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CET HOMME EST UN REQUIN
Argent plein la cuisine
Argent plein le hall
J'ai plus d'argent que Cash McCall
Il a plein d'argent
J'en ai pas
Mets-le en prison, c'est sympa
Déguerpissez !
Vous vous croyez dans un parc ?
Allez. Filez maintenant.
- Allez !
- Vous êtes méchant.
Déguerpissez. Allez !
ÉDIFICE DES AVOCATS
DE PHILADELPHIE
- Un à la fois.
- Vous ne pouvez pas joindre McCall ?
- Vous êtes son avocat ?
- Pas sa nurse.
M. Conway, McCall ira aux obsèques
de M. Thompkins ?
Il le connaissait à peine.
Il a pris le contrôle de ses affaires,
- d'où le suicide de Thompkins.
- C'est une hypothèse.
Vous ignorez pourquoi
il s'est suicidé.
- Vous le savez ?
- J'ignore tout de sa vie privée.
J'ignore ses motifs. Il devait y en avoir.
Comment ça ?
Ceux qui perdent une affaire
ne se jettent pas tous par la fenêtre.
Vous avez une liste de ceux qui le font ?
Je vais ignorer cette question.
Il faut être juste envers M. McCall.
Toutes ses actions vis-à-vis de la société
des Lampes Thompkins ont été légales.
Il y a une différence
entre légales et morales.
Je suis avocat, pas moraliste.
M. Conway, M. McCall a le contrôle
de la société Thompkins.
Que va-t-il en faire ?
Il va la morceler ?
Mettre toute la ville au chômage ?
Il vous faudra demander cela
à M. McCall.
Ce qui nous ramène à la question initiale.
- Où est M. McCall ?
- J'ignore où il est.
- Essayez son bureau.
- Son bureau ?
Il n'y a pas mis les pieds
depuis des années.
C'est son droit.
- C'est pour ça qu'on est là.
- C'est pour ça que je m'en vais.
- Merci, M. Conway.
- Merci beaucoup.
Il ne te rappelle pas...
Essayez son hôtel. Voyez s'il y est.
Réessayer le numéro de M. McCall
à l'hôtel Ivanhoé.
- Bien, monsieur.
- On doit s'expliquer.
Il va trop loin
et il s'expose inutilement.
Il lui faut quelqu'un pour le représenter.
Quelqu'un qui paraisse
un tant soit peu respectable.
Comme un bouc émissaire.
Un pigeon.
C'est ça.
Vous avez l'esprit vif.
Criminel, mais vif.
Bonjour, M. McCall.
Mme Kennard,
le petit-déjeuner était excellent.
- Ça devrait devenir une institution.
- Merci, M. King.
Voici notre président, le général Danvers.
Mme Kennard,
la gérante adjointe de l'hôtel.
Enchanté.
Mme Kennard a organisé
notre petit-déjeuner.
Mme Kennard, vous êtes
la plus jolie officier d'intendance.
- Excusez-moi.
- Bien entendu.
On ouvre le feu sur Grant Austen ?
C'est certain.
On bombarde et on débarque.
Bonne journée, messieurs.
- Mme Kennard.
- À bientôt.
- Oui ?
- M. McCall est monté.
Je sais qu'il est monté.
Mettez-vous dans le crâne
que c'est un client,
pas le gérant de l'hôtel.
Tu ne l'es pas non plus, ma grande.
Je le connais ?
Vous avez une minute
pour passer dans mon bureau ?
- Ça va, M. Pierce ?
- C'était un agent du gouvernement.
Du Bureau Fédéral de la Trésorerie.
Ils enquêtent sur Cash McCall.
Une enquête de routine, a-t-il dit.
Je ne suis pas dupe.
Que voulait-il savoir ?
M. McCall occupe-t-il
un penthouse de neuf pièces ?
Paie-t-il mille dollars par mois ?
L'a-t-il fait complètement refaire
à ses frais ?
Ses appels passent-ils par le standard ?
Et pourquoi pas ?
Utilise-t-il sa suite pour les affaires
ou pour recevoir ?
Il nous faut protéger l'hôtel.
M. Atherson et les gens de la banque
n'aiment pas les scandales.
Ne vous inquiétez pas.
Pendant l'enquête Kefauver,
on discutait du coiffeur de Costello.
- Le Waldorf-Astoria.
- Il existe toujours.
Je vous propose de lui faire un Lockwood.
- Un quoi ?
- Un rapport Lockwood.
Ça vous dit tout
ce que vous voulez savoir.
Financièrement, personnellement,
socialement.
Et même le nombre de plombages qu'il a.
Comment font-ils ? Des détectives ?
- Je suppose que oui.
- Non.
- Ça me paraît trop risqué.
- Ne vous en faites pas.
Soyez discrète.
L'hôtel ne peut pas...
Ne vous en faites pas.
PLASTIQUES AUSTEN
- M. Austen, sans vouloir...
- Soyez direct.
- Schofield Instrument a rappelé.
- Gil, je suis à vous tout de suite.
Excusez-moi.
De quoi s'agit-il,
avec Schofield Instrument ?
Il s'agit du meuble de télévision
qu'ils ont commandé.
Le général Danvers fait pression.
- Si on ne veut pas...
- Je ne veux pas.
Danvers est peut-être fou, moi non.
Je ne vais pas tout hypothéquer
et me lancer
sans avoir la garantie
du nombre de meubles qu'ils veulent.
Voulez-vous leur parler ?
Jim King est sur ma ligne.
Mlle Burkes, passez-moi
l'appel pour M. Bronson.
Jim, ici Grant Austen.
M. Austen, comment allez-vous ?
Bien. Bien, merci.
Jim, à propos de ce meuble de télé T-21,
vous devrez dire au général Danvers...
Je suis avec le général Danvers.
Voulez-vous lui parler ?
Bien sûr. D'accord.
Passez-le-moi.
Austen, alors, mon meuble télévision ?
Vous voulez entraver
les roues du progrès ou quoi ?
Il y a quelques détails
qui sont à éclaircir.
Pour produire ces meubles télévision
que vous voulez,
il nous faudra une presse de 2 500 tonnes.
Eh bien ? Vous l'avez déjà fait.
Bien sûr, mais la presse dont on parle
est un investissement d'au moins
un quart de million de dollars.
C'est beaucoup d'argent, sans garantie
du nombre de meubles que vous achèterez.
Une garantie ?
De notre part ?
Austen, vous savez bien que 60 °%
de vos revenus viennent de nous.
Je m'en rends compte, monsieur.
Mais personne ne mettrait
un tel équipement neuf...
Austen, ne disons pas "personne" .
Je ne vous suis pas.
J'ai une lettre devant moi
de la société Moulage Heckendorf,
de Newark.
Heckendorf a hâte de s'atteler
à ce que vous juger être un pari.
D'accord. Qu'il le fasse.
Bien sûr,
il y a une petite faveur
qu'il souhaiterait en échange.
Il veut le reste de nos contrats.
Contrats qui normalement vous reviennent.
C'est un bluff plutôt démesuré.
Ce n'est pas un bluff
et ça n'a rien de démesuré.
Austen, voilà ce que je vais faire.
Et si je n'appelais pas Heckendorf
avant le début de la semaine ?
Ça vous donnerait le temps d'y songer.
Il doit bluffer. Il bluffe sûrement.
Sinon, c'est la fin pour nous.
Il a tout gobé.
Vendez
VOTRE SOCIÉTÉ
Vendre sa société, hein ?
Votre banquier, M. Atherson, est en ligne.
- Bonjour, Will.
- Bonjour, Grant.
Que fais-tu pour le déjeuner, demain ?
Rien de bien stimulant. Pourquoi ?
J'aimerais te soumettre
quelques éléments de l'affaire Schofield
si tu as le temps.
Disons à 13 h, à l'Ivanhoé ?
Je te verrai donc à 13 h, dans le hall.
Merci, Will.
Oui, M. Austen ?
Pourriez-vous faire entrer M. Clark ?
Merci.
Ils ne vous laissent pas souffler,
aujourd'hui.
Votre idée sur les impôts.
Notre spécialiste ne pense pas
qu'ils vont donner leur aval.
Non, ne parlons pas de ça.
Si vous n'écoutez pas les conseils
de vos conseillers,
pourquoi payez-vous 5 000 $ le service ?
Ne vous tracassez pas.
Je voudrais connaître votre avis
sur autre chose.
Et si, en toute confidence, je vous disais
que je pense vendre la société ?
La vendre ?
La vendre, oui.
Je me tiens derrière ce bureau
depuis plus de 30 ans.
J'ai travaillé dur.
Je peux voir les résultats.
J'ai bâti toute cette usine
à partir de deux petites presses.
Il est peut-être temps que je me retire.
Que je me retire et que je profite
des années qui me restent.
Qu'en pensez-vous ?
Je dirais que c'est à considérer.
Je ne vendrai que si
c'est une affaire avantageuse.
Si vous le permettez,
j'aimerais en parler à Harrison Glenn.
Même si vous travaillez
déjà sur un accord,
il faut plus d'un acheteur
pour faire monter le prix.
C'est Austen qui a abordé le sujet ?
- Parfaitement, monsieur.
- Et qu'avez-vous dit ?
Que c'était à considérer.
Savez-vous pourquoi il veut vendre ?
Il serait au bout du rouleau.
Vous-même ne vendriez pas ?
Non, monsieur.
Vous préféreriez essayer
de gérer la société vous-même.
Faites attention.
C'est comme un médecin
amoureux d'une patiente.
Vous avez très bien fait, Gil.
J'ai un acheteur pour Austen.
Que savez-vous de Cash McCall ?
Vous le connaissez ?
Je connais le genre.
Quel est son genre ?
Un vautour, monsieur.
Un chacal.
Ils rôdent à la recherche
d'une société qui a quelques difficultés,
l'achètent pour presque rien
et se mettent à la démanteler.
Ils ferment l'usine
et déclarent une perte fiscale.
Ils mettent une communauté au chômage
pour un peu de fric.
Je détesterais voir
ces êtres sans scrupules
mettre leurs sales pattes
sur la société d'Austen.
Votre opinion de M. McCall
n'a aucune importance
pour les partis intéressés
car vous ne l'avez jamais rencontré.
Oui, monsieur.
Mais vous le rencontrerez.
Vous déjeunez avec lui demain.
À l'hôtel Ivanhoé, à 13 h.
Lory, quand j'essaie de t'expliquer
les choses, de les clarifier,
cela m'aide à les rendre clair pour moi.
Et ça ne se produit avec personne d'autre.
Tu en retireras ce que vaut la société ?
Gil Clark croit qu'un million et demi
est le minimum qu'on peut espérer.
Peut-être même deux millions.
C'est beaucoup d'argent.
Oui, n'est-ce pas ?
Ça dépend de l'acheteur qu'on trouvera.
Mais un million et demi,
ce n'est pas une broutille.
Papa, tu crois que tu seras heureux
sans la société ?
Eh bien, Lory, je suis la société.
Ça commence à faire trop.
Tu sais ce que c'est
de gérer une telle société ?
- C'est comme...
- Laisse donc un autre s'en soucier.
C'est trop pour toi
et c'est trop pour maman.
Vous devriez tous les deux
aller quelque part pour vous amuser.
Et ce n'est pas comme si j'attendais
qu'un fils reprenne la société.
Ou un gendre.
Pardon, chérie. Je m'excuse.
Ça ne fait rien, papa.
Bien sûr que si.
C'est important.
J'ignore ce qui s'est passé
dans le Maine, l'été dernier,
mais il faut que tu cesses
de penser à cette expérience.
Tu en trouveras un autre.
N'en parlons pas, papa.
- Maman ?
- Oui, chérie.
Je ne te dérange pas ?
J'allais bientôt m'arrêter.
Je vais à Philadelphie.
J'ai rendez-vous pour déjeuner.
Après, j'irai chercher papa
et je le ramènerai.
Un rendez-vous pour déjeuner ?
Quelqu'un d'intéressant ?
Quelqu'un de chez l'éditeur.
Un rendez-vous de travail.
Je devrai illustrer un livre
sur les voyages spatiaux.
Les voyages spatiaux pour les enfants.
C'est si bizarre d'avoir une fille artiste.
Ne te tracasse pas trop, maman.
Je ne suis qu'illustratrice.
C'est très déroutant.
Vraiment très déroutant.
Tu as raison de ne pas prendre
ta peinture trop au sérieux.
Il y a tant de choses importantes,
dans la vie.
C'est plaisant d'avoir un travail agréable
qui paie bien.
Les femmes peuvent
bien avoir une carrière.
À ton âge, j'étais déjà mariée.
J'ai décidé de ne me marier
que *** dans la vie.
Disons à 24 ans
ou peut-être même 25.
J'aimerais seulement
que tu sortes davantage,
que tu voies des gens de ton âge.
Des jeunes gens, Lory.
- Oh, Lory.
- Pas de problème, maman.
- Je suis si maladroite.
- Non, ne t'en fais pas.
- Excuse-moi.
- Non, c'est un tas d'esquisses.
Je devrais m'en débarrasser.
J'aimerais tant que tu rencontres
quelqu'un que tu aimeras, Lory.
Et à ce moment-là,
je veux que tu laisses tout tomber.
Accompagne-le partout où il ira.
Je ferai de mon mieux.
Pourquoi suis-je d'humeur sombre ?
Ça doit être le temps.
Dans quelques jours,
toi et papa serez à la convention.
À vous la plage, le soleil, la chaleur.
Tu seras une femme changée.
Et si tu partais en vacances ?
Tu n'en as pas pris depuis ton séjour
dans le Maine, l'été dernier.
Je dois vite me changer.
À tout à l'heure.
La chambre de M. McCall, s'il vous plaît.
Votre nom, je vous prie ?
Gilmore Clark.
M. McCall, s'il vous plaît.
Désolé de vous déranger.
Un certain M. Gilmore Clark
est ici, monsieur.
Oui, monsieur. Très bien, monsieur.
Vous pouvez monter. Au dixième.
Et son numéro de chambre ?
M. McCall occupe tout l'étage
et une partie du neuvième.
- M. McCall, s'il vous plaît.
- Gil Clark. Cash McCall.
Entrez.
Pour vous, je dirais, un martini ?
Rien du tout. Merci.
On ne doit pas prendre
une telle décision trop vite.
Il s'agit de faire bonne impression.
Les martinis sont faits pour ça.
Gilmore Clark.
Gilmore est un nom de famille ?
C'est exact.
Le nom de jeune fille de ma mère.
Il est inoffensif. Le nom de jeune fille
de ma mère était Cash.
Je pensais que...
Comme la plupart des gens.
Dites-moi, Gil,
que savez-vous de moi ?
Pas grand-chose.
- Rien de bon, hein ?
- Eh bien...
Pas besoin d'être sur vos gardes.
Pas encore.
Il est assez sec ?
Je suis un marchand d'occasion.
J'achète des sociétés usées,
les remets à neuf
et je les revends.
Quel est votre métier ?
Associés d'Entreprise.
On est conseillers en gestion.
Une manière précieuse de désigner
des experts en rendement.
Vous vous pointez
avec une règle à calcul et un oui-ja,
vous vous asseyez à l'ombre
en leur disant comment appliquer les règles.
On peut mieux voir de la touche
que du centre du terrain.
C'est comme d'aller voir un match
où les joueurs vous paieraient.
Et ils paient bien, il paraît.
Nos honoraires sont élevés.
Ils paient pour économiser des millions.
On a une longue liste d'attente,
car ma société est hautement compétente.
Et vous en connaissez la raison ?
J'en suis le propriétaire.
Asseyez-vous.
Vous ne le saviez pas ?
Non, pas du tout.
Au moins, vous voyez
vos pires soupçons confirmés.
Je ne dirais pas ça.
Mais vous pensez que
ma position n'est pas morale.
Je suis étonné, bien sûr.
Au cas où vous auriez un doute,
je n'appartiens pas au gotha.
Je suis un personnage vulgaire
qui aime faire de l'argent.
Venez. Allons manger.
Tu as des acheteurs potentiels ?
Oui. Gil Clark a quelqu'un
qui est peut-être intéressé.
Gil Clark ?
- De Associés d'Entreprise ?
- Oui.
- Ils ont des tas de contacts...
- Oui.
Grant, quand rentres-tu à la campagne ?
Lory vient me chercher à 15 h.
Pourquoi ?
J'aurais peut-être un acheteur.
Tu as pensé à un prix ?
Deux millions de dollars.
Deux millions ?
C'est un peu haut, non ?
Pas comme prix demandé.
Si quelqu'un t'offre deux millions,
n'hésite pas.
Qui est l'acheteur potentiel, Will ?
Je ne peux pas te le dire maintenant.
Mais si tu me donnes ton consentement,
je peux voir s'il est en ville.
Le puis-je ?
Certainement. Vas-y donc.
Garçon, l'addition, s'il vous plaît.
Qu'en pensez-vous ?
- De quoi ?
- De travailler pour moi.
Selon toute évidence,
je le fais déjà depuis longtemps.
Ce ne serait pas la même chose.
Vous quitteriez Associés d'Entreprise.
J'ignore quelles seront
exactement mes fonctions.
À présent, vous cherchez
ce qui cloche dans une société ?
C'est le point de départ.
Ce sera aussi notre point de départ.
Quand une société est à vendre,
c'est pour une raison.
Il y a quelque chose qui cloche.
La structure fiscale actuelle
établit les choses
comme des quilles au bowling.
Prenons un petit fabricant
comme M. Austen.
Il ne fera de profit qu'en vendant.
À cause de la situation fiscale,
le pays est plein de M. Austen.
Désolé, je ne fais pas les règles du jeu.
Je les applique, c'est tout.
Au sujet des Plastiques Austen,
Austen serait fatigué.
Il a trop de commandes
de Schofield Instrument.
Et le général Danvers
peut rendre les choses pénibles pour lui.
C'est une bonne propriété ?
Avec une bonne gestion,
ça pourrait devenir très rentable.
Je n'achète pas pour gérer.
Vous l'avez bien compris ?
- J'achète pour revendre.
- Mettez-les à droite.
Excusez-moi.
Nous n'utilisons pas
ce service de Royal Norwegian.
- J'ai pensé vous le donner.
- Très bien.
Notre gérante adjointe...
- Maude Kennard.
- Gilmore Clark.
- M. Clark.
- Enchanté.
Enchantée.
Il fait plus personnel, ne trouvez-vous pas ?
Si vous désirez autre chose,
n'hésitez pas à me le dire, M. McCall.
Merci beaucoup.
Elle est jolie.
Peut-être que cette usine m'intéresse
peut-être pas.
Je ne sais pas.
Pour le moment, vous m'intéressez.
Je ne sais pas
si vous me plaisez ou pas.
Je n'engage pas les gens
pour leur plaire,
mais pour qu'ils travaillent pour moi.
Je veux m'attaquer
à une chose plus importante.
J'aurai besoin d'aide.
D'une personne qui me donne des idées,
qui règle les petits détails,
qui rattrape la balle si je cafouille,
et me prévient
si je vais commettre une faute.
Je ne sais quoi dire.
Voilà mon numéro de téléphone privé.
C'est la seule façon de me joindre.
Si vous voulez en parler, appelez-moi.
Et Grant Austen ?
Que dois-je lui dire ?
Que vous avez un acheteur, sans dire qui.
Qu'il donne un prix ferme.
On ne marchande pas.
Ne soyez pas trop déçu si je le refuse.
On ne peut pas tout acheter.
Gil, au cas où vous voudriez
changer de fonction,
vous gagnerez 25 000 $ par an.
- Papa, navrée d'être en retard.
- Bonjour, chérie.
- Bonjour.
- Croise les doigts.
Atherson pense avoir un acheteur.
Il lui parle en ce moment.
- Pour quoi ?
- La société.
Si on obtient ce que je demande,
ta part sera de près de 200 000 $.
- C'est incroyable.
- Bien sûr que non.
Entre les actions
laissées par ton grand-père
et ce que j'ai prélevé de ta pension,
tu possèdes près de 10 %.
Je suis très impressionnée.
Grant.
Bonjour, Lory.
- Bonjour, oncle Will.
- Il arrive.
On ne s'est pas assez vus.
Je parlais à Mme Atherson...
Pardon. Je dois appeler Gil Clark.
Grant, tu devras le faire plus ***.
Voici notre homme.
- Juste à temps.
- Bonjour.
Cash McCall, Grant Austen.
- Enchanté.
- Comment allez-vous ?
Ma fille, Lory.
Mlle Austen et moi nous connaissons.
Oui, c'est vrai.
Vous êtes de vieux amis, hein ?
C'est bien.
- Auriez-vous une minute ?
- Mais oui.
On sera mieux dans ma suite.
Bien sûr.
- Papa, je t'attends ici.
- Non, pas question.
Tu es membre du comité directeur.
- Vous n'y voyez pas d'inconvénient ?
- Du tout.
Tiens-moi au courant du résultat.
Bien sûr, Will. Merci.
Prenez donc place.
Eh bien !
C'est très joli.
Qui est votre décorateur ?
Le moins cher que j'aie trouvé. Moi.
Gil Clark m'a dit que
vous pensiez à vendre votre société.
Un verre, peut-être ?
Non, merci.
Mlle Austen ?
Non, merci.
Gil Clark ?
Will Atherson ne vous en a pas parlé ?
Tandis que vous déjeuniez avec Atherson,
je déjeunais avec Gil Clark.
Vous êtes un client
de Associés d'Entreprise
depuis plusieurs années ?
Oui. Ce sont des gens très bien.
Il y a une chose qu'il faut
que vous sachiez avant de continuer.
Je suis majoritaire,
chez Associés d'Entreprise.
Ah oui ? Eh bien...
Ça alors !
J'aimerais un renseignement,
si vous le permettez.
Bien sûr.
Les gens de Schofield, le général Danvers,
veulent vous racheter ?
La question est plutôt de savoir
si je veux de ce qu'ils m'offrent.
Ils veulent me payer en actions.
Je n'en veux pas.
On veut une vente inconditionnelle.
N'est-ce pas, Lory ?
Je vois. Vous voulez du liquide.
- Du liquide, oui.
- Combien ?
Deux millions de dollars.
Ça comprend toutes les actions ?
Oui.
Toutes les actions de la société.
Lory en possède près de 10 %
et moi, le reste.
Et Mlle Austen est pour la vente ?
Sinon, je ne serais pas là.
J'ignore si vous avez vu notre bilan.
J'en ai donné une copie à Gil Clark.
Ça vous donnera une description précise
des Plastiques Austen.
Aucun changement depuis ce bilan ?
À part les bénéfices de cette année ?
Eh bien...
Alors, c'est bon.
Quand vous me donnerez les actions,
je vous donnerai les deux millions.
Si vous voulez appeler votre avocat,
il y a un téléphone par là.
Oui, je vais téléphoner. Excusez-moi.
Lory, tu dois m'écouter.
Il y a quelque...
- Pas la peine.
- Pas la peine ?
Faisons comme avant que le hasard
nous pousse à nous revoir.
Le hasard ?
Oui. Tu n'as pas pensé à moi
depuis l'été dernier.
Et je n'ai certainement pas pensé à toi.
Ah non ?
Lâche-moi le bras.
Moi, le Maine et tout le reste.
Tu as tout effacé ?
Lâche-moi le bras.
Vas-y. Appelle ton père.
C'est ton œuvre, non ? C'est ta signature ?
Où as-tu...
C'est censé être qui ?
Abraham Lincoln ?
Lory, il faut que tu m'écoutes.
Je peux tout t'expliquer.
Ce n'était qu'une erreur stupide.
- Je m'en voulais...
- Mais bien sûr.
Je parie que tu es complètement penaud.
Le pauvre Cash McCall souffre tant.
Ne me raconte pas ta triste histoire
parce que je ris encore
de notre dernière rencontre.
J'ai essayé plusieurs fois,
mais il doit déjeuner.
- Et Lory ?
- Elle avait quelque chose à faire.
Je crois que vous
la retrouverez dans le hall.
- Je peux vous rappeler...
- Non. Nul besoin de lui en parler.
Votre offre me satisfait.
Je suis prêt à l'accepter.
Alors, monsieur, le marché est conclu.
Mon avocat, Winston Conway,
vous contactera.
Pour vous aider avec la ventilation fiscale,
Conway est le meilleur.
- Il vous donnera un coup de main.
- Merci.
On prendra le contrôle le premier.
Cela nous laisse une semaine.
J'enverrai Conway, Gil Clark
et d'autres pour un audit.
Bien. Je dirai, M. McCall,
que vous avez acheté une bonne société.
- J'en suis heureux, M. Austen.
- Et je suis extrêmement heureux.
Bonne journée, monsieur.
Au revoir.
- Attendez ici.
- Bien, monsieur.
Bonjour.
- Pardon de débarquer ainsi.
- On ne peut pas te semer ?
Je passais dans le quartier.
J'ai pensé...
Papa.
C'est votre M. McCall.
Quelle surprise !
- Comment allez-vous ?
- Bien.
Miriam, je t'ai parlé de M. McCall.
- Mme Austen.
- Enchanté.
Ma fille, que vous connaissez.
Je voulais revoir certaines choses
et vous éviter le trajet en ville.
- Veuillez m'excuser.
- Non, ne vous en allez pas.
Vous êtes la raison de ma venue.
Vos 10 % des actions.
Allons dans la bibliothèque.
Un taxi m'attend.
J'étais en route pour l'aéroport.
Il est juste derrière la colline.
Lory peut vous y conduire
en un rien de temps.
- Dans ce cas...
- Très bonne idée.
- Je m'occupe du taxi.
- Merci, monsieur.
Allons nous mettre à l'aise
dans la bibliothèque.
Mlle Austen ?
M. McCall, puis-je vous offrir
une tasse de café ?
Non, merci.
M. Conway m'a dit
que vous alliez faire le tour du monde.
Grands dieux ! Non.
Lory parle d'aller en Europe.
M. Austen et moi irons
à une convention sur les plastiques.
Mon mari était enchanté
que tout se règle si vite.
Vous avez trouvé une chose
qu'il faut changer ?
Non, tout est très bien.
M. McCall, j'ai dit à Miriam,
quand on est rentrés hier,
que vous me rappeliez quelqu'un,
mais pas moyen de me rappeler qui.
Je ne puis vous aider, monsieur.
Asseyez-vous.
Mettez-vous à l'aise.
Merci. M. Austen,
il semble que les actions de votre fille
viennent de son grand-père.
C'était mon père.
C'est ça, oui.
J'ai dit à M. Conway que j'avais donné
à mon beau-père une série d'actions,
étant entendu qu'elles reviendraient
à Lory après sa mort.
C'était avec l'approbation
du tribunal des successions ?
Oui, bien entendu.
Alors, il semble
que je sois venu pour rien.
Mme Austen,
je vous remercie de votre accueil.
On vous invite à dîner bientôt.
J'ai hâte de rencontrer Mme McCall.
Moi aussi, j'ai hâte de la rencontrer.
Lory, tu emmènes M. McCall à l'aéroport.
Ce serait très aimable, Mlle Austen.
Entendu. Je sors la voiture.
Navré de tout ce dérangement.
Il n'y a aucun souci.
Un tel homme pour Lory.
Je te laisse au terminal ou à une porte ?
Je suis un Américain normal.
Je ne veux pas qu'on me laisse.
Tu n'as pas l'air de voir
que je te fais la cour.
Quel changement radical.
C'est une femme au cœur dur.
Mais elle est très jolie.
Elle est surtout ennuyée par la conversation.
Ce n'est probablement pas très logique,
mais les gens amoureux
ne sont pas très logiques.
On tourne ici.
- Lory, tu es blessée ?
- Non, ça va.
Voyons si tu as encore une voiture.
Pete, venez jeter un coup d'œil
à cette voiture.
Tout de suite, M. McCall.
- Tu es sûre que ça va ?
- Oui.
- Descends.
- C'est si bête de ma part.
Je fais un tunnel sous le grillage ?
Il faut quelques minutes pour l'examiner.
- Ça va.
- Allons prendre un verre.
Amenez la voiture
quand vous aurez fini de la bricoler.
D'accord, M. McCall.
- Ce n'est pas à toi ?
- Pourquoi pas ?
On dirait un yacht.
Au moins, tu n'as pas dit "roulotte" .
Cul sec.
- Encore ébranlée ?
- Non, ça va bien.
Tu devrais t'asseoir.
Les meilleurs sièges sont à l'avant.
Assieds-toi.
Les passagers sont priés
d'attacher leur ceinture.
On ne fume pas pendant le décollage.
Comment ça ?
On ne va nulle part.
Oh que si !
- N-36B...
- Où va-t-on ?
Je ne peux rien entendre.
N-36B à la tour.
La piste est-elle libre ?
Assieds-toi. Attache ta ceinture.
Merci.
Où est-on ? Au paradis terrestre ?
Non, c'est la vallée Aurora.
Une des nombreuses et mystérieuses
exploitations de Cash McCall.
Le seul endroit où je peux te parler,
que tu veuilles écouter ou pas.
Quelle pensée charmante !
Je vais te raconter une histoire.
Il s'agit d'une fille.
Tu dois bien écouter et la visualiser
comme si tu étais cette fille.
L'été dernier, je suis allé dans le Maine
passer un week-end chez des amis.
Les soirées, ce n'est pas mon genre.
La fumée et les papotages avinés
me tapaient sur les nerfs
et je me suis promené vers le lac.
Soudain, comme si
mon humeur l'avait rêvée,
une jeune fille en robe blanche
est apparue le long du lac.
Je suis resté là, à la fixer.
Elle était belle.
J'avais comme l'impression de la connaître
même si je savais
que je ne l'avais jamais vue avant.
J'ai pensé qu'elle faisait partie
de la soirée, et je lui ai dit :
"Je vous attendais.
Voulez-vous danser ?"
Nous y sommes allés.
J'ai été très poli et convenable.
Je ne l'ai pas serrée trop fort.
Pas tout de suite.
On a trouvé un coin tranquille.
On s'est assis,
parlant chacun à notre tour,
s'interrompant,
et se regardant.
Puis, la fête a envahi
le coin où on était
et on s'est trouvés séparés.
Je me suis retrouvé très seul.
J'ai filé et je suis retourné dans ma villa.
Un orage a éclaté. J'ai fait un feu
et suis resté à le fixer, à écouter l'orage.
Je me répétais d'aller me coucher.
D'aller me coucher et d'oublier tout ça.
Mais je ne pouvais pas.
Je ne pouvais oublier cette fille.
Soudain, la porte s'est ouverte
et elle était là, trempée par la pluie.
Je ne sais pas qui a fait
le premier pas vers l'autre.
Elle a accepté un verre de brandy
et je suis allé chercher quelque chose
de chaud pour l'envelopper.
Ça devrait être simple et facile.
Célibataire, on rencontre une fille
et on prétend être amoureux.
Et le lundi matin,
elle prend son train et vous, le vôtre.
Ce n'était pas une de ces rencontres.
Ce n'était pas une fille banale
qu'on laisse tomber.
C'était très sérieux
et ça devenait effrayant.
Je suis revenu avec un peignoir
et je suis resté là, à la fixer.
Ça devenait complètement fou.
Je me suis donné un tas
de raisons nobles, mais fausses.
En fait, j'avais peur de ce que j'éprouvais.
J'étais trop occupé pour l'amour.
Il y avait d'autres choses plus importantes.
Je devais la faire partir.
J'ai dit : "Tu devrais rentrer, petite.
Tu es trop jeune pour être dehors ".
J'ai eu l'impression de l'avoir frappée.
J'ai répété, pour ne pas changer d'avis :
"Rentre chez toi. "
Elle s'est retournée et s'est enfuie.
Je suis resté sur le seuil de la porte,
l'estomac noué,
en la regardant courir dans les bois.
J'étais si embarrassée,
je pleurais à chaque pas.
Je voulais fuir et...
Oui, je sais.
Ce n'est pas tous les jours
qu'une femme tombe amoureuse.
Et puis soudain,
elle se sent sale.
Ce n'est pas tous les jours qu'un homme
découvre qu'il est encore un enfant.
Quand on fuit une chose
qu'on a passé toute sa vie à chercher, on...
Et si on marchait ?
Tu sais, la fille dont on parlait ?
Tu peux oublier que c'était toi.
Ce serait plus excitant
si tu t'en souvenais.
Tu ne t'en souviens pas.
Oh si, je m'en souviens.
Je t'ai cherchée et t'ai trouvée.
C'était la fête du travail.
Tu étais à un bal.
Tu dansais avec un type séduisant
avec les cheveux en brosse.
Et toi ?
J'étais sur la terrasse,
à regarder.
C'est une très jolie maison.
Je me demande à qui elle est.
À moi.
- Tu l'as achetée ?
- Construite.
Où as-tu trouvé mon tableau ?
Je l'ai acheté à l'éditeur
pour qui tu travailles.
Pourquoi ?
Je suis sentimental, je suppose.
Je t'aime, Lory.
Allons voir la maison que tu as bâtie.
M. Clark.
M. McCall est rentré
il y a cinq minutes.
Il vous attend.
Merci.
Gilmore, entrez.
Qu'avez-vous, là-dedans ?
Non, dites-le-moi.
Vous avez parlé des brevets à Austen ?
On n'a pas parlé de grand-chose.
J'ai trouvé un gros lot
que vous et Austen ignoriez.
De quoi parlez-vous ?
Austen a établi un processus
qu'il a probablement oublié.
Chaque création qu'il faisait
était envoyée à Washington.
Regardez.
Chacun de ces brevets
appartient aux Plastiques Austen.
Nous.
Impossible à utiliser sans notre accord.
À quelle heure avez-vous appelé Danvers
pour lui dire qu'on le lessivait ?
À 9h45, ce matin.
Il m'appelle sans succès
toutes les demi-heures depuis 10 h.
Il était dans tous ses états
car Austen a oublié ces brevets,
mais pas le général Danvers.
Et le général Danvers
ne peut rien faire sans eux.
Le téléphone de l'hôtel.
On parie, Gil ?
C'est vrai ?
Faites-le donc monter.
Le général Andrew D. Danvers,
armée américaine, retraité.
- Vous allez le voir ?
- Et dans le blanc des yeux.
Vous n'avez pas encore signé avec Austen.
On s'est serré la main et c'est bien assez.
Je m'occupe de Danvers tout seul.
- Cash, je ne veux pas...
- Descendez...
- Utilisez le...
- Sans contrat signé...
- Dans la chambre.
- Vous...
Vous êtes un homme malhonnête,
sans scrupules ni morale.
- Entrez, général Danvers.
- Vous êtes un pirate, une canaille.
Je sais ce que vous pensez de moi
et, dans mon cœur,
je ne puis vous en vouloir.
Dans votre quoi ?
- Je n'ai pas aucune affection pour vous.
- Donc vous voulez ma perte ?
Vous voulez détruire
la société Schofield Instrument ?
Personne ne veut votre perte, général.
Vous ferez ça très bien tout seul.
Vous avez mis la main sur une société
que j'ai soutenue,
lui fournissant 60 °% de ses commandes.
Et dès qu'elle vous appartient,
vous refusez de me fournir les pièces.
Que mijotez-vous, McCall ?
Une extorsion ?
N'en prenez pas ombrage,
mais pour un militaire,
vous n'avez ni l'esprit logique
ni bonne mémoire.
Vous avez cependant un bon talent militaire.
Celui de passer le bâton.
- Que voulez-vous dire ?
- Ce n'est pas la première fois.
Il y a un an,
je vous ai vendu une usine de placards,
les Meubles Padua.
Un excellent atelier. Un bon prix.
Si je me souviens bien,
vous m'aviez chaleureusement remercié.
Bien sûr.
Je ne reconnais pas toujours un voleur
au premier coup d'œil.
Mais on vous l'avait déjà proposé,
un an plus tôt, pour la moitié du prix.
Vous avez commencé à hurler
que vous aviez été volé.
Et pas qu'un peu !
Il fallait reconnaître qu'un an plus tôt,
elle ne valait pas la moitié du prix payé.
Et vous recommencez à présent.
Vous savez ce que ça coûtera
de déménager ces moules des usines
d'Austen à celles de Heckendorf ?
Général, nous nous écartons du sujet.
Le coût qui doit vous causer du souci,
c'est celui des nouvelles presses
et des nouveaux moules.
Car les anciens sont couverts
par les brevets que je possède.
Et si vous faites des entourloupes,
je vous massacrerai.
Vous croyez m'avoir encerclé
sur tous les flancs ?
Sans ça, vous ne seriez pas là.
On a couvert un flanc, couvrons l'autre :
la société Moulage Heckendorf.
S'il n'y a pas une demi-douzaine
de demandes de Heckendorf
pour utiliser nos brevets,
je serais très déçu par Heckendorf.
Et où je suis, moi, dans tout ça ?
Dans la rivière et sans pagaie,
comme on dit, général.
Si on ne vous fournit pas les pièces,
vous faites faillite.
Même si on vit parmi des requins,
je ne peux pas imaginer
quelqu'un de si vindicatif.
Moi non plus.
Je veux bien vous fournir
les pièces des Plastiques Austen.
- Quoi ?
- Avec une augmentation de 10 %.
- C'est du vol.
- Non, je ne crois pas.
Si Heckendorf voulait le contrat,
et il n'en veut pas,
il vous ferait payer au moins 25 °%.
Je vois que vous avez
bien des options, général.
Soit vous acceptez mon offre généreuse,
soit vous rentrez vous trancher la gorge.
Non, je refuse.
Ah bon ?
Je refuse de compromettre
la société Schofield Instrument,
une belle et grande société,
en laissant ses fournitures
entre les mains
de l'entrepreneur vulgaire
et sans scrupules que vous êtes.
Ça ne me regarde pas,
mais qu'allez-vous faire, à la place ?
Je me propose de remettre
le fournisseur à Schofield.
Je veux acheter
la société des Plastiques Austen.
L'acheter avec quoi ?
Avec 300 000 actions de Schofield.
Trois cent mille actions ?
Ça fait trois millions de dollars.
Un gentil bénéfice d'un million.
À ne pas dépenser en une fois.
Schofield se vend à 10 $ l'action.
Non.
Ça reste là, à 10 $ l'action.
Personne n'achète Schofield
depuis qu'ils ont loupé leurs dividendes.
Mais vous savez, Gil,
ça m'intrigue, à présent.
Si je pouvais avoir
le contrôle de la société...
De Schofield Instrument ?
Pourquoi pas ?
J'ai cent mille actions
que Schofield m'a payées
pour les Meubles Padua.
Et 300 000 qu'offre Danvers
pour les Plastiques Austen.
Je peux avoir cent mille actions
par Will Atherson.
Ça fait un demi-million d'actions.
De combien en aurai-je besoin
pour ce contrôle ?
Tout ça peut vous exploser à la figure.
C'est vrai. Si j'essaie de prendre
ce contrôle sans y arriver.
Tout l'argent serait dans les actions
Schofield sans pouvoir l'en sortir.
Je pense à autre chose, à l'affaire Austen.
Quand j'étais chez Associés d'Entreprise,
votre propre société,
Austen aurait pu vendre à Danvers.
Mais pour des actions.
Il voulait du liquide. Il me l'a dit.
Non, Gil, en 18 mois,
on peut la remettre sur pied.
Avec un bon dividende de Schofield,
l'action remontera à 15 $.
Gil, allez-vous-en.
J'ai besoin de réfléchir.
- Écoutez, Cash...
- Je vous appellerai.
Société Lockwood.
M. Lockwood. Cash McCall.
- Allô ?
- George ? McCall.
J'ai un boulot urgent pour vous.
Je veux la liste des actionnaires
de Schofield Instrument.
Et les dossiers les concernant.
Merci, George.
Bonjour.
Bonjour.
C'est vous qui faisiez
ces arrangements floraux impressionnants.
Je me disais que ce n'était pas Andrew.
La main de la femme !
C'est gentil de prendre
le temps de le faire.
J'apprécie la diversion, M. McCall,
étant réduite à être une comptable.
J'ai parfois du mal à me souvenir
que je suis une femme.
Je doute qu'autour de vous, on l'ait oublié.
- Puis-je ?
- Mais bien sûr.
D'un comptable à un autre,
vous devriez faire cela
dans votre propre foyer.
Peu de femmes trouvent un foyer
aussi beau que celui-ci.
Est-ce le genre de cadre
dans lequel une femme serait heureuse ?
- Avec vous ?
- Naturellement.
Pensez-vous qu'une femme
trouverait cet endroit trop masculin ?
Je ne peux pas le savoir
sans connaître la femme.
Je crains de ne pas
bien la connaître moi-même.
Disons que les occasions ont été rares.
Mais je veux y remédier.
Vous avez illuminé ma journée. Merci.
Bonsoir.
Bonsoir.
Eh bien...
Tout semble être en ordre, ici.
Un petit moment, monsieur.
Êtes-vous absolument satisfait ?
Sans aucun doute.
Aucun regrets ? Ni réserves ?
Il n'est pas trop ***.
Pourquoi donc ?
Quelque chose ne va pas ?
J'ai une petite superstition.
Il faut toujours donner la chance
à une femme ou un homme de dire non.
Alors, j'ai eu ma chance.
Signons les papiers.
Je voudrais vous dire combien je suis ravi.
Combien je vous suis reconnaissant
de la manière prévenante
qui a facilité ce processus.
Et voilà.
M. McCall, je suis ravi
d'être en affaires avec vous.
J'imagine que vous avez hâte
de prendre ces longues vacances.
Au fait, quand aura lieu
cette convention sur les plastiques ?
On prendra le train demain matin.
Non. On a pris rendez-vous.
Je dois vous y emmener en avion.
- C'est trop de dérangement.
- Pas du tout.
Je viens vous chercher ici,
à 9 h du matin ?
Neuf heures du...
D'accord.
Peut-être que Lory voudra venir
pour le voyage en avion ?
Elle en serait ravie.
En attendant, je vous montre
la vie nocturne de Philadelphie.
C'est excitant.
Au revoir.
Maman, au revoir.
Amuse-toi bien, chérie.
- Bonjour.
- Oui, la journée sera bonne.
Que savez-vous sur
la fondation Margaret Schofield ?
Rien du tout.
Vous savez ce que c'est ?
Un rapport Lockwood
sur les actionnaires de Schofield.
"La fondation Margaret Schofield
est un institut de recherche médicale
créé par feu Andrew Schofield,
fondateur de Schofield Instrument
et au nom de sa propre mère" .
C'est très intéressant.
Vous n'avez pas idée.
Quand Schofield est mort,
il a laissé ses avoirs personnels
à la fondation Margaret Schofield.
Ça devient donc encore
plus intéressant, non ?
Certainement.
Si cette fondation est avec nous,
si on avait leur procuration,
les actions qu'on a, ou qu'on peut avoir,
on aurait le contrôle
de Schofield Instrument.
La fondation nous
donnera la procuration ?
Le seul revenu de la fondation
provient des dividendes
des actions Schofield.
Vous me dites s'il y a un os, ici ?
Schofield Instrument n'en déclare plus.
Le directeur de la fondation
est le Dr Martin Bergmann.
Comment convaincre Bergmann ?
Attendez un peu.
S'il est avec Danvers, dès qu'on lui parlera,
Danvers aura vent qu'on essaie
de prendre le contrôle.
Très juste.
Cela nous laisse deux questions, Gil.
Que pense Bergmann de Danvers ?
Et que pense-t-il de Cash McCall ?
Que devrait-il penser de lui ?
Lockwood vous enverra un rapport
sur Bergmann à 10 h.
Apprenez tout ce que
vous pourrez sur Bergmann.
- Puis allez lui parler.
- Moi ?
C'est logique pour le directeur
des Plastiques Danvers.
Si je loupe l'affaire,
vous avez 2 ou 3 millions en jeu.
Ne pensez pas à l'argent.
Voyez plutôt les choses ainsi :
si vous loupez l'affaire,
on vendra tous les deux
des pommes au coin des rues.
Attendez un peu.
Comment puis-je vous contacter ?
Vous ne pouvez pas.
C'est mon jour de congé.
Je vous suis très reconnaissante.
Le voyage était merveilleux.
J'en suis ravi.
Merci de nous avoir accompagnés
et pour tout le reste.
- Au revoir, chérie.
- Au revoir, papa.
Au revoir, maman. Soyez sages.
- Au revoir.
- Amusez-vous bien.
Viens. Allons manger.
Manger ? Où ça ?
Un petit resto à Philadelphie
qui s'appelle Chez Cash McCall.
Un homme charmant.
C'est très vrai.
Il nous a bien conquis.
J'ai fait exprès de m'asseoir
à l'avant, avec lui.
Pour qu'il sache
combien Lory est merveilleuse.
Ne nous en faisons pas.
Laissons-les se débrouiller.
Je pensais à l'avenir de Lory.
Ce serait bien d'avoir
Cash McCall pour gendre.
On est ici en vacances.
Allez ! Viens, chérie.
Voilà qui est intéressant.
"Lors de la réunion annuelle
de la fondation Margaret Schofield,
le général Danvers prononce
d'habitude un discours" .
C'est intéressant ?
Cette année, il n'était même pas
sur la liste des invités.
C'est peu, mais encourageant.
Il y a un détail qui me chiffonne.
Lockwood a téléphoné pour dire
que le Dr Bergmann avait reçu un appel
de 20 minutes de Danvers, ce matin.
Il est peut-être inquiet
du vote de la fondation
dans l'achat des Plastiques Austen.
Après ça, le Dr Bergmann
est monté dans sa voiture
et il s'est complètement égaré.
- Oui ?
- Le Dr Bergmann est ici.
Il est ici ? Dehors ?
Faites-le entrer.
Dr Bergmann. Gilmore Clark.
Voici notre avocat, M. Winston Conway.
- Enchanté.
- J'ai entendu parler de M. Conway.
Prenez donc place, docteur.
Je ne sais pas si vous êtes
la personne adéquate, M. Clark.
On va très vite le savoir.
J'essaie de joindre ce M. McCall.
À son hôtel, on refuse
de me le passer au téléphone.
Je pourrais peut-être vous aider, docteur.
Je crois comprendre que
la société des Plastiques Austen
appartient à M. McCall.
Correct ?
C'est correct, docteur.
Si M. McCall reçoit
300 000 actions de Schofield,
aura-t-il un intérêt dans la gestion
de la société Schofield ?
Que voulez-vous dire, Dr Bergmann ?
Je ne sais pas ce que je veux dire.
Mais je sais que sans les dividendes
de Schofield, la fondation mourra.
On pourrait faire de grandes choses.
On a quelques hommes de génie.
Ils ont besoin de ce que
la fondation leur procure.
La liberté de travail, l'équipement
et le soutien financier individuel
qui permet d'harmoniser le corps et l'âme.
Je ne demande rien pour moi.
Je ne veux pas que la fondation meure.
Bien sûr que non, docteur.
Quand parlerai-je à M. McCall ?
Probablement ce soir.
Pas avant ?
J'ai promis au général Danvers
de l'appeler avant 17 h.
Si je pouvais joindre M. McCall !
Tu sais, Lory, tout homme devrait
demander à une femme de l'épouser
seulement...
Seulement s'il y a une chance
de pouvoir lui procurer
la solidité, la sécurité,
le genre de choses
qu'elle a le droit de vouloir.
Mais c'est une chose
que je ne pourrai jamais procurer.
Je suis...
fauché un jour, riche le lendemain.
C'est ainsi, et ça ne changera jamais.
J'ai essayé de changer,
mais ça n'a pas marché.
Tu vois que ça pourrait être
une vie bizarre avec un type bizarre.
Ce n'est pas ce que tu veux.
Tu deviens un expert en ce que je veux ?
Mon père était un homme
dévoué à sa société.
Il a bâti une usine de papier peint.
Il y a consacré toute sa vie,
pour que je la reprenne après lui.
Et je n'ai pas pu.
Mon grand plaisir
est de prendre une société branlante
et de la remonter.
La démonter et veiller
à ce qu'elle marche à nouveau.
Mais après six mois, ça ne m'amuse plus.
Je ne me sens plus à ma place.
Je ne suis pas l'homme d'une société.
Allô.
Oui, Gil.
Bergmann ?
Ah vraiment ?
Sérieusement ? Eh bien...
Oui, je veux le voir, mais...
Pourquoi pas ?
Je dois le voir ?
Pourquoi pas demain ?
Je suis à une réunion très importante.
Ne t'en fais pas pour moi.
Où êtes-vous, Gil ?
Tu en es sûre ?
Oui, Gil. Dans 20 minutes
au bureau de Conway.
Je sais que c'est grossier,
mais c'est vital.
C'est très important.
Je peux le voir sur ton visage.
C'est étonnant.
Tout se met parfaitement en place.
Croise les doigts.
On va assembler
une des plus grandes sociétés modernes.
- Tu sais à qui tu me fais penser ?
- Non.
À mon père quand il venait
de trouver une nouvelle invention.
C'est vrai ?
On dirait qu'il faut fêter ça.
Sais-tu que je fais un excellent martini ?
J'en fais un meilleur.
C'est vrai ?
Quand commenceras-tu
cette activité effrénée ?
Juste après mon verre.
D'abord, je vais vendre
la société des Plastiques Austen.
C'était rapide.
- Qui sera le nouveau propriétaire ?
- Moi, avec un peu de chance.
Tu veux bien mettre ça
au tableau noir ?
C'est une longue histoire compliquée.
En fait, c'est un nouveau mode de vie.
Il y a un truc que je voulais te demander.
Voudrais-tu m'épouser ?
C'est une question floue.
Bon. Alors, m'épouseras-tu ?
Qu'est-ce qui a déclenché ça ?
Le hamburger cru ?
L'amour l'a déclenché.
Un éclair aveuglant, tout à coup ?
Et tout ce discours
sur la sécurité et la solidité,
riche un jour, pauvre le lendemain ?
Qu'est-ce qui a tout gommé ?
Tu veux discuter toute la journée
ou tu veux te fiancer ?
Il ne faut qu'un oui ou un non.
Bon, si tu le prends de manière
si hargneuse, c'est oui.
Tu ne faisais pas le cocktail ?
Je suis ivre sans ça.
Tu es censé aller voir ces gens.
- Oui, ces gens-là.
- Oui.
Voilà.
Bon, vas-y.
- C'est vrai, tu fais un excellent martini.
- Merci.
- Promets-moi d'être là à mon retour.
- Je te le promets.
Promets-moi autre chose.
Ce que tu veux.
Tu nettoies la cuisine ?
Va-t'en donc !
Ne me pousse pas.
Je vais à la banque.
On se débrouillera en votre absence.
J'ignorais que M. McCall était là.
Oui. Il est arrivé vers 13 h.
Je n'ai pas encore vu
les commandes de déjeuner.
Ils n'avaient peut-être pas faim.
Ils ?
Lui et la mignonne
qu'il a amenée avec lui.
Elle est encore là-haut.
Déjà de retour ?
Non, pourquoi...
Pourriez-vous aller
à la banque à ma place ?
J'ai une migraine horrible.
Je croyais que Cash était là.
- M. McCall.
- Général. J'allais vous appeler.
- McCall, il y a...
- Asseyons-nous donc.
Mais, McCall, je...
Je voulais vous parler, monsieur.
- Mais, McCall...
- Asseyez-vous, monsieur.
McCall, vous mijotez quelque chose
et je n'aime pas ça.
J'essaie de joindre un de mes directeurs,
le Dr Bergmann.
On m'a appris qu'il était avec vous.
- Oui, je viens de le quitter.
- Que mijotez-vous donc ?
Tout est en place. Bergmann est pour.
Quoi ?
Heureux que vous ne soyez pas
du genre à vous désister.
- On va bien travailler ensemble.
- De quoi parlez-vous ?
- Vous ne travaillerez pas avec moi.
- Je crains que si.
J'ai rallié le vote du Dr Bergmann.
Depuis 15 minutes,
je contrôle Schofield Instrument.
Vous...
Ce n'est pas possible.
Vous ne l'emporterez pas ainsi.
Vous voulez revendre
ma société pour des clous...
Je ne vais rien
vendre du tout, général.
Je suis las de lutter avec vous.
Vous êtes trop militaire.
Vous ne m'avez pas encore
vu en action, McCall.
Je veux que vous songiez à une chose.
Nommez donc Gil Clark
président de Schofield.
Bien entendu.
Qu'adviendra-t-il
de l'ancien président, moi ?
Je voudrais qu'on vous mute
président du conseil.
Si vous me menez en bateau, McCall,
vous allez...
Je vous mène très loin, général.
Je change entièrement de style.
Il me faut un commandant au sommet,
pas un chef de cabinet.
D'abord, pas de télévision,
pas plus que de marchandisage de masse
ni de produits de consommation.
On est déjà dans le domaine de pointe :
l'électronique. On s'y concentre.
Question.
Où est le pactole, dans ce domaine ?
Les ventes militaires.
C'est là que vous nous aiderez,
ces prochaines années.
Vous avez les contacts à Washington.
Vous savez vendre.
Vous irez là-bas
pour proposer la marchandise.
Tôt ou ***, ce marché va prendre.
Alors, notre recherche et développement
sera à même de nous faire décoller.
Vous allez bien ?
J'ai un peu le vertige.
Où est ma place,
dans ce plan à longue portée ?
J'hésite à vous le dire, général.
Vous serez l'éclaireur, le doigt
sur l'interrupteur et le signal d'alarme,
en rêvant au calme
de la Deuxième Guerre mondiale.
Qu'en pensez-vous ?
Je crois que vous avez perdu l'esprit.
Nous l'avons tous les deux perdu.
Ce n'est pas un mauvais sentiment.
Songez-y cette nuit, général.
Je vous appelle demain.
Laisse-moi au penthouse, jeune homme.
Je volerai le reste du trajet.
Où est passée Mlle Austen ?
Mlle Austen ?
Il n'y avait personne ici,
quand je suis entrée.
C'est étrange.
Aussi étrange que d'entrer
et de vous trouver ici.
Je voulais voir
si vous étiez bien installé.
Il y a une chose que je voulais
vous suggérer, Mme Kennard.
Pour vérifier mon confort,
nul besoin d'un rapport Lockwood.
Que voulez-vous dire ?
Qu'il y a des femmes si futées
qu'elles en sont bêtes.
J'ai vu votre lettre à Lockwood
et sa lettre pour vous.
Mme Kennard,
je possède les rapports Lockwood.
Vous possédez bien des choses.
Mais pas cet hôtel.
Si c'était le cas, vous seriez
en train de vider votre bureau
en vous demandant
où sera votre prochain emploi.
M. Atherson pourrait arranger ça.
M. Atherson ?
Oui. Il possède cet hôtel.
Qu'avez-vous dit à Mlle Austen
pour qu'elle parte si rapidement ?
Vous croyez être le meilleur.
Et le plus malin.
Vous ne l'êtes pas. Vous êtes aussi bête
que tous les autres hommes.
Une femme avec une cervelle
n'est pas assez.
- Une femme qui compterait.
- Comme qui ?
Et toute cette ambiguïté
sur la main d'une femme,
si je serais heureuse dans un tel cadre.
Pourquoi m'avoir provoquée ?
Si vous pensez qu'un homme
qui vous dit "bonjour" vous drague,
vous avez eu une vie très fermée.
Pour provoquer une femme,
je dois en chercher une,
pas une calculatrice à chapeau.
Je sais ce que vous cherchez.
Vous êtes comme mon ma...
Mon ex-mari.
Que j'ai attrapé avec une garce
de petite lycéenne vulgaire.
Quelqu'un qui ramollissait son esprit
et flattait sa vanité.
Elle y a vu clair dans les hommes.
Et j'ai fait de même
pour votre chère Mlle Austen.
Je veux que vous partiez d'ici
calmement et rapidement.
Si vous me voyez passer
dans le hall, en bas,
vous devrez vous cacher vite fait.
Sortez.
Mme Kennard, pas par là.
Essayez encore, s'il vous plaît.
Je serai dans ma chambre.
Oui, merci.
Ça a augmenté de 10 points.
Une augmentation de deux points et demi
en trois semaines.
Grant Austen, où filez-vous comme ça ?
- À plus ***, Walt.
- À plus ***.
Harv Bennett.
Oui, Harv, je sais. Bien sûr.
- Vous essayez de m'éviter ?
- Non.
Il n'y a rien de personnel dans tout ça.
Où est Miriam ?
Elle vous a laissé venir ici sans elle ?
Non. Elle est là.
Elle est fatiguée. Elle est montée.
Elle s'est fatiguée de toutes ces palabres
sur les plastiques.
- C'est ça.
- Espèce de vieux voleur de chevaux.
Je ne vous en savais pas capable.
Vous avez mis ce vieux Danvers
le dos au mur, hein ?
- De quoi parlez-vous ?
- Racontez-moi tout.
Vous n'avez pas à vous méfier de moi.
Plus maintenant.
Je suis au conseil
de Schofield Instrument.
Danvers m'en a parlé au téléphone,
à cause de mon vote.
Votre vote pour quoi ?
Pour vous donner ces 300 000 actions
pour votre société.
Je crains qu'il y ait erreur.
Je ne vends pas à Schofield Instrument.
J'ai déjà vendu ma société
à quelqu'un d'autre.
Vous ne pourriez le vendre qu'à lui,
après avoir donné une option
au général Danvers.
Je ne lui ai pas donné d'option d'achat.
Je n'ai même pas parlé à Danvers
de vendre à Schofield Instrument.
Alors, pourquoi a-t-il dit que
vous lui aviez donné une option ?
Je ne sais pas.
Je suppose qu'il croyait
avoir trouvé le moyen de me faire vendre.
J'ai deux millions à la banque
qui disent qu'il a eu tort.
Deux millions...
Oui, monsieur.
Grant, à qui l'avait vous vendue ?
À M. McCall.
Pas Cash McCall ?
Si. Pourquoi ?
Le marché est conclu ?
Il est conclu. Pourquoi ?
Je vais vous le dire clairement.
McCall vous a donné deux millions
pour votre société.
Deux millions. Une bonne affaire.
Ah oui ? Qui vous a dit ça ?
Moi, je le dis.
Mes conseillers d'affaires,
Associés d'Entreprise,
doutaient que j'obtienne autant.
Mon banquier aussi, Will Atherson.
Votre...
Grant, ils vous ont vu arriver.
C'était un bon prix pour quelqu'un.
Pour Cash McCall.
C'est à nouveau les Meubles Padua,
mais en plus grand.
McCall vous débarrasse
de votre société pour deux millions.
Le lendemain, il la vend
à Schofield Instrument
pour 300 000 actions Schofield.
Savez-vous ce que valent ces actions ?
Trois millions de dollars.
- Trois millions de dollars...
- Un avocat vous a-t-il aidé ?
M. Conway, oui.
Winston Conway, l'avocat de McCall.
Votre société de gestion est à McCall,
et votre banquier est à la solde de McCall.
Je suis sûr que vous exagérez...
Pas en ce qui concerne McCall.
Il pourrait tourner
votre propre famille contre vous.
- Bonne nuit.
- Bonne nuit.
Et ne vous perdez pas
en montant les escaliers, hein ?
- Le standard.
- Oui.
Oui, ici M. Austen.
Passez-moi l'hôtel Ivanhoé
à Philadelphie, tout de suite.
- Oui ?
- Oui, je ne quitte pas.
À bientôt. Au revoir.
Réception.
D'accord, passez-le-moi.
Allô. Ici M. Austen.
Grant Austen, oui.
La suite de Cash McCall, s'il vous plaît.
Navré. C'est la ligne extérieure.
Il faut l'appeler directement.
Je n'ai pas son numéro sur moi, ici.
Passez-moi le gérant.
Notre gérant est sorti pour un moment.
Son adjointe est là.
Ne quittez pas un instant.
Je vous la passe.
Oui ?
Mme Kennard ?
Mme Kennard,
un certain M. Austen est en ligne.
Il veut parler à M. McCall.
Je lui ai dit que c'était impossible.
Il est très insistant.
C'est à propos
de M. McCall et de sa fille.
Austen ?
Oui. Passez-le-moi.
Allô, ici M. Austen.
Comment allez-vous M. Austen ?
Désolé de vous déranger, Mme Kennard,
mais je suis un peu inquiet.
Ma fille a pris l'avion
de Moon Beach avec M. McCall
et on n'a pas de nouvelles.
Les vols en avion m'inquiètent, oui.
Je veux savoir si elle va bien.
Je suppose que tout dépend
de ce que vous appeler aller bien.
Il n'y a pas eu d'accident d'avion,
si c'est ce qui vous perturbe.
Non, il s'agissait de...
Il devait être 1 h 15 quand
ils sont montés dans sa suite.
1 h 15, cet après-midi ?
Ne vous en faites pas.
Elle fait des va-et-vient tout le temps.
- Merci, papa.
- Viens, chérie.
Merci.
Merci.
- Penthouse, M. McCall.
- Merci.
Quel joyeux petit groupe.
On dirait que le père Noël est mort.
Ça pourrait bien être le cas.
C'était un moment exquis
pour disparaître.
Qu'y a-t-il ?
Mieux vaut vous asseoir
pour écouter ça, Cash.
Ce matin, j'ai été tiré du lit
par l'appel d'un avocat
engagé par Grant Austen.
Austen commence une procédure en justice
contre vous et contre nous.
Pourquoi ?
Fraude, mensonge, infraction
à la confidentialité professionnelle.
Il pense que tous les gens liés
dans votre achat de sa société
ont conspiré pour le tromper
d'un million de dollars.
Quelle insinuation ridicule.
Pas aussi ridicule que vous le pensez.
Vous voulez un aperçu ?
Oui, certainement.
Le plaignant, Grant Austen,
est un homme d'affaires
honnête et respecté.
Il y a peu, il était président
des Plastiques Austen
à Suffolk, en Pennsylvanie.
Pour le conseiller dans sa gestion,
il a engagé un homme, Gilmore Clark,
un employé de Associés d'Entreprise,
qu'il croyait dirigée par Harrison Glenn,
mais qui était en fait contrôlée
par M. Cash McCall,
un fait non négligeable,
comme on le verra.
Austen le savait.
Je le lui ai dit moi-même.
Mardi dernier, M. Austen a reçu Clark
qui l'a conseillé de vendre
la société des Plastiques Austen.
- Ce n'est pas vrai.
- Voici ce que lui a dit M. Clark :
"Vous pourriez demander deux millions,
si vous trouvez le bon acheteur."
M. Austen a demandé conseil
à son vieil ami, M. Atherson,
président de la Banque Foncière
et Fiduciaire de Philadelphie.
M. Austen songeait que l'acheteur logique
devait être la société Schofield Instrument.
Mais Atherson lui a conseillé
de ne pas s'adresser à Schofield
qui ne pouvait pas payer
deux millions pour son usine.
M. Clark a dit avoir un acheteur.
Atherson aussi en avait un.
Il s'est avéré que
ces deux acheteurs potentiels
n'étaient autres que M. Cash McCall.
Pure coïncidence.
Abordons une autre étrange
et merveilleuse coïncidence.
M. Austen fut dissuadé
d'offrir sa société à quiconque
sinon à M. McCall.
Il s'avère que Schofield Instrument
pouvait et voulait acheter
les Plastiques Austen à M. McCall
pour trois millions de dollars
en actions Schofield.
Il ne voulait pas d'actions
et n'aurait pas eu trois millions
de Schofield ou d'un autre.
Cela, M. Austen ne le saura jamais,
grâce à ses conseillers d'affaires
et son banquier,
des hommes censés travailler pour lui,
mais qui étaient en fait
les hommes de main de Cash McCall.
Ça devient ridicule.
Ça ne le paraîtra pas
quand son avocat le dira au tribunal.
Plus nous creusons l'affaire,
plus ça devient insidieux.
Le fidèle banquier fait un prêt
d'un million de dollars à M. McCall.
Les rencontres fortuites
entre M. McCall et le général Danvers
de Schofield Instrument.
Danvers ?
L'année dernière, M. McCall a payé
600 000 $ pour les Meubles Padua.
Il a revendu la société à Schofield
pour un million en actions.
À présent, il vend cette entreprise
valant deux millions à la même société
pour trois millions de dollars.
Il est possible que le général Danvers
soit un homme étonnamment généreux
envers M. McCall.
Ou que M. McCall ait acheté le général.
M. McCall, vous avez fait hier
à certains associés une proposition
concernant le général Danvers.
Nommer Danvers président du conseil
d'administration de Schofield.
Quel serait le salaire du général
en tant que président ?
Probablement cent mille dollars par an.
Messieurs, le plaignant a terminé.
On a un avocat de notre côté aussi.
Si c'est moi, n'y comptez pas.
Austen me menace de me faire radier
du barreau pour mes conseils.
Que me conseillez-vous de faire,
messieurs ?
Dois-je rendre la société à Austen ?
Pour qu'il traite avec Schofield lui-même ?
Étant données les circonstances,
ce serait le mieux à faire.
En étant dans mon droit ?
Je ne suis coupable de rien.
Atherson a raison.
Vous devez être réaliste.
Il n'y a rien à gagner à lutter.
On a des réputations à défendre.
La mienne, celle de Will, de Conway.
Laissez-moi en dehors de la liste.
Je n'aime pas être réaliste.
Je préfère me sentir bien
plutôt que d'avoir l'air bien.
Calmez-vous.
J'ai tout suivi depuis le début.
Je suis au courant
des plans de McCall
pour l'avenir d'Austen.
McCall a été on ne peut plus généreux.
Et Grant Austen était
on ne peut plus satisfait.
Il a eu le beurre.
Il veut celui des autres.
Je ne le lui donnerais pas
juste parce qu'il pleure.
Je suppose que ça devait arriver, Cash.
Vous avez toujours couru
trop de lièvres à la fois.
Ça ne vous dérangeait pas, Glenn.
Du moment que vous receviez
aussi le fruit de la chasse.
Vous êtes très généreux
avec vos conseils,
mais c'est un peu ***.
Vous devriez y réfléchir, Cash.
Vous ne gagnerez rien
à vous entêter, vous savez.
Vous êtes un peu énervé.
Je suis peut-être trop pessimiste.
Vous attendez pour me mettre
le nez dans la boue, Gil ?
Vous êtes un peu bête, Gil.
J'avoue que ça me plaît.
Ça me plaît aussi.
Que va-t-on faire ?
J'ai des problèmes personnels.
Dès que je les aurai résolus,
j'irai à Moon Beach
pour voir ce qu'on fera avec Austen.
Bonne chance, Cash.
- Oui ?
- Cash ?
- Ici George Lockwood.
- Oui, George.
Austen vient de quitter son avocat
et il rentre chez lui.
D'accord, George. Merci.
Peu importe si ça me coûte
ce million et un autre.
Je vais épingler ces escrocs.
Chacun d'eux.
Sans aucun doute. Je ne bouge pas.
Très bien. Faites-le donc.
Au revoir.
Lory, pourquoi ne répondais-tu pas ?
Je n'arrêtais pas d'appeler, de rappeler
et de rappeler encore.
Franchement, ta mère et moi
étions extrêmement inquiets.
Et ce M. McCall...
Papa, ce M. McCall est l'homme
que j'ai rencontré dans le Maine.
- McCall est celui que...
- Oui.
Tu l'as laissé poser ses...
Papa, ce n'est pas ça du tout.
- J'y vais et...
- J'y vais, j'y vais.
Tiens ! Bonjour.
Je t'ai cherchée partout.
Tu m'avais promis d'attendre.
Disons que ton appartement était surpeuplé.
De quoi parles-tu ?
Elle n'est pas passée par la fenêtre.
Elle avait sa clé.
Toutes ces histoires pour ça ?
Il se trouve que cette femme...
Il se trouve que toutes ces explications
ne m'intéressent pas.
Moi, si.
Vous avez du toupet
pour vous pointer ici.
Grant, attention à ton urticaire.
Ne t'énerve pas trop.
Pourquoi je ne m'énerverais pas ?
La vue de cet homme m'insupporte.
Et je sais pourquoi.
Vous ne supportez la vue de personne.
Vous lancez des accusations...
Des accusations.
Après tout ce que vous avez fait...
Je suis fatigué de toutes ces histoires.
- Un vrai despote.
- Un despote ?
Qui est plus despotique que vous ?
J'aimerais le savoir.
Vous et votre bande de voleurs
qui se croient supérieurs.
Vous tous, sans principes ni moralité.
Vous pouvez parler !
- Cessez de crier.
- Vous et l'argent.
- L'argent ? Vous voulez en parler ?
- Cesse de crier, papa.
Vous voulez parler d'argent ?
Parlons-en, M. McCall.
Oui, parlons-en.
Tout d'abord,
je dois vous dire que je viens de voir
les voleurs qui se croient supérieurs.
Ils m'ont conseillé d'annuler l'accord
et de vous rendre les Plastiques Austen.
- Ils ont dit ça ?
- Pas parce qu'ils sont en faute.
Car ils ne veulent pas se retrouver
crucifiés dans les journaux.
J'aurais donc acheté la société
deux millions,
sachant qu'elle en valait trois ?
En fait, je pensais
qu'elle n'en valait qu'un et demi.
Comme si c'était plausible !
Je ne voulais pas
de votre usine décrépite.
- Le pays en est plein.
- Pourquoi l'avoir achetée ?
Pour être en communication
avec votre fille
dont je suis amoureux et qui me haïssait.
Vous pensiez avoir bien réussi
pendant un moment.
Je le pensais.
Hier, je l'ai demandée en mariage.
Elle a accepté.
J'ignorais que les Austen
brisaient leurs engagements.
On ne parle ni de moi
ni de ma fille, M. McCall.
On parle de vous.
De vous, de vos méthodes sournoises
et des espions que vous avez placés.
- Des espions ?
- Parfaitement.
Associés d'Entreprise.
Attends un peu, papa.
Qui traites-tu d'espions ?
Tu lui as parlé de Associés d'Entreprise
quand on était chez toi.
Que devrais-je faire ?
Venir et l'accuser de mentir ?
Peu importe de qui il est le père.
Il t'a traité d'escroc.
Tu vas poliment être d'accord ?
Tu vas reculer sans lutter ?
Chérie, ne t'en mêle pas, veux-tu ?
Mais, papa, je m'en souviens.
J'étais là et je me souviens
de tout ce qui a été dit.
Toutes ces terribles choses
dont il t'accuse,
tu ne les as pas faites.
Aucune d'entre elles.
Ce n'est pas ce qui compte.
Dans les journaux,
je serai le méchant et ton père, le faible.
Quelle sera la différence ?
La différence entre le bien et le mal.
Il s'agit de ça.
Qu'ai-je à perdre ? Un peu d'argent ?
J'ai déjà été fauché.
Tu l'as été toute ta vie,
avec ou sans argent.
Jusqu'à hier après-midi, tu n'avais rien.
Et là, tu as quelque chose
dont tu avais besoin.
Et si tu le rejettes à présent,
tu ne le retrouveras plus jamais.
Lory, tu dis beaucoup de choses
qui n'ont pas beaucoup de sens.
Papa, il pensait bien se connaître.
Ni talent, ni but dans la vie.
Il pensait qu'il pouvait
acheter et vendre des choses,
qu'il ne pouvait rien faire d'autre
que de l'argent.
Puis tout à coup, hier après midi,
il a vu que ce n'était pas vrai.
Hier me paraît très loin.
Je ne devrais pas me soucier de ton sort,
mais je m'en soucie.
Je m'en fais aussi pour mon père.
Je ne veux pas que tu fasses
quelque chose que tu regretteras, papa.
Tu ne dois pas le laisser faire.
Tu n'annules pas juste un contrat.
Tu gâches sa vie,
celle de ma mère et la mienne.
Et tu réduis à néant ton propre avenir.
Je ne réduis rien à néant.
Et je ne me laisserai pas faire.
J'ai beaucoup de respect pour mon argent
et encore plus pour mes amis.
Et je veux qu'aucun d'entre eux
ne soit maltraité.
Que pouvez-vous faire ?
Je vais lutter contre vous
au tribunal et gagner.
Mes amis s'en sortiront
avec de grosses cicatrices,
mais ils ne seront pas salis.
Ne penser qu'à vos amis
paraît tellement vertueux !
Il est vrai qu'il y a
cinq millions de dollars à la clé.
Mais bien des gens dépendent de moi.
Ceux à qui vous n'avez pas songé
quand vous avez pris vos deux millions.
Ceux qui ont fait votre société.
Le personnel de l'usine.
La ville qui en dépend.
Vous ignoriez et n'avez pas vérifié
à quel genre d'homme vous la vendiez.
Tout ce que vous vouliez savoir,
c'était le bénéfice pour Grant Austen,
après le prélèvement des impôts.
Un jour, quelqu'un demandera
à un croque-mort :
"J'aurais moins d'impôts
si je mourais à présent ?"
Vous ne vous souciiez pas de vos gens.
- Alors, c'est à moi de le faire.
- Allô ?
J'ai aussi la société Schofield Instrument,
le général Danvers, les actionnaires
et les gens de la fondation du Dr Bergmann.
Je ne les abandonnerai pas.
- Et autre chose...
- Grant ?
Qu'y a-t-il, Mme Austen ?
Je suis désolée.
Grant, c'est un certain M. Parker.
- Qui ?
- M. Parker.
Il dit être ton avocat.
Excusez-moi.
Je suis occupé, M. Parker.
Je ne suis pas sûr
de vouloir faire ces procès.
Oui. Je l'ai fait, je le sais. Oui.
Allons, M. Parker, calmez-vous un peu.
On en reparlera plus ***.
Oui. Au revoir.
Continuez. Allez-y.
Je ne sais plus trop où aller.
Vous êtes passé très vite
sur une chose, M. McCall.
Vous avez dit que vous aviez
le contrôle de Schofield.
C'est exact.
Vous n'avez donc pas à vous soucier
de perdre leurs contrats ?
Quel soulagement ! Cela m'inquiétait.
C'est ce que je pensais.
Je suis resté vague sur ce sujet.
Je ne vous ai pas dit, pas plus qu'à Gil,
que le général Danvers
m'avait mis le dos au mur.
Il me menaçait de me retirer
60 °% de mes revenus.
Ça me tracassait
de ne pas vous en avoir parlé.
Je me sentais tout petit,
à l'intérieur et à l'extérieur.
Quand ça se produit,
on finit par en vouloir à tout le monde.
Je sais de quoi vous parlez.
Je n'étais pas fâché
à propos de Schofield
ou de votre bénéfice d'un million.
Ce n'est pas ça qui me gênait.
Vous savez ce que c'était ?
- Non.
- J'étais jaloux.
Oui, j'étais jaloux de vous.
C'est vrai.
Car vous faisiez
la seule chose impardonnable.
Vous étiez occupé. Vous travailliez.
Vous fonctionniez, contrairement
au pauvre vieux Grant Austen.
Vous travailliez aussi.
Sans vous, il n'y aurait pas eu
de bénéfice d'un million.
Qu'est-ce que c'est ?
Le pauvre vieux Grant Austen
fonctionnant sur tous ses cylindres.
Mes brevets ! Je n'y avais pas
songé depuis des années.
Ni personne d'autre,
à part le général Danvers.
Il n'aurait rien pu me faire, après tout ?
Je l'avais mis dos au mur ?
Tout à fait.
Je ne suis peut-être pas aussi perdu
que certains le pensent.
M. McCall, je regrette infiniment
tous les problèmes que j'ai causés.
S'il y a quoi que ce soit
qui puisse vous aider à rétablir...
Je crois que vous avez déjà
fait le nécessaire, monsieur.
Désolé de vous avoir fait perdre
votre temps.
Voulez-vous ajouter quelque chose ?
Une question que vous désirez poser ?
Alors, on en a terminé.
Ne le laisse pas partir. Il t'aime.
Allez, chérie. Vas-y.
Ne le laisse pas partir. Allez !
- McCall.
- Oui ?
C'était qui, cette femme ?
Quelle femme ?
La blonde avec les plumes.
- Les plumes ?
- Sur le chapeau.
- Et la clé de chez toi.
- Ah, celle-là !
Elle avait les clés de tout le monde.
C'est la gérante adjointe.
- La gérante ?
- Oui.
- Pourquoi tu n'as rien dit ?
- Tu as demandé ?
Tu débarques en faisant des suppositions.
- Ça ne va pas ?
- Non.
Ce McCall m'a demandée en mariage.
Il veut se défiler.
C'est un mensonge éhonté.
J'ai essayé de faire de toi
une honnête femme.
Je sais pourquoi je le connais.
- C'est l'homme des tableaux.
- Oui.
- De l'atelier de Lory.
- Oui.
Il y a une chose
que je veux t'expliquer, Miriam.
Tu ne vas rien faire ?
Oh, si.
Écoutez...
- D'où venez-vous ?
- La porte de derrière.
Il faut que vous vous excusiez.
Donnez-lui un autre million,
volez-le s'il le faut.
- Il faut avoir son usine.
- De quoi diable parlez-vous ?
J'ai reçu un appel d'Andy.
Le général Danvers.
Il a trouvé l'usine de produits chimiques
dont on a besoin.
- On peut l'avoir pour un million.
- Et alors ?
Dans huit mois, Andy et moi
pouvons tout faire fonctionner.
L'exploitation pourra
être vendue pour 20 millions.
Je peux vous dire où.
Vous et Andy
ne pensez donc qu'à ça ?
Acheter et vendre ?
On ne monte pas
une telle organisation pour la lâcher.
Vous n'avancerez qu'en vous accrochant,
en bâtissant sans cesse.
Je reconnais bien là Cash McCall.
Un homme dévoué à son entreprise,
il le restera toujours.
Gil, je n'ai pas pu
m'empêcher d'écouter.
Vous avez parlé de produits chimiques ?
C'est cela.
Allez-y et commencez à bâtir.
Grant, il me faut deux choses.
Un homme avec des idées
pour gérer les Plastiques Austen.
Et quelqu'un qui investisse
un million dans une usine.
- Vous êtes qualifié pour les deux.
- Ça m'intéresse.
- Parlons de l'organisation.
- Venez par là.
Vous retrouverez votre bureau
ou travaillerez à l'usine.
- Mon vieux bureau.
- On vous épargnera les détails.
Où va-t-on ?
Je vais faire de toi
une honnête femme.
Je savais bien
que j'avais oublié quelque chose.
[FRENCH]