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"Rien ne vaut son chez-soi."
"Rien ne vaut son chez-soi."
Désolée...
Je le sens pas.
Quoi encore, Imogene ?
Je sais pas vous, Mlle Rossi,
mais jamais je retournerais
dans une ferme pourrie du Kansas
après avoir connu le pays d'Oz.
C'est n'importe quoi !
Vous êtes d'accord avec moi.
Non ?
C'est ce qui est écrit.
Ce livre est un classique.
C'est un peu provincial, à mon avis.
Ton avis m'est égal.
Je peux au moins
vous faire une suggestion ?
Non ! Tu lis ton texte,
ou je donne le rôle à Stacey.
"Rien ne vaut son chez-soi.
"C'est là qu'est le bonheur.
"C'est là qu'est notre cœur."
C'est Peter.
Laissez-moi un message.
C'est encore moi.
Attends, quitte pas.
- Joe, il me faut un taxi.
- Tout de suite.
Tu n'es pas rentré.
On se retrouve là-bas ?
J'espère que tout va bien.
Je ne m'inquiète pas,
mais tout le monde sait qu'on vient.
Rappelle-moi.
C'est Peter.
Laissez-moi un message.
C'est moi.
Tu m'attends dehors ?
J'aimerais qu'on arrive ensemble.
Tout ça est encore
un peu nouveau pour moi.
Tiens ! Je passe là où tu m'as pris
la main la première fois.
Rappelle-moi, s'il te plaît.
Fait chier !
Bon, je suis devant, j'entre.
Tu es là ?
Je me mets en vibreur.
Envoie un texto
pour me dire où tu es.
J'arrive.
Imogene Duncan.
Il y a deux ans,
un jeune homme de Newark
s'est introduit au Whitney Museum
en cassant une vitre avec une brique.
Il voulait regarder les dessins.
Le crime n'était pas de briser une vitre
ou de venir du New Jersey.
C'était de priver un enfant...
T'étais où ?
J'étais... au téléphone.
C'est ainsi qu'est née
la fondation "L'Art pour tous".
Pour qu'aucun enfant, désormais,
ne soit obligé de casser une vitre.
- Je vais me prendre un verre.
- Attends.
L'idée s'est imposée à moi
pendant notre lune de miel.
J'ai compris que...
je voulais être plus
qu'une simple épouse,
et un auteur
et un architecte d'intérieur.
Moi, c'est pareil.
J'y pense tout le temps.
Parce que t'es mariée ?
C'est tout comme, on vit ensemble.
Et on en parle.
Peter est d'une famille hollandaise.
Ce sont des gens très modernes.
Ils croient en un lien spirituel,
en l'union de deux âmes.
C'est ce qu'il m'a dit,
c'est très romantique.
Les homos se mariaient comme ça.
Avec Austen,
on fonde une association pour eux.
- Pour les homos ?
- Sa petite sœur est lesbienne.
On veut vraiment aider.
Fabuleux.
Elle fait pas lesbienne.
Je l'ai vu tout de suite.
J'ai étudié à Spence.
Il paraît qu'il y en a beaucoup
à Andover.
C'est pas toi qui y étais ?
Non, c'est Peter.
- Où as-tu...
- Elle vient du New Jersey.
J'adore cette sculpture !
Ce cher Lincoln.
C'est saisissant.
Avec ce petit sourire...
À quoi peut-il bien penser ?
J'en peux plus.
Elles étaient en forme, ce soir.
C'était dingue.
Ce soir, j'ai réalisé
qu'on avait vraiment de la chance.
Toute cette beauté qu'on croit acquise.
Les musées, les parcs.
Les immeubles centenaires.
Les arbres...
Je vais déménager.
Pardon ?
Je cherche un appartement.
De quoi tu parles ?
Je paierai le loyer
le temps que tu te retournes.
Tu es sérieux ?
Tu disais nos âmes unies.
Je l'ai raconté à tout le monde !
Nos âmes n'ont rien à voir là-dedans.
Il s'agit de savoir
si on se correspond.
Imogene.
Libby t'attend dans son bureau.
Tout de suite.
Votre famille ?
Au grand complet.
- Martha's Vineyard ?
- Comme chaque été.
Et vous ?
J'ai grandi près d'Atlantic City,
au bord de la mer.
C'était tous les jours les vacances.
Ne croyez pas ça.
C'était comme d'être empalée
tous les jours sur un gros pieu.
Je vous ai convoquée
car je suis tombée
sur vos articles, et...
Je ne peux pas envoyer ça à Dan.
Pourquoi ?
Tout d'abord,
voici comment vous décrivez
Dames at Sea :
"Une suite insignifiante,
voire irritante,
"de performances insipides
et de répliques de sitcom."
Vous l'avez vu ?
Je me suis retenue.
Ils ont reçu un Tony.
Et, très honnêtement,
votre avis nous importe peu.
Vous n'êtes pas critique.
Ce qu'on vous demande,
c'est de décrire la pièce en 5 lignes
pour donner envie d'y aller.
Vous ignorez sûrement
que j'ai reçu la bourse Hollingsworth
et que le New York Magazine
a loué mon talent.
Je l'ignorais.
Merci pour ces précisions.
Je vous en prie.
Nous ne voudrions surtout pas freiner
votre carrière naissante.
Voilà.
Comment ça, voilà ?
Voilà.
Numéro masqué
Peter à l'appareil.
Désolée, je sais que tu bosses.
Je viens de me faire virer
et c'est...
C'est vraiment pas facile.
Je sais, tu t'en fiches, mais...
Tu ne pourrais pas passer
me faire un câlin ?
Imogene, je suis au travail.
Oui, mais...
C'est pas une bonne idée
de me laisser seule.
- Pourquoi tu dis ça ?
- Eh bien...
Si tu ne viens pas, je risque...
de me faire du mal.
Il est peut-être déjà trop ***.
Qu'as-tu fait ?
Peter, si tu m'aimes,
dis-moi que tu vas passer.
Très bien.
Adieu, monde cruel.
Ma vie n'est qu'une lueur vacillante
dans les ténèbres,
trop faible pour percer l'obscurité.
Sa flamme
s'est éteinte prématurément...
Tu es là ?
Tu avais laissé la porte ouverte.
Il y a un mot dessus.
Ton propriétaire n'a pas l'air content.
Je passais juste récupérer
mes boucles d'oreilles Cartier.
Imogene, tu m'entends ?
Papa !
C'est Dara.
Imogene est morte.
Non, elle est morte.
Et comment je vérifie ?
À la nôtre !
Et le Tony Award de la meilleure pièce
est décerné à...
Imogene Duncan !
Je vous adore !
Moi aussi !
Merci du fond du cœur !
J'ai tant de personnes à remercier.
En premier lieu,
mon merveilleux mari hollandais, Peter.
Je t'aimerai toujours.
Ou devrais-je dire...
Je le répète,
je ne voulais pas me tuer.
Vous ne vouliez pas
rejoindre votre père pour l'éternité ?
Je ne voulais pas mourir.
Le problème, c'est que votre lettre
est très convaincante.
Vraiment ?
Ça vous a plu ?
Quel âge aviez-vous
lorsque votre père est décédé ?
Neuf ans.
Mais ça n'a aucun rapport.
Parlez-moi de lui.
C'était le meilleur.
Le plus intelligent.
Le George Clooney des papas.
Et le reste de votre famille ?
Ma mère vit dans le New Jersey
avec mon frère.
Elle souffre de troubles compulsifs.
Je n'y vais plus.
Pouvez-vous me décrire ces troubles ?
Elle a déjà acheté
52 paires de méduses en un an,
elle va au casino tous les jours,
prend des autostoppeurs.
Un jour, elle s'est pointée à l'école
avec un turban.
J'ai 84 jours d'écart avec mon frère,
mais comme elle claquait
tout son argent au casino,
on avait droit à une fête commune.
Vous imaginez fêter votre anniversaire
84 jours en retard
parce que votre mère
ne se contrôle pas ?
C'est pas génial.
C'est très triste.
Je vais bien.
C'était dur, mais...
Vous avez déjà reçu un appel urgent
alors que vous étiez nu ?
- Jamais.
- Je sortais de la ***.
Et soudain, le téléphone a sonné.
Nous vous avons retrouvée
grâce à vos P.V., Mme Duncan.
Savez-vous en quoi consiste
une S.P.D.R.E. ?
Je suis sûre d'avoir payé ces P.V.
Ça n'a rien à voir avec vos P.V.
Cela signifie
que nous devons garder 72 heures
quiconque pourrait se faire du mal.
Mais nous sommes surchargés.
Nous ne pouvons garder
que les cas graves.
Nous confions les autres,
comme votre fille,
à leurs proches.
Elle a dit qu'on était proches ?
Non, mais d'autres patients
ont besoin de son lit.
Vous parlez de gens
qui sautent dans le vide
ou se mutilent ?
Par exemple.
Mme Duncan,
acceptez-vous de signer une décharge
concernant la sécurité et le bien-être
de votre fille
pour les 72 heures à venir ?
J'ai un truc à faire après.
Mais oui, évidemment.
Gwyneth Paltrow vient sûrement
au lancement de mon livre.
- N'est-ce pas !
- Bien joué.
Le chargé de com' de mon père
connaît du monde.
Je reviens tout de suite,
il faut que je réponde.
La nuit a été dure.
Imogene, je sais que vous voulez voir
votre petit ami.
Nous avons plusieurs fois tenté...
Peter va venir me chercher.
Je suis sûr qu'il tient à vous.
Mais avec votre mère,
nous pensons que le mieux pour vous...
Ma mère ?
... ce serait d'être entourée
par ceux qui vous aiment
de manière inconditionnelle.
Votre mère va vous accueillir.
Bonjour, trésor.
Me faites pas ça !
Code rouge !
Ton amour est inconditionnel, non ?
Quoi ?
Je veux pas y aller !
Je peux attendre Peter chez toi ?
J'aimerais t'aider,
mais on ne reçoit personne en ce moment.
Quoi ?
Tenez-la !
Préviens la police !
Pour quoi faire ?
Avec ça, vous allez rentrer chez vous
plus détendue.
Ma chérie.
On voit ta culotte.
Maman !
Approchez tous !
Dans quelques minutes,
j'aurai une nouvelle voiture !
Donne-moi un joker.
Je le sens bien.
Qu'est-ce que tu fous ?
Me fais pas des peurs pareilles.
Tu m'as laissée dans ta voiture !
On m'a dit que tu serais dans les choux
pendant 6 heures.
Mais j'ai verrouillé les portières.
Tu m'as littéralement enlevée.
L'hôpital m'a appelée.
Vu la situation, ils voulaient
t'enfermer avec des schizophrènes.
Tu aurais préféré
que je te laisse là-bas ?
C'est mieux de se réveiller
dans un parking de casino,
sans sac, sans portefeuille
ni portable ?
Zelda, cette dame vous importune ?
Non, Delancey. C'est ma fille.
Le New York Times l'a élue...
Le New York Magazine.
Enchanté.
Votre mère est la reine
des quintes royales.
Super.
Les jeux sont faits !
Allez, un petit 24 !
Excusez-moi.
J'ai été kidnappée.
À qui puis-je exposer mon cas ?
Je sais pourquoi tu as fait ça.
Une mère sent ces choses-là.
Certains hommes restent.
D'autres se taillent.
Mieux vaut être fixée.
D'où tiens-tu ce sage enseignement ?
Du Joy Behar Show.
Elle est géniale.
Le médecin m'a fait lire ta lettre.
Je l'ai trouvée excellente.
Sincèrement.
Je devrais me spécialiser
dans les suicides.
Tu n'écris plus de pièces ?
Où es-tu passée ?
Imogene !
Qui êtes-vous ?
Moi, c'est Lee.
C'est qui ?
Que fais-tu dans ma chambre ?
Pardon, mais c'est ma chambre.
Depuis quand ?
Depuis que Zelda me la loue.
Pardon ?
- Ralph !
- Tu es revenue.
Tu es revenue pour de vrai !
Tu as l'air...
- Différent.
- Je mange beaucoup de spaghettis.
- Tu restes dormir ?
- Non...
Maman loue ma chambre ?
Elle a dépensé ses indemnités.
Quelles indemnités ?
Elle s'est coincé un orteil
dans l'escalator de l'Oasis.
Encore un câlin.
Bande de cinglés !
Monica, attends !
T'inquiète pas, elle...
Maman !
Avant de péter un câble,
écoute-moi.
Comment as-tu pu louer ma chambre
à un inconnu ?
Ça fait un bail qu'on t'a pas vue.
C'est pas faux.
Et mes affaires, tu les as jetées ?
Calme-toi. Elles sont à la cave.
Alors quoi, je dors avec toi ?
- Ça ne va pas être possible.
- Pourquoi ?
- Il y a déjà Le Bousche.
- Le quoi ?
Je peux te faire une cabane,
comme avant !
Tu peux venir une seconde ?
Imogene, voici mon petit ami.
Il habite ici.
Il est de la CIA.
George Bousche.
Ravi de te connaître enfin.
George...
Vous vous appelez George Bousche ?
À vrai dire...
c'est un faux nom.
Mon père était un tueur,
il a dû changer mon nom
suite à...
cet incident dont je t'ai parlé,
avec le KGB.
Quel est votre vrai nom, alors ?
Désolé, je ne peux pas répondre.
Moi-même, je ne sais pas.
Personne ne sait.
Tu ne veux pas te changer, chérie ?
Maman t'a annoncé la nouvelle ?
Je crains le pire.
J'ai ouvert mon stand.
Tout près de la plage.
Juste en face de la pizzeria Angelo.
Enfin, anciennement.
Vous allez en pincer pour eux
C'est super !
Félicitations !
Non, garde-la.
Ou offre-la à un ami.
Elle donne droit à un abri pour crabe.
Ça vaut le coup.
Tu passeras me voir ?
J'aimerais beaucoup,
mais je dois rentrer chez moi.
En ville.
Viens me rendre visite.
On ira au Muséum d'histoire naturelle,
à l'aquarium.
C'est loin d'ici.
C'est pas plus mal.
Je suis bien à Ocean City.
Toi aussi, avant.
Je suis mieux à New York.
Je t'ai fait une cabane standard.
Si tu veux ajouter des annexes
ou la sécuriser,
je m'en occuperai demain.
Non, elle a l'air très au point.
C'est du bon boulot.
Bon, alors...
Bonne nuit, Imogene.
Crabe Magazine
Le petit-déj' est servi !
- C'est occupé !
- Pardon !
Désolé. La porte est toujours fermée,
pour éviter les bruits d'eau.
J'ai rien vu, tu sais.
La prochaine fois,
frappe avant d'entrer.
On est quittes.
C'est ma faute
si je t'ai surpris avec ta copine ?
Je te rappelle que je suis chez moi.
Plus maintenant.
J'ai grandi ici.
J'ai la priorité sur toi,
quoi que tu fabriques ici.
Et toi, alors ?
Je te demande pardon ?
- Pourquoi t'es revenue ?
- Occupe-toi de tes oignons.
Si tu veux reprendre ta chambre,
je peux m'installer ailleurs.
Je te crois,
mais je ne suis pas du genre
à dormir dans des draps
à la propreté douteuse.
- Ce matin.
- Quoi ?
Je les ai changés ce matin.
Je ne sais pas
comment aborder le sujet, alors...
Je me lance.
Ralph, bouche-toi les oreilles.
Tu te faisais fesser, cette nuit ?
Qu'est-ce qui te fait croire ça ?
Le bruit.
C'est ça ?
C'est ça, alors ?
J'adore ça.
Tu n'as jamais essayé ?
Une ou deux fois
dans le feu de l'action,
mais pas 2 h d'affilée !
Tu n'avais qu'à fermer ta porte.
Ma cabane, tu veux dire ?
Tu devrais être heureuse
que je prenne mon pied avec George.
Tu préférerais me voir
desséchée comme Mitzi Mordler,
qui n'aime que son roquet ?
Oui, voilà.
C'est ça que je te demande.
- Tu as fait du café ?
- Par là, Boubou.
J'en ai besoin,
après cette nuit.
Si papa était encore en vie,
il aurait honte de toi.
Il est mort ?
C'est arrivé quand ?
- C'est rien.
- Quoi ?
Enfin... Bien sûr qu'il est mort !
Il y a très longtemps.
- Tu sais bien.
- C'est vrai.
- Je peux les enlever ?
- Oui, pardon.
Qu'est-ce qui t'a pris ?
Ils ne savent pas ?
Tu sais très bien que non.
Ça pourrait les anéantir.
Ils ne doivent pas savoir
que leur père...
Que leur père quoi ?
Il était radin.
Papa était radin ?
Ça oui !
Vous vous rappelez cet horrible canapé ?
J'en voulais un autre,
mais il a trouvé celui-là
dans un vide-grenier.
Tu mens, je le vois à ta tête.
Dis-nous la vérité.
- C'était pas notre vrai père ?
- Si.
C'est votre vrai père.
Comment ça, "est" ?
- Pitié !
- Maman ?
Je peux plus...
Je peux plus continuer.
Respire.
Quoi ?
Très bien...
Ça ne marchait pas entre nous.
Il voulait terminer son doctorat.
On a décidé de vous épargner un divorce,
les allées et venues.
Il m'a laissé la garde.
Je devais vous dire que...
Quoi ?
Qu'il était mort.
J'y crois pas !
Papa est vivant ?
Quelle mère dit à ses enfants
que leur père est mort
pendant une coloscopie
pour leur épargner
des problèmes logistiques ?
La situation n'était pas simple.
J'essayais de vous protéger.
Je voulais que vous soyez épanouis.
Qu'est-ce qu'il est devenu ?
Il a écrit un livre.
Attends, Imogene !
Où tu vas ?
Attends !
Ralph.
Ce bateau était déjà là hier ?
Je t'en prie !
Ma chérie...
Il me faut ma voiture,
j'ai un tour de roulette gratuit.
S'il te plaît, ma chérie.
Ouvre cette porte.
On peut gagner une croisière en Jamaïque,
on ira ensemble.
S'il te plaît, évite de te tuer !
Je t'aime !
- Puis-je vous aider ?
- Je l'espère.
Connaissez-vous Maxwell P. Duncan ?
P. Duncan...
- Avec un "c" ?
- Oui.
- Pas un "k" ?
- Non, un "c".
- Vous avez mis un "k".
- Désolée.
- Il y en a plein.
- Maxwell P. Duncan.
- Tout va bien ?
- Oui, merci.
Ah, voilà.
Nous en avons un.
Voyons voir...
- Où est-il ?
- Avec les essais.
Le Mythe de Thanksgiving
"Spécialiste de renommée internationale
"sur les premières colonies américaines,
"M. Duncan est souvent intervenu
à la radio.
"Il vit à...
"New York."
Poussez-vous !
Je vous ai vue dans mon rétro
en train de vous maquiller !
J'ai l'air maquillée ?
Vous allez me dédommager.
Ce ne sont que quelques rayures !
Sur une Porsche !
C'est une Boxster.
Tout va bien ?
Vous bloquez la rue.
Non, ça ne va pas du tout.
Elle m'est rentrée dedans
en se maquillant.
Mon pare-soleil me gênait !
Je veux vos permis,
cartes grises et assurances.
Tout de suite, M. l'agent.
Un problème ?
- Je ne me maquillais pas.
- Ocean City ?
Imogene Duncan ?
C'est moi, Rex Rinaldi !
Du lycée.
T-Rex Rinaldi !
Tu me donnais des cours de soutien.
Tu n'es pas venue à ma fête
car c'était l'anniversaire
de la mort de ton père.
Eh oui !
- Imogene Duncan !
- C'est moi.
On peut abréger ?
J'ai pas que ça à faire.
Merci bien.
Et toi ?
Je vis à Manhattan,
je ne conduis plus tellement.
Elle roule sans permis.
C'est illégal !
Le central, j'ai une plaque à vérifier.
New Jersey.
Uniforme, Zéro, Alpha...
C'est très courageux de ta part,
et très altruiste,
d'avoir choisi ce métier.
Tous les citoyens...
Bien reçu.
On a signalé le vol de cette voiture.
C'est une blague ?
Monsieur,
épargnez-nous vos commentaires.
C'est un malentendu.
C'est la voiture de ma mère.
Elle me l'a prêtée
pour que j'aille voir mon père.
Je ne l'ai pas volée.
C'est une erreur.
Ton père n'est pas mort ?
Il l'était.
Je l'ai appris aujourd'hui.
Il n'est pas mort.
Je vois.
Quand ça t'arrange, il est vivant,
et quand tu veux larguer un mec,
il est mort.
C'est ce que ma mère m'avait dit,
mais aujourd'hui...
j'ai appris qu'il était vivant !
Je parie que si je t'invite
à boire un verre,
il va repasser l'arme à gauche.
Je touche du bois, mais...
ne connaissant pas son état de santé,
c'est une éventualité.
- Duncan.
- Quoi ?
Vous êtes libre.
Votre mère a retiré sa plainte.
Bonne chance !
Tu as embouti une Porsche ?
De simples rayures,
et c'était une Boxster.
Belle voiture quand même.
Change pas de sujet.
Tu m'as fait arrêter.
Enfin, ma puce !
C'était pour ton bien.
Tu étais dans tous tes états.
J'ai eu peur que tu te mettes
sur la voie ferrée.
"Si tu cherches quelqu'un,
accuse-le d'un crime."
Une méthode de la CIA.
C'était comment, la prison ?
Décevant.
Tu crois que j'ai gâché ta vie,
mais mieux vaut un père
six pieds sous terre
qu'un père en dessous de tout.
En dessous de tout ?
Il vit à New York !
C'est un éminent spécialiste
des premières colonies d'Amérique.
Il est connu dans 29 pays,
il est passé à la radio...
Il s'en est pas mal sorti,
mais il reste qui il est.
- C'est son livre ?
- Le Mythe de Thanksgiving.
Thanksgiving est un mythe ?
Et c'est pas tout !
Ton père dit que Thanksgiving
est un mensonge ?
Nous en avons fait notre fête nationale,
mais ce sont des législateurs
qui ont inventé ça au 18e siècle
pour prôner l'amour
entre les peuples.
Il dit qui a inventé
la tarte à la citrouille ?
- Non, Ralph.
- Tu sais, ça ne m'étonne pas !
Il gâchait toujours les bons moments.
C'est ça, papa gâchait tout.
C'est un homme brillant qui a réussi.
Quand je l'aurai retrouvé,
il m'aidera à me relever.
Il m'aimera et compensera
toutes ces années d'humiliation
à être ta fille.
Tu as son adresse ?
Non, mais je la trouverai.
Et j'irai le voir.
- Avec Ralph.
- Trop loin pour moi.
Tu sais, il y a pire, comme mère.
La mienne, par exemple.
Tu comprendras tout ça
quand tu seras vieille.
Et avec de la chance,
je mourrai 84 jours après Ralph,
pour qu'on ait un enterrement commun.
Ma chérie...
- Quoi ?
- Il faut que je te parle.
Vous venez ?
Attends-nous devant la télé.
On arrive dans une seconde.
Écoute...
Je sais que tu détestais
ces anniversaires.
Non, j'adorais ces fêtes communes.
C'est un super souvenir !
Je n'avais pas le choix.
Sinon, Ralph n'aurait jamais eu
aucun invité.
Toi, tu avais des amis humains.
Lui n'avait que des lézards
et des crabes.
Nous avons tous fait
des sacrifices pour lui.
Bonne nuit.
Ralph !
Eugenia ?
Tu as une minute
pour Le Bousche ?
C'est Imogene.
Je voulais te dire...
N'en veux pas à ta mère.
On peut savoir
en quoi ça vous regarde ?
On se connaît depuis...
40 heures ?
Elle a beaucoup souffert.
- Et elle t'aime.
- Bien sûr.
La preuve, elle m'a fait arrêter
après m'avoir menti sur mon père.
Certains dossiers
doivent rester secrets.
Ne le prenez pas mal,
mais c'est une affaire de famille.
J'en fais partie.
J'ai peut-être l'air trop jeune
pour ce job.
Mais chez les samouraïs,
quand un homme aime une femme,
il devient le gardien spirituel
de sa descendance.
Vous êtes samouraï, maintenant ?
Oui, depuis 25 ans.
On ne te l'a pas dit ?
Non. 25 ans ?
C'est pas rien.
Enfin, merci.
Mon esprit se porte très bien.
Tu en es sûre ?
C'est pas ce que je ressens.
Je sens une résistance.
Oui, en effet.
Bien vu.
Le mot de passe !
Spuds McKenzie ?
Accès autorisé.
C'est incroyable.
C'est adorable de ta part,
mais tu devrais le reprendre.
Tu le veux pas ?
J'ai pas mal de choses à régler,
je serais pas une bonne maman crabe.
Tu pourrais être sa copine crabe.
Je ne suis pas sûre d'assurer.
Et tu lui manques.
Regarde.
- Tu me prêtes un peu d'argent ?
- Pour quoi faire ?
Pour rentrer à New York,
payer mon loyer...
Et chercher papa.
Tu n'as pas envie que je le retrouve ?
Tu ne trouverais pas ça génial
de pouvoir parcourir le monde
sans quitter ta maison ?
Ou, plutôt, de te sentir en sécurité,
comme si tu étais chez toi,
même lorsque tu es loin.
Oui, sûrement.
Assieds-toi.
Depuis la nuit des temps,
nous autres bipèdes
envions la capacité
des mollusques à se protéger.
Mais tout ça va changer,
désormais.
Ma création.
Vraiment ?
Elle a toutes les caractéristiques
d'une vraie coquille.
J'ai utilisé
une fibre de verre pare-balles,
avec un revêtement spécial Cyber-Flexx.
Son confort
permet une utilisation prolongée
et elle a même le Wi-Fi.
La "carapace humaine".
- Je peux ?
- Oui, vas-y.
À quoi ça sert ?
Tu la mets sur ton dos.
Si jamais tu as besoin d'un refuge,
ou si tu veux te cacher,
tu entres à l'intérieur.
C'est fantastique !
Ça veut dire que c'est non,
pour les sous ?
Lee !
Attends !
Emmène-moi à New York.
Pourquoi ?
J'ai autre chose à faire.
Très bien. Je n'ai plus qu'à rester ici
et me suicider.
Et tout sera de ta faute.
Je mentionnerai ton nom
dans ma brillante lettre d'adieu.
Si je comprends bien,
tu vas pas me lâcher.
Bon, tu sais quoi ?
Tiens.
Et j'en fais quoi ?
Pile ou face ?
Tu veux vraiment jouer ma santé mentale
à pile ou face ?
Oui. Tu choisis quoi, alors ?
- Face.
- Très bien.
C'est parti.
En fait, oublie.
J'ai pas besoin de l'aide
d'un grand dadais écervelé
qui s'amuse à se foutre de moi
alors que je viens de subir
le choc de ma vie.
Tu veux bien te calmer ?
C'est face.
New York, nous voilà !
Désolée de t'avoir traité
de grand dadais.
Et d'écervelé ?
Désolée aussi.
- Merci de faire ça pour moi.
- Je le fais pour moi.
Maintenant, tu m'es redevable.
Je compte bien
ne jamais te revoir de ma vie,
donc ça me va.
Marché conclu.
Parle-moi de toi.
De moi ?
J'ai grandi en Pennsylvanie,
je suis allé à la fac à 17 ans.
- Laquelle ?
- Yale.
- Tu n'as pas fait Yale.
- Si tu veux.
Je n'ai pas fait Yale.
Ensuite, j'ai bougé à Philadelphie.
J'étais serveur
et chanteur dans un groupe pourri.
Un jour, un pote à moi
a passé une audition
pour le spectacle de l'Oasis.
Je l'ai accompagné et j'ai eu le rôle.
Il te dé*** ?
Non, je ne pense pas.
Je t'aurais haï.
Tu hais tout le monde.
À ton tour.
Tu connais Douglas Hollingsworth ?
Chaque année,
il offre 30 000 $ pour une pièce
qu'il veut produire.
En 2004, c'est moi qu'il a choisie.
Toutes les portes se sont ouvertes.
J'ai connu Dara au comité
et elle m'a présenté mon petit ami.
Ma vie commençait pour de bon.
Mais quand il a fallu écrire,
j'ai complètement séché.
Alors j'ai fait les magasins,
je suis partie en vacances...
À la fin de l'année,
je n'avais rien à présenter.
Tu peux toujours écrire maintenant.
Tout le monde s'en fout.
C'est trop ***.
Tu as de la chance d'être là.
Je t'aurais obligée à venir m'applaudir.
Jamais plus je ne traverserai l'Hudson.
Pourquoi cette obsession de New York ?
Tu plaisantes ? Il y a tout, ici.
Central Park sous la neige.
La boutique Bergdorf.
Les gens s'habillent bien, ici.
Ils sont intelligents.
Ils ont ce petit air qui dit :
"Je faisais les mots croisés du Times
à 12 ans."
Il y a des exceptions.
Bonjour, Joe.
Auriez-vous une clé ?
J'ai perdu la mienne.
Je regrette.
- Vous ne pouvez pas monter.
- Pourquoi ?
Voyez ça avec M. Bill.
C'est mon appartement,
j'ai des affaires à récupérer.
- J'habite ici.
- Adressez-vous à lui.
Je suis navré.
Ils n'ont pas le droit de faire ça !
On ne peut pas mettre les gens dehors
et les empêcher d'entrer chez eux
à cause de quelques
petits soucis financiers.
À qui tu écris ?
Ta mère.
Je ne veux pas qu'elle s'inquiète.
Quand on sera chez Dara,
laisse-moi te présenter.
Je t'attends dehors.
Je reviens tout de suite.
Dara, c'est moi.
Il faut que je te voie.
C'est Imogene.
Je fais quoi ?
- Super, tu es là.
- Tu n'es pas avec ta famille ?
Je suis en liberté conditionnelle.
Je peux entrer ?
On n'est pas visibles.
Tu ne peux pas t'habiller ?
Il vaut mieux qu'on discute ici.
Comment tu vas ?
À merveille. Je viens d'apprendre
que mon père est en vie.
- Incroyable !
- N'est-ce pas ?
- Tu sais où il est ?
- Oui.
À New York.
C'est un auteur célèbre.
Enfin bon.
Je ne retournerai pas
dans le New Jersey
et mon proprio refuse
de me laisser entrer chez moi.
- Où vas-tu dormir ?
- Pas ici !
J'espérais
que vous pourriez m'accueillir.
Le temps que ça aille mieux avec Peter
ou que je trouve mon père.
Ferme cette porte !
Ça ne me poserait aucun problème,
mais James n'accepte d'héberger
que des membres de la famille.
Je ne sais pas si tu réalises l'urgence.
J'ai nulle part où aller.
Je sais.
Je voudrais vraiment être là pour toi.
Demande-moi ce que tu veux.
Je me ferai toute petite,
vous ne m'entendrez pas.
Je crois qu'il est parti se branler
pour me punir.
Je suis désolée, je dois te laisser.
Je comprendrais que tu ne viennes pas
au lancement de mon livre.
L'important, c'est que tu ailles mieux.
Je t'aime fort !
Pitié, Dara !
On va se prendre une averse.
Bouge pas, Boubou !
Enfile cette combi !
Bouge pas !
On y est presque.
Tout va bien ?
Les lumières !
L'orage a tout fait sauter.
Si vous avez des bijoux
ou de l'argenterie sur vous,
éloignez-vous
des fenêtres.
Pourquoi ?
On mangeait chinois,
il a pris la foudre.
- Un vrai feu d'artifice.
- Le chinois ?
La fourchette !
Il nous faut des bougies.
Il a pris 3 fois la foudre.
C'est un véritable conducteur.
- Explique-lui.
- Je sais ce que c'est.
Comment tu te sens ?
J'avais la nette impression
d'être en mouvement.
Vous voyez...
Obscurité, mouvement.
Ça a duré longtemps ?
Ralph, quand on traverse
d'autres dimensions,
on perd la notion du temps.
Vous ne pourriez pas
déplacer votre feu de camp ailleurs ?
Non, c'est le point central,
le seul endroit où il soit à l'abri.
On t'écoute.
L'électricité avait grillé
tous mes poils.
Mes sourcils ont mis un an et demi
à repousser.
Les villageois ont dû me hisser
sur le dos de l'éléphant.
À la fin,
j'étais déclaré mort.
Bonjour, je voudrais parler à M. Duncan.
Ma mallette.
Dans le placard, comme d'habitude.
Est-ce un spécialiste
des premières colonies ?
Tu ne veux rien pour la route ?
Ça m'alourdirait.
- Je dois rester alerte.
- Sois prudent.
Dis ça aux Roumains.
Je te préparerai un sandwich
pour ton retour.
Dinde et fromage ?
Avec mayo ?
Fais attention.
Il va où ?
Ralph, c'est confidentiel, voyons.
Il va se taper une autre femme.
Me cherche pas.
Maman, c'est un menteur invétéré !
Sérieux, la CIA ?
Il dit être un samouraï
qui voyage dans le temps.
Sa vie est si dingue
qu'on a du mal à y croire.
Et pour cause !
Il ne m'a jamais menti.
T'as un truc de prévu, là ?
Je sais pas, pourquoi ?
Tu pourrais m'aider
à faire un truc super important ?
Ici, c'est moi. Et là, c'est toi.
Tu veux bien le faire ? OK, super !
C'est elle.
C'est elle. Te retourne pas.
- Ça va marcher.
- Et si elle comprend qui je suis ?
Impossible.
Je te donne 20 dollars.
Je les prendrai plus ***.
Tu y vas tout de suite ?
Je peux vous aider ?
Ralph Duncan m'a dit du bien de vous.
Il m'a parlé de vos symboles pailletés.
C'est gentil de sa part.
Vous voulez essayer ?
- C'est-à-dire...
- Je vous laisse regarder ?
Jetez un œil. Aucune obligation.
Vous savez d'où je connais Ralph ?
Vous êtes de la même famille ?
Non, quelle horreur !
Il me plaît beaucoup,
alors ce serait glauque.
Vous êtes ensemble ?
Je prie pour que ça arrive.
Très souvent.
Je fantasme sur lui.
C'est très chaud.
Il m'a refilé des bestioles.
Vous essayez de me rendre jalouse ?
- Pas ces bestioles-là.
- Je sais.
Venez voir.
Ils sont mignons.
Quel symbole pailleté vous voulez ?
C'est quoi, exactement ?
Ces symboles représentent
notre alter ego.
Ils sont l'expression étincelante
de notre être profond.
Je n'avais jamais vu ça comme ça.
Par exemple,
mon copain est fan des Jets.
- Il me demande toujours ça.
- Vous avez un copain ?
Oui. Jason DelPino.
- Vous le connaissez ?
- Non.
Vous n'avez pas l'air de savoir
quel symbole vous voulez.
Laissez-moi absorber votre énergie
pour trouver votre image intérieure.
Faites-moi plutôt un cupcake.
J'y comprends plus rien.
Allyson vient souvent me parler.
Un jour, elle m'a même demandé
si je la trouvais sexy.
Le truc, c'est qu'elle a quelqu'un.
Si je lui plaisais,
ça l'arrêterait pas.
Elle ne voit pas
à quel point tu es exceptionnel
et unique.
Je connais qu'elle, à part maman.
Il est peut-être temps
d'aller plus loin que la plage.
Pour vivre de nouvelles choses,
rencontrer des gens
avec qui tu auras des affinités.
Avec qui j'aurais des affinités ?
Je sais pas...
La petite-fille de Cousteau ?
Là, comme ça, je sais pas.
Mais...
Il est temps pour toi
de découvrir le monde.
Et selon toi, ça vaut le coup ?
Parfois.
Superstars des années 90
(Ils étaient pas géniaux ?)
Et maintenant, un groupe légendaire !
Vous les connaissez tous...
Les Backstreet Boys !
Allez, tout le monde
Faites tout trembler
Allez, tout le monde
Les Backstreet Boys sont là !
Eh bien oui, nous revoilà
Chantez tous avec moi
Ne suis-je pas génial ?
Ne suis-je pas unique ?
Ne suis-je pas sexy ?
Tout ça c'est pour toi,
alors bouge avec moi !
Mes amis !
Les Backstreet Boys !
J'en reviens pas, t'es venue !
T'en as pensé quoi ?
C'était sympa.
Ça te change, le maquillage.
Tant mieux, j'aimerais pas
avoir tout le temps la même tête.
Écoute...
Ça me touche beaucoup
que tu sois venue.
Grâce à toi,
vous étiez au moins 19 dans la salle.
C'est super.
Je t'en prie.
Maintenant, on est quittes à jamais.
Lee, tu sors avec nous ?
Pourquoi pas.
J'espère.
Elle faisait Britney Spears aussi, non ?
Bien vu.
J'en étais sûre !
C'est quoi, tes plans ?
Je vais rentrer
et continuer à chercher mon père.
Il est 23 h. Tu es sérieuse ?
Viens avec nous.
C'est tentant,
mais je dois vraiment rentrer.
J'ai peur que ma mère s'inquiète.
Ça fait de la peine.
Pour un écrivain,
c'est pas terrible comme excuse.
Pour être honnête,
j'ai pas très envie de sortir.
Et puis je bois pas.
Et on ne se connaît pas assez
pour savoir si on passerait
une bonne soirée ensemble.
On est presque
de générations différentes.
C'est vrai, t'as raison.
Imagine, on sort et je dis un truc naze.
Tu as honte et on n'a rien à se dire.
Ce serait gênant.
Je suis pas pessimiste,
mais c'est une éventualité.
On ne peut pas l'écarter.
C'est vrai, ce serait dangereux.
Ce serait prendre
un énorme risque.
Exactement.
À plus ***.
Mais il se trouve
que j'en ai rien à foutre !
Désolé pour le bruit,
mais y a de l'ambiance.
Tous mes amis sont là.
Non, merci.
Regardez qui voilà !
Je te présente Nick, Lucy, Charlotte,
Antonio, Sherry et Veronica.
Voici Imogene.
Ma mère a la même veste que toi !
Super.
Vous vous connaissez d'où ?
La famille.
C'est ta tante ?
Vous voulez boire quelque chose ?
De l'eau, un soda ?
Une eau pétillante.
Je veux bien un autre whisky-coca.
Je t'en offrirai un plus ***.
En fait, je vais prendre
un Long Island Ice tea.
Je croyais que tu ne buvais pas.
On ne contrarie pas les dames.
Apporte-lui de l'alcool.
Tu as entendu ?
Apporte-moi de l'alcool.
Ça marche !
C'est fou, toutes ces lumières.
J'ai l'impression de péter le feu,
mais mon cerveau ne suit pas.
- T'as un remède ?
- Bois encore.
Viens danser.
J'ai pas envie,
j'aime pas cette chanson.
Quand tu bois,
tout le monde est sympa.
Je te l'avais dit.
J'avais oublié
que sortir avec des gens normaux
pouvait être si marrant.
Ça me donne envie
de me faire d'autres amis
et de me faire poser des faux ongles.
Oublie les faux ongles.
Plus sérieusement...
- Tu as fait Yale ?
- Oui.
J'ai vraiment étudié à Yale.
Quelles spécialités ?
Musique et histoire de France.
Et la dernière année,
j'étais un Whiffenpoof.
Un quoi ?
- Tu connais pas ?
- Tu viens de l'inventer.
- T'en as jamais entendu parler ?
- Ça existe pas.
C'est vraiment...
Bon, très bien.
Pour leurs chères tables au Mory's
Pour l'illustre taverne de Louis
Pour leur cher Temple Bar
qu'ils connaissent si bien
Chantent les Whiffenpoofs réunis
Levant leur verre entre amis
Et le charme de leurs voix
répand sa magie...
Je m'emmêle les pinceaux.
Faut le voir
avec les gants et le smoking.
J'arrive.
Je vois, très drôle.
Je vais tomber,
il faut que je m'asseye.
T'as vraiment du talent !
Je t'assure !
T'es un très bon chanteur.
Pourquoi tu restes
dans ce casino de merde ?
Parce que ce casino de merde
paie mon loyer.
Tu mérites d'être célèbre.
Toi aussi, tu mérites d'être célèbre.
Je le pense.
J'y étais presque.
En quelque sorte.
Personne ne t'a forcée à arrêter.
Tu es toujours aussi douée qu'avant.
Tu ne sais pas de quoi tu parles.
Figure-toi que si.
Je sais de quoi je parle.
J'ai trouvé ta fente.
Pardon ?
Ta fente, derrière le bureau,
dans le mur de ta chambre.
Je faisais du rangement,
j'ai trouvé tes cahiers.
Tu as fouillé dans ma chambre
et tu as lu mes pièces ?
- J'étais curieux.
- C'est intime !
T'avais pas à les lire !
Elles étaient pas cachées pour rien.
Laisse-moi parler.
Je les ai lues par curiosité,
et j'ai passé la nuit sur l'une d'elles.
Tu parlais de ton passage
à l'âge adulte.
Rappelle-moi son nom.
Les menstruations d'Imogene.
C'était bien ?
Vraiment bien !
J'ai beaucoup aimé.
Tu es née pour écrire.
Attends.
Tes draps sont propres ?
- Comment ça ?
- Tu as fait l'amour dedans ?
Juste en solo.
C'est bon.
J'ai l'impression d'être à l'agonie.
C'est juste la gueule de bois.
Ça va durer longtemps ?
Aucune idée.
Mais un McDo te ferait du bien.
Le Bousche n'est pas rentré.
Quoi ?
Il est parti hier matin,
je lui ai fait un sandwich.
Et il n'est jamais revenu.
Il a dit où il allait ?
Quoi ?
Le son de ta voix me perfore le crâne.
Vous avez couché ensemble ?
Merci.
Écoute...
- On est quel jour ?
- Jeudi.
Et merde !
La fête de Dara !
On parle bien de la fille
qui a refusé de t'héberger ?
Si je m'y montre pas,
on va douter de ma santé mentale.
Je dois leur prouver
que je n'ai pas pété les plombs
et que j'ai le contrôle.
- OK, allons-y.
- Quoi ?
Je t'accompagne.
En tant que petit ami ?
On va faire comme si.
Regardez-moi ça !
Tu es très belle.
Après vous.
Attendez !
Je viens.
Il paraît que vous allez à New York.
C'est plus loin que la plage, tu sais.
Je crois que je suis prêt.
Tu retrouveras ton chemin ?
J'ai ma montre GPS.
On se rejoint ici,
45.2° Nord et 79.3° Ouest
à 19 h 30.
Tu es sûr de vouloir prendre
cette carapace ?
C'est l'occasion de l'essayer.
Bonne chance.
Sois prudent.
Regarde où tu vas.
Ça va aller.
"J'ai trouvé l'âme sœur".
Tu l'as lu ?
- J'y ai contribué.
- Ça doit être bien, alors.
Aucune importance.
Son oncle dirige la maison d'édition.
Du bon vieux népotisme.
Je vous parle.
Il y a quoi, là-dedans ?
- Rien à part moi.
- Pardon ?
- Salut.
- Imogene !
- Quelle surprise !
- Ta robe est fascinante.
Pourquoi, une surprise ?
J'ai confirmé il y a un mois.
Bien sûr.
On avait peur
que tu ne puisses pas venir.
Mais tu es là, c'est fantastique.
Je vais chercher à boire.
- Long Island Ice tea ?
- Très drôle.
- Tout le monde est là ?
- Oui.
Annabelle et George sont avec Dara.
Et j'ai vu Peter...
Quoi ?
Il est ici ?
- En fait...
- C'est pas vrai, il est là.
J'avais oublié.
On m'avait dit que tu ne viendrais pas.
J'ai failli mourir
et tu prends aucune nouvelle ?
On ne peut pas fumer dans le jardin !
De l'eau gazeuse, pour ton estomac.
C'est une blague ?
Tu vivais avec moi
et tu oses te pointer ici
avec un mannequin
sorti de nulle part ?
- De qui elle parle ?
- J'en ai pour une seconde.
Elle sort pas de nulle part.
Nos parents se sont connus en Provence.
Tu t'en fichais que je meure.
- Tu te serais réjoui.
- Bien sûr que non.
- C'est moi qui t'ai envoyé Dara.
- Pardon ?
Tu savais que Peter ne viendrait pas ?
Imogene Duncan ?
- Ça va ?
- Vous connaissez cet homme ?
C'est mon frère.
Ne le laissez plus seul.
Un peu plus, c'était Guantanamo.
C'est quoi, cette saleté qu'il traîne ?
C'est une réplique humaine
d'un exosquelette,
qu'il a conçue et construite lui-même.
On peut pas en dire autant de toi.
Reste là.
Tu pouvais pas me dire la vérité ?
Je n'aurais pas su par quoi commencer.
- Ça veut dire quoi ?
- Laisse tomber.
Je crois qu'elle veut dire
que tu as parfois l'air triste.
Non, Hannah.
Je serais toi, je baisserais d'un ton.
Si tu es invitée parmi tous ces gens,
c'est uniquement grâce à moi.
Tu rêves,
si tu crois avoir ta place ici.
Elle va pleurer.
Vite, rentre dans la carapace.
Ça va, Ralph.
T'as même pas écrit ce livre.
Comme si ton avis m'intéressait.
Qui t'a fait entrer ?
Je suis avec Imogene.
Imogene, attends !
Nique ta mère.
J'ai appris ça à Chinatown.
Ça va ?
C'est juste que...
On reste si longtemps
obnubilé par une seule chose,
et puis...
Un jour, on remarque tout le reste.
Et voilà...
Je suis bidon.
Ce sont des pauvres merdes.
Tu crois que je ne les connais pas ?
Leur connerie a failli me tuer.
J'étais pressé de me barrer de la fac.
Mais toi, tu savais où aller.
834, Sutton Place.
New York 10021.
L'adresse de papa.
Merci.
Avec plaisir. J'adore conduire.
Non, vraiment. Merci.
Je t'en prie.
Bonne chance !
Bonjour, nous venons voir
Maxwell P. Duncan.
Qui dois-je annoncer ?
Ses enfants.
Un moment, je vous prie.
Comment avez-vous su
que j'étais en vie ?
Deux semaines après ta mort,
je t'ai vu.
Tu achetais du dentifrice
au supermarché.
À 21 ans, j'ai engagé un détective
avec mon argent de poche.
- Tu as toujours su.
- Oui.
Tu n'as jamais essayé de me contacter.
J'attendais que ma sœur
rentre à la maison.
Montez, je vous en prie.
Vous pouvez me surveiller ça ?
- On s'embrasse ?
- Oui.
Votre mère sait que vous êtes là ?
Elle te dé***,
elle voulait pas qu'on vienne.
Quelle merveille !
- C'est une Joseph Kato ?
- En effet.
Elle est dans la famille de ma femme
depuis des générations.
Ah oui... Virginia...
Je te présente mes enfants.
Voici Imogene.
Enchantée.
Et voici...
Voici...
Ralph.
Il vous avait parlé de nous ?
À vrai dire, non.
- Vous voulez un verre ?
- Avec plaisir.
Vous avez procréé ensemble ?
Ça nous est impossible.
J'ai un problème de santé.
Lequel ?
Virginia est au conseil d'administration
du Guggenheim.
Mon musée préféré.
J'ai été voir trois fois
l'exposition Kandinsky.
Ça m'a fait comme un électrochoc.
Vous auriez des spaghettis ?
Désolée, je suis allergique au gluten.
J'ai commencé ton livre,
L'Amérique agraire.
Les pèlerins étaient donc alcooliques ?
Oui, c'est exact.
Ils préféraient la bière à l'eau,
contribuant ainsi à leur réputation
d'alcooliques sodomites.
Qui a inventé la tarte à la citrouille ?
Les pèlerins, je dirais.
Les sodomites, donc ?
De toute évidence.
Mais c'est un tel symbole...
Parlez-moi un peu de vous.
Imogene Duncan n'a plus de fiancé.
Plus d'appartement, plus rien.
À part...
ce torchon.
- Mais elle était écrivain.
- Qu'écrivait-elle ?
De quoi faire croire à tout le monde
qu'elle avait du talent.
Puis les gens ont compris
qu'elle ne valait pas un clou.
Ralph,
parle-nous un peu de toi.
Avec plaisir. Je m'appelle Ralph Duncan,
je suis inventeur.
Mon sujet d'étude
est l'autopréservation de l'être humain.
Je m'inspire
de l'exosquelette des mollusques.
En fait, ils ont raison.
Je vaux pas un clou.
Si j'avais vraiment du talent,
personne ne m'aurait abandonnée.
Peter m'aurait gardée.
Le New York Magazine aussi.
Et toi aussi.
Il a un arrière-goût vraiment bizarre,
ce potage.
Mais quoi ?
- De la cannelle ?
- Non.
C'est une herbe.
Je vais m'allonger quelques minutes.
Du curcuma ?
Depuis quand a-t-elle
ce problème de boisson ?
Deux jours.
Vous écoutez CXY.
Les plus grands tubes
des années 80 à nos jours.
Souvenez-vous...
Ta mère était la fille la plus sexy
que j'aie jamais vu.
Je la revois sur scène,
dansant dans son petit costume.
Elle était stripteaseuse ?
À l'époque, on disait gogo danseuse.
Je n'avais jamais rien vu de tel.
Elle avait 19 ans,
avait lâché la fac.
Je venais de finir
mon service militaire.
À peine mariés, elle est tombée enceinte
sans m'en parler.
Je n'étais même pas sûr de l'aimer.
J'avais 21 ans.
Essaie de te mettre à ma place.
- Tu n'y as jamais cru ?
- J'ai essayé.
Il n'y avait rien à faire.
Elle avait choisi Ocean City
et ça ne me suffisait pas.
Je suis navré d'avoir gâché ta vie.
Tu aurais pu nous prendre avec toi.
Je voyageais beaucoup.
Vous m'en auriez voulu.
Ça n'aurait été bon pour personne.
C'était mieux
de nous rayer de la carte ?
Vous m'avez aimé
d'autant plus.
On ne t'a pas manqué ?
J'ai à peine eu le temps
de vous connaître.
Vous n'étiez pas
des personnes à part entière.
Honnêtement, tu pensais me connaître ?
Tu es mon père.
Je savais que je t'aimais.
Tu avoueras que ta mère était plutôt...
C'est vrai qu'elle est farfelue,
mais ça l'a pas aidée,
d'élever Ralph toute seule.
Je vais te dire une chose.
Regarde-moi.
J'ai été un père plus qu'absent,
et je vois comme tu en as souffert.
Laisse-moi me rattraper.
De combien as-tu besoin ?
Bizarrement,
tu me fais un peu penser à moi.
En t'aidant...
c'est comme si je m'aidais, moi.
Où est la salle de bains
la plus proche ?
Par là. Deuxième porte à droite.
Pardon.
J'ai testé sa solidité
à coups de bâtons, de pierres.
Je l'ai mise à l'épreuve du vent.
Ralph, on y va.
On rentre.
Je veux faire une démonstration à papa.
- On lui montrera une autre fois.
- Non, maintenant.
Impossible, on s'en va.
- Pourquoi ?
- Parce qu'il est temps d'y aller.
Il ne veut pas regarder ?
Il a pas envie.
Tu as envie d'en parler ?
Boubou ?
Ce n'est que nous.
Qu'est-ce qui t'arrive ?
Papa est un gros con.
Tu es allée le voir ?
Attends.
Sale carapace !
T'es qu'une sale carapace !
Une vilaine carapace !
- Tu veux manger un bout ?
- Non !
Ma chérie.
Je comprends, maintenant.
Pourquoi tu nous as menti.
Ma puce.
Raconte-moi ce qui s'est passé.
Il a été en dessous de tout.
Tu m'avais prévenue.
Tu sais...
Les samouraïs ont un proverbe.
Le Bousche me l'a appris.
Ça ressemble à ça...
"C'est quand le serpent
sort de son buisson
"qu'on sait qu'il existe vraiment."
J'ai peut-être eu tort.
Tu avais peut-être besoin
de voir le serpent.
C'est ta façon
de me présenter des excuses ?
Eh bien...
Si je te dis que je suis désolée,
j'ai peur que tu t'énerves
et que tu me cries dessus,
m'accusant d'avoir gâché ta vie.
Et je m'en voudrai à mort.
Tu as toujours le dernier mot.
Juste pour cette fois,
tu pourrais te jeter à l'eau
et voir ce qui se passe.
Bon, très bien.
Sache que je suis désolée.
De t'avoir menti.
Même si c'était pour ton bien.
Tu as vu que j'avais raison.
- Merci.
- C'est rien.
Elle est à moi, cette palme.
Ça fait des siècles que je la cherche.
J'espère que l'autre
est dans mon coffre.
Y a quelqu'un ?
C'est pas vrai, c'est George !
J'étais sûre qu'il reviendrait.
Chéri !
Mon chéri !
J'avais si peur
qu'il te soit arrivé quelque chose.
- Tu m'as fait mon sandwich ?
- Évidemment, chéri.
Je vais te le chercher.
Elle est bonne, ta pomme ?
Tu veux aussi des chips ?
Saveur crème et oignon.
Chéri !
Armando.
N'y pense même pas.
Tirez pas, on va coopérer.
Tirez pas !
Tout le monde par là.
Le Scorpion Rouge
refuse de prendre sa retraite ?
C'est quoi ce délire ?
Maman ?
- Un pas de plus et tu es mort.
- Non, chéri !
Comment m'as-tu retrouvé ?
Donne-lui ton portefeuille.
La mallette est dans le placard.
C'est ça que tu veux, non ?
Mais qui es-tu ?
Chère madame.
Allez me chercher cette mallette.
Tu n'as toujours pas digéré
l'affaire Rantrov.
Tu crois vraiment pouvoir l'emporter ?
Joue pas les héros.
Laisse-les partir.
- Ils savent rien.
- C'est ça.
Ils ont juste vu ma gueule
et mon flingue.
Je pourrais leur donner mon adresse.
Comme ça, une fois morts,
ils m'enverront une carte
depuis l'enfer.
Son flingue !
Ocean City sous le choc
après l'arrestation
d'un dangereux criminel
qui menaçait de son arme
un agent secret et sa famille.
L'attaque a été déjouée
par un membre de la famille
qui, vêtu d'une "carapace humaine",
a neutralisé l'agresseur.
Fermez-la !
Je le connais.
Je suis avec l'une des victimes,
Ralph Duncan,
qui est aussi l'inventeur
de la carapace humaine.
J'ai inventé la carapace humaine,
la meilleure des protections
contre les blessures corporelles.
Mais c'est ma sœur
qui nous a tous sauvés.
Vous voulez nous filmer ?
Dis bonjour, chérie.
Parlez-nous de cette carapace.
Oui, Michelle,
je vais tout vous dire sur elle.
Exostence
Il m'a emmenée avec lui.
Il y avait une machine où on pouvait
gagner un jeton de 20 dollars.
Au 3e essai, je l'ai eu.
Je me voyais déjà acheter
tout un tas de choses,
quand mon grand-père m'a dit :
"Tu ne peux pas le dépenser,
parce que..."
- Qu'est-ce qu'il m'a dit ?
- Allez, maman.
Il m'a dit :
"Tu ne peux pas le dépenser,
"car tant que tu l'auras sur toi,
"tu seras toujours une gagnante."
Je l'ai gardé.
C'est pour moi ?
Il doit rester dans la famille.
Maman...
La vie n'est qu'une lueur vacillante.
Parfois, on s'inflige l'obscurité.
Accuser sa fille d'un crime
était sûrement
le meilleur moyen de la retrouver.
Tout le monde entre dans la limousine.
De véritables stars ! Voici Le Bousche.
Confisqué.
C'est mon portable !
Il ne doit y avoir aucune preuve
de mon existence.
Je vais prendre votre numéro.
Je proposerai au Times
un article sur la pièce.
Pardon, voici Whit Stillman,
talentueux scénariste et réalisateur.
J'ai adoré la pièce.
J'aurais des questions à vous poser.
Vous avez un moment ?
Dépêche-toi, on paye à l'heure !
Je regrette, je dois y aller.
Ma famille m'attend.
Je dois vous laisser.
Fabuleux New Jersey !