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LES SENTIERS DE LA PERDITION
On raconte un tas de choses
sur Michael Sullivan.
Pour certains, c'était un homme bien.
Pour d'autres,
il n 'y avait rien de bon en lui.
Moi, j'ai passé six semaines
avec lui sur les routes...
au cours de l'hiver 1931.
Voici notre histoire.
Merci, m'sieu.
Un mort dans un accident d'usine!
Demandez le journal!
Je t'aiderai plus ***.
Va chercher ton père.
P'pa?
Le dîner est prêt.
Merci.
Bénissez-nous, Seigneur,
pour vos bienfaits...
par Jésus-Christ, notre Seigneur.
Amen.
Michael?
Monsieur?
C'est une veillée funèbre.
Je ne veux pas de dés.
Non, monsieur.
Je ne veux pas.
Allons, ça va aller.
Non, j'ai peur.
La glace aide à conserver le corps.
On n'embrasse pas
le vieux monsieur tout seul?
Lequel est lequel?
Ne dites rien.
Peter et Michael.
Annie, Mike.
Content de vous voir.
- Avez-vous apporté le nécessaire?
- Oui.
Excusez-moi, j'ai une affaire à régler
avec ces jeunes gens.
Gagné!
Appelez la police!
J'ai affaire à des arnaqueurs.
Pas d'arnaque, l'ancêtre.
Paye le monsieur.
A l'étage...
la poche du veston, dans mon bureau.
Avant que je me ravise.
Dis-moi,
tu es lequel des petits Sullivan?
Michael, monsieur.
Monsieur?
Ne m'appelle pas monsieur.
Je ne suis pas ton père.
Non, M. Rooney.
Appelle-moi Connor.
Non, appelle-moi: Oncle Connor.
Que veux-tu?
M. Rooney m'envoie prendre son veston.
Reviens plus ***.
Je suis occupé.
Oui...
monsieur.
Je souhaite à tous la bienvenue
dans ma maison.
Quel plaisir de voir tant d'amis
à nouveau réunis ici.
Depuis la mort de Mary, ma foi...
il n'y a que mon fils et moi...
qui errons dans ces pièces.
J'avais préparé un discours...
mais je mentirais en disant
que je connaissais bien Danny.
Mais perdre l'un des nôtres,
c'est dur pour tous.
Je vais quand même vous raconter
un souvenir qui me revient.
Finn s'en souvient sûrement lui aussi.
Danny dans l'équipe de football.
Match de championnat.
On perd de 6 points.
Plus que 10 secondes à jouer,
4 yards à gagner.
Danny plaque son quarterback!
Des erreurs, on en fait tous.
Dieu sait.
Buvons en l'honneur de Danny.
Recommandons-le à Dieu...
en espérant qu'il ira au paradis...
au moins une heure avant
que le diable apprenne sa mort.
A Danny!
A présent, j'aimerais prier
un cher et fidèle ami...
Finn McGovern, de dire quelques mots,
lesquels, je pense...
seront plus éloquents
que les miens. A toi.
[Skipped item nr. 75]
Merci, John.
Mon frère Danny n'était pas un sage...
ni un tendre.
Et quand il était imbibé,
quel emmerdeur!
Mais il était loyal, et courageux.
Et il ne mentait jamais.
Il aurait aimé cette cérémonie.
La famille et moi...
nous tenons à remercier notre hôte
pour sa générosité.
Où en serait notre ville
sans M. J. Rooney?
Je travaille pour toi...
depuis des années, John.
Presque la moitié de ma vie.
Nous n'avons jamais eu de désaccord.
Je me rends compte...
que tu règnes sur cette ville
comme Dieu sur la terre.
Tu donnes...
et tu reprends...
Bien dit.
Je vais enterrer mon frère,
puis je m'occuperai de toi.
Oui, Finn.
Tu t'occuperas de nous tous...
après une bonne nuit de sommeil.
- Ca va aller?
- Oui, ça va.
Il a bu un coup de trop.
Je lui parlerai.
- Emmène Mike.
- Non, p'pa. Ça ira.
Emmène Mike avec toi.
Discutez. C'est tout.
Pourquoi tu souris tout le temps?
Parce que tout ça,
c'est à *** de rire.
Quoi?
J'ai fait un cauchemar.
Il y avait la maison de M. Rooney.
C'est qu'une maison.
Une grande maison.
Rendors-toi.
M. Rooney est riche comme Babe Ruth?
Plus riche.
Nous, on est riches?
Non, idiot.
C'est quoi, le métier de papa?
Il travaille pour M. Rooney.
Pourquoi?
Papa n'a pas eu de père.
M. Rooney s'est occupé de lui.
Je sais. Mais il fait quoi?
Il part en mission pour M. Rooney.
C'est très dangereux.
Alors, il prend son pistolet.
Quelquefois...
même le Président l'envoie en mission.
Car papa a fait la guerre en héros.
C'est des inventions.
Non.
Tout ça, c'est à *** de rire.
Peter, je n'irai pas à ton concert
ce soir. Je travaille.
A faire quoi?
A garnir ton assiette, jeune homme.
Bon, les garçons. Débarrassez.
Tu es un bon petit.
Tu veux une gorgée?
On discute juste avec lui, d'accord?
Oui.
Comprends-moi bien, Finn.
Je compatis, vraiment.
Ce n'est pas une raison
pour que je te laisse ouvrir ta gueule.
Mon père et toi, ça fait un bail.
C'est un homme juste.
Alors, qu'as-tu à dire?
Allez, Finn.
Ne complique pas les choses.
On ne t'entend pas.
- D'accord.
- Bien.
Merci.
Je suis désolé du deuil qui te frappe,
désolé de ce malentendu.
Et désolé que ton fumier
de frère ait menti.
Mon frère
n'était pas un menteur.
Pardon?
Pour ma famille et mon boulot,
je la boucle.
Mais crois pas que j'ai pas pigé...
et que je finirai pas par trouver.
- C'est-à-dire?
- Du calme.
On discute.
Dis à ton père que mon frère
ne l'a pas volé. J'ai vu les comptes.
Il n'a pas revendu d'alcool.
Chaque barrique est répertoriée.
- S'il en a fourgué, où est le fric?
- J'en sais rien. Sous son matelas?
Regarde plutôt sous le tien.
Il y a un truc immoral, là.
Hein, Mike?
Mon cher père organise...
pour ton ingrat de frangin
les funérailles de sa vie...
et voilà comment tu remercies?
Quel monde abominable!
Tu te crois malin?
Tu crois qu'on sait pas?
Vu le temps que tu passes à Chicago...
Ça veut dire quoi?
On file.
Bon Dieu, Connor,
t'as quoi dans le crâne?
Là.
Mon Dieu.
Tu es blessé?
Tu as tout vu?
Tu n'en parles à personne.
Compris? A personne!
Qui c'est?
Un de tes gosses?
Il a dû se cacher dans l'auto.
Il sait tenir sa langue?
C'est mon fils.
Garantie suffisante pour moi.
Ramène-le.
Je vais rentrer à pied.
Soirée idéale pour se balader.
Maman sait?
Ta mère sait que j'aime M. Rooney.
Nous n'avions rien.
Il nous a donné un toit.
Une vie. On lui doit tout.
Tu comprends?
Tu comprends?
Oui.
Viens.
Les enfants...
débarrassez.
Je le ferai plus ***.
- C'est l'heure...
- Pour une assiette!
Que fait-il ici?
Michael était caché
dans l'auto hier soir.
Doux Jésus, Mike.
Je lui ai parlé.
Ça n'arrivera plus.
Le voilà.
Notre secret, d'accord?
Je parle des dés.
Un homme d'honneur
paie ses dettes...
et tient parole.
Je vais être en retard à l'école.
Comment va Michael?
Je lui ai parlé.
Il comprend.
C'est dur...
de voir ça la première fois.
Toi, tu as surmonté.
Tu ne peux pas le protéger
éternellement.
Si c'était pas ça,
ce serait autre chose.
La loi de la nature.
Les fils viennent au monde...
pour emmerder leur père.
John a aussi précisé que les activités
de F. McGovern seraient scindées...
Iocalement en deux territoires...
que John définira personnellement.
J'en profite pour remercier
notre ami, M. Rance...
d'avoir interrompu ses déplacements
pour nous rendre visite.
Merci, Jack.
M. Rance, John et moi
nous sommes vus...
afin de revoir l'offre
à faire aux syndicats.
J'ai redit à M. Rance
ce que je lui avais déjà dit.
Ce que font les hommes
après le travail nous a enrichis.
Inutile de les entuber encore
au boulot.
Autre chose?
Oui.
Connor...
as-tu envie de dire un mot
à propos d'hier soir?
J'aimerais m'excuser
de ce qui s'est passé.
Surtout auprès de toi, p'pa.
Deux veillées funèbres
en un mois. Que dire?
On a perdu un homme bien
hier soir.
Tu trouves ca drôle?
Recommence.
J'aimerais m'excuser...
Tu aimerais t'excuser?
Recommence.
Messieurs...
je vous présente mes excuses.
Tout est clair au sujet
des petits emprunteurs?
Il y a trop de dettes en souffrance.
Qu'on me dise les noms.
Et qui aller voir.
Merci, messieurs.
Montons.
Je ne me battrai plus avec les autres.
Papa a oublié de te donner ça.
Une relance pour Tony Calvino.
Mauvais payeur.
Tu viens?
Non, je suis assigné à résidence
pour l'instant.
Ecoute, je regrette pour hier soir.
Sincèrement.
J'étais... tu sais.
Ca va.
Vous cherchez, m'sieu?
Je viens voir Tony Calvino.
Ouais, et qui vous êtes?
Mike Sullivan.
Bien, monsieur.
- Tu me fouilles pas?
- Je devrais?
Ce serait une bonne idée.
C'est le seul.
Voyez, à mon âge, ce genre
d'endroit, je supporte plus.
Chaque soir, il y a du barouf.
Personne n'a de blé,
mais ils sont tous ici à le claquer.
Du blé pour les sapes et les cocottes
et rien pour croûter.
Parfois, je désespère du genre humain.
Numéro 12, dans le salon de beauté.
Qui est le veinard?
Je suis pas du coin.
Mais par les temps qui courent,
le boulot tombe pas du ciel.
Je suis un pro de la boxe.
Neuf titres consécutifs.
Un record à South Orange.
Je ferais un bon garde du corps,
je crois.
Ce que je veux dire, M. Rooney
chercherait pas quelqu'un?
Vous savez, un gars comme moi,
par exemple?
A l'occasion,
vous pouvez lui demander?
Oui.
Merci, M. Sullivan.
Merci beaucoup. Je suis content.
Monsieur Calvino?
Mike Sullivan est là.
Merde.
Il veut vous voir.
- Il est armé?
- Plus maintenant.
Bon.
Fais-le entrer.
T'éloigne pas, d'accord?
Comment ca va?
Ca roule avec ton vieux?
Qu'est-ce qui t'amène?
C'est pas les poulettes, j'imagine.
Une lettre
de M. Rooney pour toi.
J'ai du retard?
- Je vais avoir des pépins?
- Je ne sais pas.
Descends Sullivan et
toutes tes dettes sont effacées
Michael.
Quoi, p'pa? Je suis désolé.
Imbécile!
Le gamin aurait parlé.
Je suis désolé.
Fils maudit!
Je maudis...
le foutu jour...
de ta naissance!
Je le maudis!
Seigneur.
Non, Seigneur.
Dieu nous aide.
Dieu nous aide.
Cette maison n'est plus la nôtre.
Ce n'est qu'une bâtisse vide.
Bon, tu restes là.
Tu ne te montres pas.
N'y va pas, papa.
Nous voyant partis,
ils se lanceront à nos trousses.
Je dois te protéger maintenant.
Je t'en prie, p'pa.
D'accord. Prends ca.
- J'en veux pas.
- Si, Michael.
- Prends-le.
- J'en veux pas, p'pa!
Tu le prends!
Tu as six balles.
Si je ne suis pas là dans 30 mn...
va voir le Révérend Lynch
à l'église méthodiste.
Ne va pas
chez le père Callaway.
Je ne viens pas traiter
avec vous, M. Kelly.
Moi, je dois traiter avec toi, Mike.
Je vous écoute.
C'est quoi?
Vingt-cinq mille dollars.
M. Rooney peut te donner
une rallonge si besoin est.
Tu as des amis en lrlande.
Et si tu partais avec Peter?
Je ne peux pas l'emmener.
Il est mort.
Alors, où est Connor?
Il est à l'abri.
- Où?
- Tu le sais, je ne peux pas le dire.
Me menacer, tu crois que ça changera
quelque chose pour moi?
Si je te le dis, je suis mort.
Toi aussi.
Réfléchis, Mike.
Ne sois pas idiot.
Je ne fais que transmettre.
Alors, transmets ceci à M. Rooney.
Quoi?
Rends-le-moi.
Où on va?
A Chicago.
Il y a un homme qui gère des affaires.
J'ai déjà travaillé pour lui.
Il faut qu'on sache
dans quel camp il est.
Essaie de dormir.
- Tu vas m'attendre ici.
- D'accord.
J'en ai pas pour longtemps.
Ca va aller?
Oui, ça va aller.
Tu es un bon garçon.
Salut, Mike.
Salut, les gars.
Ça fait plaisir de te voir.
On sait ce qui s'est passé.
Tu tiens le choc?
Il faut que je parle à M. Nitti.
Il est débordé.
Je peux attendre.
Bon. Emmène-le chez le patron.
Bien sûr, monsieur.
Désolé de t'avoir fait
attendre, Mike. Entre.
Nous venons d'apprendre la nouvelle.
Bon Dieu, je suis désolé, Mike.
Merci de me recevoir, M. Nitti.
Assieds-toi.
Tu veux du café ou...
- Non.
- Tu es sûr?
Oui. Merci.
Que puis-je pour toi, Mike?
J'aimerais travailler pour vous.
Très intéressant.
En échange,
vous fermez les yeux sur...
ce que j'ai à faire.
C'est-à-dire?
Tuer celui qui a massacré les miens.
Un cadavre de plus,
ça changera quoi?
C'est une proposition valable,
M. Nitti.
Je ne travaillerai que pour vous.
Je fais du bon travail.
J'ai du respect pour toi. Vraiment.
Nous aimerions beaucoup
t'avoir avec nous.
Mais pas comme ça.
Ce que tu me demandes
est impossible.
Vous croyez?
Je vais t'expliquer une chose
que peut-être...
tu n'as pas saisie.
Toutes ces années...
tu as vécu sous la protection
de gens qui t'aiment.
Et ces gens
te protègent aujourd'hui.
Moi y compris.
Donc, si tu suis ton idée...
si tu ouvres cette porte...
tu la franchis tout seul.
Et toute cette loyauté...
cette confiance...
tu devras t'en passer.
Et puis, Mike...
tu n'y arriveras pas.
Pas tout seul.
Pas avec un gamin.
Vous le protégez déjà?
Nous protégeons nos intérêts.
J'ai roulé toute la nuit
pour vous voir.
Ca me touche.
Maintenant,
je te suggère de repartir.
Rentre chez toi.
Rentre enterrer ta femme
et ton enfant.
Tu as notre bénédiction.
Ce ne sera pas si simple.
Tu as entendu?
Papa, écoute-moi.
Il est dans les murs.
Tu peux en finir maintenant.
Supprime-le tout de suite.
Monte.
Très bien.
Dieu, aidez-moi.
Que faire?
Tu réfléchis objectivement.
Et tu prends ta décision.
Que ferais-tu si Sullivan
était n'importe qui?
Dieu, aidez-moi.
Fais-le vite.
Et l'enfant?
Miséricorde. Non.
Un jour, il sera un homme.
Il ne se souviendra pas?
J'ai dit: Pas l'enfant.
D'accord.
Je sais qui appeler.
Un type qui a déjà travaillé
pour nous.
Il a du talent.
Pardon, m'dame. Presse.
Il violait ma femme.
Il l'a violée, bordel.
Viens par là.
Tu piétines les indices.
Deux minutes.
A vous, M. Maguire.
Harlen Maguire.
Bonsoir, M. Nitti.
Mille six cents.
1600 $, c'est mon tarif, M. Nitti.
Ce que je gagne avec les photos,
c'est pour moi.
Jamais rencontré.
Mais je sais comment il bosse.
Il est seul?
Quel âge?
J'en fais quoi, du môme?
Comme vous voudrez.
Merci.
Tu te souviens de ta tante Sarah?
La sœur de maman?
Elle habite à Perdition.
Elle t'hébergera.
Où c'est?
Au bord du lac.
On y est allés tous, une fois,
quand tu avais quatre ou cinq ans.
C'est beau.
Tu te souviens?
Là où il y avait le chien.
Sarah?
Mike. Dieu soit loué.
C'est pour te dire qu'on va bien.
Où êtes-vous?
Nous nous rendons chez toi,
si c'est d'accord.
Bien sûr.
Je serai de retour dans 2 jours.
Comment va Michael?
Il va bien.
Comment c'était?
Mike...
Allô?
A bientôt.
Allô, mademoiselle?
Oui, monsieur.
Ça a coupé.
Pourriez-vous refaire le numéro?
Tu as faim?
On risque de ne pas en trouver
d'autre. Tu devrais manger.
J'ai pas faim.
J'ai envie de lire.
Calme, ce soir?
Vous rigolez?
C'est bondé.
Je vous sers quoi?
- Il y a quoi d'appétissant?
- Tout.
- Ah bon?
- Tout sauf la popote.
Tout sauf la popote?
- Vous devriez faire de la scène.
- A qui le dites-vous!
Donnez-moi...
un poulet frit au miel
et un café noir.
C'est du billard.
Ne faites pas attention à moi.
C'est un pays libre.
Ça l'était, en tout cas.
Merci, monsieur.
C'est votre métier ou...
une passion?
Les deux, je crois.
Etre payé pour faire ce qu'on aime.
C'est pas le rêve?
Je suppose.
Et vous?
Je suis commis voyageur.
Pièces détachées.
Pièces détachées.
- C'est merveilleux.
- Je vous assure que non.
Vous bossez pour qui?
Gardez le secret.
Je suis de la presse.
Quel journal?
Un peu tous.
Je suis une rareté.
Comment ca?
Je mitraille les morts.
Les cadavres, quoi.
Je ne les tue pas.
J'espère bien.
Ça m'a toujours fasciné,
leur aspect, vous savez?
Vous en avez déjà vu un?
Désolé pour vous.
C'est terrible.
On se sent d'autant plus
vivant, non?
Ca s'arrose.
Ca vous file une suée?
Ça fait *** aussi.
Vous pouvez me dire où c'est?
De ce côté.
Attention.
- Merci, Ruby.
- Bonsoir.
J'ai oublié le pourboire.
- Baisse-toi!
- Qu'y a-t-il?
Baisse-toi!
Que faites...?
Descends.
Quand je dis "baisse-toi", obéis.
Discute pas!
Quand on s'arrête, tu viens!
Tu m'écoutes, maintenant,
ou tu te débrouilles!
Je peux me débrouiller!
Tu voulais pas m'emmener!
- Tu penses que tout est de ma faute!
- Arrête.
C'est pas ta faute!
Tu n'y es pour rien!
Emmène-moi
chez tante Sarah.
[Skipped item nr. 536]
Je ne peux pas.
Plus maintenant.
Pourquoi?
Il sait que nous allons là.
Alors, tu vas faire quoi?
Une chose
que je ne peux pas faire seul.
Tu vas m'écouter à présent.
D'accord?
Sinon, on meurt tous les deux.
Je dois amener Capone
à lâcher Connor.
Il y a une chose à Chicago...
qu'ils aiment plus que tout,
c'est leur argent.
Ils le gardent dans les banques
de la région.
On le trouve et on le prend.
Tu vas m'aider?
Alors, il faut
que je t'apprenne une chose.
L'embrayage, tu connais?
Oui, je connais.
- C'est quoi?
- L'embrayage, c'est...
- Ça embraye.
- Voilà, c'est ça.
Quelle pédale sert à embrayer?
C'est l'accélérateur.
L'accélérateur.
Je te montre. Là.
Tu vois? C'est l'embrayage
et ça sert à embrayer.
On reprend.
Je lâche l'accélérateur,
j'embraye...
je passe la première, j'accélère...
je débraye.
Puis-je faire une suggestion?
C'est moi qui conduis.
Tu es à 70 km/h.
C'est un peu trop.
Attention au tracteur.
Michael? Le tracteur.
On se rapproche.
Gare au tracteur.
Le tracteur!
On s'en est sortis.
Oui, on s'en est sortis.
Plus d'excuses.
Je vous l'ai déjà dit. Je le répète.
Pardon. Je cherche
un certain McDougal.
Un instant.
Voilà une bonne surprise.
Je n'espérais pas de dépôt
avant la fin du mois.
En fait, c'est pour un retrait.
L'argent sale seulement.
Tous les avoirs de Capone
hors comptabilité.
Ouvrez le coffre.
Vous perdez la tête.
Ils sauront qui vous êtes, non?
Mon nom est Sullivan.
Je vous l'épelle?
Ouvrez la boîte.
Ils vous tueront.
Ce sont des bêtes.
Vous croyez?
Mettez-le dedans.
C'est pour vous.
Frais de manutention.
Dites que je l'ai pris.
Mais si je lis dans le journal que
les économies d'innocents fermiers...
ont été raflées par un cruel pilleur
de banques, je ne serai pas content.
Bonne journée.
Vous vous fiez
à ma discrétion?
On se fie toujours
à un banquier.
Te presse pas.
- Café?
- Merci.
Qu'est-ce qui vous amène
dans ce trou?
On est pilleurs de banques.
On est de passage.
Ma part, je l'ai quand?
Combien tu veux?
Deux cents dollars.
D'accord. Ca marche.
- J'aurais pu avoir plus?
- Tu ne le sauras jamais.
Allez.
Combien ils ont pris?
Combien?
Bon. Explique-moi.
Pourquoi on te paye?
- Où est mon père?
- C'est quoi, ce bordel?
Pourquoi
on me parle pas?
Je me sens prisonnier, putain!
Tu n'es pas prisonnier.
Tu es sous protection.
Comme le veut ton père.
Je peux me débrouiller.
Non, tu ne peux pas. Justement!
T'es un bébé
qui prend son pouce pour sa queue.
Je t'emmerde.
Fiston, tu es encore en vie
parce que tu es le fils de J. Rooney.
Tu as la vue courte, Frank.
Mon père est âgé.
C'est moi, l'avenir.
Alors, ne me reparle
plus jamais sur ce ton.
Maguire, fais ton boulot.
Trouve-les.
Désolé, M. Sullivan.
Il n'y a pas d'argent.
Non, je veux dire...
Je peux vous donner de l'argent.
Pas celui de Chicago.
Ils ont tout retiré il y a deux jours.
- Sur autorisation de qui?
- Du comptable.
Son nom?
Ici, M. Rance,
de la suite nuptiale.
Avant de me faire
vos feintes félicitations...
sachez qu'il n'y a pas de Mme Rance
et que je m'en félicite.
A présent, écoutez-moi bien
car je ne suis pas d'humeur.
Je ne le répéterai pas.
Je voudrais un œuf à la coque,
avec le jaune liquide.
On peut dormir dans un motel ce soir
et pas dans l'auto?
Oui, ce serait bien.
Combien de jours encore
vous avez besoin de moi?
On peut fermer les rideaux,
juste un moment?
J'arrive pas à dormir avec le jour.
Si tu vois quoi que ce soit,
klaxonne deux fois.
Ne sors pas de l'auto,
quoi qu'il arrive.
Tu es prêt?
Je suis prêt.
Bien, monsieur.
Tout de suite, monsieur.
Liquide.
C'est ouvert.
Un bon point pour la rapidité.
Zéro pointé pour la cuisine.
Comment, je vous prie,
appelez-vous ceci?
Rangez ça.
M. Sullivan.
M. Rance.
Comment m'avez-vous trouvé?
C'est le meilleur hôtel de la région.
Et vous êtes si... difficile.
En effet, M. Sullivan.
Puis-je vous demander
de baisser votre arme?
Merci. Que voulez-vous?
Des renseignements.
Je ne peux pas
vous remettre les registres.
Très bien.
Ils sont à côté.
- Là-dedans.
- Apportez.
Je ne verrai rien.
A quoi espérez-vous parvenir
en vous mêlant de nos affaires?
Rien à voir
avec vos affaires.
Tout est question d'affaires.
Ce qui vous échappe.
En affaires, on doit avoir
une valeur d'échange.
Vous, M. Sullivan, vous n'avez rien.
Surtout s'agissant d'un homme
aussi précieux que Connor Rooney.
Je ne vous suis pas.
Ouverture de Wall Street.
Ouvrez-la.
Laquelle est-ce?
Pas celle-là.
J'ai essayé celle-là.
Je recommence.
Dernier essai.
La voici.
C'est rien.
Regarde la route!
P'pa, ça va?
Au secours. Aidez-nous!
Aidez-nous!
Vous repartez quand,
tous les deux?
On est restés assez longtemps.
On ne veut pas vous faire d'ennuis.
C'est pas le cas jusqu'ici.
Il est travailleur.
Vous avez des enfants?
On s'est connus trop ***.
Il est en adoration devant vous.
Vous le voyez pas.
J'ai fait un mauvais rêve.
Tu veux me le raconter?
Viens.
Assieds-toi. Si tu en as envie.
Des maths?
Ma bête noire.
Moi aussi.
Alors, tu aimes quoi?
Quelles matières tu aimes?
Tu aimais?
A l'école.
L'histoire de la Bible,
peut-être.
Pourquoi?
J'aime les récits.
Peter était bon en maths.
Ah bon?
Tu l'aimais plus que moi?
Non, Michael.
Je vous aimais autant tous les deux.
Mais tu étais...
Tu étais différent avec moi.
Tu trouves?
Peut-être parce que Peter
était si mignon, tu vois?
Et toi...
tu étais davantage comme moi.
Et...
je ne le voulais pas.
Je ne cherchais pas à être...
différent.
Bonne nuit, p'pa.
Bonne nuit.
Réveille-toi.
Prends tes affaires.
On s'en va.
On vous a laissé
quelque chose.
Bonjour, John.
Tu es un homme intelligent,
Michael.
Je veux te parler.
Ici?
En bas.
Je ne pensais pas te revoir.
Lis ca.
Connor t'escroque depuis des années.
Il a fait fructifier les comptes
de gens décédés.
Comme les McGovern.
Et moi,
je l'ai laissé tuer Finn...
pour qu'il se garnisse les poches.
Je croyais bosser pour toi.
Mais non.
Je donnerais mon fils,
tu crois?
Il trompait ta confiance.
Je sais.
Ecoute-moi.
J'ai essayé d'éviter un bain de sang.
Tu n'as pas voulu, donc...
j'ai fait ce qu'il fallait.
Mais je t'ai toujours aimé...
comme un fils.
Aujourd'hui, je te dis:
Va-t'en, avant qu'il soit trop ***.
Réfléchis.
Ils le protègent aujourd'hui,
mais quand tu ne seras plus là...
ils n'auront
plus besoin de lui.
Connor sera liquidé,
quoi qu'il arrive.
Possible.
Mais tu me demandes...
de te donner la clé de sa chambre
pour y entrer...
le mettre en joue et tirer.
Ça, je ne peux pas.
Il a tué Annie et Peter.
Il n'y a que des assassins
entre ces murs.
Michael, ouvre les yeux!
C'est la vie que nous avons choisie,
celle que nous menons.
Et il n'y a qu'une seule certitude.
Nous n'irons pas au paradis.
Michael, peut-être.
Alors, fais tout ton possible...
pour que ça arrive.
Pars. Je t'en supplie.
C'est la seule chose à faire.
Et si je pars?
Alors...
je pleurerai...
le fils que j'aurai perdu.
Tu vas faire quoi?
Une dernière chose,
et ce sera réglé.
Retourne au lit.
Je suis content que ce soit toi.
Je comprends.
Mais Al veut que tu lui assures
qu'après ça...
c'est terminé.
Hôtel Lexington...
chambre 1432.
C'est la maison?
C'est ca.
Je savais qu'il y avait un chien.
Sarah? C'est moi, Mike.
Nous voilà.
Souriez.
Donne-moi le pistolet.
Michael.
Ne fais pas ça.
Donne, Michael.
Allez.
Donne.
Je n'ai pas pu.
Je sais.
Pardon.
Pardon.
J'ai compris
que la seule crainte de mon père...
était de voir son fils
prendre le même chemin que lui.
Depuis ce jour,
je n 'ai plus jamais tenu une arme.
Les gens ont toujours cru
que j'avais grandi dans une ferme.
Et je crois...
en un sens...
que c'est vrai.
Mais j'avais déjà vécu
toute une vie avant...
durant ces six semaines
passées sur les routes...
au cours de l'hiver 1931.
Quand on me demande si Michael
Sullivan était un homme bien...
ou s 'il n 'y avait rien de bon
en lui...
je leur fais toujours la même réponse.
Je leur dis simplement:
"C'était mon père. "