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ANGLETERRE, AN 870
BAGSECG, ROI DES VIKINGS,
MÈNE SON ARMÉE AFFAIBLIE
CONTRE LA RÉSISTANCE
SAXONNE CROISSANTE.
DE VIOLENTS AFFRONTEMENTS ENTRE
LES HORDES DE VIKINGS ET DE SAXONS
ONT FAIT DES MIDLANDS
UN TERRITOIRE TRAÎTRE.
ALORS QUE L'EMPRISE VIKING
COMMENCE À VACILLER,
LE ROI BAGSECG DEMANDE
À SON PLUS JEUNE FILS STEINAR
DE LEVER UNE ARMÉE
ET DE VENIR EN RENFORT.
AN 871
Tu avais raison, Steinar.
Certains sont équipés de cerveaux.
On ne peut pas en dire autant de toi,
tu es un animal.
Parfait que ça ait été rapide.
Ce n'était que des paysans.
Ils sont désormais en Enfer.
Le reste des navires arrivera au crépuscule.
Préparez les chevaux.
Halfdan suivra une fois qu'ils auront accosté.
Mon père n'est pas du genre patient.
Grim, Jokul...
S'il est Saxon, il va avoir une sacrée surprise
quand il va nous voir.
Pas de Saxon à l'horizon.
C'est donc notre accueil.
Vali. Que s'est-il passé ?
L'oracle nous avait promis
la victoire si on attaquait tôt.
Les dieux sont contre nous.
Ton père est grièvement blessé, Steinar.
Emmenez-moi le voir.
Steinar.
Mieux vaut *** que jamais.
Je suis venu comme je l'ai dit.
Et c'est l'armée qui t'accompagne ?
On lui a donné à manger à l'aube.
On sent déjà l'odeur des oignons
dans son estomac.
Si ses intestins sont touchés,
on ne peut plus rien pour lui.
Combien de temps ?
Une semaine, peut-être moins.
Écoute, Steinar...
Je sais qu'on n'a pas toujours été d'accord,
mais on reste des frères,
et je voudrais que tu saches
que quand je serai roi, je m'assurerai
qu'on prend soin de toi.
L'oracle nous a trompés, Steinar.
Une armée de 500 hommes
n'est qu'à quelques heures.
Et cette raison qui parle...
On dirait que ça cache une faiblesse.
On est ici parce qu'on n'a pas le choix.
On a besoin de terres.
Soit on les prend, soit notre peuple périt.
On a peut-être perdu une bataille, Père,
mais on peut encore gagner la guerre.
Et qui va nous mener à la victoire ? Toi ?
Dans tous tes beaux atours.
Je dirigerai ton armée, Père.
Tu ne vaux pas mieux que lui.
Depuis que ta mère nous a quittés,
tu as changé.
Tu as tourné le dos aux dieux.
Tu te croyais meilleur ?
Je suis assez fort pour devenir roi.
Alors prouve-le. Ton demi-frère,
mon bâ***,
a refusé d'entrer sur le champ de bataille.
Je l'ai fait jurer d'attendre mon retour.
Tu connais la sanction
pour ceux qui refusent de combattre.
Assure-toi que cela soit fait.
Je le ferai, Père.
Laisse-le, Harald. Laisse-le !
Sors, maintenant.
Pas toi, Steinar.
Il y a un homme qui mérite cette couronne.
Un homme au cœur de feu, assez courageux
pour brandir le marteau des dieux.
Mon premier fils.
Tu as dit que tu tuerais
quiconque mentionnerait son nom.
Le temps a passé.
Personne ne sait où il est.
On ne l'a pas vu depuis des lustres.
Trouve ton frère.
Trouve Hakan.
Reviens avec un roi
qui nous mènera à la victoire.
On a besoin de moi ici.
Je suis peut-être mourant,
mais je reste ton roi.
Résiste-moi encore
et je t'arrache le cœur moi-même.
Maintenant jure...
Sur la mémoire de ta mère.
Je le jure.
Tu as perdu la tête ?
- J'en ai fait le serment.
- Les serments, ça ne veut rien dire, Steinar.
Je lui ai promis. Je tiendrai ma promesse.
Hakan est très certainement mort,
et si ce n'est pas le cas,
il était déjà fou avant d'être chassé,
ça n'a pas dû s'améliorer !
Qui sait où il se cache ?
- Toi.
- C'est trop dangereux.
Dangereux ? Tu sais donc où il se trouve.
Imaginons que je le sache,
ce qui n'est pas le cas,
qu'est-ce qui te fait croire qu'il reviendrait ?
C'est le souhait de son roi.
Ce roi sera mort dans une semaine.
L'heure viendra.
Sois prêt quand il meurt et, le moment venu,
garde la couronne pour toi.
On est tous avec toi contre Harald.
Réfléchis-y.
Quand j'ai dit ignorer où était Hakan,
c'était la vérité.
Mais je sais comment trouver
le dernier homme qui l'a vu.
Il n'est pas sûr qu'il accepte de nous aider.
- Tu vas quelque part ?
- Ça ne te regarde pas, Grim.
Laisse-nous passer.
Ça m'étonnerait.
Tu ne réagirais pas comme ça
si tu savais où on va.
Nous partons pour les Black Mountains,
à la recherche d'Ivar le désossé.
Ce gros naze ? J'ai entendu dire
qu'il avait tranché sa propre tête.
J'ai entendu qu'il s'était transformé en ours.
Qu'est-ce que vous lui voulez ?
C'est le seul à pouvoir nous mener à Hakan.
Il y a deux jours de cheval en territoire
saxon, puis qui sait après ça ?
Tu nous prends pour des lâches ?
On dirait bien.
Si c'est le cas, tu peux aller te faire foutre.
J'ai interrogé les osselets, Steinar.
Tout est écrit. On doit faire route ensemble.
- Les osselets ont dit ça ?
- Ouais.
Tu crois pouvoir aller jusqu'où ?
Emmène-nous, tu doubleras tes chances.
Pas toi, Vali.
Et pourquoi pas ?
Parce que ton épée
est aussi molle que le reste.
Steinar, emmène-moi avec toi.
Surveille Harald.
Tu me raconteras à mon retour.
Le soleil se couche.
Trouvons un endroit pour nous reposer.
Ouais.
Hakan et Ivar avaient l'habitude
de tout faire ensemble.
Mon père menait des raids avec lui.
Un carnage.
Après l'exil d'Hakan,
les gens toléraient
moins le comportement d'Ivar.
Il savait où était parti Hakan,
il a donc pris la route pour le rejoindre.
Pourquoi l'appellent-ils le désossé ?
Parce qu'on ne voit jamais sa bite,
elle est toujours fourrée
dans le cul d'un petit jeune.
On raconte qu'il ne sent pas la douleur.
C'est plus ce qu'on devrait dire
du trou de balle de ses victimes.
J'ai combattu à ses côtés quelques fois.
Peu importe ce que les gens
pensent d'Ivar aujourd'hui,
il fallait le voir combattre.
Et Hakan aussi.
Pourquoi mon père a-t-il banni Hakan ?
Il était maudit.
Ton père avait ses raisons.
Peut-être que ce qu'il a fait importe peu.
Ni ce qu'il fera quand il sera roi.
Steinar, c'est moi !
Tu aurais pu te faire tuer.
J'ai fait comme tu as dit.
J'ai suivi Harald.
Il est parti tout de suite après ton départ.
Il a traversé les lignes saxonnes
et a parlé à leur roi.
Le félon !
Je ne savais pas quoi faire.
Tu as fait ce qu'il fallait, Vali.
Tu devrais y retourner,
avant qu'ils remarquent ton absence.
Non, c'est trop dangereux.
Vali peut venir avec nous.
Grim, trouve-lui à manger.
Il peut le faire tout seul. On y retourne
pour couper les couilles d'Harald,
- et lui arracher la colonne.
- Non.
On continue vers le Nord.
Steinar...
Harald a conclu un pacte avec les Saxons.
Nos hommes ne le soutiendraient jamais.
Vouloir la couronne est une chose,
s'en emparer en est une autre.
T'aurais préféré qu'on coure
la montagne pour une chasse à l'ours
pendant que ton connard de frère vend
nos femmes à une bande de paysans.
Nos femmes signifient plus pour Harald.
Grim, personne ne t'a obligé à venir.
Et personne ne te force à rester.
Je sais que tu te bats avec tes convictions.
Tu renies les dieux
et ne crois pas aux signes,
mais un chevalier seul
par une nuit de pleine lune ?
Tu ne peux pas nier
que ce présage est mauvais pour nous tous.
Il est jeune, il a de bons instincts.
Il apporte la mort.
Il ne s'agit pas de lui tourner le dos
au nom de tes superstitions.
Si un homme ne croit pas aux oracles,
comment savoir à quoi il croit ?
Il peut croire en lui-même.
Non !
On devrait y aller.
Saleté.
T'as raison.
- Laisse-la partir.
- Va te faire foutre, païen.
- Ça va ?
- Espèce de folle.
Allons-y.
Les chevaux n'en peuvent plus.
Alors, continuons à pied.
Vali, reste avec les chevaux
en attendant notre retour.
N'allume pas de feu.
Ça attire les trolls des grottes.
Ne t'inquiète pas.
Ils ne se nourrissent que de vierges.
Ils mangeraient n'importe quoi
s'ils crèvent la dalle.
En parlant de trolls, comment va ta sœur ?
Elle te baise, Grim.
Certainement.
Je le sens encore quand je pisse.
On sera revenus à l'aube.
Steinar...
Merci.
On est frères.
Qu'est-ce que c'était ?
On devrait peut-être attendre la nuit.
Certaines créatures ont peur de la lune.
Ça serait plus sûr.
Ivar, c'est moi, Hagen Grettison.
Je suis Steinar, fils de Bagsecg.
Qu'est-ce que tu fous là, mon prince ?
Tu cherches la merde ?
Tu cherches la merde, hein ?
Ivar, le roi est mourant.
On a besoin de ton aide.
Tout le monde meurt. Et toi, mon prince ?
T'as envie de mourir aujourd'hui ?
On recherche un nouveau roi, Hakan.
Tu cherches ton frère ?
Tu sais où il se trouve ?
Pourquoi diable te le dirais-je ?
Par respect.
Le respect n'est pas inné, petit prince.
Si tu veux le respect de quelqu'un,
il faut le gagner.
Tu veux gagner mon respect ?
Tu ferais mieux d'être plus fort
que ce que tu en as l'air.
Il doit y avoir un autre moyen.
Il ne sent pas la douleur. La seule façon
qu'il nous le dise, c'est de le faire choisir.
Trois coupes, pour trois chances.
Tu gagnes, je te dirai tout ce que tu veux.
Je gagne, tu bois. Tu bois les trois,
tu perds et tu es à moi pour la nuit,
à mon entière disposition.
Le premier qui rompt ou casse.
Commence.
Allez, Steinar.
Allez, Steinar.
- Allez, Steinar.
- Mets ton épaule.
Prends-le, Steinar.
- Allez, Steinar.
- Allez !
Prends-le.
Bois, petit prince.
Ça te fera pousser des poils.
Dis-moi que tu as un plan.
Doit-on recommencer,
tant que nos bites sont dures ?
Le premier qui rompt ou casse.
Commence.
- Mets ton épaule.
- Allez !
Allez ! Lance !
Allez.
Allez.
- Allez !
- Allez !
- Lance.
- Lance.
- Merde.
- Merde.
Encore un.
Quelles sont tes chances, princesse ?
Jokul, ta ceinture.
Donne-moi vite ta ceinture.
Ta ceinture.
Steinar, le serpent te protégera. Les dieux
sont de ton côté, tu ne peux pas perdre.
Ouais.
On est derrière toi, tu le sais,
mais la seule façon de l'arrêter est de le tuer.
J'ai hâte de révéler
la femme qui est en toi, princesse.
Ne sois pas triste. Ça pourrait bien te plaire.
Le premier qui rompt ou casse.
Oui.
Commence.
- Allez, Steinar.
- Pousse !
- Allez, pète-lui le poignet ! Allez !
- Allez, lance, lance !
- Allez, allez !
- Lance, lance !
Allez, allez !
Comment tu as dit que tu t'appelais ?
- Steinar.
- Tu es un trou du cul, Steinar.
J'aime les trous du cul.
Je ne suis pas parti par obligation.
J'étais devenu persona non grata.
C'est latin. C'est Hakan qui m'a appris ça.
C'est un homme prodigieux,
un homme grand, vraiment.
Comment ça se fait que tu n'es pas avec lui ?
Tu tues des gens, et on t'aime pour ça.
Tu fais une erreur avec quelques garçons,
et on te prend pour un lépreux.
Ça va, princesse ?
Tu sens les champis ?
Hakan n'est plus l'homme qu'il était.
Ce n'est plus vraiment un homme.
Tu vois, on est tous...
Mais il...
Il est partout ici, autour de nous.
Tu crois qu'il va te suivre sans discuter ?
Pour gouverner le peuple qui l'a banni ?
Pourquoi te parlerait-il,
te regarderait-il, même ?
Il sait déjà que tu arrives.
Alors, il s'en fichera
si tu nous dis
où il se trouve.
Mais si je fais ça, tu vas mourir.
Tout le monde meurt.
Merde, princesse.
Je ferai mieux que de te dire où il est.
Je t'y emmènerai moi-même.
Et pourquoi pas ?
Pourquoi pas, bordel ?
Ça aide à voir à travers les nuages,
à trouver le soleil.
C'est magique ?
Pas vraiment.
C'est écrit.
Qui t'a appris à lire ?
Dans un monastère.
Ils m'ont appris...
Beaucoup de choses.
Allez, prends ça.
Souffle dessus.
Le Désossé dit qu'il y a une rune
à deux jours d'ici, à l'orée du bois,
au pied des montagnes de l'Ouest.
Il a dit qu'il nous y emmènerait
et que les runes nous conduiraient à Hakan.
Tu lui fais confiance ?
- Pourquoi pas ?
- C'est un taré.
Oui, c'est vrai.
Mais c'est le nôtre, maintenant.
Vali !
D'abord le soleil, puis les cendres rouges.
Vali !
Vali !
Steinar.
- Vali.
- Steinar.
- Ça va ?
- Que s'est-il passé ?
Des hommes sont venus.
La nuit dernière, j'ai entendu des voix.
Je croyais que c'était vous.
Comment se fait-il
que tu n'aies pas une égratignure ?
C'était un autre oracle. Il faut rentrer.
Les dieux sont contre nous.
Qui a fait ça ? Des voleurs ?
Ils auraient pris les chevaux.
Il y a un truc qui te veut du mal.
Tu cherches la merde ? Allez, viens !
Ivar, ça nous prendra
combien de temps d'y aller à pied ?
Ça dépend de ta détermination.
Déterminé.
- On doit attendre la lune, elle nous guidera.
- Mais arrête avec ta lune de merde.
Écoute.
Vali, vous attendez ici tous les deux.
Laisse tomber. Aux armes !
Grim !
Merde.
Steinar !
Grim !
On devrait les poursuivre, histoire d'en finir.
On y va.
Je t'avais dit d'attendre.
- Je ne suis pas un gosse, Steinar.
- Va chercher la fille. Maintenant !
Steinar !
Steinar !
Il a eu une belle mort... La hache à la main.
Le Valhalla ne comprendra pas
ce qui s'est passé.
De la colline, on a une vue dégagée. Vali,
vas-y, et crie si tu vois quelque chose.
Comment va Ivar ?
Presque mort.
On doit partir dès que possible.
Il faut trouver Hakan.
Ce n'était pas des Saxons ordinaires.
Ils étaient trop bien armés et entraînés.
Ils ne nous ont pas foncé dessus bêtement.
Tu crois qu'on nous pourchasse ?
Si Harald a conclu une alliance avec leur roi,
se débarrasser de moi
doit faire partie du contrat.
Ils doivent savoir où te chercher.
Peut-être que quelqu'un les aide.
Tu ne vas pas croire à toutes ces conneries
d'oracles et de lunes !
Je crois ce que je vois.
Bien.
Tiens.
Vali a laissé tomber ça.
Regarde le marquage.
C'est une pièce saxonne.
Tu crois que Vali sert notre ennemi ?
Il est au service d'Harald, qui est au service
des Saxons, ça revient au même.
Et tout ceci à partir d'un morceau d'argent ?
C'est mon frère !
Demi-frère. Sa mère est une Saxonne.
Écoute-toi.
Tu dis croire en la raison, en la logique.
Quand on t'y confronte, tu lui tournes le dos.
En quoi mes agissements
manquent de raison ?
Tu fuis alors que tu devrais combattre.
Tu pars pour cette quête insensée
au lieu de guider ton peuple.
Puis tu te mets du côté d'un traitre
qui te poignarderait dans le dos,
plutôt que de celui de ton plus vieil ami.
Qu'aurais-je dû faire ? Le tuer ?
Ça aurait été mieux.
C'est un enfant. Penses-y.
Pense à tes deux filles.
Quand les ténèbres nous accablent,
Steinar...
Tu as tort, Hagen.
Il suffit d'un rayon de lumière.
Steinar !
Allez.
Plus vite !
Impossible de les distancer.
Je vais les ralentir.
Merde.
Comment t'appellent-ils ?
Allez.
- Tu dois bien avoir un nom.
- Va te faire foutre.
C'est décevant.
J'en attendais plus de la part d'un prince.
Quel que soit le pacte que tu aies conclu
avec mon frère, il ne durera pas.
Frère.
Maintenant,
on est en mesure de s'aider l'un l'autre.
Je pourrais faire en sorte
que tu deviennes roi de ton peuple.
On pourrait forger une véritable alliance,
qui pourrait durer des générations.
- À l'ombre de la croix ?
- Sous la protection d'un roi bienveillant
et d'une église qui encouragerait
l'éducation et l'instruction.
Je vois les avantages
de l'éducation et de l'instruction,
mais quand tu te mets à parler de ton Dieu,
il n'est pas forcément associé à la raison...
Réfléchis-y.
Allez, une petite gorgée.
Coupe mes cordes. Attention !
Plante-le encore.
Et encore.
Et encore.
Et encore.
Ça va ?
Et lui ?
Il n'a pas aimé être attaché.
A arraché l'oreille d'un garde.
Où est Vali ?
Il est allé voir leur saint homme,
et se prosterner devant le Christ blanc.
Gardez-le en vie.
Il faut qu'il nous dise où on va.
Je ne pars pas sans Vali.
Il a craqué, Steinar. Il a renié l'existence
des dieux. Il va se convertir.
Laisse-le partir.
Vous osez briser la sainteté
de la maison de Dieu ?
Tu parles de raison.
Ils sont tout autant superstitieux
que les autres de leur espèce.
Jetez vos armes et laissez-le partir.
Il vous pourchassera pour vous tuer,
comme les mécréants que vous êtes.
Vous prenez votre temps
pour construire ces églises.
Pour vous assurer
qu'elles plongeront dans la terreur
quiconque s'en approchera.
Ce n'est qu'une pièce avec une porte.
Ça n'est pas différent d'une prison.
Steinar !
Enfermez-les à l'intérieur.
Entrez.
On a ce dont on a besoin
pour trouver Hakan ?
Tu as tenu ta parole.
Rappelle-moi à son bon souvenir,
quand tu le verras.
Ses yeux transpercent l'âme.
Il sait qui tu es vraiment.
Comme un dieu lit en l'homme.
Tu crois aux dieux, n'est-ce pas ?
Tu crois en...
Valhalla ?
Oui.
Valhalla, j'arrive.
À qui c'était ?
- À ma mère.
- Que lui est-il arrivé ?
L'obscurité l'a avalée.
Comme tout le reste.
Tu as fini ?
Le garçon.
Qu'est-ce qu'on en fait ?
Il est parti de son plein gré,
pour reconnaître le Christ blanc.
C'était ça ou la mort.
Il n'a pas cédé, et moi non plus.
Et je ne céderai pas.
Vali ne nous a apporté que de la malchance.
Si on l'offre en sacrifice, les dieux
veilleront sur nous le reste de notre périple.
Ça vaut le coup
de préserver l'avenir de notre peuple.
Tant qu'il y aura des hommes
qui pensent comme toi,
notre peuple n'aura pas d'avenir.
C'est un traître et un lâche,
il mérite de mourir. Écarte-toi, Steinar.
Ne me force pas à faire ça.
Alors, tu ne me laisses pas le choix.
Cède !
Non !
Non !
Et les gens dans l'église ?
Attends.
Non, on ne devrait pas y toucher.
Ce n'est pas juste une tête sur une pique.
C'est un avertissement.
Ça nous dit d'en rester éloignés.
Et qu'est-ce que c'est ?
Une rune. Ce à quoi Ivar voulait nous mener.
Ce n'est pas bon, Steinar, je te dis.
Pour trouver Hakan,
on doit d'abord trouver ça.
Qu'est-ce que ça dit ?
Ça ne nous dit pas comment trouver Hakan.
C'est un avertissement...
Ça indique ce qui va arriver si on essaie.
- Et alors ?
- On est proche.
Rien de plus, rien de moins.
Je ne peux pas y aller, Steinar.
N'aie pas peur, Jokul.
Je connais ces trucs. Si je mets
un pied dans cette forêt, je suis mort.
Tu mourras si tu n'y vas pas.
Jokul ?
Agnes ?
Tu n'es pas mort.
Enfin, pas encore.
Tu veux savoir
pourquoi tu es toujours en vie ?
Il l'a décidé.
Il décide de qui vit et qui meurt.
Qui es-tu ?
Ulric le Chroniqueur.
Humble serviteur du grand maître.
Bien...
Ulric, ça te dérangerait
de dire au grand maître
que son frère est venu le voir ?
Il n'a ni frère, ni père, ni mère.
Mais je vais quand même lui dire.
Ça pourrait l'amuser.
Vali ?
Vali.
Détache-moi.
Vali, où est Agnes ? Et Jokul ?
Vali ?
Tu es bien loin de chez toi, Steinar.
Lui aussi.
C'est ici qu'il vit.
Notre père est mourant.
Que vois-tu...
...quand tu penses à chez toi ?
Le bleu du ciel, le vert de la forêt.
L'odeur des pins.
Je ne vois rien.
Rien,
sauf l'obscurité.
Pourquoi es-tu
venu ici ?
Notre père m'a envoyé. Pour te ramener.
Pour guider notre peuple.
Et devenir roi.
Tu ne sais pas de quoi tu parles.
Mais tu le sauras.
Commençons le banquet.
Ouais !
Mes amis.
C'est un jour historique.
Ouais.
Cet événement restera gravé dans l'histoire.
Ouais.
Commencez les festivités.
Ouais !
- Ouais !
- Ouais !
Qu'est-il arrivé aux gens
qui m'accompagnaient ?
Hé,
quel âge avais-tu quand Hakan est parti ?
Dix, onze ans.
Tu n'as jamais cherché à savoir pourquoi ?
Je t'ai toujours aimé.
Je n'ai jamais voulu qu'on nous sépare.
Aucune mère ne souhaiterait ça.
Et maintenant, tout va changer.
Il est temps que le monde s'incline
devant sa puissance.
Hakan. Hakan. Hakan.
Tous se prosterneront devant lui.
Hakan. Hakan. Hakan. Hakan.
Agenouillez-vous devant le roi.
Hakan. Hakan. Hakan.
Hakan. Hakan. Hakan. Hakan.
Hakan. Hakan. Hakan. Hakan.
À genoux devant le roi !
Tu le renies ?
Je le renie.
Tu oses remettre ton roi en question.
Tu oserais remettre ton Dieu en question ?
Maintenant, vos questions
seront répondues par son immortalité.
Ainsi que par votre destruction.
Steinar.
- Steinar.
- Steinar.
Steinar.
Steinar.
Steinar.
Steinar.
Steinar.
Où est Hakan ?
Il a été envoyé à la recherche de son frère,
et il est revenu avec sa tête dans un sac.
Il a été envoyé à la recherche d'un roi.
On dirait bien qu'il en a trouvé un.
Combien se trouvent au camp ?
600, 650.
Combien pourrait-on en trouver d'autres
d'ici demain matin ?
Quelques centaines.
À quelle distance
se trouve l'armée saxonne ?
À pas plus d'un jour de cheval.
Parfait. On part dès l'aube.
Ouvre ta bouche.
Avale.