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d'après une histoire vraie
C'est bien, mon gars.
Attaque, Dulli.
Montez.
- Elle est bien ?
- Oui.
Un peu qu'elle est bonne !
Elle est excellente.
On est parfaits.
Top qualité, 100% pure,
cocaïne colombienne.
Came pour discothèque,
pure comme de la neige.
Je m'appelle George Jung,
prisonnier fédéral n° 19225004.
Né en Nouvelle-Angleterre,
au Massachusetts, en fait.
A Weymouth.
C'est moi.
Mon meilleur ami : Tuna.
Mon père avait
une entreprise de plomberie.
Avec 3 camions,
10 employés et de gros chantiers.
C'était mon héros.
- Je suis pas tombé.
- Bravo. A ce soir.
Je peux venir avec toi ?
Fred, on y va.
Dis-lui au revoir.
Ferme-la.
Je parle à mon gosse.
Ça te dérange ?
Tu veux vraiment venir ?
Après tout...
- Va mettre tes bottes.
- Merci, p'pa.
Qu'est-ce qui te prend ?
T'es de nettoyage
et tu paies à bouffer.
L'argent ! L'A-R-G-E-N-T !
Papa travaillait dur,
mais gagnait pas assez à ses yeux.
Elle pensait
avoir fait un beau mariage.
Il lui avait promis la lune,
sans la décrocher.
Les affaires périclitèrent,
on était fauchés.
Ne me touche pas
avec tes sales mains !
- Pas devant le petit.
- Le petit ! Et moi ?
- Où tu vas ?
- A la maison, George.
Maman, où tu vas ?
Maman avait beau le quitter,
et le mettre dans l'embarras...
il la reprenait toujours.
Il l'aimait.
Dieu qu'il l'aimait.
Dans mes bras.
Ça va ?
Bonsoir, George.
Je suis rentrée.
Viens m'embrasser.
Allez, Georgie.
Viens voir maman.
Viens embrasser ta mère.
Dix ans durant, mon père
s'échina 14 heures parjour,
7jours par semaine.
Ça lui était égal,
tant qu'on était heureux.
Bon, qu'est-ce que je dois faire ?
Mais il ne gagnait pas assez.
Lentement mais sûrement,
on perdit tout.
On était ruinés.
- Allons manger une glace.
- Je m'en fiche de la glace.
Qu'est-ce qu'on va faire ?
Ça va aller, on s'en sortira.
Comme toujours.
Je trouverai un autre boulot.
La vie est comme ça :
l'argent, ça va, ça vient.
Quand ça va, tu ne le vois pas.
Quand ça ne va pas, tu déprimes.
Mais la vie continue.
Souviens-t'en.
L'argent n'est pas tout.
Bien qu'on croie le contraire.
Explique ça à maman.
Oui, ça va pas être facile.
- Papa.
- Quoi ?
Je serai pauvre ?
Je ne veux pas être pauvre.
Alors tu ne le seras pas.
Je décidai alors
queje ne vivrais pas comme ça.
Il fallait que
j'aille le plus loin possible.
J'ai émigré en Californie
avec Tuna lors de l'été 1968.
On avait 300 dollars
et une TR-3 noire.
C'était un tout autre monde,
c'était le paradis.
On a pris un petit appart
sur la plage.
C'était modeste mais agréable.
George.
On peut vous aider ?
Je découvrais un nouveau monde.
Où est la bière ?
Les gens étaient
indépendants et créatifs.
Ils disaient :
"Super', "Sublime", "Génial".
Les femmes étaient belles.
Et semblaient toutes
faire la même chose.
- Hôtesse.
- Hôtesse.
Dans l'avion.
Tout le monde se défonçait.
Salut, Tuna.
Salut.
J'ai trouvé.
Quoi ?
On se demandait
comment faire du fric
sans bosser ni rien, non ?
Vise un peu ça.
De l'origan ?
- C'est de la merde.
- On va la vendre.
On la vendra par sachets
sur la plage.
Si on vend tout ça,
on peut se faire 100 dollars.
Si on la vend pas, on la fumera.
- On t'a roulé.
- Ça va marcher.
J'ai les sachets.
Si tu veux de la came,
j'ai le bon type.
Le type, c'était Derek Foreal.
Légende de Manhattan Beach.
Il avait 3 restos,
2 Clubs et des laveries.
Et le 1er salon de coiffure pour
hommes de la Californie du Sud.
Barbie !
Maria.
C'est ton nouveau mec ?
Mignon.
George.
Tuna.
Bonjour Tuna.
Barbie, il est à croquer.
C'est la poupée Ken tout craché.
Ken et Barbie.
Mon Dieu, c'est merveilleux.
Les filles,
Iaissez-moi 5 mn,
je veux parler aux garçons.
- Amusez-vous.
- Messieurs...
Tout le monde dehors.
On s'agite.
Laissez-nous quelques minutes.
Teins-toi en blond, Ron.
Très chouette, Heather.
Que puis-je pour vous ?
Nous vendre de l'herbe.
Je sais ce que vous voulez.
- Primo : êtes-vous des flics ?
- Non.
Il faut le dire,
sinon, c'est de l'incitation.
On n'est pas flics,
on vient du Massachusetts.
Il a l'air d'être flic ?
En fait, non.
Ça tombe bien que
vous soyez des amis de Barbie.
Si vous ne l'étiez pas...
je ne vous aurais même pas parlé.
C'est quoi ?
C'est votre herbe.
On voyait pas aussi grand.
Je ne joue pas petit.
Alors ?
On la prend.
On était devenus
les rois de Manhattan Beach.
Pour avoir de l'herbe,
il fallait passer par nous.
Les notes étaient payées
et je gagnais plein de fric.
Je m'étais forgé une réputation.
Les gens commençaient à m'appeler
"Boston George".
C'était parfait.
C'est le pied total.
Quoi ?
Tout.
Toi, la Californie, la plage.
Cet endroit.
J'ai le sentiment
d'avoir trouvé ma place.
Je me sens bien.
Tu es heureux.
Oui, je le suis.
Et toi ?
Super.
Regarde qui est là.
C'est pas vrai, Dulli !
Qu'est-ce que tu fous là ?
Je marchais sur la plage,
je pensais à mes trucs,
quand je vois ce con.
- J'ignorais que vous viviez ici.
- Et toi ?
Je suis en vacances.
Je retourne à la fac.
Ça mérite un joint.
Tu attaques ?
Non, je suis trop défoncé.
Bonne herbe, hein ?
Je veux.
J'ai jamais connu ça.
Je suis raide.
Super !
Je suis défoncé.
Je suis défoncé.
Vraiment défoncé.
Je suis défoncé. Vraiment...
Défoncé ?
J'aimerais trouver
le même truc au pays.
Vous feriez un malheur
avec ça dans l'Est.
Sans blague ?
Ça partirait
comme des petits pains.
Tu sais combien de facs il y a ?
U. Mass, Amherst, B.U.
Smith, Hampshire.
Exact. Et Holyoke.
100 000 gosses de riches
et jamais rien à fumer.
Je claque 400 dollars par mois
pour de la merde.
Je vois ça comme ça :
Barbara va dans l'Est
2 fois par semaine,
deux sacs par vol, 12,5 kg par sac.
50 kg par semaine.
C'est beaucoup,
mais on en trouve pas là-bas.
Je te garantis que ça se vendra.
Je sais pas.
La meilleure herbe, 500 $ la livre.
Arrête, personne paiera ça.
Le prix a déjà été négocié.
L'argent attend.
Bonté divine.
C'est divin, oui.
Ecoute...
je te veux comme partenaire
sur ce coup, 50-50.
Ça fait plus de 30 000 $ de bénef
par semaine.
15 000 $ par semaine pour toi.
Dans la poche, net et sans risques.
- Je ne traite qu'avec toi.
- Barbara et moi.
Ça va marcher, Derek.
Je sais pas.
La côte Est, les avions...
Je suis parano. C'est risqué.
Elle est hôtesse.
On fouille pas ses bagages.
Il m'en faut plus.
Il m'en faut plus.
Que veux-tu que je fasse ?
Je ne peux pas faire
l'aller-retour chaque jour.
Ils sont hystériques ici.
On a un sérieux manque à gagner.
Dis-le à George.
- Entendu.
- Bien.
20, 40,
60, 89...
Voilà 128 000 dollars.
Bon sang, je bande
rien qu'à regarder ça.
T'as vu tout ça ?
Qu'est-ce que t'as ?
Ça va pas ?
Réjouis-toi, la moitié est à nous.
On est riches.
C'est pas assez.
- Quoi ?
- Qu'est-ce que tu racontes ?
Le montage est mauvais.
On fait tout le boulot
et on a les restes.
- On est intermédiaires.
- Et alors ?
Il faut aller à la source.
- Et Derek ?
- Il est intermédiaire aussi.
Et c'est notre partenaire.
On marche avec lui.
Trouvons la source.
On commence par où ?
L'un de vous par le espagnol ?
Tuna ! Amène-toi, bordel !
Viva Mexico !
Santé.
Vous avez de l'herbe ?
Vous savez où trouver de l'herbe ?
El... herbe.
Où est-ce qu'on peut
trouver de l'herbe ?
Il faudrait éclaircir le haut.
Herbe, marijuana ?
Tu as trouvé ?
J'ai pas encore demandé.
J'ai pas demandé. Vas-y.
Je reviens.
Il paraît
que tu cherches de l'herbe.
Oui, en effet.
En l'occurrence,
un truc dans ce genre-là ?
Oui, ça ira.
Je prends tout.
Tu es rigolo. Vraiment.
Combien il t'en faut ?
Le tout.
Je reviendrai avec un avion.
On va un peu trop vite.
T'en prends un peu, et tu reviens.
J'ai pas besoin d'un peu,
mais de beaucoup.
Attends, écoute-moi.
J'ai une idée, amigo.
Je vais revenir...
avec disons...
30 000 dollars.
Pour te rassurer.
Amigo, apporte-moi 50 000 dollars
et je serai plus rassuré.
- J'y crois pas, on vole un avion !
- Peureuse !
On ne fait que l'emprunter.
Cool, il y a du monde.
On y va. Tuna.
On y va.
Bonne chance !
On se voit dans le désert !
Tu sais piloter ?
Relax, j'ai volé avec mon vieux
un million de fois.
Le décollage, ça va.
C'est l'atterrissage qui est délicat.
Content de te voir.
Tu es un homme de parole.
Ecoute,
les 50 000 que j'ai promis...
j'ai pas pu les réunir.
Alors j'en ai apporté 75.
Joyeux Noël, Derek.
Joyeux Noël !
C'est merveilleux !
Tu es génial, George.
Ça fera une superbe carte de voeux.
Mon appareil photo !
Tu as vu la chambre ?
J'adore !
Elle est vraiment jolie !
Tu l'as vue ?
Ça te plaît ?
- Tu plaisantes ?
- Tu la veux ?
On la prend.
On vivait un grand moment.
On formait une famille.
On bossait dur, on jouait dur,
on n'avait pas de soucis.
C'était parfait.
Je n'en reviens pas
de la taille de ce diamant.
Fred, il est magnifique, non ?
George a enfin trouvé l'amour.
Bien sûr, mais je te parle
du diamant. Il est somptueux.
George a un goût exquis.
Il doit faire au moins 2 carats.
- Je ne sais pas.
- C'est sûr. Chéris-le.
Tu devrais le faire assurer.
Et tu as pu te payer ça
en étant salarié dans le bâtiment ?
Ferme ta grande gueule.
Ça se paie pas cash mais à crédit.
Crédit, t'es cuit.
Ça risque pas de t'arriver, rapiat.
- Tu exagères.
- T'es qu'un vieux radin.
Il a gardé
l'argent de sa communion.
- Ne l'écoutez pas.
- George,
explique-lui
comment marche le crédit.
Le crédit...
Il est heureux,
fais pas ton rabat-joie.
Je ne suis pas rabat-joie.
Penche-toi en arrière.
Barbara !
Prends ma serviette.
Ça va aller.
Je vais demander de la glace.
- Tu veux y aller ?
- Oui.
Tu n'as pas eu l'entrée.
Non, ça vaut mieux.
Je laisse le pourboire.
Rétablis-toi vite.
Ravie de t'avoir connue.
Appelle maman demain matin.
Elle est adorable.
Ce sont des billets de cent ?
- Tu es sûre que ça va ?
- Oui.
Tu m'en voudras
si je ne viens pas à Chicago ?
Non, si tu ne tiens pas à venir.
Ecoute, je suis désolé
pour mes parents.
Je les ai trouvés plutôt mignons.
Je ne dirais pas ça.
Promets-moi une chose.
Promets-moi qu'on
ne sera jamais comme eux.
Je ne veux pas de ça.
Nous resterons tels qu'on est.
- Je t'aime.
- Monte.
Avant qu'ils ne sortent.
George Jung, vous avez été pris
avec 330 kg de marijuana
et avec intention de la vendre.
Que plaidez-vous ?
Votre Honneur,
j'aimerais dire quelques mots.
Mettez-vous debout
pour vous adresser à la cour.
Eh bien...
franchement
je ne pense pas
avoir commis de crime.
Il serait illogique et irresponsable
de m'envoyer en prison.
Qu'ai-je vraiment fait en réalité ?
J'ai franchi une ligne imaginaire
avec des plantes.
Vous me dites hors-la-loi, voleur.
Mais où est le réveillon
des gens dans le besoin ?
Vous rêvez d'un type fort,
d'un redresseur de torts.
Quelqu'un qui ouvre toutes
les portes. Mais c'est pas moi.
Pas moi, baby.
C'est pas moi que vous cherchez.
Vous me suivez ?
Vos concepts
sont drôlement intéressants.
Merci.
Vous avez franchi une ligne réelle,
et les plantes étaient illégales.
Votre caution est fixée à 20 000$.
Affaire suivante.
Salut, chérie.
Que fais-tu là ?
Surprise.
Tu n'étais pas obligée de venir.
Pour rater la fête ? Pas question.
Alors,
quel est le verdict ?
L'avocat dit que
je peux m'en tirer avec 5 ans.
Et je n'en ferai que deux.
Deux ans ?
Je ne peux pas attendre
aussi longtemps.
Tu plaisantes ?
Qu'est-ce que tu racontes ?
Je n'ai pas deux ans.
Quoi ?
Le cancer de Barbara changea tout.
L'équipe se désintégra.
Tuna resta au Mexique.
Dieu sait ce qu'il fait.
On perdit tous le contact.
Je fis l'impasse sur la sentence
pour soigner Barbara.
J'étais devenu un fugitif.
Je n'avais pas vu mes parents
depuis un an.
Croyez-le ou pas,
ils me manquaient.
Salut, m'man.
Surprise de me voir ?
Enlève tes boots.
Tu es bronzé.
Le Mexique.
Oui, je suis au courant.
Je veux que tu saches que...
je suis vraiment désolée
pour ton amie.
Oui, Barbara.
Une chouette fille.
Merci.
Tu as reçu l'argent
que j'ai envoyé ?
L'argent de la drogue ?
Oui, je l'ai reçu.
Qu'as-tu fait de ta vie ?
Ça va, maman.
J'avais entendu du bruit.
- Comment vas-tu ?
- Bien.
Entre, fiston. Comment ça va ?
Tu as l'air en forme.
"Que le vent
soit toujours avec toi...
"Et que le soleil t'éclaire.
"Que les vents du destin
t'emmènent danser avec les étoiles."
Tu vas bien ?
Pas fort.
Tu l'aimais.
Oui, p'pa.
Je l'aimais.
Tu es fâché après moi ?
Tu l'es.
- Je vois bien.
- Je ne suis pas fâché.
Je comprends pas ce que tu fais.
Je comprends pas tes choix.
Les flics te recherchent.
Je sais.
Je suis fort dans ma partie.
Je suis vraiment fort
dans ma partie.
Laisse-moi te dire un truc.
Tu aurais pu tout faire.
Tout faire.
Merde !
J'avais pas le choix.
Ne me regarde pas comme ça.
Allons-y.
Que voulais-tu que je fasse ?
Il était chez nous !
Tu voulais que je sois complice ?
Tu crois que les gens ignorent
que tu es un dealer ?
Tout le monde le sait.
C'est pas un secret.
Tu n'as pas idée
de ce qu'est ma vie.
Sortir n'est qu'humiliations.
Tu vas aller en prison,
c'est pour ton bien.
Mets de l'ordre dans ta vie !
Qu'avez-vous à regarder ?
Votre fils vaut pas mieux.
Institut Correctionnel Fédéral
Ouvrez la cellule n°3.
Prisonnier entré.
Fermez la cellule n°3.
Salut.
Je m'appelle Diego Delgado.
- George.
- Quoi ?
Je peux te demander...
pourquoi tu es là ?
Je veux pas en parler.
Allez, George, faut te lâcher.
Pour être amis,
faut avoir confiance.
- J'aime pas les bavardages.
- Moi non plus.
J'aime pas les blablas, tu vois ?
On est dans la même cellule,
on doit se parler.
On m'a arrêté pour vol de bagnole.
Pour vol de voiture.
Meurtre.
Qu'est-ce que t'as là ?
Rien, c'est un petit projet.
Quel genre de petit projet ?
Peu importe.
Ça te regarde pas.
Allez.
Je croyais qu'on devait
tout se dire entre camarades.
Tu as tes secrets, j'ai les miens.
Aujourd'hui est
un jour heureux pour moi.
Dans 9 mois, je serai à Medellin
sirotant du champagne.
Dans 9 mois, je serai libre.
Je suis content pour toi.
Il te reste combien ?
Voyons...
26 mois.
26 mois ?
Pour meurtre ?
Présente-moi ton avocat.
Il faut que je parte.
Il n'y a que deux façons
pour partir avant.
L'une...
c'est l'évasion.
Et l'autre ?
- Bon, ouvrez vos livres.
- Va te faire foutre.
- On ouvre que dalle.
- T'as raison.
T'es la pute du directeur.
Tu te fais bien voir
pour sortir plus tôt.
Pourquoi pas ?
Je veux sortir au plus tôt
de ce merdier.
Pour ça, il faut que certains
d'entre vous soient diplômés.
Laisse tomber,
tu n'y arriveras pas.
Je t'emmerde !
On se voit sous la ***.
Les autres pourront trouver
des jobs quand ils sortiront.
Je suis enfermé à vie.
Je suis un criminel,
personne me donnera de boulot.
Bon...
faisons dans le criminel.
Je vous propose un deal :
d'un côté, je fais un cours
sur George Washington,
de l'autre, je vous apprends
à dealer de la drogue.
T'y connais rien à la drogue.
On m'a arrêté à Chicago
avec 330 kg d'herbe.
Je sais de quoi je parle.
Où t'as déniché 330 kg d'herbe ?
Je l'ai ramenée du Mexique
avec un Cessna.
On marche comme ça ?
Quoi ?
J'ai entendu ce que
t'as dit au cours aujourd'hui.
Je savais que t'étais pas
un meurtrier.
Je savais que t'étais un magico.
Je suis fatigué. Dors.
Tu sais, dans mon pays
je suis un magico.
Un homme avec un rêve,
en pleine ascension.
Qui, partant de rien,
en fait quelque chose.
T'as un rêve, George ?
J'en aurais un
si je pouvais dormir.
Tu as un rêve.
Et tu le réaliseras peut-être.
Pour le moment, tu t'es planté.
Pourquoi ?
Parce qu'on m'a arrêté.
Tu t'es planté
parce que tu t'es trompé de rêve.
Tu connais la cocaïne ?
Primo : tu utilises quoi
comme type d'avion ?
Des avions 4 places,
monomoteurs, Cessna.
Quatre passagers. Combien de...
Combien de kilos on peut caser ?
Je sais pas. Probablement...
Danbury n'était pas une prison
mais une école du crime.
J'y étais entré bachelier
en marijuana,
j'en sortis
avec un doctorat de cocaïne.
Seize mois plus ***,
j'étais de nouveau libre.
Enfin, pas complètement libre.
J'étais astreint à vivre chez
mes parents et à trouver unjob.
Diego Delgado, s'il vous plaît.
Boston George.
C'est lejourJ, t'es sorti ?
Oui.
Félicitations. Je t'attendais.
- Où on en est ?
- Toutse passe bien.
Tout est organisé.
Il faut un avion ?
On fait comment ?
Doucement, il faut que tu viennes
voir les autres.
On fait un coup pour voir,
puis on pensera aux avions.
Je peux pas partir.
- Elle est toute fraîche.
- J'arrive p'pa.
On m'a libéré sur parole.
Tu seras revenu
avant même qu'ils s'en aperçoivent.
- On m'a libéré il y a 5 minutes.
- On le fait ou pas ?
Mon ami, comment vas-tu ?
- Bien.
- Ravi de te voir.
15 kilos, c'est ça ?
On touchera 100 000 dollars
à la livraison.
Pas si vite.
J'aimerais revoir les détails.
Quels détails ?
La coke dans les double fonds
et je passe la douane.
C'est tout.
Parle-moi des valises.
- Il y aura des fringues ?
- Quoi ?
Des fringues.
Dans les valises.
Vas-y, je t'écoute.
Tes fringues ?
C'est quoi ce cirque ?
Tu m'as fait venir
pour parler de fringues ?
J'exige de tout savoir.
Je file pas 600 000$
de coke comme ça.
15 putain de kilos.
Je pisse dessus.
Messieurs, s'il vous plaît.
Il n'y a aucune raison
d'être impolis.
César est simplement consciencieux.
Voilà tout. D'accord ?
O.K., très bien.
N'oubliez pas que
je serai avec vous jusqu'au bout.
Et que j'observerai.
Quand on passe la frontière avec
de la drogue, il faut être calme.
Pour ce faire,
je pense à un truc agréable.
Fête sympa, moment de triomphe,
rencontre sexuelle.
Je me projette dans l'endroit.
C'est de la méditation
transcendantale.
Le truc, c'est de se fixer
sur les détails.
Tout pour ne pas penser
que tu risques une longue peine
si on trouve 15 kg de poudre
dans tes valises.
Passeport.
- Bon vol ?
- Très bon, merci.
- En vacances ?
- Oui.
Juste 24 heures ?
Le mariage de mon frère.
Super cérémonie et tout.
Ouvrez-la.
Bien sûr.
- A qui sont ces vêtements ?
- A moi.
Et ça ?
Un vieux travers,
difficile à lâcher.
Fermez.
La période d'essai était terminée.
Il était temps de passer
aux choses sérieuses.
Pas jouable
avec les vols réguliers.
Il fallait un pilote.
Je vole un vendredi, le plein
aux Bahamas et direction Medellin.
Continuez.
On prend la marchandise,
on refait le plein aux Bahamas,
et retour dimanche avec la foule.
Pourquoi tu parles ?
Quoi ?
Ton rôle est terminé.
T'es pas pilote ni distributeur.
Tu nous as présenté M. Stevens.
C'est tout.
Tu te fais un bon bénef,
estime-toi heureux.
Je vois.
Combien ?
10 000 par kilo et par personne.
Toi, toi et toi.
Trois millions, c'est tout.
Non négociables.
J'en veux deux.
Jack, ça fait un compte rond, non ?
Non,
je fais tout le boulot, je prends
les risques et c'est mon avion.
Vous, vous ne faites
que récupérer votre fric.
Ça te va ?
Ça suffit !
Les photos de tes gosses.
- Quoi ?
- Il me les faut.
Avec leurs noms et leurs écoles.
Avec des millions de coke en jeu,
pas de gosses, pas de deal.
Entendu.
M. Stevens.
N'oublie pas les photos.
George, viens !
Il faut que je te parle !
Viens ici.
Qu'est-ce qui se passe ?
En gros...
à part le fait de trimballer 300 kg
pour des clous, rien.
Un million de dollars,
c'est pas rien.
C'est pas grand-chose.
Autant passer des valises
à la frontière.
Tu sais, c'est une petite partie
du business, très petite.
Au fait, j'ai un service
à te demander.
Le service, c'était de récupérer
50 kg de cocaïne.
Cinquante.
Autrement dit : 110 livres.
Pas un petit service. Pas comme
vous dépanner d'une clope.
Après tout, je n'avais
rien de mieux à faire.
C'était pas comme si
j'étais en conditionnelle.
Bonjour.
Je suis George, un ami de Diego.
Où est Diego ?
Je sais pas, il m'envoie.
Je suis George.
George ? Tout s'explique.
Ouvre la bouche, George.
Va te faire voir.
Ouvre ta putain de bouche.
Maintenant, écoute-moi.
Tu m'entends ?
Je garde 50 kilos pour Diego
depuis 3 semaines et j'aime pas ça.
Dis-lui que je veux mon fric
vendredi. Tu peux faire ça ?
Je pense que oui.
Je pense que oui.
Bonjour.
Je peux parler à George ?
Un appel pour toi.
- Comment ça va ?
- Et toi ?
- Très bien.
- Où es-tu ?
Mauvaise nouvelle.
Je suis en Colombie.
J'aimerais te voir,
un de tes vieux amis aussi.
George, je vais avoir
du mal à partir.
Tu dois jouer tout seul.
Je suis en taule.
Quoi ?
Hollywood, 3 jours après
Ce que je fais,
c'est mesurer sa pureté.
La coke pure fond
à environ 185, 190°.
Les substances avec lesquelles
on la coupe, fondent à 100°.
Un produit de qualité
fond à environ 140°.
130, c'est bien.
140... oui !
150 ?
C'est pas vrai ! 160 ?
Nom de Dieu, 170 !
180 !
187.
D'où sortez-vous ça ?
Colombie.
- Je peux me faire une ligne ?
- Vas-y.
Et merde, nous aussi.
Je te l'avais dit.
Géniale, mais
tu veux que j'en fasse quoi ?
Tu la vends.
Tu disparais pendant 2 ans
et tu réapparais
avec 50 kg de coke ?
Vends-la, merde.
D'accord, mais ça va
me prendre un an.
Je ne sens plus mon visage.
Je le touche
mais je sens rien à l'intérieur.
Trente-six heures.
On l'a fourguée en 36 heures !
Tu avais sous-estimé le marché.
Ce sera plus long de compter
les billets que de la vendre.
Aéroport de Miami
3jours plus ***
- Salut, M. George.
- Salut, les amis.
Et voilà, 1, 35 million.
Où veux-tu les compter ?
A bord.
De quel avion ?
Merci.
C'est quoi ce bordel ?
Je te croyais en prison.
Pablo est intervenu.
Fais gaffe à ce que tu dis.
Les murs ont des oreilles
et les langues vont vite.
C'est pas l'Amérique.
La vie a peu de valeur, tu le sais.
Ça va, je saurai la boucler.
C'est qui ce contact
en Californie ?
- Un ami.
- Qui ?
Un ami, je te dirai pas qui.
- Qui ?
- Un ami et c'est tout !
O.K., on verra plus ***.
Regarde, c'est Pablo.
EI Padrino, alias Pablo Escobar.
Pour ceux qui vivent sur la lune
depuis 20 ans,
c'est le boss de tout le business.
Elmagico.
Il va te voir.
- On y va.
- Pas toi.
- Quoi ?
- Vas-y.
- J'y vais pas sans toi.
- Fais ce qu'il dit.
M. Escobar veut te voir toi,
pas moi.
Vas-y.
- Par ici.
- D'accord.
Relax, tout ira bien.
Et puis merde.
Alors...
tu es celui qui prend 50 kg
et les fait disparaître en un jour.
En 3 jours.
EI Magico.
Salut, M. George.
Bienvenue en Colombie.
Ce type...
Il a été très courageux.
Un informateur ?
Il aurait pu quitter le pays,
aller à la police.
Mais sa femme, ses enfants,
ses parents, ses amis...
Beaucoup de morts.
Bon, je vous remercie de m'avoir
invité dans votre beau pays.
Beau, oui.
Mais pauvre.
On n'exporte que du café,
des bananes, et de l'herbe.
Et les communistes pullulent,
mais c'est une autre histoire.
Ce qui nous intéresse aujourd'hui,
c'est la cocaïne.
Oui, absolument.
J'ai besoin d'un Americano
à qui je peux faire confiance.
Qui ait le sens de l'honneur,
qui soit intelligent.
Et qui ait des couilles, M. Escobar.
Oui, des couilles, M. George.
Ecoutez, je peux faire
plusieurs choses pour vous.
Je peux transporter
la cocaïne d'ici aux U.S.A.,
à commencer par la Californie.
J'ai des avions.
Bien.
J'aimerais savoir
combien ça coûtera.
Il faut que j'en discute
avec Diego,
mais en gros,
disons 10 000 du kilo.
Combien vous pouvez transporter ?
Il faudra que j'en discute
avec mon partenaire,
mais... 300 kilos,
à savoir 3 millions de dollars.
Je comprends bien.
Mais... enlève ça.
Les problèmes avec Diego,
voitures volées, prison,
ça fait beaucoup de désagréments.
Les 50 kilos auraient pu poser
un gros problème.
Je n'aime pas les problèmes.
Sauf votre respect, EL Padroni,
Diego est mon partenaire
et je ne négocierai pas sans lui.
Pas de business sans lui.
- C'est sûr ?
- Sûr.
Oublions le business
et parlons d'autres choses.
C'est décidé.
On va faire du business ensemble.
Immédiatement.
L'impact de la coke
fit l'effet d'une
bombe sur la culture américaine.
D'abord à Hollywood,
puis dans l'Est.
Tout le monde s'y estmis.
Vraiment tout le monde.
On créa le marché.
Quand on sniffait de la coke
fin des années 70, début 80,
il y avait 85% de chances
que ce soit la nôtre.
3 millions, j'ai recompté.
2,5 millions, j'en suis sûr.
Je dis 3.
On a 500 000 de différence ?
Merde, je recompte pas.
Pèse-les.
S'il y a 30 kg, ça fait 3 millions.
Je m'en fous, il y a assez.
Je pose ça où ?
Dans la chambre.
Plus de place.
Dans le placard.
Il faut un plus gros bateau.
Les Colombiens recommandaient
la banque de Noriega à Panama.
C'était ça, ou le blanchir aux USA
avec 60% de frais.
Quoi ? Ne garder que 40%
de mon fric ? Non merci.
Félicitations, messieurs.
Même Pablo y plaçait son argent.
On avait la baraka.
Je vous donne 30 millions de $,
et vous me donnez ce calepin.
- Je suis marié.
- Je sais.
Tu as de la chance.
Je suis fier de toi.
Je t'aime aussi, mon frère.
Je te connais ?
Je ne crois pas.
Pourquoi tu souris ?
Et toi ?
Je sais pas.
Je suis George.
Je sais qui tu es.
M. Jung, vous avez rencontré
ma fiancée.
Augusto veut vous voir maintenant.
Augusto veut vous voir.
Une minute.
J'ai été ravie.
Viens prendre un verre avec nous.
Comment ça va ?
Félicitations pour la côte Ouest.
Jusqu'où peut-on aller ?
Pas de limite si les acteurs
et les musiciens s'y mettent.
On parlait
de George et la côte Ouest.
L'homme mystère de George.
Qui c'est ce type ?
On le rencontre quand ?
Impossible,
George le garde pour lui.
Il voit tout le monde,
va en Colombie, rencontre Pablo,
mais il ne divulgue pas son secret,
même à son frère.
On marche ensemble.
Il y a du fric pour tous.
Je pense que...
EL Padroni est content
de la situation.
Pas vous ?
Je reviens.
Va...
Briser un mariage colombien,
c'était pas rien.
Plein de gens m'en voulaient.
Je m'en foutais,
j'étais l'homme d'Escobar.
J'étais intouchable.
Mirtha devint ma complice.
Belle, passionnée...
et aussi dingue que moi.
Elle sniffait comme un homme
et aimait comme une femme.
Seul problème : je serais toujours
un *** pour le cartel.
Mirtha pouvait changer ça
avec un seul mot...
Oui.
Oui.
On avait le monde à nos pieds.
On était jeunes,
riches et amoureux.
Rien ne pouvait nous arrêter.
C'était parfait.
Arrête avec cette merde,
tu es enceinte.
Fais pas ton hypocrite, merde.
J'ai arrêté de fumer, non ?
Range ça, mes parents sont là.
C'est beau, n'est-ce pas ?
Mon Dieu, c'est immense !
Ça vous plaît ?
Regardez.
Regardez ce buffet.
C'est espagnol ?
Ça vaut combien ?
Ça a dû coûter une fortune.
Elle en a hérité.
On en voit dans les revues.
La famille de Mirtha est riche.
- Papi, ça vous plaît ?
- Très joli.
Je vous montre
le reste de la maison.
George a dit que
vous aviez un jacuzzi. Mon rêve.
Un cocktail ?
Le business va fort.
Je fais de l'import-export à Miami.
Très lucratif.
J'ai fait de bons investissements.
Te fous pas de moi, George.
Ne perdons pas de temps.
Je te vois peu.
Tu es la chair de ma chair,
tu es mon petit.
Capable de décrocher la lune
si on te le demandait.
Tu n'as guère changé, pas vrai ?
Je sais ce que tu trafiques.
J'ai une bonne idée générale.
Je m'en fiche.
Mais ça me déplaît.
Je ne voulais pas ça pour toi.
Mais c'est ta vie.
Ça ne me regarde pas.
Je pourrais pas t'empêcher
de continuer.
Probablement pas.
C'est bien.
Tu as une famille.
C'est bien si ça te rend heureux.
C'est sympa
d'avoir de jolies choses.
Tu es heureux ?
Oui, je le suis en ce moment.
Trois ans ?
On est en affaires depuis 3 ans ?
Mirtha a mérité
de voir ton contact ?
Ecrase, ils arrivent.
J'essaie de me concentrer.
Je t'en veux. Tu m'emmènes pas
en Californie mais ta salope, oui.
Une femme !
On a démarré ça ensemble,
toi et moi.
Que veux-tu faire
avec mon contact ?
Rien. C'est pour le principe,
pour me rassurer.
Tu sauras rien, c'est du business.
Tu me rends dingue.
Je te rends dingue ?
C'est toi qui me rends dingue.
Qu'est devenu notre rêve ?
Va à l'intérieur.
Je t'ai présenté tout le monde.
Qu'as-tu fait pour moi ?
Qu'as-tu fait pour moi ?
Tu m'as mis dans l'embarras,
tu m'as humilié.
Rien.
Non, je t'ai mis sur le coup
- et tu me rabaisses.
- C'est pas le moment.
Ecoutez...
Prends les clés et pars.
Tout va bien, pas de problème.
O.K. ? Il s'est rien passé.
Personne n'en saura rien.
Dis calmement à ces messieurs
où se trouve la cocaïne.
Maintenant !
Ravi d'avoir traité avec vous.
Derek Foreal !
Quoi ?
Derek Foreal, bordel, compris ?
La réponse à tes rêves.
T'es content ?
Derek !
Derek Foreal, Diego Delgado.
Ravi de te voir, ma belle !
Tu vas bientôt exploser.
Dis-lui de pas picoler.
- Content de te voir.
- Moi aussi.
- Faut qu'on cause.
- Où est Diego ?
Il n'est pas là.
Où il est ?
Et qui est Norman Cay ?
On ne parle que de lui,
Norman par-ci, Norman par-là.
Ce n'est pas une personne.
Norman's Cay est une île.
Aux Bahamas.
Ile paisible, il paraît.
Diego y a une maison.
A ce que je sais, il a 80 hectares.
Un hôtel, une marina
et une piste d'atterrissage.
Il fait des livraisons,
ses avions y refont le plein.
Quoi ?
Jack Stevens est très occupé
et il n'est pas le seul.
Merde.
Dis, j'ai du rouge à lèvres ?
J'ai du rouge à lèvres ?
J'aime me faire baiser en beauté.
J'y suis pour rien.
Vois ça avec Diego.
- Je t'ai...
- Bonne année.
Bonne année, chérie.
Je t'ai mis sur ce coup
et tu me fais ça ?
Tu sais que je t'adore, mais
les affaires sont les affaires.
Je dois te quitter.
Qu'est-ce qui va pas ?
- Quoi ?
- Rien.
Bonne année.
Bienvenue, mon ami.
- Ça fait un bail.
- Touche pas !
Content de te voir, George.
Mon frère.
T'es plus mon frère.
Pourquoi tu dis ça ?
Tu m'as entendu, on est frères.
Tu m'as baisé.
Je t'ai pas baisé.
Si.
Tu m'as baisé par derrière.
Moi ? Non.
Jamais, George.
Jamais.
J'ai parlé à Derek.
Alors...
t'as peut-être raison.
Je t'ai peut-être trahi...
un peu.
Je t'ai piqué ton contact
en Californie, et alors ?
Qui t'a présenté à Pablo Escobar ?
Moi.
Qui t'a présenté
ta salope colombienne ?
Moi. Qui t'a protégé
quand mon ami César Rosa
voulait te trancher la gorge ?
Moi.
Qui t'a fait gagner
des millions de dollars ?
Moi.
Qu'est-ce que j'y ai gagné ?
Ça.
Des accusations.
Je t'ai toujours tout donné.
Toujours.
Mais...
c'est fini maintenant.
Oui, ce rêve m'appartient.
Rentre chez toi.
Rentre.
Retrouve ta petite vie stupide.
Va fourguer des demi-grammes
à ta famille.
Tu es fini !
Te laisse pas guider
par tes émotions.
On est frères.
La prochaine fois il sera chargé.
Salue pour moi ta jolie femme.
Bien sûr.
- Mon Dieu !
- Ce n'est rien, chérie.
- Tu t'es vu ?
- Tout va bien.
C'est fini.
Je quitte le business.
J'arrête.
C'est bel et bien fini.
Je n'y reviendrai plus.
Il n'y a plus que toi, moi...
et le bébé.
Plus rien d'autre. Rien que nous.
Tu vois...
et merde.
Je les emmerde.
On les emmerde.
Je l'ai fait.
J'ai abandonné le business.
Complètement.
Merde quoi, pourquoi pas ?
J'avais gagné 60 millions
et j'en sortais clean.
Clean, c'était un peu vite dit.
Il faut y aller, le bébé arrive !
J'arrive ! J'arrive, bon Dieu !
George, dépêche-toi !
Faut y aller !
Ça va !
Ça va. Et merde !
J'arrive.
Voir naître ma fille
m'a fait quelque chose.
On parle d'expérience religieuse.
Je n'étais pas croyant.
Et je n'étais pas fou des gosses.
Mais quand Kristina
est venue au monde,
ça a changé quelque chose en moi.
J'ai su pourquoi
j'étais sur cette planète.
J'étais transporté de bonheur,
et la chute fut
d'autant plus brutale.
Appelez le cardiologue,
il fait une attaque.
La tolérance maxipour l'homme
est de 1 à 1,5 gramme de coke,
selon le poids.
J'en étais à 5 grammes par jour,
peut-être plus.
Un jour, je suis allé jusqu'à 10.
J'étais très résistant.
Je ne suis pas là
pour vous faire la morale.
Je n'ai pas à juger
ce que vous faites.
Mais calmez le jeu, George.
Restez un peu avec nous.
Vous avez une fille.
Une fille...
Je m'achetai une conduite.
Je ne prenais plus rien,
ni alcool ni rien.
Sobre comme un chameau.
Kristina était toute ma vie.
Je ne m'occupais que d'elle.
Je voulais être un bon père,
comme le mien l'avait été.
Après 5 années
de calme et de sobriété,
Mirtha eut besoin de s'amuser.
Et pour mes 38 ans,
elle organisa une fête
avec de vieux amis.
Joyeux anniversaire.
Mirtha m'a invité.
Oui, elle m'a dit.
Je suis désolé pour tout.
Tu avais raison, je t'ai baisé.
Et Diego m'a baisé.
Il m'a mis hors-jeu.
J'ai appris ça.
Je me suis égaré, George.
J'ai oublié mes amis.
On s'en fout, c'est le passé.
J'ai quitté le business.
Passons à autre chose.
C'est bon de te voir.
Toi aussi.
Prenons un verre.
Qui te coiffe ?
T'es marrant, toi !
Je veux qu'on rigole, bordel !
Bon Dieu, c'est Mirtha ?
Seigneur, elle pèse combien ?
40 kilos ?
Plus ou moins.
Viens.
Pas un geste !
Les serveurs...
Il n'y a que moi pour
me faire coincer par des serveurs.
Je ne saurai jamais
pourquoi ils choisirent ce soir-là.
Peut-être à cause
des Porsche et des Maserati,
des invités colombiens
ou du buffet de coke.
Toujours est-il
qu'ils attendaient la faute.
J'avais fauté.
C'est quoi ?
Votre déposition.
La coke était à vous,
pour votre usage personnel.
Les invités en ignoraient tout.
C'est ça.
Pas de détention préventive
pour ma fille.
Mettez-la dans un avion
avec ma femme.
Je signerai
quand elles seront à l'abri.
- Pas question.
- Alors merde, je signe pas.
Fais-le.
Je veux autre chose.
Quoi ?
Un pack de bière.
Ç'est ça.
Il n'était pas question
que je retourne en prison.
Je signai l'accord, endossai tout
et payai la caution.
J'étais de nouveau en cavale.
Salut, p'pa.
Salut, George.
Ermine, ton fils est là.
Je ne veux pas le voir.
Il n'est pas le bienvenu ici.
- Maman...
- T'avise pas d'entrer ici.
Tu n'es pas mon fils, t'entends ?
Je n'ai plus de fils.
Elle est en colère.
C'est passé aux nouvelles.
Je voulais juste vous dire
que je partais pour quelque temps.
Tu n'iras pas au procès ?
C'est un adieu.
J'espère bien que non.
Moi aussi.
Je dois y aller.
- Prends soin de toi.
- Toi aussi.
M. Jung,
je vous présente M. Rodriguez,
Le président de notre banque.
Désolé mais il y a un problème,
M. Jung.
Il y a eu des changements,
on a été nationalisés.
Je suis navré,
Le gouvernement panaméen
s'est approprié vos fonds.
Veuillez me pardonner.
On aurait dû
vous prévenir plus tôt.
Je vous fais mes excuses.
On va faire quoi ?
Où on trouvera de l'argent ?
Je travaillerai pour Augusto.
Dis-moi ! Réponds à ma question !
Où est l'argent ?
Comment on va faire pour vivre ?
Pas devant la petite.
Dis pas de conneries. T'as intérêt
à trouver une solution.
Tout ira bien, chérie.
Ne t'en fais pas.
Qu'est-ce qui nous arrive ?
Je sais pas.
On va être séparés ?
Non, mon Dieu, ne dis pas ça.
Tu sais, j'aime ta mère.
Là, elle est fâchée.
Tu es mon coeur, petite.
Pourrais-je vivre sans ?
J'espère bien que non.
T'excite pas,
il y a un flic derrière nous.
Conduis et ferme-la.
C'est quoi ton problème ?
On est fauchés, voilà mon problème.
- T'es qu'un espion.
- Quoi ?
Oui, t'es toujours là
à épier, à juger.
Tout le monde
se fout de toi, tocard.
Diego te l'a mis dans le cul.
T'aimes peut-être ça.
T'es peut-être une tante.
Ça doit être ça.
C'est lui que tu baises, pas moi.
- Pourquoi, hein ?
- Arrête.
- Pourquoi tu me baises plus ?
- Calme-toi.
Pourquoi tu me baises plus ?
Pose plus jamais
tes mains sur moi, enfoiré !
T'avise plus
de me toucher, connard !
- Du calme.
- Ne me touchez pas !
Il est en cavale,
c'est un dealer de coke !
Il en a un kilo dans le coffre !
Mettez ce pauvre con en prison !
3 ans plus ***
J'ai obtenu le divorce.
J'ai la garde de Kristina.
Dans 7 jours, quand tu sortiras,
tu me devras une pension.
Point final.
Il y a quelqu'un d'autre.
Tu t'en fiches, mais...
je tenais à te le dire.
Dis quelque chose.
Que veux-tu que je dise ?
Je suis en prison.
- Grâce à toi.
- J'attendais un truc comme ça.
Tu ramènes toujours tout à toi.
Dis bonjour à ton père.
Va dire bonjour.
Bonjour, ma chérie.
Tu pouvais pas vivre
sans ton coeur.
Chaque jour en prison,
je ne pensais qu'à une chose.
A une seule chose.
A ma petite fille chérie.
Je devais récupérer mon coeur.
Bonjour, ma chérie.
Que fais-tu ici ?
Je voulais que tu saches
que j'étais sorti
et je voulais te voir.
Comment tu vas ?
George, tu ne peux pas
venir comme ça.
Tu pourrais m'appeler papa.
Je veux pas.
Laisse-moi tranquille.
Attends, ma chérie.
Ecoute-moi..
Je te demande pardon.
Je veux que tout soit comme avant,
tu vois ?
Qu'est-ce que tu me veux ?
Je veux redevenir ton papa.
Et marcher avec toi,
si tu veux bien.
Je veux que tout soit comme avant.
S'il te plaît, Kristina.
Si tu pouvais aller
n'importe où dans le monde...
où irais-tu ?
Je progressais.
Tous les jours, je l'emmenais
et j'allais la chercher à l'école.
Les choses s'amélioraient.
La Californie ?
Mais tu peux aller n'importe où.
En lnde, au Tibet,
en lsraël, en France, où tu veux.
C'est quand même la Californie ?
Salut, m'man.
Rentre à la maison.
A demain, p'pa.
Je serai là.
Je rentre faire mes devoirs.
D'accord.
J'arrive dans une minute.
Que veux-tu ?
Une trêve.
Je ne veux plus me bagarrer.
Je veux qu'on s'entende.
Qu'on soit civilisés.
Tu savais que je la voyais ?
Oui, elle me l'a dit.
Tu l'emmènes à l'école.
Ecoute, j'ai réfléchi.
Je l'aime, tu le sais.
J'ai réfléchi
et j'aimerais l'avoir avec moi.
J'ai été absent si longtemps.
J'ai envie d'être avec elle.
Je n'ai pas vu
la couleur d'un dollar.
Pas un seul cent.
Pour elle, la pension alimentaire.
Commence par nous aider,
et après on verra.
Très bien, c'est tout.
Je t'ai dit ce que je voulais.
Prends soin de toi.
Toi aussi.
Tu vas bien ?
Allô, Derek ? C'est George.
Ecoute...
je veux monter une équipe.
Tu connais quelqu'un ?
C'est une opération à quatre.
Deux au sol, deux en l'air.
Qui est le copilote ?
Il est devant toi.
On fournit l'avion, et on atterrit
où tu veux aux U.S.A.
Tu fournis le point de rendez-vous
et tu t'occupes de l'argent.
Et tu assumes tout
en cas d'arrestation.
On prend 65%
des frais de transport,
10% de la recette, plus nos frais.
Non négociable.
Si tu es d'accord, on va plus loin.
Sinon, oublie cette conversation.
Non, ça me paraît impeccable.
Je veux rencontrer les autres.
Ils sont à cette table.
Messieurs, voici George.
C'est pas vrai, Dulli !
Bon sang, ça fait un bail.
C'est mon ami.
On se connaît depuis 30 ans.
Prends ma place.
Paraît que t'es marié.
Chérie, tu sais quoi ?
Quoi ?
J'ai envie de partir.
Pour aller où ?
Je sais pas,
peut-être en Californie.
Menteur.
Je veux voir à quoi ça ressemble.
J'ai des trucs à régler,
mais jeudi peut-être...
Après l'école.
Jamais maman me laissera partir.
Je m'en occupe.
Prépare ta valise.
Mais j'ai école.
Je sais, mais il paraît
qu'il y a des écoles là-bas.
- Tu le jures ?
- Oui.
A 3 h, jeudi chez ta maman.
Toi et moi.
- C'est un rendez-vous.
- Je te crois pas.
Juré, sur ma vie.
Jure-le sur ma vie.
Je le jure sur ta vie.
Génial !
Bravo, mon gars.
Attaque, Dulli.
Montez.
Elle est bonne ?
Un peu qu'elle est bonne.
Elle est excellente.
On est parfaits.
Top qualité, 100% pure,
cocaïne colombienne.
Came pour discothèque,
pure comme de la neige.
Bon débarras.
Dulli, tu m'as sauvé la vie.
Sans déconner.
Sérieux, merci à vous tous.
Sérieux.
Et comme
je me sens d'humeur généreuse,
vous avez une prime.
Une prime ?
Au lieu de 10, je vous donne 15%.
Bon Dieu, George,
15%, ça fait 200 000 de plus.
Exact. Faites-en
ce que vous voulez, vivez heureux.
J'arrête, finito,
c'est mon dernier coup.
J'entame une nouvelle vie
en Californie avec ma fille.
Buvons à ça.
A toi, Georgie.
Remplis les verres.
Je vais secouer le baigneur.
Je me sens
comme un gosse aujourd'hui.
Quoi ?
Je suis mal.
Moi aussi.
Je l'aime bien aussi.
Mais c'est fait,
alors pas de sentimentalisme.
Dulli, tu sais à quoi je pensais ?
A notre atterrissage au Mexique.
Tu te souviens de la piste ?
C'était dingue.
Tu t'es amélioré.
Que se passe-t-il ?
Ben merde, pourquoi
vous faites ces tronches ?
Où est mon couteau ?
Envoyez.
On m'arrêta.
Que le FBI et la DEA me piège,
ça m'importait peu.
Que Kevin et Derekme piègent
pours'en sortir,
ça m'importait peu.
Que j'en prenne
pour 60 ans à Otisville,
ça m'importait peu.
Je n'avais pas tenu ma promesse.
L'unique amour de ma vie
avait disparu.
- Salut, George.
- Salut, Archie.
Quoi de neuf ?
- Ça va ?
- Pas mal.
Alors ?
Mauvaise nouvelle.
J'ai demandé une permission.
Ta mère s'y est opposée.
Parce que ça risquait
de le bouleverser.
Ça se présente mal.
Comment va-t-il ?
Pas terrible.
Il a été hospitalisé à domicile.
Mais...
on ne peut plus rien pour lui.
C'est une question de temps.
J'ai apporté un magnétophone.
Je me suis dit...
qu'il aimerait t'entendre.
Si tu veux lui parler...
Tu as 5 minutes.
Salut, p'pa.
Je me rappelle de l'époque
où je devais culminer à un mètre,
peser 30 kg tout mouillé,
mais où j'étais tout à toi.
Des dimanches
où j'allais bosser avec papa.
Et où on grimpait
dans le grand camion vert.
Pour moi, c'était
le plus grand camion de l'univers.
Notre travail
était des plus importants.
Sans notre travail,
Les gens seraient morts de froid.
Tu étais l'homme
le plus fort de l'univers.
Tu te souviens de maman
déguisée en Loretta Young ?
Des glaces, des matchs de foot ?
De Tuna ?
Et lorsque je suis parti
pour revenir traqué par le FBI ?
Et quand tu as dit
à l'agent
qui m'enfilait mes bottes :
"Tu ne mérites que ça, ordure,
enfiler ses bottes."
C'était bien balancé, p'pa.
Tu m'avais impressionné.
Tu t'en souviens ?
Et quand tu m'as dit
que l'argent n'était pas tout ?
Eh bien, papa...
j'ai 42 ans, et j'ai enfin compris
ce que tu essayais de me dire...
il y a si longtemps.
J'ai enfin compris.
Tu es le meilleur, p'pa.
J'aurais aimé faire plus pour toi,
avoir plus de temps.
Quoi qu'il en soit...
"Que le vent soit toujours avec toi
"et que le soleil t'éclaire.
"Que les vents du destin
t'emmènent danser dans les étoiles."
Je t'aime, p'pa.
Je t'embrasse, George.
George, viens, tu as de la visite.
Bonjour, trésor.
Salut, papa.
Que tu as grandi.
Papa a tout raté.
Tu es la seule chose
qui ait compté dans ma vie.
Tu le jures ?
Je le jure, ma chérie.
Je le jure.
Je t'aime, Kristina.
Tu es l'unique bonne chose
de ma vie.
La seule qui ait compté pour moi.
Je t'aime.
Allez, viens.
Parle-moi de ta vie.
Que veux-tu savoir ?
Tout.
Tu vas à l'université ?
Quelquefois.
Comme ton vieux papa.
Viens, le jour tombe.
Il se fait ***.
Allez, viens.
J'ai de la visite.
Pas aujourd'hui. Tu dois rentrer.
Oui, mais... je veux
la mettre sur la liste de demain.
Ma fille.
Ma fille vient me voir demain.
Tout ça avait-il valu la peine ?
C'est le couvre-feu.
Bon Dieu...
Ma vie a pris
un tournant irréversible.
L'été se termine et je suis
dans le froid, pour toujours.
Oui, j'ai eu plus que ma part
de moments intenses.
La plupart des gens
passent à côté de leur vie.
Durant la mienne,
j'ai lâché des bouts
de mon coeur par-ci par-là,
et il n'en reste
quasiment plus pour vivre.
Mais je m'efforce de sourire,
sachant que mon ambition
a de loin dépassé mon talent.
Fini les chevaux blancs
et les jolies femmes
devant ma porte.
George Jung a été condamné
à rester à Otisville jusqu'en 201 5.
Kristina Jung n'a toujours pas
rendu visite à son père.
Sous-titres : Alain Delalande
Sous-titrage DIVX : RYO SAEBA
Resync MKV 720p : SuBliz