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Pas encore, Cary.
Pas encore, Cary.
Barnaby, c'est toi qui as la clé.
Cherche-la, chéri.
Regarde dans cette poche.
C'est là que tu l'as cachée.
Je ne l'ai pas cachée.
Je l'ai mise là pour pouvoir la retrouver.
- La voilà.
- Tu allumeras le perron ?
Eteins le vestibule, ferme la porte à clé.
Je démarre la voiture.
Très bien.
Oh, c'est toi ! Entre donc.
- Barnaby !
- Quoi ?
- On va danser.
- Oui, c'est vrai.
On va être en retard si on ne se dépêche pas.
On recommence depuis le début. Tu as la clé.
- Dans cette poche.
- Tu as raison. Je l'ai mise là exprès.
Allume le perron, éteins le vestibule,
puis ferme la porte à clé.
Viens, chéri.
Barnaby, à quoi penses-tu ?
Il fait sombre ici, non ?
- C'est mieux comme ça.
- A quoi penses-tu ?
On a fait des essais au labo, aujourd'hui.
Il s'avère que la formule
n'est assimilée qu'à 23%.
- La fameuse formule !
- Tu sais ce que ça veut dire.
Ça veut dire que les 73% restants
sont perdus.
73 ? Où passe le reste ?
Pas 73, 77. J'ai dit quoi ?
77.
C'est pour ça qu'elle n'a que
très peu d'effet sur les chimpanzés.
Ils prennent la solution depuis deux mois,
or on n'obtient pas les effets escomptés.
Je croyais que ça fonctionnait plutôt bien.
Au contraire.
Ça ne fonctionne pas bien du tout.
Et le singe dont tu m'as parlé ?
- Rudolph ?
- Il est âgé, non ?
Rudolph aurait 84 ans en âge humain.
La formule n'a pas guéri ses rhumatismes ?
Son pelage n'est pas plus brillant ?
- Il ne va pas mieux ?
- En un sens, si.
- Quel est le problème, alors ?
- Je ne suis pas satisfait, Edwina.
Que te faudrait-il pour l'être ?
Les effets devraient être plus flagrants.
La formule doit être
plus facilement assimilable.
Assimilable ?
Plus facile à assimiler.
J'ai cru avoir une bonne idée en sortant.
C'était juste une impression. J'ai oublié.
- Ça va te revenir.
- J'en doute.
- Mais si !
- C'est là tout le problème d'être chimiste.
Impossible de réfléchir.
On fixe une page blanche
dans l'espoir qu'elle nous parle,
ce qui n'arrive jamais.
Tu as une nouvelle robe ?
Elle est très jolie. Tourne.
Elle est bien ballonnée.
- Ou est-ce toi ?
- Tu devrais le savoir.
Ce n'est pas toi.
Où vas-tu avec une robe pareille ?
Je suis contente qu'elle te plaise.
Bon sang de bonsoir !
On a oublié la soirée !
Pourquoi n'as-tu rien dit ?
- On n'y va pas.
- Pourquoi ça ?
Pour plusieurs raisons.
Quand je danse avec toi,
je veux danser avec toi tout entier.
Je ne veux pas que ta tête soit ailleurs.
Tu n'as pas souvent la tête ailleurs,
mais quand tu l'as, tu es un vrai zombie !
- C'est vrai.
- Je ne veux pas qu'on te voie comme ça.
Assieds-toi, détends-toi,
que ton génie étincelle !
- T'es pas si mal, toi.
- Je vais te préparer un œuf.
- Pourquoi me parles-tu d'œuf ?
- Tu as faim, non ?
Je te prépare à dîner et j'appelle Hank
pour le prévenir qu'on ne vient pas.
- Tu as eu Hank ?
- Il n'était pas là. J'ai laissé un message.
Ne me dis pas
que tu as déjà trouvé la formule !
Non, je réfléchissais à autre chose.
Tu attends cette soirée
avec impatience depuis un mois.
- C'est inutile d'en parler.
- Je sais, mais je réfléchissais.
- Les gens sont curieux.
- Que veux-tu dire ?
- Ils vieillissent malgré eux.
- Voilà une remarque profonde.
Ils changent.
Tu veux parler de moi ?
Non, je veux parler
des êtres humains en général.
Sors les assiettes creuses, chéri.
Si tu ne trouves pas que les êtres
changent en vieillissant,
souviens-toi de la soirée
chez Everett Winston.
- Je ne m'en souviens pas.
- Tu te rappelles notre lune de miel ?
Evidemment, chéri !
Une semaine après notre retour,
Everett Winston nous a invités à une soirée.
- Je ne me souviens pas y être allée.
- On n'y est pas allés.
Non ?
C'est exact. Ça me revient, maintenant.
On est restés à la maison.
- Comme ce soir.
- C'est ce que je voulais dire.
On n'est pas restés à la maison
pour une raison spirituelle, comme ce soir.
On voulait rester en tête-à-tête.
Tu étais adorable !
Tu te souviens du téléphone
qu'on laissait sonner des heures ?
J'y vais.
Tu comprends ?
Maintenant, quand ça sonne on répond.
Bonsoir, Hank.
C'est quoi, cette histoire ?
Vous ne sortez pas ?
Parfois, il y a des choses plus
importantes qu'une soirée dansante.
Le génie a encore frappé, c'est ça ?
Je suis heureux d'être avocat
et pas chimiste !
- Il est à la cuisine.
- J'ai deux mots à lui dire.
Ça commence à bien faire !
Qu'est-ce qui te prend de vouloir faire
ce soir ce que tu pourrais faire demain ?
Je vais te servir à boire.
Sois un génie le jour
et un être humain le soir !
Le génie ne se commande pas.
On ne se décommande pas quand sa femme
a une nouvelle robe et qu'on a réservé.
C'est absurde.
Tu dois avoir raison.
- Que fais-tu ?
- Rien, chérie.
- Tu devrais t'asseoir.
- Pourquoi ?
Fais ce que je te dis, tu verras.
- C'est froid ?
- J'ai compris.
Moi, je ne comprends rien.
M. Entwhistle est perturbé
parce qu'il rêvait
de t'écraser les pieds en dansant.
Ce n'est pas ton visage
que je rêvais de contempler.
Non, j'imagine.
Mange ta soupe pendant que Hank
boit son verre. Attention, c'est brûlant.
Si tu m'avais épousé
au lieu d'épouser cette chose,
tu ne serais pas aux fourneaux en ce moment.
- Tu t'es brûlé ?
- J'espère bien !
- Je t'avais prévenu.
- Il est insensible.
Prends du pain. Chéri, dis quelque chose.
- Chaud.
- Je sais. Souffle !
La chaleur, tout simplement.
J'y ai jamais pensé.
La chaleur va rendre la formule
efficace à 100%.
- Je crois que tu as trouvé la solution !
- Tu en es sûr ?
- Pratiquement.
- Tu sais ce qui s'est passé ?
- Il s'est brûlé la langue.
- Non, il vient d'assurer notre avenir !
Si votre avenir dépend de la capacité
à évaluer la température de la soupe...
J'aurai un avancement si je trouve la formule.
Finis les boulots publicitaires.
Finis les porte-jarretelles antidérapants
et les sachets de pop-corn infroissables.
Je pourrai choisir mon domaine d'étude,
échanger des idées
avec des professeurs du monde entier.
Il me semble qu'il faut fêter ça !
Vous ne pouvez plus échapper
à la soirée du Yacht Club.
On peut échapper
à la soirée d'Everett Winston.
Everett Winston
a quitté la ville il y a trois ans.
- On ne va pas à sa soirée.
- Vous ne pouvez pas annuler une soirée...
- Le téléphone sonne.
- Oui, je sais.
- Je réponds ?
- Non, qu'il sonne.
- C'est important, non ?
- Très.
- Ça me dépasse.
- Excuse-nous auprès des Winston.
Dis-leur qu'on est confus.
Les paroles sont déroutantes,
mais les faits sont clairs.
Bonsoir, vous deux.
USINE CHIMIQUE OXLY
- Un instant, s'il vous plaît.
- Bonjour.
Dr Fulton, M. Oxly veut vous voir
dans son bureau.
- Bonjour, Dr Fulton.
- Vous êtes bien matinale.
M. Oxly s'est plaint de ma ponctuation,
alors je m'efforce d'arriver avant 9 h.
M. Oxly est en ligne. Asseyez-vous donc.
Je suis heureuse de vous voir.
J'ai quelque chose à vous montrer.
Quoi donc ?
Ce n'est pas merveilleux ?
- Pardon ?
- Ce sont vos collants qui ne filent pas.
La formule d'acétate N-41.
C'est un prototype, le premier sorti de l'usine.
- Vous en êtes fier ?
- C'est plutôt pas mal !
Impossible de les déchirer
ou d'y faire le moindre accroc.
- Vous seriez surpris par la qualité.
- Non.
J'ai beaucoup expérimenté ce produit,
mais je m'apprête à passer à autre chose.
M. Oxly, le Dr Fulton est là.
Bonjour, monsieur.
Entrez. Si vous n'êtes pas trop occupé...
Mlle Laurel me montrait ses acétates.
Ne me passez aucun appel.
Barnaby, je voudrais vous parler.
Votre nouvelle expérience
m'intéresse énormément.
A vrai dire, je ne tiens plus en place.
Ça avance ?
Nous cherchons à rendre le produit plus actif.
Hier, j'ai eu une idée qui pourrait nous aider.
C'est une bonne nouvelle.
Regardez donc cette affiche.
Donnez-moi votre avis. On s'y est pris
à l'avance, mais je voulais qu'on soit prêts.
Pourquoi B-4 ?
B comme bingo et 4,
parce que c'est mieux que 3.
C'est pour insister sur le côté jeune.
Vous pigez ?
- Pourquoi un vautour ?
- C'est un phénix, un animal fabuleux
qui renaît de ses cendres.
Encore l'idée de jeunesse.
- Digne, mais explicite.
- Je peux donner mon avis ?
- Et comment !
- Je trouve ça affreux.
- Expliquez-vous.
- C'est criard et mensonger.
On dirait qu'on vend un élixir de jouvence.
Les gens ne sont pas censés rajeunir ?
On utilise de nombreux ingrédients,
chacun produisant des effets bénéfiques.
Mais tout dépend des ingrédients
et des proportions qu'on utilise.
On ne trouvera peut-être jamais
le mélange ou les proportions susceptibles
de produire les effets recherchés.
J'ai confiance en vous.
- Je vous ai dit de prendre mes appels.
- C'est le Dr Lenton.
- Il dit que c'est très important.
- Qui est-ce ?
Mon nouvel assistant.
Juste une chose, Mlle Laurel.
- Faites taper ça.
- Je peux réessayer de le taper moi-même ?
Non, c'est très important.
Trouvez quelqu'un pour le faire.
Bien, monsieur.
Tout le monde sait taper.
- Qui est en ligne déjà ?
- Le Dr Lenton.
Oui, Dr Lanterne ?
Je sais qu'il n'y est pas.
Il est dans mon bureau.
Vraiment ? Quelle genre de réaction ?
C'est incroyable. On arrive.
Barnaby, vous avez fait bien mieux
que vous ne pensiez.
- Venez, Mlle Laurel. C'est fou !
- Qu'est-ce qui est fou ?
Un de vos singes
s'est échappé de sa cage. Vite !
Il a un drôle de comportement.
Il doit réagir à la formule.
Je savais que vous étiez un génie, Barnaby.
Prenez garde, M. Oxly. Il est assez violent.
Que s'est-il passé, Jerome ?
Il est sorti tout seul
de sa cage et était tout-fou.
- Lâchez-le.
- Je ne garantis rien.
Lâchez-le.
Regardez ce vieux chimpanzé.
Il a 84 ans. 14 ans de plus que moi.
- Vous voyez ça ?
- Je vois, je vois M. Oxly.
C'est extraordinaire.
Rudolph, descends.
Vous lui avez donné des excitants ?
Juste la formule. Le X-57.
Les essais d'hier n'ont pas montré...
Viens là, Rudolph. Sois raisonnable.
Allez, viens. Qu'est-ce qui te prend ?
Viens ici.
Ça suffit, Rudolph. Sois raisonnable.
- Qu'est-ce qu'il fabrique ?
- C'est la cage de la guenon.
Viens ici.
M. Oxly, ça ne vous suffit pas ?
Ce n'est pas normal. Voyons voir
si je peux faire quelque chose.
Rudolph, calme-toi.
Sois mignon. C'est bien.
Maintenant, écoute-moi.
Descends. Allez, viens.
Très bien.
Calme-toi, assieds-toi
et laisse-moi te regarder.
Je crois qu'on en a assez vu.
Je voudrais m'entretenir avec le Dr Fulton.
Si votre formule
a le même effet sur les humains,
la science a fait un pas de géant.
On suspend la production
des autres produits.
On fabrique du B-4, rien que du B-4 !
J'aimerais être le 1er être humain à l'essayer.
- Il y a des risques.
- Je suis tout à fait prêt à les prendre.
Ce n'est pas Rudolph.
Ce chimpanzé n'a que six mois. Rudolph
est un mâle. Celui-ci est une femelle.
- Vous en êtes sûr ?
- Plutôt, oui.
- Elle porte la tenue de Rudolph.
- Mais c'est Esther.
Je vais vous le prouver.
Rudolph a le numéro d'Esther.
Le gardien a dû inverser leur tenue
en les rhabillant après le bain.
- Ça doit être ça.
- Je suis terriblement déçu !
Moi, plutôt soulagé.
Vous pensez que cette formule
va faire des miracles.
Donnez-moi encore quelques heures
et on aura une meilleure idée des effets.
Tenez-moi au courant.
Et ne me faites plus de fausse joie.
Venez, Mlle Laurel.
La journée commence bien !
Pourvu que les choses s'arrangent.
3000 milligrammes.
Tais-toi, Esther.
Tu n'es pas d'accord
avec ma façon de procéder ?
4/10èmes par dose.
Trois doses contiennent 1200 mg, exact ?
2000 mg ? Pour les trois doses ?
On va réfrigérer cette solution
et chauffer celle-là.
On va utiliser le réfrigérateur
et l'incubateur du Dr Miller.
On les étiquette X-57 ?
Non, X-58. Surtout pas B-4.
Bonjour.
Gus, les singes ont pris un bain ce matin ?
Pourquoi ? Il en manque un ?
Avez-vous lavé les singes ce matin ?
Vous avez inversé leurs tenues.
Je suis désolé.
Je vais remédier à ça tout de suite.
Faites-le quand vous les nourrirez.
- Mais ne recommencez plus.
- Non.
La ferme ! Vous m'avez causé
assez d'ennuis comme ça.
Des adultes qui jouent avec des singes !
Souris, lapins, cochons d'Inde...
Il manquait plus que des singes !
Qu'est-ce qui vous arrive ?
C'est ma bursite. J'espère que
la formule sera capable de la soigner.
- Vous allez l'essayer ?
- Et comment !
- Essayez-la sur Jerome !
- Je n'oserais pas.
- Souvenez-vous de la lotion capillaire.
- L'un de nos meilleurs produits.
- On a appris à faire tomber les cheveux !
- Si on changeait de sujet ?
Qu'est-ce que tu fiches là, toi ?
Ecoute, Esther ou Rudolph, peu importe...
Va vite te remettre dans ta cage !
Non, je ne te porte pas. Tu n'as qu'à marcher.
Pourquoi t'es sorti, d'abord ? Allez !
Comment t'as réussi à sortir ?
Gus, je croyais que vous
deviez faire ça plus ***.
Je ne les rhabillais pas. Esther
s'est échappée. Je l'ai remise dans sa cage.
C'est de ma faute.
J'ai oublié de fermer le cadenas.
- Il a trafiqué dans vos fioles.
- Je m'en occupe.
Vous ferez ça plus ***, Jerome.
J'ai hâte d'essayer ça.
C'est vraiment une bonne idée ?
L'auto-expérimentation
va à l'encontre des règles.
On doit toutes les grandes découvertes
à des gens qui se sont affranchis des règles.
C'est parti. Au succès du X-58
et à un monde meilleur !
Bon sang, que c'est amer !
Vite, un peu d'eau.
Ce Gus est incorrigible !
Même l'eau a un goût amer, du coup.
- Je vais ranger ça.
- Qu'est-ce qui est censé se produire ?
- Je l'ignore.
- Combien de temps avant les 1ers effets ?
Ça dépend de la durée d'absorption.
- J'ai des étourdissements.
- Et des rougeurs.
Je suis nerveux, c'est normal.
Vous êtes à 150.
Bizarre. Aucun ingrédient
ne provoque de tachycardie.
Vous avez des étourdissements ?
Ça empire.
Je devrais noter mes symptômes.
Pouls à 150, c'est ça ?
Vertiges grandissants.
Absence de nausée.
J'ai l'impression de recevoir
des petites secousses électriques.
- Jerome, où êtes-vous ?
- Je suis là !
- Qu'y a-t-il ?
- Je ne vois rien.
- Prenez la suite.
- Non, je vais chercher de l'aide.
S'il existe un antidote,
c'est à nous de le trouver.
Notez.
Je vois comme un rideau de brume.
Drôle de sensation !
C'est laiteux sans être désagréable.
Je ressens une sensation très agréable.
C'est comme si je...
Docteur ? Qu'y a-t-il ?
Vous êtes paralysé ? Vous pouvez parler ?
Un coup pour "oui", deux coups pour "non".
Docteur, vous m'entendez ?
Parfaitement.
Passez-moi l'annuaire, s'il vous plaît.
- Qui voulez-vous appeler ?
- Passez-moi l'annuaire.
Atelier d'outillage
et d'estampage d'Inglewood.
1065 Westhauser Avenue, Inglewood,
6-0945 Ouest.
C'est impossible.
Si, c'est possible. Pour la première fois
depuis dix ans, je vois sans mes lunettes.
- J'ai une vue parfaite.
- Incroyable !
Et là, c'est de nouveau brumeux.
- Je vois parfaitement !
- Le X-58 fait des merveilles.
A qui le dites-vous ?
Comment se porte ma bursite ?
Je suis navré !
- Pas la moindre gêne.
- C'est fantastique.
Dr Barnaby Fulton, puis-je serrer
la main du prochain prix Nobel ?
Avec plaisir !
Mon téléphone sonne.
Ici, l'usine hydroélectrique.
Je vous coupe l'eau ou l'électricité ?
On dirait que tu as trouvé la formule.
A-t-on un autre dîner à annuler ce soir ?
Mets ta nouvelle robe.
On a quelque chose à fêter.
N'oublie pas que tu dois aller
te faire couper les cheveux.
Et t'acheter un costume.
Passe au garage. M. Peabody
a dit qu'il avait une affaire.
Une affaire ? J'y vais, j'ai à faire !
Bonne blague !
Je suis d'humeur à plaisanter !
Je réponds.
Ici, le zoo de Griffith Park,
section des reptiles.
Qu'est-ce que c'est que ça ?
Ici, M. Oxly.
- Je vais voir s'il est là.
- Je suis M. Oxly.
- Qui ?
- Moi, qui vous parle.
- M. Qui-vous-parle ?
- Je suis M. Oxly, en personne !
- M. Oxly-en-personne ? Vous êtes un parent ?
- Barnaby, c'est vous ?
- Qui est là ?
- Moi, Barnaby.
Vous n'êtes pas Barnaby. C'est moi, Barnaby.
- Ici Oxly, Barnaby.
- Personne n'est trois personnes à la fois !
- Décidez-vous, puis rappelez-moi.
- J'arrive tout de suite.
- Ils arrivent tous les trois.
- Qu'allez-vous lui dire ?
Rien. Je file, j'ai à faire.
- Il y a ma coupe, mon costume, ma voiture.
- M. Oxly sera furieux. Je lui dis quoi ?
- Que vous ne le connaissez pas.
- Impossible.
Occupez-vous de votre bec Bunsen.
- Où est le Dr Fulton ?
- Il vient de partir.
- Je ne l'ai pas croisé.
- Il est passé par la fenêtre.
- Que lui est-il arrivé ?
- Il a absorbé du produit.
Il s'est mis à se comporter
comme un gamin de 20 ans !
Sapristi ! Vous savez où il est allé ?
Oui, monsieur.
- Mlle Laurel, vite ! Où est-il allé ?
- S'acheter une voiture.
- Il conduit quoi ?
- Une Ford.
Mlle Laurel, écoutez-moi attentivement.
Faites tous les concessionnaires Ford
de la ville et trouvez-moi le Dr Fulton.
Mais, M. Oxly, je commence par lequel ?
Il sera chez l'un des concessionnaires.
Vous devrez y aller pour le trouver.
Je comprends.
- Et ramenez-le-moi.
- Oui, monsieur. J'y cours.
Docteur, j'ai coupé comme vous vouliez.
- Pourvu que ça plaise à Mme Fulton.
- Mais oui !
- Qu'en dites-vous ?
- Il vous va bien.
Mais est-ce ce que vous recherchez ?
Faut-il porter un pantalon assorti ?
Je le déconseille.
Ça se porte avec une flanelle grise.
Au poil, ces chaussettes !
Je doute que Mme Fulton ou vous-même
soyez satisfaits avec une telle voiture.
- Ce n'est pas ce que vous vouliez.
- Vous avez raison.
- Enlevez le garde-boue.
- Impossible. La loi l'interdit.
Vous n'auriez pas une queue de castor ?
Bonjour, Mlle Laurel.
Bonjour, Dr Fulton.
- Je vous ai trouvé !
- Non, c'est moi. Choisissez un doigt ?
Vous connaissez ce jeu. Dommage !
M. Oxly veut vous voir d'urgence.
En voiture ! Je vous emmène.
- Elle est à vous ?
- Oui.
- C'est une petite merveille.
- Vous n'êtes pas mal non plus !
M. Peabody, passez-moi le costume
qui est dans mon ancienne voiture.
Prête ?
- Votre moteur tourne ?
- Et le vôtre ?
- Tenez, docteur.
- Merci. Postez-moi la facture.
- Il faut d'abord la chauffer.
- C'est comme moi.
Regardez bien la route,
moi je regarde le reste !
Je m'amuse bien ! Et M. Oxly ?
L'usine est dans l'autre direction.
On va y aller par la voie des airs. Attachez
vos ceintures et éteignez vos cigarettes.
Prête pour l'atterrissage ?
Elle sera comme neuve à 17 heures.
On peut faire plein de choses d'ici là !
- N'est-ce pas ?
- Bien sûr, docteur !
- Venez.
- Vous patinez beaucoup ?
Plus guère. Ne vous inquiétez pas,
je vais vous apprendre.
Attention !
Je commence à piger. Je vais vite m'y faire.
Docteur, c'est très haut.
Pas pour moi. Tout le monde me regarde ?
- Vous voulez de la musique ?
- Oh, oui !
Vous savez vous amuser !
Je pensais que vous ne m'aimiez pas.
Vous m'aimez un petit peu ?
Eh bien, dites-le.
Je vous aime bien !
Je suis folle de vous, docteur.
Ecoutez.
- C'est fade.
- Ne changez pas !
- C'est notre air préféré.
- Le nôtre ?
Edwina l'adore.
Mon épouse.
Les joyeux troubadours font bamboche
C'est une chanson idiote.
- Pourquoi ça ?
- Je trouve juste qu'elle est idiote.
Eh bien, moi je trouve que
ce que vous trouvez est idiot.
- Ça s'assombrit tout à coup, non ?
- Pas vraiment.
- Que se passe-t-il ?
- Ce doit être mes yeux.
Je peux faire quelque chose ?
- J'ai du mal à voir.
- Ne soyez pas furieux contre moi.
Je ne suis pas furieux.
Pourquoi avez-vous crié ?
Parce que...
Non, rien.
- Ne m'en voulez pas.
- Je ne vous en veux pas.
On arrive à l'usine ?
- Pouvez-vous me dire où tourner ?
- Tournez à droite.
Maintenant.
Tournez, docteur. Tournez !
- Tout va bien ?
- Je vous ai dit de tourner.
Je suis vraiment navré,
mais je n'y vois rien du tout.
- Pourriez-vous garer la voiture ?
- Bien sûr.
- Bonsoir, Mme Fulton.
- Le docteur est là, Joe ?
Oui, madame. Il dormait,
alors je n'ai pas voulu le réveiller.
M. Oxly sait que le docteur est revenu ?
- Oui, madame. Il arrive.
- Merci, Joe.
- Qui est-ce ?
- C'est moi, mon chéri.
Bonjour, Edwina. Je ne te vois pas.
- Où sont tes lunettes ?
- Je les ai posées quelque part.
Jerome a dû les ranger.
Elles sont là !
Tu es sûr que ça va ? Tiens.
- Où ça ?
- Là.
- Je suis un peu groggy. Tu as l'heure ?
- Il est presque 20 heures.
Si *** ?
On devait sortir dîner.
J'ai déjà dîné, et je t'ai apporté à manger.
- Je suis désolé. Je n'ai pas...
- Tu n'as pas fait exprès. Je sais, chéri.
- Ça sort d'où, le caniche ?
- Un caniche ? J'ai acheté un caniche ?
- Je parlais de ta coupe de cheveux.
- Oh, ça.
Et tu as trouvé un sacré veston.
- Attends de voir la voiture.
- Comment est-elle ?
Tu le sauras bien assez tôt.
C'était stupide d'essayer la formule.
Tu aurais pu avoir des ennuis.
- J'en ai eu.
- Des ennuis graves.
Je me suis froissé des muscles
en faisant du patin.
- Tu as fait du patin ?
- J'en ai bien peur.
Tu as des plaques rouges sur tout le visage.
Ce ne sont pas des plaques.
C'est du rouge à lèvres.
Ce que je vais te raconter est incroyable !
Sur des patins, je veux bien te croire !
- Je n'ai pas patiné tout l'après-midi.
- Non, j'imagine.
Tu ne me croiras jamais !
J'ai battu des records.
Dommage que tu n'aies pas été là.
- Oui, dommage.
- J'ai fait des choses folles.
J'ai fait le saut de l'ange. Enfin, j'ai essayé.
Pas étonnant que tu sois épuisé !
Tout ça est très confus. Et la formule ?
C'est ce dont je te parle depuis le début !
Je recommence tout.
A 11 h 52, ce matin, j'en ai pris une dose.
Très vite, je me suis senti l'âme d'un étudiant.
J'avais une vue parfaite, plus de bursite.
- Et du rouge à lèvres.
- La formule n'a rien à voir avec ça.
Nous avons découvert ce que les hommes
cherchent depuis la nuit des temps.
- Vraiment ? Ça fonctionne ?
- Sur moi, oui.
Je ne peux encore rien expliquer.
On dirait que ça agit sur le cerveau.
Tu imagines si personne ne vieillissait ?
C'est effrayant.
C'est ce que cette formule provoque ?
Je ne connais pas la moitié
des effets qu'elle provoque.
La dose que j'ai prise n'agit déjà plus.
C'était il y a huit heures...
J'ai dû me tromper dans la dose.
- On va bien voir.
- Où vas-tu ?
Je vais réessayer
avec une dose plus importante.
Allume la lumière, s'il te plaît.
- Tu es obligé de le faire ?
- Autant de fois que nécessaire.
Tu vas surveiller que tout se passe bien.
Observe-moi attentivement
et note mes réactions.
Vu que tu me connais bien,
tu sauras les interpréter.
Avant de commencer, tu devrais
changer de veste et te débarbouiller.
- Tu as raison.
- D'où vient ce rouge à lèvres ?
J'ai oublié son nom. La secrétaire d'Oxly.
Tu veux parler de la pin-up ?
- Plutôt mignonne.
- A moitié enfant.
- Pas la moitié visible.
- C'est pas mon genre.
Tu vas en prendre combien ?
Exactement ce qu'il y a dans cette
éprouvette. J'ai augmenté la dose.
Qu'est-ce que tu fais ? Qu'est-ce qui te prend ?
C'est toi, le scientifique.
C'est à toi d'observer.
Prends ton carnet.
- C'est amer. Donne-moi de l'eau.
- Edwina, pour l'amour du ciel !
Et puis, tu as l'air d'avoir oublié
ton côté scientifique après avoir avalé ça.
- Tu as été accaparé par d'autres choses.
- Tu as sans doute raison.
- Même l'eau a un goût amer.
- Ça m'a fait le même effet.
J'ai un peu peur.
- Je suis là, chérie.
- C'est stupide.
Je vais prendre soin de toi.
Je ne ressens rien.
C'est censé agir immédiatement ?
Au bout de quelques minutes.
Tu veux bien te laver le visage ?
Si je rajeunis de dix ans
et que je vois ce rouge à lèvres,
je suis capable d'assommer quelqu'un.
C'est vrai, pour le B-4 ?
J'ai entendu des choses inouïes sur vous !
- Ça marche ?
- Vous allez pouvoir juger par vous-même.
Ma femme vient d'en absorber 50 cc.
Sapristi ! Le Dr Brunner
et Mlle Laurel sont en route.
Ils viennent tout droit ici.
Merci beaucoup
de vous prêter à cette expérience.
De rien, M. Oxly.
Nous devons observer tes réactions, chérie.
Oui, je comprends.
Je sais ce que ressens
un pauvre petit cobaye, désormais.
- Je peux m'asseoir ?
- Bien sûr, chérie.
Ne reste pas planté là. Fais quelque chose !
Oui, chérie.
Pouls à 150. Comme moi, tout à l'heure.
Absence de fièvre.
Je suis intimidée. A part ça, ça va.
Quels effets escomptez-vous ?
Je ne sais pas.
Ça doit dépendre des individus.
Vous vous êtes comporté
comme si vous aviez vingt ans.
Comment était Mme Fulton à cet âge-là ?
Edwina était une étudiante
des plus sérieuses.
Elle s'est spécialisée en économie
et a étudié l'ichtyologie et la cuisine.
- L'ichtyologie ?
- La vie des poissons.
Selon Jerome, votre vue est devenue parfaite.
Ça n'arrivera sûrement pas dans son cas.
Edwina a déjà une vue parfaite.
Les effets se manifesteront différemment.
Vous sentez-vous bizarre ?
Absolument pas. Et vous, M. Oxly ?
- Je n'ai rien pris.
- Détrompez-vous, M. Oxly.
Vous entendez, Barnaby ? Drôle de réaction.
Il va bientôt se passer quelque chose.
- En effet.
- Elle bouge à peine.
- Devrait-il y avoir plus d'animation ?
- Ça ne saurait tarder.
Je suis très impatient
de voir ce qui va se passer !
C'est ça, Oxly.
Regarde-le, Barnaby. Ça marche.
Vous avez entendu ? Ça fait effet.
Quelque chose ne va pas, Barnaby.
C'est peut-être l'énervement. Asseyez-vous.
Détendez-vous, M. Oxly.
Doucement.
C'est bien. Détendez-vous et asseyez-vous.
On ferait mieux de partir.
- Où allez-vous ?
- Je reviens tout de suite.
Bonjour, Dr Fulton.
Qu'est-ce que t'as dit ?
Il a dit: "Bonjour".
Je suis pas sourde, l'embrasseuse décolorée !
Elle n'a rien fait.
Je vais lui arracher les cheveux
par ses racines noires !
Mlle Laurel, écartez-vous.
Ça suffit ! M. Oxly, je reviens tout de suite.
Tu l'as vu ?
J'ai glissé un poisson dans son pantalon.
On y retourne.
On va où ? Et si on allait danser ?
D'accord, on va danser. Comme tu voudras.
- C'est ta nouvelle voiture ?
- J'en ai peur.
- Elle est sensass !
- Elle te plaît ?
Laisse-moi conduire !
Allons danser au Pickwick Arms, à La Jolla.
Tu ne t'en souviens pas ?
Bien sûr que si ! Chambre 304:
On y a passé notre nuit de noces.
On va jusque là-bas ?
On va d'abord à la maison
prendre quelques affaires.
Tout ça pour aller danser ?
Les valises sont dans le coffre.
On peut mettre ton manteau...
Tu trouves que ça fait vieux jeu ?
Qu'est-ce que tu en penses ?
Dis quelque chose.
Ravie que ça te plaise.
Je conduis, tu es trop lent.
Comment ça marche ?
Ah, oui. Il faut juste passer la vitesse.
Oh, Barney !
On va revivre notre nuit de noces !
Sans les mains !
- Sans les mains, c'est ça !
- Tu n'es pas impatient ?
Bien sûr, chérie, mais on n'est pas pressés.
Ralentis, qu'on puisse bavarder.
Pourquoi bavarder ?
Je dois surveiller tes réactions.
Quel bonheur de sentir le vent dans mes
cheveux, de regarder la lune, les étoiles...
- La route.
- Oui, la route.
Bonsoir, monsieur.
- Vous désirez une chambre ?
- Oui.
Vous auriez une petite suite
avec vue sur la mer ?
- Oui, monsieur.
- Merci.
Je vous demande pardon ?
- La 304 est-elle libre ?
- Oui.
C'est la suite nuptiale, vous savez.
Oui, je sais.
Pouvez-vous faire en sorte
qu'on ne nous dérange pas ?
Bien sûr, monsieur.
- La 304.
- Viens, chérie.
Merci beaucoup.
Tu entends ça ? Ne perdons pas une minute !
- Laisse-le monter les bagages.
- Il est 23 h. Je suis épuisé.
Barney, tu m'as promis !
Montez les clés, redescendez les valises...
Nous sommes de pauvres agnelets
Nous nous sommes égarés
Barney, ne t'endors pas.
- C'est notre chanson.
- Oui, chérie.
Nous sommes de pauvres agnelets
Nous nous sommes égarés
Barney, quand j'entends cet air...
je ne peux être ni fâchée ni triste.
- Je veux juste être à tes côtés.
- Oui, chérie.
Valse, Barney, valse !
Oui, chérie.
Dépêche-toi, Edwina.
Lève-toi, Edwina.
Edwina, lève-toi.
Aide-moi.
- C'est drôle. Essaie !
- Sans façon.
Allez, vas-y !
- Je t'en prie, chérie.
- Je sais où est la clé.
Tu la mets toujours
dans cette poche. Tu vois ?
Voilà.
Sésame, ouvre-toi !
Tu ne ressens vraiment aucune fatigue ?
Non, pourquoi ? Tu veux sortir ?
Non, je me disais que je devrais
contrôler quelques petites choses.
Ta pression artérielle, ton rythme cardiaque...
Pas ce soir.
Dans ce genre d'expérimentation,
il est bon de faire quelques...
Tu es sûr que tu m'aimes vraiment ?
Bien sûr que je t'aime !
Pourquoi tu me demandes ça ?
Comme ça.
Ça te satisfait comme réponse ?
Je t'aime tellement que j'en ai des vertiges.
Vraiment ? Depuis quand ?
- Depuis que je t'ai rencontré.
- Je parle des vertiges.
Je ne sais pas. C'est notre nuit de noces,
c'est tout ce qui m'importe.
Barney, que fais-tu ?
Je me mets en pyjama.
Tu devrais peut-être te déshabiller là-bas.
Pourquoi ?
C'est pas grave.
Je vais aller dans la salle de bains.
Bon sang de bonsoir.
J'en ai pour quelques minutes.
"Pudeur soudaine." Je devrais noter ça.
15 minutes pour se déshabiller.
Changement total de comportement.
Edwina, tout va bien ?
Oui, chéri. J'ai fini.
Barney, je suis si heureuse.
Pourquoi tu pleures ?
C'est plus fort que moi.
- C'est à cause de ce que j'ai dit ou fait ?
- Non.
Que se passe-t-il, alors ?
- J'étais juste en train de penser.
- A quoi ?
A maman !
Ah oui, je comprends mieux.
Tu ne comprends rien du tout.
- Qu'est-ce qu'il y a, alors ?
- Je me demande
ce qu'elle ressent ce soir.
- Elle ne t'a jamais aimé.
- Elle n'a pas fait beaucoup d'efforts.
- J'ai tout fait pour lui plaire.
- Comment peux-tu être aussi dur ?
Elle avait de tels projets d'avenir pour moi !
- Elle peut toujours les avoir, non ?
- Non.
On est venus jusqu'ici
pour prendre du bon temps
et mener une expérience
scientifique majeure.
Ne gâchons pas tout en nous
disputant à propos d'une broutille.
- Tu traites ma mère de "broutille" ?
- Absolument pas !
N'élève pas la voix !
- Je n'élève pas ma voix !
- Hank Entwhistle ne s'énerverait pas
parce qu'une fille parle de sa mère !
Que vient faire Hank Entwhistle là-dedans ?
Je parle de Hank Entwhistle
parce que maman l'appréciait beaucoup.
Il savait lui plaire.
Tu parles de Hank Entwhistle
chaque fois que tu m'en veux.
- Tu regrettes de ne pas l'avoir épousé ?
- Tu es bien placé pour dire ça !
Et Elvira Bliss ?
Elvira Bliss ? C'était à l'école primaire !
Je sais. C'était la maîtresse.
Et Myra McKillip ? C'était aussi au primaire ?
Et Miriam Ingals, à qui tu as donné
des cours de golf pendant 3 ans ?
- Elle a toujours mon putter, d'ailleurs.
- Et tu as le toupet de me parler de Hank
qui m'a embrassée une seule fois.
Il t'a embrassée ? Tu ne m'avais jamais dit ça !
- Tu as embrassé Hank Entwhistle ?
- J'ai jamais dit ça !
- Il m'a embrassée. J'ai rien fait, moi.
- C'est ce que tu as dit.
Je n'ai rien dit de tel !
- Mes lunettes.
- Tu m'as frappée !
Espèce de monstre, brute !
Sors de ma chambre !
Je t'en prie, Edwina. Arrête !
C'est ridicule. Tu sais que je ne vois rien !
Ouvre la porte. Tu réalises
que je suis dans le couloir et que...
Quelque chose est pris dans la porte.
Je t'en prie, ouvre.
- C'est de ta faute !
- Je t'en prie, ouvre-moi.
Si je pouvais lui faire comprendre...
Je sais !
Edwina chérie, écoute-moi.
Nous sommes de pauvres agnelets
Nous nous sommes égarés
La réception ?
Edwina, je ne peux pas rester ici
une minute de plus.
Tu as ouvert la porte, c'est pas trop tôt.
Ecoute, chérie. Si tu voulais bien coopérer...
Au secours ! Un homme dans ma chambre !
C'est pas vrai ! Si seulement
je savais où il y a un téléphone !
Ici, peut-être.
Il y en a forcément un quelque part.
CHUTE A LINGE
Ouvre-moi, Edwina.
- La clé est sur le tableau de bord, madame.
- Je vous remercie.
Ça va aller, monsieur ?
Barnaby ! Mon pauvre chéri.
- Edwina, c'est toi ?
- Je t'ai cherché partout.
- Tu sors d'où ?
- De la blanchisserie.
Ces dames m'ont gentiment aidé.
- Ça va aller.
- C'est tout naturel.
- A la prochaine.
- J'espère que non !
- Tu veux aller t'habiller à l'intérieur ?
- Non, je veux rentrer.
La voiture est là.
- Comment es-tu arrivé à la blanchisserie ?
- En vol plané.
- Attention.
- Je n'avais pas mes lunettes.
Je sais. J'ai marché dessus. Tiens, mets ça.
- Pourquoi ?
- Pour ne pas avoir froid.
Parfait. Monte.
- Tu te sens bien ?
- Oui, merci. Et toi ?
Très bien. Ton produit n'agit plus.
Ne parle pas. Détends-toi et essaie de dormir.
Oui, chérie.
On est arrivés. Réveille-toi.
J'ai fait un rêve bizarre à propos de Hank.
Tu l'as vraiment embrassé ?
C'est sans importance, mais...
Chéri, je suis vraiment...
J'ai fait quelque chose d'affreux
et j'ai oublié de t'en parler.
- Qui est-ce ?
- Ne bougez plus.
Dr Fulton, nous sommes de la presse.
- Avez-vous une déclaration ?
- Sur quoi ?
Votre avocat, M. Entwhistle, nous a appelés.
J'aimerais que Hank cesse
de se mêler de mes recherches.
Dites-nous tout, docteur.
Je n'ai rien à dire,
l'expérimentation n'est pas terminée.
Y a-t-il une autre femme ?
Non, ma femme
est la seule victime jusqu'à présent.
Je vous en dirai davantage quand
j'aurai essayé avec 10 ou 20 autres femmes.
Je laisse tomber les êtres humains,
je me concentre sur les chimpanzés.
Vous parlez de deux choses différentes.
Votre femme a découvert votre garçonnière ?
- Ne réponds pas.
- Ne le défends pas.
- C'est bon pour nous.
- Que fais-tu ici ?
- Entrez.
- Je ne sais rien de l'affaire !
Et vous n'en saurez pas plus !
C'est quoi, ces déclarations à la presse ?
- Ne fais pas l'innocent.
- J'ai essayé de t'expliquer...
- Tu sais très bien ce qui se passe.
- C'est à cause d'hier, à l'hôtel.
Garde tes distances, Fulton. Si tu la touches...
Hank, tais-toi et rentre chez toi.
Barnaby, j'ai essayé de...
Maman !
Edwina, Hank m'a tout raconté.
- Je m'attendais à te voir toute tuméfiée.
- Tu ne comprends pas.
- Mais de quoi ils parlent ?
- Ne l'approchez pas, brute.
- Tu te trompes. Tout est de ma faute.
- Edwina, je refuse que...
Hank, tais-toi, s'il te plaît.
- Toi aussi, maman.
- Je suis ton avocat...
Hank, va-t'en. Tu es de trop, ici.
- Mais tu m'as dit que...
- Je sais.
- Que veux-tu que je fasse ?
- Je t'appellerai.
- Ecoutez-moi...
- C'est toi qui vas m'écouter.
Je ne te laisserai pas gâcher ton existence.
Edwina, que se passe-t-il ?
Je savais que ça arriverait un jour !
- Veux-tu bien me dire...
- Silence !
Maman, j'ai servi de cobaye à Barnaby.
J'ai essayé sa nouvelle formule.
Sous l'effet du produit,
j'ai causé tout ce méli-mélo.
C'est toi qui as appelé Hank ?
Oui, chéri. J'ai fait ça hier soir
après ton départ.
- Désolée, c'était malgré moi.
- Après tout, ce n'est pas de ta faute.
Ne te laisse pas dominer, fais quelque chose !
Ma chère belle-mère...
En sept ans, je ne me suis pas
une seule fois énervé contre vous.
- Ma patience a des limites.
- Comportons-nous en adultes.
Occupez-vous de vos affaires et fermez-la.
- Tu peux me conduire à l'usine ?
- Tout de suite ?
Oui. Je vais m'habiller et essayer
de réparer tout le mal que j'ai causé.
Maman, tu ferais mieux de te taire.
- Je vous ai cherché partout...
- Plus ***, Jerome.
J'aimerais disposer
de tout le labo pendant un moment.
Mes lunettes de rechange sont
dans le bureau. Tu peux me les attraper ?
Bien sûr, chéri. Les voilà.
Tu as un air sévère.
Tu es furieux à cause
de ce que j'ai dit hier soir ?
J'ai repensé à tout ça et j'ai pris une décision.
Je pense que je vais détruire la formule.
La détruire ? Tu es vraiment furieux.
J'ai été de meilleure humeur.
Tu te sentirais mieux si je te préparais
un café et des tartines ?
Avec plaisir. J'ai une faim de loup.
Tu trouveras tout là-bas.
Utilise cette prise.
C'est celle dont se sert Jerome.
C'est la découverte la plus mal intentionnée
depuis le poil à gratter.
- Inutile, avec ça.
- Je ne suis pas d'accord.
Elle a guéri ta bursite, amélioré ta vue,
t'a donné une nouvelle jeunesse.
J'en viens à me demander
si la jeunesse mérite un tel prestige.
On rêve de notre jeunesse.
On en garde un souvenir de tendres aveux.
En fait, de quoi s'agit-il ?
D'un dérèglement proche de l'idiotie
digne du plus mauvais vaudeville.
Comment survit-on à ça ?
J'ai une question à te poser.
Quelque chose me chiffonne.
Pourquoi voulais-tu divorcer ?
Barnaby, ce n'était pas moi.
C'était la formule. Tu pourrais comprendre.
Je comprends
que c'est la formule qui a tout révélé.
- Qui a révélé quoi ?
- L'aversion inconsciente que je t'inspire.
Quelle aversion ?
Je t'aime, gros bêta !
Comment savoir si tu n'es pas
inconsciemment dégoûtée par moi ?
Pour le cas, ce serait vraiment inconscient,
et je trouve que tu as
un sacré toupet de me dire ça.
C'est toi qui n'arrêtes pas
de mentionner Hank !
Balivernes !
- Tu l'aimes ?
- C'est ridicule.
- Tu l'as embrassé, oui ou non ?
- Tu n'arrives pas à l'oublier, hein ?
Non.
Tu aimes cette... créature ?
- Bien sûr que non.
- Tu as flirté avec elle !
En patins à roulettes, en plus !
Par quelle aversion cachée ou inconsciente
t'es tu ridiculisé en t'affichant
avec elle dans toute la ville ?
Tu as fait le saut de l'ange,
tu as agi comme un...
Continue.
Ne dis rien, chéri. Je ne dirai rien non plus.
On ne devrait pas se chamailler,
remettre notre mariage en question.
- Ce n'est pas normal.
- Je suis d'accord.
C'est pour ça que je veux détruire la formule.
Tu pleures ?
Tu veux anéantir deux années de dur labeur ?
Oui. Mais la formule est encore
dans ma tête, malheureusement.
Je veux l'oublier.
Elle est trop dangereuse, trop imprévisible.
N'utilise pas cette eau, c'est marqué là.
Prends de l'eau minérale dans la bonbonne.
Fais beaucoup de café.
Je vais en avoir besoin.
Allô ? Ici, M. Oxly.
Le Dr Fulton et son épouse
viennent d'arriver à l'usine.
- Vous en êtes sûre ?
- Oui.
Mme Fulton a-t-elle l'air normale ?
Elle ne m'a pas frappée,
mais n'a été guère polie.
Ecoutez-moi bien, Mlle Laurel.
Ils ne doivent pas sortir d'ici. Que les gardes
les retiennent s'ils essaient de partir.
Et réunissez le conseil d'administration
en séance extraordinaire.
J'arrive tout de suite.
- Ce café a un goût bizarre. Il est amer.
- Je trouve aussi.
C'est pas le café, c'est un effet
secondaire de la formule.
La formule... Quel idiot j'ai été
de te laisser en boire hier soir !
Tu ne pouvais pas faire grand-chose.
C'est ta troisième tasse !
Je sais. Et toi, ta deuxième, non ?
Imagine que tu en aies trop pris.
- C'est peut-être le cas.
- Je veux dire vraiment trop.
Tu serais retombée encore plus en enfance !
Tu te souviens de M. Oxly
en train de sautiller ?
Je vais être tellement gênée en le revoyant !
Sais-tu de combien on rajeunirait
si on en buvait un verre entier ?
Je ne sais pas.
De douze... dix... cinq ans.
On redeviendrait peut-être bébés.
Je t'imagine,
incapable de parler et de te nourrir.
- Ça pourrait être très gênant !
- Oui, en effet.
Mais ça pourrait vraiment arriver.
Je réponds.
Vous avez fini par retrouver le poisson ?
Vous en avez fait quoi ? Oui, il est là.
C'est le père Oxly.
Quoi de neuf ?
Pouvez-vous venir me rejoindre ?
- On boit un café.
- Je suis dans la salle de conférences.
On arrive. Raccroche, s'il te plaît.
D'autres ordres, monsieur ?
Bonjour, messieurs.
Le Dr Fulton est en route. Asseyez-vous.
Nous devons agir vite. Nous sommes réunis
ici pour négocier l'achat de sa formule.
Personnellement, je me fiche du coût.
En tant que président du conseil,
je rappelle qu'on a financé ses recherches.
J'ai une mauvaise nouvelle pour vous, GJ.
On n'a pas la formule.
- Pardon ?
- Hier soir, le Dr Lanterne...
- Lenton.
- Le Dr Lenton, l'assistant de Fulton,
m'en a apporté une dose.
J'ai attendu les effets
avec une impatience peu contenue.
Mais il ne s'est rien passé. Rien du tout.
La formule que le Dr Machin chose
m'a apportée est incomplète.
Il y a un ingrédient secret.
Le Dr Fulton ne le mentionne pas
dans ses notes.
Sans cet ingrédient, on est impuissants.
La rétention d'information
va à l'encontre du règlement !
Il le sait. Il travaille ici depuis 10 ans.
Et s'il n'y était pour rien ?
Il n'était pas lui-même hier.
- Exact.
- J'espère qu'il a retrouvé ses esprits.
J'en suis sûr. Nous avons maintenant
affaire à un scientifique sensé.
Tout va bien se passer.
Eh bien ?
- Très bien, Oliver. Allez-y.
- Qu'est-ce qu'ils fabriquent ?
Docteur, allez vous renseigner.
Barnaby, Mme Fulton, entrez.
Que se passe-t-il ?
Entrez, Mme Fulton.
Ne vous inquiétez pas pour hier.
Tout est oublié. Entrez donc.
Vous ne vous arrêtez jamais, hein ?
Vous connaissez tout le monde, non ?
Asseyez-vous. Mettez-vous à votre aise.
Mme Fulton, asseyez-vous donc ici.
- Je suis obligée ?
- Non.
Je veux m'asseoir ici.
Parfait.
Tout le monde s'accorde à dire que vous êtes
l'un des meilleurs scientifiques
de notre temps !
Nous voulons discuter
de l'achat de votre formule.
Notre société...
Notre société est prête
à vous offrir des titres.
Vous en tirerez un revenu qui vous permettra,
à Mme Fulton et vous...
de vivre confortablement
jusqu'à la fin de vos jours.
La question est, combien voulez-vous ?
J'ai dit: "Combien voulez-vous" ?
Combien ?
Donnez-nous un chiffre.
- Un zillion de dollars.
- Combien ?
- Un zillion. Un milliard de millions.
- Il en a encore pris.
- C'est évident.
- Ecoutez-moi, Fulton.
Votre découverte nous appartient.
Vous ne méritez pas un dollar !
- 5 cents suffiraient.
- Je ruinerai votre réputation !
- Vous parlez à un enfant, GJ.
- Ridicule ! Ce n'est pas un enfant.
En garde ! Donnez-moi quelque chose.
- Frappez-moi l'épaule !
- La violence n'est pas la solution.
- Si.
- On ne vous apprend pas ça à l'école ?
- Dr Fulton.
- Vous venez jouer avec moi ?
- Non. Je voulais dire à M. Oxly...
- Laissez-nous.
Je veux qu'elle reste jouer avec moi !
Si elle reste, me direz-vous
l'ingrédient secret ?
Très bien, allez-y.
Dites "mon piano".
- Mon piano.
- Et "panier".
- Panier.
- Plus vite.
Main au panier.
Comment osez-vous ?
Je vous interdis !
Vous aussi ?
C'est moi ! Je lui ai tiré dessus !
- Tu as tout gâché !
- C'est une poule mouillée.
Ça suffit, petite. Arrête !
Viens ici. Assieds-toi et tiens-toi bien !
- Tu as compris ? Tiens-toi bien.
- Oui, m'sieur.
- Barnaby, où êtes-vous ?
- Il est sous la table.
- Que faites-vous là-dessous ?
- Je chatouille Esther.
- Sortez de là. Je veux vous parler.
- J'ai pas envie de parler.
GJ, il a 10 ans d'âge mental.
On doit l'amadouer.
- Si vous le dites, Oliver.
- Venez m'aider. Ne restez pas là à rien faire.
- Barnaby, je veux te parler.
- Chatouillez-la. Elle adore ça.
Ça te dirait, une montre à gousset en or,
rien que pour toi ?
- Ça te dirait ?
- J'en ai déjà une.
- Elle n'est pas pareille.
- J'en veux pas.
Que dirais-tu d'un nouveau vélo
ou d'un poney ?
Faut faire quoi pour l'avoir ?
Dis-nous ce que tu as mis dans la formule.
Vous m'avez promis
un zillion de dollars. Et 5 cents.
- Tu auras ton zillion de dollars.
- Et tes 5 cents.
Et un bateau à moteur, et un poney.
Quand ?
Quand tu nous auras donné
la liste des ingrédients.
C'est simple. J'ai mis...
BARNABY AIME EDWINA
- Barnaby, vas-tu parler ?
- Pourquoi as-tu écrit ça ?
- Parce que c'est vrai.
- Non, efface ça tout de suite !
Barnaby, tu as promis !
Tu peux pas me forcer à l'effacer !
- Tu m'attraperas pas !
- Aidez-moi à l'attraper.
- Si on l'attrape, tu parles ?
- Oui !
Arrêtez-la ! Attrapez-la !
- C'est quoi ?
- La chaleur.
- J'ai chauffé la solution à 65°C.
- Ça y est !
- C'est pas juste.
- Je te tiens !
- Efface ça tout de suite.
- Non !
- Tu me fais mal. Lâche-moi.
- Efface-moi ça.
Esther, que fais-tu là-haut ? Descends !
- M. Oxly, ils s'enfuient.
- Qu'ils partent, Dr Lanterne.
On a ce qu'on voulait. C'est le principal.
- On doit s'assurer que...
- C'est pas le moment.
Un nouvel horizon s'ouvre à nous et...
Qu'y a-t-il ?
J'ai chauffé la solution
que je vous ai donnée hier soir.
Attrapez ce singe ! Qu'avez-vous dit ?
J'ai réchauffé la solution. Ça n'a rien changé.
Il nous a eus !
Rattrapez-le !
Alertez un policier, deux policiers !
Quand vas-tu arrêter de me suivre ?
- Quand ça me plaira.
- Va jouer avec des filles !
- Je veux jouer avec toi !
- Moi, je veux pas.
- Barnaby Fulton, je t'aime pas.
- Alors, va-t'en.
Non.
Alors, ne t'en va pas.
Je vais le dire à ma mère.
Voilà pour ta mère.
Je vais le dire à Hank Entwhistle.
Voilà pour Hank Entwhistle.
Regarde ce que tu as fait.
Je vais le dire à Hank Entwhistle.
Laissez ce pinceau ici !
Pleurnicheuse !
Il va le regretter !
Il va vraiment le regretter.
Je vais appeler Hank Entwhistle.
Voilà ce que je vais faire.
Je vais appeler Hank.
- Je voudrais parler à Hank Entwhistle.
- Vous voulez dire M. Entwhistle ?
C'est ce que j'ai dit.
Il va voir ce qu'il va voir.
C'est Edwina.
- Viens chez moi immédiatement.
- Que se passe-t-il ?
C'est Barnaby.
Il m'a jeté un pot de peinture dessus !
Tu vois ?
- Tu avais fait quoi ?
- Rien.
Il devait être énervé.
Je veux plus jamais le voir !
Vas-tu aller jusqu'au bout cette fois-ci
et le quitter pour de bon ?
Oui, je vais m'en aller loin. Très loin.
Je vais m'en aller, et...
Edwina ? Que se passe-t-il ?
Je ne sais pas. Je me sens
très fatiguée tout à coup.
C'est le choc. J'ai souvent vu ça à l'armée.
Allonge-toi, couvre-toi
et attends que ça passe. J'arrive.
Au revoir.
Alors comme ça, il vient ici ?
Qu'est-ce que je vais lui faire ?
Je vais rassembler mon gang et le scalper.
Attends de voir ce que je vais lui faire !
Le scalper, voilà ce que je vais faire !
Grand chef.
Je vais m'occuper de son cas.
Je prends juste ça pour scalper un gars.
Y en a qui ont de ces idées, je vous jure !
Bonjour, Mme Brannigan.
Vous restez là un moment ?
- Encore une heure.
- Vous me gardez Johnny ?
- Je vais au marché.
- Bien sûr. Laissez-le-moi.
Je n'en ai pas pour longtemps.
Viens par ici, Johnny.
Voilà un grand jardin juste pour toi.
Tu es bien, là ? Parfait.
On fait quoi au méchant, Aigle rouge ?
- Dis-nous, Aigle rouge.
- On arrête sa voiture et on le capture.
- Et puis ?
- On le ligote à un poteau.
- Ensuite, on le brûle.
- On fait un feu de joie !
- Ça marchera pas.
- Qui a dit ça ?
Moi.
Pourquoi ça marchera pas ?
On va nous demander de l'éteindre.
C'est toujours comme ça.
C'est vrai. On fait quoi, Aigle rouge ?
On le ligote à un poteau et on le scalpe.
- Tu es sérieux ?
- Oui.
Il faut d'abord une danse de guerre.
Minute, minute.
Vous deux, les têtes brûlées...
On peut pas faire de scalp
sans danse de guerre.
- Il a raison, Aigle rouge.
- On peut bien le scalper !
Faut faire une danse de guerre d'abord.
T'en connais une, Aigle rouge ?
Bien sûr.
Ça va pas. Il faut chanter en même temps.
S'il faut chanter...
Très bien, on va chanter.
Toi, au tambour, donne-moi le rythme.
Toi, tu chantes.
Toi aussi.
Cheri, parle-moi. Dis quelque chose !
Allô, le standard ? Je voudrais un taxi.
Au 1605 Gilchrist.
Envoyez-en un tout de suite. C'est urgent.
Tu essaies de dire quelque chose ?
Parle-moi.
Barnaby, je suis ta femme.
Dis quelque chose.
Mon pauvre mari ! Qu'as-tu fait ?
- Chauffeur, dépêchez-vous.
- Oui, madame.
Par ici, monsieur.
Bonjour, les enfants.
Pourquoi Mme Fulton
m'a donné rendez-vous ici ?
- Elle n'a rien dit.
- M. Fulton était ici ?
- Je veux dire, dans la maison ?
- Peut-être.
C'est pour ça, alors. Je comprends mieux.
Monsieur, vous jouez avec nous ?
On a besoin d'un homme grand
pour faire le piquet.
- Je suis pressé.
- Vous n'aimez pas les enfants ?
- Mais si !
- Vous êtes méchant avec nous.
- Pas du tout.
- Vous voulez nous faire plaisir ?
- Bien sûr.
- Alors faites le piquet.
Je ferai le piquet si vous allez
dire à Mme Fulton que je suis là.
C'est gentil de faire le piquet pour nous.
Mettez-vous contre cet arbre,
et tenez ça en l'air.
C'est bien. On y va !
- Tu devais aller voir Mme Fulton.
- Je peux pas regarder un peu ?
Tu avais promis de le faire
si je faisais le piquet.
- J'ai promis de lui dire quoi ?
- Que j'étais arrivé.
Attendez un peu.
C'est trop serré, je peux plus bouger.
C'est bon, Aigle rouge !
Fulton, tu es complètement cinglé !
J'ai un message pour vous.
- M. Oxly veut vous voir.
- Ça tombe bien, moi aussi.
Mlle Laurel... Oh, c'est pas vrai !
Vous devez faire quelque chose
pour Barnaby !
Ne t'énerve pas, ma petite.
Veux-tu un verre de limonade ?
La formule n'agit plus. Je ne suis plus
une petite fille. Il s'agit de Barnaby !
- Qu'a-t-il encore fait ?
- Vous devez le ramener.
Je m'y emploie.
Tout le monde est à sa recherche.
- Vous savez où il est ?
- Ici, dans mes bras.
Ne pleurez pas. Vous êtes mariée à un génie !
Pauvre Barnaby !
Il était si intelligent. Regardez-le.
- Charmant bébé. C'est le vôtre ?
- Bien sûr !
J'ignorais que vous aviez un bébé.
C'est Barnaby !
Je vous le dis depuis le début.
C'est mon mari !
La formule a trop agi et il est redevenu bébé ?
- Je n'arrive pas à le croire.
- Vous devez faire quelque chose.
Sapristi !
- Ici, Oxly.
- Oui, Oliver ?
Vous allez avoir un choc, GJ.
La formule s'est retournée contre Fulton.
C'est un vrai bébé.
- Un idiot, hein ?
- Pas un idiot, un bébé.
- Un bébé de 60 cm.
- Arrêtez de plaisanter, Oliver.
- Je ne plaisante pas. Je sais ce que je vois.
- Vraiment ?
Pour trouver un antidote,
il nous faut la composition de la formule.
- Essayez de faire parler Fulton.
- Venez m'aider.
- Nous devons savoir...
- M. Oxly, il essaie de dire quelque chose.
Que veux-tu me dire, mon chéri ? Je t'écoute.
- Fais un effort.
- Laissez-moi lui parler.
Barnaby, je vais te parler très doucement
pour que tu comprennes bien.
On va tout faire pour t'aider,
mais tu dois y mettre du tien.
- Tu comprends ?
- Barnaby, écoute bien.
- Concentre-toi.
- Essayons avec ça.
Il s'en souvient.
Il ne la voulait pas tout à l'heure,
maintenant si.
Pour préparer l'antidote,
on a besoin de la composition de la formule.
- Vous lui faites peur !
- Mais non !
Il fait encore la sourde oreille !
Barnaby, tu as menti sur la composition.
Quel est l'ingrédient secret ?
M. Oxly, il ne sait pas parler.
On fait quoi ? On ne va pas attendre
qu'il grandisse. Je serai mort !
Quand il aura 20 ans,
vous savez quel âge j'aurai ?
- C'est le fameux marmot ?
- Oui, GJ. C'est le Dr Fulton.
N'insultez pas mon mari !
De quoi accusez-vous l'usine Oxly ?
Arrêtez donc ! Je veux juste de l'aide.
Jerome, vous étiez le collègue de mon mari.
- Y a-t-il un antidote ?
- Je l'avais prévenu.
- Ainsi, la science est sans limite !
- C'est ridicule.
- Ce bébé n'est pas Barnaby Fulton.
- Je connais mon mari !
Regardez ce que vous avez fait.
Il pleure, maintenant. Ça va aller.
- Il doit avoir sommeil.
- Sommeil ?
- Les effets de la formule se dissipent.
- Le sommeil pourrait tout réparer ?
- C'est déjà arrivé.
- Balivernes !
- Où l'emmenez-vous ?
- Dans son labo
pour qu'il dorme sur son canapé,
dans un endroit où il se sent bien.
Regarde !
Les flics !
- C'est tout ce que j'ai trouvé.
- Donnez-la à Mme Fulton.
Ça va aller, Mme Fulton ?
Oui, merci.
Qu'il est chou !
Mlle Laurel, laissez-le tranquille.
- Je ne...
- Il est sans défense.
Ne le touchez pas,
d'autant qu'il a besoin de sommeil.
Bien, madame.
Il n'a plus l'air d'avoir sommeil.
Je vous en prie, taisez-vous,
qu'il puisse s'endormir.
Hier, quand il en a pris,
il a dû dormir avant de redevenir normal.
Il doit dormir, M. Oxly.
Moi, je compte les moutons.
Je doute que...
J'ai une idée !
Écoute-moi, Barnaby.
Nous sommes de pauvres agnelets
Nous nous sommes égarés
C'est une chanson idiote.
Nous sommes des brebis galeuses
Nous nous sommes perdues
Cette attente userait le plus valeureux
des hommes ! J'ai besoin d'un remontant.
- Vous avez à boire, docteur ?
- Je ne bois pas.
Vous avez de l'alcool, oui ou non ?
- Oui, à fin thérapeutique.
- Donnez !
Excellente idée, Oliver.
- Je vais prendre de l'eau.
- J'en veux bien aussi.
- Un petit verre, Mme Fulton ?
- Non, merci.
Parfois, ça fait du bien
par où ça passe. De l'eau, GJ ?
Oui, merci.
Allons-y.
- L'eau est amère, non ?
- Oui, c'est bizarre.
Jetez-la avant que d'autres ne la boivent.
On ne devrait pas avoir de l'eau pareille.
Faites nettoyer l'appareil
avant de le réutiliser.
Qui êtes-vous ? Peu importe.
Poussez-vous un peu. Voilà, merci.
Je tombe de sommeil !
Pas de familiarités. Dormez.
Je croyais t'avoir perdu !
Maintenant, vous êtes deux !
Comment ça, deux ?
Je ne vois rien, j'ai pas mes lunettes.
Tes lunettes. Les voilà, chéri.
Tu vas bien, mon chéri ?
Oui, merci. Je vais très bien.
- Qui est-ce ?
- Je ne sais pas. J'ai cru que c'était toi.
- Tu as cru que c'était moi ?
- Je t'ai emmené ici quand tu étais bébé.
- C'est impossible.
- Tu ne te souviens de rien ?
Mon dernier souvenir...
Je scalpais Hank Entwhistle.
- Que se passe-t-il ?
- Je ne sais pas.
Occupe-toi de lui.
Viens, mon chéri.
Nous devons trouver qui c'est.
Oui, tu as tout à fait raison.
Dr Fulton, je suis heureux de vous voir !
- Qu'y a-t-il ?
- Ils en ont pris. C'était dans l'eau.
- Comment ça ?
- Le singe a fait le mélange.
Pas d'eau chaude !
Barnaby, comment ça va ?
Je savais que vous vous en tireriez !
Voici votre contrat: Signé, scellé et
remis en mains propres. Vous êtes un génie !
Mlle Laurel, venez vous joindre à nous !
Voilà le coupable !
M. Oxly, arrêtez de m'asperger !
- Barnaby, tu m'entends ?
- Oui, chérie.
- Je réfléchissais.
- Moi aussi.
Je me demandais ce que je dirais si on me
proposait de revivre ces trois derniers jours.
Et... ?
On a décroché un nouveau contrat,
on s'est bien amusés,
on s'apprête à sortir en tête-à-tête.
- Je ne t'entends plus.
- Je n'ai rien dit.
- Je réfléchissais. A toi.
- Mais encore ?
Tu n'es pas déçu que ce soit Esther
qui ait mis au point la formule.
C'est mieux avec les bretelles.
Le secret de l'éternelle jeunesse
enfermé dans la tête d'un singe !
- Tu crois que tu vas le découvrir ?
- Je ne sais pas. Esther travaille dur.
Chéri, pourquoi n'es-tu pas déçu ?
- J'ai découvert une nouvelle formule.
- Tu remets ça...
J'aime ta robe.
Vraiment ?
C'est quoi, cette nouvelle formule ?
On ne la trouve ni en sachet, ni en flacon.
Vieillir, c'est oublier qu'on est jeune.
- Continue.
- La seule jeunesse est celle du cœur.
Elle est dans la lueur du regard
de celle qu'on tient dans ses bras.
Je suis heureuse de sortir avec toi ce soir.
Viens là.
Ma nouvelle formule te plaît ?
Ça donne à réfléchir, non ?
Je ne te le fais pas dire.
Tu as réservé la table pour quelle heure ?