?
La Bombe Noire.
Ça, c'était un grand boxeur.
Tu parles.
Je suppose que personne ici
n'a entendu parler de Cassius Clay.
Il a raison.
Cassius Clay était incroyable.
Je ne dis pas qu'il n'est pas bon.
Je dis que j'ai arrêté
d'aimer Cassius Clay
quand il est devenu Mohammed Ali.
C'est absurde.
Une seconde. Attendez !
Un homme a le droit de changer
son nom comme il l'entend.
Et s'il veut s'appeler Mohammed Ali,
mon Dieu, c'est un pays libre.
Il faut respecter ses désirs
et l'appeler Mohammed Ali.
Sa mère l'a appelé Clay.
Je vais l'appeler Clay.
- C'est exact.
- Je vote pour Clay.
La ferme.
C'est exact.
Il restera toujours Clay pour moi.
Je me fous du nom qu'il se donne.
Il s'appelle Clay. C'est Clay pour moi.
Alors vous êtes des idiots tous les trois.
Vous devriez changer le nom du salon
pour Les Trois Idiots.
Je suis allé le voir se battre.
Tout le monde criait : "Ali, Ali, Ali."
Je me suis levé et j'ai crié :
"Clay, Clay, Clay."
- Qu'est-ce que vous voulez, merde ?
- On désire une chambre.
Ne me faites pas perdre mon temps.
Vous avez de l'argent ?
Entrez, messieurs.
Hé ! Prends la grosse valise.
Prends-la !
Pardonnez-moi si j'ai été sec,
mais parfois, on a des pauvres
sans un sou qui viennent ici.
Mais vous n'êtes évidemment pas
dans le même bateau.
Nous cherchons
des chambres rustiques.
Pardon ?
On veut une chambre très modeste.
Hé ! Stu ! Ton loyer, fils de pute !
Et ne me fais pas le coup
de débouler l'escalier,
compris ? Es-tu conscient ? Merde.
Chaque mois, la même maudite affaire.
Je vous jure.
Bon. On y est.
Il n'y a qu'une salle de bain sur l'étage,
il faudra la partager.
On a un petit problème d'insectes,
mais vous, les Africains,
y êtes habitués.
Et n'utilisez pas l'ascenseur.
C'est mortel.
Voici la chambre dont je vous parlais.
Ce n'est vraiment pas bien.
Il n'y a qu'une fenêtre
devant un mur de briques.
Je la louais à un aveugle.
C'est honteux,
ce qu'ils ont fait à ce chien.
On va prendre la chambre.
Oui.
Voilà la vie, Semmi. La vraie vie.
Ce dont on a été privés
pendant trop longtemps.
Bonjour, voisins !
Hé ! Va te faire foutre.
Oui ! Oui ! Va te faire foutre aussi !
Je commence à soupçonner ces gens
d'avoir volé nos bagages.
Vous voulez acheter
des brosses à dents ?
J'ai ici des objets d'hygiène personnelle
de bonne qualité.
J'ai un super sèche-cheveux aussi.
Regardez.
Voleur !
Arrêtez ! Voleur ! Revenez ! Voleur !
- Semmi, laisse-le partir.
- Mais ces choses nous appartiennent.
On est débarrassés
de ces choses matérielles.
Laisse-les porter nos tenues princières.
Nous sommes à New York.
Habillons-nous en New-Yorkais.
- Je me sens ridicule.
- Ne sois pas idiot.
Vous savez, vous pouvez être tout
ce que vous avez toujours voulu être.
Beau, séduisant.
Éclat de l'âme
Simple comme bonjour.
Laisse ton âme rayonner
Laisse-la briller partout
Laisse ton âme rayonner, bébé
Tu te sentiras si soyeux
Laisse-la briller partout
Laisse ton âme rayonner
Éclat de l'âme.
Je devrais couper ma mèche princière.
- Non.
- Oui.
Tu es fou !
Joe Louis, le meilleur boxeur.
Un instant, les gars.
Meilleur que Cassius Clay.
Meilleur que Sugar Ray. Meilleur...
Qui est-ce ? Toi. Le nouveau.
- Mike Tyson.
- On dirait un bouledogue.
Il est meilleur que lui.
Il démolirait Tyson.
Il les démolit tous.
Et Rocky Marciano ?
Oh ! Ça recommence !
Chaque fois que je parle de boxe,
un Blanc doit mentionner
Rocky Marciano.
C'est leur seul boxeur.
"Rocky Marciano. Rocky Marciano."
Laissez-moi vous dire une chose.
Rocky Marciano était bon.
Mais comparé à Joe Louis,
Rocky Marciano était nul !
Il a battu Joe Louis.
C'est vrai. Il a battu Joe Louis.
Joe Louis avait 75 ans lors du combat !
J'ignore quel âge il avait,
mais il a perdu.
Il était sorti de sa retraite
pour affronter Marciano.
Il avait 76 ans.
Joe Louis mentait toujours sur son âge.
Une fois, Frank Sinatra
s'est assis ici.
J'ai dit : "Tu connais Joe Louis.
"Entre nous, quel âge a Joe Louis ?"
Vous savez ce qu'il m'a répondu ?
Il a dit : "Joe Louis a 137 ans."
137 ans !
Tu n'as jamais rencontré Frank Sinatra.
Va te faire foutre ! Toi aussi !
Et toi aussi !
Qui est le suivant ?
Mon Dieu, qu'est-ce que c'est ?
Une sorte de postiche ?
Ce sont mes cheveux. Je les fais
pousser depuis ma naissance.
Merde. Quel genre
de produit chimique as-tu mis ?
Aucun. Que du jus et des baies.
Merde. C'est une permanente.
Comment veux-tu que je les coupe ?
Que ça soit beau et propre.
Ça fait 8 $.
Dis-moi, Semmi.
Honnêtement, comment me trouves-tu ?
Je crois qu'il est temps
de trouver ta reine.
Oui. Ouais.
J'ai un secret.
Je vénère le diable.
Voilà le problème.
Je ne trouve pas d'homme
capable de me satisfaire.
Certains gars durent une heure,
une heure et demie. C'est tout.
Un homme doit faire des heures
supplémentaires pour que je jouisse.
Je n'aime que les hommes
qui conduisent une BMW.
Je suis presque célibataire.
Mon mari est condamné à mort.
C'est notre premier rendez-vous,
à Theresa et à moi,
depuis que le médecin
nous a séparées.
J'aime le sexe à plusieurs.
J'étais Jeanne d'Arc
dans ma vie précédente.
Je m'appelle Peaches
Et je suis la meilleure
Tous les animateurs veulent
Me toucher la poitrine
Je veux bosser dans la vidéo,
mais je veux être ma propre vedette,
car j'aimerais devenir
une chanteuse de pop et de rock,
écrire et produire
mes propres chansons.
Ensuite, j'essayerai d'être actrice,
car les gens me disent
que j'ai un talent naturel.
Ensuite, je vais écrire
mes propres scénarios, les réaliser
et produire mes films.
Ça ne te dérange pas, j'espère,
que je vienne ici,
car je t'ai observé toute la soirée
et je veux te défoncer.
Et ton ami aussi.
Est-ce mon imagination,
ou toutes les femmes à New York
ont un grave problème émotionnel ?
Je doute qu'on trouve ta reine.
M. Clarence.
Hé ! Les Africains.
Comment ça va ce soir ?
Où peut-on aller
pour trouver des gentilles femmes ?
Il faut sortir et chercher.
Elles ne te tomberont pas dessus.
On est allés dans tous les bars
de Queens.
Voilà ton erreur, petit.
Aucune gentille femme dans les bars.
Allez à un endroit paisible,
comme une bibliothèque.
Il y a de bonnes femmes là-bas.
Et à l'église.
Ou là où je vais ce soir,
au rassemblement
pour les Noirs.
Il y aura des femmes bien.
Des bonnes filles propres.
C'est pourquoi j'y vais. Merde.
SEMAINE DES NOIRS
MISS NOIRE
Je ne suis pas venu
pour vous faire un sermon aujourd'hui.
Mais quand je regarde ces candidates
du concours Miss Noire,
je me sens heureux !
Je me sens heureux, car je sais
qu'il y a un Dieu quelque part.
Il y a un Dieu quelque part.
Retournez-vous, mesdames,
s'il vous plaît.
On sait qu'il y a un Dieu au ciel
qui regarde ici-bas.
L'homme est incapable de créer cela.
Larry Flynt, Hugh Hefner,
ils peuvent les photographier,
mais pas les créer.
Seul Dieu là-haut,
le Hugh Hefner du ciel, peut les créer.
Apparemment, ce sont
les meilleures femmes de Queens.
- Choisis-en une et rentrons.
- Appelez-Le.
- Sois patient, mon ami.
- Seigneur !
- Vous L'aimez ?
- Oui !
- Vous êtes joyeux ?
- Oui !
- Dites : "Joie !"
- Joie !
Joie.
- Joie !
- Joie !
Je peux entendre un "amen" ?
- Amen !
- Oui, Seigneur ! Amen, mon frère.
N'ayez pas honte de L'appeler.
Oui, Seigneur !
Seul Dieu peut donner à cette femme
le genre de joie qu'elle ressent.
Amen !
Exprimez la joie au Seigneur !
Joie !
Je suis très heureux d'être ici !
- Amen.
- Amen !
- Amen !
- Oui, monsieur.
Je peux entendre un "amen" ?
- Amen !
- Oui !
Je ne sais pas
ce que vous êtes venus faire,
mais je viens louer Son nom.
Seigneur, Seigneur.
Les filles, vous pouvez partir.
Merci beaucoup.
Il y a un Dieu quelque part.
J'ai une surprise pour vous ce soir,
un jeune homme que vous connaissez
tous comme Joe le policier
de l'épisode "Qu'est-ce qui va mal"
de That's My Mama.
Je vous demande de l'applaudir
et de l'accueillir sur la scène.
Applaudissez fort
M. Randy Watson
de Jackson Heights ! Oui !
Randy Watson.
Il est bon.
Terriblement bon, oui.
Et le révérend Brown.
Veuillez applaudir le révérend.
Cet homme est mon révérend
depuis mon jeune âge,
et je l'aime beaucoup.
Vous êtes un homme très spécial.
Le révérend Brown.
Le révérend Brown.
C'est agréable d'être ici ce soir.
Quel beau...
Applaudissez-vous.
Vous êtes tous merveilleux.
Et pendant que vous y êtes,
applaudissez aussi mon groupe,
Chocolat sexuel.
Chocolat sexuel.
Ils jouent bien, n'est-ce pas ?
Je crois
Que les enfants sont notre avenir
Merci.
Éduquez-les bien
Et laissez-les prendre les rênes
Montrez-leur
Toute leur beauté intérieure
Rendez-les fiers
Facilitez-leur les choses
Ce qu'on a de meilleur. Ça s'en vient.
Vous voulez un Coke ?
Vous aimez le spectacle ?
Bon appé***, jeune homme.
J'ai décidé il y a longtemps
De n'être l'ombre de personne
Que j'échoue ou que je réussisse
On ne peut pas m'enlever ma dignité
Car le plus grand amour de tous
Est en mon for intérieur
Oui, oui, oui
Chocolat sexy !
Chocolat sexy !
- Maudit, ce gars sait chanter.
- Tu dois être fou.
- Il est bon.
- Tu dois être fou.
Applaudissez M. Randy Watson.
Oui ! Encore une fois ! Randy Watson !
Qu'en dites-vous ?
Avant de continuer,
j'aimerais remercier M. Cleo McDowell,
grâce à qui vous mangez
tous ces mets délicieux ce soir.
Cleo, je sais que vous êtes fier
de vos charmantes filles. Nous aussi.
Accueillez une des organisatrices
des festivités de ce soir,
Lisa McDowell.
Lisa, venez ici, petite.
Essaie de parler
du nouveau bar à salades.
Papa, je ne mentionnerai pas
le restaurant.
Au moins, donne-leur l'adresse.
Vous êtes si belle,
on aurait envie de vous déguster.
Merci.
La Semaine des Noirs est l'occasion
de s'exprimer.
- On peut partir ?
- Attends.
Il y a un instant, Randy a tenté
de s'exprimer par la chanson
à sa manière toute personnelle.
Mais la chanson dit
une chose importante.
Les enfants sont notre avenir.
C'est donc notre devoir à tous
de fournir un lieu
à ces enfants pour s'exprimer.
Il faut rebâtir Lincoln Park.
Des placeurs circulent
pour recueillir vos dons.
S'il vous plaît, donnez tout
ce que vous pouvez donner.
Nous sommes heureux de recevoir
de l'argent qui tinte,
mais nous préférons l'argent
qui peut se plier.
C'est pour un don !
Je croyais que c'était les déchets !
- Mets-y de l'argent.
- Idiot.
Je vais te frapper. Ne m'insulte pas.
Espèce de grand enculé noir.
Il y a des femmes ici.
- Je m'en fous.
- Allez !
- Personne ne me donne rien.
- Allez, regarde.
Merci.
Elle est merveilleuse.
Akeem...
Vous pouvez voir Lisa et M. McDowell
au restaurant McDowell's,
au 8507, boulevard Queens.
- Au 8507, boulevard Queens.
- C'est ça.
Fouillez bien pour trouver des billets.
Bien. Votre première tâche,
chaque matin,
sera de balayer ce trottoir.
Ensuite, je veux que vous laviez
toutes les fenêtres. Et bien.
Ne laissez pas de traces.
Hé ! Hé !
Que faites-vous ?
Allez-vous-en avant que je détruise
votre appareil !
Les gens de chez McDonald's et moi,
on a un petit malentendu.
Eux, c'est McDonald's.
Moi, c'est McDowell's.
Ils ont les arcs dorés.
Moi, j'ai les arcs d'or.
Ils ont le Big Mac, j'ai le Big Mick.
On a tous les deux du buf pur à 100 %
avec sauce spéciale, laitue,
fromage, cornichons
et oignons, mais leur pain est
aux graines de sésame.
Le mien n'a pas de graines.
Je m'en occupe.
Il faut nettoyer l'aire de préparation
de la nourriture deux fois par jour.
- Tu sais comment faire ?
- Oui. Bien sûr.
D'accord.
Voilà.
Ne te sers pas du seau.
Ça va juste te mélanger.
Quand tu auras fini,
tu sortiras les déchets.
Oui.
Viens avec moi,
j'ai un travail facile pour toi.
Salut.
Bonjour.
Bonjour.
Salut.
Je m'appelle Akeem.
Enchantée de vous rencontrer, Akeem.
Je viens d'être nommé
responsable des déchets.
Puis-je vous débarrasser
de vos déchets ?
Non, la corbeille est vide.
Quand elle sera pleine,
n'hésitez pas à m'appeler.
Je viendrai d'urgence m'en occuper.
C'est bon à savoir.
Quand vous pensez aux déchets,
pensez à Akeem.
Bon, je dois retourner
à mes tâches sanitaires.
On aura peut-être l'occasion
de se reparler professionnellement.
Au revoir, Akeem.
"LAISSE TON ÂME
BRILLER PARTOUT..."
Éclat de l'âme
Produits de soins capillaires
Laisse ton âme rayonner, bébé
Tu te sentiras si soyeux
Laisse-la briller partout, oui
Laisse ton âme rayonner
Éclat de l'âme.
- Darryl !
- Cleo.
Hé ! Tu es chic, mon garçon.
Tu veux un Mick-Shake ?
- À la fraise, ta saveur préférée.
- Merci. Une paille.
Lisa est derrière. Elle t'attend.
Viens.
- Comment ça va, chez Éclat de l'âme ?
- Bien.
Nos postiches se vendent
de mieux en mieux.
Bien.
Papa n'utilisera pas les billets
de l'entreprise pour le match des Jets,
je me suis dit que ça t'intéresserait.
Darryl, c'est très gentil de ta part.
Merci.
Lisa, regarde qui est là.
Salut.
Amusez-vous tous les deux, d'accord ?
- Prête ?
- Oui.
Je veux te demander quelque chose.
Au rassemblement,
quelqu'un a mis beaucoup d'argent
dans un des paniers de collecte.
Tu ne saurais pas qui c'était ?
- Eh bien, je...
- Je savais que c'était toi !
Tu me connais.
N'importe quoi pour les enfants.
- Salut, les gars.
- Salut.
Ah oui ! J'ai quatre billets
pour le match de St-John.
Ta sur pourrait amener quelqu'un.
Super.
Occupe-toi de ça pour moi, tu veux ?
Pardon.
Hé ! C'est Kunta Kinte.
Que puis-je faire pour toi ?
Peux-tu me coiffer comme ça ?
Pourquoi veux-tu ressembler à ça ?
J'aime ta coiffure.
C'est naturel. C'est bien.
J'aimerais que les jeunes d'aujourd'hui
se coiffent au naturel,
comme Martin Luther King.
Oui. On n'a jamais vu
Martin Luther King
coiffé artificiellement.
- Pas vrai ?
- Amen.
Le Dr King ne ferait pas ça.
J'ai rencontré Martin Luther King.
Tu mens. Tu ne l'as jamais rencontré.
Oui, je l'ai rencontré en 1962
à Memphis, au Tennessee.
Je marchais, sans déranger personne,
tout simplement heureux.
Je tourne au coin,
un homme arrive et me fonce dessus.
Je tombe par terre.
Je lève les yeux : Martin Luther King.
J'ai dit : "Dr King ?"
Il m'avait pris pour un autre.
Oh ! Tu mens.
Tu n'as jamais rencontré King.
Il m'a coupé le souffle.
- C'est faux.
- C'est vrai.
Non, c'est faux !
Pourquoi te préoccupes-tu
de ton apparence ?
J'essaie de séduire
une certaine jeune dame.
Aucune femme ne donnerait
de l'affection à un homme
juste à cause de sa coiffure.
C'est vrai.
- Elle est américaine ?
- Oui.
Il faut séduire son père.
Voilà une idée fausse.
Les gens ignorent ça.
Ta coiffure
ou ta richesse n'importe pas.
Fais bonne impression
auprès de son père
et tu gagneras son cur à elle.
- Il ne ment pas.
- C'est exact.
Fais bonne impression
auprès de son père, tu es sauf.
Libre.
Comme un oiseau.
M. McDowell ?
Qu'y a-t-il ?
Je me demandais si vous aviez vu
le concours de football professionnel
à la télé hier soir ?
Non.
C'était euphorisant.
Les Giants de New York ont joué
contre les Packers de Green Bay,
et les Giants ont triomphé
en bottant un ballon en cuir de porc
dans un H géant.
C'était une victoire enlevante.
Mon garçon,
je vais te le dire une seule fois.
Oui, monsieur ?
Si tu veux continuer à travailler ici,
ne prends pas de drogue.
Oui, monsieur.
J'ignore comment c'est en Afrique,
mais ici, les riches ont toutes les filles.
Oui, il doit travailler très fort.
Le prince d'Éclat de l'âme ?
Pas du tout. Il vit avec les profits
de l'invention de son père.
Il peut lui offrir tout ce qu'il veut.
Comment vas-tu rivaliser avec ça ?
J'y vais.
- Une livraison pour Lisa McDowell.
- D'accord. Je suis sa sur.
Pouvez-vous signer ici, s'il vous plaît ?
Qu'est-ce que c'est ?
Quelque chose pour toi.
Je peux l'ouvrir ?
Ouah !
- Ce sont des vrais, tu crois ?
- Impossible.
D'UN ADMIRATEUR - PAS DARRYL
"D'un admirateur, pas Darryl."
- Tu t'amuses ailleurs.
- Non.
Peu importe
combien un homme t'admire,
il ne te donnera pas
ces boucles d'oreilles
s'il ne couche pas avec toi.
Tous ne pensent pas
comme toi, Patrice.
Oui. Mais ils ne l'admettent pas.
Tu sais que je suis chaste
depuis qu'on est en Amérique ?
Semmi, regarde. La voilà.
- Je vais lui parler.
- Bien.
Dis que tu lui as offert
les boucles d'oreilles à 500 000 $,
elle te tombera dans les bras
et on pourra partir de ce patelin.
- Je ne peux pas faire ça.
- Fais quelque chose.
Ne t'inquiète pas. J'ai un plan.
Que vas-tu faire,
laver ton chemin jusqu'à son cur ?
C'est injuste.
Il est injuste
que je fasse des travaux manuels.
Oh !
J'ai besoin
d'un traitement pour les ongles.
Écoute-toi parler : "J'ai besoin
d'un traitement pour les ongles."
Tu vas dire quelque chose ?
- Dis, Akeem ?
- Oui ?
Voici ma sur, Patrice.
- Bonjour, comment ça va ?
- Salut.
Akeem vient d'Afrique.
- Que faites-vous à New York ?
- Je suis étudiant.
À quelle école allez-vous ?
À l'université.
Laquelle ?
L'Université des États-Unis.
Je n'en ai jamais entendu parler.
C'est une très petite université.
On n'a même pas d'équipe de basket.
Vraiment ?
On a un billet en trop
pour le match de demain.
Vous voulez venir ?
- Oui.
- Bien.
Ce sera vous deux avec Darryl et moi.
Ouais !
Oui !
Oui ! Plantez-les !
- Plantez-les !
- Oui ! Plantez !
Enlève ta veste, Akeem.
Oui.
"Plantez", c'est ça ?
J'aime ça.
- N'est-ce pas mieux ainsi ?
- Oui, merci beaucoup.
Ça doit être nouveau pour toi
de porter des vêtements.
Tu réussis à suivre la partie, Akeem ?
Oui. Je suis très bien la partie.
À quoi vous jouez en Afrique ?
À "attrape-le-singe" ?
Non, on joue au football.
Vous appelez ça le soccer !
Oh ! Oui, oui, c'est ça. Le soccer.
C'est un sport très mignon.
J'aime surtout votre façon
de faire rebondir le ballon sur votre tête.
Moi, je n'aime pas les sports
où on n'utilise pas les mains.
Oui ! Oui !
Que fais-tu ? C'est juste la mi-temps.
Oui, c'est ma partie préférée du match.
Voulez-vous m'excuser un instant ?
Pardon.
Je reviens dans une minute.
Oh ! Mon Dieu ! Mon Dieu ! C'est vous !
Je n'arrive pas à y croire !
- Mes salutations, Votre Altesse !
- S'il te plaît, arrête.
Je suis un citoyen loyal de Zamunda.
Oui, mais tu vas renverser tes boissons.
C'est le plus beau jour de ma vie.
C'était très agréable
de te rencontrer aussi.
- Oui.
- Excuse-moi.
S'il vous plaît ! S'il vous plaît !
Puis-je me faire photographier
avec vous ?
Je chérirai cette expérience
pour le restant de ma vie.
Merci.
Le restant de ma vie.
Qui était-ce ?
Un homme que j'ai rencontré
dans les toilettes.
Pourquoi ne démissionnes-tu pas ?
Parce que j'aime ça ici.
Oui, mais tu es ma dame.
Ma dame ne doit pas travailler.
Je vais m'occuper de toi.
Je te donnerai tout ce que tu voudras.
- Que puis-je t'offrir ?
- Rien.
Je vais te chercher un café.
- Je reviens.
- D'accord.
Salut, Akeem.
Tu t'es bien amusé au match ?
Oui. Merci.
J'espère que Darryl ne t'a pas insulté.
Il peut être désagréable.
- Il ne peut s'en empêcher.
- Assieds-toi. Fais une petite pause.
Oh ! Merci.
Tu sais, tu es un garçon très original.
Je n'ai jamais vu personne être si fier
de nettoyer le plancher.
"Celui qui veut apprendre à voler un jour
doit d'abord apprendre à marcher.
"On ne peut pas voler trop vite."
Ce n'est pas de moi.
C'est de Nietzsche.
C'est ce que je veux dire.
La plupart des gars que je connais
ne citent pas Nietzsche.
La ferme, tout le monde, et faites
ce que je dis. Sortez votre argent.
Restez calmes, je ne vous ferai pas
de mal. Sortez tout votre argent !
Ne me ralentis pas, le gros. Allez !
Allez ! Vous me faites perdre
mon temps. Allez !
Allez !
Si vous bougez,
je vous fais exploser la tête.
- Qu'est-ce que tu regardes, l'ami ?
- Du calme.
Allez ! Arrête de me ralentir !
Allez ! Ne me ralentis pas. Tout !
Allez. Allez !
Excuse-moi un instant.
Il serait sage
que vous baissiez votre arme.
Qui est ce maudit trou du cul ?
S'il vous plaît,
évitez de dire d'autres obscénités
- en présence de ces gens.
- Quoi ?
Je vous ai prévenu.
Je serai forcé de vous battre.
Va te faire foutre.
Plus un geste,
espèce de queue de rhinocéros.
Hé ! Les gars, je dois vous dire
que je suis très fier
de votre travail aujourd'hui.
On a été braqués cinq fois
par ce gars-là.
Mais j'ai l'impression
qu'il ne reviendra pas
grâce à mes relations avec l'Afrique.
Dites, ne prévoyez rien dimanche.
Je ferai une petite fête chez moi.
Tu vois ? Ça marche.
On est devenus ses égaux.
Les gars, donnez-leur un billet,
prenez leur clé
et stationnez leur voiture.
Quand vous aurez fini,
venez aider dans la cuisine.
Akeem, je veux
que tu viennes avec moi.
Je veux te faire visiter
le petit château McDowell.
Ici, c'est ma salle de divertissement.
Inutile d'en dire plus.
Tu sais, Akeem, quand j'étais petit,
on était neuf à vivre dans une baraque
de la grandeur de cette pièce.
Et regarde ce que j'ai aujourd'hui.
Si seulement Mme McDowell avait vu ça
avant de mourir.
- C'est une belle maison, monsieur.
- Oh ! Merci.
Dans 20 ou 30 ans, en travaillant fort,
tu pourras peut-être avoir
une maison comme celle-ci.
- Ce serait quelque chose.
- N'est-ce pas ?
C'est ici que tu vas travailler ce soir.
- As-tu déjà ouvert du champagne ?
- J'ai déjà vu quelqu'un faire.
Bien. Assure-toi
de garder tous les verres pleins.
Je devrais me changer pour la fête.
Visite. Mets-toi à l'aise
en attendant l'arrivée des invités.
J'aime le Seigneur. Vous comprenez ?
J'aime le Seigneur, et si c'est mal,
je ne veux pas bien faire.
- Mike, Faith.
- Salut.
Content que vous ayez pu venir.
Amusez-vous. Buvez.
Il en reste beaucoup.
Salut, Randy. Ça va ?
Ravi de te voir. Attention à ce gars.
Le grand Ed, mon gars.
J'apprécie ta manière de t'occuper
de ce type au fusil.
Je t'aurais aidé,
mais j'avais une tasse de café en main.
Tu comprends, hein ?
Tu as dû apprendre tout ça en te battant
contre des lions et des tigres ?
Oui. D'où je viens,
il faut être très agressif.
Je suis pour ça,
surtout avec les femmes.
Elles ne l'admettent peut-être pas,
mais elles veulent un homme
qui prenne les rênes,
qui leur dise quoi faire.
Voilà une chose
dont je voulais te parler...
Darryl, je dois te le dire,
ta mère embellit
chaque fois que je la vois.
Cleo, j'aimerais te parler seul à seul
une minute.
D'accord, Darryl. Excusez-nous.
- Maman, papa, grand-mère.
- D'accord, mon fils.
En fait, je préfère les frites
chez McDonald's,
mais je ne le dirais jamais
à M. McDowell.
Akeem, veille
à ce que tous les verres soient remplis.
On va faire une annonce très spéciale.
Oui, monsieur.
Puis-je avoir votre attention,
tout le monde ?
M. et Mme Jenks, voulez-vous venir ?
Et mamie Jenks, venez aussi.
Je viens d'apprendre une nouvelle
qui me rend très heureux.
Semmi, s'il te plaît.
Du champagne.
- Merci.
- Merci.
D'accord. Allez, laisse-nous.
Comme vous le savez tous,
Darryl et Lisa
se fréquentent depuis un certain temps.
Mais je suis heureux d'annoncer
qu'il y a quelques minutes,
Darryl a fait sa demande en mariage,
et Lisa a accepté avec joie.
Alors, cette soirée est devenue
une fête de fiançailles.
Amen. Dieu soit loué.
Ils vont se marier ?
- Aux fiancés.
- Aux fiancés.
Aux fiancés.
Je veux que tu épouses
ce jeune homme.
Je vais prier pour toi.
Et je veux que tu tiennes
la main immuable de Dieu,
car Il a aidé Josué
lors de la Bataille de Jéricho.
Oui, monsieur, Il a aidé Daniel
à sortir du repaire du lion.
Il a aidé Gilligan à partir de l'île.
Seigneur !
Je veux te parler tout de suite.
La prochaine fois que tu veux décider
avec mon père de ma vie,
- j'aimerais que tu m'en parles.
- Ce n'est pas...
Ne me touche pas.
Mais chérie,
c'est notre fête de fiançailles.
Merci.
- Tu veux du champagne ?
- Non, merci.
Je n'ai pas envie de fêter.
Attends.
Assieds-toi et tiens-moi compagnie.
Si tu veux te tenir avec moi,
il faut te détendre, Akeem.
Oh ! Je peux être détendu.
- Tu vois ?
- Beaucoup mieux.
Ça va ?
Ça va. Mais je refuse
qu'on me pousse à me marier,
que ce soit Darryl,
mon père ou n'importe qui.
Je comprends tout à fait.
Chez moi,
bien des mariages sont arrangés,
et je pense que personne ne devrait
se marier par obligation.
Tu as raison.
Comment ai-je pu envisager d'épouser
un gars comme Darryl ?
Je me demandais la même chose.
Il m'a vraiment enragée.
Tu ne crois pas que j'ai exagéré ?
Notre réaction initiale est
habituellement la bonne.
Tu sais, c'est facile de te parler.
Je sens que je pourrais tout te dire.
Dis, Akeem.
On voudrait plus de champagne.
J'avais presque oublié
que j'étais ici en tant que domestique.
Merci de m'avoir écoutée. Je l'apprécie.
Quand tu voudras, Lisa McDowell.
Hé ! Fais attention.
Je crois
que ma sur a le béguin pour toi.
Semmi.
Semmi.
Allez, mon ami.
Tu seras en retard au travail.
- Et alors ?
- Semmi.
On ne peut pas contrarier M. McDowell,
surtout depuis que ça va si bien
avec Lisa.
Je m'en fous.
Je ne vais pas travailler aujourd'hui.
Oui, tu vas travailler aujourd'hui.
Je suis tanné de vivre en paysan.
Regarde cette saleté.
Tu veux vivre mieux ? Bien.
Range la chambre.
Mais tu vas travailler aujourd'hui.
Salut.
Salut. J'ai commencé par nettoyer,
tout comme vous.
Mais maintenant, je lave la laitue.
Bientôt, je m'occuperai des frites,
puis du gril.
Dans un an ou deux,
je serai gérant adjoint.
Et là, je commencerai à gagner
beaucoup d'argent.
Dans seulement deux ans ?
Je suis restée avec lui
parce que tout le monde s'y attendait.
Tu comprends ?
Tu dois être tanné d'entendre
mes soucis avec Darryl.
Non, pas du tout.
J'ai l'impression
de te devoir quelque chose.
Viens chez moi,
je te préparerai le souper.
Patrice sera là.
- Allons plutôt chez moi.
- Pourquoi ?
- J'aimerais cuisiner pour toi.
- Toi ? Cuisiner ?
Je me débrouille un peu, oui.
Super. Je vais faire l'épicerie.
Bien, mais je dois te prévenir,
j'habite un logement très modeste.
Ça ne me dérange pas.
J'aimerais voir où tu habites.
Bienvenue en mon humble demeure.
C'est 212...
Akeem !
Qu'y a-t-il ?
Rien. Tout va bien.
Excuse-moi un moment, s'il te plaît.
- Qu'as-tu fait ?
- Tu m'as dit de ranger la pièce.
- Je devrais te tuer.
- Pourquoi ?
- Je suis censé être pauvre.
- Akeem ? Akeem.
- Tout va bien ?
- Tout va bien.
Excuse-moi. Je dois mettre de l'ordre.
Hé ! Tu fumes ?
Prends soin de tes poumons,
ils ne sont qu'humains.
Que fais-tu ?
Bon Dieu, Akeem,
ne prends pas mon argent de poche.
Sans argent,
tu ne feras plus d'histoires.
Tu n'es pas raisonnable.
Si tu as gâché mes chances avec Lisa,
je ne te le pardonnerai jamais.
- Je suis désolé.
- On peut entrer maintenant ?
Non, on ne peut pas.
Pourquoi ?
Il y a un rat, un gros rat.
Tu sais ce que je crois ?
Je crois qu'il n'y a pas de rat.
Je crois que tu as si honte
de ton appartement
que tu ne veux pas me laisser le voir.
Encore une fois, tu as raison.
Si ça te dérange autant,
on peut manger au restaurant.
Ce serait beaucoup mieux.
Excuse-moi un instant.
Que lui as-tu donné ?
Oh ! Je lui ai juste donné
de l'argent de poche.
- Randolph !
- Laisse-moi tranquille, Mortimer.
Randolph ! Randolph !
Je ne te parle toujours pas.
Regarde.
Mortimer, ça va aller.
Oui.
À l'Amérique.
- Pourquoi es-tu venu ici ?
- Pour trouver une chose spéciale.
C'est un très grand voyage.
Aucun voyage n'est trop grand
quand on trouve ce qu'on cherche.
- Vous parlez tous ainsi en Afrique ?
- Pourquoi ? Tu n'aimes pas ça ?
Au contraire, j'adore ça.
C'est bien d'être avec un homme
qui sait s'exprimer.
- Merci.
- Merci beaucoup.
Allons manger.
Tu as un incroyable effet sur les gens.
Non.
C'est vrai. Pense à ce gars, l'autre jour,
au match de basket.
Les gens t'adorent.
Je parie que chez toi,
les femmes se jettent presque
à tes pieds.
Pourquoi dis-tu cela ?
Car tu as un rayonnement intérieur,
comme si tu étais au-delà
des médiocrités.
C'est presque royal.
Que fais-tu dans ton pays ?
J'étais... Je travaillais
dans l'entreprise familiale.
Laquelle ?
On garde les chèvres.
- Oui, oui.
- Vraiment ?
Oui. Ça te surprend ?
Non, mais tu sembles si instruit.
Garder les chèvres n'est pas
très exigeant.
Les chèvres s'occupent bien
d'elles-mêmes,
et il me reste beaucoup de temps
pour lire.
- S'il te plaît, laisse-moi payer.
- C'est à moi de payer.
Akeem, j'aimerais que tu arrêtes
de penser à ta pauvreté.
Si je voulais un riche,
je serais avec Darryl,
pas avec toi.
Veux-tu danser ?
Oui.
Et Patrice ?
Patrice ne m'intéresse pas.
Et Darryl ?
Darryl ne m'intéresse pas non plus.
Vous voulez vraiment envoyer ça ?
Pourquoi ? Quel est le problème ?
Lisez-la-moi.
"À Sa Majesté, le roi Jaffe Joffer,
Palais Royal, Zamunda.
"Sire, Akeem et moi avons épuisé
nos fonds.
"Envoyez-nous immédiatement
300 000 $ américains,
"car nous sommes mal pris.
Votre humble serviteur, Semi."
- Semmi.
- Semmi.
Devrais-je demander 400 000 $ ?
Vous croyez que ça sera suffisant ?
Vous avez raison. 500 000 $.
Tant que vous y êtes,
pourquoi ne pas demander un million ?
Vous ne croyez pas que ce serait trop ?
Mais non.
Bon, que se passe-t-il ?
Patrice.
Je suis venue voir Akeem.
Que manigancez-vous tous les deux ?
Vous ne pouvez pas vous payer ça
avec votre salaire.
Quelqu'un à embrasser,
Quelqu'un à qui penser
Quand tu es absente
Jusqu'ici, partie tous les jours
Être aimé, être aimé
Ouah ! Comme c'est bon d'être aimé
Hé ! Silence ici ! On essaie de dormir !
Certains rêvent d'être roi ou reine
Certains rêvent de richesse et de gloire
La ferme !
Mais être sincèrement aimé
La ferme, merde !
C'est plus que tout ça
Ouah !
La ferme !
Quelqu'un qui pense à moi
Où te crois-tu ? À Carnegie Hall ?
Quelqu'un qui partage la solitude
Et les moments de désespoir
La ferme !
Être aimé, être aimé
Vas-tu te la fermer ?
Ouah ! Comme c'est bon d'être...
Semmi, j'ai passé
la plus merveilleuse...
Oh ! Salut, Akeem.
Semmi m'a tout raconté.
Désolée si ça n'a pas marché
entre toi et moi,
mais tu comprends.
Bonne nuit, doux prince.
Souviens-toi, n'en parle à personne.
Votre secret sera bien gardé,
Votre Altesse.
Au revoir.
Si tu es le prince, qui suis-je ?
Mon domestique ?
Comme elles sentent bon.
Ce Darryl doit dépenser une fortune
sur les fleurs, hein ?
Ça ne te regarde pas, papa.
- Où vas-tu ?
- Au musée avec Akeem.
Je n'aime pas ça du tout.
Qu'est-ce qui ne va pas avec Akeem ?
Lisa, tu me l'as dit toi-même.
Il garde des chèvres.
Pourquoi n'épouses-tu pas Darryl ?
Il s'habille bien,
- te traite vraiment bien.
- Tu l'aimes juste parce qu'il est riche.
Je ne veux pas que tu souffres
comme ta mère et moi avons souffert.
Je sais.
- Au revoir, papa.
- Oui. Au revoir.
Entrez.
- Vous vouliez me voir ?
- Oui, M. Townsend.
On aimerait changer d'appartement.
Bon sang ! Qu'avez-vous fait ici ?
Mon ami Semmi a transformé
l'appartement,
et on aimerait déménager.
Ces choses ne sont pas volées ?
Bien sûr que non.
Je vais inviter une jeune dame,
et je ne peux pas la laisser
me voir vivre comme ça.
Écoutez.
Je vais vous laisser loger chez moi,
et j'emménagerai ici.
Votre appartement est modeste ?
Oui, c'est un vrai trou. Vous adorerez.
Voici les clés.
C'est l'appartement 1A.
En bas, au premier étage.
Merci. Vous êtes très gentil.
Semmi, déménage nos affaires.
J'ai rendez-vous avec Lisa.
N'est-ce pas merveilleux ?
Qui diable sont ces gens ?
Hé ! Ça va, mon frère ?
Tu es un peu en retard
pour la parade de Noël.
Je suis le roi de Zamunda, Jaffe Joffer.
Eh bien, assieds-toi.
La chaise numéro deux sera prête
dans un instant.
C'est magnifique. Qu'est-ce que c'est ?
Du velours ?
- Je suis venu pour mon fils, Akeem.
- Pour qui ?
Tu sais, Kunta, en... Kunta.
Oh ! Oui. Le gars d'en haut.
Oh ! Lui. Il est par ici quelque part.
Il habite en haut au cinquième étage.
Hé ! Qui va ramasser
toutes ces fleurs ?
Veuillez entrer.
- Vous n'êtes pas Akeem.
- Je sais.
EMPLOYÉ DU MOIS - AKEEM
- Qu'est-ce que c'est ?
- Une photo.
Qu'est-ce que c'est, McDowell's ?
C'est un resto sur le boulevard Queens.
Je crois qu'il y travaille.
Mon fils travaille ?
Où est-il présentement ?
Je ne sais pas. Il a déménagé en bas.
À l'appartement 1A.
Votre Majesté ! Que faites-vous ici ?
J'ai reçu ton télégramme.
Où est Akeem ?
Il est sorti. Alors, comment a été
le voyage ? Vous étiez à l'aise ?
Ton travail consistait
à veiller sur Akeem.
Comment as-tu pu le laisser
dans ce pétrin ?
Akeem refuse de m'écouter.
Il est devenu fou, Votre Majesté.
Semmi, tu t'es déshonoré
et tu dois être puni.
Tu seras confiné
à notre suite royale au Waldorf-Astoria.
Voyez à ce qu'il s'habille décemment.
Et qu'il prenne un bon bain.
Oh ! Merci, Votre Majesté.
CASQUE AVEC MASQUE - ZAMUNDA
Regarde, Zamunda.
C'est de là que tu viens, n'est-ce pas ?
Oui.
- Comment est-ce là-bas ?
- Tu adorerais.
C'est le plus bel endroit sur Terre.
Les gens sont très aimables.
Et toi...
Ils te traiteraient comme une reine.
Akeem !
On va nous voir.
LA FAMILLE ROYALE DE ZAMUNDA
- Qu'ils nous voient. Lisa, allons-y.
- Maintenant ?
Oui. Tout de suite.
Écoute, Darryl,
si tu venais à la maison ce soir ?
Oui, vers 21 h. Lisa sera rentrée.
Ne t'en fais pas, mon ami.
On va arranger ça.
D'accord, à plus ***.
McDonald's
MANUEL DES OPÉRATIONS
- M. McDowell ?
- Oui.
Il y a des gens qui veulent vous voir.
- Ils ne sont pas de chez McDonald's ?
- Je ne crois pas.
Que puis-je pour vous ?
Oha ?
Voici le roi de Zamunda, Jaffe Joffer.
Il cherche son fils, Akeem.
- Votre fils ?
- Oui, mon fils, le prince.
Un prince ? Êtes-vous sérieux ?
Le prince Akeem est le seul héritier
du trône de Zamunda.
J'ai toujours su
que ce garçon était spécial.
- Pouvez-vous nous dire où il est ?
- Oui.
Il est sorti
avec ma charmante fille, Lisa.
Je reste au Waldorf-Astoria.
Appelez-moi quand vous le verrez.
- Je lui dirai que vous êtes ici.
- Non.
Ne l'alertez pas de ma présence.
Je m'en occuperai moi-même.
Pour votre dérangement.
Merci, Votre Royauté.
BANQUE DE ZAMUNDA
Cent livres - Akeem
Un prince !
- Attends.
- Quoi ?
- On ne peut pas entrer.
- Pourquoi ?
Attends dans la voiture.
Je reviens tout de suite.
AKEEM, JE SUIS À L'HÔTEL
WALDORF-ASTORIA - Semmi
- Il faut partir.
- L'appartement, ça ne me dérange pas.
Ce n'est pas ça.
J'ai l'impression de te bousculer.
Pas du tout.
- Il vaut mieux prendre notre temps.
- Mais je le veux.
Il vaut mieux
que je te raccompagne chez toi.
Tiens ! Akeem, content de te voir.
Je suis content de vous voir aussi.
Entre. Buvons un verre.
Je dois partir, M. McDowell.
Non, tu as le temps de boire un verre.
Assieds-toi.
Va-t'en, le chien.
Toi et moi, on ne se parle pas assez.
Peut-être une autre fois.
Je dois vraiment partir.
Non. Assieds-toi.
Je reviens tout de suite avec ton verre.
Oui, la chambre du roi Jaffe Joffer,
je vous prie.
Oui, allô, roi ?
Oui, ici Cleo McDowell.
Oui, les deux jeunes sont ici.
C'est exact : au 2432, avenue Derby,
Domaine Jamaïque.
Oui. Roi, je me demandais si...
Allô, roi ?
Je dois vraiment partir.
Non, non. Assieds-toi ici.
Tu voulais des glaçons ?
Pardon. Je reviens.
- Qui était-ce ?
- Les Témoins de Jéhovah.
Pardon.
Écoute, elle ne t'aime plus.
Tu ne peux pas te rentrer ça
dans ta tête grasse ?
Mais tu m'as dit de venir et...
Où en étions-nous ?
Je t'ai prévenu, pas vrai ?
Dottie, attaque !
J'apprécie beaucoup votre hospitalité,
mais je dois partir.
Non. Reste encore un peu.
Je viens de mettre au four
des hors-d'uvre délicieux.
Je vais voir s'ils sont prêts.
- Lisa, je dois partir.
- Quelque chose ne va pas, Akeem ?
Je promets de te le dire plus ***,
mais je dois partir maintenant.
Dis au revoir à ton père pour moi.
Où est Akeem ?
- Il a dit qu'il devait partir.
- Il ne peut pas partir.
Que se passe-t-il ?
Et pourquoi es-tu si gentil avec Akeem
tout d'un coup ?
J'aime ce garçon.
Qu'est-ce que tu prépares ?
Quoi ? Rien.
J'ai le droit de changer d'avis, non ?
Papa ?
Vous faites un beau couple
tous les deux, Lisa.
Papa ?
C'est un jeune homme très bien.
Papa !
D'accord, Lisa. Il est riche. Il est riche !
- Quoi ?
- Il a de l'argent.
Et quand je dis qu'il a de l'argent,
je veux dire que c'est le sien !
Un prince. C'est un prince !
Lisa, tu as réussi cette fois.
Tu as gagné le gros lot !
À côté de ton petit berger,
Darryl a l'air d'un assisté social.
Je vais descendre ici.
Ça fera neuf dollars.
Semmi.
Bonne nouvelle, Akeem.
On est secourus.
Où sont mes parents ?
Ils sont allés te chercher
chez les McDowell.
- Viens avec moi.
- Où allons-nous ?
On retourne à Queens.
Tiens ! Entrez, entrez.
Bienvenue à la casa
de McDowell. Entrez.
Où est Akeem ?
Il est sorti,
probablement pour acheter une pizza.
Vous connaissez les jeunes.
Ça doit être votre charmante femme.
Comment ça va aujourd'hui ?
Très bien, merci.
Je ne sais pas si je dois vous serrer
la main, l'embrasser ou m'incliner.
J'ai le goût de faire du break dance.
Entrez. Asseyez-vous. Détendez-vous.
Venez. Votre fils devrait revenir bientôt.
Asseyez-vous. Essayez-moi ce fauteuil.
Il est très confortable.
- C'est très bien.
- Levez vos pieds.
Tenez, roi.
Essayez ces feuilletés à la saucisse.
Ils étaient congelés,
mais ça ne paraît pas.
Vous m'avez dit que mon fils était ici.
Ma fille Lisa sait peut-être où il est allé.
Akeem et Lisa sont très proches.
Où est votre fille ?
Je dois lui parler tout de suite.
Lisa ? Quelqu'un veut te voir, chérie.
Voici le père d'Akeem, le roi.
Laissez-nous.
- Vous fréquentez mon fils.
- Je le fréquentais.
Il a dû vous parler de sa femme
à Zamunda.
- Il est marié ?
- Non, mais il se mariera bientôt.
Nous avons déjà choisi sa fiancée.
Ça ne peut donc pas être sérieux
avec vous.
Il est venu en Amérique pour s'amuser
et enterrer sa vie de garçon.
Excusez-moi.
J'ai besoin d'être seule un instant.
Êtes-vous à l'aise, Mme...
Je ne sais pas comment vous appeler.
Je m'appelle Cleo.
Ravie de vous rencontrer, Cleo.
Je m'appelle Aoleon.
Aoleon... Ao...
Lisa, où vas-tu ?
Je veux te présenter la reine.
- Ça va, ma chère ?
- Je suis désolée.
Je dois sortir d'ici.
Qu'y a-t-il ?
- Qu'avez-vous dit à ma fille ?
- La vérité :
Akeem ne peut pas s'intéresser à elle.
Comment peux-tu en être si sûr ?
Allons. Notre fils ne peut fréquenter
une fille comme elle.
Hé ! Une minute.
Oha ?
Je sais que tu as été incommodé,
et je vais te compenser.
Un million de dollars américains,
ça va ?
- Pas question.
- Très bien. Deux millions.
Vous n'avez pas assez
pour acheter ma fille.
- Absurde.
- Jaffe, excuse-toi à M. McDowell.
Je ne ferai pas ça.
Cet homme est mon subalterne,
tout comme sa fille.
Je me fous de qui vous êtes.
On est en Amérique, bonhomme.
Un mot de plus au sujet de Lisa,
et je vous botterai les fesses royales.
- Pardon ?
- Pourquoi tout le monde crie ?
Leur fils, le prince,
est amoureux de ta sur,
mais le roi ne supporte pas l'idée.
C'est faux.
Le prince est amoureux de moi.
- Ça va ?
- Oui, mère, ça va.
Pourquoi serrez-vous le domestique
dans vos bras ?
Voilà le prince.
Qui t'a dit ça ?
- Akeem est le prince ?
- Oui, et il aime Lisa.
Pourquoi elle a toujours les meilleurs ?
- Où est Lisa ?
- Ton père l'a fait fuir.
- Que lui as-tu dit ?
- C'est sans importance.
- Nous retournons à Zamunda.
- Je ne partirai pas sans Lisa.
Tu as des sentiments pour elle ?
Mère, je l'aime.
Alors va la chercher.
Akeem ! Je te l'interdis.
La ferme, Jaffe. Il est amoureux.
BOULEVARD QUEENS
Darryl, que s'est-il passé ?
Lisa m'a quitté.
Oh ! Je sais. Mon pauvre.
Tout d'abord, il faut que tu enlèves
ces vêtements mouillés.
Arrêtez. Lisa ! Lisa !
Métro
Je me débrouillerai tout seul.
Lisa, s'il te plaît.
Je n'avais pas l'intention de te blesser.
Au moins, je sais qui m'a donné ceci.
Tu peux les garder,
car je ne les veux pas
et je ne veux pas de toi.
Lisa.
- Lisa.
- Laisse-moi tranquille.
Lisa, s'il te plaît. Je t'aime.
Et la femme que tu es censé épouser ?
Je ne l'aime pas.
Pourquoi serais-je venu en Amérique ?
Pour te livrer à des folies
de jeunesse royale, selon ton père.
Oh ! Non. Je suis venu en Amérique
pour trouver ma femme.
Je suis venu à Queens pour te trouver.
Pourquoi m'as-tu menti ?
Pourquoi ne m'as-tu pas dit
que tu étais un prince ?
Je voulais que tu m'aimes
pour qui je suis.
Je ne sais pas qui tu es.
Je suis l'homme dont tu es tombée
amoureuse, prince ou non.
Ça ne devrait pas, mais je...
Dis-moi que tu ne m'aimais pas
quand tu me croyais berger,
et je ne te dérangerai plus.
Ça ne marcherait pas.
On est trop différents.
Tu es un membre de la famille royale,
bon Dieu.
Tu veux que je renonce à mon trône ?
Je le ferai.
À partir de maintenant,
je renonce à mon trône.
Je ne suis plus le prince de Zamunda.
Je renonce à mon trône.
Ça te rend heureuse ?
Je ne peux pas te laisser faire ça.
Je me fous de ma couronne.
Tout ce qui compte pour moi, c'est toi.
Épouse-moi, Lisa.
- Qu'en pensez-vous ?
- Accepte, chérie. Prends le risque.
Désolée, je ne peux pas.
Au revoir, Akeem.
Si vous êtes vraiment un prince,
je veux bien vous épouser.
Prends-le du bon côté.
Au moins, on a appris à faire des frites.
Tu ne me parles toujours pas.
- Je veux que notre fils soit heureux.
- Moi aussi.
Aoleon, s'il te plaît. On n'y peut rien.
Elle lui a dit non.
Après ce que tu lui as dit,
qui peut la juger ?
Même si elle disait oui,
ils ne pourraient pas se marier.
C'est contre la tradition.
C'est une tradition stupide.
Qui suis-je pour la changer ?
Je croyais que tu étais le roi.
Votre Altesse,
ce n'est pas encore le moment.
Votre Altesse. Votre Altesse !
Tu aurais vraiment laissé tout ça
juste pour moi ?
Bien sûr. Si tu veux,
on peut tout laisser maintenant.
Non.
Hé ! Une minute. Attendez.
Arrêtez. Écoutez.
Arrêtez une minute.
Un homme entre dans un restaurant.
Vous écoutez ?
Un homme entre dans un restaurant.
Il s'assoit. Il prend un bol de soupe.
Il dit au serveur :
"Garçon, venez goûter à la soupe."
Le serveur dit : "Il y a un problème ?"
"Goûte."
"Il y a un problème ?
"La soupe est trop chaude ?" "Goûte."
"Qu'y a-t-il ? Elle est trop froide ?"
"Vas-tu y goûter ?"
"D'accord. Où est la cuillère ?"
Vous n'avez pas le sens de l'humour,
espèces de crétins.